Ça m’étonne. Moi, si
passionné par les Noirs américains et si fanatique de l’Afrique en général, je
reste de marbre face à l’élection historique
de Barack Obama... Ça ne me fait strictement rien. Aucune émotion, pas un tressaillement de
bonheur. Suis-je devenu insensible ? Normalement, ça aurait dû me faire
plaisir que le petit Blanc McCain se fasse
mettre par le grand Noir Obama, je ne comprends pas...
Je regarde autour de moi, ce
sont des torrents de larmes. Un Noir enfin à la Maison Blanche ! Les plus
durs à cuire fondent d’extase.
Les incrédules sont à genoux en train de remercier le Ciel, les défaitistes
chantent victoire,
les revenus de
tout y repartent.
Pour les uns, l’élection
d’Obama, c’est plus fort que le premier homme qui a marché sur la Lune. Pour
les autres, c’est plus
constructif que la destruction du mur de Berlin. Le CRAN jubile, les Antillais
font des cabrioles... Au Jamel
Comedy Club, on a regardé toute la nuit l’élection en direct pour faire la teuf
entre « rebeux » et « renois »
et entonner en chœur « What A Wonderful World » !
Et moi, je suis étrangement
triste... Pourquoi bouder mon plaisir ? C’est encore mon maudit esprit de
contradiction...
Tout le monde
adore Obama, alors forcément je suis contre... Quel rabat-joie ! Je suis
bien bête de ne pas profiter de cette
joie mondiale.
C’est peut-être à cause de
tout ce que j’entends comme conneries...Vincent Cassel dit que « tout à
coup, on a envie de vivre aux
États-Unis ». Rama Yade minaude : « Nous sommes tous Américains,
cette fois, on peut le dire
dans le sens positif. » Le roi du storytelling, Christian Salmon, se
pâme : « Avec lui, l’Amérique qu’on aime est de retour ! ».
Quant à Dorothée Werner, laide éditorialiste de Elle, elle danse
carrément la samba dans sa cuisine :
« Comment résister à l’euphorie qui gonfle le monde ? »
D’ailleurs, pour toutes les mouilleuses du Elle,
Obama c’est Cassius Clay + Robert Redford + Steve McQueen. Pourquoi ne pas
ajouter James Dean et Gérard
Philippe ? De plus en plus blanc à force d’additions ! Ce qu’elles
veulent dire, ces blanchâtres, c’est que, dans leur idéal de Noir, Obama est une somme de soustractions :
c’est Malcolm X -
George Jackson
- Frantz Fanon - Bobby Seale - Angela
Davis...
Le
pompon a été décroché par Philippe Val affirmant sans rire qu’avec Obama élu,
c’est enfin le XXIe siècle qui commence, Ben Laden et
son 11 Septembre, c’était encore du XXe !
D’accord, mais que des
sans-couilles l’adorent ne suffit pas à expliquer que je ne bande pas.
« Quelle leçon ! C’est
pas en France qu’un truc pareil arriverait... » rabâchent les fans de
Barack. Ça, c’est sûr ! La France tout entière est imbibée de racisme comme une éponge de vinaigre. Laurent
Ruquier plaisante sur le « Beur président » et sur Chirac qui avec Obama « a enfin trouvé
un amateur pour sa collection de masques africains »... En France, le racisme est à
peine caché sous l’antiracisme consensuel et les tollés des faux-derches
franchouillards
qui se cabrent
au moindre mot de travers.
En France, les racistes sont
avant tout ceux qui se réjouissent qu’un Noir soit élu du moment qu’il est
noir, parce que pour eux tous les
Noirs se ressemblent. Dans une émission en direct, Annette Wieviorka,
spécialiste des déportés, et combatteuse
professionnelle de tous les racismes (mon œil !), confond grossièrement Christiane Taubira qui est
sur le plateau à côté d’elle et une autre femme noire présente dans un
reportage qui leur est diffusé !
Pourtant, il y a Noir et
Noir. Si on va par là, Daniel Picouly aussi est noir ! Il faut avoir de la
merde blanche dans les yeux pour confondre
Abd al Malik et Dieudonné, par exemple. L’un est un ignoble bien-pensant
lécheur de cul des Français
(« Les jeunes qui huent La Marseillaise se huent eux-mêmes »)
et à qui on donne sans arrêt la parole ;
l’autre est le seul Noir digne de ce pays qui ne le mérite pas et à qui on veut
fermer sa grande gueule. Sur
Obama, comme par hasard, un seul « Black » n’a pas été
interrogé : Dieudo. On espère qu’il va y avoir un « effet Obama » en
France, alors qu’il y a déjà eu un « effet Dieudonné ». Depuis son
fameux scandale, et sans que lui en
bénéficie, comme s’il avait ouvert la voie en se sacrifiant, les Noirs ont été
à la fête médiatique.
En quelques années, on a vu
pousser comme des champignons sur la moisissure de l’antiracisme des humoristes de one-black-show et
des présentateurs ou trices foncés à foison. La journée contre l’esclavage
aussi est une des conséquences du coup
d’éclat dieudonnesque. Vérifiez les dates : Harry Roselmack doit ses
20-heures de bouche-trou à Dieudonné,
et il est là uniquement parce qu’il est noir et non parce qu’il est un
excellent « journaliste »
(qu’est-ce qu’il y a de journalistique à lire un prompteur de news choisies
par les Bwanas de TF1 ?). Éboué,
N’Gijol, tous ces complexés n’auraient jamais pu voir le jour sans Dieudonné.
Écoutez-les, les nouveaux
comiques-esclaves, ils ne parlent que de ça, de leurs problèmes de racisme,
c’est le seul thème des sketches
de leurs stand-ups d’hommes couchés. On dirait qu’un Noir sur scène ne peut
faire rire qu’en parlant de la
façon dont la société le discrimine. Ce n’est plus le Blanc qui se moque des
Noirs mais le Noir qui se moque des
Blancs qui se moquent des Noirs. On tourne en rond. C’est du Michel Leeb à
l’envers ! Ils n’ont pas compris, ces
cons-là, qu’ils auront fait un grand pas le jour où ils s’exhiberont comme
autre chose que des Noirs ou des
Arabes ( ici, c’est pareil).
Fin du racisme, tu
parles ! Comme si les Noirs n’allaient plus être persécutés grâce à
l’élection d’Obama ! On a
vu comment les Arabes vivent sous le règne de Rachida Dati ! Dès qu’un
métèque a un petit pouvoir, il ne
pense qu’à une chose : faire du zèle contre sa race, pour montrer aux
Blancs qu’il n’est pas un métèque justement, et qui paie les pots cassés ? Les autres métèques, ceux sans
pouvoir ! Classique.
Au pays des antiracistes
auto-éblouis, le seul qui reste mesuré dans son obamania, c’est le président...
Vexé comme un pou. Obama démode
Sarko, Michelle écrase Carla. Premier président juif français, c’est bien. Premier président noir
américain, c’est mieux. Sarkozy, qui pensait en 2007 innover dans le genre
jeune loup vulgos libéralo-people,
s’est fait doubler un an et demi après. Comment rattraper le retard soudain
pris ? En foutant des Noirs
partout ! « Ne me cachez plus ces minorités visibles qu’en temps
normal je n’aurais su voir... » Dans la semaine de l’élection, on n’a vu que ça, des Noirs nommés en
vitesse... L’ascenseur social est soudain bourré à craquer ! Danger, ressortez ! C’est marqué
dessus : 250 kg de Nègres maximum !
— Toi vouloir être
préfet ? OK ! Toi savoir écrire ? Prix Renaudot !
Ou alors... c’est peut-être
le gars en lui-même qui ne me plaît pas. Ce dadais mi-blanc mi-noir ne m’est
pas sympathique. Sourire Banania
sur asperge grisâtre. Il n’est pas plus noir que Harlem Désir et c’est le sosie
de Roschdy Zem ! Ça fait
beaucoup de ressemblances collablacks et collabeurs pour un seul homme.
« Bi-racial » comme
dit ce « pragmatique ». On ne comprend rien à ce grand gris !
Son père était un Kenyan venu en tant qu’étudiant aux « States » et qui a sauté une fille blanche
du Kansas avant de se barrer. Obama, né à Hawaï, n’a rien à voir avec l’Amérique
noire. Il le dit d’ailleurs : « Il n’y a pas d’Amérique noire ou
d’Amérique blanche, il y a
l’Amérique. » En effet... Tout sauf noir ! Il a bien appris la leçon,
donné des gages pour être élu. D’origine musulmane, il s’est converti à l’âge de 27 ans au protestantisme.
Obama ne veut pas être le président des Noirs. Il veut qu’ils acceptent « le fardeau du
passé ». Malcolm X a donné sa vie pour que ce fardeau ne soit pas
accepté.
« Obama a réalisé enfin
le rêve de Martin Luther King ! » Le hic, c’est que dans son « I
have a dream », King disait
textuellement qu’il ne voulait pas que « les gens soient jugés pour la
couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne ». Pour quoi d’autre est jugé Barack
Obama aujourd’hui ?
Ce sont ses deux
grands-mères qui le définissent le mieux. La première est une grosse mama qu’on
a vu danser de joie en boubou dans son
bidonville de Kogelo... Le drapeau yankee flottant sur le Kenya. Le Kenya,
terre de safaris pour beaufs, est un
des rares pays d’Afrique qui ne présente aucune espèce d’intérêt. Seule la
Centrafrique est plus nulle encore. Rien
ne peut sortir de bon du Kenya, à part quelques Massaï qui d’ailleurs n’en
sortent pas... La seconde grand-mère
d’Obama, une Blanche, a toute sa vie tremblé de peur en croisant des Noirs dans les rues de Kansas City.
Elle est morte la veille de son élection. Quand elle a senti que c’était
inéluctable, mémé
a préféré
mourir... Elle ne voulait pas voir ça : un Négro à la Maison Blanche,
fût-ce son petit-fils !
C’est son programme
peut-être qui me débecquette... Sa gestion de la crise financière ne laisse
aucun doute :
monsieur ne
pense qu’à subventionner les banques, il veut réparer le capitalisme lui aussi,
mais à l’avantage des riches.
Sa priorité : rassurer les gros portefeuilles provisoirement à sec. Comme
tout pratiquant du capitalisme, il est
à genoux devant les banques avec l’excuse que la Banque n’est pas plus
démocrate que républicaine, elle est la Banque. C’est comme Dieu, il n’est ni de gauche ni de droite, il
est Dieu. Et aujourd’hui, Dieu, ce sont les trusts. Sur le dollar, il y aura bientôt écrit : In Trust we
trust.
C’est le pantin de l’Usure.
Obama veut « sauver l’économie », c’est-à-dire les firmes et
entreprises, avec la même
rengaine fredonnée partout depuis le krach de septembre 2008 :
« Sauvons les patrons et ils vous trouveront du boulot », sauf que une fois que les pauvres
auront aidé les riches à se renflouer, Obama et les autres chefs leur diront :
« Sorry ! Il ne reste plus rien pour vous, chers pauvres... Next
time ! » Pauvres pauvres !
Sur le plan international,
Obama va être pire que Bush. Il suffit de voir son équipe. Tout ce qu’il a
trouvé, c’est Hillary Clinton et Mme
Albright, toutes les deux hyper contre Saddam, faiseuses d’anges irakiens,
archi pour les guerres de 1991 et
de 2003...Obama a même poussé le vice jusqu’à vouloir engager Colin
Powell ! Oui
la salope de
l’anthrax ! Juste parce qu’il est noir, soi-disant... Pourquoi pas
Condoleezza Rice ? Elle aussi est bronzata, comme dirait Berlusconi. Quel raciste, cet Obama ! Sans arrêter
de sourire, il enverra plus de Noirs sur la chaise électrique, histoire qu’on ne l’accuse pas de
chouchoutage...
Obama va aussi travailler
avec les mecs de McCain et prendre comme conseiller Joseph Biden, le stratège de John Kerry... James Jones
à la Sécurité, Robert Gates à la Défense, Timothy Geithner au Trésor... Jolis
messieurs !
Ce n’est plus
de l’ouverture, c’est de la béance... Et ça prouve bien que dans son esprit de
collabo, la politique c’est
bonnet noir, noir bonnet. Tout l’espoir d’une « nouvelle Amérique » a
été absorbé par sa stupéfaction d’avoir élu un Noir. Il n’y aura plus de place pour un autre
« changement »... Ça m’étonnerait beaucoup que le nouveau président annule le Patriot
Act. À la limite, il fermera Guantanamo, qu’est-ce que ça peut lui foutre
puisque d’autres pénitenciers
arbitraires s’ouvriront ailleurs, directement dans les pays
« ennemis ». Il parle déjà de « rayer l’Iran de la carte »
et, au grand ravissement de BHL, de nettoyer le Pakistan. À propos, j’ai lu que
le vieillard observateur Jean Daniel
trouve qu’Obama est aussi « élégant » que Bernard-Henri Lévy. C’est
vrai, Lévy est très élégant,
sauf quand il pense. Pour lui, les années Bush ne seront qu’une
« parenthèse » dans l’histoire de l’Amérique, qui était si chouette avant
et qui le sera à nouveau après... 2000-2008, pour Lévy, ça n’a été qu’un
« baroud d’honneur ».
Qu’il ait coûté la vie à 650 000 Irakiens ne semble lui poser aucun
problème...
L’Irak. Obama annonce un retrait
définitif des troupes pour 2011. Évidemment, ce sera reculé à 2012 où
il sera remplacé par un autre
salaud qui, lui, les maintiendra ! Pour le reste, son objectif est avoué
dès le début : capturer
Ben Laden ! Oui, cet abruti d’Hawaïen en est resté là.
L’Afghanistan. Obama va y
envoyer bien plus de soldats encore que Bush et ceux-là seront prélevés en
Irak. Vases communicants ! Et
s’il n’y en a pas assez, il en tapera à ses chers alliés qui ne pourront rien
refuser à un Noir président de
l’Amérique, ce pays exemplaire ! Pour finir, son directeur de cabinet est
déjà nommé : Rahm Emmanuel,
un engagé volontaire dans l’armée israélienne en 1991... Soyons clair :
une rampouille sioniste à se damner.
Pendant toute sa campagne, Obama a réitéré son soutien indéfectible à Israël.
Il veut une Jérusalem israélienne, et des renforts de troupes sur le saint terrain occupé par ces sales
Palestiniens... Tout pour Israël ! 78 % de Juifs amerloques ont voté pour lui. On peut leur
faire confiance : ils n’auraient pas élu un nègre s’ils n’avaient pas été sûrs qu’il soit leur
man... Non, tout ça, c’est encore du procès d’intention...
Ça y est. J’ai trouvé. Ce
qui me gêne chez Obama, c’est que grâce à lui l’Amérique va redorer son blason
de merde ! Yes he can,
ce con. J’ai compris à quoi il va servir, ce faux Noir. L’Amérique reprend du
poil de la bête,
autant dire
qu’elle va bientôt s’arracher les cheveux puisque la bête, c’est elle.
« L’Amérique se
réconcilie avec elle même et avec le monde ! » Ah, bon ? Je
connais des milliards d’individus qui n’ont pas du tout envie de se réconcilier avec ce pays d’ordures...
Pour en arriver à élire un Noir, c’est que les Yankees étaient à bout... Obama n’a pas été élu parce qu’il
était noir, mais parce que les Blancs au pouvoir ont compris qu’en mettant un Noir devant, l’Amérique
allait pouvoir revenir au 1er rang en effaçant ses saloperies. Son image était
tellement noircie par ses crimes qu’il fallait bien un Noir pour la nettoyer.
Obama blanchit l’Amérique.
Obama ne s’en cache
pas : il veut redonner « la stature morale » de l’Amérique. En
a-t-elle déjà eu une depuis le
premier jour où les Espagnols débarquant ont tiré à l’arquebuse sur les Indiens
venus leur apporter des fleurs sur la
plage ? L’Amérique sera toujours porteuse de guerre et de mort. Kafka
avait tout compris : au début de son roman L’Amérique (1911), ce n’est pas un flambeau que le héros
voit dans la main de la statue de la Liberté, mais un glaive...
L’Amérique se fout d’Obama,
ce qu’elle voulait, c’est faire semblant aux yeux des autres de se laver de
Bush alors qu’elle l’a plébiscité
deux impardonnables fois. Ne pas oublier que les pires bushistes sont ceux-là
mêmes qui ont voté Obama.
Logiquement, il ne devrait pas y avoir assez d’oreilles pour mettre toutes les
puces dedans. Personne ne semble trouver
anormal que les néoconservateurs pro-Bush se soient métamorphosés en obamiens de la vingt-cinquième heure.
Il y a pourtant une raison à cela : pour mieux réenculer le monde, il
fallait à l’Amérique un nouveau
gode.
Une rédemption de l’Amérique
par un Noir ? Je n’y crois pas une seconde. C’est le plus mauvais cadeau fait aux vrais
Afro-Américains. On est loin de Malcolm X. Obama est plutôt du côté de
David Palmer. Un président noir
fictif dans un monde virtuel. Ils ont tous peur qu’il se fasse assassiner en
vrai. « Un Kennedy noir » ? Mais non ! Pas trop de fantasme dans mon hamburger, please !
Rien à voir : Kennedy était catholique, et avait du sang cherokee, ce n’est
que comme ça qu’on peut être américain. Où sont les Peaux-Rouges chez
Obama ? Et les esclaves noirs ?
Ça fait beaucoup de monde qui lui manque dans les veines...
Il va être le
« messager emblématique de l’Occident pour la planète ». Un
ambassadeur pour les idées criminelles de l’Occident, oui... La saloperie à visage humain, c’est-à-dire
noir ! Il va déculpabiliser l’Amérique à peu de prix, car on s’extasie qu’il ait pu devenir
président, mais qu’est-ce que c’est qu’être président des États-Unis ? C’est rien comme honneur
dans le monde, c’est minable comme fonction, c’est la grosse honte !
Le plus beau jour de la vie
d’un Noir, c’est d’entrer à la Maison Blanche, c’est ça, le summum de la
gloire ? C’est encore se soumettre en
esclave, se faire reconnaître par le maître blanc, lui prouver qu’on est
respectable comme lui, qu’on est son
égal. Un vrai esclave veut mettre le maître en esclavage et pas devenir son
égal. Obama n’est même pas un esclave.
Même pas nègre ! Il n’a pas la grandeur et la haine de l’esclave noir
déporté de Gorée... Obama Ier, roi pas nègre !
Les gens disent
« Enfin, un Nègre ! » mais Obama, lui, se dit :
« Enfin nègre ! » Il n’était pas esclave, il vient de le devenir. Il a l’air ravi d’être
enfin devenu l’esclave de l’Amérique. Le métis avait un complexe de n’être pas
un bon nègre au service du
maître. « Oncle Tom cherche Oncle Sam ! » Le Destin a répondu à
sa petite annonce.
Je sais maintenant pourquoi
ce Noir me laisse froid. Et pour achever de me décevoir, Obama a oublié le jazz dans sa fête... Jazz absent.
Il aurait dû inviter les derniers jazzmen sur la scène le soir de son triomphe.
Tous les géants du jazz encore
vivants : Ornette, Rollins, Cecil Taylor, Braxton, Yussef Lateef, Ahmad
Jamal, il en reste
si peu... Même
Nixon avait naguère invité solennellement le plus grand musicien de son époque,
Duke Ellington,
à la Maison
Blanche. Obama n’en a rien à foutre du jazz, il ne le ressent pas. Il suffit de
le voir danser, aucun swing,
aucun feeling, il est aussi loin du jazz que ne l’était son idole Bill Clinton
lorsqu’il embouchait un saxophone ténor ! La voilà, la vraie misère de l’Amérique... Un métis qui se
veut Noir américain et qui, le jour de son élection, ne la dédie pas aux centaines et centaines de jazzmen
sacrifiés qui ont offert au monde entier la musique la plus sublime de l’univers ne mérite qu’une chose : être
président des États-Unis d’Amérique.