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Posted by Tomás Bueno on April 13, 2000 at 05:39:20 PM EDT:

In Reply to: Voyer est un homme qui se corrige toujours posted by Spinoza on April 13, 2000 at 03:54:27 PM EDT:


...on avait déjà fait remarquer que, pour M. Voyer,


"...le spectacle n'est rien d'autre chose que le discours de la marchandise, et ce discours est une encyclopédie. Le spectacle est ce qui nous parle à tout instant de tout ce qui existe, comme en d'autres temps Marco Polo nous parlait de ce qui existait en Chine. Sous les yeux de l'homme ébahi se déroule, sans qu'il y soit convié, l'humanité essentielle. Le spectacle moderne est le devenir monde de la marchandise, la substantialisation du monde; il est vraiment la religion matérialisée. Comme Dieu autrefois, de nos jours le développement des rapports entre les marchandises médiatisés par les hommes ne laisse aucun endroit où le regard puisse se poser sans y rencontrer le spectacle à l'œuvre..." (Introduction à la etc.? Une enquête?)

[28-09-01] Excellent : "Comme Dieu autrefois". Autrefois : tout ce que l'on voyait était considéré comme l'œuvre de Dieu. Autrefois : aucun endroit où le regard pût se poser sans y rencontrer Dieu à l'œuvre. Voyait-on Dieu pour autant ? Cette croyance en l'activité de Dieu entraînait-elle l'existence de Dieu pour autant ? Il en est de même aujourd'hui en ce qui concerne le spectacle. Dans le texte qui précède je fais une pure supposition de l'existence efficiente du spectacle parce qu'en fait on ne peut le voir nulle part, pas plus qu'on ne pouvait et qu'on ne peut voir Dieu prétendument à l'œuvre. Voir, aujourd'hui, le spectacle partout à l'œuvre c'est comme voir, autrefois, Dieu partout à l'œuvre. Je faisais cette supposition parce que j'espérais encore trouver la preuve de l'existence du spectacle, l'existence d'une cause non réductionniste réellement efficiente car réellement existante. Je pensais encore que le fatras de Debord avait un sens. Ces propositions sont purement théologiques. Elles ravissent le croyant Bueno qui publiait des textes révolutionnaires dans des revues révolutionnaires que personne ne lisait. Imbécile gauchiste qui a pris des questions pour des réponses." [END]

Selon ce que disait hier M. Voyer, "il suffit de tourner le bouton du poste pour qu'il [le spectacle] s'arrête tandis que le monde continue, lui." Et pourtant, maintenant on voit que, toujours selon l'Oberdada, il faut aussi fermer ses yeux.


Mais il a raison pour une fois, l'Obervoyer: le monde continue, lui, tandis que l'Oberober tourne en rond. C'est comme ça qu'on apprendra peut-être un jour qu'il faut aussi serrer ses fesses.

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M. Ripley s'amuse