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Posted by Spinoza on April 13, 2000 at 03:54:27 PM
EDT:
« Les
"objets", les marchandises, s’opposent à la marchandise, au
processus total de l’aliénation de la communication. C’est cet aspect total de
la marchandise qui dépasse et englobe chaque marchandise particulière aussi
bien que tout "objet" particulier, que Debord désigne par le terme de
spectacle. Avec ce concept de spectacle, ce côté total de la marchandise
ne peut plus être ignoré car il est impossible de considérer une marchandise
particulière comme un spectacle sinon comme élément d’un décor où se
joue une pièce d’envergure mondiale. Ce n’est plus une marchandise
particulière qui peut être spectacle mais seulement la totalité de leur
accumulation et de leurs relations*. Et ce qui est réel dans une
marchandise particulière est seulement ce qui tient à son rôle dans un décor
total, seulement ce qui a trait au spectacle de la communication totale. »
(Jean-Pierre Voyer, Revue de Préhistoire Contemporaine, pp 122-123,
1982)
[► Durkheim
appelait cela fait social et son neveu fait social total. Pourquoi
aller chercher si loin, chez les sauvages un fait social total alors qu’il en
existe ici et maintenant ? Et pourquoi appeler spectacle quelque chose qui
ne paraît jamais ? On chercherait en vain la totalité de l’accumulation
des marchandises et encore plus la totalité de leurs relations. Personne n’a
jamais vu et ne verra jamais la marchandise. On en parle pourtant d’abondance.
On chercherait aussi en vain le spectacle de la communication totale. (J-P
Voyer, 10-02-2003) ◄]
« Voilà
tout le concept de spectacle. Debord a remplacé un mot simple que tout le monde
comprend : la publicité par un mot au sens mystérieux : le
spectacle. » (Jean-Pierre Voyer, Debord est un homme que je corrige
toujours, 9 avril 2000)
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* c’est moi qui souligne [Spinoza]