Regarde mon doigt


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Posted by A. on September 15, 2000 at 10:45:35 AM EDT:

In Reply to: nier de rage? posted by estranger on September 15, 2000 at 01:30:46 AM EDT:

Pour la dernière fois, je sais c'est pas la première fois que je dis "la dernière fois", je vais répondre à ton disque rayé.

Je te ferais tout de même remarquer que si tu relis toutes les réponses qui t'ont été faites depuis des mois tu retrouves en substance une réponse à tout ce que tu radotes.

Tu fais semblant de ne pas comprendre où tu as vraiment du fromage dans la tête ? Voyer ne propose pas le dépassement de l'économie, si c'est ce genre de salade que tu cherche lis le Monde Diplomatique. Tu commence par donner de l'économie une définition si large que ce n'en est plus une (l'ensemble des activités sociales), ensuite constatant que celà existe (et encore, ce n'est pas parce que l'on peut nommer et définir un ensemble que sa réalité est acquise, disons que des partie de ce machin existent, évidemment puisque c'est tout ou presque !) et que Voyer la nie, tu en conclus que Voyer veut mettre fin à cette chose qu'est l'économie, un peu comme les téléos veulent mettre fin au monde.

La considération d'un objet en pensée dans une théorie n'est pas neutre, elle présuppose toujours des prises de position assez fortes, d'autant plus fortes que l'objet est significatif (c'est à dire ni tout à fait trivial - les Alpes - ni complètement général - la substance), pour l'économie, plus ou moins clairement définie comme contrainte organique conséquence d'activités prises isolément d'autres et mises dans le même sac telles que fabrication de gâteaux, échange de farine et de sucre, promenade du dimanche matin et gourmandise, ces présupposés sont clairement énoncée dans le texte sur les "petits pâtissiers" que je t'avais communiqué sur ce forum il y a quelques semaines :

- l'activité sociale à pour but de produire plus et plus facilement - la richesse et la satisfaction de la position sociale est résultat de la possession, de l'usage de cette production ainsi que de la manière dont on est impliqué dans icelle

Voyer démontre simplement (et il n'est pas tout à fait le premier, mais aussi clairement et véritablement à mon avis il l'est) que c'est faux... Non pas que ça serait vâchement plus sympa si c'était faux, qu'il faut de toute urgence monter un parti pour mettre fin à tout ça, mais que maintenant et ici - et avant et ailleurs aussi : des ethnologue l'avaient déjà dit - c'est faux ! Que notre monde lui-même avec ses usines, ses smicards, ses chomeurs et ses stock-options n'est pas basé pour deux sous ni pour mille sur ce qu'on nomme "économie", que ce concept lui-même est un mythe, la construction d'une idéologie "l'économie politique" qui a pour but de mentir sur la nature même du monde.

Tu pourras toujours télescoper les analogies scientifiques les plus éculées (chaos, papillons, complexité, et Cie), tu resteras à barboter dans le confusionnisme le plus total, ça ne donne pas de pensée à un âne que de lui tatouer La Somme Théologique sur le cuir.

Puisque tu te berce de scientificité, je te ferai remarquer avec une pointe d'ironie que ton affirmation «rien dans l'univers ne va vers l'uniformisation ... tout va vers la différenciation ... tout écart de distribution (par exemple de matière ou d'énergie) s'amplifie tout seul avec les lois en vigueur» est en contradiction avec le second principe de la thermodynamique, et ceci même pour les sytèmes chaotiques que tu sembles tant aimer.

Pour toi, «tout est limpide» ! C'est la meilleure celle là ! Le ramassis de lieux communs et de fausses évidences qui te tient lieu de fondement n'est que du ron-ron de journaliste qui lit science et vie d'une couille distraite au fond d'un égout ; et c'est d'une telle auteur que tu conseilles à qui de changer de lunettes, à qui d'accepter l'évidence ! Je t'imagine dans les années 20 lisant Einstein démontrant que ni le temps, ni l'espace n'existent... Je suppose que tu aurais répliqué doctement que l'éther est une évidence...


M. Ripley s'amuse