A propos d’une contradiction de M. Voyer


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Posted by Spinoza on May 08, 2000 at 08:02:36 AM EDT:

« Enfin, dernier paradoxe : l’économie [►la prétendue réalité économique ◄] n’existe pas. Comment, l’économie [►la prétendue réalité économique◄] dont la bonne pensée nous parle tous les jours dans ses journaux, ses télévisions, ses radios, ses livres, l’économie [►la prétendue réalité économique◄] n’existerait pas ! Quel toupet. » (J.-P. Voyer à A. Solneman, 28 juin 1991)

« Le principal tort de Marx est justement d’avoir critiqué l’économie [►la prétendue science économique◄], comme si celle-ci était quelque chose de critiquable. Car l’économie [►la prétendue science économique◄] est un pur mensonge. On ne critique pas un mensonge. On le réfute. Marx n’a jamais réfuté l’économie. » (J.-P. Voyer à G. Lebovici, 30 août 1978) [►La prétendue science économique est un mensonge ; la prétendue réalité économique est seulement une idée dans la pensée bourgeoise, c’est à dire notamment dans la prétendue science économique et aujourd’hui, depuis 1960, partout.

Soyons plus précis : aujourd’hui je dirais : le terme « l’économie » est seulement un nom propre dans l’usage bourgeois et ce nom propre n’a pas de référent réel. Son véritable référent est une classe. Mais sa puissance de nom propre dans l’usage suffit pour que chacun croie, à chaque fois qu’il prononce ces mots, que ce nom propre a un référent réel. C’est exactement ce qui se passe lorsque que le musulman dit : « Allah Akhbar ». Frege. Écrits posthumes : « Une propriété de la langue, néfaste pour la fiabilité de l’action de penser, est sa propension à créer des noms propres auxquels nul objet ne correspond. (…) Ainsi, une grande part du travail du philosophe consiste — ou devrait du moins consister — en un combat avec la langue. » ◄]

Et pour cause, M. Voyer ! On ne réfute pas quelque chose qui n’existe pas [►mon propos n’a jamais été de réfuter quelque chose qui n’existât pas, mais de réfuter ceux qui croient en l’existence d’une chose inexistante, de réfuter donc la prétendue science économique en montrant l’inanité de son prétendu objet (c’est là que réside son mensonge), ce que Max n’est pas parvenu à faire. Et pour commencer, je nie cette prétendue réalité économique comme Copernic nia le modèle de Ptolémée. Il n’y a pas une seconde à perdre à critiquer la prétendue science économique, de même que Copernic se garda bien d’inventer une nième amélioration du modèle de Ptolémée. La seule chose qui importe est de démontrer l’inexistence de son prétendu objet, ce dont Marx ne s’est jamais soucié, car il était infecté jusqu’à la moelle par cette saloperie de pseudo science, victime le l’ordure utilitariste et de son siècle de merde. Cela permit de faire trente mille mort en son nom, au nom de cet ennemi de la bureaucratie et des rentiers. Aujourd’hui, la bureaucratie et les rentiers triomphent insolemment.◄]. On réfute un raisonnement parce qu’il est faux. Or vous ne réfutez ni ne critiquez l’économie [►laquelle, crétin en béton]◄], M. Voyer, vous la niez [►crétin en béton, celle que je nie n’est pas celle que l’on peut critiquer et que je me refuse à critiquer contrairement à Marx qui y a perdu sa vie et celle de quelques autres ; celle que je nie est la prétendue réalité économique et je me garde bien de la critiquer, ce qui serait parfaitement ridicule. Je me contente de la nier et de prouver son impossibilité logique.◄]. L’économie existe bel et bien [►Laquelle crétin en béton ? L’une existe comme institution et mensonge, l’autre existe comme idée dans ce mensonge.◄], ne serait-ce qu’en tant que mensonge [►crétin en béton, ceux qui croient en l’existence de la réalité économique ne croient pas du tout en un mensonge ou une idée fausse. Ils croient en une réalité qui n’est aucune réalité et ils tiennent cette pseudo réalité pour réelle de même que ceux qui croient en Dieu croient en la réalité de leur Dieu. Celle qui existe comme institution et comme mensonge, celle qui existe réellement donc, est la prétendue science économique et jamais personne n’a mis en doute son existence réelle et des armées de besogneux la rafistolent en permanence. Quant à celle qui se prétend réalité économique, elle existe seulement comme idée ou plutôt comme objet de croyance, elle n’existe donc pas réellement. Vouloir la critiquer ou la réfuter serait parfaitement saugrenu. On ne peut que la nier et démontrer son impossibilité logique.◄]. Plus de deux cents ans après la Révolution Française, la religion existe encore, c’est bien la preuve qu’elle ne peut être ni critiquée, ni réfutée, encore moins niée [►Hors sujet : je n’ai jamais mis en doute l’existence réelle de la religion, en tant qu’institution. J’ai mis en question l’existence de Dieu, mais pas celle de la religion. Beaudelaire : « Dieu n’a pas besoin d’exister pour agir ; la religion est sainte. » Comment expliquer cela ? Dieu n’a pas l’existence et pourtant il semble avoir l’existence effective. C’est très simple : ce n’est pas Dieu qui déplace les montagnes, mais la foi. Ce n’est pas Dieu qui bombarde New York, c’est la foi.◄]. Plus de cent ans après la mort de Marx, l’économie existe encore [►où cela ? ce crétin a vu l’économie quelque part. Il a vu Dieu. Ce n’est pas l’économie qui a l’existence effective, mais l’enculage. C’est le bla bla économique qui existe encore et plus que jamais. Ce qui existe quelque part, plus que jamais, ce sont les connards qui croient en l’existence d’une réalité économique parce qu’ils en entendent parler toute la journée dans le poste ; c’est un pullulement où figure le crétin en béton car on parle dans le poste de l’économie qui va bien, qui va mal, toutes les deux minutes (Goebbels : répétez un mensonge…).◄], c’est bien la preuve qu’elle ne peut être ni critiquée (fondamentalement), ni réfutée (fondamentalement) [►elle l’est aujourd’hui grâce aux travaux de Frege◄], encore moins niée [►chacun est libre de nier Dieu, chacun est libre de nier la réalité économique. D’ailleurs, on nie comme on respire. Chaque minute de notre existence nous nions ou nous affirmons quelque chose puisque nous énonçons une proposition chaque minute. Bolzano nous dit que seules les propositions sont vraies ou fausses parce que, pour qu’il y ait vrai ou faux, il faut une affirmation ou une négation. Ainsi la représentation « faux billet de banque » n’est ni vraie ni fausse puisqu’elle est représentation d’un vrai faux billet de banque ! tandis que la proposition « Ceci n’est pas un faux billet de banque » est vraie ou fausse. Fastoche !◄]. Faites attention, M. Voyer, après nous avoir dit que l’économie n’existe pas, vous allez nous faire croire que les camps de la mort n’ont pas existé [►ordure mac carthyste◄].

L’économie est un fait [►où a lieu ce fait ? quand paraît-il au côté de sa mère ? autant dire que Dieu est un fait ; la religion est un fait, Dieu non ; la religion est réelle, Dieu non. Ce que suscite la croyance en ce dieu qui n’existe pas est réel aussi, terriblement réel ainsi qu’on pu l’apprécier les petits Eichman de New York en 2001.◄], on peut le déplorer, on peut le critiquer mais on ne peut pas le réfuter, encore moins le nier (si, on peut le nier, mais alors là on est en plein négationnisme) [►ordure mac carthyste◄].

On ne réfute pas un mensonge, on le dénonce.

24/10/2013 – 10:33


 

M. Ripley s’amuse