Comme vous pourrez le constater, la mirobolante invention du virtualiste français Jean-Baptiste Say n'a pas encore traversé l’Atlantique en 1913. L'économie est encore ce qu'elle est d'ailleurs toujours aujourd'hui : un système de règles : (“The system of rules and regulations by which anything is managed” et 1928 : “System of management” donc une simple extension du grec oïkonomia du domaine particulier au domaine de l’État, bien vu ! surintendant Fourquet). Il s’agit de management et de rien d’autre (comme le note Durkheim à propos de la « science » économique : « Les lois proprement dites y sont peu nombreuses ; même celles qu'on a l'habitude d'appeler ainsi ne méritent généralement pas cette qualification, mais ne sont que des maximes d'action, des préceptes pratiques déguisés. », ce que je nommais, moi, des recettes de communication. — Le terme communication revient avec insistance dans le livre de Fourquet, notamment page 273 : « La maîtrise de la communication mondiale, qui procure à la ville-monde un plus-de-puissance physique, est l’outil de captage de la puissance humaine. » — « “Le roi doit ménager ses états [sans cap] comme si les fonds lui appartenaient” [Boisguilbert]. Ménager, ce vieux mot signifie “gérer” au sens de to manage, que les Anglais nous ont emprunté. » Fourquet, p. 185) et une affaire d'État (comme le relève justement le surintendant Fourquet : « La question du travail productif ou de la force productive est une question d’État » et ailleurs, titre d’un chapitre : « Management public », c’est à dire : “Orderly arrangement and management of the internal affairs of a state or of any establishment kept up by production and consumption; esp., such management as directly concerns wealth”), mais aucun objet réel. Seules sont réelle la pratique de l’État et les pratiques des commerçants dans la réalité (le monde). Bravo ! surintendant Fourquet. On peut également constater, grâce à nos amis américains de Chicago (surtout pas les Chicago boys, ceux-là sont des empaffés), que l’invention du virtualiste Say ne figure toujours pas dans le dictionnaire de l’Académie française de 1935, ni dans le dictionnaire de LittrÉ de 1863-1877.
Economic,
1.
And doth employ her economic art
And busy care, her household to preserve.
Sir J. Davies.
Just rich enough, with economic care,
To save a pittance. Harte.
These matters economical and political. J. C. Shairp.
There was no economical distress in England to prompt the enterprises of colonization. Palfrey.
Economic questions, such as
money, usury, taxes, lands, and the employment of the people. H. C. Baird.
Economical is the usual form when meaning
frugal, saving; economic is the form commonly used when meaning
pertaining to the management of a household, or of public affairs.
1. |
Economist,
1.
Expenses in the city were to be economized. Jowett (Thucyd. ).
Calculating how to economize
time. W Irving.
Syn. -- Economy, Frugality, Parsimony.
Economy avoids all waste and extravagance, and applies money to the best
advantage; frugality cuts off indulgences, and proceeds on a system of saving.
The latter conveys the idea of not using or spending superfluously, and is
opposed to lavishness or profusion. Frugality is usually
applied to matters of consumption, and commonly points to simplicity of
manners; parsimony is frugality carried to an extreme, involving
meanness of spirit, and a sordid mode of living. Economy is a virtue,
and parsimony a vice.
I have no other notion of economy than that it is the parent to liberty and ease. Swift.
The father was more given to frugality,
and the son to riotousness [luxuriousness]. Golding.
From the 1828 edition
ECONOMY, n. [L. oeconomia; Gr. house, and law, rule.]
1. Primarily, the management, regulation and government of a family or the concerns of a household.
2. The management of pecuniary concerns or the expenditure of money. Hence,
3. A frugal and judicious use of money; that management which expends money to advantage,and incurs no waste; frugality in the necessary expenditure of money. It differs from parsimony, which implies an improper saving of expense. Economy includes also a prudent management of all the means by which property is saved or accumulated; a judicious application of time, of labor, and of the instruments of labor.
4. The disposition or arrangement of any work; as the economy of a poem.
5. A system of rules, regulations, rites and ceremonies; as the Jewish economy.
6. The regular operation of nature in the generation, nutrition and preservation of animals or plants; as animal economy; vegetable economy.
7. Distribution or due order of things.
8. Judicious and frugal management of public affairs; as political economy.
9. System of management; general regulation and disposition of the affairs of a state or nation, or of any department of government.
Dictionnaires d'autrefois
French dictionaries of the 17th,
18th, 19th and 20th centuries
ÉCONOMIE (Page
584)
ÉCONOMIE. s.f. (Page
584)
ÉCONOMIE (Page B021a)
ÉCONOMIE,
s. f. [1re é fer. 4e. lon. 5e. e
muet.] L'ordre, la règle qu'on aporte dans la conduite et la dépense d'une
maison. Avoir de l'économie; entendre l'économie. User d'économie.
Vivre avec économie. = Ce mot vient de deux mots Grecs, oikos,
maison, et nomos, loi. Il ne signifie originairement, que le sage et
légitime gouvernement de la maison, pour le bien comun de toute la famille. Le
sens de ce terme a été étendu au gouvernement de la grande famille, qui est
l'État. Pour distinguer ces deux acceptions, on l'apèle, dans ce dernier sens, économie
générale ou Politique (le second est plus usité); et dans
l'aûtre, économie domestique ou particulière. J. J. Rousseau.
Le premier est le plus en usage. — Quand on dit économie tout seul, on
entend toujours la dernière. = On dit aussi, économie, pour, harmonie,
entre les diférentes parties d'un tout. L'économie de l'univers, l'économie
du corps humain, du tempérament. L'économie d'un discours, d'une
Pièce de Théâtre. = L'économie de la Grâce: les Lois que le Seigneur
s'est prescrites pour le don ou le refus de ses grâces.
Économie, (Page 460)
On appelle Économie rurale, L'administration des biens de la campagne.
Il se dit aussi figurément De l'harmonie qui est
entre les différentes parties, les différentes qualités du corps physique, Le
déréglement des
Il se dit encore figurément De la disposition d'un dessin, de la distribution d'un discours, d'une pièce d'Éloquence. L'économie d'un dessin, d'un discours, d'une pièce de Théâtre.
ÉCONOMIE.
(Page 460)
On dit, qu'Un homme vit avec trop d'économie,
pour dire, qu'Il vit avec trop d'épargne. Et on dit Des retranchemens qu'on
fait mal-à-propos sur certaines petites choses, que C'est une économie mal
entendue, une mauvaise économie.
On appelle Économie rurale, L'administration des biens de la campagne.
Il se dit aussi figurément De l'harmonie qui est
entre les différentes parties, les différentes qualités du corps physique, Le
déréglement des
Il se dit encore figurément De la disposition d'un dessin, de la distribution d'un discours, d'une pièce d'Éloquence. L'économie d'un dessin, d'un discours, d'une pièce de Théâtre.
ÉCONOMIE (Page
1:603)
Il signifie encore figurément, La disposition des
parties d'un dessin, d'un tableau, la distribution ou le plan d'un ouvrage
d'esprit, et en général Toute coordination de parties, quel que soit l'ensemble
qu'elles contribuent à former. L'économie d'un tableau, d'un discours, d'une
pièce de théâtre. Cela détruisait toute l'économie de son système.
ÉCONOMIE. s. f. (Page
1:603)
Il signifie plus ordinairement, Épargne dans la dépense. Avoir de l'économie. Vivre avec économie, avec une grande économie. Vivre avec trop d'économie. Vivre d'économie. Il a de l'économie dans sa dépense. Il n'a point d'économie. Une économie mal entendue. Une mauvaise économie. La plus stricte économie.
Il s'emploie quelquefois au pluriel, et alors on l'applique surtout à La chose même qui est épargnée, mise en réserve. Faire des économies. Le montant de ses petites économies.
Prov. et fig., C'est une économie de bouts de chandelles, se dit D'une épargne sordide en de petites choses.
Économie domestique, se dit aussi quelquefois Des usages domestiques en général. Cela est très-souvent employé dans l'économie domestique.
Économie rurale, Administration des propriétés rurales. Traité d'économie rurale.
Économie politique, Science qui traite de la
formation, de la distribution et de la consommation des richesses. Un homme
habile en économie politique. Traité d'économie politique.
Il signifie encore figurément, La disposition des
parties d'un dessin, d'un tableau, la distribution ou le plan d'un ouvrage
d'esprit, et en général Toute coordination de parties, quel que soit l'ensemble
qu'elles contribuent à former. L'économie d'un tableau, d'un discours, d'une
pièce de théâtre. Cela détruisait toute l'économie de son système.
ÉCONOMIE. (Page
1:434)
Il s'emploie quelquefois au pluriel, et alors on l'applique surtout à la Chose même qui est épargnée, mise en réserve. Faire des économies. Le montant de ses petites économies. Fig., C'est une économie de bouts de
chandelles. Voyez Il se dit aussi, dans un sens plus large, de l'Ordre, de la règle que l'on apporte dans la conduite d'un ménage, dans la dépense d'une maison, dans l'administration d'un bien. On voit régner chez lui une économie admirable. L'économie domestique se dit aussi quelquefois des Usages domestiques en général. Cela est très souvent employé dans l'économie domestique. Économie rurale, Administration des propriétés rurales. Traité d'économie rurale. Économie politique, Science qui traite de la formation, de la distribution et de la consommation des richesses. Traité d'Économie politique. Économie sociale, Science qui traite des conditions de l'existence, du travail, des droits civils et politiques des différentes classes de la société. Il se dit figurément de l'Harmonie qui existe entre les différentes parties, les différentes qualités d'un corps organisé. Cela trouble toute l'économie du corps humain. L'économie animale. L'économie végétale. Il désigne encore figurément la Disposition des parties d'un dessin, d'un tableau, la distribution ou le plan d'un ouvrage d'esprit, et en général Toute coordination de parties, quel que soit l'ensemble qu'elles contribuent à former. L'économie d'un tableau, d'un discours, d'une pièce de théâtre. Cela détruisait toute l'économie de son système. C'est renverser toute l'économie d'un État. L'économie du corps social. |
Dictionnaire de L'Académie française, today
économie : n. f. XIVe
siècle, yconomie. Emprunté du latin œconomia, « disposition,
arrangement (d'une œuvre littéraire) », du grec oikonomia, « administration
d'une maison ». I. Dans le domaine
privé. 1. Vieilli. Art de gérer
les ressources d'un ménage, de conduire une maison, d'administrer un capital
ou un revenu. On voit régner chez lui une économie admirable. Par
extension.
Art d'administrer un patrimoine, une entreprise, afin d'en tirer le meilleur
parti. Économie domestique. Économie privée. 2. Réduction de la dépense
dans la gestion des biens, en évitant les frais inutiles. Avoir le sens de
l'économie. Faire des économies de combustible, de carburant, en diminuer
la consommation. Expressions. C'est une économie de bouts de
chandelle, voir Bout. Par mÉtonymie. Au pluriel. Somme
d'argent qui est ainsi épargnée. Faire des économies. Placer ses économies
à la Caisse d'épargne. Il a dilapidé toutes ses économies. Expression. Il n'y a pas de
petites économies. 3. FigurÉ. Une économie de temps,
une économie d'énergie, une moindre dépense de temps, d'énergie. Locutions. Faire l'économie de, éviter.
Il a fait l'économie de bien des fatigues en refusant de s'engager dans
cette affaire. Travailler à l'économie, tenter d'obtenir un résultat
acceptable avec le moins d'efforts possible. SpÉcialement. Limitation voulue par
l'écrivain, par l'artiste, de ses moyens d'expression. Écrire sobrement
avec une habile économie de mots. Peindre avec une grande économie de
couleurs. 1. À l'origine, art
d'administrer les richesses de la Cité, de l'État. 2. Ensemble des activités
humaines et des ressources concourant Ce sont les
activités et les ressources qui concourent. Une ensemble ne peut
concourir. ] à la production et à la
répartition des richesses. L'industrialisation d'un pays est le plus
souvent à l'origine du développement de son
économie. [ Ce
sont les activités et les ressources qui sont développées et non l’ensemble.
Un ensemble ne peut être développé. La grammaire n’est pas comprise. Les
honorables académiciens n’y sont pour rien. Il ne font que se conformer à
l’usage, ce qui est de leur strict devoir. Ce dernier n’est pas de lutter
avec les poëtes. Le commerce, qui n’est pas un ensemble, peut être développé.
Selon ce même dictionnaire, un ensemble est un tout. Or un ensemble est
seulement un tout pensé, un
ensemble est un tout qui consiste dans le concept et non dans ses éléments
(Frege). Seul un tout concret peut être développé. Un tout concret
consiste et dans ses éléments et dans son concept car son concept est
saisi par ses éléments. Heil Hegel, Heil Frege ! Il y a situation parce
qu’il y a connaissance de la situation. « Il était surtout connu
pour sa notoriété » Un tout concret n’est pas un ensemble. En fait, il
se développe lui-même, il tremble dans ses profondeurs et pourtant il n’est
pas inquiet ]. Économie agricole,
commerciale, industrielle, organisation générale de ces activités. Économie
capitaliste, socialiste, libérale, planifiée, dirigée. Économie mixte.
Économie de marché. Économie fermée d'un État vivant en autarcie. 3. Économie politique, étude
des faits relatifs à la production et à la répartition des richesses d'une
nation. Un traité d'économie politique. Certains affirment que le père de
l'économie politique n'est pas Adam Smith, mais Quesnay. |
ARTFL Project, The
University of Chicago.
Copyright © 2001 All rights reserved.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.