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Posted by Occam on March 31, 2001 at 11:03:05
AM EST:
1°) Je réponds à
EK qui me demande : « en admettant que l'économie existe - c'est absurde
mais admettons. Que prédit-elle qui se réalise, comme les autres sciences ? »
[►complètement hors sujet :
ce n’est pas la pseudo science économique qui est en question ici, mais
la prétendue réalité économique dont l’existence est contestée. Depuis
quand la réalité peut-elle prévoir quelque chose. Wittgenstein : le monde
est tout ce qui arrive (ou tout ce qui est le cas). L’auteur de ce billet n’a
même pas remarqué la chose… Parle à mon cul ma tête est malade◄]
Ernst Engel
(1821-1896) « publie en 1857 l’article dans lequel il énonce sa célèbre loi de
la relation inverse entre la proportion de la dépense totale consacrée à la
nourriture d’une famille et son niveau de revenu, tandis que la proportion des
dépenses vestimentaires et de logement reste constante et que celle des
dépenses diverses s’accroît. Établies à partir d’un échantillon de 153 familles
belges, ces lois ont été ensuite maintes fois vérifiées et sont à l’origine des
analyses modernes de la consommation en termes d’élasticité. » (Encycopedia
Universalis) [►admirable
super loi qui rivalise avec le théorème de Nother (de Mother en fait, qui ne
s’exhibait pas les seins nus et ne profanait pas les églises)◄]
Si l’économie
est un mensonge, alors la loi d’Engel (sans "s") est fausse. Ce qui
reste à démontrer. [►Sublime : si
la pseudo science économique est un mensonge, alors tous ses théorèmes
et lois devraient être faux ; autrement dit la prétendue science doit
mentir sur tout ! Imbécile. Son mensonge porte sur son prétendu objet qui
n’est aucun objet. C’est la même induction forcenée de cet homme qui voit pour
la première fois une Anglaise. Cette Anglaise est rousse. Il en conclut que les
Anglaises sont rousses. Si une loi, sublime, de la pseudo science économique
est vraie, alors toutes les lois et pseudo lois de cette pseudo science sont
vraies.◄]
2°) Tout à fait
d’accord avec J.-P. Voyer quand il dit : « Il est à noter que l'on peut nier
également certains faits comme Galilée nia ce fait avéré qu'était l'immobilité
de la terre. Il ne se contentait pas de nier ce fait, il apportait les preuves
de son inexistence. [►en fait non, je me trompais ici : ce
n’est pas Galilée qui avança sans aucune preuve, mais pour la seule raison de
simplification, la conjecture de l’héliocentrisme, mais Copernic, et c’est
Galilée qui en apporta un début de preuve cents ans plus tard. Pas de chance
connard◄] » (Un torrent de sottises) Que M. Voyer nous
apporte les preuves de l’inexistence de l’économie ! [►C’est fait aujourd’hui et entre la conjecture et la preuve il
ne s’est écoulé que vingt ans. Et c’est le fait d’un seul homme. J’ai énoncé
cette preuve, le 9 septembre 2000, trois ans avant de lire Frege. J’ai
réinventé la roue de Frege et j’en suis fort aise.◄]
3°) Quand bien
même on admettrait qu’economy n’existe pas, pourquoi economics
seraient-ils un mensonge ? [►parce
que le postulat de base d’economics est que the economy existe ;
parce que les complices d’economics invoquent des milliers de fois par jour dans le poste le saint nom
de The economy◄] En effet, en admettant que la « population
» n’existe pas, la démographie est-elle pour autant un mensonge ? ;
en admettant que l’« univers » n’existe pas, la cosmologie est-elle
également un mensonge ?
4°) M. Jules G,
vous vous tirez une balle dans le pied quand vous dites : « personne ne
prétend que (par exemple) la théorie de la décision et la théorie des jeux
comme sous-branches de l'économie mathématique sont un mensonge, les théorèmes
y sont évidemment valides, là n'est pas la question. C'est la prétention des
beaux-parleurs à parler à leur aise de la réalité des décisions des humains qui
est d'inspiration mensongère. C'est toute la différence entre normativité
idéale et description fidèle.[►de même pour les économistes avec leurs
équations différentielles◄] » (Je ne comprends pas la
dernière phrase, soyez plus explicite.) Comment expliquer que les théories de
la décision et des jeux soient vraies tout en prétendant que l’économie
n’existe pas et que « l’économie est à l'économie politique ce que Dieu est
à la religion. » (Négation de l’économie) ? C’est comme si vous admettiez
que la théorie de la grâce et de la prédestination de Saint-Augustin était
vraie tout en niant l’existence de Dieu.
5°) « [...]
tant que vous ne définissez pas ce que vous entendez par devenir secondaire
(par opposition à quoi de primordial, par exemple, et sous quel point de vue,
selon quel usage ?), et que vous n'aurez pas dit comment, pour les croyants si
je vous suis bien, la croyance en Dieu peut n'être pas nécessaire pour
continuer de croire (parfait non-sens à mon avis dès lors que l'on élargit
la pensée de Dieu au-delà de celle d'un gros bonhomme horloger et barbu), vous
tomberez sous le coup de critiques plus ou moins vétilleuses, que l'on
formerait sans peine d'interprétations positivistes du Tractatus [...]»
Pour expliquer
ce paradoxe en apparence, je vais citer l’Histoire de l’athéisme de G. Minois :
« Il est
peut-être là, le grand tournant de l’an 2000 : dans le consentement qui paraît
se dessiner pour occulter la question de Dieu. Certes, les religions ne sont
pas mortes ; certaines semblent même redevenir agressives. Mais le contenu
de ces religions s’est largement sécularisé. Dans le discours des
religieux, Dieu est de moins en moins présent [►C’est
exactement l’inverse pour la prétendue réalité économique : le
saint nom de l’économie qui va bien, qui va mal, est prononcé toute les deux
minutes dans le poste. Voilà un dieu bien encombrant.◄] ; il est surtout
question d’accomplissement de l’homme, d’équilibre intérieur, de recherche de
la sérénité, ou bien de la poursuite d’un idéal d’entraide, de solidarité, sur
un plan très horizontal. Dans d’autres contextes, la religion est une pure arme
politique, ou une façon de se créer une identité dans des sociétés en désarroi.
Mais Dieu, dans tout cela, est de plus en plus absent. Cela est encore plus net
dans tous les "bricolages" religieux et "religions à la
carte" que chacun se fabrique en dehors des grandes dénominations. » (p.
593)
La
question de l’existence de Dieu est devenue secondaire à mesure que le contenu
de la religion se sécularisait : accomplissement personnel, fraternité,
événements festifs (voir le succès des Journées Mondiales de la Jeunesse),
retour à la superstition (le culte du Saint-Suaire de Turin, de la Vierge
Marie...), etc, etc.
Certes,
rien de bien scientifique là-dedans mais un banal constat empirique.
22/10/2013 18:13