Preuves d’une calomnie
Pas de
dialogue avec les imbéciles arrogants
Défense de Karl von N.
accusé de falsification par quatre
individus
Plaidoirie-minute de Maître Lébédev
devant le tribunal mondial de Petersbourg
La défense a eu enfin accès au dossier d’instruction et peut donc connaître ainsi les « arguments » de l’adversaire, sévèrement censurés, c’est à dire expurgés des ignominies, insultes, insolences et raisonnements circulaires, par les soins du docteur Welfaust ! C’est étonnant, une fois les ignominies retirées, il ne reste que des sottises, c’est à dire une suite d’affirmations gratuites, des paralogismes — ils sont parfaitement incapables de torcher un sophisme, ils ne le font pas exprès, ils sont stupides —, sans jamais l’esquisse d’un commencement de preuve. On ne saura jamais pourquoi la non publication par von Nichts et Voyer de la lettre cachée de l’imam Solneman, cachée par l’imam caché lui-même, constitue une falsification, ni une falsification de quoi ; ni pourquoi ils devraient publier cette lettre cachée voulue cachée par l’imam caché ; ni même pourquoi ils devraient faire référence à cette lettre cachée sous prétexte que l’imam l’a lui-même publiée. On ne saura jamais en quoi la non publication de la seconde lettre dénature — falsifier, c’est dénaturer, ce n’est pas couper, sinon, on ne pourrait jamais citer un seul auteur ; quoique falsifier le vin, c’est le couper d’eau — la sublime pensée exprimée dans les sublimes questions de la première lettre ; en quoi, par exemple, la seconde lettre contredirait la première qui ne serait pas alors une expression véridique de la sublime pensée. Bien au contraire, à mon humble avis, la première lettre constitue un honnête et excellent aperçu de la seconde, sauf que, dans cette dernière, la connerie a encore empiré, ce qui était néanmoins parfaitement prévisible au vu de la première. L’imam a voulu sa seconde lettre privée, qu’elle demeure donc privée. Il la veut désormais publique, qu’il la publie lui-même. Il la publie, en quoi cela concerne-t-il Voyer et von Nichts ? Voyer n’a pas voulu y répondre, donc il n’y répondra jamais, donc il n’y fera jamais référence. Pour lui elle est nulle et non avenue, c’est de la merde d’imam caché. Ce dernier peut donc se mettre ses fatwas dans le cul, avec sa lettre. Les documents expurgés par le Dr Weltfaust et qui m’ont été communiqués sont d’une cocasse effronterie, mais ce n’est pas celle de Till l’espiègle, mais celle de Till le crétin : la cocasserie est involontaire. Je vous recommande chaudement la censure et le sévère magistrat censeur et je vous livrerai ce document burlesque dès qu’il m’en donnera l’autorisation |
RÉsumé
En publiant son recueil
d'articles du journal l'Imbécile de Paris, Karl von N. n'a
rien prétendu d'autre que publier les seuls passages d'un journal concernant
Voyer : notamment, des lettres de lecteurs, à lui adressées, ainsi que
ses réponses, comme c'est l'usage constant dans la profession des auteurs
comme des éditeurs, car von Nichts est l'éditeur de Voyer. Après la
parution de l'Imbécile de Paris (tirage cent mille exemplaires,
ventes trente cinq mille exemplaires, éditeur Pajak) et avant que
Karl von N. ne publie les passages du journal concernant Voyer (tirage
six exemplaires), seuls étaient publics ces passages. Après la
publication scrupuleuse par Karl von N. de ces passages, seuls sont
toujours publics ces passages, après comme avant. Donc la publication
de Karl von N. n'a absolument rien changé dans l'état du monde. Après la parution
de l'Imbécile de Paris, le monde entier ignorait (à la demande exprès
de Solneman*, prière exaucée) l'existence d'une mirobolante
correspondance entre Solneman et Voyer excédant ce qui en avait été publié
dans l'Imbécile de Paris. Après la publication de son recueil par
Karl von N. le monde entier ignore toujours l'existence d'une
mirobolante correspondance entre Solneman et Voyer excédant ce qui en avait
été publié dans l'Imbécile de Paris. Ce qui était public du temps de l'Imbécile
de Paris est toujours public du temps de la publication des articles par
Karl von N. Ce qui était dissimulé du temps de l'Imbécile de
Paris (à la demande exprès de Solneman*, prière exaucée) est
toujours dissimulé du temps de la publication des articles par
Karl von N. L'état du monde n'a pas changé. Il ne s'est rien
passé, sinon quelques années. Faisons un parallèle avec
la célèbre affaire Lebovici. Contrairement à ce qui se passa avec Karl
von N., après l'opération de Lebovici, l'état du monde avait changé.
Avant l'opération, il y avait uniquement des textes privés, après
l'opération, il y eut des textes devenus publics et des textes demeurés
privés. La séparation entre textes privés et textes publics est bien du fait
de Lebovici car elle résulte de l'opération de Lebovici. Et de plus, les
textes demeurés privés contredisaient strictement, tout est strict avec
Voyer, les textes devenus publics. Dans le cas von Nichts il y avait,
avant l'opération, déjà des textes publics et des textes privés ; la
séparation n'est donc pas du fait de von Nichts mais bien du seul fait de
l'imbécile collectif Solneman lui-même car elle résulte d'un choix* effectué
par l'imbécile collectif Solneman lui-même. Enfin, les textes publics d'avant
la publication sont les mêmes que ceux d'après la publication et les textes
privés d'avant la publication sont les mêmes que ceux d'après la publication.
Ce qui était public demeure public, ce qui était privé demeure privé.
L'action de Karl von N. laisse donc toutes choses en l'état. C'est
très simple. C'est très clair. C'est élémentaire. Est-ce cela la
falsification ? C'est au contraire la reproduction scrupuleuse à
l'identique. Pour parodier le langage des mathématiciens, le recueil de
Karl von N. était un élément neutre dans une opération de
publication sur l'ensemble du monde. De ce fait Karl von N. n'a
rien dissimulé. Ce qui était dissimulé est demeuré dissimulé ; et ce qui
était dissimulé était dissimulé du fait de l'imbécile collectif Solneman
lui-même et non du fait de Karl von N. Ce qui était révélé est demeuré
révélé. Mais Karl von N. n'a rien révélé non plus et ce n'est que
justice car Karl von N. n'est en rien tenu d'être le héraut et le
propagandiste de l'imbécile collectif Solneman. Il est l'éditeur de Voyer (ce
qu'était aussi Lebovici) et non l'éditeur de l'Imbécile collectif. Ce
n'est pas au scrupuleux Karl von N. de révéler ce qui était
dissimulé, a fortiori dissimulé du fait même de l'Imbécile collectif.
Quant à Voyer, au vu des méthodes de cet Imbécile collectif, il a dit
une fois non à ces c..., et pour Voyer, non, c'est non. Il ne lit pas ces
publications de br..., il en ignore jusqu'à l'existence et si
Karl von N. lui avait demandé la permission d'y faire référence, il
le lui aurait interdit. Pourquoi Voyer devrait-il faire de la publicité pour
les textes, privés ou publics, de ces br... ? Pourquoi Voyer devrait-il
faire de la publicité pour des gens qui ont abondamment prouvé leur refus de
toute discussion et abondamment exposé au monde entier, par l'exemple, leurs
méthodes de « discussion » ? C'est la meilleure. S'ils aiment
se br..., qu'ils aillent se br... ailleurs. Le monde est vaste. Qu'ils
aillent en Afghanistan. Si l'imbécile collectif Solneman veut faire la
publicité de la mirobolante correspondance, il faudra donc qu'il la fasse
lui-même, à ses propres frais alors qu'il avait l'occasion de la faire
gratuitement dans l'Imbécile de Paris, et non au compte d'autrui en
tirant des billets à vue sur l'honorable négociant Karl von N.,
fils de négociant, véritable César Biroteau de l'édition, honneur de la
profession. *. « Etant donné que je tiens ce fade journal pour responsable de ces petites libertés (je comprends mieux en quoi consiste l'ambitieux programme de l'éditorialiste : prendre librement la parole), je préférerais n'y plus paraître. C'est pourquoi cette lettre est envoyée après le numéro 3, et en partie pourquoi elle est si longue. » (Seconde lettre de Solneman à Voyer.) |
Messieurs,
En publiant,
en mars 1992, son recueil d’articles du
journal l’Imbécile de Paris (juin 1991-décembre 1991),
Karl von N. n’a rien prétendu d’autre que publier les seuls passages
d’un journal qui concernaient Voyer : notamment, des lettres de lecteurs,
à lui adressées, ainsi que ses réponses, comme c’est l’usage constant dans la
profession des auteurs comme des éditeurs, car von Nichts est l’éditeur de
Voyer. Après la parution de l’Imbécile de Paris (tirage cent mille
exemplaires, ventes trente cinq mille exemplaires, éditeur Pajak) et
avant que Karl von N. ne publie les passages du journal concernant
Voyer (tirage six exemplaires), seuls étaient publics ces passages.
Après la publication scrupuleuse par Karl von N. de ces passages,
seuls sont toujours publics ces passages, après comme avant. Donc la
publication de Karl von N. n’a absolument rien changé dans l’état du
monde.
Après la
parution de l’Imbécile de Paris, le monde entier ignorait (à la demande
exprès de Solneman(aaa), prière exaucée) l’existence d’une
mirobolante correspondance entre Solneman et Voyer excédant ce qui en avait été
publié dans l’Imbécile de Paris. Après la publication de son recueil par
Karl von N. le monde entier ignore toujours l’existence d’une
mirobolante correspondance entre Solneman et Voyer excédant ce qui en avait été
publié dans l’Imbécile de Paris. Ce qui était public du temps de l’Imbécile
de Paris est toujours public du temps de la publication des articles par
Karl von N. Ce qui était dissimulé du temps de l’Imbécile de Paris
(à la demande exprès de Solneman (aaa), prière exaucée) est
toujours dissimulé du temps de la publication des articles par
Karl von N. L’état du monde n’a pas changé. Il ne s’est rien passé,
sinon quelques années.
Dans ses
spirituels Entretiens, le Dr Weltfaust
commet un paralogisme. Il écrit : « En publiant ce recueil, von
Nichts a de facto tronqué l’échange épistolaire entre Voyer et Solneman ».
Or, non ! l’échange épistolaire n’a jamais été tronqué par von Nichts,
mais par Voyer qui a poliment, mais fermement, refusé de continuer cet échange.
L’imbécile collectif qui signait Solneman se voyait certainement
échanger ad infinitum. Voilà donc un
espoir tronqué net. La question à laquelle répond le Dr Weltfaust n’est
donc pas pertinente. La question pertinente n’est pas « Qui a tronqué
cet échange », mais « Qui a tronqué la publication de
cet échange ». Et là, la réponse est, indiscutablement :
« C’est l’imbécile collectif Solneman lui-même ». C’est
l’imbécile collectif lui-même qui a mis fin, non à l’échange,
mais à sa publication. L’imbécile collectif s’est censuré lui-même !
Faisons un
parallèle avec la célèbre affaire Lebovici. Contrairement à ce qui se passa
avec Karl von N., après l’opération de Lebovici, l’état du monde avait
changé. Avant l’opération, il y avait uniquement des textes privés, après
l’opération, il y eut des textes devenus publics et des textes demeurés privés.
La séparation entre textes privés et textes publics est bien du fait de
Lebovici car elle résulte de l’opération de Lebovici. Et de plus, les textes
demeurés privés contredisaient strictement, tout est strict avec Voyer,
les textes devenus publics. Dans le cas von Nichts il y avait, avant
l’opération, déjà des textes publics et déjà des textes privés ; la
séparation n’est donc pas du fait de von Nichts mais bien du seul fait de
l’imbécile collectif Solneman lui-même car elle résulte d’un choix (aaa) effectué par l’imbécile
collectif Solneman lui-même. Enfin, les textes publics d’avant la publication
sont les mêmes que ceux d’après la publication et les textes privés d’avant la
publication sont les mêmes que ceux d’après la publication. Ce qui était public
demeure public, ce qui était privé demeure privé. L’action de
Karl von N. laisse donc toutes choses en l’état. C’est très simple.
C’est très clair. C’est élémentaire. Ce l’est d’autant plus qu’à l’époque où
von Nichts publia son recueil (mars 1992), il ne connaissait
pas encore Voyer, et que, par la faute de ces imbéciles (dans une lettre à
von Nichts, l’un de ces ingénus le revendique fièrement : « c’est
Solneman qui l’a voulu ainsi »), il ne connaissait pas non plus
l’existence de la seconde lettre de Solneman. L’eût-il connue d’ailleurs, cela
n’eut rien changé puisque son projet consistait à publier ce qui était publié
dans le journal et seulement ce qui était publié dans le journal.
Est-ce cela la
falsification ? C’est au contraire la reproduction scrupuleuse à
l’identique. Pour parodier le langage des mathématiciens, le recueil de
Karl von N. était un élément neutre dans une opération de publication
sur l’ensemble du monde. De ce fait Karl von N. n’a rien dissimulé.
Ce qui était dissimulé est demeuré dissimulé ; et ce qui était dissimulé
était dissimulé du fait de l’imbécile collectif Solneman lui-même et non du
fait de Karl von N. Ce qui était révélé est demeuré révélé. Mais
Karl von N. n’a rien révélé non plus lorsqu’il réédita son recueil
(mars 1995, soit trois ans plus tard) sous la fausse couverture Gallimard et ce
n’est que justice car von Nichts n’est en rien tenu d’être le héraut et le
propagandiste de l’imbécile collectif Solneman. Il était devenu l’éditeur de
Voyer (ce qu’était aussi Lebovici) et non l’éditeur de l’Imbécile collectif.
Ce n’est pas au scrupuleux Karl von N. de révéler ce qui était
dissimulé, a fortiori dissimulé du fait même de l’Imbécile collectif
qui, par un stratagème, mit fin à la publication, comme il s’en vantait
cyniquement dans sa seconde lettre à Voyer(aaa). Dans l’affaire Lebovici,
ce qui était dissimulé l’était du fait de Lebovici. Ici, ce qui est dissimulé
l’est du fait de l’imbécile collectif lui-même. Si l’imbécile collectif veut
révéler ce qu’il avait jugé bon de dissimuler, il devra donc le faire lui-même,
ce qu’il a fait, puisque c’est lui qui a jugé bon de le dissimuler. Et s’il le
révèle, cela n’engage en rien von Nichts (ne serait-ce que parce que celui-ci
fut trompé par ces gens en tant que lecteur de l’Imbécile de Paris) dont
l’objet était seulement la publication de ce qui fut publié dans le fade
journal et seulement de ce qui fut publié dans le fade journal, comme l’indique
clairement d’ailleurs le titre de son ouvrage ; et non la prose publiée
ultérieurement par ces messieurs qui lui indiffère totalement, ce qui est son
droit le plus strict. C’est ainsi. Ces messieurs ont fait une faute (ils ont
empêché, par un stratagème la publication de leur seconde
lettre), c’est donc eux qui doivent la réparer et non von Nichts, ni Voyer. Au
lieu de quoi ils en font une plus grande en parfait accord avec leur nature
ignoble. Malheur aux gens qui n’ont jamais tort, ils n’ont jamais raison.
Les stratèges
ont été fort surpris par la suite des événements et ne s’en sont visiblement
jamais remis. Dans leur fatuité, les chevaliers de la finasserie ont mis fin à
la publication de l’échange sans même imaginer un seul instant que Voyer
pouvait mettre fin à l’échange lui-même, sans penser un seul instant que
la condition de l’échange était sa publication. Pas de publication, pas
d’échange. Pas d’échange, pas de publication. Ils préféraient ne plus paraître,
Voyer préféra ne plus répondre. Méchant, méchant, méchant Voyer qui n’a pas
voulu répondre au gentil Solneman. La question est là, évidemment. C’est la
vexation de leur vie. L’épatante mauvaise foi des chevaliers de la finasserie
est patente. Si nous reprenons le parallèle avec l’affaire Lebovici, le crime
de Lebovici n’est pas de ne pas avoir répondu, à Dieu ne plaise, mais d’avoir
falsifié en dissimulant une partie de la réponse de Voyer tout en publiant
l’autre ; tandis qu’ici, le crime de Voyer n’est pas d’avoir falsifié,
mais de ne pas avoir répondu, puisque c’est ces messieurs qui ont eux-mêmes
dissimulé leur réponse au public, par un stratagème. Voilà
donc la triviale question qui se cache derrière les grands mots de
falsification : les chevaliers de la finasserie avaient eu le dernier mot
puisque Voyer n’avait pas répondu à leur seconde lettre, mais... personne ne
l’a su puisque la publication avait cessé... à leur demande ! Toute la
cruelle ironie (pléonasme) est ici : n’auraient-ils pas, poussés par leur
fatuité et leur finauderie, mis fin eux-mêmes à la publication par un stratagème,
que Voyer y aurait certainement mis fin puisque de toute façon il n’aurait pas
répondu à leur stupide et insolente lettre, tant elle était stupide et
insultante sans apporter surtout aucun élément nouveau, et donc n’aurait pas
publié celle-ci (sans parler de l’éditeur Pajak qui payait tout ce papier et
cette encre). Donc, bien que Voyer n’eût de toute façon pas répondu, tant la
lettre était sotte et infatuée, et donc bien qu’il n’eût de toute façon pas
publié, ces roués ingénus ont cru bon de lui défendre de publier et pour cela
ils ont cru bon d’employer un stratagème. Cependant, et toute l’ironie
de l’affaire est là, il n’en demeure pas moins que c’est les finaudlogues
eux-mêmes, et non Voyer, ni von Nichts, qui ont empêché la publication de leur
réponse, c’est les finaudlogues eux-mêmes, et non Voyer, ni von Nichts, qui dissimulèrent
leur réponse au public du journal (public dont von Nichts faisait partie) et,
par la même occasion, qui dissimulèrent le fait que Voyer n’avait pas
répondu ; c’est donc les finaudlogues eux-mêmes qui firent que le recueil
de von Nichts soit ce qu’il est ; c’est eux encore, aujourd’hui, qui
déplorent, dans un flot de bave, qu’il soit ce qu’il est et exigent son
amendement. Cocasse, n’est-ce pas ? Ils ont donc dû attendre de nombreuses
années, jusqu’en 1998, avant de pouvoir crier à la falsification en saisissant
le prétexte de la réédition en 1995 du recueil de von Nichts sous la
fausse couverture Gallimard. Ces chevaliers de la mauvaise foi ont dû ronger
leur frein durant tout ce temps. Quel supplice pour leur piaffante vanité. Il
est piquant que ces messieurs, dans une lettre à von Nichts (1er juin
1998), considèrent « la mésaventure » de Voyer avec Debord et
Lebovici comme « querelle personnelle sans intérêt pour leurs
lecteurs », « vieille histoire », « petites querelles
personnelles, caractérielles » (ce que « pense »
d’ailleurs tout le merdeux milieu gauchisto-situationniste, puisqu’il s’agit en
fait de sa liquidation). Mais, s’agit-il de leur propre mésaventure avec Voyer
qui cessa de leur répondre il y à déjà plus de dix ans (vieille histoire !),
les voilà intarissables, cataractiques, zambésiens. Depuis cinq ans (cinq ans,
dix ans, c’est assurément, selon leurs propres termes, l’indice d’une névrose
obsessionnelle : Voyer est l’unique objet de leur ressentiment), ils
submergent leurs lecteurs d’un intarissable fleuve subtropical de bave
méphitique, lecteurs qui, pendant ce temps, demeurent sans nouvelles de leurs
chères émeutes, haute et noble cause s’il en est.
Donc, ce
qu’ils reprochent à von Nichts, en vérité, derrière les grandes clameurs de
falsification, ce n’est pas d’avoir dénaturé le sens de leur correspondance,
mais d’avoir laissé le public ignorer, après un supplice de plusieurs années,
qu’ils avaient eu le dernier mot puisque Voyer n’avait jamais répondu à leur
seconde lettre (« Vous publiez donc la réponse de Voyer comme étant le dernier
mot de cette dispute. » lettre à von Nichts du 1er juin
1998), alors que c’est eux qui ont fait que le recueil de von Nichts soit ce
qu’ils est.
Dans leur
bassesse, ils se trahissent. Ils prêtent à Voyer le même motif mesquin de ne
pas avoir publié leur seconde lettre (seconde lettre qu’ils lui ont interdit de
publier, en recourant à un stratagème, notez bien, et pourquoi, je
vous le demande, Voyer devrait-il publier cette seconde lettre après qu’on lui
a interdit de la publier une première fois ?) de n’en faire aucune
mention, ni aucune mention de son refus de discussion, pour donner l’impression
au public d’avoir eu le dernier mot, ce qu’ils appellent la dissimulation de sa
défaite. Ce reproche est en fait la preuve que seul comptait pour eux le fait
d’avoir le dernier mot. Quelle élévation d’esprit ! Dans leur petitesse,
ils voient autrui comme ils sont eux-mêmes. Les valets de chambre ont une âme
de valet de chambre. Voici d’ailleurs leurs propres termes de valets de
chambre, dans une lettre adressée à von Nichts : « veule et
crapuleuse tentative de faire taire pour cacher que c’est lui qui s’est tu »
(lettre du 5 juin 1998) alors que c’est eux, qui, par un stratagème,
ont fait croire au public qu’ils s’étaient tu et qui ont empêché Voyer de
répondre en public, c’est à dire l’ont fait taire (veule et crapuleuse
tentative en effet, une de plus). C’est les gens qui, par un stratagème, ont
interdit à Voyer de publier leur seconde lettre qui osent écrire cela. Enfin,
comment serait-il possible de faire taire des bavards professionnels, qui bon
an mal an, publient leur millier de pages de stupidités qui figurent en piles
dans les grandes librairies de France, à ce qu’on dit, et d’ailleurs n’ont pas
manqué de publier leur misérable lettre (publication d’ailleurs accompagnée
d’un délicat commentaire sur Voyer qui met en valeur leur habituelle grandeur
d’âme, prélude aux flots de bave qui vont s’ensuivre) ? Selon ces
messieurs, quatre ans après la première publication, en mars 1992, du recueil
de von Nichts, Voyer est toujours obsédé par sa cuisante défaite (il s’est tu,
ne l’oublions pas, ce qui est manifestement la preuve d’une défaite. A mon
humble avis, cesser de répondre à des débiles pareils serait plutôt un motif de
satisfaction, car à continuer de leur répondre, on se déconsidérerait). Et
comment s’y prend-t-il pour abuser le public en dissimulant cette cuisante
défaite et pour faire taire ces intarissables bavards ? Von Nichts,
entre temps devenu son éditeur, fait un second tirage à six exemplaires
de son recueil de 1992 ! Faut-il donc que ces messieurs n’aient aucun
motif sérieux contre Voyer (hormis leur propre dépit et leur propre vexation)
pour avoir recours à un tel grief purement fantasmatique. Le ridicule de cette
accusation de dissimulation (le comportement de Voyer ne s’explique que
parce qu’il veut à tout prix dissimuler qu’il n’a plus que du mou dans le
tronche pour exprimer ça avec leurs termes délicats) portée par des gens qui
ont dissimulé, des connaisseurs donc, ruine à lui seul leur accusation de
falsification car, pour qu’il y ait tentative de dissimulation de défaite,
encore faut-il qu’il y ait défaite et, pour qu’il y ait défaite, il ne suffit
pas d’affirmer qu’il y a défaite, il faut encore le prouver. Où est la preuve
de cette défaite ? En revanche, cette accusation ridicule est fort
révélatrice de leur propre véritable mobile qui était seulement d’avoir le
dernier mot, c’est à dire de provoquer la défaite de Voyer, et de tenter pour
cela d’attirer Voyer dans une embuscade, comme nous allons le voir dans un
instant. Selon la célèbre réplique de Scipion à Hannibal, devant Zama : ils
ne venaient pas pour la discussion, ils venaient pour la victoire !
Cette embuscade ayant échoué, Voyer leur ayant signifié, certes très poliment,
qu’ils aillent se branler ailleurs que sous les murs de Zama, ils en conçurent
un dépit éternel. C’est eux qui ainsi connurent la défaite et l’humiliation,
puisque leur but était la victoire et non la discussion. La gloire leur
échappait (on les connaît, ces illustres inconnus qui proclament leur dédain de
la gloire. Pauvres malheureux, ils doivent défendre leur virginité contre ses
assauts obscènes... sous les murs de Zama !) Ils n’eurent ni la victoire,
ni la discussion. Ils en furent réduits à fantasmer cette victoire, c’est à
dire à fantasmer la défaite de Voyer, dans leurs délires de débiles
mentaux ; sinon ils auraient été obligés d’admettre que le seul mobile de
Voyer était le mépris que lui inspiraient leur sottise et leur infatuation. Ils
font encore mieux : ils écrivent des stupidités, mais ils accusent Voyer (Correspondance from the Hell) d’avoir
honte de les publier ou même simplement de mentionner leur existence ! Une
telle stupidité est stupéfiante. Nous voilà bien loin de la falsification d’un
texte et de son sens, nous voilà bien loin d’une discussion théorique. Il ne
s’agit que d’une question de vanité froissée. A-t-on jamais vu vanité froissée
donner lieu à une telle effusion d’encre et d’insultes ? Ça leur apprendra
à faire les bégueules. Voilà des finauds attrapés par leur propre finasserie.
C’est l’attrapeur attrapé. La peste soit des importuns.
Enfin, on aura
noté que ces messieurs aiment beaucoup faire référence à l’affaire Lebovici
(n° 4 et n° 8 de leur revue selon les documents 1190
et 1203 du Debord off). Aucune identification à
cette affaire n’est possible. Dans l’affaire Lebovici, qui, ne l’oublions pas
était l’éditeur de Voyer, Voyer est accusé d’une faute par Lebovici. Il
se défend. Dans un premier groupe de lettres privées divulguées par
Lebovici, il reconnaît d’abord avoir commis cette faute. Dans un second groupe
de lettres privées dissimulées par Lebovici, Voyer affirme et démontre
qu’il n’a pas commis cette faute. Dans cette affaire, Voyer est accusé,
en privé d’abord, en public ensuite du fait de la publication du premier groupe
de lettres ; puis il est empêché de présenter sa défense ce qui n’est pas
sans rappeler une autre célèbre affaire. Cela est un signe des temps où l’on
voit des avocats se faire les auxiliaires de la police et des éditeurs se charger
de la falsification des textes de leurs propres auteurs. Autre différence
notable : dans l’affaire Lebovici, ce dernier a en main tout le mémoire en
défense de Voyer — qui ne constitue qu’une seule réponse composée de huit
lettres — avant la moindre publication tandis que von Nichts ne connaît pas
Voyer et ignore l’existence de la seconde lettre de Solneman par la seule faute
revendiquée de ce dernier qui a jugé bon de dissimuler sa réponse au minable
public du fade journal, public dont von Nichts faisait partie. C’est donc une
affaire terminée et une affaire purement théorique. Voyer travaille déjà
à son Rapport qu’il pense encore publier chez Champ libre. C’est
alors que Lebovici publie une version odieusement falsifiée de ce mémoire en
défense. C’est une autre affaire qui commence, une affaire purement
pratique, une affaire de personnes.
Tandis qu’ici,
il s’agit de lecteurs qui écrivent à l’un des rédacteurs d’un journal. Leurs
lettres sont publiées avec une réponse au fur et à mesure de leur réception.
Voyer a répondu dans ce journal, pour les lecteurs de ce journal à des
questions portant sur un texte paru dans ce journal et posées par des
lecteurs de ce journal. Il est d’usage constant, dans les journaux, de
publier des lettres de lecteurs. Donc quand on écrit à l’un des rédacteurs d’un
journal, on s’expose au risque d’y être publié. Si l’on ne veut pas courir ce
risque, la meilleure manière est de ne pas écrire du tout. Dans un journal, on
ne peut répondre à un lecteur sans publier la lettre du lecteur. C’est une
évidence. Supposons que le rédacteur décide que la seconde lettre de l’imbécile
collectif Solneman est stupide et infamante. Il ne répondrait donc pas, il ne
répondrait donc plus, donc la lettre ne serait pas publiée, puisque, si la
publication de la lettre d’un lecteur est absolument nécessaire quand on lui
répond, elle ne l’est absolument plus si l’on ne lui répond pas. Simple
évidence encore. Les journaux ne sont nullement tenus de publier toutes les
lettres que leur adressent leurs lecteurs, c’est la moindre des libertés quand
même, quand on connaît le nombre des barjots écrivassiers. Qui aurait pu y
trouver à redire ? Von Nichts eût sans doute publié son recueil, tel qu’on
le connaît aujourd’hui, sans l’ombre d’une falsification. Or, ce cas n’eut même
pas lieu puisque ce sont ces messieurs qui, par un stratagème, mirent
fin à la publication. J’espère que n’échappe à personne l’aspect manipulateur
et offensant de l’emploi d’un stratagème pour interdire cette
publication. Pourquoi ces messieurs n’ont-ils pas simplement instamment demandé
dans leur seconde lettre que celle-ci ne soit plus publiée dans le trop fade
journal ? Cependant, ils attendaient encore une réponse, privée qui plus
est ! Roués, mais ingénus ! Il y avait une solution encore plus
simple et plus sure. Puisqu’ils ne voulaient plus paraître dans le fade
journal, le mieux eût été qu’ils n’écrivissent plus du tout à Voyer. Mais
ils ne venaient pas pour la discussion, ils venaient pour la victoire.
L’imbécile collectif Solneman préférait ne plus paraître dans le tiède journal,
il fut servi ! Par sa faute, sa misérable lettre ne parut pas dans le
recueil de von Nichts de mars 1992. Ensuite, il fut réduit à publier lui-même
sa misérable lettre, assortie d’un misérable commentaire d’une parfaite
ignominie, dans sa misérable revue. Enfin, il n’eut pas de réponse de Voyer.
Pour une victoire, ce fut une victoire. Pyrrhus lui-même n’en connut pas de
telle. A quel titre, six ans après la publication de sa misérable lettre,
assortie d’un misérable commentaire, dans sa misérable revue, lettre devenue de
ce fait publique, ainsi que son misérable et ignoble commentaire, se permet-il
d’importuner l’éditeur de Voyer ? Pourquoi l’éditeur de Voyer devrait-il
s’intéresser aux misérables publications de l’imbécile collectif et serait-il
obligé de les reproduire ? L’imbécile collectif ne voulait plus paraître
dans un journal qu’il jugeait fade, mais il exige de paraître, six ans après et
à six exemplaires, aux Éditions anonymes qu’il juge suffisamment dignes
de sa noble prose. Autrement dit, il refusa les conditions de publication de
Voyer mais il voudrait maintenant imposer les siennes à von Nichts. Or, c’est
l’imbécile collectif qui mit fin à la publication. Il a dissimulé sa réponse au
public, il a empêché Voyer de répondre en public, et ce dissimulateur et
empêcheur exige, aujourd’hui, que von Nichts publie ce que le dissimulateur a
jugé bon de dissimuler. De quel droit, je vous le demande ?
Ces messieurs
prétendent avoir mis fin à une publication faite sans leur autorisation.
Aujourd’hui ils exigent qu’elle reprenne sur leur ordre. Ah ! ah ! Je
le répète, seul l’échange public et publié dans le fade journal intéresse von
Nichts, et il l’intéresse parce qu’il contient des lettres de Voyer, son auteur
favori, ce qui est son droit le plus strict. Le reste lui est totalement
indifférent et notamment tout ce que peut publier l’imbécile collectif dans sa
revue ou ailleurs. Ces messieurs trouvaient le fade journal indigne de leur
prose ; von Nichts trouve la prose publiée dans la revue de ces messieurs
indigne de son honorable maison, juste retour des choses. Chacun chez soi, les
vaches seront bien gardées. Les aficionados qui voudraient prendre connaissance
de l’admirable lettre dissimulée, c’est à dire de ce que ces messieurs
appellent « l’issue réelle de la dispute » (l’issue réelle, tout le
monde la connaît, c’est le refus de répondre de Voyer, la dispute s’est
terminée là. Voyer leur a dit merde, mais comme il le leur a dit poliment, ces
grossiers personnages ne l’ont pas compris. Ainsi, la politesse s’avère le
moyen le plus sûr pour mettre les imbéciles en fureur), devront donc le faire
dans la revue de ceux qui ont dissimulé cette admirable lettre aux lecteurs de l’Imbécile
de Paris, et donc à von Nichts, lecteur de l’Imbécile de Paris, ce
qui n’est qu’ironie et justice. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, dans
une autre époque, Voyer n’a pas publié tout de suite les lettres dissimulées par
Lebovici car cela lui permit de répondre, à ceux qui eurent l’audace de les lui
demander, qu’ils les demandent à celui qui les avait dissimulées, en employant
la manière forte au besoin. Ceux qui veulent lire une lettre dissimulée doivent
la demander à ceux qui l’ont dissimulée, c’est la moindre des choses ; et
ceux qui l’ont dissimulée doivent s’abstenir d’exiger sa publication de ceux
qu’ils ont méprisés et dupés, c’est encore la moindre des choses. L’imbécile
collectif eut-il laissé à Voyer le choix de ne pas publier sa réponse,
qu’il pouvait encore prétendre à l’ombre d’une exigence de publication au nom
du droit de réponse (l’ombre d’une exigence puisqu’il se serait agi d’un droit
de réponse à une réponse. Il a écrit, Voyer a répondu. Point final. Droit de
réponse à quoi ? Est-il mis en cause, calomnié, insulté ou diffamé dans la
réponse de Voyer ? Sa lettre n’a-t-elle pas été publiée in extenso,
chose fort rare dans un journal, a-t-elle été tronquée, dénaturée,
falsifiée ?) Mais en interdisant la publication de sa réponse, un jour et
dans ce journal, il s’interdisait, en fait, de l’exiger un autre jour et
ailleurs (deux mille cent quatre vingt dix jours plus tard !) Il ne
pouvait plus exiger le moindre droit de réponse puisqu’il avait lui même ordonné
la non publication de sa lettre qui était, précisément, une réponse.
Cela signifie, qu’au moment où il interdisait, par un stratagème, la
publication de sa seconde lettre, il reconnaissait, par là même, que la non
publication, la dissimulation au public, (ce béotien, ce lecteur stupide de l’Imbécile
de Paris, indigne de la haute pensée) de cette seconde lettre, qui était
une réponse, ne dénaturait en rien sa pensée, ce qui exclut toute possibilité
d’une falsification qui résulterait de la non publication de la seconde lettre
après publication de la première. Par ce précédent, il donnait le droit à
quiconque, notamment à von Nichts, de ne pas publier la seconde lettre tout en
publiant la première. Puisque lui l’a fait, tout le monde pouvait alors le
faire. Ce qu’un crétin peut faire, tout le monde peut le faire. Ou bien,
s’il y a falsification, puisque c’est lui qui a coupé, puisque c’est lui qui a
dissimulé, c’est donc lui qui a falsifié. C’est l’onanisme étendu à la
falsification. C’est ainsi. Il faut dire que l’imbécile collectif avait un fucking
plan (pour parler comme le Docteur Weltfaust) comme la suite l’a révélé, et
qu’entre temps ce fucking plan (un putain de plan) était devenu that
fucking plan (ce plan foireux), j’en parlerais dans un instant. Pour un
français, fucking plan signifie littéralement plan d’enculage et c’est
bien ce dont il s’agissait. Quand Lebovici ne répond pas, il publie, on sait
comment ; quand Voyer ne répond pas, il ne publie pas, du moins si on lui
en laisse le choix, ce qui ne fut pas le cas. C’est la moindre des choses. Il
n’a aucun devoir de publication envers ces écrivassiers logorrhéiques qui ont
refusé la publication un jour et qui l’exigent un autre jour : il ne les a
pas sollicités ; il ne les a pas mis en cause ; il a répondu poliment
aux questions de leur première lettre, quoique ses réponses fussent indignes de
la HHaute élévation des questions, selon ces messieurs ; ces réponses
leurs déplaisent, cependant, ils en redemandent ; mais ces messieurs
interdisent à Voyer par un stratagème de publier leur seconde
lettre. Ainsi Voyer devrait répondre sans que le public ne sache rien de
sa réponse. Ces messieurs poursuivent donc leur œuvre de dissimulation. Dans
cette seconde lettre, Solneman ne tient aucun compte des réponses que Voyer lui
a obligeamment fournies, ce dernier point étant d’ailleurs le point déterminant :
pourquoi répondre encore à des gens qui ne tiennent aucun compte de vos
réponses, qui ne savent rien en faire, par pure sottise d’ailleurs ? Leurs
propres réponses sont soit des non sens, soit des contresens, jamais une lueur
d’intelligence, jamais un soupçon de générosité interprétative, mais surtout de
la suffisance à revendre, une extraordinaire suffisance. — en fait pas si
extraordinaire que ça. C’est celle qui sévit pendant trente ans ! dans
l’infect milieu oppressif et répressif gauchisto-situationniste qui n’a retenu
de l’I.S. que le pire. C’est donc la fin infecte de cet infect milieu, dans
une explosion finale de crotte, d’ordure et de bave sans l’éternité
toutefois. C’est le bouquet final qui termine le spectacle
pyrotechnique. Ces artificiers de la crotte ont fait la splendide démonstration
de ce que fut le gauchisme situationniste pendant trente ans, une splendide
démonstration d’infamie : oppressif, répressif, prétentieux, agitateur de
mots, c’est à dire ennemi de la liberté de penser ; plutôt, ennemi de
toute pensée, ils confondent pensée avec charabia et diarrhée. Ce qu’ils
préfèrent avant tout, c’est la facilité. Comment peut-on penser librement à
l’ombre d’une chapelle ? Quelle merde fut donc l’I.S. pour avoir attiré
une telle nuée de ces mouches ? Ce gauchisme a crû et embelli sur son
fumier. Aujourd’hui, c’est la récolte, la matière est grasse et abondante.
Voyer est le liquidateur honni de cet infect milieu. Après la fin du
situationnisme paisible, c’est la fin du gauchisme situationniste hystérique.
Voyer se flatte d’exaspérer ces insectes, le contraire l’inquiéterait, ce qui est
facilement compréhensible. Le crime de Voyer, c’est d’exister comme libre
penseur —. Voyer ayant décidé de ne jamais répondre à cette seconde
lettre, il ne s’expliquera donc jamais, non plus, sur la stupidité de cette
lettre, ce qui serait encore répondre. Élémentaire mon cher W. Le lecteur est
seul juge. Il suffit qu’il consulte le n° 4 de la revue de ces messieurs.
D’ailleurs, dans une lettre à von Nichts, ils proclament : « La
vérité, c’est que Voyer n’avait rien à répondre. » (lettre du
5 juin 1998) Voilà enfin une parole sensée. C’est la stricte
vérité. Devant des questions aussi stupides Voyer n’avait rien à répondre. Que
voudriez-vous qu’il répondît à ces monceaux d’imbécillité ? Voyer a
seulement cessé de répondre aux chevaliers du verbiage qui avaient entrepris de
le bombarder de textes stupides, tout en lui interdisant de les publier dans le
fade journal. Voyer leur a demandé d’aller se br... ailleurs. Son seul tort est
de le leur avoir demandé poliment, après que les écrivassiers l’eurent menacé,
dans une troisième lettre, « de tirer des conclusions » de son
silence ! La seule conclusion possible, c’est qu’il les méprise en raison
de leur vilenie, de leur sottise et de leur extraordinaire suffisance. Il faut
mépriser les méprisants. Ils demandaient également « une réponse
intelligente » à leurs questions stupides(bbb). Ils ont eu la seule
réponse intelligente, s’agissant d’imbéciles arrogants : pas de réponse du
tout. Ce genre de moujik ne comprend que la schlague, les verges et le knout.
Il interprète toute marque de politesse comme un signe de faiblesse. Voyer ne
reconnaît qu’une seule des accusations de ces vieux jeunes gens : celle
d’avoir publié leur lettre sans leur avoir demandé leur avis. A cela il répond
« Eih bennek ! Eih blávek ! », ce qui signifie à peu
près : « Qui s’y frotte s’y pique ! »
Quel est le rapport avec l’affaire Lebovici ?
Ces chevaliers de l’emberlificotage n’étaient accusés de rien, par personne.
Voyer ne leur avait rien demandé, ne les avait pas mis en cause. Cependant, ils
le bombardent d’imbécillités avec une morgue digne de Rumsfeld. Non content de
cela, ils mettent fin à la publication de l’échange espérant se réserver ainsi
l’exclusivité d’une petite publication de derrière les fagots pour plus tard,
après avoir attiré Voyer, en privé, dans les méandres bourbeux d’une de ces
« discussions » dont ils ont le secret, telles qu’on a pu les admirer
sur le Debord off. Voilà donc pourquoi, alors, cela ne les gênait pas du
tout que leur seconde lettre ne soit pas publiée puisqu’ils comptaient publier
le tout eux-mêmes, ce que, finalement ils ont dû faire mais sans autres
réponses de Voyer. De quoi se plaignent-ils donc ? Ils ont fait ce qu’ils
voulaient faire, mais sans la collaboration de Voyer. Pour cela ils
repasseront. Aujourd’hui ça les gêne ? bien fait ! Ils sont les
fils de leurs œuvres. Ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Petits
salauds ! Autrement dit, ils prenaient Voyer pour un blanc-bec. Pas de
chance, il en a vu d’autres. Surprise, il ne répondra pas : pas de
discussion avec des imbéciles arrogants. Imbéciles, passe encore, impolis
non merci. — Ce refus réduisait à néant ce que le Dr Weltfaust appelle
leur fucking plan. Désormais, à leurs yeux, Voyer a donc commis deux
crimes. Il a répondu publiquement à leur première lettre (première mauvaise
surprise, première perturbation désagréable et inattendue du fucking
plan) ; il a refusé de répondre en privé à leur seconde lettre (deuxième
mauvaise surprise, deuxième perturbation encore plus désagréable et
malvenue du fucking plan). Selon ces faisans, la première lettre n’était
composée que d’innocentes questions, une mise en bouche en quelque sorte,
l’appât ; la seconde lettre était censée expliquer le sens de la première
puisque Voyer n’avait rien compris aux sublimes questions de cette première
lettre, si l’on en croit ces faisans. Mais voilà, les choses ne se passent
jamais comme on l’espérait. Le poisson n’a pas mordu. « Le premier
crime, atroce, de J-P Voyer qui avait été d’accepter de discuter avec eux,
mais en public, n’était donc rien à côté de son deuxième crime, encore
plus atroce, qui fut de refuser de discuter avec eux en privé. »
(Dr Weltfaust) Sur ce, troisième mauvaise surprise, un lecteur de l’Imbécile
de Paris (un de ces lecteurs que ces messieurs supérieurs méprisaient tant,
les jugeant indignes de leur prose) qui se trouvait être également un
lecteur assidu de Voyer, von Nichts en personne (que Voyer ne connaissait pas à
l’époque, fait sans importance d’ailleurs qui ne change absolument rien à
l’affaire, sinon qu’il apporte un piquant supplémentaire comme on va le voir
immédiatement ; Voyer l’eut-il connu et eut-il été prévenu de la
publication du recueil qu’il eut donné son autorisation puisqu’il approuva sa
réédition en 1995), s’avise de publier, en mars 1992, sans en référer à
personne, les lettres et articles concernant son auteur favori parus dans le
fade journal qui, ayant une diffusion nationale, était lu à Strasbourg ;
ce qui, aux yeux des faisans, constitue le troisième crime de Voyer. L’ironie
de cette histoire est que von Nichts étant un lecteur de l’Imbécile de
Paris, un de ces lecteurs si méprisables selon ces messieurs supérieurs,
fut méprisé et trompé sur le contenu de la correspondance entre Voyer et
Solneman, comme les autres lecteurs de ce journal, par la fine équipe des Branquignols
Émeutophiles eux-mêmes qui auront l’audace de venir s’en plaindre par la
suite et de le reprocher à lui ! Ils reprochent à lui, lecteur de l’Imbécile
de Paris, méprisé et trompé par eux, de tromper ses propres lecteurs !
Elle est bien bonne. C’est parce que, comme les autres lecteurs du journal, von
Nichts fut méprisé et trompé par la fine équipe que son recueil prit la forme
qu’il a et c’est pourquoi aussi, il doit conserver cette forme. C’est parce
qu’ils ont méprisé et trompés les lecteurs de ce journal que les émeutophiles
ont par là même méprisé et trompé von Nichts, qui, en toute innocence, le leur
a bien rendu en publiant son recueil puis en refusant de le modifier. Ce n’est
que justice, et, qui plus est, immanente ! Étonnant, non ? Retour à
l’envoyeur ! Selon de Dr Weltfaust « Ce recueil est la preuve
vivante de leur bêtise et de leur maladresse » puisqu’il « reproduit
exactement ce qui se passa à l’époque par la volonté de ces gens. »
« Le recueil de M. von Nichts étant la cruelle photographie de cet
échec. » On dirait un fucking plan élaboré par la CIA !
Tout va de travers. Exiger, par la suite, comme en eurent l’exorbitante
prétention ces faisans, que le recueil soit amendé, rectifié « revient
à exiger que soient effacées leurs fautes », les fautes et
manipulations qui ont fait que, précisément, ce recueil est ce qu’il est
et que Voyer ne répondit pas à la seconde lettre de l’imbécile collectif.
Effrontés imbéciles ! tout ça c’est le résultat de leurs basses œuvres,
mais ils exigent, ils exigent..., comme les quatre personnages du roman de
Dostoïevski, que von Nichts efface la trace de leurs propres fautes. « Voilà
pourquoi M. von Nichts ne modifiera jamais son recueil. Mais voilà
pourquoi aussi il publiera par ailleurs toutes les preuves irréfutables, tous
les détails qu’il faudra, permettant au public de trancher et de confondre
publiquement ces fieffés calomniateurs. » Voilà également pourquoi,
dès son retour de Sils Maria (pension de Nietzsche), de Sigmaringen (exposition
du pot de chambre de Laval, ces Allemands sont loyaux en amitié et Céline est
un auteur véridique, on gèle en plein été dans ce sinistre château), de
Todtnauberg (chalet de Heidegger, avec un petit pissat sur la porte) et de
l’exquise et fraîche terrasse surplombant le Rhin à l’hôtel des Trois Rois
à Bâle (charmant palace), Voyer put rassurer son éditeur : il n’avait
jamais répondu à la stupide et insolente deuxième lettre de Solneman, il ne
répondit qu’à une troisième lettre le menaçant de tirer des conclusions de sa
non réponse, conclusions que l’on a pu admirer par la suite dans leur délire
furieux et infini : si Voyer ne répondait pas, c’est qu’il « n’a plus
que du mou dans la tronche » (lettre à von Nichts du 5 juin 1998).
Comme on le voit, ces gens qui sont plein d’indulgence et de tendresse pour
eux-mêmes choisissent toujours l’explication la plus consolatrice : Allo,
maman, bobo ! Ce n’est rien mes petits, Voyer n’a plus que du mou dans la
tronche. De vrais hédonistes. Par quel miracle ce recueil qui n’était pas
une falsification en 1992 devint subitement en 1998 une falsification
indiscutable ? Par le miracle de l’Annonciation. L’ange Gabriel apparut à
Karl von N. et lui annonça qu’une seconde lettre cachée du prophète chiite
Solneman (l’imam caché... sous un faux blaze) existait. Aussitôt l’innocent
recueil se transforma en falsification indiscutable et se mit à cracher des
jets de soufre et de flammes sur le pauvre chevalier qui n’eut que le temps de rabattre
sa visière en amiante. D’ailleurs, au cours de son voyage prémonitoire sur les
traces de Julien l’apostat, ce nouveau Jules César fauché à l’âge de
vingt-trois ans devant les Parthes, Voyer eut l’occasion de faire étape, avec
sa suite, dans un charmant hôtel nommé en allemand le Dragon, hôtel qui
disposait lui aussi, hormis un gigantesque dragon en tôle habilement forgée,
d’une délicieuse et fraîche terrasse sur pilotis, au bord du Rhin, en face des
marais de Constance (pâté de carpe et vin blanc suisse). Dans un dossier
d’instruction sous presse le Dr Weltfaust, avec une patience
admirable, démontre parfaitement dans le détail, avec toute la précision
nécessaire, cette machination spontanée (c’est la machine qui parle) que
je ne peux exposer complètement dans une plaidoirie-minute déjà trop longue. —
Voyer ne veut pas discuter en privé avec ces chevaliers de l’arrogance, de
l’embrouille et du faire valoir. Il veut bien discuter avec ce genre
d’imbéciles, il l’a prouvé, mais devant témoins (et encore dans
certaines limites de décence qui sont ici largement dépassées, ce qui explique
que de toute façon Voyer n’aurait pas répondu. Même le gauchiste Bueno ou le pseudo
Spinoza mettaient les formes, c’est à dire un minimum de politesse. Notamment,
ils disaient « M. Voyer » et non « l’enculé Voyer ».
Ça change tout ! Dans leurs premières lettres, les finaudlogues ne le
disaient pas encore, mais ils le pensaient et ça se voyait ! Ils brûlaient
de le dire !) Sage précaution. Il suffit de voir l’usage infâme que ces
divers débris gauchistes ont fait de la correspondance privée que le
Dr Weltfaust eut l’imprudence de communiquer à l’inconséquente connasse
Obertopp. Misérables ! Mais Voyer les a vu venir. La suite lui a donné
raison, tout le monde a pu admirer, grâce à Internet où ils déversèrent des
tombereaux d’ordures, leur haute élévation d’esprit. C’est fini, pour lui ils
n’existent plus. Ils ont une fin. Seule leur vanité est en cause et les
préoccupe, or Voyer n’a cure de la vanité. Pendant des années, le monde entier
ignorera qu’ils ont eu le dernier mot contre l’illustre Voyer, dernier mot qui
constitue dans leur cerveau malade un cuisante défaite pour Voyer. Pauvres
bêtes, comme elles ont dû souffrir. A vaincre en secret dans son délire, on
triomphe sans gloire ! La jungle du Debord off a retenti durant de
nombreuses années, comme retentissent encore d’autres jungles, des cris atroces
de leur vanité blessée. Ils devront donc se contenter de publier eux-mêmes
leurs seules piteuses lettres et l’unique lettre dont les honora Voyer et non
celles, nombreuses et interminables qu’ils escomptaient et dont Voyer a le
secret et avec lesquelles ils comptaient bien se donner le rôle de saint
Georges terrassant le dragon (encore un dragon). Bien fait petits salauds. Si
Voyer ne répond pas, von Nichts ne publie pas, c’est l’évidence. Sinon, il
suffirait d’écrire à Voyer et qu’il vous réponde une fois publiquement pour que
von Nichts soit tenu de publier par la suite toute les sottises et insolences
que vous enverriez à Voyer et de faire référence à toutes vos chiures de
mouches, sans exception. Merde alors ! Ces trous du cul ne doutent de
rien, ils se montent le bourrichon comme dans toutes les sectes !
Voilà donc
comment ces chevaliers de l’embrouille ont tenté de noyer sous de fallacieuses
allégations de falsification (de pures affirmations gratuites indéfiniment
répétées, jamais de preuves) une question aussi simple, une question qui n’est
aucune question : Voyer a cessé de répondre à leur bombardement de
conneries. C’est tout. Il a répondu, publiquement, à une première lettre, il
n’a pas répondu, ni publiquement, ni en privé, à la seconde, stupide et
insolente. La cocasserie de l’affaire réside dans le fait que ces messieurs se
sont cependant crus obligés de le contraindre à ne pas répondre en public alors
que de toute façon il ne l’aurait pas fait. Aujourd’hui, ils prétendent exiger
qu’il le fasse ou bien se sentent autorisés à lui reprocher de ne pas l’avoir
fait ! Voyer a tronqué la correspondance. Notez bien : il n’a pas
tronqué la publication de la correspondance (ça c’est l’ouvrage de
finaudlogues, ils se sont censurés eux-mêmes !) il a tronqué la
correspondance elle-même ce qui est beaucoup plus radical (il a coupé la racine
de la logorrhée !) Tronquer une correspondance, c’est la finir, c’est y
mettre fin brutalement. Avant il y avait publication et réponse. Après il n’y a
plus rien, ni publication, ni réponse, ni référence, ni rien, c’est fini. Point
final, c’est le cas de le dire. Voilà des finologues qui semblent ignorer ce
qu’est une fin ! Circonstances aggravantes, Voyer ne motive pas son refus
de répondre et il ne fera jamais référence à ce refus. Pourquoi devrait-il le
faire, puisque c’est fini ? Ces finaudlogues prétendaient s’autoriser du
fait que Voyer avait eu l’amabilité de répondre publiquement à une de leurs
lettres pour exiger qu’il réponde a leur moindre branlette, abondamment
assortie d’insolences, ad infinitum, et que son éditeur se fasse le
héraut de leur pensée et de la moindre manifestation de cette pensée, comme si,
entre temps, Voyer ne leur avait pas signifié que... c’était fini et ne
continuait pas de leur signifier que... c’est fini. Il est des silences
éloquents. Et si von Nichts ne publie pas la géniale pensée, ni ne signale
sa glorieuse existence, c’est falsification indiscutable, c’est dénaturation
infâme et dissimulation de la pensée finologique. Les meilleures plaisanteries
ont une fin. Tout a une fin, même les correspondances et Voyer a mis fin à
celle-ci. Pour correspondre, il faut être deux. Et manifestement ces finologues
n’aiment pas la fin des correspondances.
Contrairement
à ce que prétendent ces messieurs avec insistance, Voyer n’a jamais reproché ni
à Debord, ni à personne de ne pas répondre à des questions théoriques et
d’abord parce qu’il n’en a posées à personne (à l’exception de Lebovici qu’il
bombarda — par la faute de Lebovici d’ailleurs, « Eih bennek ! Eih
blávek ! » — de questions et surtout de réponses théoriques. Mais
il ne reprocha jamais à Lebovici de ne pas lui avoir répondu sur ces questions.
Qu’eut bien pu répondre ce pauvre homme, d’ailleurs ?) Voyer a sommé
Debord de répondre sur une infamie, sur une question pratique, il n’a
jamais sommé Debord de répondre sur des questions théoriques. L’allusion à la
critique de Marx, voie royale... etc. dans une des sommations est purement
ironique (il faut tout expliquer avec de pareils crétins). Ce n’est pas sur la
critique de l’économie que Debord a refusé de répondre à Voyer, comme le
prétend Solneman dans le n° 8 de sa revue (cité par
von Nichts (ccc), dans le document 1203 du Debord off), mais sur une infamie. On ne
saurait donc, contrairement à ce que prétend l’imbécile collectif, appliquer à
Voyer ce que celui-ci appliqua à Debord. Ce n’est pas sur la réponse à une
question théorique que Voyer menaça Debord de ne pas le laisser libre de ne pas
répondre, mais sur une infamie, sur une question pratique. Si Voyer reproche à
Debord son silence, ce n’est pas son silence sur une question théorique mais
son silence sur une infamie. Donc là non plus les deux affaires ne sont pas
comparables, ce n’est pas de chance pour ces messieurs. A leur habitude, ils se
plaisent à mélanger tout afin de créer la confusion. Ils ne le font même pas
exprès. Ils sont stupides, voilà tout. On pourra juger sur pièce indiscutable,
source de première main, de ce qu’ils appellent penser et argumenter et de
leur manière toute particulière de comprendre la pensée de Voyer (ces malotrus
se décernent en toute impudence un satisfecit (ddd) de compréhension) en consultant La Peste soit des malveillants imbéciles où est
analysé un message qu’ils adressèrent à von Nichts le 24 février 1999, et
un autre adressé à Mr Hate, les seuls messages de ces ignobles personnages
sur le Debord off ou ailleurs, que Voyer ait jamais lu. Leur haute
opinion d’eux-mêmes les aveugle. Auraient-ils une parcelle de pouvoir, ils
seraient des tyrans. Prétentieux imbéciles.
Ces messieurs,
toute l’affaire est là, reprochent en fait à Voyer son silence total et
son manque d’enthousiasme pour leur glorieuse pensée dont ils ont haute estime,
cela va sans dire, silence qui est la moindre des libertés. Cependant, c’est
cette moindre liberté qu’ils contestent, c’est ce silence qu’ils entendent lui
faire chèrement payer par la calomnie (contrairement à Saddam Hussein, ils
n’ont que ça, ils n’ont pas la police secrète) car c’est pour eux une affreuse
vexation, la vexation de leur vie (la mère de toutes les vexations). Ils
attendaient un admirateur qui n’est pas venu. On imagine quelle fut leur
déception et leur douleur. Mais c’est de leur faute, Voyer n’y est pour rien,
il n’était pas dans son intention d’infliger déception ni peine à quiconque.
Ces messieurs sont punis par où ils pèchent, ce qui n’est que justice. Il
suffirait qu’ils soient un peu moins prétentieux, un peu moins infatués, un peu
moins imbus de leur personne, un peu moins complaisants pour eux-mêmes (ils
s’estiment, ils se tâtent, ils se dorlotent, ils chantent leurs louanges, ils
se disent modestes, ils fuient la célébrité qui est censée les poursuivre de
ses assiduités, ils proclament dédaigner la gloire. Quand on la dédaigne
réellement, on ne s’en vante pas ! Quel extraordinaire témoignage de
vanité. Proclamer que l’on méprise la gloire, c’est proclamer qu’on s’en juge
digne. Ces merdeux ne doutent de rien. Roués, mais ingénus. M. Lévy est
mieux. Certes il est esclave de la gloire, ce qu’il ne cache pas de plus — il
joue franc jeu lui —, mais il doute, il est inquiet, c’est pourquoi il en
fait tant. Il en est presque attendrissant. C’est surtout sa femme qui est
attendrissante) alors que leur prose peut se résumer à « Moi, moi, moi,
moi.... » ou « téléologie, fin, enculé, falsificateur ».
Il n’y a qu’eux qui trouvent grâce à leurs yeux. Tous leurs contradicteurs (y
compris les dictionnaires) ne sont qu’imbéciles qui ne comprennent rien à rien.
Quoi que vous disiez, quoi que vous fassiez, vous avez tort, ils ont raison, ce
qui leur est facile étant donné que leur mode de raisonnement habituel est le
paralogisme, c’est à dire l’absence totale de raisonnement qui prend la forme
du raisonnement. Ex falso quod libet, autrement dit « En mai
fait ce qu’il te plaît ». Ceci, pour la logique. Quant à la
signification... Voyer apprit récemment que la sémantique (dont l’instigateur
fut Bolzano luttant contre l’illustre Kant, qui, paraît-il, ne savait pas ce
qu’il disait sur le jugement a priori) était la science de la
signification. Bou Diou ! Il est donc comme M. Jourdain, il a
toujours fait de la sémantique sans le savoir. Nos petits messieurs, eux, n’en
font jamais, mais il ne le savent pas non plus, ce qui entraîne qu’il ne savent
littéralement pas ce qu’ils disent (ils ont trop d’indulgence et de tendresse
envers eux-mêmes pour cela) et donc, par conséquent, qu’ils ne savent pas de
quoi ils parlent, comme la plupart des intervenants du Debord off, ou
des intervenants, partout ailleurs dans le monde, hélas. Savoir de quoi on
parle, c’est d’abord comprendre ce que l’on dit, ce qui n’est pas si facile, ni
si évident que ça, comme le montre Wittgenstein. Le langage est amical, mais il
est trop amical : il est familier ; et le familier n’est pas pour
autant connu. De là vient le danger. Un jour le danger naquit de la
familiarité. Il faut donc prendre ses distances avec le langage et le
considérer, non comme un fasciste, mais comme un étranger : avec respect
et circonspection, et observer ses usages, toutes choses totalement inconnues
de nos petits messieurs, aussi mal élevés que les jeunes gens de Dostoïevski
qui se contentaient de poser leurs souliers crottés sur les fauteuils. Si Kant
ne sait pas, parfois, ce qu’il dit, pour nos petits messieurs c’est toujours et
à tous propos. Ils ouvrent le robinet ou... le sphincter et... ça coule à flots.
Ils se soulagent. Non pas pensée, mais incontinence verbale (cf par exemple leur message 1585,
brève giclée de diarrhée, dans La Peste soit des imbéciles malveillants, ou
leurs réponses à Mr Hate).
Pourquoi perdre du temps à essayer de discuter avec de pareils gens ?
Autant les laisser soliloquer. Malheur aux gens qui n’ont jamais tort ;
ils n’ont jamais raison. C’est une confrérie d’onanistes. Voyer est
totalement libre d’avoir une autre opinion sur cette glorieuse pensée tenue en
haute estime par ses auteurs et il ne se prive pas d’exercer cette liberté,
comme on a vu. Cette liberté, il l’a prise. Ces imbéciles ont cru, dans leur
délire, qu’il les suppliait de la lui accorder ! Ils sont pleins
d’attention et de tendresse pour eux-mêmes. De vrais proud. Le crime de
Voyer, c’est d’exister. Contrairement à Saddam Hussein, ces tyranneaux n’ont
aucun pouvoir qui pourrait contraindre Voyer à changer d’avis. Ils ne peuvent
que tempêter dans le désert. M. Solneman trouve sa prose géniale, Voyer la
trouve stupide. Voilà, la discussion est terminée. Il n’y a pas un mot à
ajouter. Voyer a lu une réponse de Solneman, il n’en lira pas d’autre, son
opinion est faite : charabia et prétention, arrogance et malveillance,
typique de la prose gauchiste situationniste. D’ailleurs, dans cette réponse,
Solneman (il s’en est vanté par la suite) prétend critiquer la théorie de Voyer
de fond en comble (quelle théorie, Voyer a donc une théorie, unifiée
sans doute, première nouvelle) au point que Voyer en fut terrifié et en demeura
interdit. Pourquoi donc lire encore des centaines et des centaines de pages et
surtout pourquoi les avoir écrites puisque cette réponse, si elle était si
terrifiante, était censée suffire ? Il faut croire qu’elle ne l’était pas
tant que ça, terrifiante, et que ces cons vaincus n’en étaient nullement
convaincus, puisqu’ils se livrèrent par la suite, pendant plusieurs années, à
un terrible bombardement stratégique de connerie à haute altitude destiné, dans
leur esprit, à anéantir l’adversaire, preuve que, dans leur esprit, la
terrifiante réponse n’avait pas suffi à le faire. Mais en vain, puisque Voyer
s’est bien gardé de lire cette saloperie quand même moins redoutable que les
bombes à fragmentation. Une ombrelle de mépris suffit à s’en protéger. Il faut
mépriser les méprisants. Désormais, ils vont devoir bombarder Bolzano,
théoricien dépassé de l’infini actuel, dont la lecture demeure néanmoins
passionnante (et surtout facile, tout le monde peut lire Bolzano, à condition
de ne pas avoir appris à lire avec la méthode globale) et l’édition, en
français, disponible sur Amazon.com. Effectivement Voyer s’abstient de faire la
promotion, l’éloge et la publicité de leur haute pensée et même d’y faire la
moindre référence, il s’abstient également de répondre à leurs sottises. Selon
ces messieurs, de même que M. Fabius témoigne de son antiracisme en
s’abstenant de hurler « sale nègre » quand précisément un nègre passe
sous ses fenêtres, place du Panthéon, au volant d’une Bentley blanche ; de
même Voyer témoigne de sa terreur en se taisant quand se manifeste leur
majestueuse pensée au volant d’une Clio Renault. Selon ces messieurs, ne pas
louer leur grandiose pensée, ne pas en faire l’apologie, ne pas y faire
référence, c’est la falsifier. D’ailleurs, vous remarquerez que Voyer observe
aussi un silence total (pour d’autres raisons, évidemment, car il est
réellement terrorisé par l’application du formalisme hamiltonien à la mécanique
quantique) sur la glorieuse pensée de PAM Dirac et pourtant jamais personne n’a
pensé à lui reprocher cette liberté. Donc, aucune comparaison n’est possible,
sur ce point également, entre les deux affaires, contrairement à ce que prétend
Solneman(bbb). La liberté est totale de répondre ou de ne pas
répondre sur des questions théoriques (a fortiori quand elles sont
stupides et posées par des imbéciles malveillants et assorties d’insolences) ce
qui n’est pas le cas des questions pratiques qui mettent en cause des
personnes. Voici d’ailleurs quelle était la position de Debord sur ce
sujet : sur une question théorique, on peut parfois transiger ; sur
une question de personne, sur une question pratique, jamais. Voyer ne fit rien
d’autre que d’appliquer à Debord lui-même ce sage principe, joignant l’attaque ad
hominem à l’attaque ad personam, puisque Debord attaqua Voyer sur sa
personne et non sur sa pensée. Si Newton s’abstient de publier une lettre de
Huygens, ou s’il obtient en secret les mêmes résultats que Huygens et qu’il
n’en souffle mot, il ne falsifie pas pour autant la pensée de Huygens, que je
sache. De même lorsque Locke refuse obstinément de répondre aux lettres de Leibniz
(il ne veut pas parler avec ces messieurs allemands), ce qui nous valut le
pesant Nouvel Essai sur l’entendement humain, il ne falsifie pas pour
autant la pensée de Leibniz et Leibnitz ne lui envoie pas des pages d’enculé
(les seules pages que nos messieurs non allemands sachent écrire correctement).
La liberté est totale dans les questions théoriques précisément parce qu’elles
ne comportent, en principe, aucune question de personne. Ces méchants
imbéciles apportent la preuve par leur déchaînement de haine, de calomnie et de
sottise qu’il ne s’agissait pas, pour eux, de questions théoriques mais bien de
questions de personne, de faire valoir, de petits coqs dans une basse cour,
quoiqu’ils prétendissent. Contrairement à ce qu’ils proclament, ce n’est pas la
pensée de Voyer qu’ils attaquaient (ils n’y comprennent strictement rien, cf La Peste soit des imbéciles malveillants), mais
sa personne, ils voulaient seulement sa peau. Ils veulent seulement être prince
à la place du prince (prince qui ne possède pourtant qu’une maigre
fortune) ; de pensée, ils n’ont cure. Ils ne venaient pas pour la
discussion, ils venaient pour la victoire. Ils furent renvoyés dans leurs
foyers... d’infection. Ces hommes d’affaire ne s’intéressent qu’à l’héritage
Pavlichtchev. « Son visage ne trahissait pas la moindre ironie, ni
l’ombre d’une réflexion ; on n’y lisait que l’obtuse infatuation de ce
qu’il croyait être son droit et, en même temps, un étrange et incessant besoin
de se sentir offensé à tout propos. »
Quant à Voyer,
au vu des méthodes de cet Imbécile collectif, il a dit une fois non à
ces c..., et pour Voyer, non, c’est non. Il ne lit pas ces publications de
br... (il suit scrupuleusement le conseil de Fontenelle à Voltaire), il en
ignore jusqu’à l’existence et si Karl von N. lui avait demandé la
permission d’y faire référence, il le lui aurait interdit, car ce serait encore
leur répondre. Quand von Nichts réédita son recueil sous la fausse couverture
Gallimard, Voyer avait oublié jusqu’à leur existence. Pourquoi Voyer devrait-il
faire de la publicité pour les textes, privés ou publics, de ces br.. ?
Voyer devrait se référer à des textes tellement mauvais, vicieux, salauds et
insultants qu’il refusa d’y répondre ! Ces débris gauchistes l’insultent
et il devrait publier leurs insultes et son éditeur y faire référence !
Notamment, ces effrontés imbéciles ont eu l’audace de reprocher à von Nichts
(cf La Peste soit des imbéciles malveillants)
de ne pas avoir reproduit l’ignoble (et stupide) notice qui accompagne la
publication de leur correspondance dans le n° 4 de leur revue, ce qu’ils
appellent une censure. Ce texte ignoble est d’ailleurs la preuve que les
ignobles étaient ignobles avant même d’avoir inventé l’accusation de
falsification, pur prétexte à logorrhée, et de se livrer à un déchaînement
d’ignominie. Il prouve également que la question n’est pas celle d’une
falsification mais celle de n’avoir pas été pris en considération par Voyer.
L’admirateur attendu n’est pas venu. Pourquoi Voyer devrait-il faire de la
publicité pour des gens qui ont abondamment prouvé leur refus de toute
discussion et abondamment exposé au monde entier, par l’exemple, leurs méthodes
de « discussion » ? C’est la meilleure. La vérité n’est pas que
Voyer ne peut pas répondre (pur fantasme de débiles mentaux), elle est qu’il ne
veut pas. Et s’il ne veut pas, c’est parce qu’ils sont vils, c’est parce qu’ils
sont ignobles. Question de personnes. Ces débris gauchistes le savent très bien,
c’est ce qui les met en rage. Ils ne venaient pas pour la discussion, ils
venaient pour la victoire. Qu’ils aillent donc se faire cuire un œuf
ailleurs. Si l’imbécile collectif Solneman veut faire la publicité de la
mirobolante correspondance, il faudra donc qu’il la fasse lui-même, à ses
propres frais, et non au compte d’autrui en tirant des billets à vue sur
l’honorable négociant Karl von N., fils de négociant, véritable César
Biroteau de l’édition, honneur de la profession. Je crois bien que jamais falsification
indiscutable ne fut autant discutée !
Messieurs les jurés
apprécieront.
a. « Etant
donné que je tiens ce fade journal pour responsable de ces petites libertés (je
comprends mieux en quoi consiste l’ambitieux programme de l’éditorialiste :
prendre librement la parole), je préférerais n’y plus paraître. C’est pourquoi cette lettre est
envoyée après le numéro 3, et en partie pourquoi elle est si longue. »
(Seconde lettre de Solneman à Voyer.)
b. Dans le n° 4 de leur revue selon le document 1190 du Debord off.
c. « Comme Debord avait refusé quelques années plus tôt de répondre à
Voyer sur la fin de l’économie, Voyer a refusé de répondre à la BE sur la fin
de la communication. Tout ce qu’il a donc fini par communiquer de Debord
s’applique aussi à lui. »
d. « Voilà donc un Monsieur qui écrit toutes les semaines à BHL (pourquoi pas à Mylène Farmer ?), qui
noircit des pages sur le con de l’une, le prépuce de l’autre etc. — et qui
n’aurait pas pris le temps, en sept ans, de répondre à un interlocuteur qui se
trouvait l’avoir lu, et surtout compris, ce qui à mon avis ne court ni les rues
ni les boîtes aux lettres. » (Lettre d’un des ingénus à von
Nichts)