Le knock-blot de M. Ripley
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TABLE
des articles divers
The
Israelites (Desmond Dekker)
Les guerres auto-génératrices des États-Unis (Peter Dale Scott)
La Russie est de
retour (Chantal Dupille)
La Palestine est déjà un État (Gilles Devers)
La femme du bédouin (Adeline
Chenon Ramlat)
Penrose : une machine, jamais,
n’abolira l’apparence
Gaza : tout ce qui est israélien
est coupable
Commentaire
de Valeur et Richesse de Fourquet
La notion de
sensation est une absurdité
(Sartre)
Russie : des ONG agents
de l’étranger. Fini de rire
Entre Vaduz et Berlin le ménestrel Ulrich von Lichtenstein rompit cent soixante-dix-huit lances
La dame de son cœur lui enjoignit de se trouver tel soir à tel endroit sous les mâchicoulis de son château
Au bout d’un moment, Ulrich sentit un liquide chaud couler sur son visage
C’était l’urine du capitaine des gardes de la dame
Les pisseuses de Moscou font triste figure
Ward Churchill, Creek-Cherokee (Les petits
Eichman)
Que sont les Indiens devenus ?,
Éd. du Rocher, 1996
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Dimanche 6 Janvier 2013 Depardieu, c’est pas rien, et son succès d’artiste est là. Mais il n’est qu’un poussin dans les mains de Poutine [l’artiste va apprendre beaucoup de choses entre de telles mains, il pourra bientôt jouer Ivan le Terrible], et il va falloir apprendre à prendre la Russie au sérieux. J’ai souhaité, et œuvré à mon minuscule niveau, à la défaite de Sarkozy, le héros de la xénophobie light et sympa, et je souhaite que ce destructeur de la France ne revienne jamais au pouvoir (sauf dans le lotissement de belle-maman, car il faut bien que cette poignée de maisons du Cap-Nègre se rallie au réseau de tout à l’égout). Alors, quand lors du meeting de Villepinte, j’ai vu débarquer sur scène cette barrique de Depardiou, je me suis bien marré. Parents communistes, amours socialistes et retraite sarkozyste : une vie… Mais quand quelques jours plus tard, j’ai vu la belle société parisienne assister « Place de la Bastille » au baiser raté de François et Valérie, sous les regards émus de Désir et Mosco, alors j’ai compris que la France partait au bain,… et que Depardiou était bien informé. Aujourd’hui, ce mec se casse. Pour aller où ? Chez Poutine ! C’est une réalité de l’émigration : on quitte son pays pour un sort meilleur, et la France-rance ne pourra pas toujours jouer la marinière contre le village planétaire… Quand Depardiou allait en Belgique, le PM le traitait de minable ; quand il va en Russie, le PR lui donne un coup de fil… Il faut dire que si Depardiou n’est qu’une plume d’artiste, Poutine, c’est du sérieux. Oui, il relève du droit pénal pour les ordres qu’il a donné en Tchétchénie, quand il faisait la course avec Bush pour diaboliser les patriotes musulmans [patriotes entrainés dans des camps au Pakistan par l’ISI ― cet ISI qui versa 100.000 dollars à Mohamed Atta ―, beaucoup d’Arabes wahabites parmi ces patriotes, délaïcisation de l’État, la charia imposée en 1999 aux soufis thétchènes, tentative d’établir un califat sur tout le Caucase nord, la routine, quoi (c’est ce qui se passe actuellement en Syrie. Donc le colonel Poutine sait très bien ce qui se passe en Syrie puisque ça s’est déjà passé en Tchétchènie ― Excusez moi, cher maître, j’avais compris que vous disiez, ci-dessous, que Poutine (« il ») faisait l’idiot en répondant qu’il ne connaissait rien au Moyen-Orient, ce qui m’étonnait de sa part, qu’il fasse l’idiot (ouf ! j’évite l’amphibologie), ce n’est pas son genre. À la relecture je comprends que Poutine dit que Hollande (« il ») n’y connaît rien. Mais, reconnaissez-le, il y a amphibologie : l’un ou l’autre se lisent ― ; la main de la Mérique dans la culotte du tchétchène. À qui profite le 9/11, 2002, Chossudovsky)]. Mais Bush, qui a fait bien pire, n’a pas été traduit en justice, pas plus que ne le sera le nouveau VRP de la firme US, le souriant Obama, si cool avec ses photos de famille. Alors, les critères de la démocratie… On en reparlera. Quand début juin 2012, Poutine était venu à Paris, Hollande avait cru pouvoir lui faire une leçon sur la Syrie, demandant illico presto la tête d’Assad. La réplique avait été vive, Poutine reprenant la parole pour lui dire sans ambages qu’il [Hollande, M. Mou] ignorait tout de la situation au Moyen-Orient (Ce qui est hélas bien vrai…) Au premier rang se trouvait Bambi, sinistre de la communication, qui pendant la campagne avait dénoncé Sarkozy comme un mélange de « Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine [comparer Sa Nullité Sarkozy et le héros Poutine, il faut le faire], avec le vide idéologique de l’un et la brutalité [celle des Czars Ivan et Pierre, vieille tradition. Ivan aussi avait ses siloviki. C’est la guerre, terrible, contre la Mérique. Contre une saloperie pareille ― deux cents ans, deux cent guerres, quarante-quatre États attaqués depuis 1945 ―, on ne peut pas mégoter. Si tu mégotes, t’es mort] des méthodes de l’autre ». Bambi qui soudain regardait ses pompes… Depuis, le « gouvernement » n’a fait que se ridiculiser sur le plan international. Hollande devait renégocier le traité européen… Hollande devait mettre en œuvre son excellent discours d’opposant à l’intégration par la France du commandement militaire de l’OTAN… Puis ça été la France et ses conférences bidon sur la Syrie, courant en réalité après les plans de Clinton… La France n’a aucune politique extérieure, à part plaire à l’ami US pour ne pas fâcher les banques. Poutine s’offre ainsi à peu de frais [Bravo ! ce n’est pas lui qui dilapiderait les deniers publics] une victoire humiliante sur la France [deDefensa a raison : les Russes ont bien compris ce qu’est la com et ils se montrent immédiatement supérieurs à leurs mentors ah ! Mériquins puisqu’ils ont mille ans de civilisation derrière eux. Quel camouflet pour les flatulences « socialistes ». Notez bien M. Devers : camouflet pour les flatulences, pas pour la France. Le colonel Poutine honore la France en accueillant le colonel Chabert. Chabert n’a pas fui la France, il a fui les flatulences. À part ça, c’est un sacré farceur. Qu’est-ce qu’il va nous faire, maintenant ? Ministre de la culture en Fédération de Russie ? À la fin de l’envoi, je touche ! Voilà ce que c’est que de naître avec le nez de Cyrano]. Vous pouvez trouver tous les défauts à la Russie, et je peux vous aider pour faire la liste. Mais entre les US, aussi criminels qu’endettés – et donc prêts à tout – et la Chine qui distribue son argent mais gouverne si mal, il est clair qu’on ne fera rien dans le monde sans reconnaître le rôle éminent de la Russie, comme élément de stabilité [avec toute la prudence et habileté traditionnelles russes en politique extérieure] dans l’Europe, l’Asie centrale et le Moyen-Orient. Si les frasques fiscales du trublion Depardiou peuvent aider à ouvrir les yeux, ça ne sera pas si mal. [ça va le faire, comme dit Popu] |
La Syrie qualifiée
d’« État en déroute » Les atrocités commises contre la population syrienne par l’Armée syrienne libre (ASL), appuyée par les États-Unis et l’OTAN, créent les conditions favorisant une guerre confessionnelle. L’extrémisme confessionnel favorise le démantèlement de l’État-nation qu’est la Syrie ainsi que la fin du gouvernement central à Damas. Le but de la politique étrangère de Washington est de transformer la Syrie en ce que le NIC appelle un « État en déroute ». |
Cet article est reporté dans « Notes 9 » → Schumpeter est un con Notez
bien que Schumpeter n’est pas le seul,
à quelques exceptions près, tous les
économistes sont des cons. Ils
ont tous appris les mêmes conneries dans les même écoles À l’adresse
suivante http://2ccr.unblog.fr/2012/12/21/l-argent-sans-foi-ni-loi/
je lis :
Non, je regrette, ce n’est pas le cas. Lors d’un crédit, il y a bien « une simple écriture comptable » mais la contrepartie du crédit du compte courant du client par sa banque (que nous nommerons banque XYZ par la suite afin d’alléger le texte) n’est pas le débit d’un compte de trésorerie, ce qui serait le cas lors d’un dépôt d’espèces, mais le débit d’un compte d’actifs financier où sont enregistrées les créances. En créditant d’un trait de plume le compte courant de son client, la banque XYZ s’engage seulement à payer, à vue et à la place de son client, pour 200 000 euros de dépenses. Et pour ce faire, elle utilise l’argent scriptural de la Banque centrale qui est le seul argent ― avec, évidemment, l’argent fiduciaire qui consiste en billets de cette même Banque centrale. Quand son client tire un chèque de 100 000 euros sur la banque XYZ afin de payer son maçon par exemple, la banque XYZ n’a même pas à payer 100 000 euros car les croisements de règlements de banque à banque se compensent et à la fin de la journée la banque XYZ aura à payer, par exemple, un petit solde négatif de compensation de toutes les opérations de la journée de 227 euros seulement ou bien, elle pourra encaisser un petit solde positif de 2 367 euros. Du fait de la compensation des paiements, les banques bénéficient d’un énorme effet de levier dû à la grande vitesse de compensation, ce qui explique que leurs réserves légales soient si petites, ce qui n’est pas sans risque. Avec un tout petit solde négatif de 227 euros, la banque XYZ peut très bien avoir fait pour plusieurs millions de paiement parce qu’elle en a reçu elle-même à peu près autant et cela ne nécessite pas du tout de création monétaire. Si par malheur il se produit un gros déficit de compensation, par exemple 336 754 euros et que la trésorerie de la banque est un peu juste, elle cherchera de l’argent ― comment pourrait-elle être obligée de chercher de l’argent si elle en créait ? ― sur le marché monétaire interbancaire ou, pour les très grosses sommes, elle mettra des actifs en pension à la banque centrale qui, grâce à cette garantie, lui avancera l’argent qui fait défaut, d’un simple trait de plume qui créditera le compte courant de la banque XYZ à la banque centrale, la contrepartie de l’écriture étant le débit d’un compte d’actifs mis en pension. À part ça, où se trouve l’argent de la banque XYZ ? Non pas dans ses coffres (où il ya quelques espèces pour les guichets, 10 000 euros par exemple) mais dans les livres de la banque centrale. Or il est interdit pour les banques d’avoir un découvert à la banque centrale. C’est pour cela qu’elles doivent régler leurs déficits de compensation chaque jour. Seule la Banque centrale crée de l’argent, scriptural et central (Cf. ci-dessous ♦). La locution « argent central » est mal venue car elle laisse entendre qu’il y a un argent périphérique, alors que le seul autre argent consiste dans les espèces qui, de nos jours, sont des billets de la banque centrale. Il fut un temps où les espèces étaient l’or et l’argent. Qu’est-ce qui permet de dire que quelque chose est de l’argent ? 1) il éteint les dettes ; 2) on ne peut le refuser en paiement. Or il est bien évident que si l’on peut accepter en paiement un effet à ses risques et périls, on n’est pas du tout obligé d’accepter cet effet. Donc un effet n’est pas de l’argent. Il n’éteint pas une dette, on n’est pas obligé de l’accepter en paiement. Prétendre que des créances à trois mois, à deux ans, à cinq ans sont de l’argent est une sottise. On n’est pas obligé d’accepter une créance sur un tiers en paiement, et si on l’accepte, la dette n’est pas éteinte. Elle le sera seulement quand la créance sera honorée. ― Cela dit on peut vendre et acheter des créances, à ses risques et périls. ― Notez bien que je ne mets pas en cause les agrégats de créances qui sont peut-être d’utiles outils de pilotage. Cela je l’ignore. Mais appeler cela monnaie, argent ou masse monétaire, c’est un mensonge, c’est embrouiller le monde qui a déjà tellement de mal à se comprendre. Toute l’eau de la mer ne suffirait pas pour effacer une tache de sang intellectuelle. C’est une tache de sang intellectuelle. La création d’argent par les banques commerciale est un mythe soutenu par les économistes je me demande bien pourquoi. Les prouesses des économistes sont bien connues ainsi que les résultats de ces prouesses. Le véritable privilège des banques commerciales est le monopole des règlements, hors règlements en espèces évidemment. Les règlements se passent entre banques : ce n’est pas M. Chouard qui paye son maçon, c’est sa banque qui paye la banque du maçon et si le maçon et lui ont la même banque, cela ne change rien, évidemment. La banque est toujours là, entre M. Chouard et son maçon, comme un gros polochon. _________________ ♦ Comment la banque centrale crée-t-elle de l’argent ? Elle charge un courtier de lui acheter pour, disons, cent millions de bons du trésor non échus. Le courtier les achète sur le marché. Alors la banque centrale va tirer un chèque sur elle-même à l’ordre du courtier. Elle envoie ce chèque au courtier qui l’endosse à l’ordre de sa banque et le lui remet à l’encaissement. Cette banque va créditer le compte du courtier et débiter son propre compte de trésorerie de cent millions d’euros et va remettre ce chèque à l’encaissement… à la banque centrale… qui va passer l’écriture suivante, à réception du chèque : débit du portefeuille : cent millions ; crédit de la banque du courtier : cent millions. Voici donc cette fameuse écriture de création d’argent. Ce n’est pas du tout ce que vous pensiez. Notez bien que c’est la banque du courtier qui est créditée par la banque centrale et non pas le courtier. Le courtier est crédité par sa banque et non pas par la banque centrale. Où se trouve la trésorerie de la banque du courtier ? Dans les livres de la banque centrale. Où se trouve la trésorerie du courtier ? Dans les livres de sa banque. À la suite de quoi tout ce bel argent central va se répandre dans le système à partir de la banque du courtier car ce dernier, va, évidemment, payer ses créanciers etc. Ce procédé est dit, en bon français, open market. Petit détail : ces bons du trésor rapportent un intérêt. Qui va les encaisser ? La banque centrale. Voilà donc l’État qui verse une rente à la banque centrale privée ! Du temps où la banque de France était nationale, elle partageait cet intérêt avec le Trésor. Aujourd’hui, c’est tout pour la poche des banquiers associés de la banque centrale privée. La comptabilité en partie double est très simple : le compte qui reçoit doit ce qu’il reçoit, on le débite donc ; quant au compte qui « donne », le compte qui reçoit lui doit ce qu’il lui donne. On crédite donc le compte qui donne. Ce dernier point est d’ailleurs la preuve que M. Chouard se trompe quand il pense que l’argent qu’il a déposé à la banque lui appartient. Le fait que son compte courant soit crédité indique que ce compte a donné quelque chose. Devinez quoi et à qui. Après cette transaction, M. Chouard n’a plus qu’une reconnaissance de dette entre les mains. On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre ; on ne peut avoir et l’argent et une reconnaissance de dette. Comme Brasidas je dis : il ne faut pas se laisser impressionner par le nombre des ennemis. Il ne faut pas se laisser impressionner par le nombre de ces crétins d’économistes qui répètent tous la même sottise. Ils ont appris dans les mêmes écoles et ils sont payés pour ça. Moi, j’ai appris sur le tas, en tant que Коммерса́нтъ ♦♦. Je n’étais pas peu fier d’avoir un compte chez de Neuflize, chez Mallet et chez Louis-Dreyfus. _________________ ♦♦ Du temps de Tourgueniev, dans les livres russes, les mots « en français dans le texte » étaient composés en caractères cyrilliques. C’est peut-être toujours le cas car beaucoup de Russes ne sauraient pas déchiffrer les caractères latins et réciproquement les Français ne savent pas déchiffrer les caractères cyrilliques. Le journal Kommersant (créé en 1909) perpétue cette tradition car Коммерса́нтъ ne veut rien dire en Russe. Je présume que ce journal est occidentaliste, mais notez qu’il emploie un mot « en français dans le texte » et non pas anglo-américain. Cocorico ! [zSchumpeter ] |
La Russie, seule grande puissance aux relations étroites avec le régime syrien, a indiqué samedi que le président Bachar al-Assad entendait rester au pouvoir « jusqu'au bout » et qu’il était impossible de l’en dissuader. M. Assad « a dit à maintes reprises qu’il n'avait l’intention d’aller nulle part, qu’il resterait à son poste jusqu’au bout (...). Il n’est pas possible de changer cette position », a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l’issue d’entretiens avec l’émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi [salut Miloud !]. Tous droits de reproduction et de représentation
réservés [les dépêches de
presse ne présentant aucune originalité littéraire ne sont pas soumises au
droit d’auteur. Les reproduit qui veut. Elles sont d’ailleurs là pour
ça ! Avis à la population. Heil Myself
über alles !] ©2012 Agence
France-Presse, samedi 29 décembre 2012, 11h45. [Pacherinc de Vic Bilh, vous
connaissez ? Un vin de mousquetaire, un moelleux de 11,5° seulement] |
Pourquoi les Russes ne cèderont pas ? Parce que s’ils cèdent ils perdent tout. Ils jouent leur va-tout. Et les Russes ne s’engagent pas à la légère comme n’importe quelle folle hystérique neo-con de Washington. Ils ont largement et collégialement pesé le pour et le contre. Les mœurs de Washington la follette n’ont pas cours à Moscou. C’est une vieille tradition qui a toujours vaincu l’envahisseur (Staline ne faisait pas autrement, il était d’une grande circonspection en politique étrangère, très habile et très prudent). Les trois premiers conseils stratégiques : 1) n’envahissez la pas la Russie ; 2) n’envahissez pas la Russie ; 3) n’envahissez pas la Russie (Vous pouvez remplacer « Russie » par « Afghanistan », pays qui a repoussé trois envahisseurs en leur infligeant de lourdes pertes. Dans les anciens temps, ce pays accueillit favorablement Alexandre le Grand qui savait y faire, bande de nazes). Or, c’est bien ce dont il est question en Syrie aujourd’hui. Oui ou merde ? Petits connards de Yankees. La Syrie est seulement un hors d’œuvre. Si les Russes sont tués, nous le sommes aussi, nous Européens aux mains des enculeurs atlantistes. Si les Russes périssent, nous périssons.
Le véritable facteur
accélérateur de cette petite « guerre sale » au sommet, c’est en
fait l’effondrement de l’Empire et la lutte pour la gestion des défis à
venir. Les symptômes de déclin sont partout : l’armée est gangrenée par
l’immoralité, des généraux couverts de médailles sodomisent leurs subordonnés
et amassent des fortunes en pillant les caisses de l’État avec leurs contrats
d’armement. Les milliardaires achètent et vendent les politiciens qu’ils
financent aussi bien que les agents de puissances étrangères, et la politique
étrangère la plus sensible finit sous la coupe d’intérêts étrangers. Le discrédit du Congrès américain est
littéralement planétaire – près de 80% des Américains estiment que la Chambre
des représentants et le Sénat sont des prédateurs du système social,
serviteurs de leur seul enrichissement personnel et esclaves de la
corruption. Les élites économiques baignent régulièrement dans des affaires
d’escroquerie colossales, plumant tour à tour leurs petits porteurs, leurs
créanciers ou se plumant les uns les autres. Les grandes multinationales et
les plus grosses fortunes plongent dans la fuite des capitaux pour engraisser
leurs comptes à l’étranger. L’exécutif lui-même (le « tout
sourire » Président Obama) envoie clandestinement des escadrons de la
mort et des terroristes-mercenaires assassiner ses adversaires pour pallier
son incapacité à défendre l’Empire par la diplomatie ou les armées
traditionnelles, ou pour soutenir des États clients. C’est le copinage à tout
va : entre Wall Street, le Trésor et le Pentagone, c’est un va et vient
permanent, on change de poste à qui mieux mieux. Dans la population, c’est
l’apathie et le cynisme qui se généralisent : près de 50% des électeurs
ne votent même plus aux présidentielles, et 80% de ceux qui votent sont
convaincus que ceux sur qui ils misent ne tiendront aucune de leurs promesses
électorales. Des civils agressivement militaristes ont obtenu le contrôle de
postes clés et se libèrent progressivement de toute contrainte
institutionnelle. Dans le même temps, le coût des défaites militaires, de
l’espionnage à tout va, des politiques sécuritaires et des budgets militaires
ne cesse d’enfler alors que le déficit fiscal et commercial augmente. Les
guerres de factions entre cliques rivales s’intensifient. Purges, chantages,
scandales sexuels et immoralité sont devenus la norme parmi les plus hautes
sphères. Les discours démocratiques sonnent de plus en plus creux :
l’idéologie de l’État démocratique a perdu toute crédibilité. Plus aucun
Américain sensé n’y croit. Y a-t-il un balai assez large pour nettoyer de sa fange cette écurie infecte ? Un « Hercule collectif » émergera-t-il de ce nid de vipères et de corruption avec assez de force de caractère et de détermination pour y mener un changement révolutionnaire ? Nul doute, en tout cas, que la trahison et la cuisante humiliation des plus hauts responsables de l’armée américaine par les militaristes civils « mi poule (mouillée) mi faucon » servant des intérêts étrangers, risque fort d’amener plus d’un officier à revoir sévèrement ses notions de carrière, de loyauté et de dévouement à la constitution. |
FRANCAIS,
VOUS ALLEZ BIENTOT PLEURER. REGARDEZ ET ECOUTEZ BIEN CETTE COURTE VIDEO http://www.youtube.com/watch?v=Q7L0trUdHg4&feature=player_embedded PS: lecteurs,
sauvez cette video, elle pourrait bien disparaître... : - ) PS2: Admirez cet avertissement du FMI via Reuters: "Déficit
de la France sera supérieur à 3% en 2013, selon le FMI. La France doit être
prête à mettre en oeuvre de nouvelles mesures de réduction de ses dépenses
publiques en cas de stagnation de la croissance, afin de pouvoir se conformer
aux objectifs de déficit définis par l'Union européenne (UE) et maintenir sa
crédibilité". Lire Reuters, ici, merci à mr Tacchi. Revue de Presse par Pierre
Jovanovic © www.jovanovic.com
2008-2012 |
Les
événements qui se succèdent en Égypte ont fait la lumière sur une série de
vérités et de données qui auront une grande influence sur les événements dans
le monde arabe. Il est
clairement apparu que les Frères musulmans en Égypte, qui représentent le
cœur de cette confrérie transnationale, ont établi leur plan de prise du
pouvoir sur la base d’un deal avec les États-Unis et Israël pour renouveler
la fonction politique et sécuritaire qui avait été confiée au régime de Hosni
Moubarak et d’Anouar Sadate, conformément aux dispositions des accords de
Camp David. Cela confirme les informations qui circulent depuis deux ans sur
des arrangements conclus entre Washington et le commandement des Frères
musulmans dans la région, sous l’égide de la Turquie et du Qatar. Ces
arrangements stipulent que l’Occident favorisera le renouvellement des élites
dirigeants dans les pays arabes à travers les Frères musulmans, qui
s’engagent, en contrepartie, à garantir la sécurité d’Israël et les intérêts
US et occidentaux. Le
seul élément sur lequel s’est appuyé le président Mohammad Morsi pour
promulguer la déclaration constitutionnelle rejetée par de larges pans de la
société égyptienne est le soutien états-unien et israélien qu’il a reçu à
l’issue de son rôle dans la conclusion de la trêve entre l’État hébreu et les
organisations palestiniennes lors de la dernière guerre de Gaza. Le pouvoir
égyptien a présenté des engagements dans le cadre des négociations, portant
sur des questions politiques et sécuritaires s’articulant autour de deux
points : couper l’approvisionnement en armes de la bande de Gaza en
poursuivant la destruction des tunnels ; et rompre les relations entre les
organisations palestiniennes et l’Iran. Selon des informations parues dans la
presse égyptienne, le Caire auraient fourni des facilités aux forces
spéciales et aux services de renseignement US dans le Sinaï et a demandé au
Hamas de déployer des forces à la frontière entre Gaza et Israël pour veiller
au cessez-le-feu. C’est-à-dire s’assurer qu’il ne sera pas violé par les
organisations de la résistance palestinienne. En quelque sorte, le Hamas
commence à jouer le même rôle que la police de l’Autorité palestinienne en
Cisjordanie. Le
conflit politique qui a éclaté en Égypte après le coup d’État constitutionnel
de Morsi est ouvert à toutes les options. Les Frères musulmans ont décidé
d’ignorer les revendications d’une large majorité d’Égyptiens et de
poursuivre leur conquête de toutes les institutions. Les centaines de
milliers de personnes qui ont manifesté ne les ont pas fait reculer. Ils ont
laissé tomber leur masque après s’être assuré du soutien des États-uniens et
des Israéliens, qui leur a été accordé après qu’ils eurent réussi au test de
la dernière guerre de Gaza. Il
n’aura fallu que quelques mois pour que le vrai visage des Frères musulmans
apparaisse aux yeux de l’opinion publique égyptienne et arabe, et cela aura
certainement des répercussions dans l’ensemble du monde arabe. |
Je
lisais je ne sais où cette remarque qui me paraît de bon sens : il n’y a plus de sionisme aujourd’hui. Le sionisme avait
pour but la création d’un État juif (ou, selon Herzl, d’un État des juifs, ce
qui n’a pas du tout le même sens). Or cet État existe, est reconnu par un grand
nombre de pays, est doté de l’arme nucléaire, etc. Donc le but du sionisme est
atteint. Donc, exit le sionisme. Aujourd’hui il y a seulement ennemis ou
partisans de l’État juif. Je suis évidemment un ennemi de l’État juif, d’abord
parce qu’un État confessionnel, juif ou autre, est une antiquité rétrograde qui
nous ramène au temps de l’État chrétien du roi de Prusse et de la controverse
Marx-Bauer. Vous me répondrez qu’il y a de nombreux États confessionnels
musulmans et une théocratie en Iran. Je suis bien d’accord, mais ils existent
depuis des siècles et soyez assurés que leur disparition comme État
confessionnel me réjouira. Mais comme le dit Polanyi, ce genre de chose doit se
faire avec lenteur et circonspection sous peine des pires maux. Autrement
dit : ce n’était vraiment pas la peine de créer un État confessionnel de
plus, il y en déjà assez comme ça. Il faut à tout prix éviter de faire ce que
font les gros connards de ploucs de Yankees qui se targuent d’être des nation
builders. On connaît la suite (notamment en 1953 en Iran, ce qui fut un
coup d’envoi). Nation builders de mon cul. Ils n’ont même pas été
capables de construire leur nation qui repose sur le puritanisme et le pognon.
Edward Zinn dit : « Si tu es né hier, tu ne peux avoir aucune notion
de l’histoire ». C’est le cas des ploucs yankees : ils sont nés
d’hier ce qui leur monte à la tête. Ces blancs becs croient tout savoir, en
fait, ils en sont à réinventer la roue. Je ne comprends toujours pas cette
phrase énigmatique de Fitzgerald dans Gatsby : « Les Américains
préfèrent passer pour des esclaves plutôt que pour des paysans. » ♦
♦ Hurrah ! tout s’éclaire. Je commence la lecture du Complot
de la réserve fédérale de Sutton. Page 18 j’apprends que Nelson
Rockefeller avait pour habitude d’appeler « paysans » les petits
propriétaires. Or les Hamériquins sont des esclaves dans leur grande majorité.
La démocratie s’arrête à la porte de l’entreprise. C’est dans l’entreprise que
l’on encule. Il n’y a pas du tout de démocratie dans l’entreprise et pour une
raison fort simple : l’entrepreneur a acheté l’obéissance de l’esclave et
celui-ci est contraint, par la situation générale, de vendre cette obéissance
sous peine de mort naturelle
J’avance dans ma lecture : ce Sutton est un
divagateur : tout ça c’est la faute à Hegel, Marx et Skull and Bones. Je
lis : « L'État providence moderne tel qu'il existe
aux États-Unis est remarquablement semblable à ce que décrit Le Manifeste du parti communiste, que
Karl Marx est supposé avoir rédigé en 1848. Depuis Woodrow Wilson, les dix
points du manifeste de Marx ― un programme conçu pour le
renversement de la classe moyenne bourgeoise (pas des grands
capitalistes) ― ont été mis en œuvre par les gouvernements démocrates
ou républicains qui lui ont succédé, sous les conseils d’un Establishment
auto-perpétué. » Étonnant, nan ! Qualifier, en 1990, l’État
hamériquin d’État providence, c’est assez rigolo. L’homme a ses dadas. La
banque de France fut nationalisée en 1945. Sutton crierait au socialisme.
Nicht gut ! Hélas, elle ne l’est plus. Depuis 1997, la Banque de
France est sous la tutelle de la Banque centrale européenne de mon cul. Les goujats l’ont reprise. Sale con
d’amère Loque. Go west man. Hélas ! il n’y a plus d’Indiens
ni de bisons à tuer. Il est temps de faire ton allya. En Palestine l’Indien et
le bison pullulent. On peut leur balancer du phosphore autant qu’on veut.
À
propos, je réponds en passant à un argument, si on peut parler d’argument dans
ce cas, « pourquoi vous intéressez vous aux Israéliens et non aux Maliens
ou aux Tchétchènes ? » Simplement parce que les Israéliens font
beaucoup plus parler d’eux, notamment en attaquant et bombardant régulièrement
leurs voisins et en les arrosant de bombes à fragmentation (un million de bombies
sur le Liban sud en 2006 juste avant le cessez le feu). C’est donc très simple.
Il serait difficile de les ignorer. Pourtant, je les ai complètement ignorés
jusqu’en 2006. Mais là ils ont vraiment mis le paquet et surtout ils ont pris
une pliée. Cf. Des Chaussures
cirées. Ce sont des chaussures cirées qui ont attiré mon regard sur
l’événement. Je ne lis jamais le répugnant Libéramerde qui, je l’espère,
va bientôt crever, mais ce jour là je l’ai acheté je ne sais pourquoi et j’ai
lu ce que vous-mêmes pourrez lire. Ce fut une
révélation. « C’était comme au cinéma ».
Get
up in the morning, slaving for bread, sir,
so
that every mouth can be fed.
Poor
me, the Israelite, sir. Aah.
Get
up in the morning, slaving for bread, sir,
So
that every mouth can be fed.
Poor
me, the Israelite. Aah.
My
wife and my kids, they are packed up and leave me.
Darling,
she said, I was yours to be seen.
Poor
me, the Israelite. Aah.
Shirt
them a-tear up, trousers are gone.
I
don't want to end up like Bonnie and Clyde.
Poor
me, the Israelite. Aah.
After
a storm there must be a calm.
They
catch me in the farm. You sound the alarm.
Poor
me, the Israelite. Aah.
Poor
me, the Israelite.
I
wonder [je me
demande] who I'm working for.
Poor
me, Israelite,
I
look a-down and out, sir.
Tout cela ne satisfait personne
et le fait remarquable dans cette affaire est bien la position sans
concession, vis-à-vis de la Turquie, prise par l’Iran et la Russie. Les deux
pays, malgré les mésententes provoquées par la différence de politiques
syriennes, ont toujours veillé à conserver des bons liens avec la Turquie (la
réciproque étant tout aussi vraie, sinon plus). Cette fois, ce n’est plus le
cas. C’est à ce point qu’intervient l’affaire du SS-26 Iskander. Depuis un
article de WorldNetDaily du 7
décembre 2012, signé par Reza Kahlili, un transfuge des Gardiens de la
Révolution iraniens présenté comme un agent de la CIA, l’annonce que les
Russes ont livré ou sont en train de livrer des missiles sol-sol SS-26
Iskander à la Syrie a largement été répercutée. (Voir sur ce site le 11
décembre 2012.) Wikipédia a repris l’information à son compte dans son
article consacré au SS-26. Des médias turcs ont répercuté la nouvelle, avec
cette précision intéressante de Hurriyet Daily News du 19 décembre
2012, selon laquelle la Russie envisageait de livrer, sinon avait
effectivement livré ces SS-26 en Syrie, et envisageait de faire de même à
Kaliningrad, face à la Pologne, c’est-à-dire face à l’OTAN. Enfin, DEBKAFiles
en a rajouté avec ces précisions, également concernant le SS-26, ou 9K720, le
19
décembre 2012 : « On
Dec. 5, the first American, Dutch and German Patriot missiles landed in
Turkey. » Within hours, three Russian
warships had put into Syria’s Tartus port – the Novocherkassk and Saratov
landing craft and the MB-304 supply vessel. Aboard were 300 marines. And not
only fighting men. They also delivered a fearsome weapon for Assad’s army and
a game changer in the Syrian conflict: 24 Iskander 9K720 (NATO codenamed
SS-26 Stone) cruise missile systems, designed for theater level
conflicts. » (deDefensa, « Du Patriot à l’Iskander ») |
J’ai
passé quelques mois en prison préventive ― quelque uns des plus
beaux jours de ma vie : nourri, blanchi, logé, un cahier de cent pages et un crayon BIC, un
camembert par semaine (à Caen) et personne pour m’emmerder, j’étais fait pour
être moine logicien ― et le seul livre que j’ai trouvé intéressant à
la bibliothèque de la prison fut : Mémoires d’un chasseur de
Tourgueniev. Quoi de mieux pour un prisonnier que les espaces immenses de la
Russie. Un ami bouquiniste m’offrit une édition de 1928 très documentée de
cet ouvrage. Dans une des nouvelles, je pus lire : « Cette duchesse
parlait à peu près corrrectement le rrrusse. » De prime abord je pensais
que les duchesses rrrusses étaient tellement incultes qu’elles ne parlaient
même pas corrrectement leur prrropre langue. Je me rrreporrrtai à la note
correspondante et je lus qu’à cette époque les duchesses qui se rrrespectaient ne
parlaient pas du tout le rrrusse mais seulement le vrounzais. Où va
se percher le snobisme. « Snobisme » ne convient pas tellement ici,
puisque « snobisme » signifie, du latin, sans noblesse. Or qu’y
avait-il de plus noble en Rrrussie qu’une duchesse rrrusse. Quant aux duchesses
françaises, elles sont célèbres pour leurs jurons.
Ce n’est pas le tout de rigoler, mais à quoi sert l’impôt sur le revenu ?
La déclaration de Bogdanov à la source de l’ITAR-TASS: « En ce qui concerne la préparation à la victoire
de l’opposition, que l’on ne peut pas exclure [amphibologie : c’est la préparation ou la victoire
que l’on ne peut exclure ? Grammaticalement le sujet est :
« la préparation à la victoire de l’opposition », préparation qui
est le fait de l’étranger. Dans la suite, Bogdanov ne parle que de cette
préparation. si du moins cette traduction est fidèle et correcte. Merci de
toute façon à Avatar. Je regrette de ne pas avoir réussi à mettre la main sur
cette dépêche en anglais], il faut regarder les choses en
face : la tendance est telle que le régime du gouvernement perd le
contrôle sur la partie [« la
partie » ou « une partie » ?] de plus en plus
importante du territoire du pays. » Ils (l’opposition armée) disent que la victoire est toute proche, (on est sur le point de prendre Alep), (on est sur le point de prendre Damas), [ils disent, ils disent, c’est tout ce qu’ils peuvent faire] ― ajoute Bogdanov ― Actuellement, la reconnaissance de l’opposition, l’entrainement des combattants, et la sponsorisation des livraisons des armes par les pays étrangers ne font qu’encourager l’opposition. » Néanmoins, Moscou continuera à insister sur l’exécution du communiqué de Genève et le règlement pacifique du conflit. » Il n’y a pas de contradiction dans la traduction de l’extrait de la déclaration publié par le Figaro, mais en lisant la suite de cette déclaration on aperçoit le scepticisme de Bogdanov quant aux « succès » de l’opposition [on croirait lire INFOSyrie], ainsi que sa conviction que « ... les pays étrangers ne font qu’encourager l’opposition ». La dépêche
Figaro-AFP : Syrie :
Assad « perd le contrôle » (Russie) AFP Mis à jour le 13/12/2012 à 11:38 | publié le 13/12/2012 à 11:06 Réactions (47) Le régime
syrien perd « de plus en plus » le contrôle du pays, a déclaré
aujourd’hui un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov,
estimant qu’une victoire de l'opposition dans le conflit n'était pas à
exclure. « Il faut regarder les choses en face. Le régime et le
gouvernement syriens perdent de plus en plus le contrôle du pays », a
déclaré Mikhaïl Bogdanov, cité par
l’agence Itar-Tass. |
La chute du régime syrien pas imminente malgré les annonces
diplomatiques Par AFP | AFP – il y a 5 heures Le régime syrien, soudé autour de Bachar al-Assad, semble tenir bon et démentir pour le moment les prédictions occidentales sur sa chute imminente, en dépit des succès militaires des rebelles, estiment des experts. Les récentes affirmations unanimes des Occidentaux et, plus surprenant, d’un responsable russe sont le signe que l’opposition se renforce, mais pour que le régime tombe, il faut plus que ces coups de butoir, insistent ces experts. « Il ne pourra tomber que par un coup d’Etat, une intervention étrangère ou un renforcement massif du soutien logistique aux rebelles par des pays étrangers », assure Barah Mikaïl, chercheur à l’institut de géopolitique espagnol FRIDE. Selon ce spécialiste du Moyen-Orient, il y a certes « des déclarations diplomatiques fortes, mais il ne faut pas les surestimer, car le régime conserve la structure militaire et institutionnelle, même s’il se fait parfois surprendre », comme lors du récent attentat durant lequel le ministre de l’Intérieur a été blessé. Plusieurs responsables ont déjà sonné le glas du régime. Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a estimé que le régime « se rapprochait de l’effondrement » et Paris a appelé à « faire partir Bachar al-Assad le plus rapidement possible ». Washington a jugé le régime « de plus en plus désespéré ». Le vice-ministre russe des Affaires étrangères en charge du dossier syrien, Mikhaïl Bogdanov, est allé dans le même sens, avant que son pays ne fasse marche arrière. Pour Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), plusieurs hypothèses expliquent cette avalanche. « Soit il y a le début d’un consensus international pour mettre fin au régime, soit des pays occidentaux sont en contact avec un groupe important et influent dans l’armée qui pourrait se retourner contre Assad, soit ils accentuent les pressions afin de pousser Assad vers la sortie pour éviter un effritement total de l’Etat », explique-t-il. « Pression psychologique » Mais pour cet observateur, dont l’organisation dispose d’un important réseau de militants sur le terrain, « l’armée reste très forte, elle est toujours capable de protéger une large portion du territoire allant de Damas au littoral ». Certes, l’appareil militaro-sécuritaire, longtemps omniprésent, s’est nettement érodé et la multiplication des attentats à Damas démontre que la Sécurité est moins fiable qu’auparavant. « C’est certain que les rebelles ont avancé et se montrent audacieux, mais pour le moment, l’armée garde globalement sa cohésion et défend les grandes villes », note un expert militaire occidental à Beyrouth. « Malgré les désertions et les morts, elle compte encore 200.000 hommes, de toutes les confessions, et n’a pas engagé toutes ses unités dans les combats. Elle se conduit comme un véritable corps, avec une mission », ajoute-il. « Elle se sentait mal à l’aise au début de la contestation quand on lui demandait de tirer sur des civils désarmés. Mais aujourd’hui, elle n’a plus d’états d’âme face à des hommes armés », assure-t-il. Présenté il y a encore deux ans comme l’ouverture moderniste pour le pays, M. Assad est devenu un paria alors que ses adversaires rassemblés dans la Coalition de l’opposition ont été adoubés par la centaine de pays et d’organisations des « Amis du peuple syrien ». Mais son régime peut compter sur ses trois alliés, l’Iran, la Chine et la Russie, ces deux derniers opposant leur veto à toute résolution le condamnant au Conseil de sécurité de l’ONU. Selon un spécialiste, qui ne veut pas être identifié car il retourne régulièrement en Syrie, les déclarations diplomatiques « prouvent que les négociations ont véritablement commencé entre les États-Unis et la Russie pour trouver une solution à la crise. Il s’agit d’exercer une pression psychologique pour obliger le régime à envisager des compromis douloureux ». Mais ces annonces peuvent être contre-productives, car si la chute du régime n’intervient pas dans les semaines à venir, « il pourra prétendre qu’il est assez fort pour ne pas céder », estime-t-il. |
Je n’ai malheureusement pas beaucoup de
« cartouches » pour ce qui est de la compréhension du
fonctionnement économique mondial, mais il me semble quand même que votre
analyse suppose que la Russie soit rentrée en plein dans la
mondialisation libérale selon le modèle anglo-saxon. Et c’est là où je
demande plus d’informations. Car il
me semble que la Russie américanisée de Eltsine a été vécue comme un
véritable drame et une perte d’identité profonde de la part des Russes.
Poutine a été élu pour restaurer la tradition russe, la fierté russe, la
sensibilité russe. Ce n’est pas pour rien qu’il est constamment diabolisé
dans nos sphères comme ne respectant pas les normes démocratiques, ce qui est
bien un indice que la Russie ne fonctionne pas comme le souhaiterait le
Nouvel Ordre voulu par les États-Unis. En fait, la Russie résiste réellement
en tant que nation et elle tend à promouvoir son influence pour se protéger.
C’est pourquoi je pense que la question syrienne, comme il a déjà été maintes
et maintes fois dit ici, est une question de survie. Il y a justement un choc
de paradigmes, entre d’une part des nations qui veulent que le droit
international régisse réellement les relations interétatiques, et celles qui
ne jurent que par la loi de la finance. La France [caniche] a perdu son âme, la Russie lutte pour
conserver la sienne, et pour cela, il faut que la Syrie demeure souveraine. Mon
intervention repose seulement sur une hypothèse-constat : la mentalité
russe est différente de la mentalité anglo-saxonne. Accepter la
libéralisation à l’américaine, c’est mourir… Je crois que c’est Poutine qui
l’a dit, les américains ne veulent pas de partenaires, ils ne veulent que des
vassaux. L’affirmation précédente indique bien que même si la Russie jouait
de cette mondialisation libérale, elle ne pourrait accepter d’être
subordonnée. Maintenant,
la Russie n’est intéressée que par la souveraineté de la Syrie, et non pas
par Bachar, parce qu’elle sait bien qu’une Syrie souveraine, c’est un allié
contre les États-Unis. Si elle négocie âprement aujourd’hui, c’est pour
assurer cette souveraineté syrienne, quitte à laisser tomber Bachar pour
donner une apparence de réussite à l’Ouest. En
conclusion, je dirai que ce qui sauve la Syrie, c’est que les États-Unis ne
veulent que des vassaux. |
http://rutube.ru/video/5145de172d63d9f3a1bd84094a401961
→ vidéo
http://oumma.com/15107/decouvrez-video-valls
http://www.youtube.com/watch?v=uKGth1vtiZo&feature=player_embedded#!
(la vidéo est disponible sur youtube)
Ca ne fait pas cette fois ― comme c’est
curieux ! ― les gros titres de l’AFP mais le ministère russe
des Affaires étrangères a pris officiellement ses distances avec les propos
du vice-ministre Mikhaïl Bogdanov sur la perte de contrôle du territoire syrien
par le gouvernement et la possible victoire des rebelles. Des propos dont le
porte-parole du ministère, Alexandre Loukachevitch, semble même contester la
réalité : « Nous voudrions souligner qu’il n’a fait aucune déclaration ou interview à la presse ces derniers jours », dit-il, reconnaissant que M. Bogdanov s’est effectivement exprimé jeudi sur le sujet lors d’une séance de la Douma, le parlement russe, mais qu’alors le vice-ministre des Affaires étrangères avait « à nouveau réaffirmé la position russe sur l’absence d’alternative à une solution politique en Syrie ». Cela expliquerait la partie de la citation où Bogdanov prévoit que l’éventuel renversement de Bachar al-Assad coûterait des dizaines, voire des centaines de milliers de morts syriens. « Nous n’avons jamais changé et ne changerons jamais notre position » a résumé Loukachevitch. C’est donc un démenti officiel russe à une ou deux petites phrases qui ont pas mal agité la médiasphère, depuis 24 heures. Ca ne veut pas forcément dire que Bogdanov n’a pas tenu, à un moment et dans des circonstances qui restent à préciser, des propos proches de ceux que lui ont prêté les agences occidentales ― et russes : après tout, la situation syrienne demeure grave, et un observateur extérieur peut avoir du mal à entrevoir la sortie de ce sombre et sanglant tunnel. Mais ces propos n’ont pas le caractère d’officialité gouvernementale que lui ont donnée immédiatement les journalistes. Bogdanov a été sans doute imprudent, même s’il a le droit d’exprimer des doutes. Car l’ennemi est à l’affût de la moindre déclaration pour sonner un énième hallali contre le gouvernement syrien. D’une intox l’autre : À ce propos, Georges Malbrunot, le M. Syrie du Figaro, enfourche son habituel dada du départ de Bachar, expliquant que Lakhdar Brahimi, émissaire de l’ONU, aurait reçu mandat et de Moscou et de Washington pour transmettre, la semaine prochaine, au président syrien un ultimatum pour un départ « dans la dignité ». Et selon la source citée par Malbrunot, pour les Russes « Bachar peut rester président, mais sans compétence, et il ne pourrait pas se présenter à l’élection présidentielle de 2014 ». Sauf que la source en question ajoute que Lavrov, lors de ses entretiens à Dublin avec Hillary Clinton voici dix jours, n’était pas sur cette position capitularde. Alors que se serait-il passé en dix jours pour que le chef de la diplomatie russe reconsidère un an et demi d’action diplomatique non stop ? Là, Malbrunot passe la parole à Robert Ford, ex-ambassadeur américain à Damas où il jouait les agents de liaison de l’opposition. S’exprimant jeudi sur la BBC arabophone, Ford explique que « les Russes se rendent compte que bientôt Bachar al-Assad sera isolé à Damas, et qu’il aura perdu son aéroport par où lui viennent les armes » Outre que les rebelles ne semblent plus en état de menacer l’aéroport ― s’agit-il d’ailleurs de l’aéroport international à l’est de la ville ou de celui, militaire, de Mezzeh au sud-ouest ? ― cette explication technique semble un peu courte : on nous a déjà chanté, en février puis en juillet dernier, cette chanson de Bachar coupé de son avion salvateur, et la proximité des rebelles de ces aérodromes n’a jamais empêché le ravitaillement de l’armée. Force est de constater que Georges Malbrunot participe un fois de plus à une mise en condition de type atlantiste, avec intertitre dramatique : « C’est votre dernière chance » (teneur du message que Brahimi porterait à Bachar selon un diplomate onusien), et refrain sur les progrès irrésistibles de la rébellion. Les rebelles refluent, le Figaro contrattaque Nous ne sommes pas, comme Malbrunot, dans le secret de dieux diplomatiques mais nous répétons, une fois de plus que… ― Bachar al-Assad n’a pas l’intention de fuir son pays, pas plus aujourd’hui qu’en juillet dernier où les rebelles avaient effectivement (contrairement à aujourd’hui) pris pied dans Damas. ― Les Russes savent très bien que la mise à l’écart et a fortiori l’exil du président syrien signifierait la démoralisation et la désagrégation immédiate de l’État syrien. Et donc ruinerait 20 mois de stratégie diplomatique russe, sans parler des dommages en termes d’influence et de prestige pour le Kremlin. ― Les rebelles ont raté ces derniers jours leur deuxième tentative contre Damas, ville qu’ils n’ont de toute façon pas la capacité de prendre. Et il semble bien qu’ils aient laissé pas mal de plumes dans l’histoire. ― À chaque échec militaire de quelque ampleur de la rébellion correspond presque toujours une offensive médiatique du camp occidental : en l’espace de quelques jours on a eu droit, outre au déploiement des Patriot en Turquie, à des histoires de gaz sarin, de scuds et de lâchage russe, d’ailleurs officiellement réclamé jeudi par Victoria Nulard, porte-parole du Département d’État américain. Et Malbrunot participe à sa modeste mesure à cette offensive-là, en bon ami de l’Amérique. Notons que son article n’est fait que de déclarations de diplomates américains et de confidences opportunes de diplomates anonymes. Un vieille recette, en somme… Mais que font nos commentateurs atlantistes depuis tout ce temps, sinon nous resservir les mêmes poncifs, en les présentant comme inédits ? |
Les propos du vice-ministre des Affaires étrangères
russe Mikhaïl Bogdanov envisageant l’éventualité d’une victoire des rebelles
ont incontestablement semé le trouble dans les rangs des défenseurs de la
Syrie « telle qu’elle est ». Ces propos ont-ils été sollicités, mal
traduits à dessein ? Pas exactement : dans la version anglaise de son
intervention Bogdanov parle effectivement d’une perte croissante de contrôle
du gouvernement syrien sur son territoire. En revanche, ils sont un rien
tronqués, les médias occidentaux insistant sur ce qui les arrange. Bogdanov
ajoute en effet : « La lutte va devenir de plus en plus intense et la
Syrie va perdre des dizaines – peut-être des centaines – de milliers de
civils« . Une perspective effrayante et, selon nous, catastrophiste,
mais qui indique bien que pour le responsable russe, le combat ne fait en somme
que commencer. Remettre en perspective Bogdanov conclut en s’adressant manifestement aux Occidentaux et autres appuis des rebelles : « Si un tel prix pour le renversement un président (Bachar) semble acceptable pour vous, que pouvons nous faire ? un tel prix est bien évidemment inacceptable pour nous« . Or si cette éventualité est « inacceptable » pour Moscou, il est raisonnable de penser que la direction russe est résolue à prendre des mesures pour aider le pouvoir en place à réduire au maximum la menace d’une telle guerre, ce qui équivaut aussi à réduire les capacité des bades armées. En tout cas cette interprétation « colle » avec les toutes dernières déclarations du supérieur de Bogdanov, Sergueï Lavrov, qui le 12 décembre a condamné la reconnaissance diplomatique par l’Occident de la « Coalition nationale » de Doha, contraire au communiqué final de Genève du 30 juin 2012 prévoyant un dialogue inter-syrien. Avec la déclaration du porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, qui a demandé, le 12, aux Occidentaux de condamner le massacre de dizaines d’Alaouites à Aqrab, près de Homs et a pointé le recours croissant de l’opposition au terrorisme, recours « inadmissible et dangereux ». Avec celle aussi du chef d’état-major de l’armée russe, le général Valeri Guerrasimov qui a réaffirmé jeudi que son pays était hostile à une intervention extérieure en Syrie et a reproché à l’OTAN ― avec les responsables de laquelle il venait de s’entretenir ― d’avoir déployé des missiles sol-air Patriot en Turquie. Bref, il faut remettre la sortie tronquée de Bogdanov dans ce contexte, et cette constante diplomatique russe [♫ Non, le RRRusses ne veulent pas la Guerrreu…]. Ce que se gardent bien de faire les désinformateurs habituels [salopes] : on lit dans un article de l’AFP que la déclaration de Bogdanov pourrait s’expliquer par le fait que « Moscou est de plus en plus exaspéré par le refus de tout compromis de la part du régime ». Tiens donc ! Bachar n’a-t-il pas mis fin symboliquement à la suprématie constitutionnelle du Baas, n’a-t-il pas autorisé la création de partis menés par des opposants, raisonnables mais réels, ceux-là même que Moscou et Téhéran, alliés de Damas, reçoivent régulièrement ? Et le « refus de tout compromis » ne se trouve-t-il pas plutôt chez les radicaux couvés par l’Occident qui ne veulent qu’une capitulation sans condition de leur adversaire, et dont le chef vient d’ailleurs de plaider en faveur du Front al-Nosra, prolifération cancéreuse d’al-Qaïda en Syrie ? Soyons sérieux, et quittons donc l’AFP : même s’il dit défendre en Syrie le principe de souveraineté et le dialogue (et non pas un dirigeant), Poutine n’a aucune intention de lâcher la Syrie, où vivent des dizaines de milliers de ses ressortissants. Croit-on vraiment que celui qui a sorti en quelques années son pays de la fange où l’avait laissé tomber Eltsine, qui a mis fin aux provocations made in USA des dirigeants ukrainiens et géorgiens, qui a resserré les liens avec la plupart des anciennes républiques soviétiques, celui qui, enfin, a très mal vécu la sanglante escroquerie morale de l’OTAN en Libye, celui qui a fait de son pays, aux côtés de la Chine, et à la faveur justement de la crise syrienne, la première force de résistance à l’impérialisme otanesque, oui croit-on vraiment que cet homme-là, qui a tant bâti sur la restauration de la puissance et de la crédibilité russes, va se résoudre à une fuite honteuse de ses ressortissants et militaires de Tartous, sur le « modèle » des Américains à Saïgon en 1975 ? Non, nous ne le croyons pas une seconde. Poutine, à l’évidence, serait gravement déstabilisé par une telle perte de prestige, qui donnerait en outre de nouvelles idées aux barbus de Tchétchénie et du Caucase. Et du reste, les fournitures militaires russes n’ont pas cessé à ce jour. Mais l’aide russe demeure discrète, pour des raisons qui tiennent au profil diplomatique choisi par l’équipe Poutine : celui d’une grande puissance raisonnable et garante de la paix, et opposée à l’aventurisme belliqueux des Occidentaux. Et puis enfin Poutine n’a pas de remplaçant crédible à Bachar al-Assad. Dont le départ entraînerait l’effondrement de l’État. Tout simplement… Au fait, sur le terrain… Revenons à Bogdanov et son analyse de la situation militaire. Elle nous parait faite sous influence subliminale de la propagande OSDH/OTAN. Il n’est pas toujours facile de savoir ce qui se passe exactement sur le terrain en Syrie, deux propagandes s’affrontant. Mais on peut faire des déductions « en creux », à partir de ce que ne dit pas, ou dit plus, l’OSDH et les sources « militantes et militaires » des insurgés. Alors là, force est de constater que l’on ne parle plus beaucoup, ces derniers jours, de la « deuxième bataille de Damas » entamée fin novembre par les rebelles : apparemment, la prise de la capitale est remise aux calendes syriennes ; on ne parle pas beaucoup non plus, depuis des semaines, de la bataille d’Alep, où visiblement les insurgés ne progressent plus puisqu’ils n’ont plus de noms de quartiers conquis à claironner, alors que l’OSDH magnifie d’ordinaire la prise du moindre village par l’ASL. Pas loin d’Alep, on est sans nouvelles aussi de la bataille de Maarat al-Numan, pourtant « must militaire » de la rentrée côté rebelle. L’OSDH parle de combats à Deir-Ezzor, ou dans la province d’Idleb, mais cela prouve justement que l’armée arabe syrienne s’y bat. On n’a guère d’échos de combats sérieux à Homs et al-Qusayr, naguère places fortes de l’insurrection régulièrement citées par Rami Abdel Rahamane (M. OSDH) dans ses compte-rendus quotidiens. Quant à la descente des insurgés, depuis les montagnes du nord-est, vers Lattaquié, elle est elle aussi remise sine die. Et depuis un mois au moins, les combattants kurdes ont clairement désigné leur ennemi prioritaire : l’ASL et les bandes djihadistes ; ce nouveau front ouvert sur la frontière turque est une difficulté supplémentaire et très sérieuse pour la rébellion. Tout ceci pour dire que la situation est sérieuse en Syrie, avec notamment le problème de la perte globale de contrôle de cette zone frontalière turque, au moins dans le secteur Alep/Idleb, et des bandes continuant d’entretenir l’insécurité autour de Damas. Mais elle nous parait stabilisée. Et le politique influe sur le militaire : ce n’est pas avec des Fous de Dieu-repoussoirs que les Occidentaux feront tomber la Syrie. M. Bogdanov a été sans doute maladroit, mais ni Poutine ni Lavrov ne le sont, eux. |
12/12/2012 Hillary Clinton met bas les masques par
Laurent Brayard, polémiste
qui a choisi la liberté, c’est à dire la Russie. Dans les récentes déclarations de la Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, les États-Unis ont mis bas les masques sur les intentions réelles qu’ils nourrissent à l’égard de la Russie et du Monde en général et à bien des égards. Ces déclarations démontrent bien à quel niveau d’audace, la supériorité ressentie des USA décomplexe ses ambitions au point de faire fi de toute prudence, même diplomatiqueDans les récentes déclarations de la Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, les États-Unis ont mis bas les masques sur les intentions réelles qu’ils nourrissent à l’égard de la Russie et du Monde en général et à bien des égards. Ces déclarations démontrent bien à quel niveau d’audace, la supériorité ressentie des USA décomplexe ses ambitions au point de faire fi de toute prudence, même diplomatique. Ces déclarations déjà vieilles de deux jours, interviennent à un moment assez crucial dans les relations internationales mondiales et dans les relations entre la Russie et les États-Unis. Elles raisonnent comme des menaces qui ont un relent historique de déjà vu dont nous nous serions bien passés. Dans l’indifférence quasi générale, l’Occident ne sait sans doute pas qu’au moment où Hillary Clinton déclarait que les USA ne laisseraient jamais une reconstruction de « l’URSS » se refaire, un certain nombre d’inquiétants dossiers épineux laissent augurer de difficultés croissantes avec les desiderata de l’Amérique de l’Oncle Sam. La semaine dernière nous apprenions en effet le vote par le Sénat du Congrès américain, de la loi dite « Magnitski », qui impose des mesures de restrictions dans l’affaire du même nom, en interdisant aux supposés coupables de la mort de cet homme, l’entrée sur le territoire américain et le gel des avoirs qu’ils pourraient posséder dans ce pays. Sur ce point, les Américains d’une manière assez éhontée, indiquent qu’ils entendent donc désormais défendre « la démocratie » et les Droits de l’Homme en donnant des leçons à tous ceux qui seront désignés par la puissance Amérique comme violant les droits essentiels et primordiaux de l’Humanité toute entière. Mais derrière le discours grandiloquent et convenu, il est assez effrayant de constater comment les USA glissent ainsi vers une démagogie de plus en plus virulente, qui est en fait d’une dangerosité extrême, s’affichant comme une jurisprudence mondiale entendant régir les Peuples en visant nominalement des ressortissants d’autres nations sans en passer par les Nations Unis, et en décidant de frapper juridiquement des hommes en passant également par-dessus les épaules des justices nationales et indépendantes d’autres pays. Au même moment, Hillary Clinton est aussi en passe de visiter les « Amis de la Syrie », chers à la France de Monsieur Hollande et Sarkozy. Elle doit reconnaître officiellement cet organisme dissident comme le seul représentant légal du Peuple syrien, en méprisant ceux qui par centaines de milliers ne peuvent et ne veulent se reconnaître dans une organisation qui s’empressera de les faire égorger à la première occasion venue, musulmans alaouites, Chrétiens d’Orient, Syriaques, Arméniens et tous ceux qui n’entreront pas dans cette conception à sens unique de la démocratie. Aussi lorsque que la Secrétaire d’État américaine indique que son pays ne laissera pas la Russie développer l’intégration de plusieurs pays au sein d’une Union douanière en train de s’organiser avec des pays de l’espace de l’ex-Union soviétique, les États-Unis jettent le masque à terre. Il est évident, que si les Américains ne virent pas d’un bon œil la création de l’espace européen et de sa monnaie, ils redoutent également la création d’une entité régionale similaire en Asie. Elle est redoutée à plus d’un titre, et les diverses interventions américaines visent à soigneusement tenir à distance l’UE de la Russie. Un tel rapprochement leur serait catastrophique, mais en Europe quelques bons alliés veillent au grain. En quelques mots anodins, Hillary Clinton donne ainsi les pistes pour lire dans la politique internationale américaine de ces dernières décennies, et des années à venir : elle entend donc dicter à la fois ce que les justices des pays auraient à faire, mais aussi ce que les diplomaties et les intérêts commerciaux d’autres nations peuvent ou ne peuvent pas réaliser, en fonction de ses propres intérêts économiques et géostratégiques. La seule évocation de l’URSS montre bien à quel point les USA ne sont plus en corrélation avec la réalité d’aujourd’hui, à savoir que la Russie, si elle se trouvait héritière en droit de l’Union soviétique, n’a que peu de choses à voir avec un système historique défunt, comme le Saint-Empire Romain Germanique où le IIIème Reich. Ce serait un peu comme considérer l’Allemagne comme étant la continuité du Reich d’Hitler, ou l’Autriche comme celui du Saint-Empire de Charles Quint. Or les hommes qui ont fait l’Union soviétique sont morts depuis des décennies, les plus terribles d’entre eux ont été jugés par l’histoire, justement en Russie : Staline, Beria, Dzerjinski… et même Lénine, rappelons que son mausolée est fermé depuis plus de deux ans et que ses restes attendent une décision symbolique. Ces hommes ne sont plus, et il n’est pas dans l’intention de la Russie d’en revenir à un système qui eut certes aussi son âge d’or et des personnages moins sanguinaires et plus nobles, mais qui appartient au passé, et cela de manière définitive. La Russie ne regarde pas en arrière, elle ne mûrit pas non plus la recréation d’une entité dont les ramifications partiraient de Moscou. Dans la fondation d’une zone douanière commune, la Russie et les pays voisins ne cherchent que les intérêts évidents des populations dont ils ont la charge. L’idée du marché commun européen ne partait pas d’un autre sentiment, et les pays de la zone eurasiatique, tout comme ce fut le cas en 1957 lors du traité de Rome des Européens de l’Ouest, ont parfaitement le droit de s’assembler autour d’une organisation qui est conçue pour la libre circulation des biens, l’uniformité des lois douanières, l’augmentation des échanges commerciaux, la simplification et la liberté des mouvements des citoyens et au final le bien-être général de peuples qui ont une longue histoire commune que cela plaise aux États-Unis d’Amérique ou non. En s’ingérant sans cesse dans les affaires intérieures de multiples nations, parfois en déléguant quelques francs-tireurs inattendus comme ce fut le cas de la France en Syrie, les USA démontrent une fois de plus que derrière le modèle anglo-saxon au sens large, c’est-à-dire non seulement les USA que la Grande-Bretagne, se cache une volonté de plus en plus tenace et annoncée de rester fermement aux commandes en ne tolérant aucune construction, de quelques niveaux que ce soit, qui ne soient passées par l’aval « des maîtres de la maison »… Cela n’empêche pas d’ailleurs qu’ils s’efforcent à installer dans le Monde un certain nombre de bases (comme c’est le cas discrètement en UE, en Espagne à Cadix), ou de boucliers antimissiles qui sont censés protéger le Monde raisonnable contre « les barbares environnants ». Il reste à dire que les Etats-Unis ressemblent toutefois de plus en plus à cet Empire Romain dominateur dont les Légions tenaient le Monde entre leurs mains en imposant par la force la Pax Romana… au prix du sang et de l’écrasement d’autres mondes et civilisations. Continuer à tenir de tels discours montre également une certaine naïveté, ou du moins un sérieux manque de scrupules lorsque nous connaissons l’état de ladite démocratie américaine sur les droits des gens et les droits sociaux dans le paradis américain. Et cela sans parler des soutiens diplomatiques à des régimes, notamment dans le Golfe persique ou en Afrique, mais aussi en Asie, qui démontrent bien qu’une fois encore, la grande civilisation américaine ne s’intéresse à cette fameuse démocratie que lorsqu’elle peut servir efficacement ses projets marchands et ceux de corporations financières intéressées à ce que cet ordre mondial se poursuive ainsi qu’il a été pensé très loin des populations qui en payent le prix, même celui du sang et de la mort. |
Le colonel Poutine aurait déclaré, selon Réseau Voltaire, se tenir prêt à défendre la Syrie « jusque dans les rues de Moscou », ce qui rappelle une certaine formule. Voilà qui répond à mes interrogations. Cette fois, ce ne sera ni comme la Lybie, ni comme la Serbie. La coupe est pleine. Notez que le colonel Poutine parle de défense de la Syrie et non pas de défense du régime actuel. Sergei Lavrov a déclaré, plus diplomatiquement, que « La Russie n’admettra pas que le “scénario libyen” soit reproduit en Syrie ». Voilà qui met fin aux espoirs des trouduc occhidentalistes qui ici et là constataient pour la nième fois un éloignement des Russes. Les trouducs n’ont pas compris que les Russes défendaient la Syrie et non pas al Assad. Les Russes l’ont pourtant assez souvent et clairement affirmé. Mais un trou du cul demeure un trou du cul quoiqu’il arrive.
La semaine dernière, quand le combat faisait rage, le président Obama s’est hâté d’exprimer son soutien au camp israélien dans une déclaration qui révèle parfaitement la tragi-comédie de la politique étrangère étasunienne. Les États-Unis soutenaient le camp israélien parce que, a-t-il dit, « Aucun pays au monde, n’accepterait que des missiles envoyés de l’extérieur du pays pleuvent sur ses citoyens. » Étant donné que ce président fait pleuvoir quotidiennement des missiles au Yémen, en Afghanistan, au Pakistan et dans beaucoup d’autres pays, cette déclaration était si hypocrite qu’on ne pouvait qu’en rire. Sauf que ce n’était pas drôle. |
« Les succès militaires
engrangés par la rébellion syrienne pourraient obliger Moscou à réévaluer sa
position à l’égard du régime de Damas », c’est du moins ce que le Figaro
nous annonce dans son numéro de mercredi 5 décembre alors que la réalité
sur le terrain est tout autre. En effet, une semaine est passée depuis que l’armée syrienne a lancé son attaque préventive contre l’ASL qui se disait prête à déclencher la « bataille de Damas », une bataille qu’elle prépare depuis son échec cuisante l’été dernier dans la capitale syrienne. Cette nouvelle bataille non seulement a mal commencé mais l’ASL y a subi les plus lourdes perte depuis sa création. Bilan catastrophique Le chiffre de 3 000 miliciens tués par l’armée syrienne est avancé par plusieurs sources pro-gouvernementales et la chaine libanaise Hezbollah al-Manar, dans son édition du mercredi 5 décembre, confirme le chiffre : « plus de trois milles tués dans leurs rangs ». De même, Syria Truth, un site de l’opposition au gouvernement et au CNS, avance même le chiffre cinq milles tués parmi les rebelles et « rien qu’à Daraya autour de mille tués », chiffres donnés par un officier déserteur de l’armée syrienne en Turquie « qui n’a pas pu cacher sa joie vu que les rebelles appartenaient aux djihadistes fondamentalistes de Liwaa al-Islam » toujours selon le site. Même si ces chiffres peuvent être « gonflés » pour les besoins de la cause, ils partent quand même d’un niveau de pertes (il faut forcément ajouter un grand nombre de blessés), dans un secteur unique d’opérations, inhabituel dans les annales du conflit syrien : à l’évidence, la rébellion a été saignée autour de Damas depuis une semaine. |
du 3 au 5 dec 2012 ATHÈNES A la
suite de l’article du Business Insider sur Athènes (voir plus bas)
notre lecteur Mr Passerin m’a envoyé un mail : « Pourquoi les US
attaquent la Grèce? En 1999, l'écrivain et journaliste Vladimir Volkoff avait
annoncé que, après la Serbie, leur prochaine attaque de déstabilisation sera
sur la Grèce... (ici le lien sur Amazon.fr).
Le SEUL pays de l’Union Européenne à être orthodoxe, et proche des Russes est la Grèce.
Les Catholiques romains (dont je suis) sont un trop gros morceau pour les
protestants alliés aux juifs... bien qu'ils aient déjà commencé l’air de rien
... on est en pleine guerre de religion... ». En effet Mr Passerin,
on retombe toujours sur l’Empire... « La
seule fois où les États-Unis ont bombardé en Europe, au cours de ces
50 dernières années, ils avaient bombardé justement un pays orthodoxe »
ajoute Panagiotis Grigoriou du blog Greek
Crisis, qui nous rappelle aussi, qu’à l'époque: plus de
1,5 million de Grecs, fous de rage, avaient immédiatement défilé dans
Athènes pour protester contre le bombardement de la Serbie. « Ce
n'est pas un hasard. Tout
ce qui est orthodoxe est proche des Russes. La Grèce, comme la Serbie,
est orthodoxe, donc il faut la détruire. Aujourd'hui la Grèce est dirigée par
un Allemand, Hans-Joachim Fuchtel.
Il est basé à Thessalonique et il voyage partout en Grèce pour rencontrer les
maires de toutes les villes avec lesquels il passe des accords. Le pouvoir
est détourné d'Athènes ». En effet, les Allemands ne s’en cachent
pas : “Hans-Joachim Fuchtel was appointed by German Chancellor Angela
Merkel as Deputy Minister for promoting and monitoring programmes to be
financed by EU funds which have not been disbursed by Greece. According
to daily Ta Nea, Fuchtel will represent the "Greek-German Representative
Assembly" and his goal is to boost the Greek-German friendship and
cooperation in terms of certain objectives” lire ici le Reporter greco-européen. Ce que les Allemands n’avaient pas
réussi à faire pendant la guerre, eh bien là, ils l’ont fait... Fuchtel
dispose de 16 milliards d'euros à distribuer aux maires affamés...
L'affaire est entendue. Lire ici cet autre article à la
gloire des relations gréco-allemandes financés par l'Europe. Mais le plus intéressant est là: le valet bien connu des États-Unis, un pays nommé Albanie ♦ (frontière commune avec la Grèce), a décidé soudain de réclamer des bouts de territoire à la Grèce, en l'occurence la ville d’Epire... Ceci n'est pas pas du tout un hasard. Cela arrive à point nommé pour mettre une pression supplémentaire sur les Grecs, qui passent aussi maintenant pour des « voleurs de prairie » ... Commentaire d’un officiel grec: « Le valet albanais vient chercher sa récompense (des bouts de la Grèce) donnée par son Maître ». Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012 |
Le soutien occidental à la création du Kosovo et l’acharnement contre la Serbie peuvent sembler complètements inexplicables. Pourtant de 1991 à 2008, une seule et même logique a animé les stratèges américains : la destruction de la Serbie, afin que celle-ci soit la plus faible possible a l’avenir, au moment historique inévitable ou elle allait de nouveau se tourner vers la Russie. Bien sûr, il fallait dans le même temps une Russie également affaiblie au maximum. Si de 1991 à 2000 une guerre militaire et médiatique a été menée contre la Serbie de Milosevic en vue de son anéantissement, dans le même temps, c’est une guerre économique et morale qui était menée contre la Russie d’Eltsine. La croisade contre le monde communiste s’est transformée en croisade contre le monde orthodoxe, et contre son centre névralgique et politique le plus souverain : la Russie. Le théoricien du containment russe en Eurasie, Zbigniew Brezinski, affirmait lui-même en 2007 que : « Le principal ennemi de l’Amérique était désormais l’église orthodoxe russe. » [l’exhibition des petites salopes Pussy Riot ― et leur condamnation ― prend tout son sens, connards occhidentaux. De même le colonel Poutine réservait un chien de sa chienne aux Hamerloques interloqués : son veto à la guerre de Syrie, car sa chienne s’appelait « Serbie ». C’était certain qu’il ne lèverait jamais son veto, cela faisait dix ans qu’il ruminait sa revanche, connards d’occhidentaux. En 2000, il ne pouvait rien faire] La création de la grande Albanie peut sans doute être vue dans ce sens historique et géostratégique. Elle est une nouvelle allumette jetée, une allumette qui pourrait créer une étincelle et déclencher un nouvel incendie dans le brasier balkanique. Cet incendie aurait pour conséquence d’affaiblir un peu plus l’Europe, mais aussi de déstabiliser un peu plus le monde orthodoxe (Macédoine, Grèce, Monténégro, Serbie…) et de freiner son rapprochement avec la Russie. Par ricochet, c’est donc l’influence russe en Europe de l’Est qui serait remise en cause, et donc son rapprochement avec l’Europe de l’Ouest. Ce faisant, l’Amérique aurait atteint une nouvelle fois son objectif essentiel : éviter un rapprochement continental et européen entre les mondes catholiques et orthodoxes. |
CA Y EST : MARTIN SCHULTZ (LE
PANTIN DES AMÉRICAINS) VEUT INTÉGRER L'EUROPE DANS LES ÉTATS-UNIS du 3 au 5 dec 2012 : Le député allemand Martin Schultz a demandé lors de son
voyage officiel à Washington de mettre en place "un accord de
libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union Européenne". Voilà,
c'est fait et cela confirme que le pont imprimé sur vos billets de banque se
termine bien aux Etats-Unis... "Le Parlement Européen supporte
l'idée d'une zone de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union Européenne
qui pourrait être mise en place à partir de 2015 ... Ce sera un
excellent accélérateur pour la croissance économique des deux unions ...Si
nous réussissons, cela serait bénéfique pour 800 millions de personnes".
Calcul: 500 millions d'Européens + 300 millions d'Américains = 800 millions
de clients. Comprenez par là que ATT et Verizon, par exemple, pourront venir
vendre leurs abonnements téléphoniques partout en Europe. Et dans la même
logique je vois bien Orange se ramasser magistralement en essayant de vendre
du "long distance call" dans l'Oklahoma. Les masques de l'UE
sont tombés, et vous avez maintenant la confirmation: 1) pour qui Mr Schultz
travaille vraiment et 2) à quoi a toujours été destinée Bruxelles, juste à
mettre les Européens au service des Etats-Unis" . Lisez avec BEAUCOUP D'ATTENTION cet article de la Libre Belgique ici. Notre mise en esclavage
par les Américains a pris de la vitesse. Cela veut dire qu'en 2015 l'Europe
sera DANS les Etats-Unis. Cqfd. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com
2008-2012 |
Ce que la gauche anti-anti-guerre a accompli, c’est de détruire la souveraineté des Européens face aux États-Unis et d’éliminer toute position de gauche indépendante face aux guerres et à l’impérialisme. Elle a aussi mené la majorité de la gauche européenne à adopter des positions en totale contradiction avec celles de la gauche latino-américaine et à s’ériger en adversaires de pays comme la Chine ou la Russie qui cherchent à défendre le droit international (et ont parfaitement raison de le faire). (…) La politique d’ingérence, comme d’ailleurs la construction européenne, autre attaque majeure contre la souveraineté nationale, sont deux politiques de droite, l’une appuyant les tentatives américaines d’hégémonie, l’autre le néo-libéralisme et la destruction des droits sociaux, qui ont été justifiées en grande partie par des discours « de gauche » : les droits de l’homme, l’internationalisme, l’antiracisme et l’anti-nationalisme. Dans les deux cas, une gauche désorientée par la fin du communisme a cherché une bouée de secours dans un discours « humanitaire » et « généreux », auquel manquait totalement une analyse réaliste des rapports de force dans le monde. Avec une gauche pareille, la droite n’a presque plus besoin d’idéologie, celle des droits de l’homme lui suffit [ce qui n’avait pas échappé à Marx]. Néanmoins, ces deux politiques, l’ingérence et la construction européenne, se trouvent aujourd’hui dans une impasse : l’impérialisme américain fait face à des difficultés énormes, à la fois sur le plan économique et diplomatique ; la politique d’ingérence a réussi à unir une bonne partie du monde contre elle. Presque plus personne ne croit à une autre Europe, à une Europe sociale, et l’Europe réellement existante, néo-libérale (la seule possible) ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme parmi les travailleurs. Bien sûr, ces échecs profitent à la droite et à l’extrême-droite, mais cela uniquement parce que le plus gros de la gauche a abandonné la défense de la paix, du droit international et de la souveraineté nationale, comme condition de possibilité de la démocratie. |
Certains d’entre vous connaissent peut-être l’émission télévisée pour
enfants 1, rue
Sésame. Cette émission était en fait une adaptation de l’émission
éducative américaine Sesame Street de PBS, la chaîne de télévision publique
des Etats Unis qui la diffuse sans interruption depuis 1969. Une des comédiennes vedettes de l’émission, Sonia Manzano vient de
prendre publiquement une position, via
tweeter, qui va lui valoir de sérieuses inimitiés et risquent de lui
coûter cher. En effet, L’actrice a émis deux messages pro
palestiniens à propos des derniers troubles au Moyen Orient, qualifiant
d’abord Israël de brute, puis comparant l’État juif aux premiers colons
américains qui avaient anéanti les indigènes d’Amérique. — Les israéliens répliquent à la simple reconnaissance des
palestiniens par l’ONU en construisant 3000 logements supplémentaires dans
les colonies. Des brutes ! — Pourquoi les israéliens ont-ils besoin d’être
« reconnus » par les Palestiniens. Est-ce que les indigènes
d’Amérique devaient « reconnaître » leurs bourreaux ? C’est vrai, avec le sionisme le sadisme atteint des sommets ! |
déc 01-12- 2012 Ivan Levaï, l’insupportable du week-end avec son inamovible revue de presse de 8h30 sur France Inter… S’agissant du conflit israélo-palestinien, alors que l’État hébreu pratique l’escalade de la colonisation illégale, il ne manque pas ce matin de rappeler que « le Hamas veut toujours la destruction d’Israël depuis Gaza ». La tarte à la crème. Levaï justifie donc la colonisation – un comble ! – par la menace du Hamas. Or il y a longtemps que le Hamas a dans les faits viré sa cuti et implicitement accepté l’existence d’Israël. Levaï propagandiste. Notoire, qui plus est : « L’Appel unifié juif de France, le Fonds social juif unifié et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) organisent «une mission de solidarité en Israël du samedi 10 au mardi 13», à laquelle participeront des responsables communautaires et, indique le Crif, des personnalités comme le journaliste de France Inter Ivan Levaï (…) », écrivait Le Monde en janvier 2009. Opération « Solidarité en Israël » neuf jours après l’offensive terrestre sur Gaza des chars et des troupes de la tsahal. Une douzaine de jours après l’effroyable bombardement du premier jour et ses 225 à 292 victimes palestiniennes, pour plus de 1000 blessés. Samedi 27 décembre 2008 – 18 janvier 2009 : la sinistre opération « Plomb durci » a causé la mort de 1315 morts parmi les Gazaouis (et 13 Israéliens). Et Levaï ne trouve pas mieux que de participer personnellement à une opération dont la philosophie est ainsi résumée : « Personne n’est dupe et revisite les mots : inquiétude, angoisse, frayeur et lassitude. La première ville touchée est Sdérot, sous le feu des attaques du Hamas depuis huit ans et un total hallucinant de plus de 7 500 Kassam et autres missiles Grad… Le maire de la ville David Bouskila fait un rapide tour d’horizon. Il parle de « l’épuisement moral » des habitants de sa ville, des problèmes psychologiques de certains enfants traumatisés par la sirène. » Sans nier leur souffrance, quid de celle des Gazaouis ? Relisez le bilan ci-dessus : 1315 morts palestiniens, 13 Israéliens. Et il faut courir se porter au secours des Israéliens ? C’est en tout cas là le choix fait par Ivan Levaï. Et ce type-là est autorisé à diffuser sa propagande librement sur les ondes du service public ? |
La social-démocratie, et en particulier le Parti
Socialiste français, n’a jamais eu le courage de regarder en face le problème
israélo-palestinien. La négation de l’existence et des souffrances du peuple
palestinien rend les dirigeants de ce parti incapables d'apporter une réelle
contribution à l'édification de la paix entre les deux peuples dans cette
région tourmentée. De Léon Blum à François Hollande en passant par François Mitterrand, l'alignement des dirigeants «socialistes» sur le sionisme est total. Selon F. Hollande«C’est sans doute au PS que l’on trouve le plus grand nombre d’amis d’Israël et du peuple juif». Manuel Valls va encore plus loin en déclarant lors des primaires socialistes « Je suis lié de manière éternelle à Israël ». Mais c'est Pierre Moscovici qui résume relativement bien les convictions de nombreux dirigeants du parti : « Si j’ai adhéré au Parti socialiste, en tant que juif, français et socialiste, c’est aussi en pensant à Léon Blum. Il faut réfléchir et essayer de savoir pourquoi il se serait battu aujourd’hui. Or, cet homme s’est battu pour la République, pour la gauche et le socialisme, ainsi que, sur la fin de sa vie, pour le sionisme, porteur à son sens d’une paix pour le Proche-Orient».En guise de la paix [de pets], ce sont les expulsions, les assassinats ciblés, les tueries, les « check points », le mur, les destructions massives d’hôpitaux, d’écoles, de mosquées, d’infrastructures civiles etc. qui rythment la vie quotidienne des palestiniens. Voilà de quoi est porteur le sionisme ! Car sa nature et son projet sont radicalement incompatibles avec la paix. Réaliser le « Grand Israël » suppose la négation totale du peuple palestinien. Hollande n’a jamais brillé par son courage. S’il a fait le fanfaron à l'Onu le 25 septembre 2012 en déclarant « que l’urgence aujourd’hui est l’intervention militaire en Syrie et au Sahel ! », alors que le chômage et ses conséquences ravagent la France, il a rapidement courbé l’échine devant les dirigeants israéliens extrémistes qui n’ont aucun respect ni pour la vie humaine ni pour les lois et les conventions internationales. Les résolutions des Nations-Unies sont systématiquement violées par l’État hébreux. Israël est la négation même du Droit international. En France, François Hollande et son parti, multiplient les cadeaux aux patrons et paupérisent les travailleurs et les classes populaires. Un pouvoir qui méprise tant sa propre population ne peut respecter la résistance et le combat des peuples qui souffrent des injustices. Il ne peut être que du côté des puissants, des oppresseurs à l’intérieur comme à l'extérieur. |
Palestine, Gaza, ONU, la nouvelle donne J’ai un peu de temps, alors j’en profite pour sortir un peu le blog de sa léthargie. La dernière agression sioniste contre Gaza a montré comme les agressions précédentes la capacité destructrice du terrorisme sioniste. Si les conflits politiques se résumaient à une simple arithmétique de la force militaire, l’entité sioniste aurait dû poursuivre son offensive et lancer à l’assaut les dizaines de milliers de réservistes qu’elle avait commencé à mobiliser. Il n’en a rien été parce que la guerre est autre chose qu’une bagarre de gamins dans un bac à sable ou un combat de boxe qui s’achève par le K.O. d’un des adversaires. En effet, le conflit palestino-sioniste n’engage pas seulement l’Etat prétendu juif et le peuple palestinien, mais toute la région arabe et proche orientale ainsi que les États-Unis et l’Europe. La récente agression a permis de vérifier une fois de plus la détermination du peuple palestinien à résister et à recouvrer ses droits. Et les autorités sionistes médusées ont pu constater que les combattants palestiniens étaient désormais en mesure de toucher des villes aussi éloignées de Gaza que Beersheba et surtout Tel Aviv. En ce sens le Hamas et les autres organisations de la résistance palestinienne ont remporté une victoire stratégique en faisant échouer la tentative sioniste de leur administrer une raclée et en signifiant qu’un jour peut-être pas si éloigné, c’est un déluge de feu qui pourrait s’abattre sur Tel Aviv. Et Tel Aviv, c’est le véritable cœur de l’entité sioniste qui se résume en pratique à cette cité Etat. Ensuite, comme je l’écrivais précédemment, l’entité sioniste est en quelque sorte passée sous la tutelle de l’Egypte qui a assuré, en coordination avec les États-Unis, la gestion des tractations en vue d’un cessez-le-feu. C’est un point de vue très proche du mien que développe Alex Callinicos et je suis donc ravi de vous proposer une traduction d’un article qu’il vient de publier dans The Socialist Worker. L’autre grand évènement stratégique est bien sûr l’octroi à la Palestine du statut d’Etat observateur à l’Organisation des Nations Unies. Certains considèrent que cette reconnaissance porte en elle l’abandon par les Palestiniens d’une partie de leurs droits fondamentaux sur leur patrie. C’est vrai en théorie et en faisant abstraction du contexte réel. Ceux qui pensent ainsi supposent en effet que l’entité sioniste pourrait admettre un jour ou l’autre la restitution des territoires qu’elle occupe depuis 1967, permettant ainsi à un gouvernement palestinien d’exercer une autorité souveraine sur la Cisjordanie et la bande de Gaza. Cette hypothèse relève
de la chimère car jamais les sionistes n’accepteront de rétrocéder des territoires
qu’ils estiment avoir vocation à contrôler et à coloniser totalement. Le
nouveau statut politique reconnu à la Palestine est donc un acquis précieux
qui ne remet nullement en cause la pertinence de la résistance sous
tous ses aspects, y compris militaires
|
Un réjouissant numéro de bave et de rage. Tout ce qui est israélien est coupable :
Le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu a vivement condamné le discours du président palestinien,
le qualifiant de « diffamatoire et venimeux », selon un communiqué
de son bureau. « L’ONU a entendu ce discours rempli de propagande mensongère contre Tsahal (l’armée israélienne) et les citoyens d’Israël. Ce n’est pas ainsi que s’exprime un homme épris de paix », a déclaré M. Netanyahu [qui est épris de pets]. Pour l’ambassadeur israélien à l’ONU Ron Prosor, cette initiative « ne fait pas avancer la paix, elle la fait reculer ». Il a affirmé qu’elle « ne changera pas la situation sur le terrain », notamment parce que l’Autorité palestinienne « ne contrôle pas Gaza », et qu’elle « ne donnera pas un statut d’Etat à l’Autorité palestinienne ». Il a rappelé la position d’Israël, ainsi que des États-Unis, selon laquelle des négociations directes [on les connait les pourparlers de pets] « constituent la seule manière de parvenir à la paix ». La secrétaire d’État américaine, exprimant à nouveau le fidèle soutien de Washington à l’État hébreu, a pour sa part qualifié le vote de l’ONU de « contre-productif ». |
La Palestine est déjà un État
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(…) La
Palestine est reconnue comme État depuis 1922 À la dissolution de l’Empire Ottoman, la Palestine était reconnue comme État, avec un peuple souverain et un territoire, et la carte figurait dans les traités de Sèvre et de Lausanne. Personne n’aurait envisagé de dessiner une Palestine qui n’aurait pas correspondu à la Palestine, terre façonnée par l'histoire. Le régime des mandats est apparu, à la fin de la Première Guerre Mondiale, comme une manière de gérer le droit des peuples à l’autodétermination. Le droit à l’autodétermination du peuple palestinien se retrouve à l’article 22 du Pacte de la SDN. L’article premier du mandat sur la Palestine donné par la SDN à la Grande-Bretagne prend acte de la souveraineté, inaliénable, du peuple palestinien, le mandataire n’ayant de pouvoir que pour la législation et l’administration : “Art. 1. – The Mandatory shall have full powers of legislation and of administration, save as they may be limited by the terms of this mandate”. Le mandat n’était que d’administration, et ne pouvait modifier la substance de la souveraineté, en respectant les limites territoriales fixées par un mémorandum britannique du 16 septembre 1922, qui correspondaient aux limites de l’ancienne province de l’Empire Ottoman. L’ordre juridique palestinien était déjà pleinement structuré à l’époque, et respecté par le mandataire. De plus, et ce point est essentiel, la question de la souveraineté s’est posée à l’occasion du partage de la dette publique ottomane entre la Turquie et les « territoires détachés de l’Empire Ottoman ». Dans cet arbitrage rendu en 1925 par la SDN, la Turquie, la Bulgarie, la Grèce, l’Italie, l’Irak, la Transjordanie et la Palestine était placées sur un pied d’égalité. La Palestine était un État sous mandat, mais un État. En 1947, l’ONU n’a rien
donné… car elle n’avait rien à donner Combien de fois faudra-t-il le rappeler… En 1947, l’ONU n’a rien donné à Israël [donc : tout ce qui est israélien est coupable]. L’ONU n’était alors qu’un club de grandes puissances voulant se partager le monde, mais elle n’a rien pu faire devant l’évidence de la souveraineté palestinienne. Le document voté était une recommandation pour un plan de partage [Notez bien : l’ONU n’a pu qu’exprimer un souhait, c’est tout, auquel les Palestiniens, dans leur droit, ont répondu : partage mon cul], tentant de donner un contenu à la déclaration du ministre des affaires étrangères Lord Balfour de 1917, sur la création d’un « foyer national juif », destiné à devenir la place forte des intérêts occidentaux dans la région. Cette recommandation a été un acte irresponsable, permettant aux groupes armés sionistes de se déclarer comme État au départ du mandataire, en mai 1948, et d’engager la première grande opération militaire, la Nakba, chassant les Palestiniens de leurs terres et de leurs maisons [tout ce qui est israélien est coupable]. C’est le début de l’histoire des réfugiés, dont le droit au retour est inaliénable, face à un État qui a conquis un territoire par la force des armes [tout ce qui est israélien est coupable]. Et depuis ? Aujourd’hui, 127 États ont reconnus la Palestine comme État : à peu près toute l’Afrique, tout le monde musulman, toute l’Amérique du Sud, tout l’ancien bloc de l’Est, toute l’Asie. La Palestine. État sous mandat hier, État sous occupation militaire aujourd’hui, mais toujours État… La Palestine n’a jamais renoncé. Le fait d’être sous occupation ne remet pas en cause la qualité d’État, lorsqu’il existe un peuple, un territoire et une organisation des pouvoirs. La RFA, ancienne Allemagne de l’Ouest, a été créée et reconnue alors qu’elle était sous occupation des puissances alliées. Malgré les mille difficultés qu’elle rencontre, la Palestine est d’ailleurs un État très organisé. Il existe un peuple palestinien, qui vit en fonction d’un ordre juridique interne. Elle a été le premier État arabe à procéder à des élections démocratiques… mais comme le résultat – victoire du Hamas – n’était pas celle prévue, les puissances occidentales ont puni le peuple palestinien. (…) [zPalestine] |
Enfin de l’information sur la Syrie. Ça me coupe le… souffle. Je ne m’attendais pas à trouver ça sur Médiapart. Dieu est grand et Google est son prophète. La
Situation syrienne : là où j'en suis de ma réflexion (5) 25 novembre 2012
La
situation syrienne : là où j'en suis de ma réflexion (4) Spécial Israël, 21 novembre 2012
La
situation syrienne : là où j'en suis de ma réflexion (3) 15 novembre 2012
La
situation syrienne : là où j'en suis de ma réflexion (2) 24 octobre 2012
La situation syrienne : là où j'en suis de ma réflexion (1) 17 octobre 2012La triste rencontre entre Médiapart, une vision de la Syrie et moi-même (8 ) 15 décembre 2011Version imprimable 10 pages, deux colonnes, corps 12 |
Cet article est
reporté dans « Notes 9 » → Penrose Penrose prouve que la compréhension « se dérobe à tout ce qui peut être formalisé par un ensemble de règles ». Pour imprimer à 300 dpi sélectionnez puis réduisez de 60 % (sinon vous aurez un saut de page intempestif) ou imprimez les images avec Photoshop. (Penrose, Les Ombres de l’esprit. InterÉditions). C est le calcul d’une machine de Turing. Ck est le calcul de la machine de Turing numéro k. Ck(n) est le calcul de la machine numéro k qui traite le nombre n. Quand la machine numéro k traite le nombre k, il se passe quelque chose. Si je ne me trompe, le numéro d’une machine de Turing n’est autre que le programme de la machine, programme obtenu par la godélisation qui transforme un programme en un nombre naturel unique. Ainsi, la machine Tk(k) traite-t-elle son propre programme. |
Le site Lenin’s Tomb nous propose un petit aperçu de ce qu’est la situation idéologique en ce moment dans l’entité sioniste. Cette situation est caractéristique des systèmes coloniaux avec une prégnance de la définition du conflit en termes ethniques et le caractère inopérant des approches en termes de classes sociales. Ce n’est pas que l’approche en termes de classes sociales, marxiste autrement dit, ne soit pas pertinente pour l’analyse, mais que ce n’est pas en ces termes que les protagonistes comprennent la situation. Pour ces derniers, les choses se résument fondamentalement à la dichotomie « nous/eux » en gardant bien en tête que le « nous » sioniste englobe un ersatz de nation constitué essentiellement d’assassins, de voleurs et d’indus occupants. Ce qui explique le caractère sauvage de leur pensée et de leurs actions.
|
Cet article est reporté dans « Notes 9 » →
GAZA
Tout ce qui est
israélien est coupable
● Ce
n’est pas les Palestiniens qui ont envahi la Palestine mais les Juifs par Michel Collon. Donc, les Juifs sont les
agresseurs. Donc, ce sont les Palestiniens qui peuvent exercer des
représailles et non les Israéliens (les Juifs de Palestine) qui ne font que
poursuivre le nettoyage ethnique de la Palestine qui dure depuis
soixante cinq ans. L’invasion et l’occupation définitive de la Palestine par
les Juifs est un long crime tranquille et particulièrement vicieux, car les bourreaux se posent en
victimes : selon eux la dissolution finale des Palestiniens est
le crime le plus moral du monde, perpétré par l’armée la plus morale du
monde. Notez bien : ils ont envahi la Palestine en ne faisant rien
d’autre que se défendre et depuis, ils ne font rien d’autre que se défendre
(pauvres chous – chou vient de chéri et non du légume, je lui colle donc un
“s”). Au moins les Nazis assumaient leurs crimes et Hitler a su quitter la
scène dignement. Gandhi, en 1938 : « Je ne défends pas les excès
des Arabes. J’aurais souhaité qu’ils eussent choisi la voie de la
non-violence pour résister à ce qu’ils considèrent à juste titre comme une
intrusion inacceptable dans leur pays. Mais selon les critères reconnus du
bien et du mal, on ne
peut rien reprocher à la résistance arabe face à une adversité écrasante. »
Que dirait-il aujourd’hui ?
● Travaux
pratiques. Une séance de hasbaratin (le
débat Yahoo! du 20 novembre – 2/4)
Miss Lévy depuis la Komandantur : « Si Paris était à
portée de missiles venus du Luxembourg, nous ne nous poserions pas de
questions, nous riposterions ».
Stop ! j’arrête là, j’ai mon compte, ouf ! J’ignorais que le
Luxembourg était un territoire non souverain, soumis au blocus, peuplé
uniquement de réfugiés français qui d’ailleurs ont établi un
gouvernement ; j’ignorais que les Boches nous avaient envahi une
nouvelle fois mais, nouveauté par rapport à 1870, 1914 et 1940, avec pour but
de rester en France ad vitam aeternam et pour cela d’expulser et de
déporter les Français non seulement au Luxembourg, mais en Belgique, en
Suisse, en Italie, au Portugal, à Madagascar etc. ; enfin, j’ignorais
que miss Lévy fricotait avec l’occupant. En effet, dans ce cas il n’y a pas à
hésiter : les réfugiés français du Luxembourg sont parfaitement fondés à
envoyer des fusées Dupont (du nom d’un célèbre résistant fusillé par
l’envahisseur) sur les boches qui ont volé leurs terres, leurs villages et
leurs maisons et qui s’y pavanent. D’ailleurs, ces derniers viennent de
détruire, pour la seconde fois, la cathédrale de Reims et ils ont rasé ce qui
restait du donjon de Coucy pour y planter une forêt d’eucalyptus, car ils
veulent effacer toute trace de notre présence en France. Gandhi le dit bien : on ne peut rien reprocher à
la résistance française face à une adversité écrasante.
● Dans
un texte du 3 janvier 2009, Gilad Atzmon dit la même chose et de plus
explique pourquoi (traduit par Mounadil
al Djazaïri) Version
imprimable en français →
● Le
rabbin Brandt Rosen le dit aussi (deDefensa, traduction
Dominique Muselet ci-dessous) Plus on est de fous, plus on rit.
À part ça le président Babar Flanby normal
socialiste poursuit
ses époustouflantes aventures, à Varsovie, où il déclare : « La
France peut parler et aux uns, et aux autres. Je ne parle pas du Hamas, je
parle des pays. » Cette précision, Babar Flanby normal socialiste
l’a réitérée quelques minutes plus tard : « La France peut
parler à tous, sauf à ceux qu’elle ne reconnaît pas. » (Cf. Christophe Oberlin) |
♦ L’éclat de la voix résulte sans doute de la date d’enregistrement : beaucoup d’harmoniques manquent (comme au téléphone). Cet éclat en devient presque désagréable, il a la solidité du métal mais aussi le tranchant de Notung. J’ai un enregistrement de 1939 où la voix est moins téléphonique, elle est chaude, cuivrée (d’ailleurs, voici un enregistrement de 1937 – @ 03:38. Voici un enregistrement meilleur de 1945). C’est lui que j’“écoute” en imagination car je n’ai plus d’appareil pour le jouer. La chasse au Lauritz est ouverte. Résultat : après avoir écouté ces enregistrements, je ne peux plus me remémorer celui que j’écoute d’habitude, la bande est effacée. Il reviendra j’espère.
LES
ECONOMISTES ? TOUS DES CRETINS ET DES CHARLATANS, VOICI LES PREUVES: Le 13 septembre 2008, le Journal des Finances
titre en Une : "CAC 40, le pire est passé". Deux jours
après, le CAC entamait sa descente aux enfers. Et Alain Minc, en octobre 2008, de rassurer les victimes du
"marché" qui "ne se trompe guère" : "La crise est
grotesquement psychologique". Et le plan de relance servirait à
soigner les banquiers ? Nous voilà rassurés. A l'instar du magicien de l'économie Jacques Marseille qui ne
s'y trompe pas ; pour lui, la crise est bel et bien là, mais elle devrait
se terminer d'ici... la fin mai 2009. Alain Minc acquiesce aussi, mais refuse
de tomber dans la marmite du pessimisme : En France, "la crise ne
concerne que 300 000 personnes dramatiquement mal protégées [...] Pour les
autres, il n'y aura pas de crise". Début 2008, Guy Sorman, dans son livre "L'économie ne
ment pas", annonce que celle-ci "n'est plus une opinion, c'est
une science". Conclusion : "Le temps des grandes crises semble
passé parce que les progrès de la science permettent de mieux les comprendre
et de mieux les gérer". D'ailleurs, l'Institut Montaigne ne déclarait-il pas, en 2006,
que "la complexité [du système bancaire] fait sa force et l'aide à
résister aux crises". David Thesmar, élu "Meilleur jeune économiste"
en 2007, d'en rajouter une louche : "Grâce à des
instruments innovants comme la titrisation et les dérivés de crédit, chaque
risque de défaut, au lieu d'être porté par une seule banque, est ventilé par
un grand nombre d'acteurs". Quelques mois avant que le château de
carte ne vacille... Septembre 2008. Jean-Paul Servais, le président de la Commission
bancaire belge, déclare que les banques belges n'ont "aucun
problème de solvabilité, ni de liquidité". Et le ministre Reynders
va jusqu'à comparer le risque de faillite d'une banque belge à "celui
que le ciel nous tombe sur la tête". Moins d'une semaine après, ce
dernier passait quelques nuits blanches à négocier le sauvetage des
mastodontes bancaires Fortis et Dexia. Pas de quoi se stresser pour autant, rassure David Naudé,
économiste senior à la Deutsche Bank, en janvier 2008 : "Aux
Etats-Unis, l'embellie arrivera certainement mi-2008. En Europe la reprise
prendra sans doute quelques mois de plus. En tout cas, il n'aura pas de krach
cette année !" En janvier 2008, Jean-Claude Trichet claironne qu'"au niveau
mondial, nous avons la confirmation que la croissance continue à un rythme
plutôt robuste, même s'il y a un léger ralentissement". D'ailleurs, en mai 2008, Pierre-Antoine Delhommais, journaliste
économiste libéral du Monde, lui donne raison, décrétant son "triomphe
complet, total, sans appel". "Une forme d'apothéose" pour
le président de la Banque centrale européenne (BCE), qui aurait réussi à
endiguer une "catastrophe bancaire" dans la zone euro et qui
"l'emporte aussi sur le front de la croissance". La preuve : la
"cadence quasi chinoise" de la croissance en Allemagne. Sacré
Jean-Claude... qui annonçait, en mars 2007, interrogé sur les probabilités
d'une récession : "Non, nous n'envisageons pas cette éventualité,
donc pas de récession". Le 25 janvier 2008, la Tribune titre en dix colonnes à la Une
: "Les stratèges actions privilégient pour 2008 un scénario plutôt
optimiste". On attend maintenant le scénario pessimiste. En mars
2008, l'agence de notation Standard & Poors attribue la note A+ (Notation
supérieure) à Lehman Brothers... 6 mois avant sa faillite. En mai 2008, la banque Goldman sachs annonce un baril de brut
à 200 $ "dans un délai de 6 mois à 2 ans". Six mois plus
tard, les prévisions étaient révisées à 45$. 2 octobre 2008. Eric Woerth philosophe : "Par
nature, la France n'est pas en récession". Un sujet de philo pour le
Bac 2009... Mai 2008, Dominique Strauss-Kahn, directeur du FMI : "Les
pires nouvelles sont derrière nous". Christine Lagarde en octobre de la même année :
"Je pense qu'on a le gros de la crise derrière nous". A
condition d'avancer à reculons, pourquoi pas... Septembre 2008, dans le magazine Capital, l'économiste Daniel
Cohen, porte la bonne parole : "Nous allons en effet vivre une
année horrible, jusqu'à mi 2009 la croissance sera nulle ou quasi nulle [...]
La bonne nouvelle c'est que cela ne durera pas plus longtemps". En février 2007, Ben Bernanke (président de la FED) déclare
qu'un "renforcement de l'économie [devrait intervenir] aux alentours
du milieu de l'année". Confirmé par Henry Paulson, secrétaire d'état américain au
trésor, au mois de mars de la même année : "L'économie américaine est
en bonne santé et sa transition vers un taux de croissance modéré et durable
est couronnée de succès". "Dans les deux dernières années,
l'économie s'est montrée plus forte que je ne l'ai vu dans toute ma vie".
Aucun "ralentissement" possible, donc, selon Paulson, car les
"niveaux de liquidité sont hauts". Malgré ces joyeuses prophéties,
la crise est arrivée, sans se presser... Avouez que c'est vraiment une belle bande de brelles et surtout des menteurs incompétents qui ont fini par ruiner le reste des Français qui n'avaient rien perdu fin 2008 (et qui ont donné crédit à leurs propos). Incroyable, vraiment, la perversité de leurs déclarations péremptoires (alors qu'à la même époque (2008-2009), pour ma part, je recevais des menaces...). Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012 |
Jean Pouillon et le mystère de la chambre chinoise par Paul Jorion →
(…) L’intuitif, qui règle l’usage de la syntaxe et
des syncatégorèmes qui lui permettent de construire son armature, ce
n’est donc pas la compréhension immédiate, c’est tout au contraire l’absence
de compréhension immédiate. Il n’y a là rien pour étonner le mathématicien
soucieux des fondements de sa discipline : l’intuitif est le
non-maîtrisable, l’hυbris, ce qu’il convient de contenir dans une
« réserve » que l’on baptisera méta-mathématique dans une
vaine tentative de le contenir « en-dehors » du champ que l’on
maîtrise . Pourtant c’est là, dans l’intuitif, dans l’imagination
comme s’exprimait Proclus (Hartmann 1969), qu’il se passe des choses
importantes, et probablement les choses essentielles. Mais le contenant de ce
contenu évanescent nous demeure indéfinissable : il s’agit d’un autre
lieu que celui de notre compréhension rationnelle, que celle-ci soit
scientifique ou immédiate dans le sens commun. Il existe donc deux types de lieux, celui dont nous sommes à même de parler et que nous appelons la raison, et celui dont nous ne savons rien dire − quelle que soit l’acuité des instruments que nous mobilisons − et que nous appelons l’imagination. « On ne peut assimiler le résultat auquel parvient l’imagination à la conclusion à laquelle parvient un raisonnement » observe Pouillon dans Temps et roman (1992 : 44) : ce qui se déroule dans ces deux lieux distincts est hétérogène, étanche l’un par rapport à l’autre, jusqu’au moment où ils se retrouvent inextricablement liés au sein du discours : nécessairement juxtaposés au sein de la phrase. « La compréhension se fonde sur l’adhésion », écrit Jean Pouillon dans Temps et roman (ibid. 255). Le fait est que ce qui caractérise sa relation aux comptes rendus de la CECA, c’est l’absence totale de son adhésion à leur contenu : il les lit sur le mode de la citation − sans engagement personnel aucun − et les reproduit de la même manière, ayant conservé vis-à-vis d’eux − tout au long du processus − une indifférence totale et absolue. Il n’y a ni adhéré ni rien compris, à l’exception de ce qui relève de la syntaxe, contenu minimal et inévitable si l’on ne veut se taire entièrement. Ce que l’on peut donc dire sans rien y comprendre c’est la phrase fondée sur son armature seule, sur ses syncatégorèmes, telle qu’elle existe d’abord « en puissance », telle qu’elle est à même d’être comprise par les autres et non par soi-même. Dès que l’on adhère d’une certaine manière à ce qu’on dit, aussitôt que l’on dépasse le niveau de la citation pure, on se retrouve en quelque sorte lié par le contenu global de la phrase « en acte », et l’on est forcé de la comprendre, ou plus précisément, forcé d’admettre qu’on la comprend. Paradoxalement donc, ce n’est nullement parce qu’un sujet humain comprend ce qu’il dit qu’il est libre d’adhérer ou non au contenu qu’il énonce, c’est au contraire parce qu’il adhère au contenu des phrases qu’il prononce − parce qu’il met sa personne en gage de ce qui est affirmé − que le sentiment émerge en lui que ce qu’il dit, il le comprend . Mettre sa personne en gage est une possibilité offerte au sujet humain mais non à la machine, c’est là qu’achoppe la réalisation d’une intelligence artificielle. Cette leçon inattendue se dégage de l’œuvre de Jean Pouillon. 31 août 1996 |
Cet article est reporté dans « Notes 9 » → Commentaire
de Valeur et Richesse
de Fourquet 26
septembre 2006 /138/ Théorie substantielle et théorie nominale de la valeur. — A partir de là, les choses se gâtent. De la valeur = mesure de la richesse, les économistes en sont venus à prendre la valeur pour la richesse elle-même, à abandonner la notion de richesse et, a fortiori, celle de puissance dont elle n’était que la traduction dans le discours économique. Ce glissement sera achevé par Ricardo et par Marx, qui démarre Le Capital par un exposé de la substance de la valeur, qui séduit l’intellect, mais qui met en scène des personnages conceptuels imaginaires, à l’existence desquels Marx croit dur comme fer. La valeur n’est pas une
mesure, la valeur est une représentation, au sens de Bolzano, mais à part ça,
bravo ! Personnages conceptuels imaginaires ! c’est la
ménagerie de Marx. A l’opposé de cette théorie substantielle de la valeur, une théorie nominale : la valeur est le nom donné à la mesure commune de ces réalités physiques qu’on appelle biens, services, marchandises, denrées, commodities, conveniences, ou collectivement richesse. La valeur des choses est leur mesure du point de vue de la richesse, comme la longueur, la surface, le volume est leur mesure du point de vue de l’espace, la durée, leur mesure du point de vue du temps, ou la pesanteur, leur mesure du point de vue de la gravitation. Mesure de l’espace, mesure du temps et mesure de la force sont les trois mesures de base de l’esprit. Les autres sont construites à partir d’elles, car les phénomènes du monde sont des combinaisons de force, d’espace et de temps. La richesse est le nom économique donné à la puissance ; nous pouvons donc présumer qu’elle a une relation avec le concept de force. NON — La valeur n’est pas une
mesure. Une mesure est le rapport de deux grandeurs. Certes, la valeur est l’idée d’un rapport. Mais, le
rapport dont la valeur est l’idée est : un échange et non
pas : le rapport de deux grandeurs. Donc la valeur n’est pas une
mesure, ni l’idée d’une mesure. Pour parler comme Bolzano : la valeur
est la représentation d’un échange de même qu’une proposition est une
représentation d’un état des choses. Et, de même qu’une proposition peut
s’avérer fausse, l’échange représenté par la valeur peut s’avérer impossible. Une grandeur est une partie
d’une grandeur. Une mesure est le rapport de deux grandeurs homogènes*. 1) La
valeur n’est donc pas une mesure parce qu’elle est l’idée d’un rapport.
2) Quoiqu’une mesure soit un rapport, la valeur n’est pas non plus
l’idée d’une mesure parce que le rapport dont elle est l’idée n’est
pas le rapport de deux grandeurs homogènes — ce qu’est toute mesure comme on
le sait depuis Euclide
— mais un échange. *. Sont homogènes deux grandeurs dont l’une peut être
partie de l’autre. NON — La valeur n’est pas une
grandeur, car une grandeur doit pouvoir être partie d’une autre grandeur, or
la valeur ne peut être partie d’aucune grandeur. Euclide, Éléments,
livre V : ♦ Une grandeur est une partie d’une grandeur, la plus petite de la plus grande, quand elle mesure la plus grande. ♦ Une grandeur plus grande est multiple d’une grandeur plus petite, quand elle est mesurée par la plus petite. ♦ On entend par raison une certaine manière d’être de deux grandeurs homogènes considérées comme se contenant l’une l’autre. ♦ On dit que des grandeurs ont une raison entre elles lorsque ces grandeurs, étant multipliées, peuvent se surpasser mutuellement. ♦ On dit que ces grandeurs sont en même raison, la première à la seconde, et la troisième à la quatrième, lorsque des équimultiples quelconques de la première et de la troisième étant comparés à d’autres équimultiples quelconques de la seconde à la quatrième, chacun à chacun, les premiers équimultiples de la première et de la troisième sont en même temps plus grands que les équimultiples de la seconde et de la quatrième, ou leur sont égaux ou plus petits. ♦ On appellera proportionnelles les grandeurs qui ont la même raison. Comme je le notais en 1976
dans mon Enquête, on ne peut
additionner de valeur. La valeur ne peut être plus petite, égale, plus
grande, multiple, sous-multiple d’une autre valeur. Ce qui peut l’être ce
n’est pas la valeur, c’est la quantité d’argent qui est représenté
dans la représentation d’un échange. L’argent est une grandeur. Une
quantité d’argent peut être plus petite, égale, plus grande, multiple, sous-multiple
avec une autre quantité d’argent. Je le notais dans mes commentaires
d’un manuscrit : ce n’est pas la valeur qu’on additionne,
c’est l’argent, plus exactement des quantités d’argent. On additionne un
francs, deux francs, trois francs qui sont des quantités d’argent, fiduciaire
ou réel, métallique, et non des valeurs. La valeur est la représentation
d’un échange avec l’argent. L’argent est la représentation de la
richesse. Mais le terme « représentation » n’a pas le même sens dans
les deux cas. Dans le première il a le sens de Bolzano. Dans le second il a
le sens diplomatique, celui de représentant plénipotentiaire devant lequel
chacun s’incline. L’argent est la convention générale. L’argent est la
coercition générale. OUI — La richesse est une grandeur. La richesse
peut être une partie d’une autre richesse. La mesure de la richesse est le
rapport de deux richesses. L’unité de richesse est une grandeur. L’unité de
richesse est le dollar, car les États-Unis sont très puissants (plutôt, c’est
ce que tout le monde pense encore — sauf l’Émir de la Guerre —, mais pour
combien de temps ?) Je suis donc d’accord sur ce
point avec Fourquet qui dit plus bas : « La grandeur de
la richesse est donc incluse dans le concept même de richesse » de même
que chez Euclide la grandeur est incluse dans le concept même de grandeur
comme on peut le constater dans ses axiomes, ici même. Turgot dit de même. NON — La valeur n’est pas la
mesure de la richesse. L’opposition entre théories substantielle et nominale de la valeur rejoint le débat philosophique médiéval entre réalistes et nominalistes. Pour éviter toute ambiguïté, j’annonce ma couleur : nominaliste. Je le suis devenu : « valeur est le nom de la puissance sociale » (Cf. p. 125) est encore substantialiste. C’est pourquoi je /139/conserve le vieux mot de richesse pour désigner la réalité physique dont la valeur est la mesure. La valeur est la représentation quantitative de la richesse/puissance ; c’est un rapport. Les rapports entre valeurs donnent des informations d’ordre quantitatif, des proportions, des ordres de grandeur : c’est essentiel. Combien de fois, en lisant les historiens, ai-je pesté contre tel ou tel qui donnait un chiffre sans point de comparaison : autant ne rien dire ; le chiffre seul ne signifie rien. Pas la moindre information. L’information, c’est la relation à un autre chiffre. NON — Le vieux mot de
richesse ne désigne pas la réalité physique mesurée par la valeur, ne
serait-ce que parce que la valeur n’est pas une grandeur et qu’elle ne peut
donc se rapporter à rien, c’est à dire qu’elle ne peut pas être partie
[ Dedekind est l’inventeur de la partition qui permet de construire les
nombres irrationnels qui ont tourmentés des Grecs sublimes ] de quelque
chose, qu’elle ne peut donc mesurer quoi que ce soit selon les termes
d’Euclide. Les choses physiques
(pléonasme), certaines choses physiques, choisies par convention au sens de
Lewis, c’est à dire par general conforming (cette convention n’est pas
une convention car personne n’a convenu de rien), sont les représentantes de
la puissance. Chacun s’incline devant ces choses physiques comme devant les
représentants d’une grande puissance, comme devant les ambassadeurs d’une
grande puissance. Il était surtout connu pour sa grande notoriété. Chacun
s’incline devant ces représentants parce que chacun sait que chacun s’incline
devant ces représentant, brièvement dit : parce que la situation est
connue (Barwise). Ces choses physiques ne sont pas des mesures de la
puissance, mais des représentantes de la puissance. Elles représentent la
puissance devant chacun et chacun s’incline (Enzyclopädie, § 106
ou § 260). La puissance est une institution, c’est à dire une affaire
collective. La valeur aussi est une
représentation, mais au sens de Bolzano ou de Wittgenstein cette fois :
elle est la représentation d’un échange comme la proposition est une
représentation d’un état des choses. Et l’échange peut très bien s’avérer
impossible, comme la proposition peut s’avérer fausse. Mais le rapport de valeur ne donne jamais aucune information de causalité. C’est la limite absolue de la pensée économique. Pour établir des relations de causalité, nous devons sortir du monde homogène et uniforme de la valeur et « voir » le monde de la richesse dont elle n’était qu’une mesure. Mais la richesse elle-même n’étant qu’une réduction économique de la puissance, nous devrons « voir » les rapports de force, les réseaux, les circuits de captage, etc., bref: être généalogiste, et non comptable. La richesse implique conceptuellement la valeur. — Pourquoi les mercantilistes et Petty considéraient-ils que la richesse n’était qu’une partie de la richesse mondiale totale ? Parce que, dans le mot même de richesse, comme dans celui de puissance, est déjà inclus un rapport quantitatif entre ce dont on parle et l’ensemble de la richesse/puissance du monde. Quand on dit de quelqu’un qu’il est riche, c’est toujours par rapport à une échelle, fût-elle implicite, ou même oubliée. Une personne riche dans la France d’après guerre nous paraît pauvre aujourd’hui, etc. Dans la désignation « riche » et « pauvre », on sous-entend une quantité totale de richesse inégalement répartie. C’est parce que cette quantité est limitée ou rare qu’il y a égalité, ou inégalité. Si la quantité était infinie, le concept égal/inégal n’aurait pas de sens. Dans l’atmosphère abondante, « non mesurée », de la campagne, l’air qu’on respire n’est pas réparti à chaque individu : chacun y puise à volonté. Il n’y a répartition, donc égalité/inégalité, que s’il y a rareté. La grandeur de la richesse est donc incluse dans le concept même de richesse ; même chose pour la puissance. Il n’y a grandeur qu’à partir du moment où la pensée peut énoncer : « égal à », « plus grand que », « plus petit que ». Une grandeur déterminée suppose une grandeur totale à laquelle elle est implicitement rapportée. Quand je dis : « j’ai respiré une grande quantité d’air », j’entends : /140/ par rapport à mon maximum de capacité respiratoire, et non par rapport à la quantité totale de l’atmosphère, ce qui n’aurait aucun sens : le rapport serait infiniment petit. Quand j’écrivais que « le pourcentage est le mode privilégié de représentation de la quantité » [1980, p. 371], en vérité, je me trompais : il n’y en a pas d’autre. La quantité est, en soi, relation à un ensemble. Donc, le sens du mot richesse s’épuise dans son rapport à un ensemble, bien que nous ne sachions pas encore en quoi elle consiste physiquement. Dans le concept même de richesse réside le concept de valeur défini comme pure mesure de la richesse. Il n’y a pas d’un côté des choses qu’on appelle « richesses », et de l’autre une valeur mesure de ces choses. Non. Il y a des tas de choses qui ne sont « richesses » que si, implicitement, on les compare à un ensemble de choses analogues. De ce point de vue, il n’y a pas de différence entre richesse et valeur ; c’est pourquoi les économistes se sont si facilement laissés avoir par la conception substantielle. La richesse est une grandeur
et la valeur n’est pas sa mesure. La valeur n’est pas la mesure
de la richesse, la mesure de la richesse est, comme toute mesure, le rapport
d’une grandeur à l’unité de grandeur. C’est pourquoi « les »
richesses ne sont pas « des » richesses, mais des choses dans lesquelles
on ne voit que l’argent. Et on peut voir en elles l’argent parce qu’à chacune
d’elles est associée une valeur, c’est à dire l’idée d’un échange avec
l’argent. La valeur n’est pas une mesure mais une institution :
l’association à chaque chose de l’idée d’un échange. La seule différence
entre la valeur et le prix, c’est que la valeur peut-être l’idée d’un échange
avec n’importe quelle marchandise tandis que le prix est l’idée d’un échange
avec une certaine quantité d’argent. C’est aussi simple que cela. Mais la valeur en soi n’existe pas plus que la grandeur en soi. « Grandeur » n’a de sens que quand on précise : « grandeur de tel objet », c’est-à-dire son rapport à un autre objet, ou à l’ensemble des objets du même genre. Il en est de même pour la valeur « valeur » tout court n’a pas de sens, à moins de préciser : « valeur de telle marchandise », par quoi on mesure le rapport de cette marchandise à l’ensemble des marchandises considérées sous l’angle de leur valeur. Il en est de même de la puissance. Dire d’un pays qu’il est une « grande puissance » ne signifie rien d’autre que: il « peut » beaucoup par rapport à la moyenne, c’est-à-dire à l’ensemble de la puissance répartie entre les différents pays. En vérité, « puissance » est un concept vide ; il ne signifie rien d’autre qu’un pur rapport quantitatif à un ensemble. Dans le langage politique le plus chargé affectivement, le mot ultime, c’est « grandeur », un mot vide : la grandeur de la France fut le but ultime du général de Gaulle et des patriotes en général. Sous-entendu grandeur par rapport à la grandeur du monde, ou à la moyenne des grandeurs nationales. Même chose quand on dit que la France doit tenir son rang dans le monde. Quel rang? Le quatrième ou le dixième dans l’échelle des grandeurs mondiales. Grandeur a un sens même quand
on ne précise pas longueur, temps, masse, courant, moment, énergie, puissance
etc. Ce sens est, selon Euclide : ce qui peut être partie d’une autre
grandeur. En fait, la notion de grandeur en soi implique la notion de grandeur.
C’est pourquoi il fallut qu’Euclide axiomatisât. Par ses axiomes, il décrit le
comportement de la grandeur puisqu’il ne peut pas la définir. La question est différente
pour la valeur qui n’est ni une grandeur, ni la mesure d’une grandeur.
La valeur est l’idée d’un échange qui est associée à chaque chose qui devient
ainsi marchandise. C’est précisément la raison pour laquelle elle est
toujours valeur d’une marchandise particulière. L’institution
« valeur » consiste dans ce fait. Ce que permet l’institution
« valeur » c’est justement de pouvoir comparer différentes
marchandises sous l’angle de la richesse, qui elle est une grandeur. Seules
les grandeurs sont comparables. Ce qui est comparé grâce à la valeur, c’est
l’argent qui est représentant de la puissance. C’est l’argent que l’on
compare grâce à la valeur, ce n’est pas la valeur. Si la valeur n’existait
pas, on ne pourrait rien comparer sous l’angle de la richesse. Valeur ne contient rien de plus que le mot grandeur : une relation, une proportion. Il n’a de sens que dans un contexte sémantique où il est question de biens, services, marchandises, etc. A cette réserve près, il est aussi vide que lui, et il ne peut s’employer, dans le langage, qu’à sa place. Non, il y a confusion entre
grandeur, relation, proportion. Je me suis heurté aux
même difficultés en 1975. La valeur n’est pas une relation mais
l’idée d’une relation et cette relation n’est pas une proportion mais… un
échange. Il s’agit de la publication de la possibilité d’un échange. /141/ Une expression irrationnelle : la « mesure de la valeur ». — Si « valeur » est le nom donné à la mesure de la richesse, parler de « mesure de la valeur » paraît plutôt bizarre. Étant elle-même une mesure, la valeur n’a pas de mesure, pas plus que la longueur n’a de longueur, ou la pesanteur de pesanteur. On peut mesurer la longueur d’un champ ou la valeur d’une marchandise, mais pas la longueur ou la valeur tout court. La « mesure de la valeur » est donc une expression irrationnelle. Quand on parle de « mesure de la valeur », sans s’en rendre compte on substantialise la valeur, on la confond avec la réalité dont elle est la mesure, à savoir la richesse. 1. OUI — bravo ! L’expression
« mesure de la valeur » est une absurdité. 2. NON — la valeur n’est pas
elle-même une mesure. Bien au contraire, une mesure est le rapport de deux
longueurs, de deux masses, de deux forces. La mesure d’une longueur est le
rapport de deux longueurs, la mesure d’une masse est le rapport de deux
masses, etc., car une grandeur est toujours une partie d’une grandeur. Pour
parler comme Fourquet, la grandeur ne peut être envisagée que du point de vue
de la mesure. Une grandeur est ce qui est mesurable parce qu’une grandeur est
toujours partie d’une grandeur. La valeur n’est aucun rapport mais seulement
l’idée d’un rapport et d’un rapport qui n’a rien à voir avec une mesure, avec
le rapport de deux grandeurs. Le rapport dont il s’agit est une institution,
l’échange. Ce n’est pas parce qu’elle
serait déjà une mesure que la valeur n’a pas de mesure, qu’elle n’est pas
mesurable, mais parce qu’elle n’est pas une grandeur. Ne sont mesurables que
les grandeurs. Cette confusion n’est pas contingente : elle est constitutive de l’économie politique depuis Adam Smith. C’est d’ailleurs un expert en confusion : ayant déclaré que « le travail est la mesure réelle de la valeur », il parle dans la phrase suivante de « valeur du travail », autrement dit : la mesure de la mesure réelle de la mesure... de quoi ? De la richesse, sans doute ! [WN, I, 5.] En revanche, ce qui n’est pas irrationnel, c’est la détermination de l’unité de mesure, de l’étalon, du langage de cette unité. Le poids s’exprime en grammes, l’espace en mètres, etc. L’unité est généralement conventionnelle. Quelle est l’unité de la valeur ? Ce problème fut un vrai casse-tête pour les anciens, comme en témoigne les écrits de Petty, de Turgot et de Smith. OUI — Ça c’est bien
vrai ! Effectivement Smith entend par « valeur du travail » la
valeur, le prix, de l’obéissance pendant un certain temps. La fameuse
« valeur du travail » n’est que le prix de la soumission (Dockès).
Il faut appeler les choses par leur nom. Ce n’est pas la « force de
travail », pur mythe, que le fabricant achète, mais l’obéissance de l’ouvrier,
chose très concrète. Ce n’est pas non plus « du travail » que les
fabricants veulent supprimer afin d’accroître leurs bénéfices ou simplement
d’en faire, c’est du temps d’obéissance d’ouvrier, parce qu’un ouvrier ça
mange et ça boit et qu’il faut donc bien lui « donner » de l’argent
— de l’argent, notez bien, pas de la valeur — pour ce faire. Ce n’est pas le
travail que veulent supprimer les fabricants mais les ouvriers. Il n’y a pas d’unité de
valeur, il n’y a qu’une unité de richesse et cette unité est le dollar ;
la richesse n’étant que la représentante de la puissance. La comptabilité nationale ne se pose pas ces problèmes métaphysiques sur la nature de la valeur et son étalon. Elle appelle prix ce que nous venons d’appeler valeur et se borne à compter ou comptabiliser ( = enregistrer sous forme de comptes) les prix tels qu’ils s’inscrivent sur les documents sociaux, mercuriales, factures, comptabilités d’entreprises ou d’administrations, indices de prix, etc. Elle dispose d’une unité de compte propre à chaque monnaie, le franc, le dollar, etc. Autrefois, on mesurait en livres, une unité de compte elle-même mesurée par une unité de poids — car une nouvelle unité de mesure prend appui sur un autre système de mesure déjà existant. Ainsi le joule ou le kilogrammètre est la combinaison d’une unité de poids et d’une unité de longueur, etc. Voici enfin une
représentation, ne la ratez pas. L’unité de compte n’est pas mesurée par
une unité de poids mais représente une autre unité de richesse qui
consiste dans un certain poids d’un certain métal. Quant aux monnaies entre
elles, il me semble que Turgot montre qu’elles sont entre elles comme de
simples marchandises et l’euro possède alors une cote en dollar et
réciproquement selon que l’on cote le certain ou l’incertain. Dans chaque
pays, la monnaie nationale est comme le proxène des monnaies étrangères, elle
les représente toutes. Il ne s’agit pas du tout de combinaison d’unités mais
d’unités de système différent : MKSA, cgs, MKpS, etc. unités
convertibles, comme le sont les monnaies. C’est une question de conversion.
On dit : « combien le pouce anglais vaut-il de
millimètres ? » 25,4. Dans ce cas, on a bien une mesure. On peut
mesurer le pouce avec le millimètre. On effectue le rapport du pouce et du
millimètre. On rapporte deux longueurs.
[zFourquet] |
Cet article est reporté dans « Notes 9 » → Husserl prétend percevoir le percevoir, voir la vision, entendre l’audition, toucher le toucher. Or la perception est imperceptible, la vision invisible, le toucher intangible, l’audition inaudible [j’ajouterai : la compréhension est incompréhensible]. L’apparition n’apparaît jamais, cependant elle a lieu et on ne peut douter qu’elle a lieu, qu’elle soit fallacieuse ou non. Husserl a beau tortiller du cul, il chie droit pour finir.
● Pourquoi l’arbre perçu ne peut pas brûler ? Parce que le prétendu arbre perçu n’est pas une espèce d’arbre mais une espèce de perception et que les perceptions ne brûlent pas. « Perçu » n’est pas un attribut déterminant de l’arbre mais un attribut modificatif de la perception (Bolzano). Quant à l’arbre qui brûle, il ne s’agit pas d’une espèce de perception mais d’une espèce d’arbres : les arbres qui brûlent. Ainsi « brûlant » n’est pas un attribut déterminant de la perception mais un attribut modificatif des arbres. Si l’on tient le participe « perçu » (ou « vu ») pour une qualité de l’arbre, cela conduit au paradoxe suivant : l’arbre est perçu quand il n’est pas perçu. Ou bien on soutient que « perçu » n’est pas une qualité de l’arbre. Dans ce cas l’arbre n’est pas perçu quand il est perçu. Notez que les perceptions ont lieu dans le monde. L’arbre est perçu dans le monde, à sa place et comme il est. J’aime assez la détermination négative de « l’intérieur » par Bolzano. Qu’est-ce que « être dehors » ? C’est être dans l’espace. Donc, qu’est-ce qu’être à l’intérieur ? C’est être hors de l’espace (et non pas à l’intérieur du corps, que ce soit dans le cerveau ou le trou du cul). Donc à l’intérieur il n’y de place pour rien du tout et c’est pour cela que les arbres paraissent où ils sont. Je suppose que ce sont ces considérations qui ont poussé Leibniz à son étonnante expérience de pensée du moulin (Monadologie, § 17) et à conclure que les perceptions avaient lieu dans des points logiques, qui n’occupent aucun espace et sont sans porte ni fenêtres : les monades ou substances simples. Husserl s’est pris les pieds dans le tapis. Cf. LE CONSENSUS HUMAIN DÉCIDE-T-IL DU VRAI ET DU FAUX ?
(Descombes) ● Ideen I,
§ 41 :
Husserl regarde une table. Il dit : « Je ferme les yeux. (…) Je
n’ai plus d’elle [la table] aucune perception. J’ouvre les yeux et la perception
reparait de nouveau ». Certainement pas, c’est la table qui reparaît.
La perception n’a pas cessé ; elle s’est modifiée, la table non.
D’ailleurs Husserl l’admet ailleurs. il dit à peu près : « Je ferme
les yeux, la perception ne cesse pas, je vois la lumière rosée de mes
paupières ». Il n’y a qu’un caractère qui n’est pas modifié, qui est
constant, dans la perception : elle est imperceptible. ● Ideen I,
§ 97 :
Husserl dit : « Une seule perception peut de cette façon
englober dans son unité une grande multiplicité de modifications ; tant
que notre contemplation reste conforme à l’attitude naturelle, nous
attribuons tantôt ces modifications à l’objet réel, comme étant ses
altérations ; … » qui peut, à part Husserl, attribuer à l’objet
réel les modifications de la perception ? Husserl s’invente des
obstacles imaginaire afin de justifier ses kilomètres de charabia. Plus
loin : « Il faut alors
apercevoir avec une clarté totale que le vécu de perception pris en lui-même
comporte bien dans son essence “l’arbre perçu comme tel” » c’est à
dire l’arbre, non pas en tant qu’il brûle, mais en tant qu’il est
perçu. Or « est perçu » n’est pas une qualité de l’arbre,
l’arbre ne peut jamais avoir pour qualité « le perçu », on
ne peut dire : l’arbre a le perçu ou l’arbre a la perception. L’arbre
perçu n’est pas une espèce d’arbre mais une espèce de perception. Donc, il
n’y a pas besoin de réduction machin-truc pour comprendre ça. |
La notion de sensation est une absurdité par Jean-Paul Sartre →
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
prisonniers |
|
par
100.000 habitants |
habitants
par prisonnier |
|
|
|
|
|
|
|
1 |
1 |
États-Unis
|
2 186 230 |
2005 |
737 |
136 |
2 |
3 |
Russie
|
862 501 |
2006 |
606 |
165 |
3 |
177 |
St
Christophe et Niévès |
214 |
2006 |
547 |
183 |
4 |
168 |
Bermudes |
343 |
2003 |
532 |
188 |
5 |
160 |
Îles
Vierges Améric. |
576 |
2004 |
521
|
192 |
6 |
52 |
Turkmenistan |
22 000 |
2000 |
489
|
204 |
7 |
146 |
Belize |
1 359 |
2006 |
487
|
205 |
8 |
30 |
Cuba |
55 000 |
2003 |
487 |
205 |
9 |
190 |
Palau |
97 |
2005 |
478 |
209 |
10 |
189 |
Îles
Vierges Brit. |
105 |
2005 |
464 |
216 |
11 |
145 |
Bahamas |
1 500 |
2005 |
462 |
216 |
12 |
173 |
Samoa
Américaines |
258 |
2004 |
446 |
224 |
13 |
141 |
Suriname |
1 933 |
1999 |
437 |
229 |
14 |
179 |
Îles
Caïmans |
187 |
2004 |
429 |
233 |
15 |
39 |
Belarus |
41 538 |
2006 |
426 |
235 |
16 |
172 |
Dominique |
289 |
2005 |
419
|
239 |
17 |
150 |
Maldives |
1 098 |
1996 |
414
|
242 |
18 |
64 |
Porto Rico |
14 380 |
2004 |
369
|
271 |
19 |
151 |
Barbade |
997 |
2005 |
367
|
272 |
20 |
77 |
Panama |
11 649 |
2006 |
364
|
275 |
21 |
33 |
Kazakhstan |
52 713 |
2006 |
364
|
275 |
22 |
7 |
Ukraine |
167 321 |
2006 |
360 |
278 |
23 |
62 |
Singapour |
15 038 |
2005 |
350 |
286 |
24 |
104 |
Botswana |
6 105 |
2005 |
339 |
295 |
25 |
9 |
Afrique
du Sud |
157 402 |
2005 |
335
|
299 |
26 |
116 |
Estonie |
4 463 |
2005 |
333
|
300 |
27 |
175 |
Aruba |
231 |
2005 |
324
|
309 |
28 |
130 |
Swaziland |
3 245 |
2002 |
324 |
309 |
29 |
167 |
Saint-Vincent
et les Grenadines |
367 |
2006 |
312 |
321 |
30 |
164 |
Sainte-Lucie |
503 |
2005 |
303 |
330 |
31 |
124 |
Trinité
et Tobago |
3 851 |
2006 |
296 |
338 |
32 |
157 |
Antilles
Néerlandaises |
678 |
2002 |
295 |
339 |
33 |
163 |
Guam |
504 |
2005 |
293 |
341 |
34 |
101 |
Lettonie |
6 676 |
2006 |
292 |
342 |
35 |
60 |
Kirgizstan |
15 744 |
2006 |
292 |
342 |
36 |
76 |
Géorgie |
11 731 |
2006 |
276 |
362 |
37 |
100 |
Mongolie |
6 998 |
2005 |
269 |
372 |
38 |
115 |
Namibie |
4 814 |
2001 |
267 |
375 |
39 |
174 |
Grenade |
237 |
2005 |
265 |
377 |
40 |
49 |
Tunisie
|
26 000 |
2004 |
263 |
380 |
41 |
27 |
Taïwan |
59 342 |
2005 |
259 |
386 |
42 |
8 |
Thaïlande |
164 975 |
2005 |
257 |
389 |
43 |
106 |
Émirats
Arabes Unis |
6 000 |
1998 |
250 |
400 |
44 |
88 |
Moldavie |
8 876 |
2006 |
247 |
405 |
45 |
41 |
Chili |
39 331 |
2005 |
238 |
420 |
46 |
92 |
Lituanie |
7 990 |
2005 |
235 |
426 |
47 |
16 |
Pologne |
86 849 |
2006 |
228 |
439 |
48 |
58 |
Azerbaïdjan |
18 259 |
2004 |
221 |
453 |
49 |
68 |
Israël
|
13 603 |
2004 |
209 |
478 |
50 |
75 |
Libye |
11 790 |
2004 |
207 |
483 |
51 |
10 |
Iran |
142 851 |
2005 |
206 |
485 |
52 |
138 |
Île
Maurice |
2 464 |
2005 |
205
|
488 |
53 |
180 |
Jersey |
183 |
2005 |
202
|
495 |
54 |
188 |
Groenland |
112 |
2005 |
199
|
503 |
55 |
154 |
Macao (Chine) |
894 |
2005 |
199 |
503 |
56 |
144 |
Guyana |
1 524 |
2005 |
199 |
503 |
57 |
186 |
Guernesey |
128 |
2006 |
196 |
510 |
58 |
6 |
Mexique
|
212 744 |
2006 |
196 |
510 |
59 |
182 |
Îles
Mariannes |
150 |
2004 |
191 |
524 |
60 |
4 |
Brésil
|
361 402 |
2005 |
191 |
524 |
61 |
183 |
Seychelles |
149 |
2003 |
186 |
538 |
62 |
96 |
Nouvelle-Zélande
|
7 620 |
2006 |
186 |
538 |
63 |
57 |
République
Tchèque |
18 955 |
2006 |
185 |
541 |
64 |
73 |
El
Salvador |
12 117 |
2004 |
184 |
543 |
65 |
35 |
Ouzbékistan |
48 000 |
2003 |
184 |
543 |
66 |
114 |
Jamaïque |
4 913 |
2006 |
182 |
549 |
67 |
102 |
Uruguay |
6 555 |
2005 |
182 |
549 |
68 |
94 |
Costa
Rica |
7 737 |
2006 |
180 |
556 |
69 |
156 |
Cap
Vert |
755 |
1999 |
178 |
562 |
70 |
32 |
Maroc |
54 288 |
2004 |
174 |
575 |
71 |
107 |
Liban |
5 971 |
2005 |
168 |
595 |
72 |
42 |
Roumanie |
36 216 |
2006 |
168 |
595 |
73 |
155 |
Luxembourg |
768 |
2006 |
167 |
599 |
74 |
79 |
Hong
Kong (Chine) |
11 521 |
2006 |
167 |
599 |
75 |
181 |
Antigua
et Barbuda |
176 |
2006 |
165 |
606 |
76 |
87 |
Slovaquie |
8 897 |
2005 |
165 |
606 |
77 |
81 |
Tadjikistan |
10 804 |
2006 |
164 |
610 |
78 |
134 |
Lesotho |
2 924 |
2005 |
156 |
641 |
79 |
61 |
Hongrie |
15 720 |
2005 |
156 |
641 |
80 |
153 |
Bahreïn |
911 |
1997 |
155 |
645 |
81 |
34 |
Algérie |
50 000 |
2005 |
152 |
658 |
82 |
21 |
Rwanda |
67 000 |
2005 |
152 |
658 |
83 |
20 |
Colombie |
68 545 |
2004 |
152 |
658 |
84 |
125 |
Koweït |
3 700 |
2003 |
148 |
676 |
85 |
80 |
Bulgarie |
11 436 |
2006 |
148 |
676 |
86 |
28 |
Argentine |
56 313 |
2002 |
148 |
676 |
87 |
70 |
République
Dominicaine |
12 867 |
2005 |
145 |
690 |
88 |
23 |
Espagne
|
63 806 |
2006 |
145 |
690 |
89 |
15 |
Royaume-Uni
|
87 346 |
2006 |
145 |
692 |
90 |
43 |
Malaisie |
35 644 |
2005 |
141 |
709 |
91 |
162 |
Brunei |
529 |
2005 |
140 |
714 |
92 |
59 |
Zimbabwe |
18 033 |
2005 |
139 |
719 |
93 |
36 |
Kenya |
48 000 |
2006 |
138 |
725 |
94 |
47 |
Arabie
Saoudite |
28 612 |
2002 |
132 |
758 |
95 |
149 |
Fidji |
1 113 |
2005 |
131 |
763 |
96 |
78 |
Honduras |
11 589 |
2005 |
131 |
763 |
97 |
53 |
Pays-Bas
|
21 013 |
2006 |
128 |
781 |
98 |
196 |
Îles
Cook |
27 |
2005 |
126 |
794 |
99 |
50 |
Australie |
25 353 |
2005 |
126 |
794 |
100 |
54 |
Cameroun |
20 000 |
2003 |
125 |
800 |
101 |
176 |
Samoa |
223 |
2005 |
123 |
813 |
102 |
69 |
Portugal
|
12 901 |
2006 |
121 |
826 |
103 |
37 |
Tanzanie |
46 416 |
2005 |
121 |
826 |
104 |
65 |
Zambie |
14 347 |
2005 |
120 |
833 |
105 |
45 |
Pérou |
33 655 |
2005 |
120 |
833 |
106 |
25 |
Myanmar
(Birmanie) |
60 000 |
2004 |
120 |
833 |
107 |
2 |
Chine
|
1 548 498 |
2003 |
118 |
847 |
108 |
51 |
Sri
Lanka |
23 163 |
2005 |
114 |
877 |
109 |
|
Tonga |
128 |
2005 |
114 |
877 |
110 |
128 |
Albanie |
3 491 |
2005 |
111 |
901 |
111 |
118 |
Centrafrique |
4 168 |
2001 |
110 |
909 |
112 |
56 |
Madagascar |
19 000 |
2003 |
109 |
917 |
113 |
158 |
Monténégro |
734 |
2003 |
108 |
926 |
114 |
12 |
Philippines |
89 639 |
2005 |
108 |
926 |
115 |
44 |
Canada |
34 096 |
2004 |
107 |
935 |
116 |
93 |
Burundi |
7 969 |
2005 |
106 |
943 |
117 |
90 |
Autriche |
8 766 |
2006 |
105 |
952 |
118 |
14 |
Vietnam |
88 414 |
2005 |
105 |
952 |
119 |
111 |
Jordanie |
5 589 |
2002 |
104 |
962 |
120 |
26 |
Italie
|
59 960 |
2005 |
102 |
980 |
121 |
139 |
Macédoine |
2 026 |
2006 |
99 |
1 010 |
122 |
110 |
Nicaragua |
5 610 |
2006 |
98 |
1 020 |
123 |
38 |
Corée
du Sud |
45 882 |
2006 |
97 |
1 031 |
124 |
161 |
Qatar |
570 |
2000 |
95 |
1 053 |
125 |
48 |
Ouganda |
26 126 |
2005 |
95 |
1 053 |
126 |
18 |
Allemagne
|
78 581 |
2006 |
95 |
1 053 |
127 |
72 |
Équateur |
12 251 |
2005 |
93 |
1 075 |
128 |
66 |
Syrie |
14 000 |
1997 |
93 |
1 075 |
129 |
22 |
Éthiopie |
65 000 |
2003 |
92 |
1 087 |
130 |
193 |
Andorre |
61 |
2003 |
90 |
1 111 |
131 |
83 |
Grèce |
9 984 |
2005 |
90 |
1 111 |
132 |
135 |
Arménie
|
2 879 |
2005 |
89 |
1 124 |
133 |
85 |
Belgique |
9 194 |
2006 |
88 |
1 136 |
134 |
29 |
France
|
55 754 |
2006 |
88 |
1 138 |
135 |
86 |
Serbie |
8 923 |
2005 |
88 |
1 143 |
136 |
24 |
Egypte |
61 845 |
2002 |
87 |
1 149 |
137 |
113 |
Paraguay |
5 063 |
2003 |
86 |
1 163 |
138 |
192 |
Île
de Man |
62 |
2004 |
83 |
1 205 |
139 |
103 |
Suisse |
6 111 |
2005 |
83 |
1 205 |
140 |
95 |
Bolivie
|
7 710 |
2005 |
83 |
1 205 |
141 |
67 |
Yémen |
14 000 |
1998 |
83 |
1 205 |
142 |
197 |
Gibraltar |
23 |
2005 |
82 |
1 220 |
143 |
140 |
Oman |
2 020 |
2000 |
81 |
1 235 |
144 |
126 |
Croatie |
3 594 |
2005 |
81 |
1 235 |
145 |
185 |
Sao
Tomé et Principe |
130 |
2002 |
79 |
1 266 |
146 |
129 |
Irlande
|
3 279 |
2006 |
78 |
1 282 |
147 |
99 |
Suède |
7 054 |
2005 |
78 |
1 282 |
148 |
117 |
Danemark |
4 198 |
2005 |
77 |
1 299 |
149 |
159 |
Chypre |
580 |
2006 |
76 |
1 316 |
150 |
31 |
Turquie |
54 296 |
2005 |
76 |
1 316 |
151 |
122 |
Finlande |
3 954 |
2006 |
75 |
1 333 |
152 |
108 |
Bénin |
5 834 |
2006 |
75 |
1 333 |
153 |
170 |
Malte |
298 |
2004 |
74 |
1 351 |
154 |
84 |
Malawi |
9 656 |
2005 |
74 |
1 351 |
155 |
55 |
Venezuela |
19 850 |
2005 |
74 |
1 351 |
156 |
194 |
Îles
Marshall |
43 |
2005 |
73 |
1 370 |
157 |
191 |
Kiribati |
74 |
2005 |
72 |
1 389 |
158 |
121 |
Laos |
4 020 |
2004 |
69 |
1 449 |
159 |
119 |
Papouasie |
4 056 |
2005 |
69 |
1 449 |
160 |
184 |
Vanuatu |
138 |
2005 |
65 |
1 538 |
161 |
132 |
Norvège |
3 167 |
2005 |
65 |
1 538 |
162 |
131 |
Togo |
3 200 |
2003 |
65 |
1 538 |
163 |
137 |
Bosnie-Herzégovine |
2 494 |
2006 |
62 |
1 605 |
164 |
171 |
Îles
Salomon |
297 |
2005 |
62 |
1 613 |
165 |
82 |
Côte
d'Ivoire |
10 355 |
2002 |
62 |
1 613 |
166 |
17 |
Japon |
79 055 |
2005 |
62 |
1 613 |
167 |
166 |
Djibouti |
384 |
1999 |
61 |
1 639 |
168 |
63 |
Irak |
15 000 |
2004 |
60 |
1 667 |
169 |
|
Tuvalu |
7 |
2005 |
60 |
1 667 |
170 |
148 |
Slovénie |
1 171 |
2005 |
59 |
1 695 |
171 |
91 |
Cambodge |
8 160 |
2005 |
58 |
1 724 |
172 |
97 |
Guatemala |
7 227 |
2005 |
57 |
1 754 |
173 |
46 |
Rép.
Dém. du Congo |
30 000 |
2004 |
57 |
1 754 |
174 |
13 |
Pakistan |
89 370 |
2005 |
57 |
1 754 |
175 |
71 |
Ghana |
12 531 |
2005 |
56 |
1 786 |
176 |
112 |
Sénégal |
5 360 |
2002 |
54 |
1 852 |
177 |
89 |
Mozambique |
8 812 |
1999 |
50 |
2 000 |
178 |
19 |
Bangladesh |
71 200 |
2006 |
50 |
2 000 |
179 |
123 |
Tchad |
3 883 |
2002 |
46 |
2 174 |
180 |
109 |
Niger |
5 709 |
2006 |
46 |
2 174 |
181 |
11 |
Indonésie |
99 946 |
2005 |
45 |
2 222 |
182 |
105 |
Angola |
6 008 |
2003 |
44 |
2 273 |
183 |
127 |
Haïti |
3 519 |
2003 |
42 |
2 381 |
184 |