Le knock-blot de M. Ripley
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Die schöne Fotografin
TABLE
des articles divers
Le
problème, c’est le sionisme, III
Histoire juive – Religion
juive (Israël
Shahak) Le
Nettoyage ethnique d’Israël (Edward Herman) Les Palestiniens, un
peuple inventé La vengeance
posthume de Hitler (Heil Myself !) La victoire posthume
de Hitler (Soral) La vengeance posthume de Hitler
(Atzmon) La fondation de l’État d’Israël fut et est toujours illégitime (Youssef Boussoumah) Israël ... est un état maffieux par Christophe Oberlin |
Qu’est-ce
que la représentation ? Bolzano et la philosophie autrichienne (Paul Rusnock)
Bolzano,
phénomène et apparition
Esquisse d’une ontologie
des faits sociaux (Fabrice Clément et Laurence
Kaufmann)
Tirage-au-sort et démocratie
délibérative (Yves Sintomer)
Le terrorisme
anti-syrien et ses connexions internationales (Bahar
Kimyongür)
L’Europe en route vers la dépression (John Weeks Contre Info)
► Schizosophie corrige le professeur Lebesgue
À quoi servent les économistes (André Orléan)
Laïcité et sécularisme (Mounadil al Djazaïri)
WTC – Joyeux anniversaire
Bernard Lévy spin philosopher (Gilad Atzmon)
Pompidou et Giscard ont-ils instrumentalisé l’enrichissement des banques ?
_________________________________
Le problème, c’est les économistes
L’apparition n’est pas un phénomène
La prétendue théorie de la valeur d’Aristote
Bernard Lévy spin philosopher
(Gilad Atzmon)
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Le problème, c’est le sionisme I
Le problème, c’est le sionisme II
La compensation et les règlements interbancaires
Le dépôt de monnaie en banque (François Grua)
Un extrait de Keynes suite à un défi (Jorion, Casanova, Chouard)
Le Syndrome de la monnaie (Helmut Creutz)
Le peuple palestinien
aussi a le droit de choisir son immigration
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La barbe de
Platon émousse
régulièrement le fil du rasoir d’Occam (Quine)
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Gros, gras, gris, rose, vert cochon gras
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En Afrique, là où le blanc a chié, le nègre est toujours à terre
Hayek et Friedman : imbéciles criminels
Le mépris des principes est la cause des malheurs publics (Ch. Darlot)
Les pétainisateurs pétainsés (Badiou)
Une science très particulière (Combemasle)
BHL comme symbole d’un temps historique (de defensa)
Le capitalisme est un despotisme économique (Immarigeon)
L’illusion économique (Emmanuel Todd)
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Toynbee : L’Occhident et l’Islam
Toynbee : La complète responsabilité des peuples anglo-saxons (de defensa)
Toynbee : 1989, l’enivrement de la victoire
De defensa : L’empire de l’information
Fourquet : l’économie n’existe pas
Descombes, la querelle de l’humanisme
Descombes, un itinéraire philosophique
Ian Hacking : l’argent est une institution, l’économie n’est pas une institution
Le canard du doute, aux lèvres de vermouth
Le nihilisme jubilatoire du major Megadeaths
Propos d’un avorton
virtualiste
_________________________________
Qu’en peu de mots ces choses-là sont dites
Pourquoi l’islam et pas les autres ?
Murawiec, penseur de réservoir
Dieu est le seul nom de l’humanité
Ce n’est pas du racisme, c’est de l’arithmétique
The Chickens Come Home to Roost
Les temps heureux du référendum-dum
Une propriété de la langue, néfaste pour la fiabilité de l’action de penser, est sa propension à créer des noms propres auxquels nul objet ne correspond. (…) Ainsi, une grande part du travail du philosophe consiste — ou devrait du moins consister — en un combat avec la langue.
Frege. Écrits posthumes
« Israël est très critiqué car c’est une grande démocratie »
(…) En effet, sur le contenu et d’après ce que Geraldi
laisse entendre, aucune surprise (pour nous, s’entend). La narrative du bloc
BAO est bien une narrative, d’une façon massive et largement désordonnée. L’“opposition” syrienne est
gangrenée par des infiltrations nombreuses, notamment d’extrémistes
islamistes et de supplétifs et mercenaires divers, les uns fonctionnant à
l’idéologie, les autres à la corruption et la rétribution à partir de masses
d’argent venues principalement du Qatar et d’Arabie, avec l’habituelle
intervention de groupes US dans le même sens, certains de centres
opérationnels de la CIA (rien à voir avec les analystes du NIE) et d’autres
de centres privées engagées dans l’industry of regime change. Les précisions
que donne Geraldi sur l’interception des communications des “rebelles” sont
intéressantes également, en montrant l’espèce de sentiment d’impunité qui
habite certains acteurs, les échanges sans la moindre dissimulation sur les
montages qu’ils ont réalisés à l’occasion de certains “massacres” attribués
aux troupes syriennes effectués par eux-mêmes : ceux-là, au moins, sont
conscients du “travail” qu’ils font («…many of the deliberate massacres of
Syrian civilians can be attributed to militants rather than to the government
of Bashar al-Assad. It seems that the rebels have
not been careful when speaking over cell phones about what they have been up
to») On distingue assez bien les conditions de fonctionnement de l’“opposition” syrienne, qui confirment les hypothèses généralement faites. A côté de groupes recherchant effectivement un changement politique qu’ils jugent justifié, s’est greffée une masse énorme de groupes idéologiques, de groupes de mercenaires rétribués ou de groupes de délinquants également rétribués, qui agissent d’abord pour leurs intérêts propres en participant au renforcement de la narrative générale qui s’est installée comme inspiratrice et moteur exclusif de la politique du bloc BAO. Il n’y a rien de véritablement construit dans tout cela, sinon une poussée générale de l’industry de regime change pour un seul but, qui a la vertu de la radicalité et de la simplicité et qui est devenu le seul argument de cette politique sans le moindre souci ni le moindre intérêt pour les conséquences : la chute d’Assad. Cette “politique” manipulée par la narrative enfantée par le Système, selon ses automatismes, est donc une politique fondamentalement de désordre, et créatrice de désordre. Ses acteurs rattachés (les idéologues et les mercenaires de l’“opposition”) fonctionnent de cette façon, – en désordre, sans s’en cacher le moins du monde dans les informations qu’ils échangent. Une publication à venir de cette NIE [National Intelligence Assesment (analyse générale de tous les services de renseignement US, coordonnée par la CIA). 2012 sera un bon crû, presque aussi bon que le 2007.] sera un point intéressant parce qu’elle permettra de mettre un sceau officiel sur cette description de la situation syrienne [ce qui corrobore tout ce qu’a dit INFOSyrie]. Encore une fois, la narrative ne changera pas pour si peu, mais elle sera structurellement un peu plus fragilisée, ce qui peut être payant dans certaines circonstances provoquées par des évènements inattendus. |
MOSCOU, 20 juillet – RIA Novosti L’interview de l’ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov, qui a évoqué sur les ondes de RFI la crise politique en Syrie, a été mal interprétée par les médias, a déclaré vendredi le ministère russe des Affaires étrangères. « L’interview de l’ambassadeur russe à Paris du 20 juillet a été faussement interprétée, ses propos ont été tirés de leurs contexte: seul le peuple syrien peut décider de l’avenir de la Syrie et du sort de ses dirigeants. C’est clairement inscrit dans l’accord de Genève du 30 juillet », a annoncé la diplomatie russe. Plus tôt dans la journée Alexandre Orlov a déclaré qu’en acceptant l’accord de Genève, Assad avait souscrit au principe de transition du pouvoir et que le dirigeant syrien avait nommé un représentant pour mener des négociations avec l’opposition sur ce sujet. |
Le mot et le mythe du « tournant » Ceux-ci brodent sur l’aspect « sans précédents » des incidents de Damas. les mots et expressions « tournant« , « première fois » refleurissent dans les articles et commentaires. Mais c’est faux : en février de cette année, des bandes avaient tenu deux ou trois jours des quartiers de localités de l’agglomération est de Damas : Douma, Harasta. Il n’en avait pas fallu plus pour que d’ I-Télé à L’Express on nous raconte que la « révolte » gagnait la capitale, que Bachar était encerclé dans son palais, qu’il ne pouvait plus gagner – dans l’hypothèse certaine de sa fuite – l’aéroport de Damas par la route. Et puis très vite l’armée a chassé les bandes, et les journalistes français sont passés à autre chose, à d’autres affabulations de la propagande CNS//ASL Aujourd’hui, ces messieurs ont oublié leur désinformation de février : ils vivent dans l’instant. Dans le mensonge géopolitiquement correct de l’instant. À Damas, ils se préparent à recevoir un nouveau démenti des faits : encore une fois, ce ne sont pas quelques centaines de desperados sans autre coordination que celle de la bande où ils officient qui vont vaincre des milliers de soldats aguerris et bien équipés, ni s’imposer à une population dans sa très grande majorité hostile à tous ce que représentent ces apôtres d’un chaos à la sauce islamiste radicale. Mais on sait bien que nombre de journalistes sont fâchés avec le réel. Un réel qui résiste tranquillement à toutes leurs divagations, de Damas à Homs. (…) http://www.infosyrie.fr/actualite/action-3/ → Mais allez expliquer ça aux ignares formatés d’I-Télé
qui ce matin se posaient gravement la question : « Est-ce le début de la
fin pour Bachar al–Assad ? ». Ces gens, incompétents, conformistes
et paresseux recyclent invariablement les fanfaronnades de
l’opposition, genre la martiale déclaration d’un porte-parole de l’ASL à
l’AFP sur la « bataille pour la libération de Damas ». Si le ridicule pouvait encore tuer des journalistes français, la rédaction d’I-Télé – pour ne citer qu’elle – serait anéantie depuis des mois ! |
Majed Nehmé explique la guerre en Syrie pour «algeriepatriotique» (1) 10 juillet 2012 http://algeriepatriotique.com/…
Des informations très contradictoires nous parviennent sur ce qui se passe en Syrie. Quelle est la situation exacte dans ce pays actuellement ? Comme l’a reconnu le chef de l’Etat syrien dans son discours du 26 juin dernier, à l’occasion de l’investiture du nouveau gouvernement syrien, «nous vivons une véritable situation de guerre ! Toutes nos politiques et tous les secteurs doivent être mis au service de la victoire dans cette guerre !» Il s’agit donc d’un aveu majeur, quoique tardif, car jusqu’ici, le mot «guerre» était soigneusement évité. Le pouvoir a cherché à dédramatiser la gravité de la situation, se contentant de parler de «bandes armées», de «terroristes» ou de «djihadistes d’Al-Qaïda» infiltrés dans le pays via le Liban, la Turquie, la Jordanie et passablement via l’Irak. Pratiquement, tous les pays limitrophes, à l’exception d’Israël, participent d’une manière ou d’une autre à cette guerre ! Il a longtemps hésité avant de jeter toutes ses forces dans la balance estimant, à tort, qu’il était en mesure de venir à bout de cette rébellion armée à moindres frais. Il a d’abord surestimé la solidité du front intérieur, tout comme l’ampleur des engagements financiers et militaires des Occidentaux et des pays du Golfe en faveur de la rébellion. Il voulait également éviter de rééditer le scénario de la ville de Hama de 1982 quand Hafez al-Assad, le père de l’actuel président, y avait écrasé dans le feu et le sang, après quatre années de guérilla islamiste, un ultime soulèvement armé, sous la conduite d’Al-Tali’a al-Mouqatila (l’avant-garde combattante), branche armée des Frères musulmans syriens. Cette faction minoritaire et dissidente des Frères musulmans avait auparavant multiplié les attentats contre le régime (assassinats de personnalités scientifiques, universitaires, militaires proches du régime, liquidation de près de cent élèves de l’académie militaire d’Alep, triés selon leur appartenance religieuse à la communauté alaouite etc.), exactement comme c’est le cas aujourd’hui, mais à huis-clos, la révolution numérique n’était pas encore là. La confrontation finale se solda par la destruction de plusieurs quartiers de la ville de Hama et le massacre de quelques milliers de ses habitants qui s’étaient solidarisé avec les rebelles en armes. Il s’en est suivi une répression implacable des Frères musulmans qui furent pourchassés, emprisonnés, exécutés ou exilés. Une loi d’exception fut par la suite promulguée condamnant à la peine capitale toute personne appartenant à cette confrérie. Dans la foulée, le régime baathiste, profitant de cette campagne d’éradication de l’organisation clandestine des Frères musulmans, étendit la répression aux forces syndicales et démocratiques de gauche qui demandaient plus de libertés et une démocratisation politique, sociale et économique du régime. Elles ont fait les frais de cette insurrection avortée des Frères musulmans. Une chape de plomb s’abattit sur le pays sans que cela gêne les États-Unis, les pays occidentaux et les monarchies du Golfe qui avaient à cette époque besoin de la Syrie pour pacifier le Liban, victime d’une interminable guerre civile et pour mettre au pas les organisations palestiniennes qui y avaient élu domicile…Avec la mort de Hafez al-Assad en juin 2000 et l’accession de son fils Bachar à la présidence, grâce au soutien direct de l’ancien ministre de la Défense de l’époque, Moustafa Tlass (un sunnite de Homs dont le fils, Manaf, vient de faire défection), le régime poursuivra une libéralisation timide qui donnera naissance à un éphémère «Printemps de Damas» vite réprimé. Il s’est traduit par la libération de la parole et l’éclosion de nombreux forums de débats à travers le pays, exigeant la fin de l’état d’urgence, le multipartisme et le retrait des troupes syriennes du Liban. Le système sécuritaire fut également dénoncé par les nombreuses associations des droits de l’Homme. C’en était trop pour les caciques du régime (essentiellement les services de sécurité et le parti Baath) qui avaient réussi à amener le jeune président, encore otage des différents centres de pouvoir hérités de son père, à clore ce chapitre printanier qui aura duré à peine six mois. En dépit du coup d’arrêt de l’été 2001, qui se solda par l’arrestation de nombreux animateurs de forums de la société civile, force est de reconnaître qu’une nouvelle dynamique politique s’était déclenchée, instaurant une nouvelle atmosphère politique malgré la poursuite d’une répression qu’on pourrait qualifier de « soft » par comparaison à la phase antérieure. La chape de plomb d’une époque a, en effet, vécu. La libération d’un grand nombre de prisonniers politiques, le retour négocié et conditionnel de nombreux opposants exilés, dont des anciens membres des Frères musulmans et de baasistes irakiens, s’est amplifié. Mais ce retour n’était pas massif et était soumis à l’accord préalable des services de sécurité qui procédaient au cas par cas. Et la loi condamnant à la peine capitale toute personne appartenant aux Frères musulmans est toujours en vigueur quoique non appliquée. Instruit par l’expérience avortée du « Printemps de Damas », le régime choisit, sans doute par prudence excessive, la «voie chinoise» vers la démocratie. La perestroïka d’abord, la glasnost ensuite. Plutôt qu’une ouverture politique rapide, le parti Baath opta pour une modernisation «technique de l’économie.» Pour justifier ce ralentissement des réformes politiques, le régime invoqua également, non sans raison, les défis régionaux majeurs auxquels il fait face : poursuite de l’occupation israélienne d’une partie du territoire syrien (les plateaux du Golan occupés en juin 1967), l’impasse du processus de paix en Palestine, la situation en Irak et, last but not least, le Liban où la Syrie maintenait, jusqu’en 2005, un contingent militaire de plusieurs milliers de personnes. Car depuis l’échec de la dernière rencontre entre l’ancien président syrien Hafez al-Assad et le Président américain Bill Clinton, à Genève, en 2000, les États-Unis ont pratiquement abandonné leurs efforts pour aboutir à un règlement du conflit israélo-arabe (entre Israéliens et Palestiniens, entre Israéliens et Syriens et entre Israéliens et Libanais), laissant les protagonistes à eux-mêmes, donc au bon vouloir des Israéliens. Depuis l’an 2000, plusieurs événements régionaux sont venus bousculer – et retarder – le calendrier des réformes sur le plan intérieur. En voici les principaux : 1 – Le 2 mars 2000, un sommet de dernière chance eut lieu à Genève entre les présidents Bill Clinton et Hafez al-Assad, tous deux en fin de règne (Clinton étant arrivé vers la fin de son deuxième mandat qui se terminera en novembre 2000 et Hafez al-Assad étant au chapitre de l’agonie). A l’ordre du jour de ce sommet : la conclusion d’un accord de paix global entre la Syrie et Israël sur la base de la paix et de la normalisation en contrepartie du retrait des forces d’occupation israélienne aux frontières du 4 juin 1967. Un tel accord aurait ouvert la voie à un accord similaire avec le Liban et facilité la conclusion d’un accord de paix final avec les Palestiniens. Face au refus des Israéliens, soutenus par les Américains, de se retirer de la totalité des territoires syriens, la rencontre, mal préparée, se conclut, au bout de seulement deux heures de palabres, par un échec retentissant. Le 10 juin, Hafez al-Assad disparaît, emporté par la maladie laissant à son fils et successeur, ce lourd héritage. C’est dans ce contexte que le gouvernement de Ehud Barak, pensant à tort priver la Syrie d’une carte maîtresse, à savoir la carte de la résistance contre l’occupation israélienne au Sud Liban, décide de retirer unilatéralement ses forces du Liban, harcelées de plus en plus audacieusement par le Hezbollah, soutenu à la fois par la Syrie et l’Iran. C’est l’inverse qui se produit : le Hezbollah sort renforcé de cette «débâcle» israélienne. La Syrie également. Loin d’affaiblir l’emprise de la Syrie sur le Liban, elle le renforce considérablement. Désormais, le sort du Hezbollah – devenu véritable État dans l’État au Liban – et de la Syrie sont indissociable. Le retrait israélien unilatéral – mais incomplet, puisque Israël maintient son occupation des hameaux de Cheb’aa, sous prétexte qu’ils appartiennent à la Syrie – du Liban ne régler donc rien et n’aboutit pas à la signature d’un traité de paix séparée avec le gouvernement libanais. 2 – Parallèlement à l’intransigeance israélienne sur les fronts libanais et syrien, l’échec des négociations de camp David et de Taba entre Palestiniens et Israéliens, sous l’égide des États-Unis, la même année 2000, déclenchent la deuxième Intifada dans les territoires occupés. Une Intifada soutenue par la Syrie. Au grand dam de la nouvelle administration américaine dominée, avec G.-W. Bush, par les néo conservateurs. Les attentats du 11 septembre 2001, qui conduisirent les États-Unis et leurs alliés à occuper l’Irak deux ans plus tard, en 2003, mettent le régime syrien sous pression. Bien que totalement engagée dans la lutte contre le terrorisme, main dans la main avec les pays occidentaux et arabes, la Syrie s’opposa fermement à la guerre contre l’Irak, en dépit du fait que les relations entre Damas et Bagdad étaient détestables. Ainsi, juste après la chute de Bagdad, Colin Powell, le secrétaire d’Etat américain, se rend à Damas porteur d’un ultimatum on ne peut plus clair. Il exigea du président syrien de ne pas aider la résistance à l’occupation américaine de l’Irak (près d’un million et demi d’Irakiens se réfugient en Syrie), de chasser les organisations palestiniennes basées en Syrie, dont le Hamas, accusées de terrorisme, de rompre toute coopération stratégique avec le Hezbollah libanais et l’Iran, et de retirer l’armée syrienne du Liban. Et gâteau sur la cerise : démanteler ses programmes d’armes chimiques et balistiques. Tout cela sans contrepartie concrète. Bachar al-Assad rejeta en bloc toutes les clauses de cet ultimatum. Une guerre totale (économique, clandestine mais aussi politique) pour renverser le régime syrien est engagée, mais cette fois-ci avec la complicité de la France et de l’Arabie Saoudite. 3 – Le 11 novembre 2003, le Congrès américain vote une résolution – dite Syria Accountability Act – autorisant le président des États-Unis à édicter, quand il le déciderait, des sanctions contre Damas. Des sanctions qui n’ont pas tardé à se concrétiser. Un an plus tard, le 2 septembre 2004, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte, à l’initiative conjointe de la France et des États-Unis, par 9 voix sur 15, et 6 abstentions, la résolution 1559 qui appelle «au respect de la souveraineté et de l’indépendance politique du Liban, au retrait de toutes les troupes étrangères de son sol, au désarmement des milices (entendre le Hezbollah) et à une élection présidentielle libre et équitable». Pour mémoire, l’Algérie, le Brésil, la Chine, le Pakistan, les Philippines et la Russie s’étaient abstenus estimant que cette résolution constituait une ingérence dans les affaires intérieures du Liban. Cette résolution visait en fait à empêcher le renouvellement du mandat présidentiel d’Emile Lahoud, un allié sûr de Damas et du Hezbollah, que la Syrie, sentant la difficile période d’incertitude qui s’ouvre devant elle dans la région, voulait à tout prix le voir reconduit. Ces menaces n’ont pas dissuadé Bachar al-Assad de continuer à tenir tête aux États-Unis, à la France et à leurs alliés régionaux, particulièrement l’Arabie Saoudite (à l’époque le Qatar, qui était en conflit avec Riyad, soutenait la Syrie du bout des lèvres). Le soutien syrien au Hezbollah, au Hamas et l’alliance stratégique avec l’Iran se poursuivait donc. Le général Lahoud est réélu pour un deuxième mandat présidentiel au prix d’un amendement constitutionnel, malgré l’opposition initiale du président du Conseil des ministres Rafiq Hariri (il se résigne à la fin d’accepter le fait accompli). Et le contingent militaire et sécuritaire syrien au Liban est maintenu, quoique réduit considérablement (de 40 000 hommes il passe, en 2004, à seulement 15 000). 4 – C’est dans ce cadre qu’un événement majeur intervint : le 14 février 2005, l’ancien président du Conseil est assassiné dans un attentat suicide à la camionnette piégée à Beyrouth. La Syrie et ses alliés sont immédiatement montrés du doigt. Face à l’indignation médiatique et politique d’une partie des Libanais, et dans le monde, la Syrie retire ses dernières troupes du Liban quelques semaines après cet assassinat. Les principaux piliers du régime libanais allié à la Syrie sont pourchassés et arrêtés. Le Conseil de sécurité des Nations unies vote, dans la foulée, le 7 avril 2005, la résolution 1595 créant une commission d’enquête sur l’assassinat de Rafiq Hariri. La Syrie s’incline sans rompre, allant même jusqu’à coopérer avec cette commission d’enquête qui n’a apporté jusqu’ici (2012) aucune preuve crédible sur l’implication de Damas et du Hezbollah dans cet assassinat qui n’a servi, en fin d’analyse, que ses adversaires. Les investigations de la commission d’enquête et le tribunal spécial censé juger les assassins présumés de Hariri n’ont abouti à rien d’autre que de servir d’épée de Damoclès que les Occidentaux brandissent contre leurs adversaires : la Syrie, le Hezbollah et l’Iran. Jusqu’ici, les enquêteurs se sont interdit de pousser leurs investigations en direction des services occidentaux et israéliens ou vers la piste djihadiste pourtant avancée dès les premiers jours du crime. Ce qui a amené de nombreux juristes à accuser ces instances d’instrumentalisation politique. 5 – C’est dans ce contexte défavorable au régime syrien, plus isolé que jamais, mais toujours combatif et récalcitrant face aux exigences des États-Unis englués dans le bourbier irakien, qu’éclata la guerre du Liban en juillet 2006. Elle se révéla très bénéfique pour le régime. Le 12 juillet 2006, au matin, un commando du Hezbollah libanais s’attaqua à une patrouille israélienne à la frontière entre les deux pays, tuant huit soldats israéliens et enlevant deux autres. Cette action audacieuse faisait partie, depuis 2000, de la stratégie du Hezbollah qui cherche à utiliser les prisonniers israéliens capturés comme monnaie d’échange pour faire libérer les milliers de prisonniers libanais, palestiniens et arabes (environs 11 000) détenus en Israël, certains depuis des décennies. Un autre objectif de cette opération : amener Israël à mettre fin à son occupation des hameaux libanais de Cheb’aa dont il s’est emparé depuis 1967. Plusieurs opérations de ce genre avaient eu lieu dans le passé sans que cela ne dégénère en guerre totale. Cette fois-ci, le commandement militaire israélien en a décidé autrement. Le gouvernement israélien d’Ehud Olmert, encouragé par l’Administration américaine, voulait en découdre une fois pour toute avec le Hezbollah, allié de la Syrie et de l’Iran. Liquidé, le Liban tomberait définitivement dans l’escarcelle de l’Occident et de ses alliés. La Syrie ne tarderait pas à tomber à son tour, suivie par l’Iran. Le Grand Moyen-Orient cher aux néoconservateurs deviendrait une réalité. C’est ce qui explique la réaction israélienne disproportionnée à cette opération hardie du Hezbollah. Contre toute attente, le Hezbollah libanais, soutenu par la Syrie, sort victorieux de cette mini-guerre, malgré les énormes dégâts infligés aux infrastructures libanaises. L’offensive israélienne dura 34 jours sans atteindre son objectif affiché : détruire le Hezbollah. Elle coûta la vie à 1 200 Libanais, majoritairement des civils, contre 163 Israéliens dont 119 soldats. Pour les Israéliens c’est une véritable débâcle stratégique. L’armée israélienne qu’on dit la plus puissante du Moyen-Orient ne parvint pas à vaincre la résistance libanaise. Mais c’est aussi une défaite politique majeure pour les États-Unis, la France et leurs supplétifs arabes (l’Arabie Saoudite, la Jordanie et l’Égypte qui avaient condamné le Hezbollah plutôt que l’agression israélienne). Par contre, la Syrie et l’Iran ont pavoisé. Le président syrien Bachar al-Assad, jusqu’ici sur la défensive, n’a pas eu la victoire modeste. Dans un discours célébrant la « victoire de la résistance », il qualifia la troïka arabe qui avait juré sa perte (le roi d’Arabie, le roi de Jordanie et le président Moubarak) de « demi-portions ». La guerre entre l’axe pro-syrien et l’axe pro-saoudien est désormais totale, malgré une relative trêve. La déstabilisation de la Syrie est désormais programmée. Une nouvelle étape dans cette guerre : le 27 décembre 2008, l’armée israélienne lança une opération d’envergure contre la bande de Ghaza contrôlée par le Hamas, qui était alors soutenu par la Syrie. Mais cette guerre, malgré les dégâts humains subis par les Palestiniens, ne parvint pas à mettre le Hamas à genoux. La guerre se termine le 18 janvier 2009 sans que l’armée israélienne, au moral atteint et à la réputation ternie, réalise ses objectifs. On l’aura compris, à travers l’encerclement de la Syrie, c’est son alliance avec l’Iran, le Hezbollah et le Hamas qui était visée. La manière forte ayant échoué, les États-Unis et leurs alliés vont essayer d’utiliser la carotte. Ce rôle d’aguicheur pour casser l’alliance entre Damas et Téhéran reviendra à la France (et à l’Union européenne), à la Turquie et au Qatar. En contrepartie de cette main tendue, il est désormais demandé à la Syrie (dont le président Bachar sera accueilli en grande pompe dans les capitales européennes) de s’insérer dans la mondialisation. Une option qui se révéla autrement plus productive pour les Occidentaux que le bâton. Un partenariat économique et stratégique est également signé avec la Turquie. Il s’agissait d’une erreur stratégique fatale que les couches les plus vulnérables de la société syrienne, notamment la paysannerie, paieront le prix. La libéralisation économique, la levée des barrières douanières avec la Turquie, une longue et sévère sécheresse de quatre ans, transformera la paysannerie syrienne en sous-prolétariat autour des villes. Or, ce sont ces couches qui seront la chair à canon de cette contestation. Il faut reconnaître que le pouvoir syrien, autiste ou berné par le mirage de la libéralisation économique sauvage, a mis du temps à réaliser à quel point cette politique d’ouverture économique, combinée à un blocage politique, a ébranlé les fondements sociaux du régime et a éloigné de lui de larges couches qui n’acceptaient l’autoritarisme que tant que la contrepartie était le maintien d’une paix sociale fondée sur la satisfaction des besoins minimaux : logement, pouvoir d’achat, système de santé… D’autant que cette ouverture économique avait aggravé le fléau de la corruption. A cela il faudra ajouter la gestion initiale de la crise par un appareil sécuritaire aussi autiste qu’arrogant. Maintenant, au bout d’un an et demi de rébellion, et après de longues hésitations, le régime revient à une politique qui avait fait ses preuves dans le passé : fin du libéralisme sauvage parallèlement à l’engagement massif de toutes ses forces militaires et sécuritaires dans le combat. C’est en tout cas la lecture qu’on est en droit de faire de l’allocution télévisée de Bachar al-Assad aux ministres du nouveau gouvernement syrien, lors de leur première réunion officielle : guerre totale contre la rébellion et ses soutiens extérieurs et guerre totale contre les lois libérales qui avaient poussé la paysannerie et le lumpenprolétariat dans la révolte. Quant aux réformes substantielles, elles n’interviendraient qu’une fois la paix rétablie. Interview réalisée par Ramdane Ouahdi |
Syrie ou le message
d’un missile russe… par
Dr Amin Hoteit Mondialisation.ca,
Le 13 juin 2012 Il est désormais certain que
la dite « crise syrienne », qui dès le départ nous a paru être une
guerre mondiale contre la Syrie, est devenue un problème universel autour
duquel le monde s’est divisé en deux camps : le camp occidental qui a
planifié, commandité, et dirigé l’agression par des mercenaires arabes ou
régionaux, du moins jusqu’ici ; et le camp adverse qui s’est coalisé par
la force de ses propres objectifs
stratégiques. Ce dernier a formé un groupe international qui considère que la réussite des projets
de l’Occident en Syrie signifierait la chute de toute la région sous
l’emprise d’un néo-colonialisme qui anéantirait toute velléité de liberté
et d’indépendance. Le conflit est
donc clair entre un agresseur aux ordres des USA et un défenseur qui
s’organise par une distribution coordonnée des rôles à chacun des membres de
son organisation stratégique, en fonction de leur capacité et de leur
efficacité à repousser l’agression. 1. Plus le temps passe et
plus les constantes de cette confrontation deviennent évidentes. Au terme
d’un peu plus de quinze mois, elles peuvent être résumées comme suit : 1.1. Les capacités de défense des défenseurs sont
supérieures aux capacités d’attaque des agresseurs. En effet, compte
tenu du potentiel de chacun des deux camps, le succès du camp agresseur pour
atteindre ses objectifs en Syrie et redessiner la région de telle sorte
qu’elle puisse se conformer aux intérêts des États-Unis et du sionisme, est
devenu impossible. Par conséquent, entendre le camp des agresseurs répéter à l’envi :
« Le président syrien doit s’en aller »… « Il faut qu’il
cède le pouvoir à un gouvernement civil de transition »… « Il
faut une transition pacifique du pouvoir »… ne témoigne que du ridicule et de l’ironie de
la situation ; parce qu’il se comporte en vainqueur alors qu’il est vaincu
et que, jusqu’à présent, son
agression ne lui a rapporté que ses propres crimes qui ont coûté la vie à
des Syriens innocents… à moins qu’il ne considère
la criminalité comme une victoire ! 1.2. La désintégration et
l’affaissement du système des agresseurs alors que la cohésion du système des
défenseurs parait de plus en plus solide, chacun de ses membres estimant que
la question syrienne le concerne directement ; ce qui explique leurs
prises de position de plus en plus fermes contre toute atteinte ou
intervention étrangère en Syrie et sous n’importe quel prétexte qui
nécessiterait l’usage de la force, notamment par adoption d’une résolution en
vertu du Chapitre VII. Les États-Unis sont, peut-être, sur le point de
comprendre cet état des choses, surtout depuis la dernière prise de position
russe. Seuls les « ourbans du pétrole » restent sourds
devant l’évidence et refusent de comprendre. C’est pourquoi, avec le
Secrétaire général [malencontreusement dénommé « Al-Arabi »] de la
Ligue pétrolière prétendument concernée par la « Cause arabe », ils persistent à tenter et à exiger que la
« question syrienne » soit soumise au fameux Chapitre VII.
Mais, en l’occurrence, leurs appels ne seront pas entendus à travers la porte
définitivement scellée du Conseil de sécurité. 1.3. En plus de ce qui
précède, il est important de constater que chacun de ces deux camps rassemble
et exhibe ses forces dans le but de précipiter l’heure décisive et d’y mettre
fin de manière à ce qu’elle lui soit favorable. En effet : 1.3.1. Le camp des agresseurs, comme nous l’avons précédemment écrit [1], a organisé des manœuvres militaires de grande envergure en Jordanie sous la dénomination « le lion en alerte », après avoir recruté l’ensemble des forces qui pourraient jouer un rôle lors de sa future intervention militaire en Syrie. Il a très généreusement inondé sa prétendue « opposition syrienne » d’armes de toutes sortes, et de toutes technologies, pour assurer aux terroristes mercenaires qui lui sont inféodés les moyens de commettre leurs méfaits. Il a chargé les observateurs internationaux de recueillir les renseignements utiles et de mener l’enquête qui favoriserait son intervention militaire à venir. Il a décidé d’étrangler les médias syriens pour créer les conditions favorables à son opération militaire, qu’il suggère très proche avec ou sans résolution du Conseil de sécurité. Pour finir, voici que des manœuvres israéliennes se mettent en branle pour, dit-on, passer le message d’une attaque sur les bastions du Hezbollah ! 1.3.2. Le camp des défenseurs, après avoir résisté en absorbant les chocs depuis le début de l’agression et après avoir laissé le temps à la Syrie pour qu’elle puisse réaliser ses réformes, se met lui aussi à rassembler et à exhiber ses forces pour renforcer sa défense et confirmer ses acquis. Ainsi, et suite au succès des élections législatives syriennes, est venue la décision ferme et définitive de combattre le terrorisme sans relâche ; suivi du « test surprise » correspondant au tir de missiles balistiques intercontinentaux russes [2], lequel a semé la confusion dans le camp adverse qui a bien compris le sérieux du nouveau message militaire signifiant que les décisions politiques déclarées par Moscou, à l’intérieur et à l’extérieur du Conseil de sécurité, reposent sur une puissance militaire réelle et prête à intervenir en cas d’agression. Un projet de manœuvres militaires communes à quelques pays membres de cette organisation défensive n’a pas tardé à être envisagé. Quant au plan d’étranglement des médias syriens, il a échoué avant même sa mise à exécution par la prise de mesures adaptées aux circonstances et capables de protéger le droit de la Syrie à faire entendre sa vérité. 2. Dans ces conditions, la question qui se pose concerne le devenir de cette crise mondiale révélée par la soi-disant crise
syrienne : le monde est-il à la veille d’une confrontation militaire
globale, ou bien, est ce que ces démonstrations de force ne sont là que pour
servir d’atouts lors de futures négociations ? Or, en matière de guerres,
il est raisonnablement impossible de lancer une attaque avant de s’assurer de
deux éléments : le premier correspond à la possibilité de réaliser
l’exploit escompté tout en amenant l’adversaire à l’effondrement ou à une
sorte de dépression ou d’égarement ; le second correspond à la capacité à transformer une
victoire militaire en victoire
politique qui puisse permettre d’ancrer, de conserver et d’exploiter la victoire.
Dans certains cas, un troisième élément est à prendre en compte et correspond
à ce que l’attaquant peut supporter comme pertes potentielles suite à la
confrontation. Si nous appliquons ces règles immuables au camp des
agresseurs, nous constatons que : 2.1. Dans le domaine de la
guerre conventionnelle, les forces militaires essentielles à ce camp [l’OTAN]
sortent de deux décennies décevantes qui ont épuisé leur économie au point
qu’elles ne peuvent envisager une nouvelle guerre, alors que le camp adverse
a des capacités militaires défensives qu’il leur serait extrêmement difficile
de vaincre ; ce qui nous amène à laisser tomber l’éventualité d’une
intervention militaire justifiée ou non par une résolution du Conseil de
sécurité. 2.2. Dans le domaine de la
guérilla et des opérations terroristes en cours, alimentées et dirigées par
le camp des agresseurs qui poussent à l’escalade des violences et à leur
généralisation à tout le territoire syrien et notamment aux grandes villes
[Damas et Alep], le battage médiatique et les possibilités des agresseurs
sont en deçà du seuil nécessaire à la réalisation de leur projet. En revanche, il est désormais
très clair que la prochaine étape de la lutte contre ce terrorisme sera
différente des précédentes, notamment parce que depuis la formation du
nouveau gouvernement issu d’élections parlementaires libres il ne sera plus
question d’opposer des lignes rouges infranchissables aux forces militaires
syriennes et de les empêcher de faire ce qui doit être fait. Il ne sera plus possible au terrorisme médiatique et
aux politiques du camp des agresseurs, qui sont derrière les massacres, de
continuer leurs frauduleuses campagnes accusant l’État syrien de leurs
propres crimes. Il ne sera plus acceptable que la mission des observateurs
internationaux serve à intensifier les opérations criminelles, mission
désormais sujette à caution vu ses manquements volontaires ou involontaires à
dire la vérité ! 2.3. Quant au reste, il nous
suffit de rappeler l’impossibilité pour Israël de mettre en place une
organisation défensive qui protégerait son front intérieur. Il brûle d’impatience
pour attaquer l’Iran en plus de toutes les menaces qu’il ne cesse d’alimenter contre son programme
nucléaire. Ce simple rappel suffit pour comprendre que le camp des agresseurs
est incapable de supporter la réaction possible à son agression. 3. Par conséquent, nous
pouvons déduire que la guerre militaire contre la Syrie est très peu
probable ; que la guerre terroriste ne permettra pas à l’agresseur
d’atteindre ses objectifs mais, qu’au contraire, elle lui imposera des pertes
qui l’useront même si cela doit
prendre un certain temps. À ce stade, nous pouvons revenir à la question posée plus haut : pourquoi
un tel rassemblement des forces ? A notre avis la réponse
réside dans le fait que le camp agresseur, qui a constaté son échec, sait que
la seule issue qui lui reste passe par une solution négociée et pacifique,
mais il sait aussi que celui qui s’installe à la table des négociations ne
reçoit qu’une part proportionnelle à ce qu’il a acquis sur le terrain et aux
cartes qu’il tient dans sa main ; ce qui explique qu’il tente d’en
rassembler un maximum pour que sa défaite devienne tolérable, maintenant que
sa victoire en Syrie est entrée dans le domaine de la fiction et que la
Russie a lancé ses invitations aux négociations selon un code compréhensible par
toute personne qui connait le protocole : un missile qui lève les
doutes, dissipe les délires, et ouvre la voie à la paix ! Ainsi, le
Président Bachar Al-Assad aura offert à son père l’équilibre stratégique pour
lequel il a toujours œuvré et dont il a toujours rêvé, en commémoration du
dixième anniversaire de sa mort. Dr Amin Hoteit 11/06/2012 Article original en
arabe : http://www.tayyar.org/Tayyar/News/PoliticalNews/ar-LB/amine-hoteit-hh-3403.htm Article
traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca NOTES [1] Syrie: Manœuvres
militaires en Jordanie...simple message ou signes avant-coureurs d’une
opération militaire conjointe de 19 pays. http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=31016 [2]
Missile balistique nucléaire intercontinentale Russe. http://www.youtube.com/watch?v=z_DSoDapBSk Le Docteur Amin Hoteit est libanais, analyste politique, expert en stratégie militaire, et Général de brigade à la retraite. |
Dimanche
15 juillet 2012 La Syrie ou l’instrumentalisation hégémonique de la détresse humaine. Par Camille Loty Malebranche http://intellection.over-blog.com/ Instrumentaliser la
souffrance humaine, prendre des humains, des peuples et populations en
otage comme marchepied pour atteindre des fins expansionnistes de
pouvoir et d’enrichissement, est sans doute de tous les crimes, le plus
abominable qu’un empire et ses alliés puissent commettre. La logorrhée médiatique sur la crise syrienne et les péroraisons bellicistes interventionnistes qu’en tire certains médias propagandistes des establishments de l’occident, qui guettent les massacres planifiés pour ensuite intervenir en pyromanes pompiers, ne fait qu’ajouter à l’infamie des responsabilités occidentales en Syrie. En effet, nous sommes en présence d’une guerre civile provoquée de toute pièce par l’envoi occidental de bandits armés sur le territoire syrien, l’occident ayant préféré ce genre de crapulerie criminelle d’invasion territoriale, (on sait que ce sont des armes occidentales que portent les mercenaires envahisseurs), plutôt que de forcer diplomatiquement à une meilleure condition des droits en Syrie, dont la presse, fait le motif des démarches de sanctions occidentales à l’Onu. Mais comment l’occident pourrait-il le faire, cet occident, discriminatoire dans ses exigences démocratiques, qui appuie les exactions monarchiques saoudiennes, les pires qui soient, qui protège toutes les infréquentables dictatures et monarchies pétrolières auxquelles il est allié, tels le Qatar, les Émirats, le Koweït, Bahreïn… À défaut d’une improbable vraie révolte de masse qui chasserait Assad, (car les révoltes et manifestations populaires pullulent partout en occident contre l’austérité, la pauvreté, des Usa en Espagne en passant par la Grèce et Londres, sans que nul n’y ait infiltré des groupes armés contre les gouvernements dont aucun, sauf en Grèce, n’a démissionné), l’occident s’acharne à entretenir une guerre civile, qui, comme toute guerre, a ses massacres, ses confusions savamment orchestrées et ses batailles de communication publique, ses images et anathèmes médiatiques. Ceux qui bernent leurs propres peuples par la finance où les masses payent par l’austérité, les crapuleries financières de quelques-uns, ne sont point aptes à soutenir quiconque vers la démocratie ni même, ne sauraient penser à encadrer le peuple syrien dont ils sont part des actuels malheurs par la violence qu’ils ont centuplée! C’est donc en utilisant l’argutie de l’humanitaire pour autoriser l’invasion de l’Otan sous résolution onusienne, que procèdent les establishments occidentaux dans leur obsession géopolitique d’occuper cette zone stratégique qu’est la Syrie pour mieux corseter l’Iran et contrebalancer la proche voisine qu’est la Russie.
Une "Morale" de sang, un « Humanitaire » d’agression.
L’humanitaire
bello-interventionniste occidental ne vit que de massacres. D’où, l’occident
doit constamment créer des conditions de crimes réels ou prétendus contre
l’humanité, des hécatombes à satiété, pour justifier sa rage
bello-interventionniste, ses appétences hégémoniques. Depuis le début du « printemps arabe », l’action occidentale qui se veut humanitaire par bombardements aériens, a dévoilé une nouvelle face du spectre expansionniste occidental d’un moralisme sanguinaire à l’heure de la multipolarité planétaire, un moralisme qui appelle de ses vœux des hécatombes dans les pays plus ou moins barbares du Moyen-Orient, pour justifier l’hégémonie directe des puissances de l’Otan. D’abord, la Libye, ensuite, la tentative manquée après le massacre de Houla désormais controversée quant à ses responsables criminels à l’Onu même. Aujourd’hui, la bête sanglante de la diplomatie terrifiante occidentale reprend force, grâce à de nouveaux massacres (appellation fourre-tout, puisqu’on parle de guerre civile, et qui dit guerre, dit immanquablement massacres, surtout que dans le cas de la Syrie où des mercenaires civils dispersés dans la population rendent difficile l’identification des vrais civils innocents sur les lieux de combat). Donc très difficile d’identifier des massacres et leurs instigateurs pour justifier, en Syrie, des frappes aériennes de l’Otan salvateur des peuples, avant l’établissement d’un gouvernement taupe et démocrate placé parles É.-U.. La chorale médiatique désinformante et son concert d’une seule voix, assénée sans dissonance à l’opinion publique, finit par assourdir l’espace de la sérénité nécessaire pour une distanciation logique et interrogative de ce qui se passe en Syrie et du comment aider le plus efficacement possible, le vrai peuple syrien pris au lasso de la mégalomanie impériale, et géostratégique des establishments occidentaux, excédant en l’occurrence, toute décence géopolitique, vu la proximité de la Syrie avec la Russie. C’est comme si la Russie ou la Chine provoquait un chaos au nord du Mexique, et ensuite voudrait intervenir militairement puis politiquement par l’établissement d’un gouvernement larbin, pour contrôler la zone à la barbe des États-Unis. Impensable, non! Mais le pire dans toute cette galère d’intoxication médiatique, c’est l’instrumentalisation par un essaim de journalistes qui bombardent les peuples occidentaux en diabolisant la Russie et la Chine dont le veto, bloque la « bienfaisance des humanistes » des pays occidentaux au profit des syriens… Sauf, qu’après la Libye, l’Afghanistan, l’Irak et le retour des coups d’États en Amérique latine sous haut patronage de Washington via ses oligarchies au Honduras et au Paraguay; sans oublier les horreurs répressives policières des citoyens étasuniens du pacifique Occupy Movement, citoyens étasuniens pillés par des banques avec la complicité de l’État; avec également les drones sicaires des É.-U. qui assassinent au petit bonheur, au Pakistan et en d’autres régions du monde, selon le récent rapport de Jimmy Carter, l’argument des droits de l’homme, s’est disqualifié à un tel point, qu’il est devenu un baragouin totalement invraisemblable et désuet que tiennent des tarés pour des sots. Selon le tournant que prend la crise syrienne, on peut s’attendre encore à beaucoup de massacres planifiés par l’occident, pour forcer la main aux russes et aux chinois à travers une morale propagandiste de chantage. Espérons, toutefois, pour le plus grand bien du peuple syrien et non pour des mercenaires et des interventionnistes, que la Russie et la Chine refuseront implacablement le sordide chantage! Quand toute la morale d’une communauté d’États, élabore un humanitaire de l’horreur en faisant manichéennement pression par le verbiage médiatique sur toute autre puissance non permissive de la logique d’intervention et de bombardements – sous prétexte fallacieux de stopper des effusions de sang que l’occident contribue à faire couler par ses bandes armées introduites sur le territoire des États ciblés par sa géostratégie – c’est la moralité planétaire internationale et onusienne qui est prise en otage, déviée en crime à rebours.
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE |
Pourquoi les services secrets russes soutiennent
Damas 12 juillet 2012 Une source sécuritaire russe explique pourquoi Moscou refuse de laisser tomber le président syrien Bachar Al-Assad. Cette source révèle des détails de premier ordre sur les tenants et aboutissants de la guerre civile syrienne qui a fait plus de 16 000 morts en un peu plus d’une année. Les explications de cette source montrent que ce qui se passe dans ce pays est loin d’être une simple revendication démocratique, même si le peuple syrien aspire effectivement à la liberté et à la fin d’un régime monolithique suranné, bien que moins archaïque que les monarchies du Golfe qui soutiennent la rébellion armée. L’officier des services secrets russes, qui a séjourné récemment en Syrie, indique que le moral des troupes syriennes « n’est nullement atteint » et que l’armée agit selon un plan bien déterminé, la priorité étant donnée actuellement, explique cette source, au « nettoyage des axes qui relient les grandes agglomérations entre elles et des villes frontalières où se trouvent des poches d’insurgés ». Cette tactique permet à l’armée régulière de « maîtriser la situation parfaitement à l’intérieur du pays ». Parallèlement à l’action militaire, le pouvoir en place ouvre la voie du dialogue avec l’opposition interne « qui obtient tout ce qu’elle demande » pour discréditer le Conseil national syrien miné par les dissidences et sujet à des critiques tous azimuts. Le plan des États-Unis en Syrie est voué à l’échec, ajoute l’agent secret russe, qui souligne que la question syrienne est désormais « entre les mains des services secrets et de l’armée russes », deux institutions qui « ont joué un rôle stratégique dans la désignation du président Poutine et qui dictent la politique étrangère du pays ». « Aussi, la guerre qui se déroule en Syrie est-elle perçue par Moscou comme une guerre américaine contre les intérêts directs de la Russie », relève l’officier des services secrets russes, pour qui « les événements de Syrie relèvent de la sécurité nationale russe ». D’où le feu vert du Kremlin à Bachar Al-Assad pour « éradiquer l’opposition armée ». Mais cette démarche est ralentie par la présence des opposants armés au sein de la population prise en otage et qui sert de bouclier. Les pertes en vies humaines et les dégâts subis par les infrastructures sont très élevés, mais « Damas n’a pas le choix », explique encore la source russe : « C’est soit la destruction totale de la Syrie par la CIA à travers les groupes qu’elle arme et dirige à partir d’un PC situé au Liban et appartenant aux services secrets jordaniens, soit une guerre sans merci pour faire échec au plan américain quels que soient les dégâts collatéraux. » À la question : « Les insurgés sont-ils des révolutionnaires ? », la source répond que ce qui arrive en Syrie est une aberration : « Est-il imaginable que des Palestiniens de Ghaza demandent l’intervention de l’armée israélienne pour les libérer du gouvernement Hamas ? » s’est-elle interrogée, sceptique. Parlant de l’armée syrienne, la source russe signale qu’aucun bataillon ne s’est retourné contre la hiérarchie militaire et qu’aucun soldat n’a retourné son arme contre ses camarades. La source russe rapporte également que les Américains ont balancé 30 000 hommes armés syriens et étrangers pour mener une offensive contre la capitale Damas, mais l’opération a échoué. Ces hommes sont répartis entre plusieurs villes syriennes, mais le plus gros des effectifs se trouvent à Douma (12 000 hommes). Les États-Unis ont définitivement perdu la bataille de Damas, affirme enfin l’officier russe. Sarah L. |
La Russie et la Chine… Avec la Syrie jusqu’au bout Akil
Cheikh Hussein Faire revenir la Russie et la Chine sur leur position de soutien à la Syrie est l’objectif majeur que le camp américain cherchait à réaliser depuis le double véto qui a bloqué au Conseil de sécurité un projet de résolution visant à condamner le régime syrien. Diverses sortes de pressions ont été exercées et même des pays comme l’Arabie saoudite et le Qatar qui ont cru à un moment pouvoir faire plier ces deux pays en jouant la carte des dangers qu’encourront les intérêts russes et chinois dans la région arabe. Se heurtant à la réalité traduite par l’attitude inébranlable de la Russie, les ennemis de la Syrie ont eu recours à leur arme dont l’usage est devenu coutumier ces dernières années : Le mensonge. Plusieurs allégations émanant de responsables occidentaux après la conférence de Vienne ont laissé entendre que les Russes étaient favorables à une solution comprenant le départ du président syrien, ce qui a été promptement nié par des hauts responsables russes. A leur tour, des opposants Syriens qui ont rencontré des responsables russes à Moscou ont affirmé, il y a seulement quelques heures, que la Russie leur a fait savoir qu’elle ne tient pas au régime syrien, ce qui de toute évidence sera nié ou tout simplement ignoré par les Russes. De toute évidence car, pour ces derniers comme pour les Chinois, et c’est déjà chose bien connue, la position russe et chinoise n’est pas déterminée par le désir de protéger la Syrie ou le régime syrien en tant que tels, mais plutôt par leur ferme volonté de soutenir la Syrie qui d’ores et déjà représente l’une des principales frontières de confrontation entre l’Otan et l’Organisation de coopération de Shanghaï. Cette organisation économique, politique et militaire qui réunit – à côté des deux superpuissances russe et chinoise – plusieurs pays d’Asie centrale et qui tend à intégrer des pays pesants sur la scène régionale et internationale, comme l’Inde et l’Iran, paraît déterminée à mettre fin, dans la perspective d’un monde multipolaire, à l’unipolarité monopolisée par les États-Unis depuis l’effondrement de l’Union soviétique. Dès son arrivée au pouvoir une dizaine d’années après la chute du bloc socialiste, Vladimir Poutine, considéré par les Occidentaux comme un véritable « renard rouge » et connu pour avoir assumé pour une longue période de hautes responsabilités au sein du KGB soviétique, a multiplié les gestes de mécontentement vis-à-vis du suivisme de son prédécesseur, Boris Eltsine, et de l’humiliation avec laquelle la Russie est traitée par Washington et ses alliés occidentaux. Au moins cinq ans avant la crise actuelle en Syrie, et dans le célèbre discours qu’il a prononcé à la conférence de Munich sur la sécurité en février 2007, le président russe Vladimir Poutine a tenu à affirmer que « la gouvernance unipolaire est illégitime et immorale». Avec les boucliers anti-missiles, l’expansion de l’Otan dans les pays ex-soviétiques, les bases militaires américaines autour de la Russie et le soutien occidental aux opposants russes, il est clair que les États-Unis cherchent à encercler la Russie en vue de l’étouffer. Idem pour la Chine. Les États-Unis possèdent des bases militaires s’étendant du Japon jusqu’à Singapour, nouent des alliances et procèdent à des manœuvres militaires conjointes avec plusieurs pays de la région. Ils sont actuellement en train de renforcer leur présence militaire en Australie et ils n’épargnent pas leur soutien aux dissidents chinois et aux mouvements séparatistes au Tibet et au Xinjiang. Bref, et c’est le président américain qui l’a dit dernièrement: « Etre présent en Asie-Pacifique est tout en haut de ma liste de priorités ». Des priorités qui sont aux antipodes des priorités chinoises dans leur propre environnement régional. Le soutien de la Russie et de la Chine à la Syrie s’inscrit donc dans le cadre de la confrontation en cours entre deux blocs qui se disputent le leadership à l’échelle mondiale et les responsables des deux pays n’ont cessé d’affirmer d’aller jusqu’au bout dans leur opposition aux tentatives visant à déstabiliser la Syrie et, par conséquent, à affaiblir la résistance régionale et mondiale aux projets américains. Un indice de taille sur la fermeté des positions russe et chinoise a été donné par la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, elle-même : De la tribune de la quatrième conférence dite des « Amis de la Syrie » réunie dernièrement à Paris, elle a accusé la Russie et la Chine d’entraver le règlement du conflit syrien, renvoyant ainsi dos à dos les mensonges des opposants syriens et du ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui ont évoqué une soi-disant disposition russe à renoncer à son soutien au régime syrien. Un autre indice beaucoup plus significatif : Clinton a promis une « correction » à tous ceux qui ont soutenu le régime syrien. C’est une autre histoire. Mégalomanie d’une superpuissance en chute libre sur tous les plans. Mais elle prouve une fois de plus que le conflit à l’intérieur et autour de la Syrie fait partie intégrante du conflit, plus vaste, entre les forces émergentes de liberté et d’indépendance et celle du néo impérialisme agonisant. Elle prouve aussi et surtout que la Syrie – dont la seule faute est d’avoir stoppé la soumission arabe généralisée aux dictats israélo-américains – joue un rôle déterminant dans la construction d’un monde meilleur sur les ruines de l’arrogance régionale et mondiale. [C’est une ironie de l’Histoire qu’une des dictatures qui furent si longtemps l’expédiant favori des amères Loques leur soit soudain opposée comme funeste. La dictature de trop, la dictature qui leur sera fatale. Tel est pris qui croyait prendre. À dictature, dictature ennemie.] Source: moqawama.org |
(…) La subversion du modèle de la Grande Dépression
se trouve dans la complète suppression de la vérité de la situation au profit
d’une narrative (de plusieurs narrative, c’est selon) engendrée(s) par le système
de la communication, suppléé(s) par des mesures législatives et de
contraintes policières. La dimension tragique de la situation US est
totalement occultée, cela conformément à la “philosophie de l’optimisme” et à
la haine de la dimension tragique caractérisant la philosophie des promoteurs
du Système. (La dimension tragique apparaît épisodiquement, au travers
d’événements accidentels. Un événement comme l’ouragan Katrina de 2005,
pourtant précédant l’effondrement de 2008, montra la vérité de la base
tragique de la situation de la population, – et montrant parallèlement
combien les fondations catastrophiques de l’actuelle Grande Dépression
étaient déjà en place. A aucun moment, cette vérité ne fut reconnue comme
telle, montrant ainsi l’absence complète de perception du réel de la
direction politique, au contraire d’un FDR en 1933.) Cette subversion est évidemment rendue possible grâce aux moyens du système de la communication et à la complète soumission des élites au Système, avec l’accomplissement décisif de la terrorisation de leur psychologie accomplie dès l’événement du 11 septembre 2001. Cette subversion du modèle de la Grande Dépression conduit directement à une déstructuration, puis à une dissolution du pays, en accentuant la vindicte, la division, la fracture entre les élites et la population, conduisant à ce sentiment d’insupportabilité de la corruption et des inégalités de fortune, etc. (Il faut en effet noter que ce qui est en cause sur ce dernier point qui résume tous les autres, ce n’est pas tant l’inégalité et la corruption elles-mêmes mais bien leur caractère devenu insupportable pour la population dans les circonstances générales.) L’inversion du modèle de la Grande Dépression est dans la logique de ce qui précède. Puisque le système de la communication écarte la vérité de la tragédie de la Grande Dépression, la logique capitalistique n’est pas interrompue mais accélérée, et monstrueusement accélérée par la vérité de la Grande Dépression qu’on repousse. De là cette situation absolument invertie où les seuls que la dynamique en cours aide vraiment, ce sont les 1% aux dépens des 99%. De ce point de vue, c’est également FDR inverti, ce qu’est finalement Obama qui prétendit se faire élire comme un nouveau Franklin Roosevelt : on aide les banquiers super-riches pour qu’ils deviennent hyper-riches et l’on “potemkinise” la tragédie sociale, en allant jusqu’à une complète narrative statistique avec la manipulation systématique des chiffres de la tragédie sociale. (Voir Paul Craig Roberts.) Un élément annexe important est celui de “la guerre” qui s’inscrivit, on l’a vu, comme un complément réussi de la sortie de la Grande Dépression. Là aussi, il y a subversion et inversion : “la guerre”(Irak, Afghanistan et tutti quanti) a précédé la Grande Dépression n°2 (inversion), au contraire du “modèle” de la vraie Grande Dépression ; elle l’a même précipitée et accélérée, et elle a ainsi constitué un facteur déterminant de la catastrophique situation économique, et même sociale avec son afflux de vétérans touchés par des maladies psychologiques graves (subversion). On avait déjà noté ce phénomène lorsque Joseph Stiglitz avait publié les chiffres du coût de la guerre en Irak (voir le 8 mars 2008 : «La guerre transformée ou le Complexe contre le Système») : la guerre ne sauve plus l’économie, parce que les dépenses qui lui sont liées sont de plus en plus improductives, avec une part énorme faite au gaspillage, à la corruption, à la redondance, etc. ; parce que les systèmes d’arme n’assurent plus une production stable mais, au contraire, “globalise” la production hors des USA de plus en plus désindustrialisés et ainsi de suite. On doutera grandement qu’un conflit “de plus” puisse rien changer à cette tendance qui conduit au paradoxe monstrueux (du point de vue du Système) de donner à la production de guerre un effet économique et social inverse à celui qu’on en attend. Là aussi, le phénomène de “Grande Dépression” est accéléré, comme l’est un incendie qu’on alimente à grands jets d’essence, en prétendant jouer au pompier pour l’éteindre. (…) |
« La Haute Représentante de l’Union, Mme Catherine Ashton, est vivement préoccupée par les modifications de la loi russe sur les ONG qui ont été adoptées en première lecture le 6 juillet par la Douma contre l’avis du Conseil consultatif auprès du président de la Fédération de Russie pour les droits de l’homme et le développement de la société civile. » Selon ces modifications, les ONG russes qui bénéficient d’un financement étranger et qui sont considérées comme exerçant des activités politiques, qui ne sont que vaguement définies, seront tenues de se présenter comme “agents de l’étranger” dans toutes leurs activités. Le texte impose d’autres restrictions, des charges administratives supplémentaires et prévoit même des peines d’emprisonnement. Cette loi ne peut être comparée à aucune forme de législation ou de pratique en vigueur dans l’UE ou aux États-Unis. » |
Et un bonheur n’arrivant jamais seul, un responsable de la coopération militaire russe annonçait, ce même mercredi, que la Russie allait poursuivre ses livraisons d’armes à la Syrie, et notamment des systèmes de DCA. Il se confirme que le camp syrien et pro-syrien a gagné en assurance, quand les Occidentaux n’ont gagné qu’en arrogance. Quant au CNS, il a visiblement mangé son pain blanc, jusqu’à l’ultime miette…. |
Intuitions chez Bolzano par Rolf George →
De quoi Hollande
est l’expression (ou le nom)… Au fond, les paroles de François Hollande n’expriment rien d’autres que le formatage des élites européennes sur le modèle « atlantiste-social-démocrate (ou libéral) » avec les présupposés idéologiques afférents : révérence de fait vis-à-vis du leadership américain, diplomatie cachant derrière la rhétorique des droits de l’homme de sordides intérêts géostratégiques – qui, en l’occurrence, ne sont même pas ceux de la France ! Et ignorance, crasse et sans doute volontaire, de la complexité des situations : ces gens-là veulent au fond faire entrer la terre entière dans un schéma et dans un slogan concocté par un quelconque BHL, un quelconque Kouchner, un quelconque think tank néoconservateur américain. Ce faisant, ils s’exposent à des déceptions, voire à des ridicules historiques : des Bachar, des Poutine, à côté de ces « communicateurs » sont autant de Richelieu ou de Bismarck. Le combat est inégal ! |
Le
rapporteur spécial de l’ONU en Palestine, M. Richard Falk, a demandé
hier au Conseil de l’ONU pour les droits de l’homme de retirer sa confiance à
Israël, et exprimé sa grande déception face à l’arrêt depuis fin 2010 du
processus de paix bloqué par la colonisation juive. Devant la 20e session
du Conseil qui se tient depuis hier à Genève, M. Falk a fait part de sa
déception face à la situation critique des droits de l’homme dans les
territoires palestiniens, critiquant vivement le Quartette international,
l’ONU et Israël. M. Falk a dénoncé l’attitude d’Israël qui, a-t-il dit, « refuse
de coopérer » avec lui depuis sa prise de fonction en 2008 comme
rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme. Il a demandé au Conseil
onusien de retirer sa confiance au gouvernement israélien, et de charger une
commission spéciale pour enquêter sur la détention administrative de
Palestiniens ainsi que sur les autres violations des lois internationales,
dont les activités de colonisation illégales. Le rapporteur a aussi appelé
le Conseil à saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour juger Israël
pour l’emprisonnement illégal de Palestiniens, et pour demander des
explications sur les activités de colonisation illégales. « L’occupation
militaire israélienne qui dure depuis 45 ans nécessite des enquêtes et études
sur les effets destructeurs de la colonisation et sur la situation
catastrophique des droits de l’homme en Palestine », a-t-il insisté. M. Falk a, à cet effet,
appelé à l’adoption de lois et résolutions contraignantes pour mettre fin aux
exactions israéliennes dans les territoires palestiniens, soulignant que « le
Conseil doit revoir l’attitude israélienne sur la décision onusienne sur les
terres palestiniennes occupées depuis 1967 ». Il a aussi exprimé son
pessimisme quant au recouvrement des droits légitimes du peuple palestiniens,
mis en péril par les différentes politiques israéliennes, notamment celle
concernant la colonisation et l’annexion d’El-Qods et d’autres territoires
palestiniens. Il a d’autre part plaidé pour des voies pacifiques pour faire
avancer le combat du peuple palestinien pour le recouvrement de tous ses
droits légitimes. La marine israélienne a
bombardé hier à l’aube des bateaux de pêche palestiniens sur les côtes de
Ghaza et à Rafah, a-t-on indiqué de sources palestiniennes. Des navires de
guerre israéliens ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche palestiniens
mais sans faire de victimes ou de blessés, selon les mêmes sources. Les
pêcheurs palestiniens ont été obligés par ces bombardements de quitter la
côte de Ghaza, ont-elles ajouté. L’aviation israélienne a lancé hier matin un
raid dans le secteur de Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza,
et n’a fait ni blessé ni dommages, selon des témoins palestiniens. El Moujahid , 3 juillet 2012. |
Justement, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, a fait savoir que son pays ne participerait pas au nouveau sommet dit des « Amis de la Syrie« , organisé vendredi 6 juillet à Paris par le continuateur de Juppé, Laurent Fabius. Ce mépris tranquille – et annoncé – d’un non événement diplomatique concocté par des ingérents frustrés et plus que jamais impuissants, est un nouveau témoignage de la positon russe vis-à-vis des gesticulation des Occidentaux et de leurs petits protégés syriens. Du mépris, Lavrov est même passé, mardi 3 juillet, à la colère (diplomatique), en accusant carrément « certains pays occidentaux » d’avoir voulu « dénaturer » l’accord de Genève, en prétendant lui faire dire ce qu’il ne stipulait pas, à savoir l’acquiescement de Moscou à un départ nécessaire de Bachar du pouvoir et de Syrie. Lavrov réagissait notamment aux propos du porte-parole de Kofi Annan, Ahmad Fawzi, qui affirmait que l’accord de Genève avait permis un « changement » dans les positions de la Russie et de la Chine à ce sujet. Or, pour les Russes, c’est très clair : le texte signé à Genève ne contient pas d’appel au départ de Bachar, et c’est aux Syriens et à eux-seuls de décider du choix de leur dirigeants. Ce qui n’empêcha pas les médias français [prout prout] d’annoncer gravement, aujourd’hui encore, que les Occidentaux seraient en train de « persuader » les Russes d’accorder l’exil à Bachar, en se basant sur un article d’un quotidien russe faisant allusion à ces démarches et d’ailleurs apportant aussitôt un démenti à ces rumeurs. Mais qu’à cela ne tienne, L’AFP s’offre un scoop bidon (un de plus) en titrant: « L’Occident persuade Moscou d’accorder l’asile politique à Bachar al-Assad « À ce stade, on n’est même plus dans la désinformation, mais dans la folie ! Que des responsables (?) de l’ONU et de la diplomatie occidentale en soient réduits à solliciter les propos – pourtant clair et réaffirmés – des Russes en dit long sur leur désarroi mais aussi sur ce qu’on peut qualifier comme une forme d’hystérie diplomatique, hystérie qui semble leur interdire de voir de déplaisantes réalités en face. L’Occident est aussi victime de la crise. |
mardi 3 juillet 2012 La Russie et la Chine en ligne de mire de
l’administration Obama Le monde peut-il survivre à l’arrogance de Washington ? Paul Craig Roberts LGS : Après un ancien
président des Etats-Unis qui accuse Obama d’être un assassin, voici un
ancien ministre de Reagan qui traite le gouvernement
US de psychopathe. Pendant ce temps, la presse française nous informe à sa
manière sur... quoi déjà ? Lorsque le
Président Reagan m’a nommé Secrétaire adjoint du Trésor à la politique
économique, il m’a dit qu’il devait rétablir l’économie US pour la sauver de
la stagflation, afin de pouvoir peser de toute la puissance de notre
économie sur les dirigeants russes pour les convaincre de négocier la fin de
la Guerre Froide. Reagan a dit qu’il n’y avait plus de raison de vivre sous
la menace d’une guerre nucléaire. L’administration
Reagan a atteint ces deux objectifs, qui en retour ont été ruinés par les
administrations suivantes. C’est le propre vice-président et successeur de Reagan,
George Herbert Walker Bush, qui a violé en premier les accords
Reagan-Gorbatchev en intégrant d’anciennes républiques de l’Union Soviétique
dans l’OTAN et en plaçant des bases militaires occidentales aux frontières
russes. Le processus
d’encerclement de la Russie avec des bases militaires s’est poursuivi sans
relâche par les administrations successives par le biais de diverses
« révolutions colorées » financées par la National Endowment for
Democracy considérée par beaucoup comme une façade de la CIA. Washington
a même tenté d’installer un gouvernement contrôlé par Washington en Ukraine
et a vu ses efforts aboutir dans l’ancienne Géorgie Soviétique, lieu de
naissance de Joseph Staline. Le président de la Géorgie, un pays situé entre
la Mer Noire et la Mer Caspienne, est une marionnette de Washington. Il a
récemment annoncé que l’ancienne Géorgie soviétique allait intégrer l’OTAN en
2014. Les plus âgés
d’entre nous savent que l’OTAN, l’Organisation de Traité de l’Atlantique
Nord, fut une alliance entre l’Europe occidentale et les États-Unis pour
contrer la menace d’une prise de contrôle de l’Europe occidentale par l’Armée
Rouge. L’Atlantique nord est très très loin des mers Noire et Caspienne. Quel
est l’objectif de l’entrée de la Géorgie dans l’OTAN sinon de fournir aux
États-Unis une base militaire aux portes de la Russie ? Il est plus
qu’évident que Washington – Démocrate ou Républicain – a la Russie et la
Chine en ligne de mire. A l’heure actuelle, il n’est pas clair si l’objectif
est de détruire les deux pays ou de simplement les rendre incapables de
s’opposer à l’hégémonie de Washington. Quel que soit l’objectif, l’issue
probable est une guerre nucléaire. La presstitués
de la presse américaine affirment que le maléfique gouvernement syrien est en
train d’assassiner son peuple qui n’aspire qu’à la démocratie et qui si l’ONU
n’intervient pas militairement, les Etats-Unis devront le faire au nom des
droits de l’homme. La Russie et la Chine sont vilipendées par les
fonctionnaires US pour leur opposition à tout prétexte à une invasion de la
Syrie par l’OTAN. La réalité, bien
sûr, est différente de celle présentée par les presstitués des médias et les
membres du gouvernement américains. Les « rebelles » syriens sont
bien armés d’armes militaires. Les « rebelles » s’affrontent à
l’armée syrienne. Les rebelles massacrent des civils et racontent à leurs
prostitués des médias occidentaux que c’est le gouvernement syrien qui en est
responsable, et les presstitués occidentaux répandent cette propagande. Quelqu’un doit
bien armer les « rebelles » puisque à l’évidence ces armes ne
peuvent pas être achetées sur le marché local syrien. La plupart des gens
intelligents pensent que les armes proviennent des États-Unis ou de leurs
intermédiaires. Washington a
donc déclenché une guerre civile en Syrie, comme ils l’ont fait en Libye,
mais cette fois-ci les Russes et les Chinois ont compris et se sont opposées
à une résolution de l’ONU comme celle qui fut exploitée par l’Occident contre
Kadhafi. Pour contourner
ce problème, sortez un vieux chasseur Phantom de la guerre du Vietnam des
années 60 et faites le voler au-dessus de la Syrie. Les Syriens
l’abattront, et la Turquie pourra ensuite appeler à l’aide ses alliés de
l’OTAN. A défaut de l’option d’une résolution de l’ONU, Washington pourra
invoquer ses obligations dans le cadre du traité de l’OTAN et entrer en
guerre pour défendre un membre de l’OTAN contre une Syrie diabolisée. Le mensonge
néonconservateur derrière les guerres d’hégémonie de Washington est que les
États-Unis apportent la démocratie en envahissant et en bombardant des pays.
Pour paraphraser Mao, « la démocratie est au bout du fusil. »
Cependant, le Printemps Arabe n’a pas tenu ses promesses de démocratie, pas
plus qu’en Irak ou en Afghanistan, deux pays « libérés » par les
invasions démocratiques US. Ce que les
États-Unis apportent sont des guerres civiles et l’éclatement de pays, comme
le régime de Bill Clinton réussit à faire dans l’ex-Yougoslavie. Plus il y a
de pays déchirés et réduits à des fractions rivales, plus Washington est
puissant. La Russie de
Poutine comprend que la Russie elle-même est menacée non seulement par le
financement par Washington de « l’opposition russe » mais aussi par
l’agitation déclenchée dans le monde musulman par les guerres de Washington
contre les états laïques musulmans, comme l’Irak et la Syrie. Ces troubles se
déversent en Russie même, qui se voit confrontée à des problèmes tels que le
terrorisme tchétchène. Lorsqu’un état
laïque est renversé, les factions islamistes sont libres de s’en prendre les
unes aux autres. Les troubles internes rendent les pays impuissants. Comme je
l’ai déjà écrit, l’Occident réussit à toujours dominer le Moyen orient parce
que les factions islamistes se détestent entre elles plus qu’elles ne
détestent leur conquérants occidentaux. Ainsi, lorsque Washington détruit des
gouvernements laïques, non-islamistes, comme en Irak et comme il cherche à le
faire en Syrie, ce sont les Islamistes qui émergent et se livrent bataille
pour le pouvoir. Ce qui convient à Washington et Israël puisque ces états ne
sont plus des opposants cohérents. La Russie est
vulnérable, parce que Poutine est diabolisé par Washington et les médias US
et parce que l’opposition russe de Poutine est financée par Washington et
sert les intérêts des États-Unis et non les intérêts russes. L’agitation que
Washington provoque dans les états musulmans déborde sur les populations
musulmanes russes. Il se révèle
plus difficile pour Washington d’interférer dans les affaires intérieures de
la Chine, même si quelques agitations ont été semées dans certaines
provinces. Dans quelques années, l’économie chinoise dépassera probablement
l’économie américaine, et une puissance asiatique deviendra la première
économie mondiale à la place d’une puissance occidentale. Washington est
sérieusement préoccupé par cette perspective. Sous la coupe et le contrôle de
Wall Street et d’autres groupes d’intérêts privés, Washington est incapable
de sauver l’économie US de son déclin. A Washington, on trouve bien plus de
défenseurs des profits des opérations casino de Wall Street, des profits de
la guerre du complexe militaro/industriel, et des profits tirés des
délocalisations de la production et des services du marché US que de
défenseurs du niveau de vie de la population. Tandis que l’économie des
États-Unis s’enfonce, l’économie de la Chine décolle. La réaction de
Washington a été de militariser le Pacifique. Le Secrétaire d’Etat a déclaré
le sud de la Mer de Chine comme une zone d’intérêt national pour les
États-Unis. Les États-Unis font les yeux doux au gouvernement Philippin,
jouant la carte de la menace chinoise et tentant de récupérer leur base
navale à Subic Bay. Récemment, on a assisté à des exercices militaires et
navales conjointes US/Philippines contre « la menace chinoise ». La marine US se
redéploie dans l’Océan Pacifique et construit une nouvelle base sur une île
sud-coréenne. Des « marines » US sont désormais basés en Australie
et sont redéployés du Japon vers d’autres pays asiatiques. Les Chinois ne
sont pas stupides. Ils comprennent que Washington veut cerner leur pays. Pour un pays
incapable d’occuper l’Irak au bout de huit ans et incapable d’occuper
l’Afghanistan au bout de onze ans, s’en prendre en même temps à deux
puissances nucléaires est un acte de folie. L’arrogance à Washington,
alimentée quotidiennement par les néocons illuminés, malgré les échecs
retentissants en Irak et en Afghanistan, s’en prend désormais à deux
puissances formidables – la Russie et la Chine. Le monde n’a jamais assisté
dans toute son histoire à une telle idiotie. Les psychopathes, sociopathes et
abrutis qui dominent Washington mènent le monde à sa perte. La gouvernement
criminellement dérangé de Washington [ainsi que le non moins criminellement dérangé gouvernement de Tel
Aviv], qu’il soit démocrate ou républicain, et quel que soit le
résultat de la prochaine élection, constitue la plus grande menace qui ait
jamais existé pour la vie sur terre. De plus, le seul
soutien que les criminels de Washington reçoivent provient de la presse. Dans
un prochain article, j’examinerai si l’économie américaine s’effondrera avant
que les criminels de guerre à Washington réussissent à détruire le monde. Paul Craig
Roberts http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=31... Traduction :
“dites-donc, Paul, vous ne seriez pas un peu anti-américain primaire et
confusionniste sur les bords ?” par VD pour le Grand Soir avec
probablement les fautes et coquilles habituelles. http://www.legrandsoir.info/le-monde-peut-il-survivre-a-l-arrogance-de-washington.html |
« Israël perd avec (Yitzhak Shamir) une forte personnalité [on ne peut en dire autant de Flanby prout prout bla bla] qui s’est engagée, dès son plus jeune âge, dans la fondation de l’État d’Israël [par le meurtre et l’assassinat] auquel il était indéfectiblement attaché, et dont il fut le Premier ministre à deux reprises », écrit le chef de l’État. « Tout au long de sa vie », l’ancien Premier ministre d’Israël « fut un responsable politique actif et passionné, attaché au rayonnement d’Israël et soucieux de son rôle international et de sa sécurité » [c’est à dire l’assassinat et l’expulsion des Palestiniens], ajoute François Hollande [super Flanby]. |
Qu’est-ce
que la représentation ? Bolzano et la philosophie autrichienne par Paul Rusnock →
Complément de bibliographie : « Aufsatz, worin eine von Hrn. Exner in seiner Abhandlung “Über Nominalismus und Realismus„ », 1843 et Bolzano/Exner, 1935 sont désormais disponibles en français dans De la méthode mathématique – Correspondance Bolzano/Exner chez Vrin, 2008, pages 225-233 et 176-183 respectivement.
Bolzano, phénomène et apparition [zBolzano] Rapprochement de l’édition Gallimard (page 135) et du fac
simile de l’édition originale de 1837.
Quand Bolzano veut dire « phénomène », il écrit „Erscheinungsding“ ou „Phänomen“, c’est à dire les choses qui apparaissent, ce qui apparaît, les apparaissants. Quand il veut dire « Apparition », il écrit „Erscheinung“ : « La représentation est donc, dans cette signification, le nom général pour les apparitions dans notre esprit dont nous désignons les genres particuliers par les dénominations : voir, entendre, sentir, percevoir, s’imaginer, penser, etc., pourvu que ce ne soient pas des jugements ni des affirmations qui seraient soutenues (sic). » (pages 143-144) L’apparition n’est pas un apparaissant. Donc, l’apparition n’apparaît pas car apparaître est un privilège réservé aux apparaissants. Si « ce qui apparaît », un apparaissant, un phénomène, était la même chose qu’une apparition, il n’y aurait pas lieu, pour « ce qui apparaît », qu’il apparaisse. Présent. Voix médio-passive. λύω : délier (Grammaire grecque)
Dictionnaire Électronique des Synonymes (Université
de Caen)
« APPARITION :
angélophanie, apparaissance (vieux mot français, 1170), approche, arrivée, avènement, commencement, création, éclosion, émergence, entrée, épiphanie, éruption, esprit, évocation, explosion, fantôme, forme, hallucination, introduction, invention, irruption, magie, manifestation, naissance, poussée, production, publication, revenant, seuil, spectre, survenance, survenue, théophanie, venue, vision, vue.
»
Absence de « phénomène » dans les synonymes mais présence de « manifestation ». « PHÉNOMÈNE :
accident, aigle, anomalie, apparence,
bizarre, chose, énergumène, épiphénomène,
excentrique,
fable, fait, individu, lascar, loustic, manifestation,
merveille,
miracle, mirage, monstre, monstruosité,
olibrius, original, ostrogoth, outil, phénix, prodige, rareté, singularité,
type » Absence de « apparition » mais présence de « manifestation ». Robert
des synonymes « APPARITION ♦ I. Au propre. 1. Sens général : arrivée, avènement, introduction, manifestation, surgissement. survenance, venue. 2. D’un phénomène : commencement, création, éclosion, émergence, éruption, explosion, genèse, germination, naissance, production. 3. D’une œuvre : création, publication. 4. Locution : Faire son apparition : entrée. II. Par analogie. 1. Épiphanie, vision. 2. Esprit, fantôme, revenant, spectre. » « PHÉNOMÈNE ♦ I. Quelque
chose. 1. Au propre :
apparence, épiphénomène, fait, manifestation. 2.
Merveille, miracle, prodige. II. Quelqu’un. 1. Favorable →
phénix. 2. Non favorable : excentrique, original. 3. Méd. :
monstre. III.
Locution. Phénomène sismique : catastrophe,
séisme, tremblement de terre. » Robert « Apparition
♦ 1° Action d’apparaître, se montrer aux yeux. V. Manifestation.
Apparition d’un
phénomène. Apparition d’une comète. Apparition de boutons sur
la peau. (…) » Manifestement, selon les dictionnaires, « phénomène » n’est pas « apparition » puisqu’il y a « apparition de phénomène ». Il ne peut y avoir apparition d’apparition, ni phénomène de phénomène. Cependant : il y a apparition puisqu’il y a apparaissants. L’apparition n’apparaît pas, cependant elle a lieu. |
La fessée diplomatique russe Dans la matinée, et les deux ou trois heures suivant l’exercice d’optimisme atlantiste de Laurent Fabius, la réaction russe est venue par la bouche implacable de Segueï Lavrov, homologue mais pas égal du Français, sous forme d’un démenti complet, asséné au cours d’une conférence de presse : « J’ai lu quelque part aujourd’hui que la porte-parole du département d’État américain, Victoria Nulard, aurait dit que les États-Unis et la Russie discutaient de changements politiques en Syrie après le départ de Bachar al-Assad. Si cela a été vraiment dit, c’est faux. De telles discussions (entre Paris et Moscou) n’ont pas eu lieu et ne peuvent avoir lieu. Cela est en totale contradiction avec notre position. » |
La Russie dément
toute discussion avec l’Occident sur l’après Bachar al-Assad Contrairement à ce qu’affirment Paris et Washington, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, assure que Moscou ne mène pas de discussions avec l’Occident sur des changements politiques en Syrie qui impliqueraient le départ d’Assad. Par Dépêche (texte) AFP – La Russie a nié vendredi être engagée dans des discussions avec l’Occident sur des changements politiques en Syrie qui impliqueraient le départ du président Bachar al-Assad. « J’ai lu quelque part aujourd’hui que la porte-parole du département d’Etat américain, Victoria Nuland, aurait dit que les Etats-Unis et la Russie discutaient de changements politiques en Syrie après le départ de Bachar al-Assad », a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse. « Si cela a vraiment été dit, c’est faux. De telles discussions n’ont pas eu lieu et ne peuvent avoir lieu. Cela est en totale contradiction avec notre position », a-t-il ajouté. « Nous ne sommes pas impliqués dans des changements de régime à travers le Conseil de sécurité de l’ONU ou des complots politiques », a souligné M. Lavrov. La France a également déclaré vendredi que la Russie, proche alliée de Damas, serait engagée dans des discussions pour préparer l’après Bachar al-Assad. « Les Russes ne sont pas aujourd’hui attachés à la personne de Bachar al-Assad, ils voient bien que c’est un tyran et un assassin et qu’eux-mêmes en s’enchaînant à ce dictateur vont s’affaiblir », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sur la radio France Inter. « Mais ils sont sensibles, si Bachar est chassé du pouvoir, à qui va prendre (la place). La discussion porte là-dessus », a ajouté le chef de la diplomatie française. |
Esquisse d’une ontologie des faits sociaux par Fabrice Clément et Laurence Kaufmann →
Réseaux n° 79 CNET – 1996. La posologie proposée par John Searle.
Au Quai d’Orsay, le
changement c’est pas vraiment maintenant...
Ne pouvant obtenir leur guerre comme en Libye – et en
les États-Unis persévèrent dans la guerre psychologique ; c’est le sens de la
conférence de presse tenue lundi par Victoria Nuland, porte-parole du
Département d’État, qui s’est inquiétée de « nouveaux massacres »
près d’être commis par le régime syrien. D’abord, disons qu’utiliser l’expression
« nouveaux massacres » c’est vouloir accréditer la thèse que le dit
régime syrien st responsable des précédents massacres de Houla et
d’al-Koubeir, très médiatisés et à sens [exactement] [...] Washington s’inquiète de voir massacrée… l’ASL Par Louis Denghien, le 12 juin 2012 Homs : Victoria Nuland aboie, l’armée progresse dans
sa reconquête Ne pouvant obtenir leur guerre comme en Libye – et en
Irak – les États-Unis persévèrent dans la guerre psychologique ; c’est le
sens de la conférence de presse tenue lundi par Victoria Nuland, porte-parole
du Département d’État, qui s’est inquiétée de « nouveaux
massacres » près d’être commis par le régime syrien. D’abord, disons qu’utiliser l’expression
« nouveaux massacres » c’est vouloir accréditer la thèse que le dit
régime syrien st responsable des précédents massacres de Houla et
d’al-Koubeir, très médiatisés et à sens unique. Or, désolé, mais cette
responsabilité n’est toujours pas prouvée et même, dans le cas de Houla, il
est avéré que des partisans de Bachar figurent au nombre des civils
assassinés. Haffé, nouveau tournant de la crise
« militaire » ? Ensuite, il n’est que de se reporter à la liste égrenée
par Victoria Nuland des villes et régions de Syrie où la population civile
est menacée selon elle de la violence de l’armée : Haffé, Homs, Hama,
la banlieue de Damas. Cela correspond aux secteurs où, effectivement, l’armée
est passé ces derniers jours à l’offensive, avec de gros moyens, contre
les concentrations et poches de résistance de groupes plus ou moins ASL [c’est la guerre]. À Homs, l’armée poursuit méthodiquement la reconquête
du quartier d’al-Khaldiyé, après avoir repris celui d’al-Kussur. Les médias
français [les merdia
kouchniaques] font tout le pathos qu’ils peuvent en parlant de
bombardements incessants, « oubliant » de dire qu’il y a longtemps
que le gros de la population de ces quartiers les a désertés, les abandonnant
aux bandes du chef local ASL Tlass. Même topo à Haffé, ville située à un vingtaine de
kilomètres à l’est de Lattaquié où s’est engagée voici presqu’une semaine une
bataille d’une certaine ampleur, les groupes armés ayant concentré quelques
centaines de combattants dans le secteur, et l’armée ayant, elle, rassemblé
d’importants moyens humains et matériels ; de l’aveu même de l’AFP, Haffé est
aujourd’hui « déserté par la majorité de ses 30 000
habitants ». Et selon la « militante » de service interrogée
par téléphone par l’AFP, ne reste sur place que « les rebelles et
certains civils armés » : au, fait, si ces « civils
armés » sont tués dans les combats, l’OSDH ne sera-t-elle pas tentée de
les comptabiliser comme « civils désarmés » victimes de la
répression ? Une chose est sûre, et pour une fois nous reprendrons les
mots-fétiche de l’OSDH, les combats sont violents : entre autres, le
correspondant sur place de la chaîne syrienne al-Ikhbaryek a été blessé
(à la main), ainsi que son cameraman, lui plus gravement atteint : Mazen
Mohamed et Faadi Yaaqoub ont été victimes de balles tirées par des activistes
sur leur voiture. Voici d’ailleurs ce qu’en dit Mohamed : « Alors que
nous exercions notre devoir de journaliste à proximité de l’hôpital
d’al-Haffe, un groupe terroriste armé a tiré sur nous, me blessant ainsi que
le cameraman Yaaqoub qui m’accompagnait ». Les deux hommes on été
immédiatement transportés à l’hôpital de Lattaquié où Yaaqoub a été opéré
pour extraire une balle logée dans sa poitrine. Aux dernières nouvelles, son
état serait stationnaire. Gageons en tous cas que son sort mobilisera moins
I-Télé et le Figaro que celui d’Édith Bouvier, l’égérie des fanatiques ASL de
Bab Amr…. Ailleurs dans le pays, l’OSDH cite des bombardements
contre la localité de Hreitane, (province d’Alep) et à Al-Jbiblé (Deir
Ezzor), bien sûr contre le quartier d’al-Khaldiyé de Homs. Et des combats autour
de Saraqeb (Idleb). Dans
cette guerre qui est aussi une guerre de propagande, le comique, ou le
grotesque, côtoie parfois le drame : ainsi les chaînes françaises ont
diffusé quelques secondes d’une vidéo qui aurait été prise à Haffe, et où
l’on voit un responsable de l’ASL, entouré d’une quinzaine d’hommes armés,
menacer le président syrien d’un missile apparemment abandonné mais que notre
homme se fait fort de tirer avec la plus grande précision depuis Haffe jusque
sur le palais présidentiel de Damas, distant de seulement
250 kilomètres. On se demande s’il va le faire à la force du poignet,
mais la chaîne I‑Télé relaie évidemment avec le plus grand sérieux
cette tartarinade ! Un incident lourd de conséquences ? Enfin, il nous faut revenir sur un incident sanglant
qui pourrait, s’il était confirmé, avoir des conséquences internationales
importantes : vendredi, un bus transportant des ouvriers et techniciens
russes travaillant en Syrie dans le secteur pétrolier et gazier aurait été
victime d’une embuscade – dans un lieu qui n’a pas été précisé –, et
plusieurs d’entre eux auraient été tués. L’armée, qui certainement avait
assuré une escorte, a réagi assez vite, des dizaine de véhicules militaires
ont convergé sur les lieux et dans les combats qui ont suivi, les rebelles
auraient subi des pertes très importantes, une centaine selon une source
présentée comme proche de l’opposition. Cent mille citoyens russes au moins
sont présents en Syrie. On verra ce que Poutine et Lavrov diront, si
l’incident est confirmé, à ce sujet, mais il est clair que ça ne va pas
modifier le regard qu’ils posent sur l’opposition syrienne. L’information a été en tous cas reprise – mais non
développée – par le quotidien populaire britannique The Sun (édition du
12 juin). Le tabloïd anglais s’étend surtout sur un reportage qu’il a pu
obtenir sur une bande se présentant comme une branche syrienne – ou agissant
en Syrie – d’al Qaïda : le journal, très lu dans les milieux
populaires britanniques, insiste sur l’armement impressionnant – « an horrifying
indication of their firepower » – et use globalement d’une terminologie
propre à inquiéter quelque peu le Britannique moyen : les guérilléros
posent devant « un sinistre drapeau noir » s’entraînent
dans une « école de terreur ». The Sun a d’ailleurs convoqué
un expert es-terrorisme, Chris Dobson, qui affirme qu’al Qaïda à l’évidence
est passé d’Irak en Syrie pour s’y couler dans la rébellion armée. Et Dobson
d’ajouter que la Syrie est un « endroit idéal pour lancer des attaque
contre les Britanniques et les Américains » ! Bref, ce n’est pas la
meilleure publicité qui puisse être faite à l’opposition syrienne, déjà pas
sortie grandie par le guet-apens que l’ASL a récemment tendu au grand
reporter anglais Alex Thompson (voir notre article « Un grand reporter
britannique accuse l’ASL de manipulation criminelle – et pas mal de collègues
de connivence avec les rebelles », mis en ligne le 9 juin). Cette
opposition que le gouvernement Cameron soutient à bout de bras. Ce, bien que
le ministre des Affaires étrangères William Hague ait lui-même reconnu, le 1er juin, qu’al
Qaïda prenait pied en Syrie. Bref, inconséquence et courte vue sont les deux
mamelles de la diplomatie britannique, sur le modèle de celle de l’ami
américain, d’ailleurs. Pour en revenir aux Américains, c’est bien le sort de ses protégés de l’ASL, beaucoup plus que celui des populations civiles, qui préoccupe si fort Miss Nuland. Et l’on ne s’étonnera pas que son collaborateur de fait, M. Ban Ki-moon, relaie très fort ses inquiétudes, exigeant l’accès des casques bleus aux secteurs en question. Il lui avait déjà été répondu, de source gouvernementale, que les observateurs de l’ONU étaient toujours libre de se déplacer mais que dans les zones de guerre ils le faisaient à leurs risques et périls. |
Voilà ce que dit la grosse salope dans les colonnes de Libéramerde-Rothschild :
Syrie : les
craintes d’un nouveau massacre s’intensifient [des craintes qui
s’intensifient ! Ces craintes sont comme des bombardements si elle
peuvent s’intensifier] 12 juin 2012 à 07:46 La communauté internationale [est une grosse salope]
redoute que le régime ne prépare un nouveau bain de sang dans la ville de Haffé. Les États-Unis se sont dits inquiets lundi que le régime de Bachar al-Assad ne prépare un nouveau massacre [le régime, un nouveau ? Salopards] en Syrie, où les violences et combats ont encore fait 106 morts, dont 77 civils. Le CNS (Conseil national syrien), qui représente l’opposition, a de son côté accusé le régime syrien de se livrer à une escalade dans l’usage de la terreur et le déplacement des populations sur une base sectaire, profitant de « la faiblesse » et des « hésitations » de la communauté internationale [Heureusement, la Russie ne fait pas partie de la « communauté internationale » car elle n’hésite pas du tout, elle]. Dans un communiqué publié lundi, le CNS appelle le Conseil de sécurité de l’ONU et plus particulièrement la Chine et la Russie à « assumer leurs responsabilités et à réagir aux crimes commis contre les civils en Syrie ». L’émissaire de l’ONU et de la Ligue Arabe Kofi Annan s’est pour sa part déclaré « gravement préoccupé », au lendemain de la mort de 63 personnes dans les violences et à deux jours d’une rencontre des alliés russe et iranien du régime de Bachar al-Assad. Kofi Annan « est particulièrement inquiet des récents bombardements à Homs (centre) ainsi que des informations faisant état de l’usage de mortiers, de chars et d’hélicoptères dans la localité de Haffé, dans la province de Lattaquié (nord-ouest)», a souligné son porte-parole Ahmad Fawzi dans un communiqué. « Il y a des indications qu’un grand nombre de civils sont pris au piège dans ces villes ». « Dangereuse intensification » Peu après, la porte-parole du département d’État Victoria Nuland a souligné que « les États-Unis se joignent à Kofi Annan pour exprimer leur inquiétude par rapport aux informations venant de Syrie et évoquant la préparation par le régime d’un nouveau massacre » [comme il sont inquiets !] à Haffé. «Nous tenons à rappeler aux gradés syriens une des leçons apprises en Bosnie : la communauté internationale peut découvrir quelles unités sont responsables de crimes contre l’humanité et vous serez tenus responsables de vos actions», a-t-elle ajouté. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a exigé lundi que l’ONU ait accès à Haffé et s’est inquiété de ce qu’il appelle une «dangereuse intensification» du conflit en Syrie. Selon des militants, Haffé, dont Kofi Annan demande aussi l’accès pour les observateurs de l’ONU, est bombardé depuis six jours par les forces du régime. La situation y est « terrible et les chars de l’armée sont aux portes de la ville », a déclaré Sima Nassar, une militante jointe par l’AFP via Skype. « Il n’y a qu’un seul médecin qui traite les blessés dans la ville », désertée selon elle par la majorité de ses 30 000 habitants. [il faudrait savoir] « Il y reste les rebelles et certains civils armés qui les aident à défendre la ville » [alors c’est parfait, le gouvernement syrien a les mains libres : c’est la guerre. Qui l’a voulue et provoquée ? La grosse salope kouchniaque]. (…) |
ADMIREZ MR “NUAGE ARRETÉ A LA FRONTIERE” ET
MR BOUFFON du 11 au 15 juin 2012 : Deux clowns, Lenglet et
Madelin, vous expliquent mordicus que les US ne font pas de planche à
billets, si ; si. Mr Madelin, vous devriez lire le livre du
Pr Fekete, autrement plus explicite que vous sur la vitesse de
circulation. Et aussi : que vous achetiez, avec une planche à
billets, un wagon de jambon-beurre ou des bons du trésor ♦, c’est TOUJOURS de la fausse-monnaie.
Mais Alain Madelin ne le voit pas comme ça. Dingue !!! Admirez
l’arrogance des deux, c’est assez surréaliste. Mr Swierkos nous dit: "comme vous, j’ai été scandalisé par l’intervention de monsieur Lenglet face à Marine LePen qui avait écarté d’un simple revers de la main l’idée selon laquelle les Etats-Unis utilisent la planche à billets. J’ai été encore plus scandalisé par sa "mise au point" sur BFM TV fin mai 2012, notamment sur la loi de 73, et la fin des accords de Bretton Woods, sans mentionner les commentaires partiaux du journaliste Nicolas Doze". Regardez bien. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012 |
♦ Quand la FED veut injecter de l’argent dans la circulation, elle demande à un broker d’acheter des Bons du Trésor sur le marché. La FED paye le broker et met les bons du Trésor dans son portefeuille. Comment la FED paye-t-elle le broker ? Elle crédite le compte à la FED de la banque qui tient le compte du broker (nommons la : Banque Untel) et cette banque crédite le compte du broker. Où la FED prend-t-elle cet argent ? Elle passe dans ses livres l’écriture suivante : « Dû par compte Bons du Trésor, achat de BDT ….XXX / à compte Banque Untel, N/ règlement à M. Broker ….XXX. » Voilà, c’est tout. Quelle est la situation ? La dette de l’État n’a pas varié d’un iota. Et une somme d’argent central XXX est entrée en circulation dans la banque qui tient le compte du broker. Le broker fera des règlements qui dissémineront cet argent etc. Il y a donc création d’argent central. La masse d’argent central en circulation a augmenté de XXX ; tandis que la dette de l’État n’a pas varié d’un iota. Ce ne serait pas le cas si c’était l’État qui rachetait ses bons du Trésor. Cette procédure se nomme, si je ne me trompe, open market.
Lenglet dit : « La FED achète des BDT, sur le marché, au prix du marché » Soit, mais avec quel argent achète-t-elle ces BDT, avec quel argent paye-t-elle ces BDT ? Cet argent elle le crée exactement comme la Banque de France le créait avant 1973, elle le crée par une simple ligne d’écriture. La question est simplement de priver l’État de sa souveraineté monétaire. La question est : qui commande désormais. On le voit bien aujourd’hui. Qui ou quoi commande aux États aujourd’hui ? Qui commande en Grèce ? Mais qui commande en Islande ? Les Islandais.
L’État national syrien a-t-il gagné sa bataille contre l’insurrection que lui ont cuisinée les USA par France, Arabie saoudite et Qatar interposés, avec un rôle spécial pour la Turquie d’Erdogan ? Tous les signaux semblent dire oui, la défaite des insurgés est consommée. Et bien au-delà de cette hypothèse, la défaite des Euro-Américains et des émirs du Golfe est dans la résurgence des anciens pôles qu’on croyait définitivement disparus au profit d’un seul, triomphant et sans contrôle. Pourtant, à Istanbul d’Erdogan, plus de 70 pays s’étaient retrouvés, mais au fond, sans s’entendre sur les objectifs. Il est déjà bien loin le temps des menaces, des bruits de bottes et des projets de « no fly zone », de « zones-tampons » et de « couloirs sécurisés » pour l’aide humanitaire. Ni la France ni le Qatar n’auront de « Benghazi syrien » ni autre espèce de base de regroupement de leurs forces pour monter à l’assaut de Damas. Sur le plan de la propagande et de la discipline des médias, derrière l’invisible comité mondial de rédaction de l’OTAN, le succès ne se dément pas. Le même Journal Le Figaro publiait un reportage sur l’entrée clandestine en Syrie d’une de ses journalistes avec trois mercenaires libyens venus en renfort aux « révolutionnaires » syriens tout en continuant de parler de « civils » désarmés. Der Spiegel, journal de référence allemand, publie un entretien avec des « révolutionnaires syriens » au Nord-Liban. Ils parlent des meurtres rituels de dizaines de soldats et de citoyens tièdes à leur endroit, alors que toute la presse continue de parler de crimes du régime. Cette même presse recueille les confidences de diplomates se plaignant de la difficulté à imposer au CNS une charte « démocratique » qui efface quelque peu le côté confessionnel et les accusations de torture et de cruauté sur les civils qui commencent à poindre chez H.R.W. Mais sans accorder la moindre attention à ses propres révélations, cette presse reprend le refrain du « combat démocratique du peuple syrien désarmé » qu’elle illustre de photos de jeunes armés de pied en cap. Prenez la peine de chercher les articles de la presse en français ou en anglais sur la Syrie. Ce sont les mêmes articles, avec souvent les mêmes titres et sans changement des virgules. Il n’existe même plus cette différence d’opinion que nous connaissions dans le temps. Nous avons affaire à un super marché de l’info où on vous ramène le même produit congelé ; ne change que le décor, un peu plus de photos ou un peu de people mais pas toujours la même pub. Vous pouvez lire les commentaires des lecteurs de cette presse pour votre propre édification. Pour quatre vingt dix pour cent, ils sont consternants de bêtise, du racisme ordinaire de gens qui croient de bonne foi en leur supériorité « démocratique » et au rôle missionnaire de la France. Ces commentaires devraient être médicalement prescrits à tous les nôtres croiyant en la supériorité de l’occident : ils en guériraient sec ! Cette guerre médiatique continue et elle peut être le signe d’une autre méthode pernicieuse et non moins nocive contre la Syrie. La décision du Qatar de salarier les « révolutionnaires » fera-t-elle d’eux de vrais professionnels de la subversion ou des rentiers du terrorisme sans issue ? Oui, la Syrie a en grande partie gagné. Et cela va bouleverser beaucoup de choses, même pour Erdogan qui perd sa première vraie grande bataille. |
Le numéro deux de la
distribution en Suisse, Migros, qui a annoncé cette semaine qu’il allait
étiqueter courant 2013 les
produits provenant des colonies israéliennes, avait d’abord informé
les autorités suisses de sa décision, a-t-il dit au journal Le Matin
Dimanche. Alors que certains critiquent une opération de relations publiques, Migros parle d’une « décision mûrement réfléchie ». « C’était une décision mûrement réfléchie, discutée au plus haut niveau avec le Secrétariat d’Etat à l’économie », a déclaré le porte-parole de la société, Martin Schlüpfer. « Elle respecte le devoir légal d’indiquer la provenance des produits alimentaires », a-t-il ajouté. Le 29 mai, Migros avait annoncé qu’il déclarera l’origine des produits des colonies de peuplement israéliennes « dans le courant 2013 », en faisant figurer sur les produits concernés la mention « Cisjordanie, zone de peuplement israélienne » ou « Jérusalem-Est, zone de peuplement israélienne ». Le distributeur suisse avait motivé son choix en soulignant que « pour l’ONU et le Conseil fédéral (gouvernement suisse), ces colonies de peuplement sont illégales au regard du droit international ». Le 22 mai, le Danemark avait annoncé qu’il allait inciter ses commerçants à étiqueter les produits alimentaires issus de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, indiquant s’inspirer de la Grande-Bretagne. Une décision que le ministre sud-africain du Commerce a également défendu le 21 mai. |
Ainsi le bloc BAO se trouve plus que jamais devant sa quadrature du cercle : son incapacité d’intervenir parce qu’il n’en a pas les moyens et parce qu’il se heurterait aux Russes qui ont, eux, quelques moyens ; donc, la nécessité que les Russes rejoignent le camp BAO alors qu’il en est de moins en moins question, selon la constance même des arguments intangibles de ce même camp BAO qui sont totalement et de plus en plus nettement rejetés par les Russes. Ces conceptions totalement schizophréniques et qui semblent absolument inexpugnables dans l’esprit des directions politiques du bloc BAO sont agrémentées, ou aggravées dans l’esprit et dans les faits, par la reconnaissance des divisions de l’opposition syrienne, voire de ses conflits internes, voire de ses conceptions et pratiques douteuses, – mais qu’importe, tout, absolument tout reste à charge du régime Assad, comme argument unique et ultime de l’intervention directe nécessaire et urgente, et qu’on ne peut pas faire. Les exhortations à la prudence, à la non-intervention, plus fortes que jamais dans ce cas, sembleraient un aspect nouveau et plus raisonnable, voire une évolution malgré tout du bloc BAO, sauf qu’elles sont faites au nom de pays qui ne cessent d’alimenter les groupes rebelles, en armement, en forces spéciales supplétives, depuis des mois et des mois, – cela, pour des forces rebelles dénoncées comme incontrôlables et incertaines. Tout cela, en vérité, décourage l’argument tant nous sommes dans le chaos de la psychologie dérangée et de l’idée fixe en fait de politique. Objectivement, il convient d’observer que nous sommes plutôt dans une phase nouvelle d’une certaine prudence suivant les premiers jours d’hystérie, suivant le massacre de Houla ; nouvelle phase, avec de nouvelles manœuvres sans guère d’espoir de “séduction” des Russes, en attendant le prochain incident, le prochain massacre, plus ou moins manipulé, qui conduira à une nouvelle réaction hystérique, à de nouveaux appels à une intervention, de nouvelles illusions sur l’évolution de la Russie (“plus isolée que jamais”, – jugement posé sans le moindre intérêt pour la Chine et pour l’Iran qui sont sur la même ligne que la Russie, pour d’autres pays hésitants, comme l’Inde, comme la Turquie elle-même qui est en train d’évoluer, etc.). Cela sera accompli avant un nouveau constat d’impuissance dans un amoncellement de contradictions. Entretemps, il se pourrait bien qu’une véritable guerre civile et confessionnelle éclate en Syrie. Nous aurons alors droit à de nouveaux éditos geignard sur “les occasions ratées”, sur le poids des “illusions” diverses, sur ceux qui “ont trop hésité à intervenir” et ainsi de suite. Le bloc BAO est enchaîné à la Syrie. Il est conduit par
une narrative dont son esprit est totalement le prisonnier. Il est
malheureusement raisonnable d’attendre et de craindre l’explosion générale
dans ce du pays, sinon l’explosion générale du pays, qui seront le fait de
l’action de toutes ces diplomaties vénérables emportées dans un épisode hypomaniaque
complètement incontrôlable ; situation de violence devenue incontrôlable
et en pleine potentialité de diffusion hors des frontières du pays, où le bloc
BAO se trouvera tout de même entraîné mais dans les pires conditions et sans
plus de moyens de puissance, peut-être pour accompagner et subir l’extension
du désordre pouvant s’étendre à certains de ses pays “amis”, peut-être pour
s’exposer à une défaite à côté de laquelle le revers cuisant des Israéliens
contre le Hezbollah à l’été 2006 aura les caractéristiques d’une promenade de
santé. |
ALERTE: LA MEGA ARNAQUE DERRIERE LES
EUROBONDS... NOS LINGOTS D’OR BIEN SUR... du 4 au 8 juin 2012 : "Vendez nous
votre or usagé", vous l’avez vu et entendu plein de fois à la
télé... Eh bien figurez-vous que les pontes de la Bundesbank finiront par
dire OK aux Eurobonds voulus par Hollande, A LA SEULE CONDITION QUE LES PAYS
METTENT LEUR OR EN GARANTIE... Joli mouvement allemand piloté en sous-main par la CIA... Bravo...
Ils sont vraiment très forts... MAIS QUE FONT LA DST-BCRI ET LA DGSE ???? Et si Hollande met vraiment notre or dans le système, LA FRANCE SERA
MORTE CAR SANS MUNITIONS... N’oubliez pas, en 1941, 1942, etc, avec l’or
de la Banque de France sauvé des Allemands, de Gaulle a pu payer les
munitions pour ses forces et la résistance... Je souligne que les
Américains avaient refusé à de Gaulle d’être payés en Billets futurs de la
France Libre.. ILS AVAIENT EXIGE NOS LINGOTS... Presque 50 ans plus tard qu’a fait ce traître de Sarkozy? Il a vendu
600 tonnes de notre or quand il était au plus bas... en même que Brown a
bradé l’or de la Reine. N’oubliez pas, le dernier film de Polanski parle d’un
Premier Ministre anglais agent de la CIA (suivez mon regard) vendant son pays
aux Américains... SI HOLLANDE VEND L’OR DE LA FRANCE OU LE MET EN GARANTIE DES
EUROBONDS, IL NE NOUS RESTERA PLUS QU’UN COUP D’ETAT MILITAIRE POUR SAUVER LA
FRANCE... SINON, NOUS SERONS MIS EN ESCLAVAGE... Lisez bien, le Telegraph comme
Zero Hedge s’en sont scandalisés: "Germany has a generous proposal to
the broke PIIGS: Cash For Gold". Et il ajoute: "Back in
February, as part of the latest Greek bailout of European banks, we noted
that the most subversive part of the German-led proposal was nothing short of
a gold confiscation scheme". Militaires, policiers, crs et gendarmes, observez bien ce
qui va se passer maintenant et n’oubliez pas qu’au dernier G20, Sarkozy et Obama
avaient tenté de convaincre Angela Merkel de mettre l’or de l’Allemagne en
garantie pour l’EFSF... Ce n’est pas si vieux... Cela ne vous semble pas suspect que le même (Sarkozy) qui a vendu
l’or de la France pour sauver le dollar a ensuite fait tandem avec Obama pour
braquer l’or du Rhin? Mme Merkel leur a signifié d’aller se faire voir. Cette opération de l’or en garantie des Eurobonds sent la
manipulation américaine à plein nez... Suite à mes discussions avec le Pr Fekete, j’accuse ouvertement la
CIA d’essayer de voler par tous les moyens détournés possibles l’or de la
France et des autres pays européens. Celui
de la Grèce est déjà cuit: "Ms. Katseli was also upset that Greece’s
lenders will have the right to seize the gold reserves in the Bank of Greece
under the terms of the new deal"... "Today,
courtesy of The Telegraph, we learn that Germany is quietly reminding the
world that the stealthy, but voluntary, accumulation of gold is what it is
all about... But why Gold? Why not spam? After all gold is selling off, spam
is stable, and the dollar is soaring. Couldn’t Germany merely demand that
broke countries simply pledge all their USD reserves, and keep their
worthless, stinking yellow metal? Apparently not.". Voici ce qu’a écrit Ambrose Evans
Pritchard sur ces Eurobonds qui a enflammé tous les journalistes, y compris
votre serviteur: "Each state would have to pledge 20% of their debt
as collateral. "The assets could be taken from the country’s currency
and gold reserves ... This demand could enflame opinion in Italy and
Portugal. Both states have kept their bullion, resisting the rush to sell by
Britain and others. Italy has 2.451 tonnes of gold, valued at 98bn euros in
march", lire sa page entière
ici avec attention. "Projected PIIGS Pillage: 3233.5 Tons Of Gold To Be
Confiscated By Insolvent European Banks" Clairement, dans le viseur des Allemands (et de la CIA), l’or de
l’Espagne, du Portugal, de l’Italie... et aussi de la France même si elle
n’est pas nommée... On commence par 20% et on augmente ensuite la dose...
Classique. Avec juste 4% d’intérêt, vous braquez l’or de pays entiers... et
vous les coulez, merci à la Loi du 3 janvier. Lire ici le Telegraph et Zero Hedge. PS: je ne sais pas pourquoi, mais cette affaire des Eurobonds sur
l’or des Banques Centrales risque de nous montrer très vite pour qui Hollande
et Moskovici (et Strauss-Kahn) roulent. On va le savoir très vite au fur et à
mesure qu’on va s’enfoncer dans la panique bancaire. Suivez bien. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012 |
1er juin 2012 Dès lors qu’en Occident on se
sert du massacre de Houla, une localité proche de Homs, comme prétexte pour
condamner le gouvernement syrien, nous tenons à révéler au monde entier que
les victimes de ce massacre appartenaient toutes à la communauté chiite. Deux cents hommes armés,
commandés par deux membres de la famille al-Ekésh, ont perpétré des massacres
contre des familles chiites du village de Teldo, à proximité de Houla dans la
province de Homs. Cette région, qui se trouve à 32 km au nord-ouest de
Homs, ainsi que tous ses environs, est entièrement sous la domination des
bandes armées. 93 personnes, dont
32 enfants, ont été ligotées puis égorgées avant d’être photographiées
et les images ont été ensuite livrées à la chaîne al-Jazeera. Ce sont ces mêmes hommes
armés qui ont mis le feu à l’hôpital national de Houla, le détruisant
entièrement, ainsi qu’à l’Hôtel de ville et à nombre de maisons appartenant à
des familles de confession chiite, d’après le témoignage des habitants de la
région. Le jour même, un groupe de
plus de 250 hommes armés a envahi des maisons dans le village de
Shomayra, banlieue de Homs, dans la région de Qusseyr, brûlant les maisons et
massacrant 12 personnes toutes appartenant à la communauté
alaouite ; un massacre donc à caractère purement confessionnel ; le
but de ces massacres étant d’attiser la haine confessionnelle. Pour
preuve : certaines voix s’élèvent pour appeler à la création d’un
califat musulman en Syrie et dans toute la région... Certains appellent au
bombardement de la Syrie par l’OTAN ; d’autres à une guerre
confessionnelle, sur la base du wahabisme, appelant à anéantir, tuer,
expulser, brûler et violer les autres confessions au sein de la patrie. Ils
demandent à vider le pays de ses deux communautés chrétienne et alaouite les
accusant d’être les instruments du pouvoir... Les vrais croyants sont
exempts de ce genre de crimes. Mais comme l’Occident fait du
massacre de Houla un prétexte pour intervenir, frapper notre pays, nous
tenons à faire savoir au monde entier que les martyrs de Houla appartiennent
tous à la communauté chiite. Maintenant que vous
connaissez la vraie identité confessionnelle des personnes massacrées
allez-vous cesser de pleurer ? Bassam Ali al-Akhbar (quotidien libanais ) |
Vendredi
18 mai 2012 J’ai été militant politique
pendant presque toute ma vie d’adulte. Durant toutes ces années, j’ai cru profondément
que la réalité insupportable et inacceptable d’Israël et de la Palestine ne
pourrait être changée que de l’intérieur. C’est pourquoi je me suis sans
cesse consacré à persuader la société juive – à laquelle j’appartiens et dans
laquelle je suis né – que sa politique fondamentale était erronée et
désastreuse. Comme pour tant d’autres, les
options pour moi étaient claires : Je pouvais m’engager dans la
politique par le haut ou m’y opposer par le bas. J’ai d’abord adhéré au parti
travailliste dans les années 80, puis au Front démocratique pour la Paix et
l’Égalité (Hadash). Ce fut le moment où j’ai refusé de devenir membre de la
Knesset. En même temps, je me suis
concentré sur la collaboration avec d’autres au sein des ONG d’éducation et
de paix, et même sur la présidence de deux de ces institutions :
l’Institut sioniste de gauche des études de la paix à Givat Haviva et
l’Institut non-sioniste Emil Touma d’Études Palestiniennes. Dans ces deux
groupes, les collègues âgés comme les plus jeunes ont cherché à ouvrir un
dialogue constructif avec nos compatriotes, dans l’espoir d’influencer la
politique du moment en vue d’une réconciliation à venir. C’était
principalement une campagne d’information sur les crimes et les atrocités
commis par Israël depuis 1948 et un appel à un avenir qui reposerait sur les
droits humains et civiques. Pour un militant, se rendre
compte que le changement de l’intérieur est inaccessible, non seulement
résulte d’un processus intellectuel ou politique, mais surtout c’est admettre
la défaite. C’était précisément cette peur de la défaite qui m’a très
longtemps empêché d’adopter une position plus résolue. Après presque trente ans de
militantisme et de recherche historique, je me suis convaincu que l’équilibre
des forces en Palestine et en Israël, faisait obstacle à toute possibilité de
transformation au sein de la société israélienne juive dans un avenir
prévisible. Bien que plutôt sur le tard, j’en suis venu à me rendre compte
que le problème n’était ni une politique particulière ni un gouvernement
particulier, mais un enracinement très profond dans l’infrastructure
idéologique qui influence les décisions israéliennes sur la Palestine et les
Palestiniens depuis 1948. J’ai déjà décrit cette idéologie comme un hybride
entre le colonialisme et le romantisme romantique. [1] Aujourd’hui, Israël est un
redoutable état colon-colonialiste qui refuse de changer et de compromettre
et qui ne demande qu’à écraser par tous les moyens nécessaires, la résistance
– quelle qu’elle soit – à son contrôle et à son autorité en Palestine
historique. À commencer par le nettoyage ethnique de 80 pour cent de la
Palestine en 1948, et l’occupation par Israël des derniers 20 pour cent du
pays en 1967, les Palestiniens d’Israël sont enfermés dans des méga-prisons,
des bantoustans et des cantons assiégés, et mis à part au moyen de politiques
discriminatoires. Pendant ce temps, des millions
de réfugiés palestiniens partout dans le monde n’ont aucune possibilité de
retourner chez eux, et les années n’ont fait qu’affaiblir, si ce n’est
annihiler, toute contestation contre cette infrastructure idéologique. À ce
moment précis où j’écris ces lignes, l’état-colon israélien continue sans
cesse sa colonisation et le déracinement de la population autochtone de la
Palestine. L’occupation de la
Cisjordanie et de la Bande de Gaza, l’oppression des Palestiniens à
l’intérieur d’Israël, et la négation du droit au retour des réfugiés
continueront tant que ces politiques (occupation, oppression et déni) seront
présentées comme un accord de paix global destiné à être approuvé par des
interlocuteurs palestiniens et arabes obéissants. Message que les pays étrangers
envoient à Israël : la paix n’exige pas une transformation issue de
l’intérieur. En conséquence, on peut conclure sans risque de se tromper que
le processus de paix a dissuadé le colonisateur et l’occupant de transformer
sa mentalité et son idéologie. Tant que la communauté internationale attendra
que les opprimés transforment leurs positions, alors qu’elle approuve celles
tenus par l’oppresseur depuis 1967, cette occupation restera la plus brutale
que le monde ait jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale. Les annales du colonialisme et
de la décolonisation nous apprennent que la fin de la présence et de
l’occupation militaires était une condition sine qua non pour qu’au moins
commencent les sérieuses négociations entre colonisateurs et colonisés. La fin inconditionnelle de la
présence militaire dans la vie de plus de trois millions de Palestiniens
devrait être la condition préalable pour n’importe quelle sorte de
négociation, ce qui ne peut se développer qu’à partir du moment où les
relations entre les deux partis ne sont pas oppressives, mais au contraire,
sur pied d’égalité. Dans la plupart des cas,
l’occupant ne s’est pas décidé à partir. On l’a forcé à s’en aller,
généralement à la suite d’un long combat sanglant. On a tenté cela sans grand
succès dans le conflit israélo-palestinien. Dans quelques cas, le succès
s’est réalisé au moyen d’une pression extérieure sur la puissance ou l’état
hors-la-loi à l’ultime stade de décolonisation. Cette dernière stratégie est
plus séduisante. En tout cas, le paradigme israélien de « paix » ne
changera pas, à moins qu’une pression s’exerce de l’extérieur ou qu’il y ait
une contrainte sur le terrain. Avant même de commencer à
définir plus précisément ce que suppose la pression extérieure, il ne faut
pas confondre les moyens (la pression) avec le but (trouver une formule pour
vivre ensemble). En d’autres termes, il est important de souligner que la
pression a pour objectif de déclencher de sérieuses négociations, de ne pas
prendre leur place. Par conséquent, tandis que je pense toujours que le
changement de l’intérieur est essentiel pour une solution durable au problème
des réfugiés, à la situation difficile de la minorité palestinienne en Israël
et à l’avenir de Jérusalem-Est, on doit prendre d’abord d’autres mesures pour
y arriver. Quelle sorte de pression
est-il nécessaire d’exercer ? L’Afrique du Sud a fourni l’exemple
historique le plus éclairant et édifiant à ceux qui dirigent ce débat, tandis
que, sur le terrain, les militants et les ONG sous occupation ont cherché des
moyens non-violents pour à la fois résister à l’occupation et développer les
formes de résistance qui se distancient des attentats suicides et de la
kyrielle de roquettes Qassam tirées depuis Gaza. Ces deux impulsions ont
provoqué la campagne BDS contre Israël. Ce n’est pas une campagne coordonnée
menée par quelque cabale secrète. Elle a commencé sous la forme d’un appel
venu de la société civile sous occupation, sanctionné par d’autres groupes
palestiniens et transformé en actions individuelles et collectives partout
dans le monde. Les formes et les objectifs de
ces actions varient, du boycott des produits israéliens à la rupture des
liens avec les institutions académiques d’Israël. Certaines sont des
manifestations individuelles de protestation ; d’autres sont des
campagnes organisées. Ce qu’elles ont en commun, c’est leur message
d’indignation devant les atrocités sur le terrain en Palestine – mais
l’élasticité de la campagne l’a transformée en un vaste processus capable de
produire un état d’esprit et un climat nouveaux parmi le public, sans point
central clairement déterminé. Pour les quelques Israéliens
qui ont soutenu la campagne dès le début, ça a été un moment définitif qui
exposait nos positions sur les origines, la nature et la politique de notre
État. Mais avec du recul, cela semble avoir apporté un soutien moral qui a
contribué au succès de la campagne. Soutenir le mouvement BDS
reste un acte radical pour un militant de la paix israélien. Celui-ci
s’exclut immédiatement du consensus et des idées répandues en Israël. Les
Palestiniens paient plus chèrement leur combat, et ceux parmi nous qui
choisissent ce chemin ne doivent s’attendre ni à une récompense ni même à des
éloges. Au contraire, cette action
exige qu’on se confronte directement avec l’État, sa propre société et très
souvent les amis et la famille. En réalité, c’est franchir la dernière ligne
rouge – dire adieu à la
tribu. Mais il n’y a vraiment aucune autre alternative. Toute autre
option – de l’indifférence, à travers la critique modérée et jusqu’à
l’adhésion totale à la politique israélienne – est une décision volontaire d’être le complice des
crimes contre l’humanité [les Israéliens sont complices des crimes]. L’esprit
fermé du public en Israël, l’emprise continuelle des colons sur la société
israélienne, le racisme inné dans la population juive, la déshumanisation des
Palestiniens, l’armée et l’industrie directement intéressées au maintien des
territoires occupés – tout ceci veut dire qu’on doit s’attendre à une
très longue période d’occupation brutale et oppressive. Ainsi, la responsabilité des
Juifs israéliens est bien plus grande que celle de quelqu’un d’autre qui
participe à la promotion de la paix en Israël et en Palestine. Les
Juifs israéliens en viennent à se rendre compte de ce fait, et c’est pourquoi
le nombre de ceux qui sont d’accord pour faire pression sur Israël de
l’extérieur, grandit de jour en jour. C’est encore un très petit groupe, mais
il forme vraiment la base du futur camp de la paix israélien. On peut tirer beaucoup de
leçons du processus d’Oslo. Là-bas, les Israéliens ont utilisé le langage de
la paix comme moyen de maintenir l’occupation (avec l’aide des dirigeants
palestiniens qui sont devenus la proie des tactiques de tromperie
israéliennes), ce qui veut dire que les « colombes » aussi bien que
les « faucons » ont mis leur veto à la fin de l’occupation,
lesquels n’avaient aucun intérêt à y mettre fin. C’est pourquoi le monde dans
son ensemble doit exercer une pression concentrée et efficace sur Israël. Une
telle pression s’est montrée fructueuse dans le passé, particulièrement dans
le cas de l’Afrique du Sud ; et la pression est également nécessaire
pour empêcher les pires hypothèses de devenir des réalités. Après le massacre de Gaza en
janvier 2009, il était difficile de voir comment les choses pouvaient
empirer, pourtant elles le peuvent : sans aucune fin à l’expansion des
colonies, avec les assauts ininterrompus contre Gaza, le répertoire israélien du mal n’est pas
encore épuisé. Le problème est que les gouvernements européens, et les
États-Unis en particulier, ne sont pas près de sanctionner la campagne BDS.
Mais on se souvient des tribulations de la campagne de boycott contre
l’Afrique du Sud, qui avait son origine dans les sociétés civiles, non dans
les allées du pouvoir. À bien des égards, la nouvelle
la plus encourageante arrive d’un endroit plutôt inattendu : les campus
des États-Unis. L’enthousiasme et l’engagement de centaines d’étudiants de ce
pays ont aidé, dans les dix dernières années, à introduire l’idée de
désinvestissement dans la société américaine – société que les militants de
la campagne internationale pour la Palestine considéraient comme une cause
perdue. Ils font face à des ennemis redoutables : l’ « AIPAC » cynique
et efficace et aussi les fanatiques chrétiens sionistes. Mais ils
offrent une nouvelle façon de s’engager auprès d’Israël, non seulement pour
les Palestiniens, mais aussi pour les Juifs partout dans le monde. En Europe, une admirable
coalition de Musulmans, de Juifs et de Chrétiens fait avancer ce programme, face aux accusations
d’antisémitisme. La présence de quelques Israéliens parmi eux aide à
repousser ces allégations méchantes et totalement fausses. Je ne considère
pas le soutien moral et actif d’Israéliens comme moi, comme l’élément le plus
important de cette campagne. Mais les relations avec les dissidents
progressistes et radicaux israéliens sont essentielles pour la campagne. Ils
constituent en Israël un pont avec un public plus large qui devra, en fin de
compte, être incorporé. Traité en paria, Israël abandonnera, avec un peu de
chance, sa politique de crimes de guerre et d’abus des droits de l’homme.
Nous espérons donner les pleins pouvoirs à ceux qui se trouvent à
l’extérieur, engagés dans la campagne, et nous avons nous-mêmes les pleins
pouvoirs de par leurs actions. Il semble que nous devons tous
avoir des objectifs clairs et rester vigilants contre les généralisations
simplistes sur le boycott qui est « contre Israël du fait que celui-ci est juif, ou contre les
Juifs du fait qu’ils sont en Israël » [alors que la vérité est qu’il est contre
Israël du fait que celui-ci est criminel et contre les Juifs qui sont
en Israël, du fait qu’ils sont complices des crimes d’Israël. C’est tout simplement faux. Il faut compter avec les
millions de Juifs d’Israël. C’est un organisme vivant qui fera toujours
partie d’une future solution. Cependant, notre devoir sacré est en premier de
mettre fin à l’occupation oppressive et d’empêcher une autre Nakba ; et
le meilleur moyen d’y arriver est une campagne soutenue de boycott et un
désinvestissement." Ilan Pappé : the boycott
will work, an Israeli perspective http://www.odsg.org/co/index.php?op... (Traduit par Chantal C. pour CAPJPO-EuroPalestine) |
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« Au moins sur le plan technique, il faut bien garder à l’esprit que, pour ces attentats, il n’y a pas de version “officielle”. I1 y a une version scientifique et elle fait consensus au sein de la communauté du génie civil. »
« Ce qu’il faut particulièrement noter, c’est la faiblesse des attaches des poutres-treillis sur les poteaux » (cornière de 10 mm et deux boulons de 16).
Le diamètre du maître-couple du fuselage d’un Boeing 757 est de 3.76 mètres. En quoi est-ce une prouesse qu’un tel fuselage passe par une brèche de cinq mètres de côté (et une brèche de 30 mètres pour les ailes. Cf. plus bas) ?
Sur le site de Frédéric Henri-Couanier, physicien et conspirationniste cité par J. Quirant, je peux lire :
Les choses se précisent lorsque on étudie les résultats d’analyse de la poussière du WTC par de nombreux laboratoires qui ont non seulement confirmé les températures incroyables atteintes mais aussi montré que ces températures n’ont pas été atteintes seulement localement mais ont bel et bien concerné la quasi totalité des étages détruits. Ainsi dans certains échantillons prélevés dans Manhattan c’est jusqu’à 5% en masse de la poussière qui était constituée de myriades de gouttelettes de fer précédemment fondu, et on apprend que la poussière du WTC est constituée de 40% en masse de ce que les laboratoires ont identifié à de la laine de roche ce qui représente des dizaines de milliers de tonnes, quantité complètement aberrante pour un matériau extrêmement léger utilisé dans les constructions pour l’isolation. Lorsqu’on sait que la laine de roche, est constituée de fibres de scories, de celles qui sont produites dans les irruptions volcaniques lorsque des gaz passent au travers de roche en fusion riche en silicium, et à la lumière des autres preuves de températures fantastiques atteintes (liquéfiant du molybdène à 2600°C, vaporisant des alumino-silicates à 2760°C et du plomb à 1740°) une autre interprétation s’impose: des dizaines de milliers de tonnes de béton ont été désagrégées par la chaleur, en produisant des fibres de scories. |
Il y a une hypothèse beaucoup plus simple pour justifier la présence d’une énorme quantité de laine de roche dans les poussières de béton : que les bétonniers l’y aient mise lors de la construction. Aujourd’hui, le maçon de mon village ne ferraille plus une dalle non porteuse (sur un hérisson par exemple, c’est le cas pour la moquette de béton de 10 cm d’épaisseur pour des portées de 11 ou 18 mètres et une surface libre de 2.800 m2), il jette des flocons de laine de roche dans sa bétonnière selon un certain dosage (béton fibré). Cette technique était peut-être déjà employée en 1970. J. Quirant ne donne aucun renseignement sur la composition du béton des dalles du WTC et c’est bien dommage. D’autre part, j’ai lu partout une densité de 0,5 pour ce béton. Quirant donne 1,5. Il trouve cependant cette densité suffisamment faible pour justifier la facile pulvérisation du béton (du fait de la friabilité du granulat léger) dans le broyeur qu’étaient ces tours dans leur chute. On devrait également trouver des traces du granulat léger (pouzzolane, argile soufflée) ou pas de trace si le granulat était de polystyrène. Une autre cause du broyage des dalles est que les nervures du bac-acier occasionnent de profondes rainures dans ce béton très mince, autant d’amorces de cassure en cas de chute. Une hypothèse encore plus simple : le granulat était en laine de roche, ce qui collerait mieux avec le taux de 40 % !.
Los Angeles Times Opinion: Is anti-Zionism hate? Zionism is the problem The Zionist ideal of a Jewish state is keeping Israelis
and Palestinians from living in peace. By Ben Ehrenreich March 15, 2009 It’s hard to
imagine now, but in 1944, six years after Kristallnacht, Lessing J.
Rosenwald, president of the American Council for Judaism, felt comfortable
equating the Zionist ideal of Jewish statehood with "the concept of a
racial state -- the Hitlerian concept." For most of the last century, a
principled opposition to Zionism was a mainstream stance within American
Judaism. Even after the foundation of Israel, anti-Zionism was
not a particularly heretical position. Assimilated Reform Jews like Rosenwald
believed that Judaism should remain a matter of religious rather than
political allegiance; the ultra-Orthodox saw Jewish statehood as an impious
attempt to "push the hand of God"; and Marxist Jews -- my
grandparents among them -- tended to see Zionism, and all nationalisms, as a
distraction from the more essential struggle between classes. To be Jewish, I was raised to believe, meant
understanding oneself as a member of a tribe that over and over had been cast
out, mistreated, slaughtered. Millenniums of oppression that preceded it did
not entitle us to a homeland or a right to self-defense that superseded
anyone else’s. If they offered us anything exceptional, it was a perspective
on oppression and an obligation born of the prophetic tradition: to act on
behalf of the oppressed and to cry out at the oppressor. For the last several decades, though, it has been all
but impossible to cry out against the Israeli state without being smeared as
an anti-Semite, or worse. To question not just Israel’s actions, but the
Zionist tenets on which the state is founded, has for too long been regarded
an almost unspeakable blasphemy. Yet it is no longer possible to believe with an honest
conscience that the deplorable conditions in which Palestinians live and die
in Gaza and the West Bank come as the result of specific policies, leaders or
parties on either side of the impasse. The problem is fundamental: Founding a
modern state on a single ethnic or religious identity in a territory that is
ethnically and religiously diverse leads inexorably either to politics of
exclusion (think of the 139-square-mile prison camp that Gaza has become) or
to wholesale ethnic cleansing. Put simply, the problem is Zionism. It has been argued that Zionism is an anachronism, a
leftover ideology from the era of 19th century romantic nationalisms wedged
uncomfortably into 21st century geopolitics. But Zionism is not merely outdated. Even before 1948,
one of its basic oversights was readily apparent: the presence of
Palestinians in Palestine. That led some of the most prominent Jewish
thinkers of the last century, many of them Zionists, to balk at the idea of
Jewish statehood. The Brit Shalom movement -- founded in 1925 and supported
at various times by Martin Buber, Hannah Arendt and Gershom Scholem -- argued
for a secular, binational state in Palestine in which Jews and Arabs would be
accorded equal status. Their concerns were both moral and pragmatic. The
establishment of a Jewish state, Buber feared, would mean "premeditated
national suicide." The fate Buber foresaw is upon us: a nation that has
lived in a state of war for decades, a quarter-million Arab citizens with
second-class status and more than 5 million Palestinians deprived of the most
basic political and human rights. If two decades ago comparisons to the South
African apartheid system felt like hyperbole, they now feel charitable. The white South African
regime, for all its crimes, never attacked the Bantustans with anything like
the destructive power Israel visited on Gaza in December and January, when
nearly1,300 Palestinians were killed, one-third of them children. Israeli policies have rendered the once apparently
inevitable two-state solution less and less feasible. Years of Israeli
settlement construction in the West Bank and East Jerusalem have methodically
diminished the viability of a Palestinian state. Israel’s new prime minister,
Benjamin Netanyahu, has even refused to endorse the idea of an independent
Palestinian state, which suggests an immediate future of more of the same:
more settlements, more punitive assaults. All of this
has led to a revival of the Brit Shalom idea of a single, secular binational
state in which Jews and Arabs have equal political rights. The obstacles are,
of course, enormous. They include not just a powerful Israeli attachment to
the idea of an exclusively Jewish state, but its Palestinian analogue: Hamas’
ideal of Islamic rule. Both sides would have to find assurance that their
security was guaranteed. What precise shape such a state would take – a
strict, vote-by-vote democracy or a more complex federalist system – would
involve years of painful negotiation, wiser leaders than now exist and an
uncompromising commitment from the rest of the world, particularly from the
United States. Meanwhile, the characterization of anti-Zionism
as an "epidemic" more dangerous than anti-Semitism reveals only the
unsustainability of the position into which Israel’s apologists have been
forced. Faced with
international condemnation, they seek to limit the discourse, to erect walls
that delineate what can and can’t be said. It’s not
working. Opposing Zionism is neither anti-Semitic nor particularly radical.
It requires only that we take our own values seriously and no longer, as the
book of Amos has it, "turn justice into wormwood and hurl righteousness
to the ground." Establishing a secular, pluralist, democratic
government in Israel and Palestine would of course mean the abandonment of
the Zionist dream. It might
also mean the only salvation for the Jewish ideals of justice that date back
to Jeremiah. Ben Ehrenreich
is the author of the novel “The Suitors.” * * * Le
Sionisme est le problème Par Ben Ehrenreich Ben Ehrenreich est l’auteur du roman "The Suitors”. Cet article a d’abord été publié dans le LA Times. (ISM) C’est difficile à imaginer aujourd’hui, mais en 1944, six ans après la Nuit de Cristal, Lessing J. Rosenwald, président du Conseil américain pour le Judaïsme, n’avait pas de problèmes à assimiler l’idéal sioniste de l’État juif à « la notion d’un État racial – le concept hitlérien ». Pendant une grande partie du siècle dernier, une opposition de principe au sionisme était une position dominante dans le judaïsme américain. Même après la création d’Israël, l’antisionisme n’était pas une attitude particulièrement hérétique. Les juifs assimilés à la Réforme comme Rosenwald pensaient que le judaïsme devait rester une question d’allégeance religieuse plutôt que politique; les ultra-orthodoxes considéraient l’État juif comme une tentative impie de “repousser la main de Dieu” ; et les Juifs marxistes – dont mes grands-parents – avaient tendance à considérer le sionisme et tous les nationalismes comme une diversion de la lutte des classes, beaucoup plus importante selon eux. En tant que Juif, j’ai été élevé dans la croyance que j’appartenais à une tribu qui a été pourchassée, maltraitée, massacrée. Des millénaires d’oppression qui l’ont précédé ne nous ont pas donné le droit à une patrie ou à un droit à l’auto-défense qui remplacerait celui de quelqu’un d’autre. Si elles nous ont donné quelque chose d’exceptionnel, c’était un point de vue sur l’oppression et l’obligation née de la tradition prophétique : agir au nom des opprimés et protester face à l’oppresseur. Cependant, au cours des dernières décennies, il a été pratiquement impossible de protester contre l’État d’Israël sans être accusé d’être antisémite, ou pire. Remettre en question, non seulement les actions d’Israël, mais les principes sionistes fondateurs de l’État, a été trop longtemps considéré comme un blasphème épouvantable. Pourtant, il n’est plus possible de croire, avec une conscience tranquille, que les conditions déplorables dans lesquelles vivent et meurent les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie sont le résultat de politiques, de dirigeants ou de partis particuliers des deux côtés. Le problème est fondamental: La création d’un État moderne sur une seule identité ethnique ou religieuse dans un territoire qui est marqué par la diversité ethnique et religieuse, conduit inexorablement soit à une politique d’exclusion (pensez à la prison à ciel ouvert de 360 Km2 qu’est devenue la bande de Gaza), soit à un nettoyage ethnique de masse. En deux mots, le problème c’est le sionisme. On a affirmé que le sionisme est un anachronisme, une survivance idéologique des nationalismes de l’époque romantique du 19e siècle conservée inconfortablement dans la géopolitique du 21e siècle. Mais le Sionisme n’est pas seulement obsolète. Même avant 1948, l’un de ses oublis fondamentaux est facilement évident : c’est la présence des Palestiniens en Palestine [un détail !]. Cela a conduit quelques-uns des plus éminents penseurs juifs du siècle dernier, dont de nombreux sionistes, à reculer devant l’idée d’un État juif. Le mouvement Brit Shalom – fondé en 1925 et soutenu à divers moments par Martin Buber, Hannah Arendt et Gershom Scholem – prônait un État laïc, binational en Palestine où Juifs et Arabes, auraient eu un statut égal. Ses préoccupations étaient à la fois morales et pragmatiques. La création d’un État juif, craignait Buber, signifierait « un suicide national prémédité » Le destin que Buber prévoyait est devant nous : une nation qui a vécu dans un état de guerre pendant des décennies, un quart de million de citoyens arabes avec un statut de seconde zone et plus de cinq millions de Palestiniens privés des droits de l’homme et politiques les plus élémentaires. Si, il y a deux décennies, la comparaison avec le système d’apartheid de l’Afrique du Sud était ressentie comme une hyperbole, elle semble maintenant charitable. Le régime blanc sud-africain, avec tous ses crimes, n’a jamais attaqué les Bantoustans avec la puissance destructrice qu’Israël a utilisée dans la bande de Gaza en décembre et janvier, où près de 1.300 Palestiniens ont été tués, dont un tiers d’enfants. Les politiques israéliennes ont rendu de moins en moins réalisable la solution à deux États qui semblait autrefois apparemment inévitable. Des années de construction de colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ont méthodiquement réduit la viabilité d’un État palestinien. Le nouveau Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahu, a même refusé d’adhérer à l’idée d’un État palestinien indépendant, ce qui suggère un avenir immédiat plus ou moins le même : plus de colonies, plus d’attaques punitives. Tout cela a conduit à la réapparition de l’idée de Brit Shalom d’un seul État laïc binational dans lequel Juifs et Arabes auraient les mêmes droits politiques. Bien sûr, les obstacles sont énormes. Ils comprennent non seulement le fort attachement des Israéliens à l’idée d’un État exclusivement juif, mais aussi son homologue côté palestinien: l’idéal du pouvoir islamique du Hamas. Les deux parties devront trouver l’assurance que leur sécurité est garantie. La forme précise qu’un tel État pourrait prendre – une démocratie stricte, un vote, une voix ou un système fédéral plus complexe – impliquerait des années de négociations douloureuses, des dirigeants plus sages que ceux qui existent actuellement et un engagement ferme de la part du reste du monde, en particulier des États Unis. Tandis que la représentation de l’antisionisme comme étant une « épidémie » plus dangereuse que l’antisémitisme ne fait que révéler la position non viable dans laquelle les apologistes d’Israël ont été acculés. Face à une condamnation internationale, ils cherchent à limiter les discours, à ériger des murs qui délimitent ce qui peut être dit et ce qui ne le peut pas. Ca ne marche pas. S’opposer au sionisme n’est ni antisémite, ni particulièrement radical. Cela exige seulement que nous prenions nos propres valeurs au sérieux, et plus, comme le livre d’Amos l’a fait, « transformer la justice en amertume et jeter à terre la droiture. » L’établissement d’un gouvernement laïc, pluraliste, démocratique en Israël et Palestine, signifie bien entendu, l’abandon du rêve sioniste. Cela pourrait également signifier le seul salut pour les idéaux juifs de justice qui remontent à Jérémie. |
La transformation du public en masse de Charles Wright Mills →
Posted
by contradictor on September 11, 2000 In Reply to: Négation de l’économie posted by Voyer on September 08, 2000 Mais le marché, lui, existe [ Quel rapport avec la prétendue économie? Le marché est un pur phénomène de communication. C’est même un très bon exemple de communication. ] Ce n’est pas l’économie politique qui a détrôné la religion, mais le commerce, [ Je ne dis rien d’autre. Je l’ai écrit et publié il y a 25 ans. ] et il avait commencé à le faire bien avant que l’économie politique n’existe. [ je ne dis rien d’autre. Je l’ai écrit et publié il y a 25 ans. ] Ce n’est pas l’économie qui a pris la place de Dieu, mais l’argent. [ L’argent, qui est un rapport social, n’a pas pris la place de Dieu, qui ‘est l’objet d’une croyance, il a pris la place d’autres rapports sociaux, plus précisément le moment de la reconnaissance dans ces rapports sociaux. Dieu n’est d’ailleurs pas une croyance mais l’objet d’une croyance. L’argent n’est ni une croyance ni l’objet d’une croyance. Il ne peut donc pas prendre la place d’une croyance ni celle de l’objet d’une croyance. Mais l’économie qui est non pas une croyance mais l’objet d’une croyance (exactement comme Dieu) a pris la place de Dieu dans la propagande. Et la propagande a remplacé la religion. L’économie tient, dans la propagande, la place que Dieu tenait dans la religion. Avec le développement du commerce au cours des deux derniers siècles, la propagande s’est privatisée, elle est elle-même devenue un acte de commerce et non plus un acte des bureaux du roi de Prusse, acte que Marx attaqua spirituellement au début de sa carrière. Le spectacle dont parle Debord n’est rien d’autre que la propagande privatisée, la propagande devenue acte de commerce, rentable et bonne fille contrairement au roi de Prusse, à sa censure et sa police. ] L’argent est une croyance. [ L’argent n’est pas une croyance, c’est, comme le dit Marx, un rapport social ] Ou comme disent les prudes économistes: « une convention sociale ». Ce sont les hommes, ou du moins certains hommes qui ont fait l’argent, tout comme ce sont les hommes, ou du moins certains hommes qui ont fait Dieu (et l’origine des deux choses est aussi mystérieuse). [ Je ne dis rien d’autre et je l’ai déjà écrit et publié ] Et pourtant l’argent existe. [ Quelle surprise ! ] La croyance existe, et non pas comme une superstition quelconque que l’on serait libre d’adopter ou de rejeter, mais comme mode d’organisation sociale. [ Contradiction avec ce qui précède : si l’argent est un mode d’organisation sociale, ce que je pense aussi, comment peut-il être une croyance? Les croyances ne sont pas des modes d’organisation sociale même si elles jouent un rôle éminent dans les organisations sociales. Ce qu’est par contre une religion (étymologiquement d’ailleurs). Une religion est un mode d’organisation sociale, c’est pourquoi quelqu’un, qui au Moyen-Age vivait quasiment dans une religion ne pouvait pas ne pas y vivre, de même qu’un poisson qui vit dans l’eau ne peut pas ne pas y vivre. Pour que quelqu’un puisse prendre la liberté de vouloir vivre hors de la religion, il faut auparavant que la religion ait été attaquée, c’est à dire qu’un autre mode d’organisation sociale se soit développé dans le monde, le commerce par exemple et offre une alternative au poisson. ] Toute organisation sociale est fondée sur une croyance. [ Non. Les croyances jouent certes un rôle des les organisations sociales mais pas celui du fondement. Toutes les sociétés sont fondées sur l’apparence. ] L’idée d’une société fondée rationnellement et où chaque chose existerait selon son concept, cette idée est elle-même une croyance, [ Certes, mais c’est hors du sujet ] et pas la plus bandante. Je préfère encore Georges Bataille qui, pour en finir avec l’économie, appelait de ses vœux l’apparition d’un nouveau mythe. [ Certes, mais c’est hors du sujet ] Les hommes du Moyen-Age n’étaient pas libres de croire ou de ne pas croire en Dieu. [ J’ai déjà répondu plus haut à ce point. Le fait de ne pas pouvoir ne pas croire en Dieu ne provient pas de la terrible puissance de Dieu, ou de la terrible puissance de la croyance en Dieu, mais de la terrible puissance de l’organisation sociale où a lieu cette croyance et qui nécessite cette croyance et où l’on honore l’objet de cette croyance. Pour que l’on puisse s’aviser de s’attaquer à la croyance et à l’objet de la croyance, il faut d’abord que l’organisation sociale ait été attaquée; c’est à dire qu’une autre organisation sociale ait commencé à s’implanter. La prétendue lutte de classe de Marx est certainement une de ses plus calamiteuses erreurs. Il n’y a jamais eu de lutte de classe que de classes dominantes. Même les hoplites furent priés d’être libre et de venir habiter à la ville pour y subir quotidiennement l’entraînement militaire et cela de la part de la classe dominante de l’époque. De même ce n’est qu’après des siècles de patiente implantation que le commerce et les commerçants ont pu taper du poing sur la table. Ils étaient déjà dominants quand ils s’avisèrent de le faire reconnaître partout et par quiconque en s’abritant allègrement derrière toutes sortes de belles illusions savamment entretenues, liberté, égalité, fraternité. ] « Je prie Dieu qu’il me fasse quitte de Dieu » (Eckhart). Dieu était au centre de la société qui, elle, existait, avec ses bûchers et ses inquisiteurs, mais aussi ses anabaptistes et grands mystiques. Un ethnologue qui étudie les sociétés dites primitives ne se soucie pas de savoir si l’esprit des ancêtres existe ou non, si c’est une "idée vraie" ou un "mensonge". Il se borne à constater que l’esprit des ancêtres est le pivot de l’activité sociale. [ Ce qui n’est pas le cas de l’économie ] Si Sade et Marx ont pu dire: "Dieu n’existe pas", ce n’est pas en vertu d’un subit progrès de l’intelligence humaine, mais simplement parce que le commerce étant désormais au centre de l’organisation sociale, Dieu n’existait plus que comme croyance particulière. [ Je ne dis rien d’autre. Marx dit à ce sujet, que dans la libre Amérique, contrairement à la Prusse, la religion est devenue une affaire privée, particulière. Pour que Dieu et la croyance en Dieu soient attaquées dans la pensée, il faut que la religion ait d’abord été attaquée dans le monde. Je l’ai écrit déjà dans mon Enquête, il y a 25 ans. Si Sade et Marx ont pu dire Dieu n’existe pas, c’est parce que le commerce et les commerçants avaient déjà attaqué, par leur pratique, non pas Dieu, non pas la croyance en Dieu, mais la société basée sur la religion, mais la pratique sociale qui nécessitait la religion ; et dans les faits, pas dans la pensée: une pratique sociale, le commerce a attaqué une autre pratique sociale dans le monde avant que l’on puisse l’attaquer dans la pensée. La théorie vient toujours après la bataille ou après la fête. ] D’ailleurs, Sade et Marx se sont empressés de remplacer la croyance "Dieu" par la croyance "nature" et la croyance "matière". [ Je ne dis rien d’autre. C’est la base de ma critique de Marx et de Debord. C’est pourquoi je m’appuie sur Hegel qui lui n’oublie pas le rôle des croyances. ] La culture a horreur du vide de croyance. [ Je ne dis rien d’autre ] Aujourd’hui, je peux dire et répéter "l’argent est une croyance" sans pour autant être libre de m’en défaire. [ Ce qui est bien la preuve qu’il n’est pas une croyance ; mais un rapport social au même titre que la religion. Vous pouvez répéter des sottises à longueur de temps, vous n’en serez pas plus libre pour autant. Mais par contre, vous pouvez refuser d’obéir, quand vous voulez et même un peu trop tôt, comme Giordano Bruno. ] Et tous prient l’argent qu’il les fasse quitte de l’argent. [ Où avez vous vu ça : Pompidou des sous ! Tu parles Charles. Ah ! si les croyants avaient eu la même soif de Dieu que les mécréants d’aujourd’hui ont de soif d’argent. Ce qui est une preuve supplémentaire que l’argent n’est pas une croyance ou l’objet d’une croyance. Comment avoir soif de l’objet d’une croyance si l’on n’est pas Pascal ou Ignace de Loyola ? Tandis que le premier troufignon venu aujourd’hui a soif d’argent, comme ce jeune homme japonais dans le film Tampopo qui déclare s’être réveillé le matin avec "soif de corton-charlemagne" tandis que le rouge de la honte envahit le front de ses supérieurs qui ont commandé une sole arrosée de bière Heinneken. Et cela parce que, contrairement à Dieu, l’argent est la chose même. Comment l’objet d’une croyance, Dieu, pourrait-il rivaliser avec la chose même. C’est l’argent qui répond à Kant, ce n’est même pas Hegel. Et à Moïse ] Cela dit, il y a des choses qui ont changé depuis 1978. Il n’est plus nécessaire aujourd’hui de démontrer que la « production » et la « satisfaction de besoins matériels » ne sont que des vues de l’esprit. [ Vous êtes pourtant la preuve vivante que si ! ] La dite « nouvelle économie » ne produit rien. [ La prétendue ancienne non plus, vous n’aviez pas remarqué ? Comment quelque chose qui n’existe pas pourrait-il produire la moindre chose ? Mais la croyance, et non pas l’objet de la croyance, produit, elle. Elle produit du bruit dans la tête, dans la vôtre notamment. ] Chacun sait que « produire des biens immatériels » veut dire: vendre du vent. [ bla bla sans intérêt ] Les vieilles justifications économistes sont devenues superflues. [ Ah oui ; à tel point qu’il en faut des nouvelles, et bientôt des nouvelles nouvelles etc. Agitez vous vos quatre petites mains comme le singe Minc ? ] La seule « loi » qui demeure est: se faire le maximum de fric le plus vite possible. [ Tiens Guizot n’a donc jamais prononcé le célèbre « Enrichissez-vous ». Quelle nouveauté ! Je constate que vous n’avez pas lu « Les petits Bourgeois » de Balzac ] Il n’est plus question de « lutter contre la pauvreté » ni de « répartir les richesses » mais, explicitement, de faire en sorte que ces salopards de pauvres restent à leur place. [ Bien fait. Tant mieux. ] Plus besoin de prêchi-prêcha utilitariste, [ Il y en a pourtant des tonnes qui sont déversées chaque jour ] mais le simple: « C’est comme ça et ça ne peut pas être autrement ». [ Bien fait. Tant mieux. ] Du reste, on invoque de moins en moins « l’économie » mais « le marché ». [ C’est bien la preuve qu’on en arrive à la question cruciale de la communication. Les marchés, au pluriel, sont même pure communication. C’est ce qui leur est reproché par les vertueux. ] Tout ce qui arrive est en vertu ou à cause du marché. [ C’est à dire en vertu ou à cause de la communication ] Or le marché, lui, existe. [ Donc la communication existe ] Il n’existe même quasiment plus que lui. Et pourtant, le marché est aussi une croyance. [ Non. Je n’en dirais pas plus. ] Il a fallu quelques siècles et une forte dose de croyance [ Non. Devrais-je vous insulter ? C’est comme si Marx n’avait jamais écrit une ligne contre Feuerbach. ] pour que l’eau, l’air, la conversation, les cellules humaines deviennent des objets de commerce, [ donc des objets de la communication aliénée ] c’est à dire que le culte du marché s’impose contre les dernières réserves morales qui lui barraient encore la route. [ Nous nous éloignons du sujet. Ceci dit, bien fait, tant mieux. ] En 1944, Karl Polanyi écrivait avec un soulagement prématuré que « l’idée d’un marché s’ajustant lui-même était purement utopique » et n’aurait pu « exister de façon suivie sans détruire l’homme et sans transformer son milieu en désert ». Aujourd’hui l’utopie s’est pleinement réalisée [ Vous semblez ignorer l’énorme bureaucratisation étatique, non politique, au seul service du commerce, que nécessite le fonctionnement du « libre marché » ! L’Etat politique disparaît; mais pas l’Etat. De l’Etat il reste donc le pire. Voilà enfin une prédiction de Marx qui se vérifie. ] et il semble bien que les conséquences pressenties par Polanyi soient exactes. [ Quel rapport avec notre sujet qui est : « l’économie n’existe pas » ? Et de toute façon, bien fait, tant mieux. ] |
(…) C’est par où la sortie ? Personne ne sait Comment le déséquilibre croissant entre débiteurs et créanciers dans le système TARGET peut-il se résoudre et dans quels délais ? Autrement dit, dans quels délais et par quels moyens les pays de la périphérie de la zone euro peuvent-ils espérer dégager des excédents des comptes courants et attirer à nouveau les flux de capitaux venant de l’extérieur ? Par quels moyens et dans quels délais, les institutions européennes, et singulièrement la BCE, peuvent-elles obtenir la réouverture du marché interbancaire ? Réponses : personne ne sait vraiment et, en tout cas, ce n’est pas demain la veille. Pour avoir, comme les autorités japonaises dans les années 90 du siècle dernier, mais contrairement au gouvernement suédois au début de la même décennie, refusé de trancher d’emblée le nœud gordien de la crise bancaire, les responsables européens ont pris la très lourde responsabilité d’aggraver et de prolonger la crise. Bientôt cinq ans après son déclenchement aux États-Unis à l’été 2007, on ne sait toujours pas de manière précise ce qu’il y a dans le bilan des banques espagnoles, ni ce que la débâcle de Dexia coûtera, en fin de compte, aux contribuables belges et français. Il n’était pas besoin d’une nouvelle “affaire Kerviel”, cette fois-ci chez JP Morgan Chase, première banque des États-Unis, pour savoir que rien n’avait fondamentalement changé dans les pratiques des salles de marché. Une autre stratégie aurait été possible. Consistant d’abord dans une opération vérité sur le bilan de toutes les banques, en lieu et place du mauvais feuilleton à rebondissement des “tests de résistance” des institutions financières européennes. S’il est encore possible aujourd’hui de “découvrir” un cas comme celui de Bankia en Espagne, c’est que les hypothèses retenues dans ces exercices étaient à côté de la plaque ou que la dissimulation des mauvaises créances, comme hier au Japon, a été érigée en principe de fonctionnement. L’étape suivante aurait consisté à faire payer les pertes en priorité par les actionnaires et les dirigeants des banques : “rincer” les premiers, limoger et, éventuellement, poursuivre les seconds. La nationalisation temporaire des banques n’est pas une prise de position idéologique (c’est un gouvernement libéral qui y procéda en Suède) mais un dispositif technique de sauvegarde. Or, à de rares exceptions près, les actionnaires des banques ont été épargnés et les premiers responsables de ce fiasco planétaire ont bénéficié jusqu’à ce jour d’une complète impunité, parfois négociée moyennant finances comme aux États-Unis. Il est vrai que dans bien des cas, il aurait également fallu poursuivre les régulateurs, pour négligence, incompétence ou abandon de poste. Une contribution (restructuration ou rééchelonnement) des porteurs d’obligations émises par ces banques était également nécessaire et possible. [évidemment, ce n’est pas demain que les poules auront des dents] (…) |
Individuation et individualisation par Vincent Descombes (2003) →
Locke est-il l’inventeur des sense data par Philippe Hamou →
d’après Johann Soulas. Hélas, cette exposition claire et
précise ne dit pas comment le patient manifeste, au millième de seconde, sa
prise de conscience. Je n’ai rien trouvé à ce sujet sur les autres textes en
français traitant de cette expérience.
Un autre compte rendu (Jean Staune) (1 bis) Libet nous dit (Brain,
1979, 102, 193-224) : “There seemed to be no
|
“Oscilloscope ‘clock’. Spot
of light revolves around periphery of screen, once in 2.56 sec.
(instead of 60 sec. for a sweep-second hand of a regular clock). Each
marked off ‘second’ (in the total of 60 markings) represents
43 msec. of actual time here. The subject holds his gaze to the centre
of the screen. For each performed quick flexion of the wrist, at any freely
chosen time, the subject was asked to note the position of the clock spot
when he/she first became aware of the wish or intention to act. This
associated clock time is reported by the subject later, after the trial is
completed.” Journal
of Consciousness Studies, 6, No.
8–9, 1999, pp. 47–57. |
Cette “pendule” ne sert que dans les expériences sur les mouvements volontaires. Chaque graduation représente 107 millisecondes. Nous sommes donc loin de la résolution nécessaire pour la mesure des 25 ms des autres expériences. Comme le dit Libet : “There seemed to be no method by which on could determine the absolute timing of a subjective experience.” Quoique : le spot étant synchronisé avec la stimulation du doigt, si le spot n’a pratiquement pas bougé quand le patient ressent la piqûre, c’est qu’il la ressent immédiatement. Sur la figure ci-dessus, le spot indique ≈ 50 ms. Dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser cette pendule dans le test de simple piqûre du doigt. La mémoire du patient enregistrerait et la piqûre et la position du spot lors de la prise de conscience. Le temps de l’oscilloscope est indépendant du temps de la conscience, donc si le résultat est, par exemple, moins de 5, soit moins de 215 ms, il est impossible qu’il y ait un retour dans le temps ; s’il est plus de 10, soit plus de 430 ms, il serait possible qu’il y ait un retour dans le temps.
De toute façon, l’implacable théorème de Reynaud (Fernand) s’applique ici aussi : pour percevoir un signal visuel, il faut… un certain temps. Les expériences sur les messages subliminaux (sous le seuil temporel de perception) prouvent que ceux-ci sont détectés mais non vus ! 90 % des réponses « au hasard » des sujets interrogés sur quelque chose qu’ils déclarent n’avoir pas vue sont correctes. Comme le dit très justement Staune, il ne faut pas confondre « détection » et « conscience de détecter » (tout simplement : il ne faut pas confondre détecter et voir). Les machines sont bien supérieures à nous en détection mais… elles ne voient pas. Le jour où une machine verra, elle aura cessé d’être une machine. Une machine, jamais, n’abolira l’apparence.
Pour l’instant, je reste sur mes positions : ces expériences prouvent aussi bien (ou aussi mal) qu’il faut 500 ms pour une prise de conscience ou qu’il faut 500 ms pour que la mémorisation ait lieu, malgré tout ce que dit Staune. Il n’en dit pas assez pour prouver le contraire. Une expérience intéressante serait celle d’un train de stimulations d’un doigt espacées de 100 ms. Les neurobiologues doivent savoir ça, mais moi je ne le sais pas. Et vous ?
Les objections
de Dennett : Mind Time,
pp. 64-67
Other
Evidence on Proposals of Memory for Awareness Even though the foregoing evidence appears to rule
out memory formation to explain the 0.5-sec activities required for
awareness, it is interesting and instructive to analyze at least one such
proposal. After my lecture in a symposium on consciousness, sponsored by
the Ciba Foundation (in London), the philosopher Daniel Dennett proposed
that the conscious awareness for an event might appear almost immediately,
as it does in fact seem to do for a stimulus at the skin. But, he argued, the
awareness cannot be recalled and reported unless
there is a sufficient duration of neuronal activity to produce and “fixate”
the memory for that awareness. Dennett’s argument was also intended to
exclude the need for postulating a backward referral of the subjective
timing of a sensory awareness, as discussed below (see discussion in Libet,
1993, “The neural time factor in conscious and unconscious events”, in: Experimental
and Theorical Studies of Consciousness.
Ciba Foundation symposium #174, pp. 140 and
onward). At the time, I did not recall the evidence I have already cited: Declarative,
explicit memory is not necessary for awareness ♦, and both memory and /65/ awareness
depend on independent processes. However, I did make other experimental
arguments against Dennett’s proposed hypothesis.
As I have already noted in the second section of
this chapter, it is possible to inhibit or mask the appearance [apparition] of a conscious
sensory experience, if a weak sensory stimulus is followed by a train of
stimulus pulses applied to the sensory cortex. This retroactive masking
occurs even when that train does not begin until up to 500 msec after
the skin pulse. That result demonstrates that a delayed input can interfere
with the content of the sensory experiences. I cited that data as evidence
that a neuronal activity period is required to produce the sensory
awareness. Dennett
countered that the delayed masking stimulus was simply disrupting the
formation of the memory trace for the awareness.
(Electroconvulsive shock therapy is indeed known to disrupt recent memory
formations. However, the delayed masking stimulus employed in our
experiments is minuscule in comparison to the strong generalized electric
shock used in shock therapy) But his argument is countered by two other
experimental observations: (1) A
second masking stimulus can be applied after the first masking stimulus
(Dember and Purcell, 1967). The second masker
wiped out the sensations for the first masking stimulus, and the awareness
for the original skin stimulus then reappeared. That means the first
masking stimulus did not wipe out the
memory trace for the original skin stimulus ♦. (2) When the delayed cortical stimulus is applied by
a much smaller electrode contact, the original skin pulse is not masked but
actually felt to be stronger ♦♦
(Libet et al., 1992). With this retroactive enhancement of the sensory
awareness for a skin stimulus, there was clearly no loss of memory at all.
So, the retroactive effects of a delayed stimulus
on the sensation /66/ of an original skip pulse do not
involve a loss of memory for that skin pulse. Instead, the retroactive
effects of a delayed stimulus appear to modulate the sensory
awareness that develops for the original skin pulse (during the 0.5-sec
delay). Max Velmans also made an ingenious argument
against Dennett’s proposal (idem, pp. 145-146). As
Velmans pointed out, Dennett’s proposal that sensation may be experienced
early but then forgotten is not experimentally falsifiable. For example, in
a standard psychophysical procedure, you can establish the threshold for
awareness of a sensory stimulus. As you gradually turn up the intensity of
the stimulus, a certain point is recorded at which the subject says she can
just feel it (or see it, or hear it). Then you can lower the intensity
until the subject says she does not feel it. The subject’s reports are
correlated with the strength of the stimulus and are accepted as accurate
and valid. But, according to Dennett’s proposal, the subject’s inability to
report feeling the weaker, below-threshold stimulus could result from rapid
forgetting of an actually experienced event. “Dennett could extend that
claim to any reports that subjects make about not having experienced
something.” Dennett’s view, in other words, could never be contradicted if
he would not accept a subject’s report of no sensory experience. Such
proposals are not scientifically acceptable because they are speculative,
untestable beliefs. I conclude, then, that awareness is a unique
phenomenon, with its separate neuronal requirements. Awareness is not a
function of a memory process. It is not the equivalent of a formed,
declarative memory trace. Nor is the absence of a report of awareness due
to a rapid forgetting of an early actual sensory experience. The proposal
that remains most compatible /67/ all the evidence is the hypothesis
that awareness is the emergent result of appropriate neuronal activities
when these persist for a minimum duration, of up to 0.5 sec. |
Libet,
Mind Time, Harvard University Press,
2005
Libet, Selected Papers, Birkhauser Verlag AG, 1993. (Pour imprimer : échelle 80%)
(…) La lecture du texte de Harding est effectivement révélatrice, et, pour notre part, moins en fonction de qui fait quoi de plus ou moins vertueux, qu’en fonction de ce qu’il nous révèle du sentiment et de l’état d’esprit du Guardian, et, au-delà, de la presse-Système dans sa composante dite libérale qui se signala par une opposition au Système durant les années Bush. C’est cette opposition qui fit qu’Assange se tourna vers le Guardian pour la diffusion des documents WikiLeaks, croyant effectivement qu’il s’agissait de la situation du type “même combat”. Il y avait erreur. Le Guardian s’opposait à Bush, à la droite (néoconservatrice ou pas), mais, comme cela apparaît désormais, nullement à la “politique-Système de l’idéologie et de l’instinct”, et nullement au Système. La gauche libérale interventionniste du parti des salonards, de BHL à Hillary Clinton, en passant donc par le Guardian, n’a rien à redire à cette politique ; au contraire, elle en est l’ardente promotrice comme, finalement, elle le fut dès l’origine (Hillary encourageant son mari à ordonner les «bombardements humanitaires» [selon Vaclav Havel, de la même chapelle] sur le Kosovo en 1999). (…) Il s’agit évidemment d’une pression déstructurante et dissolvante, et toute force structurante de résistance est perçue comme ennemie et l’objet d’une bombardement continuel par “principes”-slogans, assortis d’insinuations, de calomnies, d’accusations, de condamnations, etc. La Russie est le pays le plus affecté part cette offensive, puisque le plus structuré, le plus conscient de cette situation de dissolution, etc. Le discours contre elle est absolument marqué par une haine totale, sinon totalitaire et absolutiste, qui ne peut être adoucie ou nuancée par rien du tout ; il s’agit d’une haine que n’eurent jamais à subir, ni un Staline, ni tel ou tel administrateur du Goulag, qui furent d’ailleurs, à leur époque, assez bien appréciés par les grands-parents des actuelles vedettes du parti des salonards. D’une façon générale, les inspirateurs et animateurs de cette dynamique (ceux du parti des salonards) ne souffrent pas trop du désordre anarchique engendré par son développement, n’ayant effectivement aucune responsabilité et n’étant comptable d’aucun résultat, d’aucun effet, et n’ayant pour ambition que la proclamation de leurs “principes”-slogans. Ils sont caparaçonnés dans une situation de critique constante bâtie sur leur propre vertu, qui est une critique s’adressant principalement à la réalité, ayant comme principal argument contre cette réalité de n’être pas conforme aux “principes”-slogans selon leurs propres jugements sans appel, fondés sur des références et des évidences bidouillées à la hâte pour être irréfutables (cas de la Syrie). Le cas des “opérationnels” de cette politique est plus complexe, parce qu’ils affrontent chaque jour les effets réels de cette schizophrénie. Ils montrent les traces psychologiques et physiques de leur désagrégation, de leur dissolution interne ; on en a l’exemple, justement rappelé, avec le visage d’Hillary Clinton, partagé entre des périodes d’exaltation largement caractérisées par l’hystérie et des périodes d’ahurissement relevant presque de l’idiotie pathologique («…but as usual [she] didn’t appear to understand why»). (…) L’affaire Guardian/Assange, passée désormais au stade de l’affrontement classique du Système dans son antagonisme avec la Russie, nous permet d’avancer un peu plus dans notre enquête. Elle met en évidence cette évolution du parti des salonards, passé de la position dialectique de libérateur et de défenseur des libertés, même s’il s’agissait d’une position de convenance convenant à sa vertu d’apparence, à celle d’oppresseur des défenseurs de la liberté, désormais à visage découvert, avec cynisme, avec la plus complète absence de vergogne... Le parti des salonards est devenu le principal outil du Système, il est devenu son outil presque parfait d’autodestruction, et il l’est à ciel ouvert, comme s’il jouissait absolument du forfait. |
L’islam confisqué par Alain Chouet →
L’Association des Frères musulmans par Alain Chouet →
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n’a jamais déclaré qu’Israël devait être « rayé de la carte » : sept ans après le lancement de la campagne occidentale contre le programme nucléaire iranien, un haut dirigeant israélien a fini par admettre, publiquement, que cette phrase avait été inventée de toutes pièces par ses propres services de propagande ! L’aveu de Dan Meridor, vice-Premier ministre israélien chargé du Renseignement et de l’Energie atomique, a eu lieu lundi soir à l’antenne d’Al Jazzera. Le quotidien israélien Yediot Aharonoth a l’honnêteté de le reproduire dans ses colonnes mardi matin [ce n’est pas les journaputes françaises qui seraient capable de ça]. http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4216986,00.html Les médias ignares, notamment français, qui nous ont bassiné pendant des années avec cette phrase, pourtant démentie dès 2005 par des traductions impartiales de la parole du président iranien, feront-ils leur autocritique ? On peut en douter. La phrase « rayer Israël de la carte » a pourtant une grande importance. C’est en effet le seul « argument » développé par les puissances elles-mêmes maîtresses de la technologie nucléaire, civile et militaire, pour s’opposer au programme nucléaire iranien, au point de menacer ouvertement de bombarder l’Iran. Car le nucléaire iranien n’a pas toujours été tabou pour l’Occident, bien au contraire. Dans les années 1970, l’Iran était dirigé par une monarchie (un « Roi des Rois », le « Shah-an-Shah ») étroitement alliée à Israël et à l’Otan (États-Unis, France, etc ). Et l’Iran de ces années-là, dont la police secrète (la « Savak ») est formée par le Mossad israélien et la CIA américaine, est ouvertement encouragé à dépenser ses pétro-dollars pour acheter en Occident des centrales nucléaires, et à développer les technologies de production de plutonium, à usage potentiellement militaire. La donne change en 1979 quand une vaste révolution populaire renverse le régime du Shah, et aboutit assez rapidement à l’avènement du régime toujours en place 30 ans plus tard, la République Islamique d’Iran. Contrairement à ce que médias et gouvernants tentent de nous faire croire, ce ne sont pas les caractéristiques religieuses et politiques détestables (tchador obligatoire, cas de lapidations de femmes adultères, torture et assassinat des opposants, etc.) de l’Iran actuel qui gênent les puissances occidentales, mais le positionnement plus indépendant de ce pays depuis le renversement du Shah et l’instauration de la République Islamique. Nos Sarkozy, Hollande, Guéant et compagnie s’accommodent parfaitement du régime de l’Arabie Saoudite, où les femmes n’ont même pas le droit de conduire une automobile, mais dont les dirigeants lèchent les pieds de Washington. Alors, quand l’Iran entend poursuivre le développement de son industrie nucléaire –uniquement civile selon ses dirigeants, assurément militaire aussi, selon la propagande occidentale-, l’Otan et Israël menacent. Non qu’on puisse interdire, en règle absolue, le droit de l’Iran de se préparer à l’après-pétrole, concèdent-ils dans un premier temps. Non qu’on puisse même interdire, en règle absolue, le droit de l’Iran à éventuellement posséder l’arme atomique, sont-ils bien obligés d’ajouter, puisqu’eux-mêmes possèdent un arsenal nucléaire, et qu’ils s’en sont déjà servi (les États-Unis en 1945, contre les populations civiles japonaises d’Hiroshima et Nagasaki). Mais voyez-vous, il faut établir un règlement différent pour l’Iran, car ce dernier « veut rayer Israël de la carte », nous ont-ils répété depuis des années. Or, la phrase était une invention d’une officine israélienne de désinformation, le centre MEMRI. Dès le lancement de la campagne « Ahmadinejad veut rayer Israël de la carte », des traducteurs indépendants s’étaient pourtant intéressés à la réalité des propos prononcés en 2005, dans sa langue persane maternelle, par le président iranien fraîchement élu. Et on n’y trouvait pas trace de ce fameux « rayer Israël de la carte ». La phrase exacte du discours d’Ahmadinejad était en effet : « L’Imam Khomeiny (fondateur de la République Islamique en 1979, NDLR) a dit que le régime occupant Jérusalem disparaîtra un jour de la page de l’histoire ». Ahmadinejad avait ensuite précisé sa pensée, en prédisant au régime sioniste (les dirigeants iraniens se refusent à prononcer le mot « Israël ») un sort identique à celui de l’Union soviétique ou à celui du Shah d’Iran. Une rhétorique somme toute banale, illustrant le fait que l’histoire est pleine d’exemples de disparitions de régimes politiques, sans que les pays correspondants soient pour autant « rayés de la carte » par une dévastation nucléaire ou autre. L’aveu de Dan Meridor est-il une bévue de sa part, ou le signal que les dirigeants israéliens ont mis un bémol, ne serait-ce que temporaire, à leur folie belliciste ? A suivre. Nicolas Shahshahani CAPJPO-EuroPalestine |
Finalement et à la réflexion, l’effet le plus formidable de ce Sommet des Amériques est qu’une agence aussi réputée que Reuters, et pas vraiment antiSystème pour autant on peut en être sûr, puisse conclure que “le résultat inattendu [du Sommet] est une victoire diplomatique pour Cuba” (et, selon nous, il devrait être dit, en regard de la disparité des deux forces qui s’affrontèrent : une très grande, une retentissante “victoire diplomatique”)… Cuba, à la fois jugé dans les think tanks comme l’un des derniers bastions du plus dangereux de tous les totalitarismes, par les experts en géopolitique idéologisée du Système ; à la fois méprisé dans les salons comme une vieillerie croulante et poussiéreuse sans plus aucune capacité d’être “à la mode”, par les débris épars des cohortes qui se précipitaient dans les années 1970 pour faire allégeance au duo Castro-le Che ; Cuba, absent, sans capacité de plaider sa cause, privé de son plus ardent avocat (Chavez), triomphant des États-Unis devant le tribunal des Amériques, quel retournement ! (Quant aux jugement mentionnés ci-dessus, du danger totalitaire à la vieillerie dépassée, on les appréciera à la lumière, par exemple, du grand tremblement de terre d’Haïti du début 2010, qui vit Cuba envoyer une formidable aide médicale, la plus efficace et la plus avancée de toutes les aides nationales à cet égard, tandis que les USA envoyaient… des Marines.) Le fait de cette victoire, justement sans nombre des trublions extrémistes comme Chavez (ou comme Noriega, qui n’était pas venu), mesure le chemin parcouru par la dissidence sud-américaine. On pensait ces dernières années que l’Amérique du Sud avait besoin de ces aiguillons extrémistes, dont Chavez était le maître incontesté, pour alimenter la dynamique antiaméricaniste ; et l’on pouvait s’interroger à ce propos, à cause de l’état de santé de Chavez qui continue à se dégrader. La Sommet de Carthagène a montré que la “dynamique antiaméricaniste” vit désormais de ses propres ailes et de la force de sa propre logique. Le regroupement se fait d’une façon très accélérée, avec même les conservateurs jusqu’alors pro-US qui intègrent le bloc latino-américain dans sa logique antiaméricaniste. Bientôt, ils pourront dire, comme au temps des révolutions, “Nous sommes tous des Hugo Chavez”. Il se révèle finalement que l’opposition latino-américaine est désormais alimentée puissamment par l’effondrement américaniste, qui fournit lui-même les arguments et l’aliment de l’émancipation totale de l’Amérique latine. |
L’écrivain Allemand Günter Grass [Le Tambour] avait déjà prévu la réaction à son poème publié dans SüdDeutsche Zeitung. On n’a aucune raison d’être surpris, mais on a toute raison d’être dégoûté. En Allemagne, aussi bien les élites qu’une partie de la population semble avoir accepté la thèse honteuse de Goldhagen selon laquelle tous les Allemands ont été coupables des crimes du IIIème Reich. Cette thèse va aujourd’hui encore plus loin : tous les Allemands sont coupables pour l’éternité des crimes du IIIème Reich. Derrière cette façon de penser, on trouve l’argument sioniste et prosioniste selon lequel le crime contre les Juifs Européens était unique dans les annales de l’histoire. C’était vrai en ce qui concerne les méthodes d’extermination, mais pas sous les autres aspects. Les Belges ont massacré les Congolais en plus grand nombre : plus de dix millions selon l’historien Adam Hochschild. Le massacre des Arméniens pendant la première guerre mondiale avait été systématique et on pourrait poursuivre en évoquant l’atomisation d’Hiroshima et de Nagasaki, mais comparer un massacre ou un génocide à un autre est un exercice futile. Raul Hilberg, le plus grande autorité historique sur le judéocide était irrité par les usages qui étaient fait de ce crime à l’époque actuelle. Certains membres du gouvernement d’extrême droite, Lieberman [Joe Lieberman, politicien américain démocrate ou républicain au gré des intérêts de Sion] en particulier, qui dirigent Israël aujourd’hui ont utilisé une rhétorique proto-fasciste contre les Arabes Palestiniens. N’avons-nous pas le droit de le souligner ? Que le gouvernement israélien ait poussé l’administration Bush à entrer en guerre contre l’Irak est un secret de Polichinelle. Tout comme la déclaration de l’ambassadeur Israélien aux États-Unis le lendemain de la chute de Bagdad : « Ne vous arrêtez pas. Allez jusqu’à Damas et Téhéran. » N’avons-nous pas le droit de le critiquer ? prendre pour cibles et tuer de jeunes palestiniens à Gaza et ailleurs, c’est très bien, pas vrai ? Günter Grass a été très modéré dans ses critiques. Il s’est concentré sur le bellicisme israélien par rapport à l’Iran. Il aurait pu en dire beaucoup plus. Le fait qu’il faille, en France ou en Allemagne, du courage politique pour dire seulement ce qu’il a dit donne une triste image de la culture politique dans ces deux pays. En ce qui concerne les attaques contre Grass pour ses activités à l’époque de la guerre [Grass portait l’uniforme de la Waffen SS], elles sont en dessous de tout. Les Israéliens avaient été enchantés quand l’ancien premier ministre Italien Gianfranco Fini, dont le parti est l’héritier direct de Mussolini, était venu en Israël [et avait fait l’éloge du mur de séparation]. Le passé de son parti lui avait été pardonné. Parce que le passé n’importe que lorsque la personne critique Israël. Les anciens nazis qui occupèrent diverses responsabilités dans le république Fédérale d’après-guerre et qui avaient plaidé pour des réparations et soutenu Israël, on ne les a jamais critiqués non plus. Les citoyens Allemands devraient méditer ce qui suit : ce ne sont pas les palestiniens qui furent responsables de la mort de millions de Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Les Palestiniens sont pourtant devenus les victimes indirectes du judéocide. Ceux à qui on a fait du mal, font à leur tour du mal à d’autres. Alors pourquoi aucune sympathie pour les Palestiniens ? |
Le
problème, c’est le sionisme
Catherine et Mohamed
● La Baronne Ashton et la
sensibilité juive par Gilad Atzmon
● Catherine Ashton et Mohamed Merah
ont osé évoquer le sort des milliers (source : OSDH) d’enfants
palestiniens assassinés par l’envahisseur et occupant juif de la Palestine
depuis soixante ans Ce n’est pas des enfants français ou juifs que Mohamed Mehra a assassinés mais des enfants israéliens. Ce crime n’est pas un crime raciste :
ce n’est pas le Juif qui est visé mais l’Israélien (d’ailleurs, cet Arabe a
tué des parachutistes arabes ce qui contredit la thèse raciste ; il ne
veut pas tuer des Arabes ni des musulmans mais des soldats français ;
les motifs de Merah sont parfaitement rationnels et non pas religieux). Merah ne tue pas ces enfants israéliens parce qu’ils sont juifs, il
tue ces enfants israéliens parce que les Israéliens tuent des enfants
palestiniens depuis soixante ans en toute impunité et dans l’indifférence générale
(cette indifférence peut être un des mobiles de Merah : s’il n’y en a
qu’un, je serais celui-là). Au pire, ce crime est un crime de guerre :
ce n’est pas de vengeance qu’il s’agit, mais de représailles dans une guerre.
En dernier ressort, ces enfants
israéliens, innocents (comme tout enfant) sont morts du fait de la sottise de
leurs parents, de leurs grands-parents ou de leurs arrières grands-parents
qui mènent depuis soixante ans une guerre sans merci contre le peuple
Palestinien. Notez bien : ce n’est pas les Palestiniens qui ont envahi
la Palestine, mais les Juifs et qui plus est… en se défendant (aucun doute
n’est possible, voilà les envahisseurs les plus moraux du monde !) et
cela sous le prétexte fallacieux que tout coucou a droit à un nid. (Les coucous sont des oiseaux qui vont faire leur autodétermination
dans le nid des autres oiseaux.) De même les parachutistes sont morts du fait de la stupidité du
chef suprême des armées en son domaine réservé – lui, féal des amères Loques,
fauteur de guerres, liquidateur de la France et de la langue française – qui
pose aujourd’hui en grand indigné. C’est répugnant ; qu’il est obscène quand
il fait semblant de compatir devant les caméras. Comme disait l’Indien Ward
Churchill en 2001 : « Les poulets reviennent au poulailler pour se
percher ». Nous disons, nous : « Qui sème le vent récolte la
tempête ». Ce crime n’est pas moins atroce,
ni plus d’ailleurs, que l’assassinat de milliers d’enfants
palestiniens ; mais, comme le dit deDefensa, la
guerre nouvelle a commencé et elle est totale. Le vaincu disparaîtra. Cet infanticide est la
bombe atomique du pauvre. C’est une déflagration terrible dans les
« valeurs » des « bisounours hypocrites de l’Occhident ».
Des cataractes de larmes de crocodiles se répandent mais pas le moindre
ruisselet pour les trois parachutistes assassinés.
Hegel dit que les choses avancent par le mauvais
côté, par le négatif, par le mal. C’est le cas ici : 1) du fait de l’hénaurme retentissement de cet
assassinat, personne désormais ne peut plus ignorer ou prétendre ignorer
que des enfants palestiniens furent et sont assassinés par milliers par
l’envahisseur et occupant juif de la Palestine ♦,
la preuve : même Mme Ashton le sait et surtout reconnaît publiquement le savoir ; 2) les bisounours ont pu
constater de près ce qu’était un assassinat d’enfant, ici, à la maison et non
pas à des milliers de kilomètres (des travaux pratiques dirigés par le
Pr Merah en quelque sorte). Black out de soixante ans pulvérisé
par l’action d’éclat de Mohamed. Mohamed Merah est mort les armes à la main
et… en plein vol ; quand il sauta en faisant feu, il était vivant ;
quand il toucha le sol, il était mort, comme les attaquants des Twin Towers.
La symbolique al Quaïda est respectée. Peu importe que cela soit manipulé
ou non, la symbolique demeure pour les foules musulmanes (et pas
seulement musulmanes, évidemment) et c’est tout ce qui compte dans la
« nouvelle guerre ». À bobards, bobards ennemis. Le vaincu
disparaîtra. Salauds de bisounours hypocrites. Quand pleurerez-vous les
enfants palestiniens assassinés ? Bétail ! Meuh ! Midinettes !
Crétins !
♦ Merah a déclaré vouloir les venger. C’est surprenant car généralement, les gens qui se réclament d’al Qaïda ne se soucient pas des Palestiniens et même leur reprochent leur « nationalisme ». C’est d’ailleurs pourquoi je pris la plume pour interpréter ce cas d’un prétendu jihadiste qui se soucie du sort des enfants palestiniens assassinés par les Israéliens. Je n’en avais jamais vu de tel. J’y vois comme une touche personnelle. Enfin, ce prétendu djihadiste était toujours rasé de près.
Je résume mon interprétation : si, quel que fût
Merah, son but était de stigmatiser les Israéliens en tant qu’assassins d’enfants
palestiniens depuis 60 ans, il n’avait qu’une seule solution :
assassiner lui-même quelques enfants israéliens. Toute autre solution eut été
comme pisser dans un violon ou cause à mon cul ma tête est malade, dans un
pays (la France) où le simple boycott d’un État criminel est interdit par la
loi et où les referenda sont annulés. Les réactions montrent qu’il a touché
dans le mille. Merah est un tireur d’élite.
En somme, les bisounours ne lui ont
pas laissé le choix : ils l’ont condamné au crime suprême puisque tout
autre moyen est inopérant devant des bisounours. Que voulez-vous faire devant
les assassins les plus moraux du monde, les criminels les plus moraux du
monde, les tueurs d’Indiens les plus moraux du monde, sinon vous charger de
leur crime pour le leur jeter au visage. Les protestations indignées qui montent
du cloaque me réjouissent : le coup a
porté. Merah a compris l’inutilité de l’assassinat aveugle, il vient de
réinventer… l’assassinat ciblé, l’assassinat le plus moral du monde.
Que voulez vous faire devant un déni
de crime (le nettoyage ethnique de la Palestine) qui dure depuis plus de
soixante ans en
toute impunité ? Si vous vous faites sauter au milieu de la
foule des criminels et de leurs complices, malgré votre bravoure et votre
dévouement vous perdez, car les criminels, qui aiment beaucoup leur petite
personne, ne se font jamais sauter, ils ne commettent pas ce genre de crime.
Donc vous êtes un affreux terroriste et eux sont de malheureuses victimes. Quand,
entre 1936 et 1939 ils faisaient sauter des bombes dans les autobus et les
marchés tuant plusieurs centaines de civils Arabes et donc des enfants, ils
prenaient bien garde de ne pas se faire sauter eux-mêmes. Donc il ne vous
reste plus qu’une solution : commettre le crime des criminels afin
de prouver l’existence de ce crime. Vous tuez des enfants
israéliens ; vous gagnez, car les criminels tuent des enfants
palestiniens, chaque jour, depuis soixante ans. Donc vous êtes un criminel, mais
eux aussi et bien pires que vous car cela fait soixante ans qu’ils
commettent ce crime, en toute impunité. Les bisounours éplorés prononcent
eux-mêmes la conclusion de la démonstration : si, comme ils le prétendent,
Merah est un monstre, alors l’État national judaïque en est un autre puisqu’ils
commettent le même crime. La différence est que Merah est un petit monstre, un
tout petit monstre, tandis que l’État national judaïque est un énorme
monstre, un monstrueux monstre de mensonge et de crime mais… le plus moral du
monde. C’est cette monstrueuse prétention à la moralité dans le crime que
Merah attaque en prenant grand soin, quant à lui, de se rendre le plus odieux
possible, le plus immoral possible. La morale outragée se mue en son
contraire. La justice outragée se mue en son contraire.
Je
précise ma pensée : les enfants israéliens massacrés sont aussi
innocents que les enfants palestiniens massacrés (depuis plus de soixante
ans). Il y a donc une justice de l’injustice qui est ainsi établie. La
justice est rétablie dans l’injustice. Salomon et Hegel seraient d’accord.
Autre façon d’exposer cela : si l’on est juif et que l’on massacre avec
acharnement et constance pendant plus de soixante ans des enfants
palestiniens, il faut s’attendre à ce que, dans le monde, des enfant juifs,
parfaitement innocents, soient massacrés. C’est pourquoi
Mehra a le physique d’un ange exterminateur et non le physique hirsute
d’un djihadiste.
Bisounours, épargnez-nous vos larmoiements. Le colonel Poutine dirait : allez pleurer dans les chiottes. « Au moment même où Merah
abattait trois enfants juifs, le 14 mars 2012 le petit Baraka Al Mughrabi, un
enfant palestinien de 7 ans était tué, lors d’une énième agression
israélienne contre Gaza. Ce jour-là, on a compté 26 morts à Gaza. Au
moment même où Merah abattait les trois enfants, le 11 mars 2012 Robert
Bales, sergent américain, 38 ans, abattait deux familles afghanes, seize
personnes en tout, dans les villages Balandi et Alkozai, au sud de
l’Afghanistan. Il a ensuite mis le feu à leurs corps. Sumad Khan, un paysan
afghan, a perdu onze membres de sa famille dans ce massacre : sa femme,
quatre filles entre deux et six ans, quatre fils entre huit et douze ans, et
deux autres proches. » (Le Grand soir)
La
tuerie la plus morale du monde continue à Gaza. Nulla dies sine scellus (Sylvia
Cattori)
[zPalestine]
|
A entendre ces différents responsables russes, dont le plus élevé, on a l’impression que tout ce qu’ont pu dire les politiques et diplomates américains, britanniques, français, turcs ou qataris depuis des mois a été comme balayé par le vent de l’Histoire, et la montée en puissance à l’ONU de l’axe russo-chinois. Aujourd’hui, la direction russe impose tranquillement aux Occidentaux son analyse de la situation syrienne, sur les violences de l’opposition mais aussi sur la légitimité de Bachar al-Assad. Elle amène ses adversaires sur son terrain, et apparaitrait presque comme le vrai parrain de la mission Annan à Damas. Oui, le rapport de forces s’est inversé au point que c’est Moscou qui peut faire accepter par Damas certaines des mesures réclamées, avec beaucoup d’arrogance naguère, par le front international anti-Bachar. Alors qu’Erdogan, Ben Jassem al-Thani et Juppé en sont réduits aux déclarations aussi fielleuses qu’impuissantes, Poutine impose ses analyses, voire son agenda de négociation. Il pourra y avoir des frictions entre Moscou et Damas, il n’y aura pas de rupture, car Damas et Moscou ont gagné ensemble cette longue et dramatique partie diplomatique, sauf imprévu ou provocation d’ampleur. |
(…) • Dans cette logique, l’attaque contre la Syrie et contre l’Iran, sont à considérer sous une autre lumière. (Là encore, il n’est pas nécessaire du tout, selon le réflexe habituel de la rationalité, de chercher dans cette proposition l’effet d’un but originel ou d’un machiavélisme renvoyant à ce point de vue. Nous parlons de forces générales dont les dirigeants politiques, voire religieux, n’ont pas conscience, avec des interférences massives de puissantes évolutions, qui conduisent effectivement à des redéfinitions fondamentales et à des situations qui nous semblent complètement contradictoires.) On place alors en parallèle de l’analyse de la situation l’attitude russe, qui ne cesse de se durcir, notamment vis-à-vis et en soutien de la Syrie et de l’Iran, contre ces attaques où l’Arabie et le Qatar jouent un rôle central d’inspirateurs et de pourvoyeurs de fond. On retrouve selon cette interprétation le régime syrien, l’Iran dans sa position actuelle de crise, et la Russie en soutien commun de facto des forces structurantes de résistance au mouvement décrit. La position de la Russie est très particulière et particulièrement importante, comme nous ne cessons de le relever : d’une part, la Russie craint cette poussée comme étant génératrice d’un terrorisme extrémiste qui peut évidemment toucher ce pays, comme on l’a déjà vu à plusieurs occasions. Mais c’est aussi une Russie qui s’affirme de plus en plus comme défenderesse de la souveraineté, et des structures qui y sont afférentes (notamment l’État-nation), voire comme défenderesse de la Tradition (au sens le plus large du mot) contre la modernité. (• Un point annexe de contradiction interne, de moindre importance pour notre propos mais intéressant à rappeler, est la position également pleine de contradiction d’Israël, qui se déduit par l’évidence. D’une part ennemi acharné et hystérique de l’Iran, et allié du bloc BAO par conséquent (et de l’Arabie, et du Qatar), d’autre part extrêmement réticent sinon adversaire des mouvements de déstructuration de la Libye et de la Syrie parce que conscient des implications pour lui de la poussée sunniste/salafiste dans sa traduction de production et d’expansion d’un cadre terroriste extrémiste que ce pays (Israël) perçoit comme un autre de ses ennemis mortels…) |
17 mars 2012, par Audrey Duperron Le FMI a émis un communiqué de presse cette semaine pour indiquer que l’Islande lui avait remboursé en avance 443,4 millions de dollars, soit un cinquième de la somme que le pays lui avait emprunté (2,15 milliards de dollars). L’échéance initiale de cette somme était en 2013, selon les termes de l’accord de prêt. Il y a deux précédents, désormais, écrit le blog américain financier Zéro Hedge, l’Islande qui a s’est déconnectée du système international, et la Grèce, "contente d’elle-même et qui se condamne à l’esclavage de la dette, en continuant de remettre volontairement chacun de ses biens aux vampires de l’oligarchie bancaire en échange de la seule adhésion à un club voué à l’échec, sous la menace constante du feu et du soufre si elle ose se séparer de ses parasites monétaires (et où le taux de chômage gagne 3% en un trimestre) ». En juin 2011, l’Islande était revenue sur les marchés financiers, en émettant un emprunt obligataire de 1 milliard de dollars pour une durée de 5 ans à un taux proche de 5%. Les investisseurs ont manifesté un grand enthousiasme, et ils étaient prêts à lui octroyer le double de ce montant. L’Islande est le seul pays à avoir laissé ses banques faire défaut. Les citoyens ont même rejeté un paiement au profit de la Hollande et du Royaume Uni par référendum. Ces défauts n’ont pas eu l’impact négatif sur les investisseurs et la capacité de financement du pays auquel on aurait pu s’attendre, et que les experts ont souvent brandi comme justification de la nécessité du maintien de la Grèce dans la zone euro. « Félicitations, Islande. Nous pouvons seulement souhaiter qu’un autre pays ait le courage de marcher dans vos pas et de réaliser que toutes les menaces creuses de destruction mutuelle garantie si quelqu’un tourne le dos à la super cabale bancaire, ne sont que cela : creuses », conclut Zero Hedge. Pendant ce temps-là, la Grèce poursuit inexorablement sa plongée dans la récession et la misère. La vidéo ci-dessous montre l’agitation de quelques Grecs qui s’affairent dans des poubelles de supermarchés, pour essayer d’en extraire quelque chose à manger. |
(…) Que doit faire la Grèce pour sortir de ce problème ? La Grèce doit arrêter de se soumettre aux dictats de la Troïka en suspendant unilatéralement le paiement de sa dette pour obliger les créanciers à négocier à des conditions qui leur soient défavorables. Si la Grèce suspend le paiement comme l’Equateur l’a fait en novembre 2008, tous les détenteurs de bons vont les vendre à 30% (ou moins) de leur valeur faciale. Cela mettra en difficulté les détenteurs de titres et donnera davantage de force au gouvernement grec même dans cette situation si difficile. L’Equateur a
suspendu le paiement des titres en novembre 2008 après un processus d’audit
mais sans se trouver dans le même cas que la Grèce. L’Argentine a suspendu le
paiement en 2001 dans une situation semblable à la grecque. Cela a eu pour conséquence que l’Argentine est restée exclue des marchés financiers jusqu’aujourd’hui. C’est vrai mais l’Argentine même exclue des marchés financiers depuis 10 ans et ne payant rien au Club de Paris pendant cette même période a une croissance annuelle moyenne de 8%. Cela démontre qu’un pays peut avoir des sources alternatives de financement face aux marchés financiers. L’Equateur non plus n’émet pas de nouveaux titres sur les marchés et il a connu une croissance de 6% en 2011 tandis que la Grèce a subi une chute de 7% de son produit intérieur brut. Mais l’Equateur s’endette auprès de la Chine à des taux assez élevés. C’est vrai. Il faut trouver le moyen de maintenir sa souveraineté par rapport à ces nouvelles sources de financement. C’est pour cela qu’il faut accélérer la mise en place de la Banque du Sud (…) |
Guerres de reconquête et de contrôle des routes de l’énergie Poutine, les Chinois, la Syrie et nous Les premières réactions occidentales confirment la place centrale qu’occupent la question syrienne et le veto russe dans les enjeux planétaires actuels. Dans une sorte d’auto-exorcisme, les médias dominants et les plus grands responsables occidentaux ont escamoté par dénégation la réalité, la consistance et l’autonomie du veto chinois. Ces derniers ont dû réitérer leur position et insister sur les principes constants de respect strict des souverainetés nationales pour que parfois leur position apparaisse dans les infos et dans les commentaires, cependant, sans jamais paraître comme autre chose qu’une position suiviste. À elle seule, cette dénégation massive et constante mérite une analyse sur la difficulté des Euro-Américains à voir les Chinois autrement que comme des métèques ou une anomalie de l’histoire à corriger au plus vite. Pourtant, la position chinoise a le mieux exprimé, et des façons les plus diverses, la possibilité de sortir de la crise profonde qui frappe le monde capitaliste occidental. Ces positions chinoises sont limpides. Elles affirment que les dirigeants chinois sont parfaitement conscients que la Chine (comme la Russie) est le but ultime des guerres actuelles de reconquête coloniale et de contrôle des routes de l’énergie. Partout, ces guerres visent à contrarier le développement du commerce et la coopération chinoise en Afrique – Mme Clinton a appelé les Africains à contrer le « colonialisme chinois » [quel culot], alors qu’elle cherchait un appui à l’agression de la Libye et à isoler les propositions africaines de dialogue et de négociations pour éviter la guerre civile et l’implosion de la Libye – à lui enlever toute autonomie d’approvisionnement énergétique jusqu’à l’étouffer, à l’encercler de façon à la couper de l’Eurasie... Les responsables chinois avancent aussi qu’il est possible pour l’Occident de garder une place prééminente sans avoir recours à la destruction. Et de proposer de discuter toutes les ententes possibles pour mettre les avoirs chinois au service du règlement des problèmes actuels. C’est le sens des aides chinoises à la Grèce, au Portugal, où ils ont acheté la dette et racheté des entreprises. C’est le sens des récentes discussions avec Merkel à Pékin et c’est le sens des discussions autour d’un apport chinois au Fonds de stabilisation européen et autour d’un rachat d’une partie de la dette souveraine. L’issue de la crise du capitalisme n’est pas forcément dans la guerre et n’est pas forcément dans un retour au pillage colonial pour combler les abysses des déficits en tous genres et préserver encore quelque temps des niveaux indus mais élevés du profit pour la caste financière qui dirige le monde. Le message est – répétons-le – limpide : « Nous savons que vous voulez la guerre et la perpétuation de la domination, mais nous vous proposons, au détriment d’une partie de nos intérêts, la paix et la coopération. Mais si vous nous obligez à la guerre nous la ferons sur le périmètre de notre sécurité nationale.» Les Chinois ne cessent de répéter le même message, chaque fois plus amplifié et chaque fois plus ferme autour et à propos de la question syrienne qu’ils ont explicitement reliée à la préparation de la guerre, contre l’Iran. Et des responsables chinois, dont des militaires ont expliqué qu’une agression de l’Iran constituerait un acte de guerre contre la Chine [le colonel Poutine a dit : attaquer l’Iran, c’est attaquer la Russie]. Encercler la Chine à partir de l’Eurasie et de ses marches asiatiques, contrôler ses approvisionnements en énergie, réduire tous ses alliés potentiels, l’isoler et la réduire à ses seules capacités militaires actuellement insuffisantes, voilà la feuille de route. La réponse chinoise est que la Libye n’était pas dans le périmètre de sa défense et qu’elle a accepté des pertes considérables en Libye car elles n’affectaient pas sa défense immédiate. En Syrie, la sécurité de la Chine est en jeu. Mardi dernier, le ministre des Affaires étrangères chinois a appelé les Américains à choisir la voie de la coopération et du respect des intérêts mutuels dans la région Asie- Pacifique. L’extrait suivant est un condensé de la politique chinoise pour toute l’Asie jusqu’en Syrie, bien sûr pour qui sait lire : « Il a suggéré que les deux pays travaillent conjointement pour renforcer la confiance stratégique mutuelle, éliminer les barrières et les perturbations, et ouvrir de nouvelles perspectives, afin de permettre à ces deux grands pays d’entretenir des relations saines et de mener une coopération gagnant-gagnant. » « L’engagement entre les deux pays a prouvé que les relations pacifiques sino-américaines bénéficient aux deux pays », a indiqué M. Yang, qui était ambassadeur de Chine aux États-Unis entre 2001 et 2005. « La Chine et les États-Unis ont davantage d’intérêts communs dans la région Asie-Pacifique que dans les autres régions du monde. Nous espérons voir les États-Unis jouer un rôle constructif dans cette région et, en même temps, nous espérons que la partie américaine respectera les intérêts et les préoccupations de la Chine, a-t-il noté (http://french.cri.cn/621/2012/03/06/301s272654.htm). En faisant dans la dénégation de la position autonome de la Chine, les médias dominants ont continué leur œuvre de bataillons médiatiques disciplinés de la guerre globale que nous mènent l’ancien/nouveau impérialisme [fumiers de journaputes]. Pour travailler l’imagination et l’émotion des opinions publiques [cf. l’article sur l’agression douce, ci dessous], la Chine ne présente pas les avantages d’un « passé impérial » comme la Russie et ne « travaille » pas la mémoire du bolchévik ni celle de la guerre froide. Le péril jaune est demeuré dans le subconscient une affaire de folklore, d’autant plus léger que la Chine est lointaine, qu’elle accueille les ateliers délocalisés et qu’elle habille tout le monde en plus d’équiper nos maisons. La Chine présente surtout un inconvénient majeur pour le travail de propagande : elle ne possède pas de direction personnalisée et un chef qu’on peut diaboliser comme pour le cas russe. Enfin, et cela reste essentiel, parler de la Chine met en avant la question de l’État, alors que pour la Russie, il est si facile d’entraîner les opinions publiques sur les terrains vaseux des despotes, des tsars, des staliniens... Les positions de la Chine permettaient aux médias dominants de tout ramener à cette question de personnes. Poutine « l’autocrate » soutient le « dictateur » Assad, et pour les deux ainsi qualifiés on pouvait trouver toutes les explications personnelles, familiales, psychologiques… qui éloignent ces opinions publiques des questions politiques, sociales, culturelles et surtout historiques [c’est le travail des salopes journaputes], qui nous auraient éclairés sur les rationalités et les déterminations qui ont mené à telle ou telle forme de pouvoir ou d’État. Il était vital pour mener à bien l’agression contre la Syrie de raconter des balivernes sur les motivations de Poutine dans le style : il a opposé son veto pour gagner les élections [Poutine n’est pas Sarkozy], avoir une image de fermeté... Le citoyen en mal d’objet pour ses angoisses pouvait dormir tranquille, la grande Russie sommeillait sous les bottes du nouveau tsar. Lavrov et quelques autres responsables ont dû batailler presqu’aussi ferme que les Chinois pour faire passer quelques infos sur le caractère collégial, le caractère d’État du veto russe. Tous durent s’y mettre : de Pushkov à Ziouganov. Pourquoi les responsables occidentaux ne peuvent-ils pas admettre un échec devant leurs opinions ? [parce que, dans la nouvelle guerre totale, ils en crèverait ; cf. l’article de dedefensa ci-dessous : le vaincu disparaîtra] Pour n’avoir pas à répondre sur le fond. Et pour pouvoir rebondir. Pendant que se menait aussi la bataille de Syrie [termes parfaitement adéquats, il s’agit d’une bataille dans la nouvelle guerre et non de la démocratie-de-mon-cul], se menait aussi celle des élections. Vous verrez cela aussi pour l’Algérie demain, les médias des milliardaires occidentaux ont tout fait pour amplifier l’image d’élections traficotées d’avance par un autocrate aux abois [cf. dedefensa]. Peu importe que les sondages donnent Poutine vainqueur dès le premier tour. Exit les engagements non tenus pris avec le liquidateur Gorbatchev de dissoudre l’OTAN après la dissolution du Pacte de Varsovie, de laisser à la Russie une zone d’influence qui correspondrait à l’ex-Union soviétique… Bien au contraire, aussi bien en Asie centrale sur ses frontières européennes, l’OTAN encercle la Russie et cherche à la réduire à une colonie en laminant par les politiques des oligarques qu’Eltsine a mis au pouvoir et par les menées d’une révolution de couleur [c’est la guerre, aux chiottes la démocrachie, aux chiites les droits de l’homme de mon cul]. L’élection de Poutine au premier tour était un enjeu en soi. Un deuxième tour l’aurait affaibli selon les grilles que nous ont imposées les médias dominants. Les sondages avaient prévenu de la victoire de Poutine. Le peuple russe vient voter pour l’État fort [qui dit merde aux journaputes et à leurs maîtres] que propose Poutine et contre les oligarchies. Dans une dernière bouffée délirante, Sarkozy et Juppé prennent note de la victoire de Poutine – comprenez, ils la lui concèdent – et lui demandent maintenant qu’il est élu, et qu’il n’a donc plus de raison personnelle de soutenir Assad pour des raisons électorales, de changer sur la Syrie. Plus butor [non : plus minables, plus stupides mais nuisibles petits nains qui font rire le monde entier ; les roquets qui aboient après le molosse] que cela tu meurs ! La réponse a été immédiate. La Russie a des raisons d’État. C’est bien la clé qui explique le retour d’un monde multipolaire : le besoin vital d’États nationaux liés à leurs nations pour survivre contre une mondialisation capitaliste américaine et dévastatrice. |
(…) Ce qui différencie l’affaire russe de celles qui ont
précédé, c’est que l’“agression douce” se fait contre un État marqué par la
pérennité d’une grande nation, par sa tradition, son histoire, son statut de
puissance nucléaire reconnue, sa stabilité ethnique et géographique, et sa
spiritualité, – et, conjoncturellement, par son redressement récent et par sa
propre volonté, malgré des catastrophes intérieures sans précédents ; un
État qui, par conséquent, dispose d’une légitimité et d’une souveraineté
indiscutables. (A cet égard, Poutine a une conscience claire de la question… Comme l’explique Escobar :
«What rules is “the time-honored principle of state sovereignty”».) Sur ce point qui nous paraît essentiel, il y a une rupture par rapport aux “révolutions de couleur” et au “printemps arabe” (quand c’est le cas), qui, tous, impliquaient des États et des gouvernements souvent dans une situation incertaine ou chaotique, ou dans des situations d’illégitimité avérée, de corruption étrangère, etc., – des “États” où l’incertitude des principes régnaient assez pour qu’on puisse n’y pas distinguer une “agression” contre la structure puissante qu’est un principe. Il y a là une rupture qualitative car, plus qu’une “agression” contre un régime ou un gouvernement ; il s’agit d’une “agression” contre des principes fondamentaux, donc une agression nécessairement fondamentale. En ce sens qui prend en compte la profondeur de l’agression, on pourrait dire qu’il s’agit d’une véritable déclaration de guerre… Reste à voir de quelle guerre il s’agit. L’objectif autodestructeur du désordre (du chaos) destructeur De par l’importance de l’évènement, parce que l’“agression” affecte un pays comme la Russie et qu’elle a eu des conséquences très importantes (essentiellement négatives pour les “agresseurs doux”, avec la forme soudain exceptionnelle de la victoire de Poutine), on peut dire qu’il s’agit de l’installation définitive du système de la communication comme principal moyen de la puissance et comme principale voie vers l’affrontement. Par conséquent, il ne s’agit pas seulement d’une “guerre de communication” (succédané postmoderne de “la guerre de l’information” ou de la “guerre de propagande”) mais de la guerre en soi qui devient essentiellement animée et réalisée par le système de la communication, – donc une “guerre du système de la communication”. Il ne fait aucun doute que sa forme est celle d’une guerre totale, dont l’issue sera la disparition du vaincu (encore plus que l’anéantissement, où des ruines subsistent). (…) La technique d’attaque est classique et basée sur l’outil anglo-saxon habituel des “réseaux”, qui est une sorte de paradoxale “structure anti structurelle” pour l’attaque déstructurante. Du temps de la splendeur de l’Empire (britannique), l’outil des réseaux fonctionna superbement pour maintenir la mainmise britannique sans rendre trop visible l’“occupation” ni immobiliser trop de moyens “lourds”, militaires notamment, – mais l’outil fonctionnait “en terrains conquis”, pour maintenir un contrôle. Aujourd’hui, l’outil des réseaux est utilisé dans un but subversif et dissolvant, pour investir des espaces structurés, en y agissant comme des termites visibles et bruyantes. (Les Français, dont l’intelligence est à la disposition de tous, y compris de leurs plus farouches ennemis, ont mis cette technique en musique philosophique avec la French Theory et l’univers deleuzien.) Bien entendu, les USA en tant qu’entité spécifique de l’américanisme et cœur du Système, et pays non-régalien absolument constitué d’intérêts privés qui organisent naturellement leurs réseaux, ont emprunté la méthode des réseaux avec le plus grand naturel du monde, comme allant de soi. Ce faisant, les USA (les anglo-saxons) se conformaient absolument aux pulsions du Système qui sont naturellement dissolvantes de toutes les structures pérennes ; ils se sont complètement mis à son service, comme s’ils avaient été créés pour cela…. Si la tactique subsiste, la situation générale n’a plus rien de commun avec celle du temps de l’empire britannique. Ces réseaux, cette “agression douce”, sont engendrés et inspirés complètement par un Système en cours d’effondrement, avec sa surpuissance passée en mode d’autodestruction, et se trouvent donc considérablement affaiblis, et même invertis par perversion. Lorsque la structure attaquée est faible, l’attaque dissolvante réussit mais c’est bientôt pour se dissoudre elle-même. Les structures de destruction de l’espace investi mises en place sont elles-mêmes très fragiles et ne règlent rien dans le sens désiré. (Les cas ukrainien et égyptien sont typiques de ces situations “intermédiaires” et incertaines.) Lorsque la structure attaquée est forte, ce qui est désormais le cas de la Russie, la riposte se fait au niveau du renforcement des principes structurants et elle est victorieuse en retournant contre l’agresseur sa propre force… Quoi qu’il en soit, c’est dans ce cas que l’“agression douce” se montre pour ce qu’elle est devenue et pour ce qu’elle représente, et c’est l’observation la plus importante : une véritable guerre et une guerre nécessairement totale, dont l’objectif n’est rien moins que la dissolution nihiliste, sans autre but que cette dissolution nihiliste, dans un “désordre destructeur” ou un “chaos destructeur”, de l’organisation structurelle fondamentale, c’est-à-dire l’identité même de l’entité prise à partie. Il s’agit d’une guerre du Système lui-même, de sa guerre totale et décisive… (Nous répétons cette expression d’apparence pléonastique de “désordre destructeur”, ou ”chaos destructeur”, que nous avions proposée le 3 mars 2012, contre l’idée de pure communication, ou relations publiques, de “désordre/chaos créateur” : «Il s’agit de la recherche du chaos, présenté en apparence par certains comme une recherche paradoxale d’avantages géostratégiques (narrative du “chaos créateur”), devenant implicitement et objectivement la recherche du chaos comme un but en soi, comme un facteur non réalisé comme tel mais effectivement opérationnel d’accélérateur de la crise de la Chute (la fameuse dynamique de transformation du Système surpuissance-audodestruction). (Il s’agirait, pour réduire à sa réalité de simulacre la narrative du “chaos créateur”, d’une sorte de “chaos destructeur”, expression suivant une démarche rhétorique d’expolition.)») L’épisode russe nous dit combien les conditions générale d’affrontement sont en train de changer pour apparaître dans leur vérité, pour en venir à l’enjeu essentiel dont on pourrait aller jusqu’à dire qu’il concerne la substance structurelle du monde, c’est-à-dire la constitution même du monde, avec le Système tout entier lancé dans ce qui serait en théorie une poussée finale visant à détruire par déstructuration (“désordre destructeur”) les principales structures restant en place. D’une certaine façon, avec cette sorte d’initiative, beaucoup plus que pour telle ou telle place pétrolière où il s’engage dans des affrontements politiques désastreux et sans issues, le Système lancerait toutes ses forces dans la bataille, pour détruire les structures pérennes qui, lui semble-t-il assez justement, lui interdisent la victoire finale. Il semble pourtant, comme on le voit avec le cas russe, que cette sorte d’initiative soit vouée en général à un échec dévastateur qui prend l’allure d’une défaite totale, qui a pour effet de renforcer ce que le Système veut détruire. L’intérêt n’est pas tant, ici, de voir survivre des structures (celles de la Russie) qui, en elles-mêmes, ne peuvent assurer notre sauvegarde générale et notre régénérescence, – même si cette sauvegarde a évidemment son importance ; l’intérêt central est de voir le Système s’autodétruire de plus en plus vite, d’une façon de plus en plus déterminée. Le fait de la Russie confrontée à l’“agression douce” a, une fois de plus, démontré cette singulière mécanique qui fait de la dynamique de surpuissance du Système une dynamique catastrophique d’autodestruction de lui-même. |
Oubliez le passé (Saddam Hussein, Oussama ben Laden, Kadhafi) et le présent (Bachar al-Assad, Ahmadineyad). Vous pouvez parier une bouteille de Pétrus 1989 (le problème c’est qu’il vous faudra attendre six mois avant de la recevoir) sur le futur prévisible, sur le fait que le plus grand démon aux yeux de Washington — et de ses associés de l’OTAN et de leurs divers comparses des médias — ce ne sera personne d’autre que le président russe Vladimir Poutine, de retour vers le futur. Et vous pouvez en être sûrs : Vladimir Poutine en sera enchanté. Il est revenu exactement là où il veut être : commandant en chef de la Russie, à la tête des Forces armées, à la tête de la politique étrangère et de toutes les questions de sécurité nationale. Les élites anglo-étatsuniennes sont encore toute saisies d’épouvante au souvenir de son légendaire discours de 2007, à Munich, dans lequel il critiqua le gouvernement de George W Bush pour son projet impérial, obsessionnellement unipolaire, « au moyen d’un système qui n’a rien de commun avec la démocratie » et pour son viol permanent des « frontières nationales presque partout dans le monde ». Par conséquent, Washington et ses acolytes sont prévenus. Avant les élections de dimanche dernier, Poutine avait même rendu publique sa feuille de route. L’essentiel : non à la guerre en Syrie ; non à la guerre en Iran ; non aux « bombardements humanitaires » et aux « révolutions de couleur », et tout cela intégré dans un nouveau concept : « Instruments illégaux du pouvoir soft ». Pour Poutine, le Nouvel Ordre Mondial conçu par Washington n’a pas d’avenir. Ce qui compte c’est « le principe consacré de la souveraineté des États ». Ce n’est pas surprenant. Lorsque Poutine considère la situation en Libye, il voit les conséquences régressives de la « libération » par l’OTAN avec ses « bombardements humanitaires » ; il voit un pays brisé, contrôlé par des milices liées al-Qaida ; il voit la Cyrénaïque peu développée se séparant de la Tripolitaine plus développée et un parent du dernier roi renversé par Kadhafi rappelé pour gouverner le nouvel émirat et cela pour le plus grand bonheur de ces démocrates exemplaires de la Maison des Saoud. Et autres éléments essentiels : non aux bases des États-Unis encerclant la Russie ; non au système de défense antimissiles sans une reconnaissance explicite et écrite que ce système ne sera jamais dirigé contre la Russie ; et une coopération croissante avec le groupe BRICS des puissances émergentes. Pour l’essentiel, tout cela était déjà explicite dans la feuille de route antérieure de Poutine, son document : « Un nouveau projet d’intégration pour l’Eurasie : le futur en gestation ». Ce fut l’ippon de Poutine — il adore le judo — contre l’OTAN, contre le Fonds Monétaire International et le néolibéralisme de la ligne dure. Il voit une Union Eurasiatique comme une « union économique et monétaire moderne » qui s’étendra sur toute l’Asie Centrale. Pour Poutine, La Syrie est un détail important (pas seulement à cause de la base navale russe dans le port méditerranéen de Tartus, cette base que l’OTAN aimerait tant éliminer). Mais le coeur de l’affaire c’est l’intégration de l’Eurasie. Les atlantistes en seront fous de rage lorsqu’il investira toutes ses forces dans la coordination d’une « puissante union supranationale qui peut devenir un des pôles du monde actuel et un lien efficient entre l’Europe et la dynamique zone Asie-Pacifique ». La feuille de route opposée ce sera la doctrine « Cap vers le Pacifique » d’Obama et d’Hillary. Excitant, n’est-ce pas ? Poutine parie sur le Gazoduquistan. Poutine a pris la tête, presque en solitaire, de la résurrection de la Russie en tant que mégagrande puissance énergétique (le pétrole et le gaz représentent les deux tiers des exportations de la Russie, la moitié du budget fédéral et 20 % de son PIB). Par conséquent, on peut compter que le Gazoduquistan continuera à être la clé. Et il sera centré surtout sur le gaz. Même si la Russie représente au moins 30 % des approvisionnements mondiaux de gaz, sa production de gaz naturel liquide (GNL) représente moins de 5 % du marché mondial. La Russie ne se situe même pas parmi les dix premiers producteurs mondiaux. Poutine sait que la Russie aurait besoin de beaucoup d’investissements étrangers dans l’Arctique — dans la partie occidentale et surtout dans la partie asiatique — pour maintenir sa production de pétrole de plus de 10 millions de barils/jour. Et il lui faut parvenir à un complexe et exhaustif accord portant sur des milliards de dollars avec la Chine concernant les gisements de gaz de la Sibérie Orientale ; l’angle pétrolier a déjà été couvert grâce au pipeline ESPO (selon le sigle en anglais pour Sibérie-Orientale-Océan Pacifique). Poutine sait que pour la Chine — comme moyen d’assurer son énergie — cet accord est une parade vitale contre le ténébreux « changement de cap » de Washington en direction de l’Asie. Poutine fera aussi tout pour consolider le gazoduc South Stream qui peut finir par coûter 22 milliards de dollars (l’accord des actionnaires est déjà signé entre la Russie, l’Allemagne, la France et l’Italie. South Stream c’est du gaz russe livré à la zone sud de l’U E, en passant sous la Mer Noire et en traversant la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie et la Slovaquie). Si South Stream l’emporte, son concurrent, le gazoduc Nabucco, sera mis échec et mat ; importante victoire russe contre la pression de Washington et contre les bureaucrates de Bruxelles. Tout est encore en jeu à l’intersection décisive entre
la géopolitique dure et le Gazoduquistan. Une fois encore, Poutine sera
confronté à une autre feuille de route de Washington, la pas exactement
lumineuse Nouvelle Route de la Soie. (cf. Vea US’s post-2014 Afghan agenda falters, Asia Times Online, 4
novembre 2011.) Et puis, nous avons ensuite la grande inconnue, l’Organisation de Coopération de Shanghaï (SCO). Poutine voudra que le Pakistan en soit membre de plein droit tout comme la Chine, elle, est intéressée à y incorporer l’Iran. Les répercussions seraient transcendantes, comme si la Russie, la Chine, le Pakistan et l’Iran coordonnaient, non seulement leur intégration économique, mais aussi leur sécurité mutuelle au sein d’une SCO renforcée dont la devise est « non-alignement, non-confrontation et non-ingérence dans les affaires des autres nations ». Poutine voit que le contrôle par la Russie, l’Asie Centrale et l’Iran d’au moins 50 % des réserves de gaz du monde et avec l’Iran et le Pakistan comme membres virtuels de la SCO, le nom du jeu devient intégration de l’Asie, sinon de l’Eurasie. La SCO se développe comme une force motrice économique et de sécurité tandis que, parallèlement, le Gazoduquistan accélère l’intégration pleine de la SCO comme parade à l’OTAN. Les acteurs régionaux eux-mêmes jugeront de ce qui a le plus de sens : cela ou la Nouvelle Route de la Soie inventée par Washington ? Écartons le moindre doute. Après l’interminable diabolisation de Poutine et la myriade de tentatives de délégitimiser les élections présidentielles en Russie, certains secteurs très puissants des élites washingtoniennes et angloétatsuniennes sont fous de rage. Ils savent que Poutine sera un négociateur extrêmement coriace sur tous les fronts. Ils savent que Moscou appliquera une coordination de plus en plus étroite avec la Chine : pour éliminer les bases militaires permanentes de l’OTAN en Afghanistan, pour soutenir l’autonomie stratégique du Pakistan, pour s’opposer au bouclier antimissiles, pour s’assurer qu’il n’y aura pas d’agression contre l’Iran. Il sera le diable de prédilection parce qu’il ne saurait y avoir d’opposant plus formidable aux plans de Washington sur la scène mondiale, que ces plans s’appellent Grand Moyen-Orient, Nouvelle Route de la Soie, Domination de Spectre Complet ou Siècle du Pacifique des États-Unis d’Amérique. Messieurs-Dames, préparons-nous au grand choc. Pepe
Escobar http://www.rebelion.org/noticia.php?id=146013 Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007) et de : Red Zone Blues : a snapshot of Baghdad during the surge. Son dernier ouvrage publié est : Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009). Copyright 2011 Asia Times Online (Holdings) Ltd. All rights reserved. Source : http://www.atimes.com/atimes/Central_Asia/NC09Ag01.html Traduit de l’anglais en espagnol par Germán Leyens pour Rebelión Traduit de l’espagnol par Manuel Colinas Balbona pour Le Grand Soir http://www.legrandsoir.info/a-washington-poutine-les-rend-fous-asia-times-online.html |
Syrie: le veto russo-chinois dénoncé (Le Figaro) AFP Publié le 10/03/2012 à 13:17 Réactions (17) L’Arabie saoudite a jugé aujourd’hui que le veto opposé par la Russie et la Chine à une résolution onusienne condamnant la répression en Syrie avait permis au régime de Bachar al-Assad de poursuivre les violences. La position des « pays qui ont fait échouer la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, et voté contre la résolution de l’Assemblée générale sur la Syrie, a donné au régime syrien un passe-droit pour poursuivre ses pratiques brutales contre le peuple syrien, sans compassion et sans pitié », a déclaré à la Ligue arabe le chef de la diplomatie saoudienne Saoud al-Fayçal. |
Fidèle à elle-même, la presse occhidentale se déchaîne contre Bachar qui s’active à rétablir l’ordre dans son pays, ainsi qu’il l’a promis aux Russes.
PAR L’ISDA APOCALYPSE FINANCIERE?
du 12 au 16 mars 2012 : C’est tombé vendredi à 20h au moment où les marchés financiers européens étaient fermés... Alors attention: il y a 3 "petits" milliards qui seront obligés d’être payés par ceux qui ont eu la bonne idée, ha ha ha, de prendre une permutation d’impayé sur les bons du trésor grecs (en échange d’un %). Ils vont comprendre leur douleur... Mais pour Jim Sinclair, il ne s’agit pas de 3 milliards mais en réalité de 37 milliards: Today legendary trader and
investor Jim Sinclair told King World News the credit event in Greece totals
much more than the $3.5 billion which is being reported by the mainstream
media. Sinclair also said if the CDS’s are in fact made to pay, this
could require the rescuing of 8 international banks, through Fed swaps
that could total in the trillions of dollars. The release made by ISDA for
the average Mensa member or genius, is totally incomprehensible. The press
is using the word default, but the ISDA is using the word "auction"
... The BIS confirms, in the area of CDS’s the total outstanding is
approximately $37 trillion. So I believe the reports being given about this
just being a small and modest market event is false, lire ici ses propos sur le Kings World News Le FT de samedi: "there will be a net pay-out of about 3bn on CDS contracts,
according to the data warehouse Depository Trust and Clearing Corp ... that
could also benefit eurozone debt markets amid worries that a failure to
trigger could have undermined an important hedging instrument for holding
government bonds". En ce moment c’est donc chacun pour soi dans les banques
et hedge funds... Le week-end a du être très très difficile pour certains.
Par exemple, lundi, la banque autrichienne KA Finanz (spécialisée dans les CDS sur
les Bons du Trésor) va tomber si le gouvernement autrichien et/ou l’UE
n’interviennent pas. Mais elle ne sera pas la seule... Bloomberg, ZH, BI,
CNBC, WSJ, etc. rapportent qu’elle devra trouver du jour au lendemain 1
milliard d’euros pour honorer ses obligations de contre-partie. Bloomberg a écrit: "A total 4,323 credit-default swap contracts may now be
settled after ISDAs ... ruled is a restructuring credit event ... before the
ruling, Greek swaps rose to a record 7.68 million dollars in advance and
100,000 annually to insure 10 million of debt for 5 years." Pour le coup, l’ISDA n’avait pas eu le choix, sinon c’était elle qui volait dans les airs. Elle ne pouvait pas refuser deux fois... CLIQUEZ ICI pour leur vote. Maintenant vous allez assister à un début d’effet domino cds, mais, dommage, il vous faut des lunettes infra-cds, car tout sera invisible. Notez qu’à la télévision (je l’ai vu sur FR3) ils vous ont expliqué dans la journée de vendredi que la Grèce a été sauvée... Hallucinant... Mais quelle arnaque journalistique! Sur BFM et I-tele aussi... Ou c’est un mensonge organisé au plus haut niveau, ou ces journalistes devraient être licenciés sur le champ pour nullité. Bienvenue dans la République de la Désinformation. ZH a même félicité les crétins de citoyens autrichiens qui vont être obligés de banquer parce qu’une flèche de la KA a été séduit par l’idée de Blythe Masters, le swap: "Oh, and congratulations Austrian taxpayers, you are the latest ones on the hook to pay US hedge funds and banks for the privilege of Greece defaulting". Mais s’il n’y avait qu’elle... Les banques françaises vont tout faire pour cacher leurs obligations, les noyer dans un charabia que presque aucun des pseudo commentateurs économiques ne comprendra vraiment. Le marchand de sable (un grossiste pour le coup) va passer, et vous verrez que les effets ne seront pas montrés ou très peu. Pour ma part, je considère que la mèche a été allumée. A moins que Helicopter Ben n’arrive avec sa Ne planche à billets et qu’il en imprime 37 milliards de plus vite fait bien fait pour colmater les brèches... ça sent quand même le gros naufrage à venir. Le Monde (vous savez, le journal qui appartient à un banquier très (très) proche de Minc, et qui vous a expliqué en 2008 et 2009 qu’il n’y avait pas de crise) a écrit que les banques french "peuvent absorber"... Ha ha ha, bien sûr, avec l’argent du peuple on absorbe tout... C’est vrai qu’il y a eu plus d’un scandale à Londres avec des banquiers très stricts de la City retrouvés en couche-culottes dans les bras d’une Madam en froufrous tenant un biberon... Mieux vaut lire ça (le "peuvent absorber") que d’être aveugles comme on dit. La nullité des journalistes éco du Monde m’épatera toujours... Lisez ça: "la potion est amère mais absorbable. La crise de la dette grecque, si tant est qu’elle s’achève (...) aura coûté près de 7 milliards d’euros aux 5 grands (note: c’est vous et moi qui avons payé en partie) : 3,2 milliards d’euros à BNP, 1,3 milliard au Crédit Agricole (hors sa filiale grecque Emporiki), 892 millions à la Société Générale (hors sa filiale Geniki), 921 millions à BPCE et 359 millions au Crédit Mutuel. C’est un an de bénéfices de BNP Paribas (6 milliards d’euros en 2011). Et la moitié des profits du secteur bancaire français l’an dernier (13,9 milliards). La facture a déjà été payée en 2011, les banques ayant déprécié la dette grecque de plus de 70 %, comme les y avait enjoints l’Autorité de contrôle prudentiel". Et que dire de Marc Roche qui vient seulement de découvrir Blythe Masters, merci à la dépêche écrite par le journaliste de Reuters... Nuls de chez nuls. Ah, j’ai oublié: la France est exposée à 41 milliards d’euros sur la Grèce, et encore, dans la stricte limite de ce que l’on connaît... Au moment ou, entre autres, les journalistes de RFI sont licenciés, les gendarmeries et les postes fermées, les salariés FNAC, PSA, Areva qui vont voler, etc., il faudra que le bicéphale SarkoHollande (émasculé par l’UE) explique aux Français comment on va encore payer pour ces débiles de banques qui vont se prendre le Ne chèque sans provision grec dans la tête d’autant que cela va reprendre en juin! Elles se sont certes "préparées", mais pas pour tout, et encore moins pour la série de nouveaux impayés dues à l’insolvabilité à venir de certaines "contre-parties"... qui ont été assez dingues pour assurer des bons du trèsor grecs. En tout cas Wolfgang Schäuble, le ministre des Fi allemand s’est félicité du fait que la Grèce va ramener son endettement de 160% à 120% d’ici 2020... Et quand les poules auront des dents, la Grèce donnera aussi une fête. Sainte Anne, patronne des asiles de fous, priez pour nous. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012 |
2012: SARKOZY JOUE L’ATTENDRISSEMENT... du 12 au 16 mars 2012 : J’ai regardé le grand rassemblement de l’UMP de dimanche... Bravo... Digne de Ben Hur et des 10 commandements, bref du Cecil B. Demille, à un tel point que parfois c’en était trop. Toutefois, notre président-candidat a semblé bien desespéré pour dénoncer la politique qu’il a... lui même mise en place avec Lisbonne! Le cynisme est fabuleux et, à ce niveau, carrément bluffant... A l’écouter, j’ai eu l’impression qu’on lui a en fait payé une formation professionnelle sur 5 ans, et que maintenant, et après avoir accumulé les erreurs avec le premier mandat, il pourra piloter le pays à nouveau sans en faire... Triste. Il ne lui reste que quelques jours pour renverser le "Désamour" d’avec les Français. Son score de lundi sur TF1 sera très intéressant à observer. 2012: DUPONT-AIGNAN et FRANCOIS ASSELINEAU... du 12 au 16 mars 2012 : Qu’arrive-t-il à Nicolas Dupont-Aignan? Il vient de se suicider en disant que s’il était élu il nommerait Marine Le Pen au poste de Premier Ministre... Alors pourquoi se présente-t-il vraiment? No comprendo... En tous cas il a taillé des croupières à Nicolas Sarkozy (suite à son numéro à Villepinte): "Comprenant que les Français rejettent la politique mondialiste qu’il a vanté tout au long de sa carrière, Nicolas Sarkozy entend se faire passer pour le défenseur de la liberté de la France et de la souveraineté du peuple : lui qui a défendu tous les traités européens depuis 20 ans, lui qui a voté oui à la Constitution européenne de 2005 puis bafoué le vote des Français en adoptant le traité de Lisbonne, lui qui a fait voter en catimini le traité MES qui est le plus fédéraliste de tous les traités européens. Il n’y a décidément plus de limite à l’escroquerie". Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012. [Asselineau excellent : l’UE est une dictature. Voilà un vrai gaulliste Bientôt un nouveau miracle argentin… en France] |
BIFIDUS ACTIF BANK (suite) du 12 au 16 mars 2012 : Mr Antoine nous a écrit: "vous saviez que Dexia a dépensé 35 millions d’euros pour changer de nom pour Belfius. Mais saviez vous que ces crétins ont utilisé un nom qui existait déjà et qui appartient à la société d’un ancien footballeur.. Le gérant footballeur de la société veut porter plaine... Ha ha ha... 35 millions d’euros et ils sont même pas cap de voir si le nom était déjà employé, lire 7sur7.be. Je propose Belfion mais c’est déjà pris"... Devant tant de bêtise, no comment. Chez Dexia, ils sont vraiment très très forts. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012 |
● La presse pleurnicheuse s’insurge parce que les citoyens croient de moins en moins à ses mensonges par Léon Camus (Geopolintel) (…) La presse pleurnicheuse s’insurge parce que les citoyens croient de moins en moins à ses mensonges Comme beaucoup d’autres « professionnels de l’information » qui râlent et dénigrent la concurrence déloyale de la Toile (qui ne devrait pas vraiment avoir le droit de savoir et de dire), le Monde.fr du 24 février [ les réponses à cette citation de réponses n’est pas piquée des hannetons ! ] pleurniche abondamment sur les méchants commentaires (qualifiés de vile propagande) qui s’amoncellent sur les forums et viennent contredire la version dominante de la révolution sans révolutionnaires, qui s’efforce cependant de mettre la Syrie à feu et à sang. À la décharge de nos chers publicistes-désinformateurs, gageons que la plupart d’entre eux sont de graves auto-intoxiqués, persuadés de la véracité et de l’objectivité de leurs récits fictionnels. Sans beaucoup de culture générale pour le plus grand nombre, et par conséquent sans aucune profondeur de champ historique (mais fort imbus d’eux-mêmes), ils croient dur comme fer que la surface des choses – les apparences – sont la réalité ultime… Sans doute ne sont-ils pas même capables de distinguer le vrai du faux ou de saisir l’idée pourtant élémentaire qu’il puisse exister une réalité derrière la réalité des mots – ce verbiage répétitif dont ils se gargarisent – c’est-à-dire au-delà de la vision consensuelle, dogmatique hors de laquelle il n’existe, pour eux, aucun salut professionnel ? Remercions quand même Le Monde pour sa sincérité involontaire : « La volonté de rendre compte fait que des informations remontent malgré tout, indépendamment des communiqués et des nouvelles transmises par les personnes directement impliquées dans le conflit. Pour Le Monde, Jonathan Littell et le photographe Mani sont restés plusieurs semaines à Homs, où ils décrivent des combats et une situation impitoyable ». Quel aveu ! La rédaction du Monde s’est en effet convaincue qu’un romancier, grand collecteur de déjections diverses et variées agglutinées dans les 900 pages des Bienveillantes (une imposture littéraire selon les Lanzmann et Blanrue [ Lanzmann et Blanrue réunis ! ] – un roman écrit finalement par on ne sait qui, mais awardiséé et oscarisée jusqu’aux narines et qui n’en demeure pas moins un monument d’illisibilité), était l’homme idoine pour couvrir la bataille d’Homs. Nous avions déjà eu M. Lévy dont la plume trempée dans l’acide de la haine a parfois le mérite de crisser sur la carte des territoires perdus pour mieux nous rappeler à l’ordre, si cela était possible. Maintenant les grandes plumes du journalisme se recrutent parmi les mythomanes orwelliens dignes de ces Inglorious Basterds que les générations futures sont certainement appelées, au train où vont les choses, à regarder comme un morceau d’Histoire vraie. Que le monde ait choisi un auteur schizophrénique pour parler de la Syrie en proie à la guerre subversive, au fond quoi de plus naturel ? C’est à l’image d’un candidat-président démarrant sa campagne par une fromagerie… Finalement, Mr Freud devait avoir raison, l’inconscient parle, et il nous lance des avertissements dont il serait éminemment sage de tenir le plus grand compte. |
Le déclin états-unien en perspective par Noam Chomsy →
Léon Walras et le statut de la concurrence par Pierre Dockès et Jean-Pierre Potier →
L’ancien ministre de l’Économie argentin, Roberto Lavagna, a sorti son pays de la crise en 2002, en se passant des services du FMI. Il préconise la même solution pour la Grèce. Recueilli par Gérard Thomas, à Buenos Aires L’ancien ministre de l’Économie argentin Roberto Lavagna, 69 ans, est le principal artisan du redressement de l’Argentine engluée dans une terrible crise économique il y a dix ans. Lorsqu’il prend ses fonctions, en avril 2002, le peso vient d’être dévalué de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s’élève à plus de 72 milliards d’euros, l’inflation annuelle flirte avec les 125% par an, le chômage explose, les petits épargnants sont ruinés et les troubles sociaux ont déjà fait plus de 30 morts dans le pays. Cet ancien ambassadeur auprès de l’Union européenne décide immédiatement de se passer de « l’aide » du Fonds monétaire international (FMI) et des marchés financiers. Quelques pistes à suivre pour la Grèce.
Quelles sont les grandes similitudes entre la crise argentine de 2001-2002 et la crise grecque ? Au plan économique, tout est semblable. L’Argentine avait établi une parité fixe entre le peso et le dollar, la Grèce est ficelée à l’euro, perdant ainsi le contrôle de sa monnaie. Un taux de change fixe associant des pays à forte productivité et d’autres dont la compétitivité est beaucoup plus faible ne peut qu’engendrer une crise. La Grèce est déjà dans sa quatrième année de récession, l’Argentine l’était également. Le déficit fiscal, le déficit des comptes courants, la chute vertigineuse du PIB, l’endettement, l’explosion du chômage... toutes les grandes données macro-économiques sont similaires. En revanche, la situation sociale de la Grèce est bien meilleure que celle de l’Argentine à l’époque. Au plan institutionnel, l’Argentine était par ailleurs un pays isolé alors que la Grèce fait partie de l’ensemble économique le plus puissant du monde. Comment avez-vous tiré l’Argentine du chaos ? Dès mon entrée en fonction, en avril 2002, j’ai décidé de changer radicalement notre manière de penser la sortie de crise.. Le mois suivant, j’étais à Washington pour rencontrer les dirigeants du Fonds monétaire international et leur expliquer que nos rapports allaient s’en ressentir. Depuis le début du marasme économique, en 1998, nous avions déjà eu deux programmes du Fonds pour un total de 51 milliards d’euros. Les deux ont été des échecs retentissants et certaines voix s’élevaient pour demander une troisième tournée de quelque 17 milliards supplémentaires. Je n’ai pas voulu suivre cette voie et j’ai expliqué au Fonds que nous ne voulions plus de prêt et que nous sortirions seuls de la crise. La seule chose que j’ai demandé était un roll over partiel de toutes les échéances. Je me suis également engagé à payer les intérêts de la dette et une partie du capital. Mais pas tout et pas tout de suite. Cette position était tout simplement impensable pour le FMI car nous affichions notre volonté de fixer nous même notre propre politique économique [le FMI a donc reçu une leçon de pensée]. J’ai du leur expliquer trois fois de suite ma position avant qu’ils finissent par comprendre [les experts les plus experts du monde sont des crétins]. A partir de là nous avons arrêté de soutenir financièrement les banques alors que le FMI nous l’imposait, exigeant même que nous privatisions la Banque de la Nation. [aux chiottes les banques, elles ont joué, elles ont perdu, elles doivent être liquidées, c’est ça la règle du capitalisme ; vive l’Argentine, vive les Argentins ; vive la Russie qui a congédié le FMI] Mais comme nous étions sorti du jeu, le Fonds n’avait plus de moyen de pression sur l’Argentine ! Vous avez donc œuvré contre le FMI et vos principaux créanciers ? Le sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d’ajustement fiscal qui consiste à diminuer l’argent qu’on donne aux gens – les salaires, les pensions, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l’emploi – pour consacrer l’argent économisé à payer les créanciers. C’est absurde. Après 4 ans de crise on ne peut pas continuer à prélever l’argent aux mêmes. Or c’est exactement ce qu’on veut imposer à la Grèce ! Tout diminuer pour donner aux banques. Le FMI s’est transformé en une institution chargée de protéger les seuls intérêts financiers. Quand on est dans une situation désespérée, comme l’était l’Argentine en 2001, il faut savoir changer la donne. Selon vous les plans d’austérité et de rigueur ne sont pas nécessaires mais c’est pourtant ce qu’on impose à la Grèce... A tort car l’argent prêté risque de ne jamais être remboursé et le déficit fiscal grec est plus élevé aujourd’hui qu’avant la première injection d’argent frais. Ce sont les mêmes éternelles erreurs [erreurs ? vraiment ?]. C’est le secteur financier qui impose sa manière de voir les choses au monde entier. On préfère sauver les banques plutôt que les gens qui ont des crédits immobiliers à rembourser. La première chose qu’on a faite nous, c’est de rallonger les échéances pour les propriétaires endettés. Les fonctionnaires du FMI nous ont alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme ! [les enculeurs enculés !] Ils oubliaient simplement que des gens ruinés ne consomment plus, ce qui obère une relance par la croissance. Au lieu de payer les banques, la Grèce devrait investir dans l’éducation, les sciences et la technologie, financer des infrastructures et récupérer ainsi une certaine productivité, ne serait-ce que dans les secteurs des services ou du tourisme. Vous devez avoir beaucoup d’ennemis chez les banquiers... Ils me détestent ! Ce qui ne les a pas empêché de frapper à notre porte pour nous prêter de l’argent 48 heures exactement après que nous avons terminé la restructuration de notre dette en 2005 ! Or j’ai refusé ces offres intéressées en leur répondant que nous ne reviendrons pas sur le marché financier avant 2014 car nous n’en avons plus besoin. Pourquoi 2014, simplement parce qu’a cette époque la dette sera seulement de 30 % du PIB, la moitié des critères européens de Maastricht ! Je pense qu’un pays comme l’Argentine ne doit pas être tout le temps présent sur le marché financier. C’est un risque beaucoup trop grand d’augmenter à nouveau la dette. Le problème c’est que ce sont les banquiers eux-mêmes qui estiment qu’il est positif pour l’image d’un pays d’emprunter à l’international. Il est clair que si je vendais des tomates, je trouverai très bien qu’on en mange ! Eux ils vendent de l’argent. |
● Annulons la dette du Vieux Monde ! par Emmanuel Todd. (Le Point) La vérité de cette période n’est pas que l’État est impuissant, mais qu’il est au service de l’oligarchie. La rigueur est le protectionnisme des imbéciles. Voilà la triste vérité, nous sommes gouvernés par des imbéciles. Propos recueillis par Élisabeth Lévy. Le Point : Les États sont-ils en guerre contre « les marchés » ? Emmanuel Todd : Ne soyons pas dupes de ces concepts mystificateurs, Bruxelles, les marchés, les banques, les agences de notation américaines : ces faux nez camouflent la prise du pouvoir politique, à l’échelle mondiale, par les plus riches. Sous couvert de protéger l’argent des petits épargnants, les marchés, ce sont tout simplement les plus riches jouant avec les États. Les riches ne se battent pas contre les États, ils se battent pour les contrôler encore mieux (voir L’État prédateur, de James Galbraith). Il suffit d’observer les parcours de certains individus entre la haute administration, les firmes américaines, Bruxelles et, désormais, les gouvernements pour comprendre qu’ils y parviennent. Si une même caste contrôle les marchés et les États, l’opposition entre les uns et les autres n’a plus aucun sens. Vous êtes bien léger avec l’argent des petits épargnants ! Je refuse de céder au chantage. Lorsqu’ils partaient à la conquête de villes, les Mongols utilisaient des otages comme boucliers humains. Le groupe des plus riches fait exactement la même chose : ses otages, ce sont les petits épargnants. « La faute aux riches ! » : n’est-ce pas sommaire ? Que cela vous plaise ou non, l’accumulation excessive d’argent dans les strates supérieures de la société est l’une des caractéristiques de la période. La baisse, ou la stagnation, des revenus des gens ordinaires est allée de pair avec la hausse des revenus des 1 % les plus riches et, à l’intérieur de ce petit groupe, des 0,01 % les plus riches. Quant à l’État, il faut reconnaître son ambivalence et s’appuyer sur la partie raisonnable du marxisme pour comprendre ce qui se passe. L’État est à la fois l’incarnation de l’intérêt général et l’expression de la classe dominante. L’État social d’après-guerre, l’État gaulliste, et quoi qu’en ait dit le Parti communiste, agissait surtout au nom de l’intérêt général, il gérait une croissance pour tous. Aujourd’hui, l’État est prioritairement un État de classe. Le capitalisme financier contrôle à nouveau les États. La situation serait-elle meilleure si les riches étaient moins riches ? Autrement dit, le problème est-il moral ou économique ? Mon analyse n’a aucune visée morale. Depuis 1990, l’ouverture des échanges et la libéralisation des flux financiers ont effectivement provoqué un fantastique accroissement des inégalités. À ce sujet, je rends hommage à l’école Piketty, dont il semble que les travaux comparatifs à l’échelle mondiale aient été décisifs dans l’émergence actuelle de la thématique des 1 % aux États-Unis et au Royaume-Uni. Aussi opaque que puisse paraître le système, on peut approcher sa réalité en analysant la façon dont un groupe social contrôle une partie importante des ressources. Dans ces conditions, la question essentielle n’est pas celle des marchés en tant que tels, mais celle de l’oligarchie et de son rapport à l’État. Il faut donc identifier cette oligarchie et analyser sa structure, son mode de vie, sa composition. S’agit-il d’un groupe hors sol, d’ élites mondialisées , expression qui faisait bondir tout le monde il y a dix ans ? Encore une fantasmagorie de l’époque ! On croit que le libre-échange globalisé a engendré une oligarchie transnationale. Parce qu’on fait abstraction des facteurs culturels, on ne voit pas qu’il existe plusieurs oligarchies dont les relations sont structurées par d’implacables rapports de forces. La spécificité de l’oligarchie française, c’est sa proximité avec la haute administration. Ses membres ont souvent étudié dans de grandes écoles – sans forcément être des héritiers -, parlent en général très mal l’anglais, sont incroyablement français dans leurs moeurs et n’en finissent pas de se faire rouler par les vrais patrons, l’oligarchie américaine. La soumission à Standard & Poor’s et Moody’s est une soumission à l’oligarchie américaine. Quant à l’oligarchie allemande, nouvelle venue dans le système de domination, elle s’habitue ces jours-ci à traiter les Français comme de simples vassaux. Le charme singulier de l’oligarchie chinoise est son étroite intrication avec le Parti communiste. La plupart des analystes passent à côté de cette hétérogénéité. La gauche nourrit l’illusion d’une égalité au sommet, alors que l’inégalité caractérise autant le haut que le bas de la structure sociale mondiale. Si les États ne s’endettaient pas, ils ne s’appauvriraient pas et n’enrichiraient personne en remboursant leur dette. Cette idée est complètement à côté de la plaque parce qu’elle méconnaît le mécanisme réel de l’endettement. On analyse la dette publique à partir du point de vue d’un emprunteur qui serait coupable d’avoir dépensé sans compter. Les peuples doivent payer parce qu’ils ont vécu à crédit. Or ce ne sont pas les emprunteurs qui sont, fondamentalement, à l’origine de la dette, mais les prêteurs, qui veulent placer leurs excédents financiers. [mais aussi parce qu’ils ont mis en place une pompe à phynance (en 1973, pour le France) ; sans cette pompe, il n’y aurait pas de déficit] Marx l’avait très bien vu dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, les riches adorent la dette publique ! Un État qui s’endette est un État qui, grâce au monopole de la contrainte légale, permet aux riches d’obtenir une sécurité maximale pour leur argent. Donc, ce n’est pas la faute des gouvernements, puisqu’on les a poussés à emprunter ? Sauf que ce sont leurs choix fiscaux qui les ont conduits à se mettre dans la main des plus riches. Dans Les dettes illégitimes, François Chesnais montre bien comment, en France, les ultrariches ont bénéficié d’une baisse de leurs impôts qui leur permet de prêter à l’État les ressources dont il s’est lui-même privé [les super-riches prêtent généreusement à l’État les impôts qu’ils n’ont pas payés ; c’est le pied]. Sans oublier l’auto-interdiction pour l’État de fabriquer de la monnaie, établie par la loi Pompidou dès 1973, mais rendue idéologiquement formidable par le mythe supplémentaire d’une Banque centrale européenne à Francfort, supposée être hors de portée de l’État français. Chaque année, les Français se voient ainsi ponctionner, à travers la TVA et les impôts directs, 250 milliards d’euros, dont près de 50 milliards d’intérêts, qui vont à des gens qui ont déjà trop d’argent. Les deux tiers sont d’ailleurs étrangers, parce que la fête est mondiale, les riches Français pouvant en contrepartie se gaver de la soumission des États et des peuples. Voilà ce que cache le discours alarmiste et moralisateur sur l’endettement abyssal, la faillite du pays et la nécessité de sauver le triple A. Derrière l’apparente logique libérale du système, l’État devient une machine à rançonner les populations au bénéfice des plus riches. L’impôt est aussi le fondement de la démocratie. Quand ils rechignent à s’en acquitter, comme en Grèce, les citoyens sont-ils des victimes ? Je ne peux que me répéter : on a poussé les Grecs à s’endetter afin de pouvoir mieux les étrangler. Regardez votre téléviseur : sans cesse des publicités nous incitent à emprunter. Les banques, pardon, les riches, aiment prêter. Et les usuriers aiment saisir les biens si l’on ne peut rembourser. Privatiser les biens de l’État grec, par exemple. Ne seriez-vous pas un peu complotiste ? Même si « on » les a poussés, le dealer est-il le seul coupable de la dépendance du drogué ? Le monde de l’oligarchie est un monde de pouvoir et de complots. En aidant l’État grec à trafiquer ses comptes, Goldman Sachs s’est comporté en usurier. Maintenant, ce qu’on appelle « aider les Grecs », c’est les maintenir en état d’être rançonnés. La crise de la zone euro n’a pas été fondamentalement créée par la nonchalance des débiteurs, mais par l’agressivité des prêteurs. Cette oligarchie, la définiriez-vous comme une classe sociale et, en ce cas, est-elle dotée d’une conscience de classe ? L’oligarchie se comporte comme une classe sociale, mais en même temps on sent en elle de l’irrationalité et même un vent de folie collective. Du coup, je me demande s’il faut recourir à l’analyse marxiste de l’idéologie ou à la psychiatrie. Pourtant, un groupe social privilégié n’est pas nécessairement décadent et irresponsable. À la différence des nobles français du XVIIIe siècle, attachés à l’exemption fiscale, les classes supérieures anglaises acceptaient une pression fiscale élevée. Elles ont conquis le monde. L’oligarchie actuelle est à mille lieues de cet exemple. Il serait préférable, si ce terme ne renvoyait aux slogans antisémites, de parler de ploutocratie. Gardons en tout cas à l’esprit que l’oligarchie, pouvoir d’un petit nombre, diffère de l’aristocratie, qui est celui des meilleurs. Ces oligarques ont plus à perdre que les autres catégories. L’irrationalité explique-t-elle tout ? La conduite des acteurs hésite entre rationnel et irrationnel. Le point de départ de la crise de 2008, c’est l’accaparement par la Chine et d’autres, grâce à leurs bas salaires, d’une part croissante de la production mondiale, qui entraîne, dans les pays riches, une compression des revenus, donc une insuffisance de la demande. Le résultat, c’est que les salaires évoluent à la baisse, alors que le volume de la production mondiale augmente. C’est dans ce contexte que les États-Unis, puissance monétairement dominante, découvrent le mécanisme fou du crédit hypothécaire. Les ménages américains ne s’endettent pas seulement pour acheter une plus grande maison, mais pour continuer à consommer des produits chinois. Et à la veille de la crise de 2008, le déficit commercial américain s’élève à 800 milliards de dollars. Le système est étonnant : les États-Unis, forts de leur statut impérial, font de ce déficit un régulateur keynésien à l’échelle mondiale. Ainsi, l’endettement est appelé à compenser l’insuffisance de la demande. Bien entendu, le mécanisme du crédit finit par imploser et les revenus comme les importations par s’effondrer. Dans ce contexte, les plans de relance concoctés par le G7, le G8 et le G20 sont une réaction rationnelle. On célèbre le triomphe de Keynes et le retour de l’État. Voilà qui n’aurait pas dû vous déplaire ! Le problème, c’est qu’il s’agit d’un keynésianisme des riches. La relance n’est pas financée par la création monétaire – la planche à billets –, qui ne coûterait rien à l’État, mais par l’endettement, qui permet de sécuriser l’argent des nantis [eh oui ! tout est là, ils ne veulent pas perdre leurs petits sous, l’inflation tue le rentier, n’est-ce pas ?] sans apporter la moindre réponse de fond à l’insuffisance de la demande. Ce pseudo-keynésianisme encourage la croissance chinoise, booste le CAC 40 et accélère les délocalisations en Europe. À l’arrivée, le fameux « retour de l’État » n’est rien d’autre que l’instauration d’un socialisme des riches. L’État doit sauver les riches, nom de code : « les banques », parce que les banques, qui contrôlent aussi les moyens de paiement des citoyens, comme l’a très bien dit Frédéric Lordon, ont pris l’État en otage pour le compte de leurs riches actionnaires. Si on avait opté pour leur nationalisation, on aurait pu garantir les économies des gens ordinaires, indemniser les petits actionnaires et sanctionner les coupables. La vérité de cette période n’est pas que l’État est impuissant, mais qu’il est au service de l’oligarchie. Si la relance profite aux riches – les prêteurs -, l’austérité bénéficiera-t-elle aux pauvres ? Ce qui est certain, c’est que le discours antirigueur, incarné par exemple par Martine Aubry, est complètement archaïque. Les gouvernements ont fini par comprendre que les politiques de relance ne relançaient que l’économie de la Chine et des pays émergents. Mais ils refusent toujours la moindre mesure de protectionnisme national, sectoriel ou européen. Dans ces conditions, la rigueur peut apparaître comme un refus passif de contribuer à la croissance de la Chine, une troisième voie que je qualifierai de « protectionnisme des imbéciles ». Voilà la triste vérité, nous sommes gouvernés par des imbéciles. Les gens qui sont aux commandes doivent être tenus pour responsables de leurs actes. Cela dit, je ne suis pas mélenchoniste : je crois qu’il faut des élites pour gouverner. Il ne s’agit pas de les pendre [mais si, mais si : une de perdue, dix de retrouvées], mais de les ramener à la raison [cause toujours, mon bonhomme, on ne peut ramener des imbéciles à la raison]. Baroin et Pécresse, l’incompétence au sommet, sont sans doute sincèrement convaincus que le retour à l’équilibre budgétaire donne la solution de tous nos problèmes. Toutefois, il n’est pas exclu que les gouvernements aient inconsciemment fait un autre choix : si la relance est impossible et le protectionnisme impensable, la réduction des dépenses budgétaires dans les pays déficitaires est le seul moyen de mettre à genoux les pays exportateurs excédentaires, en gros l’Allemagne et la Chine, pour les obliger à entrer dans un processus de négociation [et pendant cela, les pauvres se suicident]. La fascination française pour le modèle allemand va de pair avec la montée de la germanophobie... De même que l’antisémitisme et le philosémitisme constituent deux versions d’un excès d’intérêt, pathologique, pour la question juive, la germanophobie et la germanolâtrie sont deux façons de prendre l’Allemagne trop au sérieux, ce qui contribue à aggraver le problème. Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait une position assez antiallemande et faisait preuve d’une certaine souplesse doctrinale en économie. Le maintien de François Fillon à Matignon et la nomination d’Alain Juppé au Quai d’Orsay ont consacré le retour de la droite orthodoxe et de ses vieilles lunes économiques et moralisatrices. C’est alors que le gouvernement et une bonne partie des élites françaises ont adopté un discours germanolâtre, dangereux pour les Allemands eux-mêmes. Privés d’un partenaire sympathique mais critique, ils se sont enfermés dans l’admiration de leur propre modèle. L’urgence aujourd’hui n’est pas de les flatter, mais de les arrêter. Vous n’allez pas entonner l’air de la bête immonde ? Cela fait cinquante ans que la puissance allemande va de pair avec une démocratie solide [la bête immonde a émigré en Palestine où elle est gavée de sous-marins lanceurs d’engins allemands ; c’est la vengeance posthume de Hitler]. Je ne qualifierai pas forcément de démocratique un pays qui pratique l’union nationale plus volontiers que l’alternance et où, grâce à une prédisposition anthropologique à la discipline, les sociaux-démocrates ont pu mener une politique de compression acceptée des salaires. L’Allemagne a mené une stratégie parfaitement égoïste d’adaptation au libre-échange, en délocalisant hors de la zone euro une partie de la fabrication de ses composants industriels, en pratiquant contre la France, l’Italie et l’Espagne la désinflation compétitive, puis en utilisant la zone euro comme un marché captif où elle a pu dégager ses excédents commerciaux. Cette stratégie commerciale est la poursuite d’une tradition autoritaire et inégalitaire par d’autres moyens. Vous jouez à nous faire peur ? Je ne joue pas, mais vous devriez avoir peur. Les pays passés sous le contrôle des technocrates ou menacés sont la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal, pays de démocratie récente. D’ailleurs, c’est pour les sécuriser dans un espace démocratique qu’on les a intégrés à l’Europe et à la zone euro. Or, aujourd’hui, loin de stabiliser ces démocraties fragiles, les mécanismes bureaucratico-monétaires les renvoient en accéléré aux pires moments de leur instabilité passée. Oui, l’heure est grave. Le risque de voir resurgir l’Italie du fascisme, la Grèce des colonels, l’Espagne de Franco, le Portugal de Salazar est bien réel. Vous voulez que je vous fasse peur ? En démographe, je vois réapparaître l’opposition des années 1930 entre l’Europe nord-occidentale des démocraties libérales, où la fécondité tend vers 1,9 ou 2 enfants par femme, et l’Europe autoritaire, fasciste ou communiste continentale, où la fécondité est ultrabasse, avec 1,3 à 1,5 enfant. Mais que faire si les Allemands sont réfractaires à toute négociation sur la capacité d’intervention de la BCE ? Devrons-nous mourir pour l’euro ? N’exagérons pas ! S’il est angoissant de voir l’Allemagne mettre à genoux ses partenaires tout en s’enivrant de l’admiration que lui vouent les droites européennes, il ne s’agit pas de tomber dans la psychose. Souvenez-vous que les Allemands ne voulaient pas entendre parler de l’euro et qu’ils n’ont cessé, après sa création, de menacer de sortir de la zone euro. Aujourd’hui, le gouvernement et le patronat ont compris que la fin de l’euro mettrait l’Allemagne au tapis, puisqu’elle seule serait dans l’impossibilité de dévaluer. En réalité, les Allemands sont plus souples qu’on ne l’imagine. Mais ils ne comprennent que la négociation franche et brutale. Au fait, pourquoi tenez-vous tant à l’euro ? Je ne tiens pas particulièrement à l’euro. Je dis qu’en régime de libre-échange l’euro est condamné. Je ne prédis pas l’avenir ici, je décris le présent. De toute façon, l’enjeu immédiat n’est pas l’euro, mais la crise de la dette. Soyons clair : les dettes souveraines ne seront jamais remboursées. Même les emprunts allemands commencent à être suspects. Nous avons deux possibilités : la planche à billets et le défaut sur la dette, qui serait selon moi préférable, ayant la netteté d’une opération chirurgicale. Le défaut sur la dette marquera le début de la reconquête de l’État par l’idéal démocratique, un État aujourd’hui pillé et rançonné par l’oligarchie financière [vive le défaut de la dette, tremblez rentiers]. Oui, mais, pour les « otages », petits épargnants français, retraités américains, ce défaut négocié ressemblerait fort à une spoliation assumée. Mais ce sont les prêteurs qui nous spolient ! Pourquoi laisserait-on les prédateurs engloutir ce qui reste du patrimoine national ? Quant aux otages, les petits épargnants, en France, c’est pour les protéger que la nationalisation des banques est indispensable. Et cessons de pleurnicher sur le petit retraité américain, l’Amérique vit à crédit sur le dos du monde depuis des années. Et ce ne sont pas de petits retraités qui détiennent les deux tiers de la dette publique française. De plus, un défaut sur la dette de la France entraînerait des défauts en cascade des autres nations. Dans cette redistribution générale, les défauts s’annuleraient pour l’essentiel les uns les autres. Quelques nations seraient perdantes. À l’arrivée, je vous garantis que les plus coupables – nations ou individus – seront le plus sévèrement punis. On peut comprendre que nos dirigeants aient la trouille, non ? Plus le naufrage idéologique et intellectuel de la société est évident, plus les gens d’en haut s’enivrent de leur discours de domination, plus ils exigent la mise en vente des biens publics et la baisse des salaires. Et le pouvoir se réfugie dans une sorte de déni munichois : non contents d’avoir mis en place un système stupide, des gens supposés être modérés et compétents nous laissent en état d’impréparation pour gérer son effondrement. Ne nous laissons pas intimider, une société développée, dotée d’un haut niveau éducatif et technologique, est parfaitement capable de s’adapter après un effondrement systémique de cet ordre. Nous traverserons une année très difficile, mais très vite la libération des énergies et des ressources permettra un nouvel avenir. La délégitimation d’élites médiocres et corrompues sera une nouvelle jeunesse pour notre pays, un coup de balai moins douloureux que celui de 1940, un coup de balai sans la Wehrmacht ! [Hourrah !] |
● L’Europe en route vers la dépression, par John Weeks 16 février 2012 (Contre Info) « En mai 2010, le gouvernement de la Grèce fut confronté à un problème sur le service de sa dette. Dans le contexte de la zone euro dans son ensemble, les difficultés grecques étaient mineures, équivalant par exemple à un État américain incapable d’équilibrer son budget, comparativement aux USA. La solution évidente était que la Banque centrale européenne acquière tout ou partie de la dette grecque, mettant ainsi fin au problème d’un trait de plume. Une fois cette difficulté purement financière éliminée, les discussions politiques auraient pu débuter. » John Weeks enseigne l’économie à l’université de Londres. — La mission d’une banque centrale est double : 1) Assurer la liquidité du système financier structurellement fragile en raison du désappariement des maturités et de l’effet de levier sur la monnaie centrale qui sont à la base de l’activité des banques. 2) Soutenir l’activité et prévenir la surchauffe en pilotant les taux directeurs, ce qui inclut le taux appliqué à la dette d’Etat, qui définit un plancher au dessus duquel viennent s’étager les autres compartiments de risque. Ces objectifs impliquent que l’institut d’émission intervienne en soutien aux banques, mais aussi au Trésor, comme c’est massivement le cas aux USA, au Japon, en Grande Bretagne, et même au Canada, où la banque centrale acquiert 15% des émissions souveraines. Par construction, l’Union européenne, en interdisant le soutien de la dette publique, a créé les conditions de sa faiblesse, acceptant de facto de s’exposer aux effets déstabilisateurs et déstructurants des mouvements browniens spéculatifs, voyant sans doute dans la menace de sanction des marchés un garde fou souhaitable. Ce faisant, elle impose aux États des règles qui ont depuis longtemps été abandonnées concernant les banques. On sauve les unes, on sanctionne les autres, les acculant à l’austérité et bientôt à la faillite. Tout cela parce que les marchés, n’est-ce pas, ont toujours raison. Contre Info. En Août 1982, le gouvernement du Mexique annonça qu’il ne pourrait pas rembourser ses dettes. Débuta alors une dépression économique inutile, imposée par les créanciers, qui allait balayer l’Amérique latine, et ouvrir la voie à la « décennie perdue », entraînant d’épouvantables souffrances humaines. Trente ans plus tard, cette sombre histoire se reproduit en Europe occidentale. Le triste sort de l’Union européenne démontre la puissance du néo-libéralisme. Initiée par les sociaux-démocrates et les chrétiens démocrates pour mettre fin à des siècles de guerres civiles européennes et apporter la prospérité à un continent ravagé par les conflits, l’Union européenne se trouve désormais à l’avant-garde pour d’imposer l’austérité néo-libérale. En mai 2010, le gouvernement de la Grèce fut confronté à un problème sur le service de sa dette. Dans le contexte de la zone euro dans son ensemble, les difficultés grecques étaient mineures, équivalant par exemple à un État américain incapable d’équilibrer son budget, comparativement aux USA. La solution évidente était que la Banque centrale européenne acquière tout ou partie de la dette grecque, mettant ainsi fin au problème d’un trait de plume. Une fois cette difficulté purement financière éliminée, les discussions politiques auraient pu débuter, afin de corriger la cause sous-jacente du problème à court terme. Ces corrections auraient inclus des changements majeurs en matière de fiscalité et dans les dépenses publiques grecques, qui auraient pu être échelonnés sur plusieurs années. Cette progressivité aurait permis à la croissance économique de faciliter relativement les ajustements nécessaires. En lieu et place de cette approche rationnelle, les fonctionnaires non élus de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, encouragés avec zèle par la Chancelière allemande, ont imposé au gouvernement grec un programme de réduction du déficit qui fait paraitre rétrospectivement bénignes les méthodes en vigueur dans les années 1980, lorsque régnait le Con-sans-suce de Washington. Lorsque le gouvernement élu de la Grèce s’est avéré incapable de mettre en œuvre cette folie économique, les seigneurs de la zone euro sont allés jusqu’au bout de cette logique de l’austérité : si un gouvernement grec élu ne parvient pas à faire le sale boulot, il faut en imposer une non-élu. C’est un manque de chance pour la Commission et le chancelier que la constitution grecque exige qu’une élection se tienne cette année (en Avril sauf si cette exigence démocratique gênante peut être évitée). Contre toute rationalité, les seigneurs de la zone euro ont réussi à réaliser ce qui semblait une tâche difficile ou impossible : convertir le problème du service de la dette d’un pays comptant moins de onze millions d’habitants (plus petit que dix États américains) en une catastrophe imminente pour le continent. Comme le montre le graphique ci-dessous, en mai 2010, lorsque le problème grec aurait pu être facilement résolu, les taux de croissance de la France, l’Allemagne et des pays méditerranéens Portugal, Italie, Grèce et Espagne, étaient tous positifs. En une version nouvelle et inattendue de « convergence » économique, ils sont maintenant tous négatifs, sauf la France (créditée d’un impressionnant +0,2%). Même la puissante « locomotive » allemande est entrée en récession durant le dernier trimestre de 2011. Taux de croissance du PIB : convergence néo-libérale dans la zone euro, 2010-2011 Sources : Eurostat et Eurostat News Release Octobre 2011. Bien peu, en dehors de l’Europe, (et pas tous ses citoyens) ne comprennent la nature profondément antidémocratique de l’Union européenne, qui a conduit à la catastrophe actuelle. Rétrospectivement, il est clair que l’effet à long terme du traité de Maastricht et de ses infâmes « critères » était de mettre la politique économique hors du contrôle démocratique. La conception de la Banque centrale européenne a achevé cette tâche. Cette dépossession anti-démocratique n’est pas un accident, ni une conséquence fortuite. Elle représente l’accomplissement conscient du principe politique central du néo-libéralisme, qui veut que la politique économique soit l’apanage des experts, et ne doit pas être soumis au « populisme » de la vie politique démocratique. Il est ironique de constater que l’Union européenne est souvent attaquée par les hommes politiques de droite aux États-Unis, et dépeinte comme un havre de socialisme. En réalité, l’Union européenne représente exactement la fin du contrôle démocratique que les républicains Tea Party réclament. Face au désastre qui se prépare sur le continent européen (un désastre que la politique économique du gouvernement britannique travaille ardemment à imiter), on peut imaginer deux voies d’évitement. Le problème essentiel de la zone euro est celui de déséquilibres commerciaux extrêmes à l’intérieur de celle-ci, l’Allemagne ayant un énorme excédent, reflété par les déficits des autres pays. L’approche rationnelle consisterait évidemment en un accroissement des dépenses budgétaires allemandes, coordonné avec des subventions temporaires à l’exportation et des restrictions aux importations dans les pays déficitaires. La Banque centrale européenne assurerait alors un financement transitoire des déficits commerciaux. Ces subventions et restrictions commerciales seraient combinées avec des politiques à plus long terme en vue de ce qu’on pourrait appeler une « convergence de la concurrence ». La probabilité que cette approche politique sensée soit mise en oeuvre est de zéro. Au moment de la crise de la dette latino-américaine des années 1980, de nombreux commentateurs (j’en fais partie) ont affirmé que si plusieurs pays s’étaient regroupés en un pacte de renégociation de la dette, les politiques du Con-sans-suce de Washington, lourdement pénalisantes, auraient pu être évitées. De même, aujourd’hui en Europe un pacte rassemblant les gouvernements de la Grèce, de l’Irlande, de l’Italie, du Portugal et de l’Espagne pour coordonner un retrait simultané de la zone euro pourrait offrir une alternative viable aux programmes d’austérité imposés. Ensemble, le PIB de ces cinq pays est presque quarante pour cent supérieur à celui de l’Allemagne. Mais la probabilité que cette alternative radicale mais réaliste puisse se réaliser est de l’ordre de un sur un million. Ce qui laisse en lice les deux résultats les plus probables : une dépression de la zone euro sans qu’aucun pays ne la quitte, ou une dépression de la zone euro, avec un processus de défections chaotique. Je m’attends plutôt à une dépression avec des défections, la Grèce étant la première. Nous sommes tombés bien bas ! La vision d’une Europe de coopération, qui a commencé dans les années 1950 avec le charbon et l’acier, s’est aujourd’hui réalisée sous la forme d’une collection de pays faibles ou forts, pris dans une spirale de politiques de désinflation compétitives et d’austérité, dans lesquels les 99% de la population sont les perdants (même en Allemagne). La gouvernance [gouvernance = enculage] autoritaire de l’UE a atteint sa pleine expression dans ces catastrophes de la dette du 21e siècle, qui entraînent le continent vers une dépression. L’idéologie qui a justifié cette dépression inutile et consciencieusement produite est celle d’une pure économie néo-libérale. De toutes les ironies amères induites par cette unité européenne devenue virale, l’une se détache de toutes les autres : un projet politique visant délibérément à garantir qu’aucun pays ne soit à nouveau à même de dominer le continent s’est transformé en un mécanisme permettant d’imposer cette domination. Référence : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3225 |
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Valeur et richesse
(…) /137/ Théories endogène et exogène de la richesse. — La réponse à la question de l’origine de la richesse dépend des points de vue déjà exposés (cf. p. 125-128). 1) Point de vue intérieur : la richesse provient des sujets, de leur activité, de leur travail, et d’eux seuls. Le commerce extérieur n’entre en ligne de compte que pour solde, comme dans la comptabilité nationale. On se place en pensée à l’intérieur d’une société abstraite ayant en elle-même ses propres lois ; le monde extérieur est un décor, ou une coulisse. C’est le point de vue endogène de la richesse ; il sous-tend la notion de production nationale ou intérieure, énoncée par Boisguilbert et systématisée par les physiocrates et Smith. Mais l’idée que la source de la richesse réside dans la nation ou dans le peuple est un lieu commun des premiers économistes ; cette richesse des sujets nourrit celle du prince. La distinction richesse du roi/richesse des sujets est un préalable à toute théorie de la richesse. 2) Point de vue extérieur : on se place au poste d’observation mondial. Sur la scène mondiale, la richesse des nations se confond avec leur puissance, et se répartit le long des lignes de forces du monde. Elle est donc purement relative et dépend de la place des nations dans l’ordre mondial. Chacune est riche à proportion de la part qu’elle prend à la richesse mondiale commune. Cette part résulte des échanges commerciaux et financiers et se présente comme le solde de la balance du commerce extérieur (au sens large de la balance des paiements). D’où l’idée mercantiliste que la richesse égale la réserve d’or et d’argent de l’État. Cette théorie exogène donne le premier rôle à la circulation mondiale. (…) /138/ Théorie substantielle et théorie nominale de la valeur. — A partir de là, les choses se gâtent. De la valeur = mesure de la richesse ♦, les économistes en sont venus à prendre la valeur pour la richesse elle-même ♦♦, à abandonner la notion de richesse et, a fortiori, celle de puissance dont elle n’était que la traduction dans le discours économique. Ce glissement sera achevé par Ricardo et par Marx, qui démarre Le Capital par un exposé de la substance de la valeur, qui séduit l’intellect, mais qui met en scène des personnages conceptuels imaginaires, à l’existence desquels Marx croit dur comme fer [c’est bien vrai].
À l’opposé de cette théorie substantielle de la valeur, une théorie nominale : la valeur est le nom donné à la mesure commune de ces réalités physiques ♦ qu’on appelle biens, services, marchandises, denrées, commodities, conveniences, ou collectivement richesse. La valeur des choses est leur mesure du point de vue de la richesse, comme la longueur, la surface, le volume est leur mesure du point de vue de l’espace, la durée, leur mesure du point de vue du temps, ou la pesanteur, leur mesure du point de vue de la gravitation ♦♦. Mesure de l’espace, mesure du temps et mesure de la force sont les trois mesures de base de l’esprit [ ! au sens de Cantillon ? ]. Les autres sont construites à partir d’elles, car les phénomènes du monde sont des combinaisons de force, d’espace et de temps [ ! cela ressemble au monde selon Searle]. La richesse est le nom économique donné à la puissance ; nous pouvons donc présumer qu’elle a une relation avec le concept de force ♦♦♦.
L’opposition entre théories substantielle et nominale de la valeur rejoint le débat philosophique médiéval entre réalistes et nominalistes. Pour éviter toute ambiguïté, j’annonce ma couleur : nominaliste. Je le suis devenu : « valeur est le nom de la puissance sociale » (cf. p. 125) est encore substantialiste. C’est pourquoi je /139/ conserve le vieux mot de richesse pour désigner la réalité physique dont la valeur est la mesure ♦. La valeur est la représentation, quantitative de la richesse/puissance ; c’est un rapport ♦♦. Les rapports entre valeurs donnent des informations d’ordre quantitatif, des proportions, des ordres de grandeur : c’est essentiel. Combien de fois, en lisant les historiens, ai-je pesté contre tel ou tel qui donnait un chiffre sans point de comparaison : autant ne rien dire ; le chiffre seul ne signifie rien ♦♦♦. Pas la moindre information. L’information, c’est la relation à un autre chiffre ♦♦♦♦.
Mais le rapport de valeur ♦ ne donne jamais aucune information de causalité ♦♦. C’est la limite absolue de la pensée économique. Pour établir des relations de causalité, nous devons sortir du monde homogène et uniforme de la valeur et « voir » le monde de la richesse dont elle n’était qu’une mesure. Mais la richesse elle-même n’étant qu’une réduction économique de la puissance, nous devrons « voir » les rapports de force, les réseaux, les circuits de captage, etc., bref : être généalogiste, et non comptable.
La richesse implique conceptuellement la valeur. — Pourquoi les mercantilistes et Petty considéraient-ils que la richesse n’était qu’une partie de la richesse mondiale totale ? Parce que, dans le mot même de richesse, comme dans celui de puissance, est déjà inclus un rapport quantitatif entre ce dont on parle et l’ensemble de la richesse/puissance du monde. Quand on dit de quelqu’un qu’il est riche, c’est toujours par rapport à une échelle, fût-elle implicite, ou même oubliée. Une personne riche dans la France d’après guerre nous paraît pauvre aujourd’hui, etc. Dans la désignation « riche » et « pauvre », on sous-entend une quantité totale de richesse inégalement répartie. C’est parce que cette quantité est limitée ou rare qu’il y a égalité, ou inégalité. Si la quantité était infinie, le concept égal/inégal n’aurait pas de sens. Dans l’atmosphère abondante, « non mesurée », de la campagne, l’air qu’on respire n’est pas réparti à chaque individu : chacun y puise à volonté. Il n’y a répartition, donc égalité/inégalité, que s’il y a rareté. La grandeur de la richesse est donc incluse dans le concept même de richesse ; même chose pour la puissance. Il n’y a grandeur qu’à partir du moment où la pensée peut énoncer : « égal à », « plus grand que », « plus petit que ». Une grandeur déterminée suppose une grandeur totale à laquelle elle est implicitement rapportée ♦. Quand je dis : « j’ai respiré une grande quantité d’air », j’entends : /140/ par rapport à mon maximum de capacité respiratoire, et non par rapport à la quantité totale de l’atmosphère, ce qui n’aurait aucun sens : le rapport serait infiniment petit. Quand j’écrivais que « le pourcentage est le mode privilégié de représentation de la quantité » [1980, p. 371], en vérité, je me trompais : il n’y en a pas d’autre ♦♦. La quantité est, en soi, relation à un ensemble. Donc, le sens du mot richesse s’épuise dans son rapport à un ensemble, bien que nous ne sachions pas encore en quoi elle consiste physiquement. Dans le concept même de richesse réside le concept de valeur défini comme pure mesure de la richesse. Il n’y a pas d’un côté des choses qu’on appelle « richesses », et de l’autre une valeur-mesure de ces choses. Non. Il y a des tas de choses qui ne sont « richesses » que si, implicitement, on les compare à un ensemble de choses analogues. De ce point de vue, il n’y a pas de différence entre richesse et valeur ; c’est pourquoi les économistes se sont si facilement laissés avoir par la conception substantielle.
Mais la valeur en soi n’existe pas plus que la grandeur en soi. « Grandeur » n’a de sens que quand on précise : « grandeur de tel objet », c’est-à-dire son rapport à un autre objet, ou à l’ensemble des objets du même genre ♦. Il en est de même pour la valeur « valeur » tout court n’a pas de sens, à moins de préciser : « valeur de telle marchandise » ♦♦, par quoi on mesure le rapport de cette marchandise à l’ensemble des marchandises considérées sous l’angle de leur valeur. Il en est de même de la puissance. Dire d’un pays qu’il est une « grande puissance » ne signifie rien d’autre que : il « peut » beaucoup par rapport à la moyenne, c’est-à-dire à l’ensemble de la puissance répartie entre les différents pays. En vérité, « puissance » est un concept vide ; il ne signifie rien d’autre qu’un pur rapport quantitatif à un ensemble. Dans le langage politique le plus chargé affectivement, le mot ultime, c’est « grandeur », un mot vide : la grandeur de la France fut le but ultime du général de Gaulle et des patriotes en général. Sous-entendu grandeur par rapport à la grandeur du monde, ou à la moyenne des grandeurs nationales. Même chose quand on dit que la France doit tenir son rang dans le monde. Quel rang ? Le quatrième ou le dixième dans l’échelle des grandeurs mondiales ♦♦♦.
Valeur ne contient rien de plus que le mot grandeur ♦ : une relation, une proportion. Il n’a de sens que dans un contexte sémantique où il est question de biens, services, marchandises, etc. A cette réserve près, il est aussi vide que lui, et il ne peut s’employer, dans le langage, qu’à sa place.
/141/ Une expression irrationnelle : la « mesure de la valeur ». — Si « valeur » est le nom donné à la mesure de la richesse ♦, parler de « mesure de la valeur » paraît plutôt bizarre. Étant elle-même une mesure, la valeur n’a pas de mesure, pas plus que la longueur n’a de longueur, ou la pesanteur de pesanteur. On peut mesurer la longueur d’un champ ou la valeur d’une marchandise, mais pas la longueur ou la valeur tout court. La « mesure de la valeur » est donc une expression irrationnelle. Quand on parle de « mesure de la valeur », sans s’en rendre compte on substantialise la valeur, on la confond avec la réalité dont elle est la mesure, à savoir la richesse.
Cette confusion n’est pas contingente : elle est constitutive de l’économie politique depuis Adam Smith. C’est d’ailleurs un expert en confusion : ayant déclaré que « le travail est la mesure réelle de la valeur », il parle dans la phrase suivante de « valeur du travail » ♦, autrement dit : la mesure de la mesure réelle de la mesure... de quoi ? De la richesse, sans doute ! [WN, I, 5.] En revanche, ce qui n’est pas irrationnel, c’est la détermination de l’unité de mesure, de l’étalon, du langage de cette unité. Le poids s’exprime en grammes, l’espace en mètres, etc. L’unité est généralement conventionnelle. Quelle est l’unité de la valeur ? Ce problème fut un vrai casse-tête pour les anciens, comme en témoigne les écrits de Petty, de Turgot et de Smith.
La comptabilité nationale ne se pose pas ces problèmes métaphysiques sur la nature de la valeur et son étalon. Elle appelle prix ce que nous venons d’appeler valeur et se borne à compter ou comptabiliser ( = enregistrer sous forme de comptes) les prix tels qu’ils s’inscrivent sur les documents sociaux, mercuriales, factures, comptabilités d’entreprises ou d’administrations, indices de prix, etc. Elle dispose d’une unité de compte propre à chaque monnaie, le franc, le dollar, etc. Autrefois, on mesurait en livres, une unité de compte elle-même mesurée par une unité de poids — car une nouvelle unité de mesure prend appui sur un autre système de mesure déjà existant. Ainsi le joule ou le kilogrammètre est la combinaison d’une unité de poids et d’une unité de longueur, etc. [je suis parfaitement d’accord] A l’âge classique, les économistes s’interrogent sur l’efficacité de la monnaie comme unité de compte. Ils constatent que cette monnaie a la forme d’une marchandise métallique et qu’elle est donc elle-même soumise à des fluctuations. D’où la recherche par Petty ou Smith d’un étalon immuable qu’ils croient trouver l’un dans la terre et le travail, l’autre dans le travail. Mais comme pour /142/ Smith la « valeur du travail » se trouve elle-même dans les biens de subsistance [le prix de revient de l’esclave salarié, le prix de ses moyens de subsistance], il est ramené à une autre unité et sa pensée se dilue, faute d’ancrage. L’habileté du travail est difficilement mesurable ; on pose que le travail qualifié est un multiple du travail supposé simple. Cette réduction étant faite, une unité de mesure s’impose : le temps de travail, objectivement divisible, calculable et négociable entre travailleurs et patrons. La mesure de la richesse par le temps de travail fait partie de la vie quotidienne : on parle de millions d’heures de travail perdues par grève, ou gagnées par une invention technique [ce qui n’a rien à voir avec le prix des moyens de subsistance de l’esclave salarié. Distinction parfaitement établie dans Le Capital]. Ici la mesure rejoint la réalité qu’elle mesure : la quantité de travail globale dont dispose une nation, et qu’elle dépense au cours d’une année de compte, mesure toute la richesse qu’elle crée au cours de cette année. C’est une ancienne intuition économique ; Petty fut le premier à vouloir faire du travail un instrument de mesure pour évaluer la richesse/puissance dans le cadre d’une comparaison européenne — c’était le but même de l’arithmétique politique. Mais ici se pose le problème aigu — le plus difficile de toute l’économie politique — de l’articulation entre le travail et l’utilité de la quantité de travail dépensé suffit-elle à mesurer la valeur d’une marchandise ? L’utilité de cette marchandise ne convient-elle pas ? Ce problème fut posé et, je crois, résolu par Turgot dans sa théorie de la « valeur estimative » (cf. p. 237). Valeur virtuelle, valeur actuelle. — Voici une autre idée qui trouvera son plein sens quand nous aborderons la découverte de Turgot ; mais je souhaite que le lecteur l’ait en tête d’ici là. La valeur, étant mesure de la richesse physique, mesure une certaine quantité d’objets existant dans l’espace à un moment du temps. S’agissant d’une marchandise, son évaluation se fait au moment de la vente, donc après qu’elle a été produite. Elle a été produite selon un calcul de probabilité : combien vaudra-t-elle au moment de la vente ? Elle porte en elle un certain coût, somme des valeurs des ingrédients — une certaine quantité de travail (vivant ou figé en biens de production) augmentée d’un profit moyen en vigueur au moment de sa fabrication. Une marchandise a donc deux valeurs la valeur calculée au moment de sa production ♦, et la valeur fixée effectivement au moment de la vente ♦♦.
J’appelle valeur virtuelle celle qui est calculée au moment de la production [pourquoi pas prix de revient ?], qu’on considère parfois (langage substantialiste) « incorporée » ou, comme dira Ricardo, « réalisée » ou « fixée » [en fait, il s’agit d’argent dépensé réellement pour la production de la marchandise, il n’y a rien de fixé ou de réalisé ou d’incorporé. Il y a seulement argent réellement dépensé] /143/ dans la marchandise ; et valeur actuelle celle qui est déterminée au moment de la vente [même remarque que ♦♦ ci-dessus], et qui est égale à son prix [en fait, il s’agit de deux prix : le prix escompté par le vendeur et le prix effectivement payé par l’acheteur]. (Je mets de côté pour l’instant la différence entre prix de marché et prix naturel, que nous examinerons p. 130.) Contrairement aux apparences, la valeur prétendument « réalisée » dans la marchandise est irréelle ; c’est une valeur escomptée [non pas « une valeur escomptée » mais un prix escompté (Cf. Pérette et le pot-au-lait)], c’est-à-dire comptée à l’avance comme probable [comme possible avec une certaine probabilité], c’est l’objet même du calcul économique ; c’est pourquoi je l’appelle « potentielle » ou « virtuelle ». Seule la valeur actuelle est réelle [elle n’est donc plus une valeur, un prix escompté], et elle n’a d’autre réalité que son prix [une valeur ne saurait avoir de prix puisqu’elle est publication d’un prix, représentation d’un échange possible]. Je justifierai ces affirmations par la suite. Faisons une comparaison avec... la puissance ♦, justement. Quand on parle de « puissance », on se représente un pur potentiel : « telle nation est puissante », c’est une grande puissance en ceci qu’on l’estime capable de vaincre les autres en cas de guerre déclarée. C’est tout le problème : la « puissance » d’une nation mesure ce qu’elle pourrait accomplir en cas d’affrontement, mais ce qu’elle accomplit en fait, réellement, est une tout autre affaire [oui on le voit en effet depuis trente ans !] : la puissance révèle ce qu’elle peut (c’est-à-dire ce qu’elle vaut) en tant que puissance actuelle, en acte, ici et maintenant [une puissance en acte n’est plus une puissance mais une contradiction dans les termes], dans l’action elle-même, et pas ailleurs, pas demain. La guerre est le moment de vérité des évaluations de puissance. Telle nation que l’on croyait puissante s’effondre sur le champ de bataille, comme la France en 1940.
Autre exemple. On a coutume de chiffrer la puissance relative des pièces d’échecs ; c’est une indication facilitant les calculs, notamment au moment où l’on accepte un échange de pièces. Mais ce que la pièce vaut réellement c’est la position qu’elle occupe ici et maintenant sur l’échiquier. Une tour clouée derrière une rangée de pions ne vaut rien ; elle ne vaut que potentiellement ; si on ne libère pas son champ d’action, elle n’aura jamais l’occasion de déployer sa puissance. Inversement, un pion, qui en théorie ne vaut pas grand-chose, peut valoir, dans une conjoncture précise, beaucoup plus que la reine elle-même. La valeur-travail de la marchandise n’a pas plus d’existence que la puissance d’une nation avant la bataille ou celle d’une pièce d’échecs avant l’engagement. La seule valeur existante, c’est la valeur actuelle ; ce n’est pas une chose, mais une pure relation. La vente est à la valeur ce que l’engagement est à la puissance [exact]. Voici une énigme philosophique : pourquoi, pour désigner la puissance, cette réalité si mystérieuse de la vie, utilise-t-on le substantif dérivé du verbe « pouvoir » en langue romane (latin potentiu), en anglais (may, might) ou en allemand (mögen, die Macht) ? [ Richesse et puissance. Une généalogie de la valeur (XVIe XVIIIe siècles). La Découverte 1989-2002 ] |
Le rapport dans lequel s’échangent les produits du travail… est l’échange lui-même ! La valeur n’est que l’idée de ce rapport Selon Lebesgue, une grandeur est un nombre. Contrairement au prix, la valeur n’est pas un nombre mais l’idée d’un rapport. Or ce rapport n’est pas un nombre non plus. Ce rapport est un échange. La valeur est l’idée d’un échange, c’est à dire, selon Frege, le sens de la relation modale à deux places : « Il est possible d’échanger x de machin contre y de truc », x et y étant des grandeurs (c’est à dire des nombres), mais x n’étant une grandeur que pour les corps de la famille de machin et y n’étant une grandeur que pour les corps de la famille de truc. Cette expression dont la valeur est le sens se note généralement sur l’étiquette : « y francs / 1 litre » ou « y francs / 1 kilo » ce qui n’a pas peu contribué à la confusion entre valeur et proportion, entre valeur et rapport de deux nombres (il a fallu deux mille ans pour comprendre que le rapport de deux grandeurs est un nombre. De la théorie des proportions à la théorie des nombres réels, par Éliane Cousquer). Dans l’échange marchand, la famille de truc est toujours l’argent ou l’or ou ce qui en tient lieu. La valeur est donc le sens de l’expression complète : « Il est possible d’échanger x de machin contre y d’or », le prix, le nombre y, n’étant qu’une partie de l’expression tandis que la valeur est le sens de l’expression complète. Michel « prends l’oseille et tire toi » dirait : la valeur est publication de la possibilité d’un échange. L’or a le privilège d’être le pouvoir dans l’achat : c’est lui qui décide si la proposition d’échange sera effectuée, si l’échange aura lieu au prix proposé (sauf pendant les guerres où le vendeur a le pouvoir de vente dans le marché noir. Alors, l’argent supplie qu’on veuille bien l’accepter). Grâce à Lebesgue, je montre que le nombre prix est défini pour toutes les marchandises mais qu’il n’est pas une grandeur pour toutes les marchandises, il l’est seulement pour une seule : l’argent. Le nombre prix n’est une grandeur que pour l’argent, il ne l’est pas pour le boudin, même s’il est défini pour le boudin. Il est défini pour le boudin par une étiquette tandis qu’il est défini pour l’argent par une mesure. Lebesgue : « Ainsi, un nombre est ou non une grandeur suivant le corps auquel on l’attache ; il n’y a pas identité nécessaire entre la famille des corps pour lesquels il est défini et la famille de ceux pour qui il est une grandeur. » Par exemple, le nombre longueur du diamètre du boudin n’est pas une grandeur pour le boudin, mais est une grandeur pour la peau des boudins de la famille des boudins d’un mètre. Si le diamètre double, l’aire de la peau double. Étonnant, nan ? Je crois bien qu’avant de vous perdre dans des raisonnements échevelés sur la valeur et la mesure des grandeurs vous feriez bien de lire le petit livre de Lebesgue, petit livre destiné aux professeurs de lycée et qui ne comporte donc aucune difficulté. Tout le monde peut lire Bolzano, tout le monde peut lire Frege, tout le monde peut lire Lebesgue, du moins, en ce qui concerne Lebesgue, ce petit livre. Il est dommage que ni Turgot, ni Marx n’aient pu lire ce petit livre, ce qui leur aurait évité bien des erreurs. C’est d’ailleurs ce que je me suis dit en arrivant à la page 136 du livre de Fourquet, au chapitre « Valeur et richesse », Nature et mesure de la richesse. Je me suis dit : « Encore ! Il est temps de lire le professeur Lebesgue » car je suis à peu près aussi nul en maths que Turgot ou Marx l’étaient pour leur époque. Autrement dit : dans l’échange marchand, le seul rapport est l’échange lui-même [il n’y a pas d’ambiguïté en anglais qui dispose des quatre mots : relation, report, return, et ratio], il n’y a pas de rapport au sens de quotient (du latin quotiens : combien de fois), au sens de mesure. Les objets échangés sont mesurés, le boudin en mètres ou en kilogrammes, l’argent en onces ou en dollars (comme le canon après qu’il a tiré un coup qui met, pour se refroidir… un certains temps, ils sont nécessairement… d’une certaine quantité quand bien même auraient-t-ils été tirés au sort) ; mais l’échange marchand n’est pas une mesure, un rapport au sens de quotient, et l’expression « l’argent sert à mesurer la valeur » est dénuée de sens. C’est une pure sottise. Donc la valeur n’est pas une grandeur, une mesure, elle ne mesure rien, elle ne peut être elle-même mesurée. La valeur n’a pas de mesure. L’expression « mesure de la valeur » n’a pas de sens. Contrairement à ce que dit Turgot : « Le prix est toujours l’énonciation de la valeur », c’est exactement l’inverse qui a lieu : la valeur est toujours l’énonciation d’un prix, autrement dit, la proposition d’un échange. Fourquet se trompe sur ce point (page 239, Richesse et Puissance). La valeur est énonciation, la valeur est publication. La vente, ou l’achat, qui ne peuvent avoir lieu l’un sans l’autre, sont réalisation de la valeur, c’est à dire réalisation d’un échange jusqu’alors seulement existant en pensée. Meuh !
Voir : Marx lit Aristote et La lettre volée Turgot : Valeur et Monnaie (GF Flammarion) août 2006, alors, je n’avais pas encore lu Lebesgue. En relisant Turgot aujourd’hui, je vois que c’est plein de « mesure » et de charabia. Commentaire à venir. Ce qui est valable pour Fourquet est valable pour Turgot. |
Le hasard fait bien les choses, je tombe sur ce texte de Grothendieck :
Ce qui me satisfaisait le moins, dans nos livres de maths, c’était l’absence de toute définition sérieuse de la notion de longueur (d’une courbe), d’aire (d’une surface), de volume (d’un solide). Je me suis promis de combler cette lacune, dès que j’en aurais le loisir. J’y ai passé le plus clair de mon énergie entre 1945 et 1948, alors que j’étais étudiant à l’Université de Montpellier. Les cours à la Fac n’étaient pas faits pour me satisfaire. Sans me l’être jamais dit en clair, je devais avoir l’impression que les profs se bornaient à répéter leurs livres, tout comme mon premier prof de maths au lycée de Mende. Aussi je ne mettais les pieds à la Fac que de loin en loin, pour me tenir au courant du sempiternel « programme ». Les livres y suffisaient bien, au dit programme, mais il était bien clair aussi qu’ils ne répondaient nullement aux questions que je me posais. À vrai dire, ils ne les voyaient même pas, pas plus que mes livres de lycée ne les voyaient. Du moment qu’ils donnaient des recettes de calcul à tout venant, pour des longueurs, des aires et des volumes, à coups d’intégrales simples, doubles, triples (les dimensions supérieures à trois restant prudemment éludées), la question d’en donner une définition intrinsèque ne semblait pas se poser, pas plus pour mes professeurs que pour les auteurs des manuels. D’après l’expérience limitée qui était mienne alors, il pouvait bien sembler que j’étais le seul être au monde doué d’une curiosité pour les questions mathématiques. Telle était en tous cas ma conviction inexprimée, pendant ces années passées dans une solitude intellectuelle complète, et qui ne me pesait pas. À vrai dire, je crois que je n’ai jamais songé, pendant ce temps, à approfondir la question si oui ou non j’étais bien la seule personne au monde susceptible de s’intéresser à ce que je faisais. Mon énergie était suffisamment absorbée à tenir la gageure que je m’étais proposé : développer une théorie qui me satisfasse pleinement. Il n’y avait aucun doute en moi que je ne pourrai manquer d’y arriver, de trouver le fin mot des choses, pour peu seulement que je me donne la peine de les scruter, en mettant noir sur blanc ce qu’elles me disaient, au fur et à mesure. L’intuition du volume, disons, était irrécusable. Elle ne pouvait qu’être le reflet d’une réalité, élusive pour le moment, mais parfaitement fiable. C’est cette réalité qu’il s’agissait de saisir, tout simplement — un peu, peut-être, comme cette réalité magique de « la rime » avait été saisie, « comprise » un jour. En m’y mettant, à l’âge de dix-sept ans et frais émoulu du lycée, je croyais que ce serait l’affaire de quelques semaines. Je suis resté dessus pendant trois ans. J’ai trouvé même moyen, à force, de louper un examen, en fin de deuxième année de Fac — celui de trigonométrie sphérique (dans l’option « astronomie approfondie », sic), à cause d’une erreur idiote de calcul numérique. (Je n’ai jamais été bien fort en calcul, il faut dire, une fois sorti du lycée. . . ) C’est pour ça que j’ai dû rester encore une troisième année à Montpellier pour y terminer ma licence, au lieu d’aller à Paris tout de suite – le seul endroit, m’assurait-on, où j’aurais l’occasion de rencontrer les gens au courant de ce qui était considéré comme important, en maths. Mon informateur, Monsieur Soula, m’assurait aussi que les derniers problèmes qui s’étaient encore posés en maths avaient été résolus, il y avait vingt ou trente ans, par un dénommé Lebesgue. Il aurait développé justement (drôle de coïncidence, décidément !) une théorie de la mesure et de l’intégration, laquelle mettait un point final à la mathématique. Monsieur Soula, mon prof de « calcul diff », était un homme bienveillant et bien disposé à mon égard. Je ne crois pas qu’il m’ait convaincu pour autant. Il devait déjà y avoir en moi la prescience que la mathématique est une chose illimitée en étendue et en profondeur. La mer a-t-elle un « point final » ? Toujours est-il qu’à aucun moment je n’ai été effleuré par la pensée d’aller dénicher le livre de ce Lebesgue dont Monsieur Soula m’avait parlé, et qu’il n’a pas dû non plus jamais tenir entre les mains. Dans mon esprit, il n’y avait rien de commun entre ce que pouvait contenir un livre, et le travail que je faisais, à ma façon, pour satisfaire ma curiosité sur telles choses qui m’avaient intrigué. Récoltes et Semailles, §2.1. La magie des choses |
Menu du 24 au 28 septembre
Potage de tomate froid Terrine de chèvre et betterave Petits pâtés de choux aux légumes, coulis de tomate Émincé de carottes et navets au parmesan _______________
Petite bouillabaisse de rascasse Boudin à la cannelle et à la mangue Poulet frit sauce menthe Filet mignon de porc à la bière _______________
Fromages du village _______________
Marquise au chocolat Œufs à la neige Tarte aux prunes Poires au vin
Une entrée, un plat, fromage, dessert : 18 euros (118 francs) Deux entrées, un plat, fromage, dessert : 26 euros (171) Une entrée, deux plats, fromage, dessert : 26 euros (171) Deux entrées, deux plats, fromage, dessert : 34 euros (223) |
(…) Pourquoi les veto russes et chinois ? Il faut savoir que les Chinois et les Russes se sont sentis trahis par la résolution sur la Libye qui a été pervertie et permis l’invasion de la Libye pour éliminer physiquement El Gueddafi. Ils ont de ce fait, fait barrage à une nouvelle aventure occidentale. Les Chinois ont toujours prôné une solution endogène et le dialogue des parties syriennes, en vain, car le Conseil National Syrien a reçu « instruction » de la part d ceux qui l’ont créé de ne pas dialoguer tant qu’El Assad est au pouvoir, ceci intéressant les Occidentaux au plus haut point. Les Russes ont fait valoir que la résolution visait Assad mais non ses adversaires armés. Lavrov a estimé que le texte était partial. S’exprimant à Munich en marge de la conférence annuelle sur la sécurité, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a reconnu qu’il n’avait pas été possible de résoudre les différends avec la Chine et la Russie malgré l’inscription d’un rejet explicite d’une intervention militaire dans la résolution. Le chef de la diplomatie russe avait mis en garde contre le «scandale» que provoquerait le vote si le texte était gardé en l’état et a réclamé des concessions sous peine d’utiliser son droit de veto. La Russie souhaitait notamment que l’opposition syrienne soit condamnée au même titre que le régime pour les violences. «Nos amendements ne réclament pas d’efforts extrêmes, avait fait valoir Lavrov. Si nos collègues font preuve d’une approche constructive, nous obtiendrons (...) une résolution collective au Conseil de sécurité qui, j’en suis persuadé, sera signée par tous les pays sans exception.» Malgré cela les pays occidentaux ont fait le forcing en vain, les deux grands pays que sont la Chine et la Russie se sont opposés à ce coup de force.» Les informations (...) sur un pilonnage par l’armée syrienne de quartiers à Homs sont fausses et sans fondement. Elles interviennent dans le cadre d’une guerre d’information hystérique (...) en prévision d’une réunion au Conseil de sécurité de l’ONU», affirme le ministre de l’Information syrienne. Les Russes et les Chinois ne sont pas dupes des manoeuvres de l’Otan et des monarchies du Golfe. La Syrie et l’Iran sont dans le viseur. Leur soumission ou invasion sont prévues depuis 10 ans comme l’Irak, l’Afghanistan et la Libye. A terme, tous les pays producteurs de pétrole seront normalisés soit à la façon des scories royales du Golfe, soit brutalement à l’irakienne, voire à la syrienne. On dit aussi que la Russie serait prête à une guerre contre l’Occident pour sauver la Syrie. Les politiques et les diplomates étrangers se demandent pourquoi la Russie, qui a accepté l’année dernière de ne pas bloquer la résolution sur la Libye, refuse de le faire cette fois et est prête à aller jusqu’à la confrontation avec l’Occident pour défendre Bachar al-Assad. La Syrie est l’un des principaux alliés de la Russie dans le Monde arabe. Si Moscou tournait le dos à Damas à ce moment critique, ce serait un signal pour tous les autres partenaires indiquant qu’on ne peut pas compter sur le Kremlin., Damas est un partenaire commercial important de Moscou. Moscou est préoccupée par le sort du port syrien de Tartous, base de maintenance navale de la flotte russe. La Russie se méfie de «l’opposition syrienne», un CNS formé de toutes pièces tournée vers l’Occident. Ses leaders s’orientent sur les monarchies du Golfe, la Turquie et l’Occident, mais pas sur Moscou. Enfin, Moscou estime que les États-Unis et l’Union européenne mentent et rappelle le précédent libyen: les raids aériens de l’Otan contre l’armée de Mouamar Kadhafi ont commencé dans les jours qui ont suivi l’adoption en mars 2011 de la résolution 1973 par le Conseil de sécurité des Nations unies. (…) |
L’actualité de la stratégie d’encerclement de la Russie par Jean Géronimo (Comité Valmy) →
Entraver le développement de la Russie pour freiner son retour comme grande puissance. — Freiner l’adhésion russe à l’OMC. A ce jour, la question de l’intégration de la Russie n’est toujours pas réglée (veto géorgien, succédant au veto américain) (i). — Imposer un modèle inadapté au contexte macro-économique russe, caractérisé par une dérégulation anarchique et un retrait inquiétant de l’Etat. Cette orientation, validée par Boris Eltsine, est une aberration dans une économie de la taille d’un continent, exigeant à la fois le maintien d’une certaine centralisation et d’une forte autorité étatique. Tendanciellement, l’espace historique russe est en effet menacé par des forces centrifuges fragilisant le contrôle central, donc son unité et sa stabilité. — Ex : les réformes proposées par le Con sans suce de Washington (J. Sachs [super trou du cul de Chicago : « En 2007, la journaliste canadienne Naomi Klein a sévèrement critiqué l’action de Jeffrey Sachs en tant que conseiller économique. D’après elle, la « thérapie de choc » qu’il a préconisée en Bolivie (1985), en Pologne (1989) et en Russie (1991) a eu des conséquences désastreuses. Si une petite partie de la population a pu chaque fois s’enrichir, le traitement de choc du « docteur Sachs » a entraîné un appauvrissement considérable des sociétés bolivienne, polonaise et russe. Ces mesures ont d’ailleurs été très mal accueillies par ces populations. En Pologne, sous la pression populaire, l’équipe dirigeante (issue de Solidarność) dut mettre fin à une vague de privatisations et à une politique contraires au programme du syndicat Solidarność. En Bolivie et en Russie, il fallut des manœuvres fort peu démocratiques (et même, dans le cas de la Russie, un coup d’État de la part de Boris Eltsine), pour contraindre les populations à accepter cette nouvelle politique économique. Jeffrey Sachs évite de parler de ces sujets gênants lorsqu’il retrace sa carrière de conseiller économique. »]), durant la transition post-communiste, ont déstructuré l’économie russe et appauvri la société (décroissance, c’est-à-dire croissance négative sur 1992-1998), au profit d’une nouvelle élite privilégiée, devenue une véritable Nomenklatura capitaliste flirtant avec l’économie mafieuse [Cette merveille n’est donc pas le fait du colonel Poutine mais des Chicago boys, ces trous du cul]. On a alors assisté à l’émergence d’une véritable bourgeoisie « comprador-mafieuse », pour reprendre l’expression de Lilly Marcou dans son livre « Le crépuscule du communisme » (1997, p. 96) . — Le paradoxe de la transition russe est que la nouvelle classe privilégiée, issue en partie de l’ancienne Nomenklatura communiste, a transformé sa rente politique en rente économique, via le processus douteux de privatisation initié par l’Administration Eltsine. Sur ce point, voir l’ouvrage de J. Sapir sur le « Chaos russe » (1996) . |
VIOLENCES – Paris souhaite à présent créer un « Groupe des amis du peuple syrien », afin d’aider à mettre en œuvre malgré tout le plan de la Ligue arabe... La Russie et la Chine ont opposé ce samedi leur veto lors d’un vote au Conseil de sécurité de l’ONU sur un projet de résolution soutenant le plan de la Ligue arabe qui prévoit la mise à l’écart du président syrien Bachar al Assad. Les treize autres membre du Conseil ont voté en faveur de ce texte. L’Élysée a réagi dans la soirée, en « déplorant vivement » que « le Conseil de sécurité n’ait pu, pour la seconde fois, s’exprimer sur la situation en Syrie ». Moscou et Pékin avaient déjà usé de leur droit de veto en octobre à l’ONU contre une résolution condamnant la répression des manifestations antigouvernementales en Syrie qui a fait selon l’ONU plus de 5.000 morts depuis mi-mars 2011. « La France ne se résigne pas » « La tragédie syrienne doit cesser », juge la Présidence de la République dans un communiqué, en soulignant que « ceux qui ordonnent, commettent ou laissent commettre de tels crimes contre l’humanité devront en répondre » [bien dit. Ceux qui laissent commettre de tels crimes par l’envahisseur juif en Palestine depuis soixante ans en toute impunité – c’est peu dire : avec la bénédiction de la « communauté internationale » qui est une grosse salope ; je comprends que ni la Russie, ni la Chine ne veuillent appartenir à ce genre de communauté internationale – et les ont ordonnés et commis en Libye, tels le président caniche et son agent bénévole national-judaïque et hamériquin Bernard “mouche des charniers” Lévy, vont donc répondre de leurs actes]. L’Élysée pointe également du doigt sans les nommer « les États qui empêchent le Conseil de sécurité de condamner ces actes », estimant qu’ils « encouragent le régime syrien à persévérer dans sa politique cruelle et sans issue. » « La France ne se résigne pas », poursuit le communiqué. Paris souhaite ainsi créer un « Groupe des amis du peuple syrien », en concertation « avec ses partenaires européens et arabes », « qui aura pour objectif d’apporter tout l’appui de la communauté internationale à la mise en œuvre de l’initiative de la Ligue Arabe ». « Ca paralyse la communauté internationale » Mohammed Loulichki, ambassadeur du Maroc à l’ONU et seul représentant d’un pays arabe du Conseil de sécurité, a quant à lui fait part de « son grand regret et de sa grande déception » face à la décision de Moscou et de Pékin. Alain Juppé a aussi exprimé ses regrets sur France 2. « C’est une lourde responsabilité parce que ça paralyse la communauté internationale », a dit le ministre des Affaires étrangères français sur France 2. L’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud a parlé de « jour triste pour ce Conseil, jour triste pour tous les Syriens et jour triste pour la démocratie ». Interrogé sur Itélé samedi soir, le diplomate a indiqué « ne pas comprendre » le veto de la Russie et de la Chine, qui intervient 30 ans après le massacre de Hama – ordonné par Hafez al-Assad, père de l’actuel chef d’Etat – et au lendemain du bombardement de Homs. « Le père [al-Assad] était un assassin, le fils en est un aussi », a lancé Gérard Araud. Moscou voulait que l’opposition soit condamnée Les amendements réclamés par Moscou ont été rejetés par les diplomates européens et jugés inacceptables par l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Susan Rice. Selon ces amendements, consultés par Reuters, la Russie souhaitait notamment que l’opposition syrienne soit condamnée au même titre que le régime pour les violences. « Nos amendements ne réclament pas d’efforts extrêmes », avait fait valoir Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères. « Si nos collègues font preuve d’une approche constructive, nous obtiendrons (...) une résolution collective au Conseil de sécurité qui, j’en suis persuadé, sera signée par tous les pays sans exception. » « Attaque effroyable » d’Homs Barack Obama avait réagi avec fermeté plus tôt ce samedi, au lendemain du bombardement meurtrier de Homs – dans lequel 260 civils ont trouvé la mort, selon Conseil national syrien (CNS). Le président américain a qualifié l’événement « d’attaque effroyable » et a appelé au départ du président Bachar al-Assad. Barack Obama avait demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de se dresser contre la « brutalité impitoyable » des autorités syriennes. — Enora Ollivier et F.F. avec agences |
La visite en Syrie et au Liban où à la mi-novembre, j’ai eu l’occasion d’accompagner un groupe de journalistes, a été très riche en visites de zones sensibles et en possibilités d’apprécier la réalité politique sur place à partir de rencontres diverses et l’apport de témoignages précieux. Cette expérience, si elle a confirmé et renforcé mon appréciation préalable de la situation en Syrie, aura cependant été extrêmement utile pour différentes raisons, la principale étant qu’elle m’a permis d’apprécier plus concrètement encore, le niveau sidéral atteint de nos jours par le viol idéologique et politico-médiatique des peuples en général et de notre peuple de France en particulier. |
(…) Il est bien évident que les protestations d’innocence et de désintéressement géostratégique du « chœur des vierges occidentales » ne pouvaient pas convaincre ceux qui devaient l’être : Russes, Chinois, Hindiens, Brésiliens, Sud-Africains – pour s’en tenir aux membres du Conseil de sécurité – avaient le souvenir de la Libye, et de l’attitude des Occidentaux depuis le début de la crise syrienne, pour savoir à quoi s’en tenir. Vitali Tchourkine a donc logiquement réaffirmé que l’ONU n’avait pas à se mêler des affaires intérieures de la Syrie. Il a néanmoins laissé la porte entrouverte à une poursuite des négociations, le projet soumis au conseil comportant, dit-il, « certains éléments (donnant) l’espoir d’un compromis ». La veille, lors de sa visite en Australie, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait réaffirmé que son gouvernement n’avait pas l’intention de demander à Bachar al-Assad de quitter le pouvoir. Et mardi 31, Hillary Clinton a tenté en vain de joindre son homologue russe par téléphone… Pour sans doute « rassurer la galerie internationale », tant Juppé que son collègue britannique William Hague ont évoqué la poursuite « dans les prochaines 24 heures » de discussions avec les Russes. Mais nous savons bien – et les chefs de la diplomatie occidentale le savent aussi – que Moscou ne peut pas lâcher Bachar al-Assad, ce qui équivaudrait pour eux à lâcher, de fait, la Syrie, et donc toutes leurs positions au Proche et Moyen Orients. Et, au-delà, à se décrédibiliser aux yeux de leurs alliés sur tous les continents. Bref, aucun vote n’est intervenu à l’issue de la réunion du mardi 31 janvier du Conseil de sécurité. Le réquisitoire syrien contre la Ligue arabe Le principal concerné, dans cette réunion, le représentant syrien, Bachar al-Jaafari, a fait entendre la voix, bien au-delà de son gouvernement, de la souveraineté nationale comme principe fondateur des relations internationales, du refus de l’ingérence, de la lutte contre ce Nouvel Ordre mondial à direction américaine qui essaie de s’imposer depuis maintenant plus de vingt ans : « La Syrie fera fermement face à ses ennemis » a-t-il lancé aux représentants de cet Occident, atlantique et persique, qu’il a accusé, à bon droit, de « fomenter la crise ». Il a rappelé devant un auditoire atteint de surdité volontaire que le gouvernement avait commencé à instituer un dialogue avec des opposants raisonnables et patriotes. Il avait sans doute, en la circonstance, beaucoup de monde à égratigner mais le délégué syrien à l’ONU a réservé une grosse partie de son éloquence à la Ligue arabe : « La Syrie considère la décision prise récemment par le conseil de la Ligue comme une violation de sa souveraineté nationale et comme une ingérence flagrante dans ses affaires intérieures ; cette décision est une violation des objectifs essentiels de la ligue arabe, notamment de l’article 8 de sa charte » (article qui stipule que « tout État membre de la Ligue respecte le régime en vigueur dans l’un des États membres (…) et s’engage à ne commettre aucune violation de ce régime » . Après la forme, le fond : le représentant de Damas a ironiquement déploré que « les Arabes ne soient pas venus au conseil de sécurité pour défendre les Palestiniens face aux Israéliens ». Mais chacun sait que pour le Qatar et l’Arabie Saoudite, l’ennemi ne se trouve pas à Tel-Aviv mais à Damas et à Téhéran. Al-Jaafar a aussi mis les dirigeants de la Ligue dans leurs contradictions et même leurs palinodie à propos de la mission d’observation, dont ils avaient prorogé le mandat et accepté le rapport avant de la suspendre. Bien sûr, le délégué syrien ne pouvait pas ne pas avoir une attention spéciale pour le Qatar, cheval de Troie des américains dans le monde arabe, et qui n’a cessé d’encourager la subversion en Syrie : s’adressant à Ben Jassem al-Thani, al-Jaafari lui a demandé si l’émirat du Qatar était bien membre de la Ligue arabe et non de l’OTAN, et ce qu’il pensait de la destruction de la Libye, à laquelle l’émirat a participé militairement ! Aux autres, à tous les autres, al-Jaafari a rappelé que l’indépendance et l’unité du pays constituait une « ligne rouge » à ne pas franchir pour les Syriens. Il a eu aussi un « petit mot » pour la France, qui n’a pas l’air de vouloir reprocher aux opposants radicaux syriens la mort du journaliste Gilles Jacquier. Pour conclure provisoirement, et résumer cette énième séance « historique » ou « décisive » du Conseil de sécurité, laissons la parole à William Shakespeare : « Beaucoup de bruit pour rien » ! A suivre… |
(…) Le crime de la mission al-Dabi Oui mais voilà, le général al-Dabi et ses collègues vont franchir assez vite la ligne rouge du politiquement correct : ils ne peuvent faire autrement que constater que la violence, à Homs, Hama et Idleb notamment, « des actes de violence du fait des groupes armés contre les forces gouvernementales » qui font « des tués et des blessés » parmi celles-ci. Souvent, note le rapport, ce sont ces attaques des groupes armés qui suscitent la riposte des forces régulières. Cette violence de l’opposition frappe aussi des « citoyens ». Et des exemples d’attaques terroristes contre des autobus sont donnés ; le rapport précise que les activistes utilisent des armes performantes comme des « bombes thermiques » et des « missiles anti-blindage » (sans doute des roquettes RPG). Et ce sont bien ces points 26 et 27 du rapport qui ont condamné celui-ci, et la mission avec, aux yeux des gouvernants qataris et séoudiens, d’Alain Juppé et d’Hillary Clinton : reconnaître et proclamer dans un document aussi attendu la responsabilité des opposants dans le climat de violence, c’était blasphémer aux yeux des Occidentaux et de leurs relais médiatiques. D’autant qu’au point 29, la mission aggrave son cas en pointant les « exagérations médiatiques » relatives au nombre de victimes de la répression : là encore une hérésie pour les grands-prêtres politiques et médiatiques de la doxa politiquement correcte, qui ne jurent que par les statistiques de l’OSDH ! Ajoutons que le rapport confirme la libération de plus de 5 000 personnes arrêtées dans le cadre des troubles, que le pouvoir a autorisé la présence de nombreuses équipes de médias étrangers et l’on comprend bien qu’un tel texte était irrecevable de la part de ceux qui attendait de la mission une condamnation radicale supplémentaire du gouvernement syrien ! Louis Denghien |
Homo hiérarchicus – Préface par Louis Dumont →
Préface à la Grande transformation par Louis Dumont →
Le problème, c’est le sionisme HISTOIRE JUIVE – RELIGION JUIVE. Le poids de trois millénaires par Israël Shahak →
Exclusivisme, suprématisme, racisme… Manifestement nous (les chrétiens desquels j’exclue les protestants) n’avons pas les mêmes valeurs que le judaïsme. La mouche des charniers Bernard Lévy invoquait récemment « l’universalisme juif ». Où est-il cet universalisme ? Il ne faut pas confondre universalisme, internationalisme et… cosmopolitanisme pour lequel « les pays sont des hôtels » (de luxe si possible où l’on peut tirer une négresse vite fait). Le rabbin Bernheim dit en substance : « le judaïsme se soucie de l’autre et non de la perte de ses revenus ou autres babioles ». Effectivement, en ce moment même il se soucie des Palestiniens, c’est à dire de leur extermination. La nation juive est cosmopolitaine depuis deux mille ans, hors sol depuis deux mille ans |
Convention d’obéissance mon cul : coercition par Pierre Dockès →
Le problème, c’est le sionisme Le Nettoyage ethnique israélien par Edward Herman →
Gilad Atzmon parle de son livre « The Wandering Who ? » par Silvia Cattori →
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Le Kosovo : une colonie de l’Otan dans le Nouvel Ordre Mondial par Diana Johnstone →
On se croirait dans le Meilleur des mondes. La machine de propagande occidentale a tourné à plein rendement pour célébrer le dernier miracle de l’Otan : la transformation du Kosovo serbe en Kosova albanais. |
Milosevic à La Haye : plus c’est intéressant, moins on en parle par Diana Johnstone →
Séparer les questions de la guerre et du « changement de régime » par Diana Johnstone →
● Pompidou et Giscard ont-ils
instrumentalisé l’enrichissement des banques ? par Roland Hureaux. Le fait que cette loi soit ou non le résultat
d’un complot est sans intérêt. Les effets de cette loi comme pompe à phynance
sont désormais bien connu et c’est la seule chose qui compte. Le problème n’est pas de
savoir si Pompidou et Giscard ont voulu favoriser les banques, le problème
est que cette loi favorise monstrueusement les banques. Cette loi
fut établie pour lutter contre l’inflation. Pourquoi lutter contre
l’inflation ? Parce que l’inflation tue les rentiers. Donc cette loi
est bien le fait des rentiers. Point final. Tout cela se fit d’ailleurs
au grand jour dans l’indifférence générale. L’inflation à deux chiffres qui
eut lieu alors à cause du coup de force de l’OPEP et de l’indexation des
salaires montra de plus que cette loi était complètement impuissante contre
l’inflation. Cette dernière fut jugulée après 1982 par les moyens que nous
subissons depuis trente ans. Si le graphique ci-dessous est authentique
[ je recherche le graphique : un parallèle entre la dette et le
total des intérêts qui montre que la dette résulte, à peu de chose près, du
paiement des intérêts et que sans ces intérêts, elle serait nulle. Je ne
retrouve pas ce graphique, je donne celui de Hollbecq qui compare dette avec intérêt et dette sans
intérêt. ], il est
prouvé que le déficit fut occasionné par cette loi même et elle seule. Sa
nature de pompe à phynance est révélée par ce graphique. Le fait que la
courbe des intérêts cumulés suive la courbe de la dette est la preuve que
l’État a emprunté pour payer ses intérêts et ses échéances (échéances : capital
remboursé sur le tableau 3).
Cette loi instaure ni plus ni moins qu’un impôt privé prélevé par les rentiers. Aujourd’hui il représente pour la France 50 milliards par an et absorbe presque totalement l’impôt sur le revenu. C’est comme si les Français versaient leurs impôts directement dans la poche des rentiers (des prêteurs). Notez la faible influence de la crise dans la dette en 2008-2009. Enfin, étant donné que du fait de cette loi l’État est désormais obligé de se financer auprès des banques privées, comment Pompidou, ancien directeur général de la banque Rothschild, pouvait-il ignorer que cela constituait une énorme (vu l’énormité de ce nouveau client) occasion d’enrichissement pour les rentiers, une énorme pompe à phynance déplaçant l’argent des poches de Popu (les pauvres n’ont pas beaucoup d’argent mais ils sont nombreux) aux poches des rentiers (en 2009, 65% d’étrangers). De quoi parle-t-on ? DOC 2012-01-16-1 Ça y est, j’ai retrouvé mon graphique
Cf. La charge de la dette française est le
second poste du budget mais son service est le 1er depuis des
années ! par Pascal Franchet (CADTM)
Cliquez sur l’image pour lire la réponse de HolbecqParole d’expert : le prétexte était l’inflationmais le but était d’établir un marché des titres |
● L’État et les banques, les dessous d’un hold-up historique par Myret Zaki et Étienne Chouard. À écouter sous peine d’empalement. Si d’ici quinze jours vous n’avez pas entendu ce message, vous serez empalé une seconde fois (car vous êtes déjà empalé, ça ressort par l’épaule. L’enculage est complètement dépassé). « En France, il n’y a pas de citoyens mais seulement des électeurs. ». Bravo ! Un citoyen est un homme qui vote lui-même les lois, comme à Athènes et à Rome (Nicollet. Le métier de citoyen à Rome). Depuis deux siècles, en Occhident, ce sont quelques centaines de polissons élus professionnels (littéralement, des sycophantes, dénonciateurs professionnels de voleurs de figues) qui votent les lois, énorme régression par rapport à l’Antiquité. Pour ma part, je sus toujours que je n’étais pas citoyen, mais je ne fus pas pour autant électeur. Je fus, toute ma vie, un esclave en fuite. Les surréalistes disaient que les seuls homme libres dans la rue étaient les flics. Je ne conteste pas mais j’ajoute : les esclaves en fuite aussi. Étienne dit qu’il ne veut plus prononcer le mot de « démocratie ». Qu’il prononce le mot « démocrachie », la superposition du suffrage universel pour élire des polissons professionnels et de l’oligarchie qui paye leurs campagnes. Je vois avec plaisir que la prononciation de gros mots progresse. On n’est jamais assez goujat avec les goujats. (Un goujat était un garçon d’écurie. Dans les batailles du moyen-âge ils étaient chargés de couper les jarrets des chevaux des combattants.)
Ce qui reste de la philosophie de Sartre Un entretien avec Jacques Bouveresse et Vincent Descombes →
● Consternante mission de la Ligue arabe en Syrie par la rédaction de Médiapart. Pauvres chéris, ils ne vont pas pouvoir bombarder de si tôt la Syrie et l’horrible dictateur va pouvoir continuer à martyriser son peuple. C’est affreux.
Consternante mission de la Ligue arabe en Syrie 30 décembre 2011 | Par La rédaction de Mediapart Moscou a jugé ce vendredi, selon un communiqué publié sur le site du ministère russe des Affaires étrangères, que les premiers commentaires fournis par les délégués de la Ligue arabe, en mission d’observation en Syrie, montrent que la situation est «rassurante» dans le pays après neuf mois de contestation contre Bachar al-Assad. Le ministère précise que Moscou compte sur «le professionnalisme et l’impartialité» de l’équipe d’observateurs dépêchés par la Ligue arabe. La mission est conduite par le général soudanais Mohammed al-Dabi, dont ressurgit le passé fâcheux: il aurait participé à la création de milices au Darfour, à la fin des années 1990. Âgé de 63 ans, ce général est un personnage central du système de sécurité soudanais. Nommé chef des services de renseignement le jour du coup d’État de 1989, il fut dès lors en première ligne de la lutte contre l’opposition interne, sous l’influence de l’idéologue islamiste Hassan al-Tourabi. C’est l’époque des prisons secrètes, des lieux de détention non répertoriés où les opposants sont torturés. Mohammed al-Dabi occupera ensuite plusieurs fonctions, dont l’une au Darfour, la province rebelle, théâtre d’une guerre ethnique qui a valu au président soudanais Omar el-Béchir, toujours en fonction, des inculpations de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Le fait que ce dernier soit passible de la Cour pénale internationale paraît avoir rassuré Bachar el-Assad sur les intentions de la Ligue arabe… Chercheur au CNRS et spécialiste du Soudan, Marc Lavergne avait coordonné le groupe d’experts du Conseil de sécurité de l’ONU pour le Darfour en 2006. Pour RFI, il a relaté sa rencontre avec Mohammed al-Dabi: «Quand je l’ai connu au Soudan, il avait la fonction exactement inverse puisqu’il était chargé d’empêcher qu’on enquête sur les crimes contre l’humanité qui se déroulaient au Darfour. On a donc là quelqu’un qui passe lui-même pour un tortionnaire aux yeux des opposants soudanais. Ce monsieur a eu pour principales tâches au cours des années passées de combattre les rebelles du Darfour, mais aussi tous les opposants politiques, à Khartoum ou ailleurs dans le pays.» Après la visite à Homs, berceau de la révolte populaire syrienne, le général Mohammed al-Dabi avait affirmé mercredi que la situation sur le terrain lui paraissait «rassurante». Cette prise de position avait provoqué une méfiance de la part des opposants mais aussi de la France, qui avait noté que la brièveté de la visite accomplie par les observateurs ne leur permettait sans doute pas de se faire une idée précise de la réalité. L’opposition syrienne affiche sa déception mais se garde bien de prononcer un jugement trop tranché sur l’initiative de la Ligue arabe. Celle-ci s’est donné une semaine pour se faire une opinion sur la faisabilité d’une médiation. Le temps pour ses observateurs de convaincre l’opposition syrienne de leur indépendance sans pour autant indisposer le régime. La Chine s’est, de son côté, félicitée jeudi de la mission «objective» de la Ligue arabe. |
● Comprendre la dette publique en quelques
minutes par Étienne Chouard (une histoire de baignoires et de
grobinets)
Note de Heil myself : pourquoi « création monétaire par le crédit » ? Il n’y a pas de création monétaire par le crédit, il y a simplement création de crédit. Les banques commerciales n’ont pas le pouvoir de créer de la monnaie, elles ont seulement le pouvoir d’accorder du crédit. Certes, accorder un crédit, c’est créer un actif et un passif simultanément dans le bilan de la banque, mais tous les actifs ne sont pas de la monnaie. Une créance est bien un actif mais elle n’est pas pour autant de l’argent. Seuls les actifs de trésorerie sont de l’argent (je devrais dire en tout rigueur « dénotent de l’argent »). Mais pourquoi les banques peuvent faire du crédit bien au-delà de leurs fonds propres ? Parce qu’elles ont le monopole des règlements (hors espèces, évidemment). Comme je le disais ailleurs, ce n’est pas M. Chouard qui paye le maçon qui a construit sa maison (sauf s’il le paye en espèces), mais la banque de M. Chouard qui paye la banque du maçon. Le fait que M. Chouard et le maçon puissent avoir la même banque ne change rien à ce monopole, dans tous les cas, M. Chouard ne paye pas lui-même son maçon. Autrement dit, tous les règlements hors espèce se font entre banques, sans sortir du milieu interbancaire, et tous les règlements se font en monnaie centrale, en nombres d’or. Preuve de ce que j’avance : quand les banques n’ont plus confiance entre elles, quand le marché interbancaire se bloque parce que les banques ne veulent plus se prêter, même à trois jours, alors les banques ne font plus de crédit. Si le crédit était création de monnaie, cela ne se produirait pas. En un mot, c’est parce que les banques ont le privilège des règlements qu’elles peuvent prêter de l’argent qu’elles n’ont pas. Je lisais dernièrement que le flux des règlements en France était de trois trillards (je n’en suis pas certain) par jour. Le montant de monnaie centrale nécessaire aux règlements des soldes de compensation entre banques doit être très petit par rapport à ce flux, ce qui permet aux banques de faire beaucoup de règlements avec très peu d’argent. Enfin c’est d’un culot monstre que de nommer, comme le font les d’économistes, dépôt ce qui n’est pas un dépôt (je n’invente rien, constatez vous même sur le blog de Jean Peyrelevade, économiste). Pour qu’il y ait dépôt, il faut qu’il y ait quelque chose de déposé. Accorder une ligne de crédit à un client n’est pas créer un dépôt mais… une ligne de crédit. La banque s’engage à payer à la place de M. Chouard, pour un certain montant et pour un certain temps. C’est donc la banque de M. Chouard qui paye ; et qui ne paye pas les créanciers de M. Chouard mais les banques de ces créanciers. De ce fait, ces règlements interbancaires n’ont pas fait bouger d’un centime le montant total d’argent central et de même pour tous les autres règlements. Il n’y a donc pas création de monnaie. Il y a simple circulation de monnaie centrale de comptes à comptes des banques. Le paiement d’une banque par une autre n’est pas un dépôt. Quand la banque centrale veut augmenter le volume de monnaie centrale, elle achète des bons du trésor chez un broker ; elle paye le broker avec un chèque sur elle-même ; le broker met ce chèque à l’encaissement à sa banque ; ce banquier endosse le chèque sous l’endos du broker et remet ce chèque à la banque centrale ; le compte de la banque (du broker) à la banque centrale est crédité tandis que la banque (du broker) débite dans ses livres son propre compte de trésorerie et crédite le compte du broker. Et le volume d’argent central a augmenté d’autant. Ensuite, le broker fait différents achats ce qui disperse peu à peu le montant du chèque parmi les comptes centraux des autres banques etc. Hors des livres de la banque centrale, il n’y a pas de monnaie sinon les espèces. Les crédits ne font pas les dépôts, ils font les règlements.
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Le problème, c’est le
sionisme
Les
Palestiniens, un peuple inventé
Il n’y a pas de
problème arabe en Palestine seulement un problème juif.
● Le manifeste antisioniste de Philip
Weiss par Mounadil al Djazaïri. Il y a quelque temps je
disais que bien qu’entre 1882 et 1910 deux millions et demi de Juifs aient
émigré en Hamérique, l’Hamérique n’est pas devenue juive pour autant, ce sont
les Juifs qui sont devenus hammérriquins. Je suis content de voir que je suis
dans le vrai. Les sionistes prétendent, eux, que c’est la Palestine qui doit
devenir juive alors que, s’il veulent y vivre en paix, c’est eux qui doivent
devenir Palestiniens (ce qui ne veut pas dire musulmans, ni arabes). Gandhi
disait que les Juifs ne peuvent pas espérer vivre en paix en Palestine sans
recourir à la bienveillance des Arabes. D’ailleurs, les Arabes qui habitent la Palestine ont dû
accepter de devenir Palestiniens du fait des magouilles des
colonialistes français et anglais.
Jusqu’en 1918 ils étaient des Arabes syriens sous domination ottomane et
militaient déjà pour leur libération. Ce sont les puissances coloniales qui
les ont affublés du nom d’Arabes palestiniens après 1920. Du temps des Turcs,
la Palestine n’existait pas, mais les habitants de la Palestine existaient,
eux, et habitaient cette terre, quel que soit le nom qu’elle portât. C’est le
pays – la Palestine composée de trois anciens districts ottomans – qui est
inventé par les Anglais et non pas les habitants de ce pays. Les habitants
ont été inventés, il y a plus de mille ans, par la conquête arabe.
À ce point de la rédaction, je lis
« Les Palestiniens, un peuple inventé » sur 20 minutes.
Ça tombe bien, allons-y, quelle chierie :
Si les
Français et les Anglais, ces beaux salauds, n’avaient pas bel et bien baisé
les Arabes du royaume de Syrie en 1920 — les Français envahissent le tout nouveau royaume, al Quassam se
réfugie en Palestine occupée par les Anglais et prend la tête de la
résistance, il meurt au combat contre les Englishes le 19 novembre 1935
à Jenine —, jamais il n’y aurait eu d’Arabes palestiniens, ni d’immigrants
juifs en Syrie puisque les Arabes n’en voulaient pas : un centre
spirituel juif, oui, une invasion d’une partie de la Syrie non ! Les
Arabes Palestiniens sortent donc d’une domination des Ottomans de quatre
cents ans (1515-1918) pour tomber sous celle des Anglais et des Juifs, domination
qui dure depuis quatre vingt dix ans.
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Emmanuel Todd bataille contre l’idée dominante selon laquelle la crise serait due à l’irresponsabilité des emprunteurs, et insiste sur la bonne affaire que constitue la dette d’État pour les détenteurs de capitaux. Face à Berlin, qui juge-t-il, a mené une politique commerciale et industrielle déloyale [mercantiliste] envers ses partenaires, il conviendrait de faire preuve d’une certaine « brutalité » dans les négociations, en raison de « rigidités » qui sont selon lui un « trait culturel » allemand. [Trois responsables très connus de cette crise sont Rothschild, Pompidou et Giscard qui en 1973 ont supprimé la souveraineté monétaire de la France en interdisant à la Banque de France de prendre les effets de l’État qui doit donc aller sur le marché où les riches pourront se sucrer avec vos impôts en prêtant de l’argent à l’État et toucher ainsi un intérêt. Le prétexte était la lutte contre l’inflation qui euthanasie les rentiers. Or lors des dix ans qui ont suivi, il y eut une inflation à deux chiffres et les salaires atteignirent des sommets (1973-1981).] Emmanuel Todd s’entretient avec Ruth Elkrief décembre 2012 — extraits Q : vous proposez dans le Point d’effacer la dette de la zone euro (...) R : ce qui important, c’est la cohérence. C’est un modèle qui est présenté dans cet entretien du Point. C’est de la sociologie à chaud. (...) Le point de départ du modèle c’est d’abord de démasquer, derrière toutes sortes de termes qu’on utilise — banques, États, marchés, Bruxelles, Francfort — la réalité de ce qui se passe : une nouvelle caste de riches a pris le pouvoir et utilise tous ces instruments en prétendant, ou en faisant croire, qu’il y a un conflit entre le marché et l’État. Alors qu’en fait il y a une complicité fondamentale entre tous les acteurs. (...) Pour la dette publique, par exemple, il y a une sorte de jeu pervers entre les gens qui concoctent les plans d’austérité et les gens qui menacent de mettre des mauvaises notes aux États s’ils ne se tiennent pas bien. Le jeu idéologique, pour le moment totalement dominant (...) c’est de dire que [pour] la dette les coupables, ce sont les emprunteurs. Les Français sont laxistes et dépensiers, les Grecs n’en parlons pas... (...) [en fait, ils n’ont pas le choix, ils doivent emprunter puisque leurs salaires sont devenus insuffisants après 1983] Q : pour vous, ils n’ont aucune responsabilité dans la situation ? R : Je pense que la vérité — je ne l’ai jamais formulé comme cela (...) — c’est qu’ils n’en ont aucune. On ne voit jamais le mécanisme fondamental de l’endettement. Historiquement et économiquement, c’est la volonté des prêteurs. (...) Il y a une mécanique du système économique général qui s’est mise en place avec le libre échange, [qui] met en concurrence toutes les populations actives. On fait intervenir des populations à très bas salaire de l’ex Tiers Monde, en Chine, en Inde ou ailleurs. Donc on obtient une compression des ressources des gens ordinaires, une stagnation ou une baisse des salaires. Évidemment ces gens sont poussés à s’endetter [du fait de la réduction de leurs salaires]. Et puis, d’un autre côté, comme ce beau mécanisme fonctionne pour dégager un taux de profit à 15 %, il y a une accumulation d’argent en haut de la structure sociale. Et les gens qui ont de l’argent (...) les gens riches ont leurs problèmes. Et c’est : que faire de l’argent ? Prêter à l’État, c’est totalement génial. Puisque vous avez — ou croyez avoir — une sorte de garantie maximum. La réalité, c’est que cette espèce d’oligarchie dirigeante est tout à fait ravie de prêter son argent aux États, de les rançonner. (...) [Cet argent que les riches prêtent à l’État parce qu’ils ne savent pas quoi en faire d’autre (alors que l’État saurait parfaitement quoi en faire), c’est de l’argent soustrait au fisc, il provient des impôts que les riches ont réussi à ne plus payer. Donc, l’intérêt que touchent ces riches pour le prêt de « leur » argent est en fait le prélèvement d’un impôt privé par les riches. Je comprends qu’ils soient ravis. Et ils ont de plus en plus d’argent dont ils ne savent que faire. Et tout cet argent continue à ne servir à rien (ce qui est criminel) sinon enrichir encore plus les riches. C’est la pompe à phynance.] Ce que je voudrais essayer de faire comprendre, c’est qu’on nous dit : il y a 250 milliards qui partent dans le budget de l’État au service de la dette, dont 50 milliards d’intérêts. C’est affreux parce qu’on a trop dépensé... Non, il faut regarder ces sommes différemment. Il faut voir que l’impôt — puisque ces sommes seront extraites autoritairement par l’impôt étatique — cela sera de l’argent qui ira aux riches. Donc l’Etat est l’agent des riches (...) on est passé à un Etat de classe, à l’ancienne. Q : (...) Vous dites les Allemands sont plus souples qu’on ne l’imagine. Ils ne comprennent que la négociation franche et brutale... R : Oui, c’est un trait culturel.. Q : Dites-vous, comme Arnaud Montebourg, que finalement Angela Merkel, c’est Bismarck ? R : J’approuve tout à fait Montebourg, mais comme je suis historien et anthropologue, je formule les choses différemment. Je partirais du fait qu’il y a un style culturel allemand qui est associé à une structure familiale autoritaire, qui produit un certain nombre de rigidités, qui conduit au comportement (...) obtus — non pas simplement d’Angela Merkel, mais de la classe politique allemande. Au-delà de cela, (...) il y a une préférence pour la brutalité dans les rapports. J’en ai parlé beaucoup avec des spécialistes, et la vérité c’est que si on ne dit pas clairement ce que l’on pense, on pousse les Allemands à dériver au paroxysme de leur propre système. Ils seront reconnaissants si on leur dit : bon, cela [suffit] comme cela. (...) Il ne faut pas dramatiser. Il faut comprendre que l’on a un problème avec l’Allemagne, [qui] a fait sur le plan commercial et industriel une politique totalement déloyale vis-à-vis de ses voisins. Elle a accumulé des excédents commerciaux en faisant baisser les salaires (...) C’est à cause de cela qu’elle est en position dominante en Europe. Finalement, les Allemands ne seraient pas allés si loin dans leur rigidité s’ils n’avaient pas été encouragés par les dirigeants de Droite européens, et spécialement les français. Je pense qu’il faut affronter l’Allemagne, qu’il faudrait le faire clairement, et que cela leur ferait du bien... Q : En avons-nous les moyens ? R : Si la France sort de l’euro, tout le monde sort de l’euro, l’Allemagne se retrouve avec le mark, [qui] à cause des excédents commerciaux allemands, monterait à toute vitesse, pire que le yen japonais. Donc ils sont étranglés. Le jour où un gouvernement français ose dire aux allemands : écoutez, vous allez faire telle ou telle chose ... On peut différer sur ce qu’on veut faire. Je suis partisan de négocier le protectionnisme européen avec les allemands en employant cette technique. Le jour où on leur dit : si vous ne devenez pas raisonnable, on sort de l’euro — en l’occurrence on détruit l’euro ou on fait l’euro sans l’Allemagne — ils [auront] compris. Tout se passera bien. Et du coup on arrêterait ce qui est la vraie menace en ce moment. L’attitude peureuse des élites françaises laisse se développer de la germanophobie. (...) Je dis qu’il faut parler clairement, et même brutalement, à l’Allemagne pour empêcher la montée de la germanophobie. (...) |
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Il est juste de dire que des masses de Syriens veulent quelque chose d’autre que le régime Assad – mais certainement pas une variante du bombardement humanitaire, sans parler d’une guerre civile. Ils ont vu l’héritage de l’OTAN en Libye : pratiquement toute l’infrastructure du pays détruite, les villes bombardées réduites en poussière, des dizaines de milliers de morts et de blessés, des fanatiques liés à Al-Qaïda détenant le pouvoir à Tripoli, la haine ethnique généralisée. Ils ne veulent pas un nouveau massacre. Mais l’OTAN-CCG le veut. |
La démocratie bourgeoise est une pantalonnade, ce qui signifie qu’elle est réservée aux hommes. Or de nos jours les femmes portent des pantalons. Femmes ! Ne soyez pas si pressée de devenir des salopes parmi des salauds. Si vous tenez à faire de la politique, faites plutôt comme Louise Michel ou Rosa Luxembourg.
Si cela peut consoler madame Joly, il y a pire que l’épais accent allemand : l’épais accent suisse allemand. Ainsi, Schweizerdeutsch devient en allemand suisse: Schvitzeutoutche. C’est à vomir. Cela nous rappelle le célèbre slogan de la marque de soupe en boîte Vomig : « Ouvrez, sentez, c’est déjà du vomi. »
(…) La Turquie a mené une politique de plus en plus agressive vis-à-vis de la Syrie. Le gouvernement turc soutient un changement de régime en Syrie. A cette fin, il soutient aussi la montée en puissance de la coalition anti-syrienne naissante. A moins d’un miracle, le régime sera abattu au terme d’un délai plus ou moins long. La nouvelle ère qui s’ouvrira sera sans doute plus favorable aux intérêts israéliens qu’à ceux de la Turquie. Je vais expliquer pourquoi. En Syrie, le changement de régime comme la consolidation de ce nouveau régime donneront à Israël une occasion d’exercer contre le Hezbollah une vengeance jusqu’alors différée. La période qui s’étendra de la destruction de l’ancien régime à la recherche d’une stabilisation d’un nouveau gouvernement dans le pays, signifiera un grand avantage stratégique pour Israël, parce que le Hezbollah sera isolé à la fois géographiquement et psychologiquement. Dit autrement, le Hezbollah perdra sa profondeur stratégique et ses avantages logistiques. Notez qu’Israël, qui ne veut pas rater une telle occasion, se prépare à une nouvelle guerre depuis un certain temps. Pour ne pas répéter ses erreurs de 2006 dans la guerre contre le Hezbollah, Israël continue à tester son potentiel militaire à Gaza et améliore ses capacités techniques. Il est évident qu’Israël veut frapper le Hezbollah où ça fait mal grâce à l’expérience obtenue à Gaza. C’est un fait que les incertitudes qui suivront l’effondrement du régime syrien pourraient offrir cette occasion à Israël. La même chose vaut pour le Hamas. Pour la direction du Hamas, un changement de régime en Syrie signifie perdre un « refuge » d’importance stratégique. Ce qui pourrait pousser le Hamas vers une ligne de réconciliation [avec l’OLP]. Par ailleurs, l’effondrement du régime syrien entraînera l’élimination de l’Iran de la région. L’Iran perdra son grand allié stratégique dans la région. De la sorte, israël serait en mesure de donner une nouvelle dimension à sa problématique profondeur stratégique (…) Nihat Ali Ozcan est diplômé de l’académie militaire d’Ankara et de la faculté de droit d’Istanbul et a soutenu une thèse de doctorat sur le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan). Il a quitté l’armée avec le grade de major en 1998.Il collabore actuellement avec un think-tank turc, le Center for Foreign Policy and Peace Research. |
Plus l’acier est doux moins il vibre au tir, plus il est facile à usiner, à roder et polir, et donc plus il est précis et moins il s’« emplombe », mais plus il s’use vite. [Étonnant nan ?] Plus la puissance de la cartouche est grande [ex : 300 Winchester magnum], plus le système de percussion [percuteur en cupro-glucinium], la culasse, et la carcasse doivent être « dur » [mais aussi résilients] pour le canon ça marche pas comme ça, tu peux avoir du gros calibre et un canon tendre. Pareil pour la dilatation, ça dépend de la cadence de tir, avec un 22LR à répétition manuelle, t’auras du mal a mettre un canon au rouge ! Par exemple, un fusil célèbre, le Lebel 1886 en 8 mm. Ce fusil avait un canon très long, mais fin, donc l’échauffement de celui-ci après une dizaine de cartouches faisait que l’air se dilatait au dessus et rendait la visée difficile... Ce n’est pas vraiment « dur » que l’acier doit être, mais surtout résistant, résiliant et a haute limite élastique [ne pas entrer en phase plastique avec déformation permanente : après qu’il a tiré un coup… le canon doit revenir à sa forme initiale] Un canon par ex. gonfle très légèrement lors du tir, assez pour influer sur le tir dans le cas des double canons d’un fusil de chasse ou d’un express. Il est vrai que certaines zones doivent être dures pour éviter le matage et le grippage. D’ou l’emploi d’aciers alliés et traitement thermique ad hoc. Les pressions dans le canon sont de l’ordre de 3500 à 4500 bars [1 bar = 1 daN/cm2 ≈ 1 kgf/cm2] (ils doivent résister a plus de 50 % au dessus), les efforts sur les tenons de verrouillage s’expriment en milliers de daN. [1 decanewton ≈ 1 kilogramme-force, terrifiant 1.000 daN ≈ 1 tonne-force] Effectivement si les carcasses, culasses ou verrous se doivent d’être durs, voire très durs, les canons eux doivent rester tendre et non cassant. Une série de photos ultra rapides lors du tir montrent parfaitement le gonflement du tube lors du passage du projectile. Un acier trop sec pourrait bien transformer le canon et une véritable grenade. On parle quand même là de plusieurs milliers de bar (3000 bar pour une 9 mm parabellum [≈ 3 tonnes-force par cm2]). Quand j’étais en Math’Élem (ça fait plus d’une paye) mon prof de math était un prof de l’École Navale en retraite (un 5 galons or) qui entre autres s’est distingué par un traité sur le compas gyroscopique, mais il nous racontait quand nous étudions les phénomènes de résonance et d’ondes stationnaires, qu’un jour un jeune officier canonnier sur un bâtiment, bousilla un tube d’un gros canon de marine. Déjà les obus de 127 mm que j’ai connus durant mon S.M. étaient de ce type, mais à fortiori les calibres encore plus gros comme le 250 mm et le 380 mm des Jean-Bart et Richelieu. A savoir que l’obus est chargé d’abord et introduit dans le tube, ensuite on place un ou plusieurs sacs de poudre appropriés à la portée souhaitée. Seulement voilà lors d’une séance de tir, au moment où l’ordre est donné de « cessez le feu » il est fréquent qu’un obus soit déjà engagé dans le tube. Il est donc impossible de le retirer en AR. Aussi des charges de poudre sont prévues pour éjecter « par la voie normale » ces projectiles afin qu’ils tombent à la mer à quelques centaines de mètres du bateau. Manque de pot ce jeune canonnier ne chargea pas la bonne « gargousse » et l’obus resta dans le haut du tube. C’est alors que par malchance des ondes stationnaires se produisirent et aux ventres de pression le tube se déforma en le rendant totalement inutilisable. [Le commandant lui a dit : « tu me gonfles le canon ! » Les Russes fabriquent carrément des canons gonflables qu’ils disséminent sur leur immense territoire afin de tromper les satellites amères loques.] C’est un peu tranquille, je vais relancer un peu le débat : les aciers les plus courants sont le 4130 et 4140, alliages au chrome molybdène. Ça c’est la classification nord américaine ! [Voici enfin une réponse. Merci. Terminé] Carbon 0.28 – 0.33 Chromium 0.8 – 1.1 Manganese 0.7 – 0.9 Molybdenum 0.15 – 0.25 Phosphorus 0.035 max [impureté] Silicon
0.15 – 0.35 [silicium, I suppose] Sulphur 0.04 max [Soufre (impureté), je suppose] [ah ! ça y’est, vive la France :] Aux normes françaises c’est du : AFNOR 40 CD 4, AFNOR 42 CD 4. [Internet est un puits de science !] |
« La convention qui rédigea la Constitution des États-Unis était composée de 55 membres. Une majorité d’entre eux étaient des avocats – pas un seul fermier, ouvrier ou paysan. 40 possédaient du Revolutionary Scrip [monnaie émise pour contrer la monnaie coloniale]. 14 étaient des spéculateurs de terrains. 24 étaient des prêteurs. 11 étaient des marchands. 15 possédaient des esclaves. Ils ont crée une Constitution qui protège les droits de propriété, pas les droits de l’homme ». Sénateur Richard Pettigrew. (In : « 200 CITATIONS POUR COMPRENDRE LE MONDE passé, présent et à venir ». Viktor Dedaj, Maxime Vivas. Editions la Brochure). LGS |
Domenico Losurdo interroge : « Quelle est la nature du conflit qui investit la Syrie depuis quelques mois ? » [1] Les condamnations et les sanctions de l’Occident et son désir de renverser le gouvernement syrien sont-ils inspirés par l’indignation face à la « brutale répression » de manifestations pacifiques dont le pouvoir se serait rendu responsable ? RESTAURER LA DOMINATION COLONIALE DE L’OCCIDENT En réalité, en 2005 déjà, « George W. Bush désirait renverser Bachar al Assad ». C’est ce que rapporte Itamar Rabinovitch, ancien ambassadeur d’Israël à Washington. Lequel ajoute que c’est également l’objectif poursuivi par le gouvernement israélien. [1] Il convient d’en finir – dit-il – avec ce gouvernement syrien qui appuie « le Hezbollah au Liban et le Hamas en Gaza » et qui a des liens étroits avec Téhéran. Pour les dirigeants israéliens « enlever la brique syrienne du mur iranien pourrait déboucher sur une nouvelle phase de la politique régionale ». Ainsi, les manœuvres contre la Syrie ne visent pas seulement ce pays, mais également la Palestine, le Liban et l’Iran. Il s’agit d’asséner un coup décisif à la cause du peuple palestinien et de consolider la domination néo-coloniale d’Israël et de l’Occident dans une aire d’importance géopolitique et géo-économique décisive. SUBVERSION ÉTRANGÈRE A Antakya (Antioche), dans une région turque frontalière de la Syrie, est déjà à l’œuvre « l’Armée syrienne libre, une organisation qui mène la lutte armée contre le régime d’Assad ». Elle bénéficie des armes et de l’assistance militaire de la Turquie. [2] Ainsi, le gouvernement syrien doit non seulement faire face à une révolte armée, mais une révolte armée appuyée de l’extérieur par un pays membre de l’OTAN. Pour Domenico Losurdo : « Quelles qu’aient été les erreurs et les fautes de ses dirigeants, ce petit pays est à présent l’objet d’une agression militaire ». « La Turquie depuis quelques temps montrait des signes d’impatience à l’égard de la domination exercée au Moyen-Orient par Israël et les USA. Obama répond à cette impatience en poussant les dirigeants d’Ankara à un sous-impérialisme néo-ottoman, contrôlé évidemment par Washington ». PUISSANCE DE FEU MEDIATIQUE La Syrie est contrainte à lutter dans des conditions difficiles pour garder son indépendance. De plus, l’Occident et sa puissance de feu multimédiatique présentent la crise syrienne en cours comme l’exercice d’une violence brutale et gratuite contre les manifestants pacifiques et non-violents. « Il ne fait aucun doute que Goebbels, le maléfique et brillant ministre du Troisième Reich, a fait école ; il convient même de reconnaître que ses disciples à Washington et Bruxelles ont à présent dépassé leur maître jamais oublié », constate Domenico Lodurdo. Cette désinformation s’accompagne d’un chantage honteux : les puissances occidentales menacent, directement ou indirectement, les dirigeants syriens du sort de Kadhafi : le lynchage et l’assassinat. Les démocraties occidentales — dont la France — ont atteint un niveau d’abjection sans précédent. [1] http://domenicolosurdo.blogspot.com/ [2] The International Herald Tribune, 19-20 novembre 2011. [3] Guido Olimpio, Corriere della Sera, 29 octobre. |
C’est une étrange ironie, que les Iraniens connaissent mieux l’histoire des relations anglo-perses que les Britanniques. Lorsque le ministère nouvellement installé du guide islamique demanda à Harvey Morris, l’homme de Reuters dans l’Iran postrévolutionnaire, un historique de son agence de presse, celui-ci demanda à son bureau de Londres de lui envoyer une biographie du baron von Reuter – il fut consterné de découvrir que les fondateurs de la plus grande agence de presse au monde avaient construit les chemins de fer perses en en retirant un immense profit. « Comment puis-je montrer cela au ministère ? » s’écria-t-il. « Il s’avère que le baron était pire que ce putain de Shah ! » Ce dont, bien sûr, le ministère était bien conscient. La Grande Bretagne monta une invasion conjointe de l’Iran avec les forces soviétiques, lorsque le prédécesseur du Shah se rapprocha un peu trop des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et aida ensuite les Américains à renverser le gouvernement démocratiquement élu de Mohammed Mossadegh en 1953 après qu’il eut nationalisé la biens pétroliers de la Grande-Bretagne dans le pays. Il ne s’agit pas d’un mythe mais d’une réelle conspiration, bien terre-à-terre. La CIA la nomma "Operation Ajax" ; les Britanniques gardèrent sagement leurs ambitions sous contrôle l’appelant "Operation Boot". L’agent du MI6 à Téhéran était le colonel Monty Woodhouse, préalablement notre chef des opérations spéciales en Grèce occupée par les Allemands. J’ai bien connu "Monty" — nous avons coopéré ensemble quand j’ai enquêté sur la carrière sinistre en temps de guerre de l’ex-secrétaire général des Nations unies Kurt Waldheim — et c’était un homme impitoyable. Woodhouse amena des armes en Iran pour un mouvement de "résistance" encore inexistant et il s’empressa d’appuyer le projet de la CIA de financer les "bazaris" de Téhéran pour organiser des manifestations (dans lesquelles, bien sûr, des centaines, voire des milliers de personnes sont mortes) afin de renverser Mossadegh. Ils y parvinrent. Mossadegh fut arrêté — par un agent consciencieusement mis à mort pendant la révolution de 1979 — [de même que fut soigneusement mis à mort, par les Espagnols en 1936, Vilain, l’assassin de Jaurès] et le jeune Shah revint triomphalement pour imposer sa loi, renforcé par sa fidèle police secrète la SAVAK dont la torture des femmes des opposants au régime a été dûment filmée et — selon le grand journaliste égyptien Mohamed Hassanein Heykal — distribuée par les agents de la CIA aux alliés de l’Amérique dans le monde entier comme manuel "d’enseignement". Comment les Iraniens osent-ils se rappeler de tout cela ? La masse de documents secrets américains trouvés, après la mise à sac de l’ambassade américaine suivant la révolution iranienne, prouva aux Iraniens non seulement les tentatives de Washington de renverser le nouvel ordre de l’ayatollah Khomeiny, mais la poursuite du partenariat des services de renseignement américains et britanniques. L’ambassadeur britannique resta convaincu, presque jusqu’à la fin, que le Shah pourtant profondément défaillant, allait survivre. Et les gouvernements britanniques ont continué à se déchaîner sur la nature prétendument terroriste du gouvernement iranien. Tony Blair — même lors de l’enquête officielle sur la guerre en Irak — commença à divaguer sur la nécessité de tenir tête à l’agression iranienne. Quoi qu’il en soit, les Iraniens nous ont déglingués hier et ils ont filé, nous dit-on, avec un petit paquet de documents de l’ambassade britannique. J’ai hâte de lire leur contenu. Vous pouvez être sûrs qu’ils seront bientôt dévoilés. Robert Fisk Le Mercredi 30 Novembre 2011. Source : Sanctions are only a small part of
the history that makes Iranians hate the UK Traduction par un lecteur assidu du Grand Soir |
Précisions sur l’éminente question du prix du boudin Réponse à un lecteur. Il est amusant que les mathématiques puissent servir d’auxiliaire pour la compréhension de la grammaire d’un mot et démontrer que tel énoncé ; « Le prix du boudin est une grandeur pour le boudin » ou « L’argent est la mesure de toute chose » est une absurdité.
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Loin de moi toute polémique, mais gardons nous d’une lecture occidentaliste des soulèvements populaires dans le Monde arabe. Si la critique est nécessaire pour le bon fonctionnement de la démocratie, une pédagogie politique des peuples commande que la critique porte sur tous les aspects du problème, dont une lecture fractale pointera immanquablement les tortuosités du discours dominant occidental. Primo: Au delà des vives critiques fondées sur les tares du pouvoir syrien, la déstabilisation de la Syrie vise à compenser le basculement de l’Égypte dans le camp de la contestation arabe et à rompre la continuité stratégique entre les diverses composantes de l’axe de la résistance à l’hégémonie israélo-américaine en coupant les voies de ravitaillement du Hezbollah au sud Liban. L’effet secondaire est de détourner l’attention sur la phagocytose de la Palestine par Israël avec la complicité des états occidentaux. Israël et la Syrie ne partagent pas le même intérêt. L’État hébreu cherche à constituer une ceinture d’états vassaux sur son pourtour, la Syrie à se dégager du nœud coulant glissé autour de son cou pour la forcer à la reddition. Deuxio: La Syrie et l’Irak constituaient les deux seuls états du Monde arabe animés d’une idéologie laïque. L’Irak a été démantelé par les Américains avec pour conséquence la constitution ‘une enclave autonome pro israélienne dans le Kurdistan irakien, le schéma qui a préludé au démembrement du Soudan avec la constitution d’une enclave pro israélienne au sud soudan, sur le parcours du Nil. Il sera par la suite plus aisé de dénoncer l’intolérance des pays arabes du fait de leur intégrisme présumé. Tertio: La libre détermination des peuples est un droit sacré inaliénable. Cela doit s’appliquer en Syrie, comme en Palestine. Cautionner, en juillet à Paris, avec Bernard Henri Lévy, le fer de lance de la campagne médiatique pro israélienne en Europe, une conférence de l’opposition syrienne, discrédite les participants et jette un voile de suspicion sur leurs objectifs, au même titre que l’alliance du parti islamiste «Al-Tharir» au nord Liban avec le chef de file des milices chrétiennes libanaises Samir Geagea, le plus solide allié des Israéliens au Liban . Quarto: La succession dynastique doit être prohibée. Mais ce principe doit s’appliquer sans exception à Bachar Al-Assad, certes, mais aussi à Saad Hariri, qui a succédé à son père Rafic Hariri, sans la moindre préparation, à la tête d’un pays situé à l’épicentre du Moyen orient. A Ali Bongo dont la France a truqué les élections pour favoriser sa propulsion à la tête de l’état gabonais. A Amine Gemayel, élu à l’ombre des blindés israéliens en remplacement de son frère assassiné Bachir, lui même élu à l’ombre des blindés israéliens. A Nicolas Sarkozy qui a veillé à propulser son fils Jean à la tête de l’EPAD (Hauts de Seine). A Hosni Moubarak qui se préparait à passer la main à son fils Jamal, avec la bénédiction des occidentaux dont Sarkozy saluera le courage de son départ, sans le moindre mot pour la courageuse lutte du peuple palestinien. Cinquo: Faire le procès de la perte du Golan au régime syrien est un argument d’une indigence pitoyable, un procès de mauvaise foi. La disproportion des forces est patente entre Israël, première puissance nucléaire du tiers monde, de surcroît inconditionnellement soutenue par les États-Unis, la première puissance militaire de l’époque contemporaine, face à un pays, la Syrie, qui fait l’objet de tentatives répétitives de déstabilisation particulièrement de la part de ses frères arabes (le coup d’état du colonel Salim Hatoum, en Syrie, financé par l’Arabie saoudite, est intervenu en 1966, en pleine phase de détournement des eaux du Jourdain par Israël et la révolte de Hamas en 1982 est intervenue en 1982, à cinq mois de l’invasion israélienne du Liban, une opération destinée à propulser les frères Gemayel à la magistrature suprême libanaise. Sexto: Se placer sous l’égide de la Turquie relève d’une tragique méconnaissance des réalités régionales lorsque l’on sait que la Turquie a été le principal allié stratégique d’Israël pendant un demi siècle, tétanisant le monde arabe par une alliance de revers avec l’état hébreu. In fine, le dignitaire religieux syrien qui s’étonne des infiltrations d’armes devrait lire un plus assidument la presse libanaise pour recenser le démantèlement, en deux mois, de quatre réseaux de contrebande d’armes du Liban via la Syrie, par mer ou par terre, par des réseaux des milice chrétiennes, ou des partisans du parti Al Mostaqbal, le parti de Saad Hariri. Gageons que si la Syrie souscrivait à un règlement de paix avec Israël, dans des conditions avilissantes pour elle, elle retrouverait grâce aux yeux des occidentaux, particulièrement de Nicolas Sarkozy en voie de carbonisation et de Barack Obama, en voie de pantinisation. |
Le Grand Soir mercredi 30 novembre 2011 La « gauche décente » et l’intervention en Libye (Counterpunch) David GIBBS Au moment où l’OTAN célèbre sa victoire sur la dictature de Kadhafi, l’opération suscite un malaise grandissant. L’intervention en Libye était supposée être un modèle de légalité mais elle s’est terminée en outrepassant les termes de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l’ONU qui autorisait la création d’une zone d’exclusion aérienne mais pas un changement de régime. L’implication des États-Unis a violé la War Powers Resolution♦. L’intervention a été présentée comme une opération vraiment internationale mais elle a finalement été dirigée par la France et l’Angleterre, les principales puissances de l’âge d’or de la colonisation, ce qui a contribué à la mauvaise image de toute l’entreprise. L’intervention était supposée empêcher un massacre à Benghazi mais elle s’est soldée par un massacre à Syrte où des supporters de Kadhafi ont été exécutés en grand nombre. Elle était supposée dissuader d’autres tyrans d’opprimer leurs peuples, mais en fait elle n’a pas eu cet effet. De fait, la répression en Syrie s’est aggravée après l’intervention. L’intervention a des conséquences dangereuses pour la sécurité mondiale : La manière dont a été traité le despote libyen par les Occidentaux —en persuadant d’abord Kadhafi de renoncer aux armes nucléaires pour ensuite le renverser— a découragé d’autres pays d’abandonner leurs propres programmes nucléaires. L’intervention sape donc les efforts internationaux pour enrayer la prolifération nucléaire. De plus, des vastes stocks de missiles anti-aériens ont été volés dans les entrepôts de Kadhafi au cours de l’intervention ; ils ont probablement rejoint le marché mondial de l’armement. Et les observateurs, même parmi les plus endurcis, ont sans doute été choqués du sort réservé à Kadhafi lui-même, qui a apparemment été sodomisé avant d’être assassiné. Dans ce contexte, les supporters de l’intervention, pour éloigner le débat des faits embarrassants, choisissent de s’en prendre à ceux qui ne partagent pas leur façon de voir. L’article de Michael Bérubé « La Libye et la gauche » qui sera bientôt publié dans The Point Magazine a fait beaucoup de bruit. L’article défend l’intervention tout en attaquant les écrivains qui s’y opposent tout spécialement ceux qui sont de gauche. Juan Cole et Brad DeLong ont tous deux recommandé l’article sur leurs sites Web et l’édition en ligne de The Economist en dit beaucoup de bien. Bérubé condamne ce qu’il appelle « la gauche idiote » et ses « doctrines populistes sur la guerre » qui incluent l’opinion soit disant courante selon laquelle « Kadhafi était un progressiste en matière de politique intérieure et étrangère » qui avait "raison d’envoyer ses troupes écraser les insurgés". L’article insinue clairement que la plupart de ceux qui se sont opposés à l’intervention de l’OTAN en Libye étaient des amis de Kadhafi. Sur son blog, Cole donne raison à Bérubé et chante les louanges de son analyse qui, selon Cole, met en lumière « les théories nébuleuses, les mensonges éhontés » de la gauche « et son adoration béate pour Kadhafi » entre autres péchés. Et Bérubé critique ceux qui remettent en question les raisons qu’a eu l’OTAN d’intervenir. Il est particulièrement énervé par les allégations que les réserves en pétrole du sol libyen —qui sont les neuvièmes du monde— puissent avoir eu une influence sur la décision d’intervenir. Les allégations que les états de l’OTAN auraient pu agir par intérêt sont balayées d’un revers de main comme étant de simples "slogans forgés au cours des quatre décennies d’activisme anti-guerre". Et l’article se conclut en réclamant « une gauche rigoureusement internationaliste », une gauche qui soutienne « la liberté d’expression, la liberté de culte, la liberté de manger à sa faim et de vivre en sécurité, » et qui oeuvre dans ce sens même si « cela entraîne parfois quelqu’un à soutenir la politique des États-Unis. » Il est clairement sous-entendu ici — et sans la moindre preuve — que la gauche n’est pas internationaliste, qu’elle est opposée à la liberté d’expression, et ainsi de suite... Il est vrai que Bérubé reconnaît par endroits que le tableau est plus complexe et qu’on peut s’opposer à l’intervention pour de bonnes raisons. Mais ces corrections sont brèves et de pure forme. Dans son ensemble l’article est une mise en coupe réglée de pratiquement tous ceux qui sont contre l’intervention par le biais d’insinuations calomnieuses principalement. « La Libye et la gauche » sera sans doute cité par beaucoup de gens qui ne se rendent pas compte que l’article est chaotique, mesquin et plein de contradictions ; que la plus grande partie de ses « preuves » consiste en longues citations de Cole (qui semble avoir constitué une société d’échange de louanges avec Bérubé) ; qu’il ne cite que peu de faits et que ceux qu’il cite le sont de manière tendancieuse ; qu’il attaque davantage la moralité du mouvement anti-interventionniste que leurs revendications concrètes ; et que par dessus tout, il est un cas d’école de l’utilisation d’arguments ad hominen♦♦ profondément illogiques. Voyons maintenant vers ce qui s’est réellement passé pendant la dictature de Kadhafi : En fait il y a eu un problème de collaboration de l’Occident avec la dictature. Cependant le problème n’était pas celui de la collaboration de la gauche qui était relativement faible. Ceux qui ont vraiment collaboré sont les leaders mêmes qui viennent de l’écraser — ce sont eux qui étaient les supporters de Kadhafi il y a encore quelques mois. l’histoire de cette collaboration est essentielle pour comprendre la récente intervention de l’OTAN. Voilà les faits : Vers 2003, Kadhafi a offert d’abandonner ses méthodes politiques radicales y compris son soutien au terrorisme et son programme de développement nucléaire à condition que les puissances occidentales fassent la paix avec lui et lèvent les sanctions économiques mises en place en 1980. Il a aussi offert de coopérer à la guerre contre le terrorisme. Les États-Unis et les puissances européennes ont accepté le marché et Kadhafi est devenu un allié de facto. A l’intérieur, l’oppression de son propre peuple s’est poursuivie comme avant mais ce n’était pas un problème parce que les officiels occidentaux se moquaient bien des droits humains. Il est important de souligner que la collaboration de l’Occident avec Kadhafi pendant la période a été vraiment très étroite. Plusieurs états ont essayé de lui vendre des armes. Les Français en particulier ont tenté de lui vendre des avions de combat jusqu’en janvier dernier, seulement deux mois avant de commencer à le bombarder. Ironiquement, l’avion que les Français voulaient lui vendre était le Rafale qui fut ensuite le principal avion de combat utilisé contre Kadhafi quand la politique française a changé. Il ne faut pas être choqué du revirement cynique d’alliance des Français dans ce cas, la France a une longue histoire de cyniques contrats d’armement derrière elle (avec des ventes importantes à la Libye dans les années 1970). Les leaders de plusieurs États de l’OTAN en plus de la France ont établi des relations étroites avec Kadhafi et son histoire passée de terrorisme a été oubliée. Les multinationales occidentales ont investi beaucoup d’argent dans les champs de pétrole libyens et les agents de MI-6 britannique ont tissé des liens étroits avec le personnel de la sécurité libyenne. Le trait le plus troublant des accords postérieurs à 2003 avec Kadhafi concerne peut-être la pratique de extraordinary rendition♦♦♦ : Nous savons maintenant que la CIA a envoyé des personnes suspectées de terrorisme en Libye pour y être torturées par les hommes de Kadhafi. L’alliance pro-Kadhafi de Dennis Kucinich est peu de chose en comparaison de cette collusion répugnante avec les pratiques de torture libyennes. Et la collaboration a été plus loin encore. Des ONG ont accepté l’argent de Kadhafi, sans problèmes de conscience. La London School of Economics a reçu des contributions de la famille de Kadhafi qui voulait améliorer son image en Angleterre. Aux États-Unis, la firme de consultants Monitor Group a organisé des rencontres entre d’éminents Américains et le dictateur libyen. Les élites occidentales étaient donc parfaitement à l’aise avec la règle oppressive de Kadhafi y compris son usage de la torture. Ces États n’ont rompu avec Kadhafi que lorsque son pouvoir a été ébranlé par le Printemps Arabe et qu’il a cessé de leur être utile [Pour ma part, je dirais que c’était une belle occasion de sauter dessus, ne serait-ce que pour prendre pied en Afrique, l’AFRICOM à Stuttgart, c’est ridicule ! D’abord pris au dépourvu, le bec dans l’eau à Tunis et au Caire, les trois larrons envahisseurs ont vite repris leurs esprits]. Il n’était plus considéré comme la meilleure garantie que les Occidentaux auraient accès aux ressources en pétrole de la Libye. Le retournement des pro-Kadhafistes en anti-Kadhafistes a été si rapide et si bassement opportuniste qu’il faut le voir comme un autre épisode de la sordide histoire de la realpolitik. Et contrairement à ce que prétend Bérubé, cette collaboration n’a pas été originellement le fait de la gauche pacifiste. Elle a été le fait des mêmes leaders qui aujourd’hui se targuent d’avoir fait oeuvre de justice en renversant le tyran [sans oublier la célèbre mouche des charniers, pure couche du moche] —qui était un de leurs meilleurs alliés quelques mois plus tôt. « The left and Kadhafi » sert surtout à blanchir l’histoire de la collaboration officielle avec la dictature de Kadhafi et dans ce sens l’article contribue à l’amnésie historique et à l’ignorance en matière de politique étrangère. Les supporters de l’intervention peuvent se bercer de l’illusion que les gens de gauche ont été les principaux supporters de Kadhafi mais ça n’en reste pas moins une illusion. L’article est aussi un témoignage de la dégradation du débat public où les questions sérieuses sont réduites à des attaques ad hominem. Bérubé se présente comme quelqu’un de la « gauche décente » [la gauche descente] mais il utilise les même techniques que David Horowitz et la droite McCarthyste. David N. Gibbs David N.
Gibbs est professeur d ‘histoire à l’université d’Arizona ; il a publié
de nombreux ouvrages sur les relations internationales, l’économie politique
et la politique étrangères des États-Unis. Son dernier livre
est : First Do No Harm : Humanitarian Intervention
and the Destruction of Yugoslavia (Vanderbilt University Press, 2009). Notes : ♦ The War Powers Resolution de 1973 est une loi fédérale qui a pour but de réduire le pouvoir du président en lui interdisant de déclarer la guerre au nom des États-Unis sans l’accord du Congrès. ♦♦ L’argument ad hominem ou argumentum ad hominem est une locution latine qui désigne le fait de confondre un adversaire en lui opposant ses propres paroles ou ses propres actes. Il sert fréquemment à discréditer des arguments sans les discuter en raison de la personne qui les présente. Wikipedia. ♦♦♦ Le terme rendition (qu’on peut vaguement traduire par « transfert ») désigne l’action de transférer un prisonnier d’un pays à un autre hors du cadre judiciaire, notamment hors des procédures normales d’extradition. Ce terme a été médiatisé dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme », notamment à propos d’opérations de la CIA américaine de transport clandestin de prisonniers, parfois précédé d’un enlèvement et parfois associé à une sorte « d’externalisation » de la torture, les États-Unis faisant torturer des prisonniers dans des pays alliés tout en l’interdisant sur leur territoire. Lorsque le sujet est d’abord enlevé au cours d’une opération clandestine avant d’être transféré, on parle d’extraordinary rendition. Wikipedia. Pour consulter l’original : http://www.counterpunch.org/2011/11/25/the-%e2%80%9cdecent-l... Traduction : Dominique Muselet pour LGS http://www.legrandsoir.info/la-gauche-decente-et-l-intervention-en-libye-counterpunch.html |
Pour Bernard-Henri Lévy, la guerre en Libye était motivée à ses yeux par la défense des intérêts d’Israël dans le monde. Dernier invité de la première convention nationale organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Bernard-Henri Lévy est revenu sur son engagement en faveur de la révolution libyenne. Invité à s’exprimer sur le thème des « nouveaux défis pour les juifs de France », le journaliste et écrivain a évoqué les raisons qui l’avaient conduit à s’engager il y a huit mois contre le régime du colonel Kadhafi. Ce fut « d’abord comme Français », mais, poursuit-il, « je l’ai fait pour des raisons plus importantes encore ». Parmi celles-ci, « la croyance en l’universalité des droits de l’homme » mais aussi, plus curieusement, « pour une autre raison dont on a peu parlé, mais sur laquelle je me suis pourtant beaucoup étendu : cette raison impérieuse, qui ne m’a jamais lâché, c’est que j’étais juif. C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques ». Et Bernard-Henri Lévy de préciser le fond de sa pensée : « J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom, ma volonté d’illustrer ce nom et ma fidélité au sionisme et à Israël. » Avant de conclure : « Comme tous les juifs du monde, j’étais inquiet. Malgré la légitime anxiété, c’est un soulèvement qu’il convient d’accueillir avec faveur : on avait affaire à l’un des pires ennemis d’Israël. » Que Bernard-Henri Lévy fasse sienne la défense d’Israël contre ses adversaires dans le monde, c’est son droit le plus strict, et ce n’est d’ailleurs un secret pour personne, tout comme était de notoriété mondiale l’aversion de Kadhafi pour cet État. Plus contestable, en revanche, est l’enrôlement par BHL de « tous les juifs du monde » derrière la bannière du gouvernement israélien, au nom du syllogisme suivant : je suis juif, Kadhafi et Israël sont ennemis, donc je prends le parti d’Israël. Cela à l’heure où la politique étrangère de cet État, notamment vis-à-vis des Palestiniens, suscite la réprobation dans le monde de tous ceux qui sont attachés, juifs ou non- juifs, à l’établissement d’une paix durable conforme aux résolutions de l’ONU. À ce propos, on s’interroge : Bernard-Henri Lévy, qui tenta de s’engager comme soldat pour Israël pendant la guerre des Six -Jours mais y parvint trop tard, s’inscrit-il ici dans les valeurs d’universalité du judaïsme ou dans l’intérêt d’une nation du Proche-Orient ? Ce qu’on relève en tout cas, c’est l’ampleur du mensonge du philosophe sur les prétendues raisons qui l’avaient poussé à militer pour une intervention étrangère en Libye : bien loin du souci de donner sa chance à la démocratie en chassant le tyran et de protéger les civils menacés par la répression du régime, BHL se faisait en fait l’instrument d’une banale raison d’État. Sébastien Crépel |
Ce que je vous adresse aujourd’hui, taraudée par une urgence à rendre compte de ce séjour, n’est pas un reportage de journaliste, puisque je ne suis pas journaliste mais psychologue et traductrice, mais une lettre à des amis et camarades. Un témoignage, pour le moment partiel et non chronologique, de ce qui m’a frappée dès les premières heures passées dans ce très beau pays : l’ampleur incroyable, révoltante du mensonge que les media nous assènent ici sur la situation en Syrie. Mensonge en action et en omission, comme on dit. Ces notes seront suivies, ultérieurement, de récits détaillés de plusieurs séquences du voyage, représentatives de la situation actuelle, démontant et démentant l’intoxication époustouflante en cours depuis huit mois sur les événements qui tentent de déstabiliser ce pays. |
2. Les condamnations et les sanctions de l’Occident et son aspiration au changement de régime en Syrie sont-elles inspirées par l’indignation pour la « brutale répression » de manifestations pacifiques dont le pouvoir se serait rendu responsable ? En réalité, en 2005 déjà, « George W. Bush désirait renverser Bachar al Assad ». C’est ce que rapporte encore l’ex-ambassadeur israélien à Washington, lequel ajoute que la politique de regime change en Syrie est maintenant celle que poursuit aussi le gouvernement de Tel Aviv : il convient d’en finir avec un groupe dirigeant qui appuie depuis Damas « le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza » et qui a des liens étroits avec Téhéran. Oui, « profondément préoccupé par la menace iranienne, Israël pense qu’enlever la brique syrienne du mur iranien pourrait déboucher sur une nouvelle phase de la politique régionale. Il est clair que soit le Hezbollah soit le Hamas avancent à présent avec davantage de prudence ». Donc, la cible de la révolte et des manœuvres qui lui sont connexes n’est pas seulement la Syrie, mais aussi la Palestine, le Liban et l’Iran : il s’agit d’asséner un coup décisif à la cause du peuple palestinien et de consolider la domination néo-coloniale d’Israël et de l’Occident dans une aire d’importance géopolitique et géo-économique décisive. |
Le terme « technocrate » est un terme que je ne cesse d’entendre ces derniers temps. Il est parfois employé avec dédain — on nous dit que les créateurs de l’euro étaient des technocrates qui n’ont pas pris en compte les facteurs humains et culturels. Il est parfois employé avec éloge : les tout nouveaux premiers ministres grec et italien sont décrits comme des technocrates qui vont élever le débat politique et faire ce qui doit être fait. Je m’inscris en faux. Je connais les technocrates ; j’en suis moi-même un parfois. Et ces gens là — ceux qui ont forcé l’Europe à adopter une monnaie unique, ceux qui forcent l’Europe et les États-Unis à adopter des mesures d’austérité — ne sont pas des technocrates. Ce sont plutôt des romantiques profondément irréalistes. Ils représentent assurément une race de romantiques particulièrement ennuyeuse, s’exprimant dans une prose ampoulée plutôt qu’en vers. Et ce qu’ils demandent au nom de leurs visions romantiques est souvent cruel, impliquant de gigantesques sacrifices de la part du travailleur lambda et de sa famille. Cependant, il n’en reste pas moins que leurs visions sont motivées par leurs rêves de ce que les choses devraient être plutôt que par une froide constatation de ce que sont véritablement les faits. Afin de sauver le monde économique, il nous faut faire tomber ces dangereux romantiques de leur piédestal. Commençons avec la création de l’euro. Si vous pensez que ce projet a été mené avec des calculs minutieux des coûts et des bénéfices, on vous a mal informé. La vérité est que la marche en avant de l’Europe vers la monnaie unique fut, dés le début, un projet douteux en terme d’analyse économique objective. Les économies du vieux continent étaient trop disparates pour fonctionner sans accroc avec une politique monétaire à taille unique, trop susceptibles de connaître des " chocs asymétriques" dans lesquels certains pays allaient plonger pendant que d’autres allaient prospérer. Et à l’inverse des états américains, les pays européens ne faisaient pas partie d’une seule nation avec un budget unifié et un marché du travail lié par une langue commune. Pourquoi alors ces « technocrates » ont-ils poussé si fort en faveur de l’euro, sans tenir compte des nombreuses mises en garde des économistes ? En partie à cause de ce rêve d’unification européenne que les élites du vieux continent trouvaient tellement alléchante que ses membres ont balayé d’un revers de main les objections pratiques. Et il s’agissait aussi en partie d’un acte de foi économique, l’espoir — entretenu par la volonté de croire, en dépit des nombreuses preuves attestant du contraire — que tout irait bien tant que les pays pratiqueraient les vertus Victoriennes de la stabilité des prix et de la prudence fiscale. Il est triste de dire que les choses ne se sont pas passées comme promis. Mais plutôt que de s’adapter à la réalité, ces soi-disant technocrates ont simplement doublé la mise, insistant par exemple pour que la Grèce mette en place des mesures d’austérité drastiques pour éviter sa défaillance économique alors que quiconque avait fait les calculs savait que c’était sans espoir. Permettez-moi de citer notamment la Banque Centrale Européenne (BCE) qui est censée être l’institution technocratique poussée à l’extrême, et qui s’est rendue célèbre à se réfugier dans une réalité fantasmée quand les choses tournent mal. Par exemple l’année dernière, la banque a affirmé sa foi dans la fée de la confiance — c’est-à-dire l’affirmation que les coupes budgétaires dans une économie déprimée allaient en fait promouvoir la croissance en augmentant le commerce et la confiance des consommateurs. C’est étrange, cela ne s’est produit nulle part. Et aujourd’hui, avec l’Europe en crise — une crise qui ne peut plus être contenue sauf si la BCE intervient pour arrêter le cercle vicieux des effondrements financiers — ses dirigeants se raccrochent toujours à la notion de stabilité des prix comme le remède à tous les maux. La semaine dernière, Mario Draghi, le nouveau président de la BCE a déclaré qu’« ancrer les anticipations d’inflation » est « la contribution majeure que l’on peut faire en faveur d’une croissance durable, de création d’emplois et de stabilité financière ». C’est une affirmation proprement fantastique à une époque où l’inflation européenne attendue est avant tout trop basse et que ce qui déchaîne les marchés, c’est la peur d’un effondrement financier plus ou moins proche. Et il s’agit davantage d’une proclamation religieuse que d’une estimation technocratique. Soyons clairs, il ne s’agit pas d’une diatribe anti-européenne, puisque nous avons nos propres pseudo technocrates qui pervertissent le débat politique. Les groupes d’experts supposément non partisans, comme le Committee for a Responsible Federal Budget, la Concord Coalition et d’autres ont été particulièrement brillants pour prendre en otage la politique économique en faisant dévier le centre du débat des emplois vers les déficits. De vrais technocrates auraient demandé pourquoi cela était sensé à une époque où le taux de chômage atteignait 9% et le taux d’intérêt de la dette américaine seulement 2%. Mais à l’instar de la BCE, nos râleurs fiscaux ont leur propre version de ce qui est important et ils s’y tiennent, sans se préoccuper de ce que disent les chiffres. Suis-je donc contre les technocrates ? Pas du tout. J’apprécie les technocrates — les technocrates sont mes amis. Et nous avons besoin d’une expertise technique pour gérer nos malheurs économiques. Notre discours est cependant mis à mal et déformé par les idéologues et les berceurs d’illusions — des romantiques cruels et ennuyeux — qui prétendent être des technocrates. Il est donc temps de faire dégonfler leur orgueil. Paul Krugman |
Points de vue sur le monde arabe novembre 19, 2011 Récemment, le président Français Nicolas Sarkozy a tenu des propos peu amènes à l’égard du chef du gouvernement sioniste, Benjamin Netanyahou, en disant qu’il ne pouvait plus le « voir », c’est-à-dire le supporter et que c’était un «menteur». Nicolas Sarkozy a dû ravaler ses propos devant le président du CRIF et Ronnie Lauder, le patron du Congrès Juif Mondial venus lui demander des explications. M. Sarkozy ne pouvait donc pas faire moins que réitérer son amitié pour l’entité sioniste et donc engager la France dans l’éventuel conflit que la dite entité pourrait déclencher contre l’Iran. En son temps, Henry Kissinger avait lui aussi tenu des propos peu amènes à l’encontre non pas d’un homme, mais des organisations communautaires juives américaines. C’est ce que révèlent des documents remontant aux années 1970 et rendus publics par le Département d’État. Ci-dessous, un extrait de l’article du Daily Telegraph de Londres à ce sujet : Un fonctionnaire de la maison Blanche, Leonard Garment qui disait crouler sous les lettres et appels téléphoniques au nom de groupes d’intérêts juifs, avait demandé aide et conseil à Kissinger. Feu Alexander Haig, alors conseiller de Nixon pour la sécurité nationale, lui avait transmis la lettre de Mme Golda] Meir et lui avait dit : « Il nous faudra étudier la meilleure manière de procéder » [NdT: Mme Meir voulait que le gouvernement des Etats unis proteste contre les taxes de sortie du territoire prélevées par l’Union Soviétique auprès des Juifs candidats à l’émigration en Palestine occupée. Eh oui, encore une question d’argent !] Selon les transcriptions rendues publiques par le Département d’Etat, Kissinger qui est Juif et était à cette époque l’adjoint de Haig, avait dit à Garment ; « Existe-t-il un groupe de gens plus égoïstes que la communauté juive ? Garment, également Juif, avait répondu : « Personne au monde ! » A ce moment Kissinger est cité comme ayant dit: “Que diable pensent-ils être en train d’accomplir ? Et Kissinger de poursuivre : « On ne peur rien dire en confiance à ces salauds parce qu’ils ne le gardent pas pour eux. » Des avis de spécialistes donc. Aucun organe francophone ne répercute ces propos sauf le blog Jeune SS (JSS) ou Je Suis un Salaud, et encore en en déformant le contexte. Je vous propose les minutes d’une conversation de 1975 entre Henry Kissinger et des diplomates Irakiens, dont le ministre des affaires étrangères de l’époque Saadoun Hammadi. Cette conversation est intéressante à plus d’un titre Surtout elle montre la conscience aiguë du danger représenté par l’entité sioniste pour la région et pour la sécurité de l’Irak en particulier, ainsi qu’une obsession de l’intégrité territoriale irakienne. Force est de constater que tous les dangers que craignait le ministre irakien se sont concrétisés et que l’Irak est aujourd’hui laminé et démembré ou sur le point de l’être avec un Kurdistan quasi indépendant. Entre temps, il y a eu une révolution en Iran et le rapprochement esquissé par Kissinger s’est alors concrétisé dans la guerre déclenchée ensuite par le régime de Saddam Hussein. Des erreurs de jugement et des fautes stratégiques qui ont fait le jeu de l’entité sioniste et ont abouti à la destruction de l’Irak. On peut aussi constater que les calculs de Kissinger et de ses amis ont échoué, c’est-à-dire que leurs tentatives de réduire l’influence du lobby sioniste aux Etats Unis avec l’idée de faire de l’entité sioniste un petit Etat parmi d’autres dont les Etats unis garantiraient la sécurité ont capoté. Le lobby sioniste a su en effet contourner les restrictions posées par la législation électorale et il est plus puissant que jamais et a presque la haute main sur le parlement bicaméral des Etats Unis. Benjamin Netanyahou y a reçu récemment une standing ovation comme aucun chef de l’Etat US n’en a jamais connu ! Par ailleurs, le petit pays dont il parlait a vu sa population exploser avec l’afflux de ces Juifs (ou pseudo Juifs) en provenance d’Union Soviétique puis des ex républiques soviétiques. Des gens dotés souvent d’un bon niveau de formation soit dit en passant. Saadoun Hammadi évoquait l’expansionnisme de l’entité sioniste. Pour l’instant cet expansionnisme se manifeste avant tout en Cisjordanie et au Golan, deux régions livrées à la colonisation juive, le Golan syrien ayant été effectivement annexé par Tel Aviv. Cet expansionnisme ne manquera pas de se manifester à nouveau au Liban et probablement en Syrie quand il en aura l’occasion. Sans oublier les menaces régulières d’agression contre l’Iran que profèrent ses dirigeants. Autant d’éléments qui doivent donner à réfléchir. Kissinger l’avait fait en son temps puisqu’il déclarait à ses interlocuteurs que l’entité sioniste « nous fait plus de mal que de bien dans le monde arabe ». (…) |
Le sentiment général théorique est que l’Europe est une puissance considérable, promise à jouer un rôle formidable, tandis que, dans les faits, partout et même à l’intérieur d’elle-même, s’exprime le mépris le plus complet pour cette formidable “dictature” en train de se faire. Le dernier sommet Brésil-UE, en octobre, a été une belle illustration de cette situation pour les hauts fonctionnaires de cette “dictature”. La présidente brésilienne, comme c’est de coutume pour cette sorte d’occurrence, devait faire suivre le sommet de Bruxelles de visites de bonne volonté dans certains centres importants de l’UE. Après le sommet de Bruxelles, elle a choisi de se rendre en Bulgarie, ce minuscule membre de l’UE qui entretient certaines positions dissidentes de la politique européenne, puis en Turquie, pays qui a conduit avec le Brésil une initiative à l’égard de l’Iran que l’UE (avec la France au premier chef) a complètement ignorée, sinon condamnée avant même de la connaître et sans essayer de la comprendre, conformément à l’état d’esprit du bloc BAO. L’absence d’intérêt de la présidente brésilienne pour une visite à Londres, à Paris ou à Berlin a été ressentie à Bruxelles comme une véritable humiliation et comme une gifle diplomatique. Retour à l’envoyeur, qui mesure l’estime et le respect où l’on tient la “dictature”. Si l’on se tourne vers les peuples, même avec précaution, quelle dégringolade… En s’affirmant de plus en plus européens pour “sauver l’Europe”, et les nations européennes par conséquent, les dirigeants des nations européennes ont hérité de l’extraordinaire impopularité des institutions et des dirigeants européens dans les populations de leurs nations. Ils ont donc sacrifié sur l’autel de leur “européanité” le peu qu’il leur restait de légitimité, – car à cet égard, l’eau glauque et stagnante ne se marrie pas avec le feu tranquille et vivace de la légitimité, même réduit à quelques cendres encore rougeoyantes … Ainsi apparaît la mollesse dont on parle. Cette “dictature” semble faite de puissantes structures et de personnages également structurés et considérables, sinon respectables, lorsqu’ils sont appréciés hors du contexte, et elle semble concevoir des politiques ambitieuses et grandioses. Mais lorsque s’établissent le mouvement des relations, des rapports et des réseaux, le feu des psychologies, lorsque les acteurs s’animent et prétendent s’affirmer, tout cela se transforme en ces montres molles, sans circonstance, sans autorité parce que sans légitimité, et déstructurées au point de figurer un désordre complet par laisser aller et impuissance de l’esprit (un désordre mol, certes) ; ces montres que personne n’entend, qui ne font même pas “tic-tac, tic-tac”, comme à bout de souffle ; qui ne parviennent même pas au bout de leur propos, dont le bruit, qui se voudrait imitateur des discours enflammés qui soutiennent la “dictature”, s’achève dans des borborygmes ; ces montres molles qui nous donnent l’heure exacte, avec changement saisonnier, d’un temps qui n’existe pas. Une dictature remplace ce qu’elle n’a pas (la légitimité) par des expédients qui peuvent être uniques et accidentels, – le charisme, la magnétisme, un projet fou, insensé, une mobilisation, une politique terrible, etc., – qui maintiennent une tension et une force qui leur donnent vie pendant un certain laps de temps. Les dictateurs ou faisant fonction sont proches de cette sorte, avec des caractères à mesure, qui prônent l’énergie et la fureur pour tenter d’affirmer une légitimité que ni la tradition, ni la coutume ni leur passé ne leur donnent. On comprend qu’il n’y a nul équivalent de cela dans ce cloaque qui ne cesse de parler des vertus démocratiques, et qu’il n’y aura ni une Evita Ashton, ni un Barroso-Salazar. L’illégitimité du dictateur s’entretient et grandit paradoxalement chez le “dictateur” européen qui ne dit pas son nom et n’ose afficher son action dans son illégitimité tout court : le “dictateur” européen ne cesse d’affirmer qu’il n’est pas dictateur comme pour mieux démontrer qu’en tant qu’homme politique sans projet dictatorial, il n’a aucune légitimité, puisqu’effectivement totalement illégitime ; il est effectivement parfaitement “démocratique” en un sens, et, ainsi, parvient à nous démontrer que la logorrhée démocratique n’est elle-même productrice d’aucune légitimité, qu’il n’y a donc pas besoin d’une dictature pour être dictateur. Ainsi, qu’il soit dictateur ou qu’il ne le soit pas, il n’est rien ; le roi, qui est fort nu, est totalement étranger, sinon allergique à la moindre légitimité. Ainsi en est-il de l’Europe, “dictature molle”, donc non-dictature, mais néanmoins chargée de la tare de toute dictature qu’est l’absence de légitimité. Le paradoxe de l’Europe est, par conséquent, que n’étant dictature en rien, elle l’est pourtant pour l’essentiel d’une dictature, – son allergie à toute légitimité, son rejet automatique, mécanique, inéluctable, de la moindre légitimité. La conséquence, c’est que les structures fermes et affirmées donnent un cadre rigide dans lequel se développe la mollesse qui se traduit en paralysie et en impuissance et conduit à la dissolution de soi-même ; ces ”structures fermes et affirmées” sont donc destinées au bout du compte à tenir fermement et à affirmer le vide. La “dictature molle” ne fait donc qu’installer catégoriquement paralysie et impuissance, pour fournir un cadre d’une sorte de rigueur technocratique, pour accompagner la Chute d’une façon qui semblerait plus ordonnée. Elle pratique le borborygme “démocratique” en fait de charisme, l’inexistence structurée en fait d’affirmation. Pleine de prétentions théoriques et bavardes, elle se dissout en un magma incompréhensible dans l’action, avec comme emblème le perroquet pour figurer la diversité des pensées et des paroles, – mais sans les superbes couleurs du plumage de cet animal fort honorable quand il ne prétend pas se nommer “Europe”. Substance molle et dissoute par essence, elle est totalement privée d’essence. …Mais, on le comprend, tout cela n’est qu’une anecdote parmi d’autres, allant certes dans le sens général, dans le formidable événement cosmique de l’effondrement de notre contre-civilisation. |
En 2005, Guillaume de Rouville, dissident de la première heure, a écrit pour L’Idiot du Village, un article intitulé « Le 11-Septembre et le nouveau dogme révisionniste : Les complots n’existent pas » où l’auteur démontre comment le véritable révisionnisme est en fait à situer du côté des autorités qui, par intérêt, veulent imposer un dogme selon lequel les complots ne sont pas envisageables en démocratie. « Ou plutôt, ils existent, mais seulement quand les coupables sont musulmans ou noirs et que les victimes sont occidentales et blanches. » Et Guillaume de Rouville remarque : « Quand on ose s’interroger librement sur les attentats du 11-Septembre et que l’on émet quelques doutes sur la véracité de la version officielle, on est immédiatement mis à l’index par la police de la pensée dominante. Pourtant, on le sait, la version officielle (celle du rapport de la Commission sur le 11-Septembre) a été présentée et défendue par des hommes qui ont décidé d’envahir et d’occuper l’Irak, un pays qui ne les menaçait pas, en utilisant les mensonges les plus grossiers, alors même que ces hommes ont des intérêts pécuniaires avérés dans le commerce des armes ou du pétrole. Ce sont ces hommes qu’il faudrait croire sur parole. Autrement dit, on nous demande une sorte de suicide intellectuel et de garder nos doutes pour nos conversations privées […]. Mais heureusement, la raison est têtue et le doute est pugnace. […] Cela nous invite seulement à ne pas accepter, sans broncher, une vérité officielle qui comporte de nombreuses zones d’ombre et qui ne résiste pas longtemps à un examen critique élémentaire. » |
Où se niche la propagande sioniste…novembre 15, 2011 par M’sili … dans les titres de vos journaux comme ici avec le Parisien Libéré qui reprend une dépêche AFP : Israël pourrait être poussé à une action « agressive » contre Gaza.Le ton est donné. Vous comprenez, ils peuvent pas faire autrement, ils y sont forcés par ces Palestiniens cruels. On a presque de la peine pour les officiers sionistes qui vont devoir se forcer à appuyer sur les boutons lance missiles de leurs avions ou de leurs drones. Parce que, au cas où vous ne le sauriez pas, ces palestiniens antisémites manquaient de Juifs pour assouvir leur soif de sang. Ils ont donc tendu un piège aux Juifs du monde entier avec la complicité de leur ami Hitler. Ils ont fait venir plein de Juifs de partout pour assouvir leur haine antisémite et enfin agresser des Juifs. Et voyez comme ce sont des haineux obstinés : alors qu’ils sont presque sans armes et dépourvu de ressources, ils s’entêtent à haïr les Juifs et à vouloir leur faire du mal. Ce ne sont pas des humains. Mais après tout, qui est humain ici-bas ? A part ça, la Palestine n’est pas occupée, Gaza n’est pas assiégée et bombardée régulièrement. |
du 14 au 18 novembre 2011 : Plusieurs lecteurs m’ont donné ce lien de l’Observatoire des Subventions qui a repéré 411.000 euros donnés à un centre de fitness pour chiens. Cool. Et dire qu’à Los Angeles ils ont inventé une taxe sur les aboiements des chiens. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 |
Le fait reste cependant qu’il existe un fond idéologique commun à l’Allemagne de cette époque et à l’ensemble des sociétés occidentales. Et les Etats Unis ne font bien entendu pas exception. Ce soubassement idéologique reste à l’œuvre et est susceptible de prendre de la force dans certaines circonstances pour la simple raison que le discours social en vigueur sur la 2nde guerre mondiale et le nazisme n’en propose aucune lecture politique cohérente, se contentant d’imprécations moralisatrices d’une portée d’autant plus réduite que 1) l’idéologie nazie et son principal tenant, Hitler, sont considérés comme des anomalies qui relèvent de la psychiatrie et 2) les persécutions et les pertes subies par les Juifs revêtent un caractère unique et exceptionnel. Donc incomparable et non susceptible d’être réédité sauf contre les mêmes victimes [donc, ce que font les Juifs en Palestine n’est pas comparable à ce que firent les nazis, CQFD ; donc les Juifs en Palestine peuvent dégommer du bougnoule autant qu’ils veulent]. C’est pourquoi si d’autres « holocaustes » peuvent bien être en préparation [et d’autres en cours comme en Palestine où l’envahisseur juif est parvenu à se présenter comme une victime, pauvres chous au milieu de tous ces méchants Arabes ; il faut être vraiment con, quand on est Juif, pour tenter de s’établir au milieu de tous ces Arabes féroces, con ou parfaitement méprisant — telle Golda Mémère —, parfaitement colonialiste européen, parfaitement balfourien, envers la vermine bougnoule : l’invasion de la Palestine par les Juifs est bien une affaire d’Européens, de petits blancs européens, parfaitement racistes comme tous les petits blancs ; Herzl, Juif intégré, les nommait « le prolétariat juif », prolétariat qui faisait désordre sur les trottoirs de Vienne ou « Comment s’en débarrasser ? » ; quand le jeune ben Gourion débarque à Haïfa, il écrit à son père pour lui faire part de sa déception : le port fourmille d’Arabes], c’est nécessairement contre le « peuple juif » et forcément par les auteurs potentiels désignés au nom de ce dernier par le truchement de l’entité sioniste ou d’officines sionistes [autrement dit des lobbies, des groupes de pression] (le Congrès Juif Américain, le Congrès Juif Mondial, BICOM etc): l’Irak ; le Hezbollah, le Hamas, l’Iran… ou le mariage avec des non Juifs. Ainsi, aucune véritable leçon disais-je, n’a été tirée de l’horreur nazie, ni même des pratiques du gouvernement de Vichy. C’est pourquoi un magazine comme Charlie-Hebdo peut, en se drapant dans l’alibi de la liberté d’expression «absolue» (celle qui est refusée à Siné, à Dieudonné, à Faurisson ou même à Jean-Marie Bigard quand il doute sur un aspect d’un dogme religieux moderne [c’est la meilleure, il est interdit de douter au pays de Descartes ; aujourd’hui douter est une crime au pays de Descartes, et, de plus, à propos d’un pays de deux cents ans, deux cent guerres ; aux seize services de renseignement, auteur de milliers de coups fourrés, exterminateur d’Indiens ; saloperie de merde, dictature de merde des trous du cul ; le cons formisme produit des cons formés ; personnellement je trouve stupides les arguments des conspiros, ce que je leur reproche, mais je ne leur reproche pas de douter]) se livrer à une attaque qui participe d’une montée islamophobe dont on ne sait pas où elle nous mènera. Tout ce qu’on peut dire, c’est que comme une politique extérieure reflète toujours une politique intérieure, il n’est sans doute pas loin le temps où, après avoir frappé symboliquement les Musulmans Français et de France ; on en viendra à les frapper de manière beaucoup plus concrète comme c’est le cas en Libye, en Irak, en Afghanistan, en Somalie etc. |
[Laïcité et sécularisme (Mounadil al Djazaïri)] (…) Et puis la laïcité turque ne correspond que vaguement à ce qu’on entend communément par laïcité. Car si le religieux n’a pas le droit de s’immiscer dans le politique, le politique contrôle complètement le religieux avec des personnels largement fonctionnarisés. Or la laïcité implique d’abord et surtout la neutralité de l’État en matière religieuse. Ce point fondamental n’est pas satisfait en Turquie et ne l’est déjà plus en France avec les fameuses lois sur la laïcité qui sont en fait des entorses évidentes à ce principe. C’est donc cette laïcité assez étrange que M. Erdogan est allé promouvoir dans certains pays arabes. Et il n’est donc pas étonnant que, comme l’observe Cumali Önal, les Frères Musulmans n’aient pas compris le message du premier ministre Turc sur la laïcité. Dans l’analyse qu’elle fait du message du premier ministre Turc, non seulement la confrérie égyptienne se montre bien informée des réalités turques, mais se garde de confondre, comme c’est souvent le cas dans les pays arabes, aussi bien chez ses partisans que chez ses détracteurs, laïcité et athéisme [Littré, Laïc : ni ecclésiastique, ni religieux. Il existe un mot en français : « laïcar » qui rend bien la chose : un laïcar est un athée militant qui, non content de la séparation de l’Église et de l’État, poursuit l’éradication de la religion. En France, vous pouvez avoir la religion que vous voulez ; mais l’on vous fait bien sentir qu’ils serait préférable, si vous voulez être vraiment français, un français jacobin, que vous n’ayez pas de religion du tout ; aux USA, c’est le contraire, vous pouvez embrasser la religion de votre choix aussi extravagante fut-elle (il y a quand même des limites : Waco) à condition que vous ayez une religion, n’importe laquelle. Si vous n’en avez pas (ou si vous n’avez pas d’automobile, cf. la mésaventure de Gunther Anders, non seulement mécréant, mais piéton à Los Angeles) on vous fait bien sentir qu’il serait préférable que vous en ayez une (religion ou automobile).]. En fait, le chemin vers la laïcité est rien moins qu’évident et la France fait figure d’exception dans le monde. Si c’est la France qui a donné à la laïcité le sens qu’on lui connaît, il ne faut pas oublier que cette élaboration a été l’aboutissement d’une longue et tumultueuse histoire commencée le 14 juillet 1789 pour être parachevée avec les lois de séparation des églises et de l’État. Et c’est le rôle antirépublicain, non pas de la religion catholique en tant que telle mais de l’église en tant qu’institution qui était visé. L’évolution laïque en France est avant tout un phénomène anticatholique et anticlérical et non antireligieux et elle correspond à un processus historique déterminé. Ailleurs, dans bien des cas la laïcité est ignorée, comme au Royaume Uni, au Danemark ou même en Belgique où elle n’est qu’un courant de pensée parmi d’autres. Ce qui ne signifie pas que ces pays vivent sous l’emprise quotidienne du religieux ou que la liberté religieuse n’y soit pas effective. Ce sont des sociétés sécularisées où le religieux n’est plus au centre de la vie politique même s’il peut rester au centre de la vie des individus. La langue anglaise n’a pas de mot équivalent au mot français laïcité qui est traduit en anglais par secularism, sans pourtant que ces termes soient réellement équivalents. De même, le mot arabe « ilmania » serait l’équivalent du mot laïcité. Compte tenu de la racine de ce mot, c’est fort douteux et il est semble-t-il plutôt synonyme du mot anglais « secularism » Une difficulté que pose le mot secularism, notamment dans la traduction, est que le français n’a pas de substantif équivalent permettant de traduire adéquatement des situations de sociétés sécularisées : le mot sécularisme sonne comme une étrangeté, la sécularisation renvoie à un processus comme le mot laïcisation (qui apparemment n’existe pas dans le dictionnaire), l’adjectif séculier correspond en partie à laïc ou laïque : le clergé séculier, s’il a une fonction sacerdotale bien repérée, vit dans le monde par opposition aux ermites ou aux moines. Quant aux laïcs, ces derniers vivent la foi chrétienne dans le « siècle », c’est-à-dire dans la vie de tous les jours, au travail, dans leur quartier, leur paroisse bien entendu. Cette notion de laïc va de pair avec l’ordination des prêtres et est inconnue des églises chrétiennes dépourvues de clergé. (…) |
Et qu’en était-il du peuple autochtone de la Palestine ? Comme l’a résumé Lord Balfour en 1917, leurs aspirations, leurs droits et leur existence même n’avaient que peu d’importance : « Le sionisme, qu’il ait tort ou raison, qu’il soit mauvais ou bon, est enraciné dans une longue tradition, dans des besoins actuels et des espoirs d’avenir d’une importance infiniment supérieure aux désirs des 700 000 Arabes qui habitent aujourd’hui cette terre ancienne [comprenez que les Palestiniens sont les envahisseurs, admirable sous entendu] et aux préjudices qu’ils subiront. » |
Effectivement, qu’est-ce que
700 000 bougnoules pouilleux, je vous le demande ! Voici le texte en anglais (Wikipédia : “Conflicts and broken
treaty commitments”, Memorandum addressed to new Foreign Secretary Lord Curzon) :
And what of the indigenous people of
Palestine? As summed up by Lord Balfour in 1917, their aspirations,
their rights and even their very existence were of little or no
consequence: “Zionism, be it right or wrong, good or bad, is rooted in
age-long tradition, in present needs, in future hopes, of far profounder
import than the desire and prejudices of 700,000 Arabs who now inhabit that
ancient land. We do not propose even to go through the form of
consulting the wishes of the present inhabitants of the country.” |
On parle ce matin de gouvernement d’unité nationale non plus seulement pour la Grèce, mais dorénavant aussi pour l’Italie, progression inéluctable des temps normaux vers les temps d’exception que j’annonçais déjà dans une chronique d’avril 2010 pour Le Monde-Économie : « Les gouvernements d’unité nationale sont pour bientôt, quand il sera devenu évident aux yeux de tous qu’aucun parti ne connaît à lui tout seul la solution des problèmes insolubles qui se posent, suivis alors de Comités de Salut Public, quand il sera clair que même tous ensemble ils n’y comprennent rien… » Pourquoi mon pessimisme anticipé ? Parce que la machine de destruction s’était mise en branle et les moyens de l’arrêter, inexistants, la zone euro s’étant privée délibérément des soupapes de sûreté que sont d’une part la dévaluation et la réévaluation de la devise et, d’autre part, le défaut et la restructuration de la dette. Un fédéralisme voulu comme simplement superficiel, limité à l’Europe des marchands, exigeait cela. Un taux de la dette italienne à dix ans supérieur à 6,5%, comme c’est le cas désormais, déclenche une dynamique perverse qui devient irréversible : le taux poursuit sa progression vers le haut, tandis qu’en écho, la dette existante se déprécie de plus en plus rapidement. Dans la logique à l’intérieur du cadre néo-libéral, qui est celle de tous les gouvernements occidentaux – de gauche comme de droite – de leurs banques centrales et du FMI, les seules variables d’ajustement sont la suppression de l’État providence et de la protection des salariés contre les abus au sein du droit du travail. Une agence de presse donnait hier la parole à trois économistes représentants de cette idéologie désormais suicidaire, répétant les lignes de leur catéchisme : que l’augmentation de l’imposition sur les grosses fortunes est anathème aux yeux du marché des capitaux – à la tête maintenant de toutes nos nations, et que seule compte pour lui, comme mesure valable, le démantèlement de l’État providence. Les 14 membres restants de la cordée zone euro suffisaient de justesse à soutenir les corps pendants dans le vide de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande. L’Italie qui tombe, et c’est la cordée toute entière qui est précipitée dans l’abîme. Le seul sursaut possible consisterait à sortir immédiatement de ce cadre néo-libéral réfuté en ce moment par l’histoire. Sinon, le suicide collectif est déjà programmé. |
La colère des riches Paul Krugman, New York Times, 19
septembre 2010 – zRiches Les américains les plus privilégiés sont chauffés à blanc contre la volonté d’Obama de ne pas reconduire les réductions d’impôts décidées par George Bush, considérées comme un droit acquis inaliénable. Aveuglés par la rage, certains n’hésitent plus à comparer la réglementation des bonus à l’invasion de la Pologne par les nazis, et l’on peut lire dans le magazine Fortune qu’Obama « le kényan » rêve d’une revanche anticolonialiste sur les USA. Tant d’excès pourrait prêter à sourire, écrit Krugman, à ceci près que grâce à l’influence qu’ils exercent sur le monde politique, il n’est pas impossible qu’ils parviennent à bloquer la mesure — avant de réclamer ensuite de nouveaux sacrifices pour les autres, au nom de l’indispensable austérité. ---Rappelons qu’en 2005, le revenu des 0,1% des américains les plus riches a atteint 10% du total, et celui du 1% représentait 21% de l’ensemble des revenus. L’Amérique est balayée par une vague de colère. Certes, cette colère chauffée à blanc reste un phénomène minoritaire et ne concerne pas la majorité de nos concitoyens. Mais la minorité en colère est vraiment en colère, et ceux qui en font partie considèrent qu’on leur enlève ce à quoi ils ont droit. Et crient vengeance. Non, je ne parle pas des « Tea Parties ». Je parle des riches. Cette période est terrible pour beaucoup de gens dans ce pays. La pauvreté, en particulier l’extrême pauvreté, a fait un bond durant la récession ; des millions de personnes ont perdu leur logement. Les jeunes ne parviennent pas à trouver un emploi ; les cinquantenaires qui ont été licenciés craignent de ne plus jamais retravailler. Malgré cela, ces manifestations de colère — cette forme de rage qui amène à comparer le président Obama à Hitler, ou à l’accuser de trahison — on ne la trouve pas chez les Américains qui endurent ces souffrances. Mais on la rencontre chez ceux qui sont les plus privilégiés, qui n’ont pas à s’inquiéter de perdre leurs emplois, leurs maisons ou leur assurance maladie, mais qui sont outrés, indignés, à l’idée de devoir payer des impôts légèrement plus élevés. Cette rage des riches monte depuis que M. Obama est entré en fonction. Elle est tout d’abord restée confinée à Wall Street. Lorsque le New York Times a publié un article intitulé « La plainte des 1% », cela concernait les financiers dont les entreprises avaient été renflouées avec l’argent des contribuables, et qui étaient rendus furieux par la proposition que le prix à payer pour cette opération de sauvetage doive inclure une limitation temporaire des bonus. Lorsque le milliardaire Stephen Schwarzman a comparé une proposition d’Obama à l’invasion de la Pologne par les nazis, la mesure en question prévoyait de supprimer une niche fiscale qui bénéficie en particulier aux gestionnaires de fonds comme lui. Aujourd’hui, alors qu’il s’agit de décider du sort des baisses d’impôt mises en place par Bush – les taux d’imposition des plus riches reviendront-ils aux niveaux de l’ère Clinton ? –, la colère des riches s’est amplifiée. Et à certains égards, elle a changé de nature. D’une part, cette folie furieuse a gagné le débat public. C’est une chose lorsqu’un milliardaire s’épanche durant un diner. C’en est un autre lorsque le magazine Forbes met en une un article affirmant que le président des États-Unis tente délibérément de mettre à bas l’Amérique au nom d’un programme « anticolonialiste » venu du Kenya, et que « les États-Unis sont dirigés selon les rêves d’un membre de la tribu Luo durant les années 1950 ». Lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts des riches, il semble que les règles normales du dialogue civilisé (et rationnel) ne soient plus applicables. Dans le même temps, parmi les privilégiés, l’apitoiement sur soi est devenu acceptable, voire même à la mode. Les défenseurs des réductions d’impôt prétendaient habituellement être principalement préoccupés par la volonté d’aider les ménages américains moyens. Même les allégements fiscaux pour les riches étaient justifiés en termes de retombées économiques, en affirmant que grâce aux réductions des impôts au sommet, l’économie serait plus forte, au bénéfice de tous. Mais aujourd’hui, ceux qui réclament des baisses d’impôts ne tentent même pas de défendre cette thèse du « ruissellement vers le bas » de la prospérité. Les républicains soutiennent que l’augmentation des impôts pour les plus riches nuirait aux petites entreprises, mais ils ne donnent pas le sentiment d’y croire vraiment. Par contre, on entend couramment nier de façon véhémente que ceux qui gagnent 400 ou 500.000 dollars par an soient riches. On nous dit : regardez les dépenses des ménages dans cette tranche de revenu — les impôts fonciers qu’ils doivent payer sur leurs maisons luxueuses, le prix payé pour envoyer leurs enfants dans des écoles privées d’élite, et ainsi de suite. Tout ce qui fait qu’ils parviennent à peine à joindre les deux bouts. Parmi ceux qui sont indéniablement les plus riches, on voit émerger un état d’esprit combatif pour la défense de leurs droits acquis : c’est leur argent, et ils ont le droit de le garder. « Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée », jugeait Oliver Wendell Holmes — mais c’était il y a fort longtemps [1] Le spectacle donné par les Américains fortunés – les plus privilégiés sur cette planète –, se laissant complaisamment aller à l’apitoiement sur soi, pourrait paraître drôle, à ceci près : ils pourraient fort bien parvenir à leurs fins. Peu importe la facture de 700 milliards de dollars requise pour prolonger ces avantages fiscaux haut de gamme [2] : pratiquement tous les républicains et quelques démocrates se précipitent au secours de ces riches opprimés. Voyez-vous, les riches sont différents de vous et moi : ils ont plus d’influence. C’est en partie dû à leurs contributions aux campagnes électorales, mais cela résulte aussi de la pression sociale qu’ils peuvent exercent sur les politiques. Ces derniers passent beaucoup de temps avec les riches. Et lorsque les riches sont menacés de payer un supplément d’impôt de 3 ou 4 pour cent sur leur revenu, les politiques compatissent, de façon bien plus aiguë, à l’évidence, que lorsqu’ils sont confrontés à la douleur des familles qui perdent leurs emplois, leurs maisons, et leurs espoirs. Et lorsque ce débat sur les impôts sera clos, d’une façon ou d’une autre, on peut être assuré que ceux qui défendent aujourd’hui les revenus de l’élite reviendront à la charge et exigeront des réductions de dépense sur les retraites et les allocations chômage. L’Amérique doit faire des choix difficiles, diront- ils ; nous devons tous accepter de faire des sacrifices. Mais lorsqu’ils disent « nous », cela signifie « vous ». Ce sacrifice ne concerne que les petits. [1] Juge de Cour Suprême, . Wendell Holmes Jr a légué une partie de son patrimoine à l’État. [2] La facture de 700 milliards correspond à une prorogation des allègements durant dix ans — ndlr |
UNE BOMBE "MADE IN ISDA" A EXPLOSE WALL STREET ! (UPDATE: 1,5 MILLIARD ONT DISPARU) du 2 au 4 novembre 2011 : Le 27 octobre dernier, dans l’article "Incroyable, Wall Street vient d’escroquer Wall Street" (plus bas) expliquant que tous ceux qui ont payé des swaps pendant des années sur la Grèce ne seront pas payés par permutation de l’impayé (ici le communiqué officiel bien tardif de l’ISDA), j’ai écrit: "une chose est sûre: il y aura des morts". Quand le swap de Blythe ne "swappe" plus, eh bien tous ceux qui étaient déjà sur la corde raide ont été poussés dans le vide. Ci-gît donc l’un des plus grands courtiers de matières premières de la planète et surtout de Bons du Trésor américains (un "primary delaer" de la Fed qui plus est) le géant MF Global Finance, dirigé par un ancien patron de la Goldman Sachs et surtout ex gouverneur du New Jersey. MF a déposé son bilan le 31 octobre en plein Halloween. J’ai aussi dit depuis un an qu’octobre 2011 verrait l’explosion du système. On y est. Prenez toutes vos précautions. Olivier
Delamarche a souligné que MF fonctionnait avec un effet levier 40 (!!) et
Zero Hedge, NBC, NYP, etc, précisent que ce sont 150.000 clients qui ont vu
leurs comptes bloqués. ZH compare cette faillite à celle d’AIG. Bug: car AIG
a été sauvé in extremis. En revanche, là, l’incendie commence simplement à se propager, lire ici. Du lourd, du très lourd. A New York,
on leur aurait dit qu’une centrale nucléaire venait d’exploser sous leurs
pieds qu’ils n’auraient pas réagi autrement (ici le BI en direct du floor)... Imaginez des milliers de
grands clients en trading, de banques, de hedge funds, traders secondaires,
etc., tous plantés d’un seul coup avec, en plus, toutes leurs opérations
désormais bloquées. Des milliards de dollars immobilisés. C’est une moitié
de Lehman Brothers. Mais le pire est que les comptables, qui ont commencé
à examiner les livres, ont découvert qu’il manque Officiellement, cela est dû aux nouvelles règles, à leurs positions spéculatives massives sur les Bons du Trésor européens, dont (entre autres) la Grèce, et surtout le fait que les 50% du "coiffeur grec" n’aient pas été déclarés par l’ISDA comme "déclencheur de paiement" par les contreparties. Autrement dit, les outils censés les "protéger", les Credit Default Swap, les ont perdus. Ils seront donc pendus. En somme le coup de grâce final. Encore une méga-arnaque de Wall Street... Max Keiser dit que ce sont des terroristes financiers. Il a raison: ils ont même posé une bombe dans leur propre maison! Sur les CDS et la Grèce, lire ici les commentaires de MacroMan. Lire aussi... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 LA GRECE POUR MASQUER LE SCANDALE DE MF GLOBAL ET DE L’ISDA du 2 au 4 novembre 2011 : BFM, Itélé, AFP, etc., vous disent tous que c’est Papandreou qui est responsable de l’effondrement des places financières du 1er novembre 2011. C’EST FAUX, ENTIEREMENT FAUX. Il n’y a qu’un seul "responsable" direct, c’est l’ISDA (lire Blythe Masters PLUS QUE JAMAIS) car elle (ISDA) a décrété que ceux qui ont des Bons du Trésor, désormais de n’importe quel pays, ne seront pas payés par permutation de l’impayé quand des accords gouvernementaux acceptent les pertes. CQFD. Cela a déclenché la faillite de MF Global, faillite que TOUT LE MONDE A VU ARRIVER (au ralenti, en plus) avec la baisse de son action. Tout Wall Street est affecté par cette décision, et d’autres opérateurs vont exploser en plein vol (au sens propre comme au figuré) bientôt. J’en suis même arrivé à me demander si Papandreou n’a pas pris cette décision soudaine (le référendum) A LA DEMANDE MEME DES AMERICAINS pour détourner la formidable colère des peuples contre les Etats-Unis et Wall Street. C’est réussi. La Grèce est le "grand" responsable. Pour Ambrose Evans Pritchard, tout ceci n’est que le résultat d’une immense incompétence de l’UE. Il écrit que leur gestion de la crise n’est guère meilleure que celle de la Fed avec la crise de 1929 et parle, lui aussi, de la faillite de la banque Credit Anstaldt, lire ici ses deux articles dans The Independant et le Telegraph. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 GENIAL: LA GRECE DEMANDE L’AVIS DU PEUPLE ET C’EST UN SCANDALE POUR LES POLITICIENS ! du 2 au 4 novembre 2011 : Fabuleux: regardez-les tous ces politiciens, poussant des cris d’orfraie parce que Papandreou a décidé, quand même, de demander l’opinion de son peuple... Incroyable leurs réactions. Cela ne vous montre qu’une seule chose, que la démocratie en Europe a bien été volée, et que tout est bon du moment qu’on ne passe pas par des référendums dont les résultats seraient exécutifs... Le peuple n’a pas à donner sa voix sur des questions précises, vitales, stratégiques pour son avenir. Non, on l’enchaîne avec des textes de loi écrits par des gens comme Valéry Giscard d’Estaing qui a eu le culot, en 1974, de publier un livre intitulé "Démocratie Française". Ils se disent démocrates, mais la première chose que font les politiciens c’est de modifier les règles de manière à ce que le peuple ne puisse rien dire et que les autres partis politiques n’aient pas ou peu de représentants à l’Assemblée Nationale. Les élections à la proportionnelle, hors de question. (pourtant c’est la voie la plus démocratique, version suisse). La France avait voté non pour l’Europe. Eh bien, on contourne et ce sont des gens non élus qui décident de notre sort. Fabuleuse arnaque illustrée par leur réaction contre le vote grec. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 NICOLAS SARKOZY OU L’HOMME QUI A COMMIS L’ERREUR D’ÉCOUTER SES (MAUVAIS) CONSEILLERS du 2 au 4 novembre 2011 : 12 millions de Français ont écouté Nicolas Sarkozy la semaine passée leux expliquer (dans une grandiose mais sobre mise en scène due à l’équipe du toujours surdoué Jerôme Bellay) qu’il venait de sauver le monde une nouvelle fois (lire ici le NYT sur la réunion). Pourtant, il aurait suivi l’actu qu’il ne se serait jamais laissé aller à un tel triomphalisme. Et celui-ci vient de lui exploser en pleine figure. Les 55% de Français qui l’ont trouvé convaincant, eh bien, ils viennent de changer d’avis, car ce qui se passe ne leur montre qu’une seule chose, que le Président ne comprend rien à ce qui se passe même quand il serre la main au Premier Ministre Grec! Avouez qu’il faut le faire!!! Et ça, c’est gravissime pour un Président de la République. Perte de crédibilité totale. Et c’est la même chose pour Angela Merkel. Ses proches conseillers l’ont trahi. Mais à quoi s’attendre vraiment avec un Michel Pebreau (BNP), un Baroin qui ne parle pas anglais, une Pécresse totalement "larguée", etc.? Sa mort politique lui a été signifiée aujourd’hui par les marchés financiers. Les Français se moquent de savoir si c’est à cause de la Grèce ou de MF Global. Tout ce qu’ils voient, c’est que l’argent des Français, des dizaines de milliards d’euros, a été jeté par la fenêtre alors qu’eux sont à la diète. Nicolas Sarkozy ne s’en remettra pas. Et ne croyez pas que François Hollande ait plus compris à la crise, on a tous entendu ses discours... C’est un énarque, et n’oubliez pas, toutes les banques françaises sont dirigées en masse par des énarques. Désormais, ce sera la montée de Nicolas Dupont-Aignan, de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélanchon, les seuls à taper sur les banquiers et à parler de la crise sans prendre de gants. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 |
La Nouvelle République : Vous êtes l’un des rares analystes qui croient que cette demande d’adhésion risque de piéger les Palestiniens eux-mêmes, puisque dans ce cas, ils doivent « renoncer à 80% de la terre de la Palestine de 1947, renoncer à Al Qods (Jérusalem) et renoncer définitivement au droit de retour sur leur terre pour les millions de réfugiés de 1948, 1967 et 1973 ». Vu le rapport de force actuel, dans quelle mesure cela serait-il réalisable ? Robert Bibeau L’un des grands problèmes de notre temps agité, excité, rapide et frustré, c’est l’égocentrisme, l’égoïsme et le narcissisme. Mêmes les analystes politiques se comportent comme si un événement historique (un conflit entre un peuple autochtone et une communauté religieuse expatriée et exfiltrée) devait se régler du temps de leur vivant. L’histoire de l’humanité n’est pas soumise aux contraintes de notre narcissisme petit-bourgeois. L’histoire arabe au Levant date de siècles et de siècles et le rapport de force actuel entre la quatrième armée du monde défaite dans tous ses conflits depuis l’an 2000 et le peuple palestinien emprisonné, massacré et spolié depuis 1947 n’est qu’un court instant dans l’historicité arabe. Voyez-vous monsieur, un jour, les forces mauresques ont occupé l’Espagne chrétienne et cette occupation a duré 800 ans avant que le dernier calife de Grenade l’éblouissante ne soit chassé de la terre espagnole qu’il occupait. Qui aurait dit huit cent ans auparavant qu’un jour Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille expulseraient le dernier sultan mauresque de la terre ibérique, puis que l’Inquisition chasserait ensuite tous les juifs pratiquants de la terre chrétienne d’Espagne ? La Palestine dans dix, quarante ou cent ans redeviendra terre des Palestiniens car les Palestiniens résistent et ne veulent pas disparaître, et tant que ce peuple ne voudra pas disparaître, il ne disparaîtra pas. La Nouvelle République : Vous êtes de ceux qui soutiennent le boycott comme moyen de pression sur Israël. En France, des activistes de la campagne BDS ont été jugés pour actes antisémites, alors qu’actuellement, on amorce une nouvelle campagne, celle de l’islamophobie. N’assiste-t-on pas à la judaïsation de la société française ? Robert Bibeau : La judaïsation de la société française est un mythe. Le peuple français est parmi les peuples les plus athées de la terre. Ils ne sont pas du tout en train de se convertir au judaïsme. De plus, le peuple français dans sa grande majorité désapprouve les sévices que les israéliens sionistes font subir aux Palestiniens. Mais le peuple français vit sous la dictature des riches qui lui imposent leur politique de soutien à leurs amis impérialistes israéliens avec lesquels ils font du commerce, du blanchiment d’argent, de la recherche sur les armes de destruction massive, armes que les israéliens testent ensuite sur le peuple palestinien (rappelez-vous les bombes au phosphore blanc et les armes à sous munitions avec résidus d’uranium appauvri lors du massacre de Gaza en 2008-2009) etc. Quand vous demandez, comme vous le faites, si je veux faire pression sur Israël, c’est qu’au départ, vous me coincez dans un dilemme que je refuse absolument. Votre question présuppose que l’État sioniste – la main sanglante de l’impérialisme au Proche-Orient – est incontournable, éternel, imbattable, qu’Israël est là pour rester et dominer et que donc la résistance palestinienne doit implorer les thuriféraires des impérialistes américains de céder un peu de terrain, un peu de droits, que la résistance doit « faire pression » sur la « grande puissance impérialiste » israélienne pour lui arracher quelques concessions. Tout cela est faux. C’est une façon de laisser croire, comme le fait Mahmoud Abbas, que la résistance veut 20% de la terre palestinienne. C’est faux, la vraie résistance arabe veut 100% de la terre palestinienne pour les Palestiniens. La puissance impérialiste israélienne doit être totalement éradiquée du Proche-Orient, détruite dans ses fondements comme quelque chose de mauvais dont on ne peut récupérer ne serait-ce qu’une parcelle. Aucun compromis n’est possible avec cette puissance impérialiste ; tant qu’elle survivra, elle fera ce pourquoi elle a été créée, c’est-à-dire occuper, spolier, tuer, dominer, exploiter. La contradiction fondamentale entre le peuple palestinien et le sionisme, qui est l’idéologie de l’impérialisme israélien, est de nature antagoniste. Ou bien la nation palestinienne opprimée disparaît ou l’impérialisme et l’État impérialiste israélien disparaissent. Les deux entités ne peuvent survivre sur le même sol national palestinien. Alors, non, je ne soutiens pas le boycott comme moyen de pression sur Israël, pas du tout. On ne peut faire « pression » sur un État pour qu’il se fasse hara-kiri et disparaisse. Je soutiens le boycott strictement comme moyen d’interpeller et de sensibiliser la population des pays occidentaux sur l’agression sioniste contre le peuple palestinien, sur la cause palestinienne, sur les souffrances et la résistance du peuple palestinien, etc. Le BDS est une vaste campagne de propagande pour la juste cause palestinienne. Voyez-vous, chaque fois que nous tenons une ligne de piquetage pour le Boycott – BDS, nous devons apporter de l’information, des tracts pour dire aux gens ce que nous faisons là. Chaque fois que l’on présente une résolution pour qu’une assemblée syndicale adopte une mesure de rétorsion ou de boycott ou de retrait des investissements, nous devons expliquer, justifier notre proposition et de la sorte, nous sensibilisons notre auditoire à cette injustice qu’est l’accaparement de la terre palestinienne par des religieux hystériques à la solde d’impérialistes véreux et mafieux, rien de plus. Le peuple palestinien ne sera jamais libéré par le boycott et par le BDS. À la fin, s’il est payant pour les grands et les petits capitalistes d’investir dans l’entité israélienne, l’intérêt capitaliste prévaudra si bien que vous aurez rapidement atteint la limite de l’efficacité de ce mouvement BDS. D’ailleurs, le peuple d’Afrique du Sud n’a pas été libéré par le boycott, c’est la petite bourgeoisie opportuniste et réformiste qui fait circuler ce mythe. L’impérialisme international comprenant sa branche canadienne avec Brian Mulroney, ex-Premier ministre réactionnaire, est arrivé à la conclusion un certain jour qu’il était préférable de démanteler la colonie de peuplement traditionnelle du Cap et de donner à la bourgeoisie noire locale le rôle de jouer, comme dans toutes les autres néo-colonies d’Afrique, au portefaix de l’impérialisme auprès du prolétariat national sur africain. La chose a été plus longue et plus pénible en Afrique du Sud qu’ailleurs en Afrique, à cause de l’importante minorité blanche raciste, voilà tout. La contradiction qui persiste au sein du camp impérialiste en ce moment à propos de la question palestinienne est celle entre une faction (l’Europe occidentale par exemple) qui pense qu’il est temps d’accorder un bantoustan au peuple palestinien et de laisser la bourgeoisie compradore palestinienne (l’Autorité palestinienne sans autorité et l’OLP) jouer son rôle fantoche d’entremetteur local pour la gestion et l’exploitation du prolétariat palestinien. L’autre faction plus intransigeante (sioniste israélien et USA) pense que ce temps n’est pas encore venu et que d’autres spoliations sont encore possibles, une faction sioniste complètement hystérique pense même que le génocide total du peuple palestinien est envisageable et réalisable, ce qui résoudrait définitivement la question palestinienne, ne pensez-vous pas ? Voyez-vous, la plupart des groupes occidentaux de « soutien au peuple palestinien » voudraient enfermer leurs adhérents dans ce dilemme : « Quelle faction impérialiste supportez-vous ? » les « conciliants gentils » qui veulent en finir et redonner « rapidement » 20% de leurs terres aux Palestiniens (ceux-là ne comprennent pas qu’Israël refuse ce deal plus qu’avantageux pour lui), ou la faction « négociatrice » des supporteurs du peuple palestinien qui envisage une négociation éventuelle pour rétrocéder quelque chose comme 10 ou 12% des terres palestiniennes à leurs ayant droits. Les deux groupes sont des suppôts de la théorie de faire « pression » sur Israël. Je ne fais partie ni de l’une ni de l’autre de ces factions de « soutien au peuple palestinien ». J’ai écouté le peuple palestinien et les peuples arabes, et ce qu’ils veulent, c’est toute la terre spoliée, tout l’espace colonisé depuis 1947, avant la résolution de l’ONU. Alors, en bon militant d’une organisation de soutien, j’adhère aux revendications du peuple que je soutiens. Je ne me donne pas le droit de dicter au peuple palestinien ce que doit être sa lutte et ce qui lui revient de droit ou non, ou s’il devrait s’imposer des restrictions dans ses revendications. Ils ont droit à toute la terre et ils veulent toute la terre. Je veux toute la terre palestinienne pour les Palestiniens. Comme les choses sont simples quand on ne s’évertue pas à les rendre compliquées. |
Néstor Kirchner en assumant sa présidence, interdit de poursuivre le déficit du pays à travers l’endettement permanent et décida qu’on ne paierait pas la dette au prix de la faim et de l’exclusion. En 2006, grâce aux avancées économiques obtenues, l’Argentine a pu se libérer de sa dette envers le FMI éliminant ainsi toute possibilité d’intervention et de pression de ces organismes dans la politique économique du pays. (…) Le « modèle » argentin pour résoudre par des mesures indépendantes au bénéfice du peuple les graves conséquences des politiques néolibérales imposées par le FMI, la Banque mondiale et les USA au cours des années 90, devrait intéresser plusieurs pays européens qui souffrent actuellement une grave dégradation économique. |
Au sortir d’une catastrophe étendue, après que le monde aurait été plongé dans une barbarie, les premières questions que les hommes se poseraient, enseignait le philosophe Kant, seraient métaphysiques, et porteraient sur leur nature et leur destination dernière, avant que d’être économiques. Pareille réflexion s’applique déjà à l’ensemble de ce qui fut désigné autrefois et l’est périodiquement encore comme la nation Arabe, puisque, dès l’éclosion de la révolution « de jasmin » débutée en Tunisie, avant même les bombardements et les fusillades qui auront fait tomber des têtes et multiplié les victimes, ruinant ou affaiblissant durablement l’économie et augmentant le chômage, mais aucunement modifié la société et l’État, la question du sens et de la définition d’un tel mouvement a été discutée. Nous aurions, – pour reprendre la formule d’un auteur dramatique, toujours allemand, Lessing, du 18e siècle ‑, des artistes et point d’art dramatique, des révolutionnaires, armés comme en Syrie, par des forces conservatrices étrangères au pays, mais point de révolution ou de changement structurel. Celui-ci est promis partout, mais ne s’est pas effectué. Ce paradoxe est connu de tous, même s’il n’est pas convenable de l’exprimer à voix haute. De même pour ce qui semble l’un des derniers actes de ces troubles du monde arabe, la lutte intestine syrienne, ne nous semble jamais aborder la question du sens des événements : l’on parle de réformes nécessaires, tout comme l’on demandait utopiquement dans les anciennes diplomaties de la canonnière, à l’ancien Empire ottoman, de produire des constitutions ou de prendre des mesures pour satisfaire l’opinion internationale, sans tenir compte de la situation réelle. La question syrienne est une affaire, qui peut, comme toute réalité être traitée à deux points de vue ; par l’agitation ou par la raison, en augmentant le mouvement des partis et en accroissant la différence des intérêts, en internationalisant donc le conflit interne, ce qui fut la recette libyenne accroissant les appétits étrangers et la férocité de leurs clients, ou en diminuant ces facteurs, en adoptant non pas une attitude réactionnaire, mais équitable, en plaçant l’ordre et l’unité nationale au-dessus de tout. Il est possible de trouver des antécédents de cette situation embarrassante en Orient, lorsqu’au 19e siècle la France a soutenu, contre les Grandes Puissances et notamment la Confédération germanique et l’Angleterre, les ambitions du vice-roi albanais d’Égypte Mehemet Ali, assassin de ses Mamelouks, et parti guerroyer en Syrie-Palestine contre les Ottomans, en promettant réformes et constitutions sur mesure. La réalité locale a pris le dessus, les peuples ont préféré suivre une voie conforme à leurs usages, à la complexité de leur pays, et non pas pratiquer une politique de la table rase pour multiplier affairistes et députés. La France en a retiré l’obélisque égyptienne de la place de la Concorde, promise au conquérant d’Alger Charles X en 1830 puis reçue ensuite par son successeur le 24 octobre 1836, et prendra sa revanche, moins d’un siècle plus tard, avec le mandat syro-libanais, en donnant des leçons de civisme démocratique, au besoin avec des troupes africaines et indochinoises combattant dans le djebel Druze, mais en tournant le dos aux revendications chrétiennes et musulmanes qui devaient prendre une forme politique dans la Syrie unitaire moderne. Aujourd’hui, point n’est question d’Empire ou de Grande Communauté musulmane pourtant nécessaire et protectrice des minorités, mais il existe une responsabilité des Etats arabes devant le destin commun de leur grande Nation. Cela s’est traduit autrefois par la formation de la République arabe unie (R.A.U) dont fit partie d’abord avec enthousiasme la Syrie, puis l’esprit de discorde ayant opposé la volonté de prestige de Nasser aux nécessités humaines et économiques, dont le désastre militaire de 1967 fut la conséquence, il est vital que l’opinion arabe ait privilégié d’abord sa propre conservation ! Dans un entretien avec Benoit Méchin, auteur d’un livre au titre alors célèbre « Un Printemps Arabe » (Fayard,1967), le président syrien d’alors, le « frère » maçon – pour complaire à l’Occident – Chucri Kouatly ironise sur les Européens qui n’entendent rien à l’unité arabe alors qu’ils prétendent oeuvrer à la construction européenne. Force est de constater que si l’Union européenne est secouée par les crises, elle a pris un départ, et que si sa monnaie défaille, sa cohésion est sentie comme nécessaire, et qu’elle aura un degré de réalité ; alors que l’union arabe s’est brisée et n’est reconstituée qu’avec des pièces apportées de l’extérieur, et surtout une pression exercée, de la France à la Turquie, par des pays structurellement otanisés. Que devient la question syrienne dans ce contexte de désorganisation de l’unité arabe ? Ce qu’était notre pays dans les troubles révolutionnaires ? Une tribune aux orateurs multiples, à l’éloquence boursouflée, devant un peuple aveuglé par des passions artificielles, pour le plus grand bonheur de notre concurrente anglaise, pour qui les révolutions sont un article d’exportation. Cette question syrienne est portant résoluble dans la seule voie politique qui est la conservation de l’unité nationale ; c’est ce sentiment ou cet instinct profond qui a permis à l’Imam Khomeiny d’asseoir les bases durables d’une Révolution, au sens vrai de ce qui tourne autour d’un axe. L’axe syrien doit être maintenu, et l’agitation subversive armée disparaîtra, Dieu le veuille, comme un cauchemar sanglant. |
Si l’euro explose, que se passe-t-il concrètement ? Plein de choses ! Tout d’abord, il faut admettre que cela posera de gros problèmes conjoncturels. Dans un contexte de crise monétaire, les risques sont réels et il y aura des erreurs à ne pas commettre pour ne pas que la machine s’arrête. Mais je crois qu’il faut avoir une vision équilibrée de l’explosion de l’euro, car toute crise est toujours pleine d’opportunités. L’absurdité des classes dirigeantes sera flagrante et ce sera l’occasion de donner un coup d’air frais dans le système, de mesurer les capacités de réaction d’une société qui se rend compte qu’elle était partie dans une mauvaise direction et qu’elle doit se ressaisir. Il y aura un effet libérateur et toutes sortes de choses paraîtront tout à coup possibles, y compris pour la liquidation de la dette publique. Naturellement, on pourrait imaginer que les élites vont ramener le capitalisme sur une voie moins chaotique, ne serait-ce que pour préserver leurs intérêts. Mais ce n’est clairement pas ce qui se profile. L’aveuglement fait partie de l’Histoire et celle-ci n’est pas faite que de rationalité. C’est durant les années trente, alors que le monde occidental est ravagé par la crise économique, que Keynes prêche en faveur de l’action régulatrice de l’État, notamment via la dépense publique et sa fameuse Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, publiée en 1936. Mais, en Allemagne, Hitler est déjà parvenu au pouvoir depuis trois ans et, en mettant en place une économie de guerre, d’investissement militaire, a ramené le chômage à un taux insignifiant. L’Histoire est allée beaucoup plus vite que la théorie et, pour la plupart des puissances occidentales, la véritable sortie de crise ne sera mise en place qu’au lendemain de la guerre. En clair, les solutions aux crises économiques et historiques de l’Histoire sont rarement appliquées à temps. |
Dégage grosse merde (l’Union européenne), tu encombres. C’est bien le rôle d’une grosse merde que d’encombrer, personne n’ose marcher dedans.
Aujourd’hui, nous savons que la crise économique des années 1970 n’a jamais entièrement disparu. Elle a été escamotée par le crédit bon marché et un pillage massif à l’étranger – ce dernier, au nom de la « crise de la dette du tiers monde ». Mais les pays du Sud ont riposté. Le « mouvement altermondialiste », a finalement été couronné de succès : le FMI a été chassé de l’Asie et de Amérique latine, tout comme il est désormais chassé du Moyen-Orient. A la suite de quoi, la crise de la dette est revenue à domicile, en Europe et en Amérique du Nord, porteuse de méthodes identiques : déclarer l’état de crise financière, nommer des technocrates prétendument neutres pour la gérer, et se livrer ensuite à une orgie de pillage au nom de « l’austérité ». DOC 2011-10-25 |
Le FMI rentre à la maison. Sales cons de pauvres occhidentaux, vous aussi vous serez dans la merde de blanc, comme les Nègres d’Afrique. Bien fait ! Vous n’avez plus de pain ? Bouffez du Blanc. Un méchoui de Blanc, c’est très bon. Pendant ce temps la Tunisie vote niet à l’Occhident, niet à la démocrachie. Remballez votre camelote faisandée salopards d’Occhident. Mais crève Occhident, crève donc ! Cf. Hélas ! les capitaux saoudiens votent aussi, par Nidal.
« Les mesures d’austérité sont une supercherie » Entretien avec Eric Toussaint par Olivier le Bussy (La libre Belgique) Mis en ligne le 22/10/2011 Pour le politologue Eric Toussaint, les actuelles politiques conduites en Europe pour éponger les dettes publiques servent d’abord les intérêts des créanciers privés. Et bafouent les droits sociaux et économiques des citoyens. Docteur en sciences politiques des Université de Liège et de Paris VIII et président de la branche belge du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM), Eric Toussaint a coécrit et codirigé (avec le Français Damien Millet) un ouvrage intitulé « La dette ou la vie ». A l’aune de l’expérience de la problématique de la dette des pays du Sud, les auteurs livrent une analyse critique de politiques mises en œuvre au Nord, notamment dans la zone euro. Selon vous, telle qu’elle a été conçue, la zone euro était condamnée à connaître une telle crise… Le drachme, la peseta, l’escudo ont été surévalués par rapport aux autres monnaies, et notamment au deutsche mark, lors de la conversion en euro. Ce qui a donné un avantage compétitif aux pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Belgique,… par rapport aux pays de la périphérie. De plus, il n’y a pas de mécanismes de compensations importantes pour réduire les asymétries entre les économies européennes. Enfin, les banques nationales des pays de l’UE et la Banque centrale européenne (BCE) ne peuvent pas accorder de crédits directement aux États (comme peut le faire la Réserve fédérale aux États-Unis, NdlR), ce qui laisse ce monopole aux banques privées. On en est arrivé à une situation où la BCE a prêté à un taux de 1 %, jusqu’avril 2011, aux banques privées. Qui, elles, prêtaient à la Grèce, au Portugal et à l’Irlande à du 4 ou 5 % pour des obligations à six mois ou à un an. Ce fonctionnement a abouti à des dérives terribles. La BCE prête à court terme à des institutions privées, qui à leur tour prêtent à long terme sur le marché obligataire et se retrouvent confrontées, tôt ou tard, à des problèmes de liquidités. Ce qui amène, par exemple, à un deuxième sauvetage de Dexia par les Etats belges et français. Vous estimez que la Grèce serait en droit de remettre en cause le remboursement d’une partie de sa dette souveraine... En commençant à rebours, on pourrait dire que les prêts de la troïka (Commission européenne, BCE, Fonds monétaire international) à la Grèce sont des prêts odieux parce que ces institutions, avec derrière elles les gouvernements allemand et français, profitent d’une situation de détresse de la Grèce – qui depuis mai 2010 n’a plus accès à des emprunts dépassant un an – pour prêter à Athènes à du 5,5%. En contrepartie, ils exigent de la Grèce qu’elle mette en œuvre une batterie de mesures d’austérité. Mesures qui dans certains cas sont des violation des droits économiques et sociaux reconnus par l’Organisation international e du travail, par exemple. Et, de plus, ces mesures ont un effet contraire à l’objectif officiel recherché, c’est-à-dire une amélioration de la situation économique rendant soutenable le paiement de la dette. Or, on constate que cela crée une récession qui réduit les recettes fiscales et conduit à de nouvelles mesures d’austérité. Lesquelles ne permettront de toute façon pas à la Grèce de dégager dans son budget des marges suffisantes pour rembourser des montants grevés de taux d’intérêts trop élevés. Avant cela, on a eu toute une série d’institutions financières françaises, allemandes, belges, qui au début de la crise financière se finançaient à des taux de 0,25% auprès de la Fed ou de 1% auprès la BCE puis qui prêtaient très massivement à la Grèce – on constate une augmentation de 80 à 120 milliards d’emprunts, soit 50% en pleine période de crise. Là, il y a des marques d’illégitimités parce que les fonds qui étaient prêtés aux banques ne devaient pas servir à cela mais à éviter un credit crunch, que ces banques n’ont pas respecté les règle de prudence en matière de solvabilité des emprunteurs et pire les ont encouragés à se surendetter. Et si on retourne encore plus loin, on rappellera que les JO devait coûter à la Grèce 1,4 milliard et en ont coûté près de 20. Or, il y a des entreprises étrangères, comme Siemens – qui font l’objet de poursuites judiciaires – qui ont versé des pots-de-vin énormes aux autorités politiques de l’époque. Enfin, il y a les dépenses militaires énormes de la Grèce, qui représentent 4% du PIB. Les Américains, les Allemands et les Français sont les principaux fournisseurs militaires, et dans un premier temps, on a seulement demandé à la Grèce de couper dans les dépenses sociales, parce qu’il fallait qu’elle honore les commandes militaires à Berlin et à Paris. C’était tellement scandaleux que les choses sont en train de changer. Les actuelles politiques d’austérité sont justifiées par la nécessité de préserver notre modèle social. Ce que vous contestez… Ceux qui sont privilégiés, ce sont les créanciers privés qui sont partie du problème. Le second objectif c’est de pousser plus loin l’offensive néolibérale lancée il y a 30 ans par (le président américain Ronald) Reagan et (le Premier ministre britannique Margaret) Thatcher. On assiste à un détricotage de ce qui caractérisait les « 30 glorieuses » qui ont suivi la Seconde guerre mondiale: augmentation des salaires, du bien-être, quasi-plein-emploi… De 1980 à 2010, on a détricoté le pacte social, caractérisé par des politiques keynésiennes, qui ont été remplacées par le néolibéralisme qui le remet en cause et déréglemente la législation bancaire et financière, avec les dérives que l’on connaît. C’est une supercherie de dire que ces mesures visent à consolider le modèle social européen. En faisant appel au FMI, les Européens ont introduit le loup dans la bergerie, peut-on lire dans votre ouvrage... Le FMI, c’est quelque part une sorte d’alibi pour les dirigeants européens, qui leur permet de justifier les politiques d’austérité en disant « Vous voyez, il n’y a pas que nous. Une institution internationale, basée à Washington, neutre le dit aussi ». Mais pendant 30 ans, le FMI a dicté les politiques qui sont aujourd’hui à l’œuvre chez nous en Amérique latine, en Afrique et en Asie, avec des résultats tout à fait négatifs. Si l’Amérique latine va mieux depuis une dizaine d’années, c’est parce qu’après 20 ans, les électeurs ont dit : « On n’en veut plus ». Les gouvernements ont remboursé anticipativement le FMI et on rompu avec les recettes qu’ils nous appliquent. Les économistes et les dirigeants latino-américains ne cachent pas leur étonnement de nous voir appliquer des formules qui ont échoué ailleurs. Parce qu’il est le premier poste budgétaire de nombreux Etats, le remboursement de la dette peut aller à l’encontre des droits humains, écrivez-vous… Je suggère que la part qui va au service de la dette publique dans le budget ne dépasse pas 5 % des recettes. On pourrait mettre une autre règle d’or : les dépenses qui vont à la garantie de droits économiques et sociaux, donc de droits humains, ne peuvent pas être comprimées. On dit: priorité aux créanciers, dont le comportement est délictueux dans une série de cas. Pour correspondre à l’esprit de la charte des Nations unies de 1948, il faudrait inverser les valeurs: les États ont une dette sociale à l’égard de leurs citoyens. Ce sont eux qui ont donné un mandat aux dirigeants politiques. Pas les banques, ni les fonds de pension, ni les marchés financiers. Le politique a perdu la main ? C’est très inquiétant. Dans cette crise, on marginalise le choix des électeurs. En Irlande, où le nouveau gouvernement doit appliquer le plan négocié par le précédent, d’une autre couleur politique. Mais aussi en Grèce où à l’origine, le Pasok (socialiste, au pouvoir) voulait rompre avec la politique de la Nouvelle Démocratie (droite). Le pouvoir législatif est mis entre parenthèses. Le Parlement portugais provoque en mars la démission du gouvernement de José Socrates mais cet exécutif démissionnaire conclut quand même un accord avec la troïka sur un plan d’austérité dont le Parlement ne voulait pas. On pourrait aussi parler de la Belgique qui rachète Dexia pour 4 milliards. Les actionnaires sont satisfaits, mais on n’a pas demandé l’avis des parlementaires ni des citoyens belges. Vous proposez des alternatives, mais on peut douter qu’elles trouvent un écho chez les actuels dirigeants politiques… Le changement viendra de la prise de consciences des citoyens qui demanderont une rupture radicale avec le système. Le signal que ça commence ce sont les centaines de milliers d’Indignés espagnols, dont le mouvement a essaimé en Grèce, au Portugal, en Italie et à Bruxelles. Plus enclins à se dire que ça ne marche pas et qu’il faut un changement, ce sont les jeunes européens. C’est important que les autres générations rompent aussi avec la résignation. Comme l’on fait les citoyens islandais en refusant de payer pour la faillite de la banque Icesave (et que leur gouvernement rembourse le Royaume-Uni et les Pays-Bas, qui avaient garanti les dépôts de leurs ressortissants chez Icesave, NdlR) Ça a pris 20 ans aux citoyens d’Amérique latine de pousser à une rupture, j’espère que ce sera moins long pour les Européens. |
Droit pénal : adaptation à la Cour Pénale Internationale
Article 2 (Chapitre 1 : Dispositions
modifiant le code pénal)
L’article 2 modifie l’article 212-1 du code pénal, afin notamment d’englober certains comportements visés par l’article 7 de la convention de Rome et qui, en l’état actuel de notre droit interne, ne sont pas expressément qualifiés par l’article 212-1 comme constituant des crimes contre l’humanité.
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Les alinéas surlignés en jaune s’appliquent parfaitement à l’État national-judaïque de Palestine depuis… soixante ans. Un changement de régime serait le bienvenu en Palestine. C’est à la mode actuellement les changements de régime. Autant en profiter.
Je lis dans L’Immonde Week-End qui n’en manque pas une : « Les rebelles libyens ont débusqué Mouamar Khadafi à Syrte… » « Les rebelles » ? mon œil. Les rebelles n’ont rien débusqué du tout. L’oiseau leur a été présenté (par les ennemis de la Libye et de l’Afrique) tout rôti sur un plateau à ces trous-du-culs incapables, agents des ennemis de leur patrie et de l’Afrique. Sur un convoi de soixante-quinze véhicules, les ennemis de la Libye et de l’Afrique en détruisent onze et le colonel se trouve dans l’un d’eux. Miracle ! Les services allemands savaient depuis le mois d’août où se trouvait le colonel.
19 La destruction du pouvoir baathiste serait une victoire stratégique inestimable pour les États-Unis et Israël. La clef de voûte de la relation stratégique entre l’Iran, la Syrie et le Hezbollah aura été détruite, laissant le Hezbollah isolé géographiquement, avec un gouvernement musulman sunnite hostile à sa porte. L’Iran et le Hezbollah se trouveraient plus exposés à une agression militaire par les États-Unis et Israël. Hasard ou pas, le « printemps arabe » tel qu’il s’est développé en Syrie a placé entre leurs mains un levier qui peut leur permettre d’atteindre leur objectif. |
SIGNE D’Abêtissement PROFOND: UNE TAXE SUR LES GROS ! du 10 au 14 octobre 2011 : Après l’impôt sur la jolie vue, la pelouse, les poubelles, etc., etc., voici un nouvel impôt étudié par les British destiné à tous ceux qui sont en surpoids. Le Guardian a révélé que le cabinet de David Cameron (non, on n’est pas le 1er avril), "Prime minister says ‘fat tax’ could help prevent health costs soaring and life expectancy falling"... Dingue ! Je propose aussi une taxe sur tous les immigrés qui viennent manger le pain des Anglais, un autre sur les buveurs de bière, et une troisième sur la connerie. Cela ne vous montre qu’une seule chose : que certains politiques sont vraiment des débiles profonds et qu’avec le système média, les peuples finissent par les élire. C’est à peine croyable. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 (…) LA BANK OF NEW YORK MELLON A LE
MEILLEUR TAUX POUR VOUS du 10 au 14 octobre 2011 : La ville de New York fait un procès à la Bank of New York Mellon pour arnaque faites sur les placements en réserves de change. Je résume: vous téléphonez le matin et demandez 200.000 euros. La banque vous les achète. Mais elle attend la fin de la journée pour vous fixer le taux le plus haut. Par exemple, vous achetez quand l’euro est à 1,188. Mais la banque va vous le compter à 1,376, cote atteinte dans l’après midi. Vous multipliez ça sur des milliards de dollars et sur des dizaines d’années et vous gagnez de l’argent sans rien faire sur le dos de vos clients. Le souci pour la NY Mellon est que les clients s’en sont rendus compte et ont saisi la justice... Ils ont perdu 2 milliards grâce à cette technique qui est très répandue... Reuters et d’autres qui ont vu le dossier disent que "From 2001 to the present, the bank engaged in a "multi-pronged campaign of deception" designed to induce private and government clients into believing that they would receive the best rate of the day for their foreign currency transactions, the suit said. In reality, the suit alleged, BNY Mellon priced the transactions at the worst rate or nearly the worst of the day. BNY Mellon then "pocketed for itself the difference between the worst price of the day". CNBC qui a posté l’info a semé la panique au sein de la banque car des fonds de retraites basés sur les FX ont été aussi floués au passage... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 (…) LA CRISE VÉCUE PAR MARCEL PROUST du 10 au 14 octobre 2011 : Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma lampe Tizio éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : "Je m’endors". Et, une demi-heure après, la pensée qu’un crash pouvait survenir en Asie m’éveillait; je voulais poser le Financial Times que je croyais avoir dans les main et éteindre ma lumière; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de faire, mais ces réflexions avaient pris un tour particulier; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait le journal: un Credit default swap, un Bon du trésor grec, la rivalité de Goldman Sachs et de Morgan Stanley, les positions baissières de Blythe Masters sur l’or. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil; elle ne choquait pas ma raison, mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que la Tizio n’était plus allumée. Puis elle commençait à me devenir inintelligible, comme après la métempsycose les pensées d’une existence antérieure; les sujets du Financial Times se détachaient de moi, j’étais libre de paniquer ou non; aussitôt je recouvrais la vue et j’étais bien étonné de trouver autour de moi une obscurité, douce et reposante pour mes yeux, mais peut-être plus encore pour mon esprit, à qui cette crise économique apparaissait comme une chose sans cause, incompréhensible, comme une chose vraiment obscure. Je me demandais quelle heure il pouvait être; j’entendais l’agonie de la Dexia, de la Natixis, qui, plus ou moins éloignées, comme le brame d’un cerf blessé dans une forêt, relevant les distances, me décrivaient l’étendue du désastre que le spectateur ne veut pas voir. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 |
Il était une fois des banques qui étaient au service du bien général. Cela se passait il y a très très longtemps, et les enfants d’aujourd’hui n’en ont probablement jamais entendu parler. Deux d’entre elles s’appelaient Crédit Local en France et Crédit Communal en Belgique. Elles avaient à cœur d’une part le sort de leurs clients : les collectivités locales, et d’autre part celui de leurs employés. Un jour, on a voulu « faire moderne » : on a réuni les deux banques, et on a donné au tout un nom emprunté à la science-fiction : « Dexia ». La « modernisation » impliquait que le bien général s’efface devant les « exigences » des intérêts particuliers. On s’est donc désintéressé des clients et des employés et on a mis en avant ces héros des temps modernes que sont les investisseurs ou actionnaires (ceux qu’on appelait autrefois « capitalistes » parce qu’ils apportent le capital) et les dirigeants de l’entreprise (dont les salaires qui représentaient dans le temps X fois celui de l’employé le moins bien payé, sont passés à 10 fois X fois, sans qu’on se pose la question d’où vient l’argent qui rend un tel miracle possible). Les démarcheurs allaient prospecter, comme on dit, leur marché captif de collectivités locales et leur tenaient un nouveau langage : « Nous allons répondre à vos besoins, comme avant, mais en plus, nous allons rendre immensément riches nos actionnaires et nos propres dirigeants ». Et à l’intention de ceux de leurs clients qui avaient du mal à imaginer comment cela serait possible, ils ajoutaient : « Ne vous inquiétez pas : c’est le miracle de la ‘main invisible’ d’Adam Smith ». Et leurs interlocuteurs interloqués répondaient : « Ah bon, si c’est comme ça ! » – de peur de ne pas avoir l’air « moderne ». Ce qu’on avait malheureusement oublié dans cette « modernisation », c’est une chose qui s’appelle le Réel, qui est toujours là, caché en arrière-plan et qui se caractérise par sa dureté semblable à celle du roc. La « modernisation » s’était elle faite ailleurs : dans ce qu’on appelle les Représentations. Le processus par lequel on essaie de se débarrasser du Réel, en l’enterrant sous des tonnes de Représentations, s’appelle en psychanalyse : « le refoulement ». Une autre chose bien connue des psychanalystes, c’est « le retour du refoulé », ce qui veut dire en deux mots qu’à l’arrivée, et quel que soit le volume de Représentations que l’on ait déversé sur lui, c’est toujours le Réel qui finit par l’emporter. Le « retour du refoulé » est un processus très pénible et la santé mentale du patient n’y survit pas toujours. En ce moment-même, les politiques essaient, sinon de sauver Dexia, du moins d’en sauver les morceaux qui peuvent encore servir à quelque chose. Sont-ils alors en train de remettre le bien général au centre des préoccupations ? Ont-ils bien à cœur à nouveau le sort d’une part, des collectivités locales et de l’autre, des employés de Dexia ? C’est ce que nous espérons bien entendu. Mais à voir les tombereaux de Représentations que l’on a fait venir et qui attendent dans la cour que la réunion se termine, on peut craindre le pire. Le Réel, je l’ai dit, finit toujours par triompher. Quand il s’agit des individus, la victoire du Réel, je l’ai rappelé aussi, s’appelle « retour du refoulé », mais quand il s’agit de communautés humaines, la victoire du Réel a un autre nom, on l’appelle : « l’histoire avec un grand H ». C’est Karl Marx qui a attiré l’attention sur le fait que l’histoire avec un grand h dispose de poubelles géantes. Espérons que nos politiques en ce moment, ne se contentent pas de remplir ces poubelles avec des tonnes de Représentations que le Réel a pourtant démenties. |
« Nos » politiques sont de purs trous-du-cul, ce n’est donc pas la peine d’attendre quoi que ce soit d’eux. Au contraire, ils ont assez nui comme ça, ce n’est pas la peine de leur demander de rempiler.
Jérémiades d’un lobbyste
● Allo maman bobo (Oumma.com)
Si je comprends bien, cet homme réprouve l’évocation de la politique
d’invasion, d’occupation et d’oppression d’un État criminel sous le prétexte
que cet État est juif. ♫ Lon lon la, laissez les passer, ils ont eu
du mal assez (chant des Grenadiers de la garde, me semble-t-il). Il
fustige le prétendu parti pris anti-israélien de l’émission de France 2 Un
œil sur la planète alors que l’un des reportages y montre
l’extraordinaire parti pris, à l’encontre des Palestiniens, du Congrès
hamériquin, travaillé au corps par les lobbystes de l’AIPAC (la séquence au
Congrès est vraiment très instructive. Elle est sans doute inventée, tournée
en studio à Téhéran). Pour un lobbyste (solliciteur en bon français), évoquer
les crimes de l’État national-judaïque de Palestine – État qui bénéficie
d’une scandaleuse impunité depuis soixante ans – sur une télévision publique,
c’est ne pas être objectif, c’est construire une narrative. Le hasbaratineur
crie au hasbaratin. Le lobbyste nous fait le coup du « conflit complexe »
(Lettre ouverte au PDG de France télévision du 5 octobre). Or, l’affaire
juive de Palestine est extrêmement simple : ce n’est pas les
Palestiniens qui ont envahi la Palestine mais les Juifs, qui continuent
d’ailleurs à l’envahir par grignotage et sévères brimades permanentes. Le
rôle du hasbaratin est précisément de rendre confuse une situation
parfaitement claire : les Juifs sont les envahisseurs, les Palestiniens
sont les envahis ; les Juifs sont les offenseurs, les Palestiniens sont
les offensés ; les Juifs sont les agresseurs, les Palestiniens sont les
défenseurs ; les Juifs sont les oppresseurs, les Palestiniens sont les
opprimés etc. depuis quatre-vingt dix ans. Le coup du « conflit complexe » nous est
servi depuis soixante ans par le hasbaratin. L’affaire est
simplissime : l’envahisseur Juif ne veut pas la paix, il veut la
Palestine. Il a envahi la Palestine pour ça. Au moins Jabotinsky (Le Mur de fer) ne s’embarrassait pas de
hasbaratin, il jouait franc jeu. Au moins, lui, respecte son adversaire et
fait même son éloge. Dans ses mémoires, De Gaulle nous relate
que Ben Gourion lui avait avoué, en 1962, qu’il étendrait ses frontières le
plus loin qu’il pourrait. Pour un lobbyste, l’objectivité sur une télévision,
publique ou non, c’est emmener l’auditeur en bateau. Pour une fois ce n’était
pas le cas. Pas besoin de bateau en Palestine puisque Jésus marche sur l’eau.
Pour le hasbaratin, des discussions de paix (discussions de pets) à l’infini
tant que vous voudrez, la paix, jamais ; du moins pas avant que le
dernier Palestinien n’ait quitté la Palestine. Voir à ce sujet madame
lobbyste-minute dans le reportage sur le lobby juif AIPAC : le crime des
Palestiniens est désormais de se détourner des négociations de pets pour
s’adresser directement à l’ONU. Il fut un temps où le hasbaratin
disait : il n’y a pas de négociateurs. Aujourd’hui après des dizaines
d’années de négociations de pets, tandis que la peau de chagrin s’amenuisait,
les négociateurs ne veulent plus négocier (je les comprends) etc. Avec le
hasbaratin, il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Pendant ce temps, la
peau de chagrin rétrécit.
Enfin, je tiens à signaler une caractéristique assez originale de ces envahisseurs : ils ont envahi la Palestine, depuis 1920, alors que el Qassam échappant à ses geôliers français en Syrie venait prendre la tête de la résistance en Palestine (pas de fumée sans feu, pas de résistance sans envahisseur)… en se défendant. Encore aujourd’hui, poursuivant leur invasion comme chacun sait, sauf les lobbystes, ils se défendent. C’est une curiosité historique. Motif de la punition : sortait à reculons de la caserne pour faire croire qu’il y rentrait ce qui donne dans notre cas : envahit à reculons pour faire croire qu’il évacue. Il suffit de regarder l’émission, comme je l’ai fait, pour constater la mauvaise foi et l’abominable hasbaratin du lobbyste Prasquier. Par définition dirais-je, un lobbyste est malhonnête et son outil de travail est la mauvaise foi, en quelque domaine que ce soit. Faites donc un voyage en enfer chez les lobbystes de la finance. On se demande : sont-ils des salauds ou sont-ils des crétins ? Les deux sans doute. Cf. Bonjour les censeurs de Charles Enderlin auteur (entre autres) de Par le feu et par le sang, insulté par JSS organe de hasbaratin cataractique. Décidément, cette émission est formidable : le hasbaratin est en émoi, le hasbaratin écume de rage. Bravo ! Bien joué. Ceux qui n’ont jamais tort, n’ont jamais raison. Le cuirassé Hasbarakine est touché de plein fouet. C’est la panique à bord. Puisse-t-il sombrer. Cf Charles Enderlin: dix années de traque, et ce n’est pas fini Par François Bonnet Conclusion : la situation en Palestine est asymétrique : il y a envahisseur et envahi, agresseur et défenseur, occupant et occupé, oppresseur et opprimé, mais surtout nettoyeur ethnique et peuple victime de ce nettoyage ethnique. Une description objective, équilibrée, de la situation doit donc mettre en évidence cette asymétrie, sinon ce n’est que hasbaratin. Le hasbaratin pleurniche perpétuellement sur le droit de l’État national-judaïque à se défendre, sur la sécurité de l’État national-judaïque, mais fait l’impasse sur le droit à la sécurité des Palestiniens, sur le droit des Palestiniens à se défendre. Même si les défenseurs sont amenés à commettre des crimes, l’envahisseur a une responsabilité dans ces crimes. De toute façon, les crimes éventuels commis par les Palestiniens n’ont aucune commune mesure avec le nettoyage ethnique perpétré depuis soixante ans par les Juifs de Palestine. « On ne peut rien reprocher à la résistance arabe face à une adversité écrasante » (Gandhi, 1938). Voici une description équilibrée : l’envahisseur juif a tous les torts, l’envahi arabe n’en a aucun : il est en légitime défense. Le seul tort des Arabes palestiniens, c’est d’être nés en Palestine. Aux colonies de vacance, nous chantions ♫ Ah. y fallait pas, y fallait pas qu’y ailleu, ah ! y fallait pas, y fallait pas y’aller (bis) C’est exactement le cas en Palestine. « Les Israéliens et les Sionistes sont nés d’un mensonge, ils vivent dans un mensonge, ils croient qu’ils peuvent s’en tirer avec des mensonges et de la tromperie, et cette triste vérité doit être dite. » Gilad Atzmon. « Après l’Holocauste, il est devenu pratiquement impossible de dissimuler des crimes contre l’humanité à grande échelle. Dans notre monde moderne mené par la communication, notamment depuis l’essor des médias électroniques, on ne peut plus nier ou cacher à l’opinion publique les catastrophes créées par l’homme. Un de ces crimes, pourtant, a été presque entièrement effacé de la mémoire publique mondiale : la spoliation des Palestiniens par Israël en 1948. Cet événement, le plus fondamental de l’histoire moderne de la Palestine, a été systématiquement nié ; il n’est toujours pas reconnu aujourd’hui comme un fait historique, et moins encore comme un crime auquel il faut faire face politiquement et moralement. » Ilan Pappé Les fusées qui tombent sur Sdérot, ancien village arabe, sont des piqûres de rappel afin que les envahisseurs n’oublient pas qu’ils sont des envahisseurs et qu’ils ne seront jamais chez eux en Palestine, qu’ils ne pourront pas y vivre en paix, tant qu’ils n’auront pas obtenu la bienveillance des autochtones. Pour l’instant, ils n’en prennent pas le chemin. Tout civils qu’ils sont, les habitants de Sdérot n’en sont pas moins des envahisseurs. C’est comme si, en 1940, n’avaient pas seulement déferlé sur la France des militaires boches, mais aussi des civils boches dans le but de s’installer définitivement en France, attirés par le roquefort e le camembert.
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Washington et Paris sont « furieux ». Au moins, ils ne devraient pas être surpris : en opposant conjointement, mardi 4 octobre, leur veto à un énième projet de résolution occidental condamnant la répression en Syrie et menaçant celle-ci de « mesures ciblées », la Russie et la Chine ont agi dans le droit fil de leur ligne diplomatique sur le sujet. Une claque diplomatique historique… Mais c’est vrai que, symboliquement, le coup demeure rude pour les ennemis de Damas : c’est la première fois depuis 2008 que le Conseil de sécurité voit deux de ses membres utiliser simultanément leur droit de veto. Quant aux pays « émergents » du Conseil – Afrique du Sud, Brésil, Inde et Liban – ils ont adopté une abstention clairement désapprobatrice des manœuvre euro-américaines. Un qui est particulièrement mortifié, ce mercredi 5 octobre, c’est Alain Juppé, dont les services ont co-rédigé le texte du projet : le ministre « gaullo-atlantiste » des Affaires étrangères avait confié sa certitude de voir la Russie évoluer sur le dossier syrien. Et pour être certain de triompher de l’intransigeance russe, il avait fait, magnanime, une « importante » concession sémantique à Moscou, remplaçant le mot « sanctions » par l’expression « mesures ciblées ». Las, depuis quelque temps, et depuis l’expérience libyenne, Russes et Chinois savent comment Washington et ses amis peuvent jouer sur les mots et interpréter à leur avantage les résolutions des Nations-Unies. Du reste, et depuis des mois, la Syrie est déjà l’objet de pas mal de « mesures ciblées » contre ses dirigeants, ses hommes d’affaire et son économie – hier, le Canada, par exemple, a décidé d’ajouter de nouvelles mesures à son éventail déjà large de sanctions. Bref, Français et Américains ne cachent pas leur aigreur, ce mercredi, en des termes assez peu diplomatiques qui donnent la pleine mesure de leur dépit : « Les États-Unis sont furieux du fait que ce Conseil (de sécurité) ait complètement échoué (à traiter) un défi moral urgent et une menace croissante à la paix régionale » tempête Susan Rice, ambassadeur américain à l’ONU. Qui, mauvaise joueuse décidément, va jusqu’à accuser Moscou et Pékin de préférer « vendre des armes au régime syrien ». … sur la joue de Juppé ! Côté français, l’ambassadeur Gérard Araud, voix de son maître Alain Juppé, ne pouvait faire moins de stigmatiser ce double veto historique, « expression de mépris pour les aspirations légitimes des Syriens » et « rejet de ce formidable mouvement en faveur de la liberté et de la démocratie qu’est le printemps arabe ». Et mercredi 5 octobre, Alain Juppé a qualifié le mardi 4 octobre de « triste jour pour le peuple syrien (…) et pour le Conseil de sécurité ». |
Binationaux ou double allégeance ? Claude Goasguen doit balayer devant sa porte avant de nous donner une leçon de patriotisme. Un bouleversement de la configuration géostratégique mondiale s’opère sous nous yeux et que fait la France pendant ce temps? Elle mène un combat d’arrière garde contre ses anciens combattants. Rôle positif de la colonisation, uniquement la colonisation et non du colonisé, Identité nationale, binationaux, tous les thèmes de la stigmatisation défilent et s’accélèrent même à l’approche des élections présidentielles. Binationaux justement. Claude Goasguen, ce n’est pas un hasard, propose de constituer un registre des bi nationaux et de limiter la bi nationalité. Vous avez bien entendu: Claude Goasguen, ce député maire UMP, dont un portrait de Gilad Shalit orne la façade de sa mairie du XVIème arrondissement de Paris. Gilad Shalit, un bi national, comme de juste, ce fameux soldat israélien capturé par les Palestiniens à Gaza, qui s’est souvenu de sa nationalité française au moment de sa capture. Au nom duquel les Israéliens ont pris prétexte pour lancer une guerre de destruction de Gaza, et pour lequel les Français, le tandem Sarkozy Kouchner, ont entrepris de faire le blocus de l’enclave, avec la complicité de Moubarak. Il en est de Gilad Shalit comme d’Arno Klarsfeld, ce réserviste de l’armée israélienne, nommé conseiller du ministre de l’intérieur Sarkozy, en pleine guerre de destruction israélienne du Liban, en juillet 2006, puis du premier ministre François Fillon. |
● « L’État israélien ne veut pas la paix ! » Alain Gresh, entretien réalisé par Cherif Abdedaïm. C’est évident, le seul obstacle à la Paix est l’État national-judaïque. Aussi se fait sentir la nécessité d’un changement de régime en Palestine.
(…) La prochaine débandade de la direction palestinienne illégitime annoncera probablement son acte de décès et c’est tant mieux ! La fin de ce projet est en réalité une chance pour l’immense majorité des Palestiniens : un État croupion palestinien, dépourvu de toute souveraineté et légitimant l’existence de l’État d’Israël, eut été une étape supplémentaire dans la fragmentation territoriale et la division du peuple arabe. La disparition de la perspective des deux États mettra un terme à une séquence historique porteuse d’illusions et de défaites. La suppression de cet obstacle est indispensable pour renouer le fil de l’Histoire du combat anti-impérialiste et anti-colonial mené pendant des décennies par les peuples de l’Orient arabe. L’essor de la révolution arabe va bouleverser les termes de la lutte des Palestiniens en lui permettant de renouer avec la dimension anti-impérialiste et révolutionnaire qui a failli être détruite par les accords d’Oslo. La question palestinienne va reprendre sa place centrale au sein de la question arabe : il ne s’agit pas d’une lutte pour « le partage de la terre entre deux peuples » mais de la remise en cause d’un État pivot de l’impérialisme au Moyen Orient et d’un combat pour l’émancipation. L’affrontement n’est pas entre les 5 millions de Palestiniens et les 6 millions de Juifs israéliens présents sur la terre de l’ancienne Palestine mandataire mais entre le puissant essor des révolutions arabes en cours et l’État sioniste d’Israël, projection de l’Impérialisme occidental dans l’Orient arabe. Cette modification du rapport des forces va entraîner une transformation radicale des termes de l’affrontement et de ses issues politiques possibles. Il entraînera aussi une remise en cause profonde de la représentation palestinienne. Ceux qui pensent que c’est seulement « de son plein gré qu’Israël évacuera les territoires occupés », ceux qui approuvent Abbas quand il affirme « notre objectif n’est pas d’isoler ou de délégitimer Israël » vont devoir s’effacer, emportés par le naufrage de la stratégie qui a conduit aux accords d’Oslo. C’est à la question du partage qu’il faut revenir en effet, mais en comprenant que le problème n’est pas l’absence d’un État palestinien. Le conflit prend racine dans la création de l’État colonial et c’est pour cette raison que la solution n’est pas d’appliquer le plan de partage mais de l’annuler totalement, au nom de l’émancipation des peuples arabes contre le projet impérialiste d’accaparement des richesses et de contrôle stratégique de l’Orient arabe et au nom de la révolution arabe qui s’est remise en marche et qui se heurtera nécessairement à l’État sioniste partie intégrante de la contre révolution. Pour celles et ceux qui soutiennent les droits des Palestiniens, le combat pour la Palestine n’est certes pas de soutenir une supplique visant à obtenir une quelconque reconnaissance de l’ONU qui a légitimé en 1947 un projet de nettoyage ethnique et a donné le feu vert aux troupes sionistes pour mener la guerre coloniale de dépossession et d’expulsion des Palestiniens, guerre qui se poursuit encore aujourd’hui. Le combat pour la Palestine est dans la poursuite de l’action visant à isoler l’État sioniste, notamment en poursuivant la campagne BDS. Il est dans le développement de l’action contre le blocus de Gaza, en prenant place aux côtés des révolutionnaires égyptiens dans la campagne pour l’ouverture totale de Rafah. Il est dans l’engagement de forces militantes dans les actions des réfugiés aux frontières de la Palestine occupée, au Liban, en Jordanie et en Syrie. Et il est, bien sûr, dans le soutien aux révolutions arabes, en solidarité notamment avec les révolutionnaires égyptiens en première ligne de la confrontation qui vient. |
Le
problème, c’est le sionisme ● La victoire posthume de Hitler par Alain Soral. Le prince de Ligne disait :
« Ceux qui n’ont jamais tort n’ont jamais raison. »
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Atzmon met en lumière l’âme profonde — ou plus exactement la perte de l’âme — de l’état israélien à mesure qu’il est passé du sionisme primitif à un mélange politiquement astucieux de Judaïsme ancestral et d’objectifs laïques. On peut dire que cet amalgame est le petit-fils maudit du professeur Leo Strauss qui a été l’enseignant de Paul Wolfowitz et des Neo-Cons qui se regroupaient aux pieds de son autel du déterminisme — Richard Perle (ancien président du Defense Policy Board), William Kristol (rédacteur en chef du Weekly Standard), Gary Schmitt (président directeur du Project for the New American Century), Stephen Campone (sous secrétaire de Defense for Intelligence sous Rumsfeld), Abram Shulsky (un ami de Perle et le chef de l’unité spéciale des services secrets de Rumsfeld qu’on appelle parfois la “Specious Planning Unit”), Dick Cheney et Donald Rumsfeld qui sont liés par PNAC (Project for the New American Century) — tous des « leaders » qui croient en une sorte de déterminisme de la vie humaine selon lequel les élites seraient nées pour commander et la vaste majorité serait née pour leur obéir. J’avais moi même dénoncé la montée en puissance de ces croyances dans un article de 2003 « Insanité morale : la Cabale qui corrompt », et je présentais en deux paragraphes les conséquences de cette doctrine néfaste. Puisque Strauss a enseigné que le déterminisme mettait naturellement « la minorité éclairée » en position de diriger « la multitude bornée », puisque la vertu est déterminée par l’élite dirigeante, puisque la moralité n’existe pas, puisque la justice est seulement l’intérêt du plus fort, puisque le pouvoir de la minorité éclairée est absolu, autoritaire et ne peut être remis en question, puisque la religion est « le ciment qui tient la société ensemble », utiliser la religion à des fins politiques, mentir, tricher, dissimuler et intimider sont un bien nécessaire pour atteindre les objectifs recherchés par le gouvernement. La manipulation des « masses bornées » devient une fin en soi et la distorsion des mots et des concepts devient la méthode de manipulation... (…) Le Sionisme, comme le remarque Atzmon, a utilisé « la séparation » juive et l’insécurité qu’elle engendre dans ses relations avec le genre humain pour les contraindre à l’obéissance et à l’engagement. Cette tactique a été caractéristique du pouvoir sioniste depuis la période du Mandat britannique. Dans mon livre The Introduction to The Plight of the Palestinians (l’introduction au calvaire des Palestiniens), j’ai donné des preuves de cette coercition relevées dans des document classifiés de la police du Mandat britannique, particulièrement le Serment à la Hagana par lequel on faisait allégeance au haut commandement sioniste : Le Serment à la Hagana, va plus loin que la peur. En fait, il dit que l’individu remet sa conscience au Haut Commandement et accepte que le bien et le mal soient déterminés par cette autorité indépendamment de la loi locale, étatique ou internationale, et même indépendamment des valeurs morales et traditionnelles du Judaïsme. Cet engagement est pour toujours, jusqu’à la mort. (…) La religion de l’Holocauste est, de toute évidence, judéo-centrée jusqu’à l’os. Elle définit la raison d’être (en Français dans le texte, ndt) des Juifs. Pour les Juifs sionistes, elle signifie que la Diaspora est un problème et que les Goyim (non-juifs ndt) sont des assassins potentiels irrationnels. Cette nouvelle religion juive prêche la vengeance [soit, mais pourquoi contre les Palestiniens et non pas contre les Français et les Boches ?]. C’est peut-être la plus sinistre religion de tous les temps car, au nom des souffrances des Juifs, elle donne le droit de tuer, d’écraser, de bombarder, d’annihiler, de piller, de faire du nettoyage ethnique. Elle fait de la vengeance une valeur occidentale acceptable. [de l’utilisation de la Shoah au titre de permis de tuer, suprême et cynique insulte aux victimes juives désormais complices post mortem de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité] (…) Le Juif du 21ème siècle qu’il [le Juif sioniste] est, parcourt le monde, comme Jérémie en son temps, pour annoncer la catastrophe imminente qui se profile derrière le masque de civilité de l’état hébreu. Le monde rencontre cette nation dans les halls de l’ONU par l’intermédiaire de ses représentants impeccablement habillés qui parlent bien et même avec éloquence des droits, de la démocratie, de la justice, de l’auto-défense et du terrorisme qui menace le monde civilisé. Mais derrière le masque de civilité il y a un pays dont les agressifs leaders fascistes ont comme seul but de contrôler les organisations érigées pour apporter la justice et l’équité à tous. Leur objectif est de gagner du temps pour parvenir à leurs fins : la création de Eretz Israël par le nettoyage ethnique continuel du peuple autochtone. Gilad Atzmon, craint qu’ils n’y parviennent et il s’oppose de toutes ses forces aux Sionistes qui soutiennent cette politique. Dans son livre The Wandering Who il proclame son propre choix ; nous sommes Un, un en esprit, un dans la compassion, un dans le respect et la dignité de toute l’humanité. |
De nouveaux moyens pour développer un savoir-faire meurtrier L’État israélien est un État hors-la-loi, un « rogue State » (ou « État voyou »), qui a toujours refusé de signer le traité international sur la non-prolifération des armes nucléaires et a toujours refusé toute inspection des Nations Unies sur son arsenal et ses moyens nucléaires. Placé de façon privilégié dans le domaine extrêmement concurrentiel de la production d’armements toujours plus sophistiqués et meurtriers, l’État israélien n’a jamais hésité à se servir de ses différents champs de bataille (Liban, Palestine...) comme terrains d’expérimentation en massacrant des populations sans défense avec des moyens toujours plus élaborés. Soyons certains que les résultats obtenus, et qui se traduisent en deuils et mutilations innombrables pour les populations du Moyen-Orient, figurent en bonne place dans les catalogues de ses revendeurs de matériel mortifère. |
JUSTICE – Pour Lisa Friel : « Nafissatou Diallo est bien une victime »... Lisa Friel, ancienne directrice de la Sex Crimes Unit (brigade spécialisée dans les crimes sexuels) à New York, estime que ce qu’a fait Dominique Strauss-Kahn au Sofitel de Manhattan va «bien au-delà de la faute morale», dans un entretien au Parisien-Aujourd’hui en France de ce mercredi. Interrogée sur l’interview de DSK dimanche sur TF1, l’ex-procureur adjointe au tribunal de Manhattan relève qu’il a semblé « dire qu’il est innocent, qu’il n’y a pas de preuves contre lui et que sa victime avait menti sur tout » [effectivement, le gros dégueulasse – un homme qui reconnaît trousser les femmes de chambre en sept minutes – ne s’est pas privé de le dire une douzaine de fois]. « Il suffit de lire le rapport (du procureur Cyrus Vance, NDLR) pour comprendre que c’est un peu différent. Nous avons bien trouvé des preuves scientifiques, mais nous n’avons pas pu prouver ce qui s’est passé ce jour au-delà du doute raisonnable, comme on dit dans notre procédure », souligne Lisa Friel. « Je ne peux croire qu’elle ait inventé tout cela de toutes pièces » Même si l’ancienne patronne de la Sex Crimes Unit reconnaît l’existence de « points d’interrogation sur la crédibilité » de la femme de chambre, « Nafissatou Diallo est bien une victime », estime-t-elle. « Il existe des éléments de preuves qui étayent son propos. Je ne peux croire qu’elle ait inventé tout cela de toutes pièces », poursuit Mme Friel. « Ce qu’a fait DSK va bien au-delà d’une faute morale comme il l’a invoqué. Il s’est très mal comporté, je pense même que c’était pire que cela », ajoute-t-elle tout en précisant livrer, « en tant que femme et non en tant que procureur », des « sentiments personnels ». Lisa Friel, qui a passé 28 ans au bureau du procureur du district de Manhattan, a dirigé à partir de 2002 la Sex Crimes Unit, qu’elle a quittée peu après le déclenchement le 14 mai de l’affaire Strauss-Kahn pour rejoindre une société privée. Dans son entretien au Parisien, elle assure que cette démission n’est « pas du tout » liée au dossier DSK mais à son souhait de gagner « un peu plus d’argent ». |
● Le satyre D-SKF s’est bien comporté à la télè : il n’a pas sorti sa queue
Le
problème, c’est le sionisme ● Gilad Atzmon : « Être dans le
temps » (Info-Palestine) DOC 2011-09-24-2 La vengeance
posthume de Hitler : « De toute évidence, les Allemands ne comprennent
pas que les Palestiniens sont aujourd’hui les nouvelles victimes de Hitler,
car sans Hitler, il n’y aurait pas d’État national-judaïque. »
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Larry Portis : Qu’est-ce qui a changé depuis la guerre du Viêt Nam, depuis les années 1960 et 1970 ? Quels ont été les changements dans la politique étrangère des Etats-Unis ? William Blum : C’est pire. Toutes nos interventions ressemblent à présent à des expéditions de meurtres de masse sans raisons. Les raisons officielles pour « aider les populations » sont des mensonges. Nous envoyons des milliers de bombes, de rockets sur les pays… Comment pouvons-nous prétendre éviter de tuer les civils ? Je ne veux pas donner l’impression de toujours répéter la même chose, mais ma perception est de plus en plus dure. Larry Portis : Quelles sont les raisons qui font que la situation a empiré ? William Blum : Je ne pense pas que le fondement de la politique étrangère étatsunienne ait réellement changé. Il n’y a pas grande différence entre la politique étrangère de Johnson, de Bush et d’Obama. Ce que l’on peut affirmer, c’est que les médias de masse sont pires. Dans les années 1960 et 1970, il était possible de lire un article à contre courant, qui donnait une perspective différente de l’histoire officielle, mais à présent non. Je lis le Washington Post tous les jours, la politique étrangère et les éditoriaux ne présentent jamais qu’une seule version des faits, des analyses. Il y a un ou deux journalistes de politique étrangère qui, de temps en temps, écrivent un article un peu plus analytique, mais c’est rare. Le gouvernement a critiqué le Venezuela et le gouvernement Chavez pour la suppression de médias. Mais le Venezuela a une presse d’opposition que nous n’avons pas. Aucun quotidien ne s’est opposé à la guerre en Irak ou au bombardement de la Yougoslavie. Il existe pourtant pas moins de 1400 journaux, mais aucun en opposition avec les positions officielles. Je parle de ce problème dans mes conférences et je demande à ce que l’on me donne des exemples contraires. Une seule fois, quelqu’un m’a cité un journal qui s’était opposé à la guerre en Irak. Un seul exemple sur des milliers de publications. Il est étonnant de voir à quel point la population étatsunienne ignore combien elle est manipulée. Larry Portis : En dehors des décisionnaires, des institutions, le public en général semble, d’après ce que vous dîtes, gardé encore plus qu’auparavant dans l’ignorance ? William Blum : Même s’il y a Internet, la population est gardée dans l’ignorance. Le mythe principal se résume à quoique nous fassions à l’étranger, nos intentions sont bonnes. Nous sommes le Bien. Et si vous essayez de dire le contraire, c’est comme si vous parliez à un mur de pierres. Peu importe ce que nous faisons et ce qui arrive réellement, nos intentions sont honorables. C’est ce que je tente d’expliquer et d’analyser dans mes écrits et mes conférences, à chaque fois que je parle à un public. [ Voilà ce qu’ont signifié les aviateurs du 11 septembre à ces si vils innocents : crevez, gens bons !] (…) Larry Portis : L’Irak a aussi été attaqué pour des raisons « humanitaires », l’Irak était également un pays prospère. William Blum : L’Irak et la Libye étaient deux pays prospères et séculiers et nous les avons mis dans le même panier. J’ai fait une longue liste de ce que la population irakienne a perdu. [Vingt ans de bombardements étatsuniens, d’invasion, d’occupation et de torture ont abouti à la perte de leurs maisons, leurs écoles, leur électricité, leur eau potable, leur environnement, leurs quartiers, leur archéologie, leurs emplois, leurs techniciens, leurs entreprises, leur santé physique et mentale, leur système de santé, leur système de protection, leurs droits des femmes, leur tolérance religieuse, leur sécurité, leurs enfants, leurs parents, leur passé, leur présent, leur avenir, leurs vies... plus de la moitié de la population est soit morte, mutilée, en prison ou en exil à l’étranger... Leur air, leur sol, leur eau, leur sang et leurs gènes sont imprégnés d’uranium appauvri... les enfants naissent avec d’abominables déformations... des bombes à fragmentation n’attendent qu’un enfant pour exploser...] [les crochets sont de W. B.] Je l’ai publié dans ma lettre d’information mensuelle, The Anti-Empire Report. (…) Christiane Passevant : Cela peut-il avoir un impact sur l’attitude des États-Unis vis-à-vis de la population palestinienne pour un règlement de la situation ? William Blum : Le gouvernement étatsunien est prisonnier du lobby israélien et les signes d’un changement sont invisibles. Mais tout peut éventuellement changer. Obama est cependant autant l’esclave d’Israël que l’était Bush. L’influence du lobby israélien sur les politiciens est incroyable. Cela fait peur. Larry Portis : je ne sais pas si vous l’avez écrit, mais beaucoup disent qu’Obama est pire que Bush. William Blum : J’ai dit que sa politique est la même que celle de Bush. Je pense qu’Obama n’a pas de convictions profondes, il ne croit en rien sinon dans le fait d’être président des États-Unis. Il me fait peur, c’est une personne vide. C’est juste un show. Je me demande ce que sa femme en pense, elle doit bien le connaître, mais réalise-t-elle a quel point il est vide ? Il aime être président, jouer au basket, manger des hamburgers. Un type ordinaire et c’est ce qui plaît à une partie de la population, il est comme eux, comme elles. Ils et elles ne voient pas combien il est vide, émotionnellement, intellectuellement… |
Joyeux anniversaire
● 11 septembre : réaction à chaud
sur une curieuse émission télé par Michel Collon (Version imprimable)
● 11 septembre :
« Attentats du 11/09 : Mythes et Légendes » par Jérôme Quirant ; agrégé de génie civil, option
structures et ouvrages ; docteur en mécanique des matériaux et des
milieux complexes, des structures et des systèmes ; maître de
Conférences, laboratoire de Mécanique et Génie Civil, Unité Mixte de
Recherche CNRS 5508, Université Montpellier II. Réponses à toutes le
sottises proférées par les conspiros à propos de la chute des tours et de
l’existence et du pilotage des avions (Cf. Watch the TV). Il n’y a pas
de débat sur la question. Depuis dix ans, les conspiros se contentent de
répéter inlassablement, comme de véritables Hare Krishna, avec une musique appropriée
en bruit de fond, les mêmes pures affirmations gratuites, sans preuves, qui
défient la résistance des matériaux, auxquelles il fut mainte fois répondu
par des gens qualifiés. C’est cause à mon cul ma tête est malade. Voilà une
de ces réponses, très complète. Cela dit, la question des commanditaires de
l’expédition demeure ouverte car elle ne dépend pas de la résistance des
matériaux et est donc beaucoup plus difficile à résoudre.
Ce livre est la version papier du
site de Quirant Pour commander, cliquez sur
l’image Quant à moi, je souhaite de tout mon cœur que ce
soit une authentique opération à la seule initiative des Arabes, une punition
infligée pour la raison de deux cents ans, deux cent guerres sous prétexte de
destinée manifeste de mon cul. Dans ce cas, c’est le Bien qui a été bombardé,
l’hypocrite Bien protestant. Je chie sur ce Bien des bonnes intentions qui,
comme chacun sait, pavent l’enfer de bombes à fragmentation. Le
11 septembre, les poulets sont revenus au poulailler pour se percher.
C’est un autre Little Big Horn, mais à l’échelle mondiale. Les amères Loques
n’ont de cesse d’exterminer tous les Indiens du monde. C’est pourquoi, le
11 septembre j’exultais et portais force toasts de dry martini (un
boisson américaine) aux vénérables tilleuls centenaires. D’une manière
générale, ainsi que le faisait déjà Marx, je chie sur le Bien bourgeois. À Gaza, c’est tous les jours le
11 septembre. Fumiers d’hypocrites, puissiez-vous
tous crever.
● 11 septembre, publication
d’enregistrements / Écoutez les enregistrements sonores du 11 Septembre publiés par
le New York Times / et ici.
● 11 septembre, cadeau
d’anniversaire : j’ai retrouvé la vidéo où l’on
voit (à 27:15) un F‑4 Phantom (biréacteur, 13 tonnes à sec +
6 tonnes d’eau, le fuel avait été remplacé par de l’eau – Sandia Lab Video Gallery : « Footage of 1988 rocket-sled test » (http://sandia.gov/videos2005/F4-crash.asx). Le test était fait pour le compte des Japonais et la
sécurité de leurs centrales atomiques. Ironie du destin – disparaître
complètement, à 480 miles par heure (772 km/heure), dans un bloc de
béton de quelques mètres cube et de 3 mètres d’épaisseur, sans subir de
déformation préalable (il entre comme dans du beurre, en fait il se compacte
et s’éparpille). On voit même l’aile qui dépasse du béton continuer sur son
erre, sans dévier. La vidéo que j’avais vue était de bien meilleure qualité
(♫ la voilà ci, la voici là, la voilà
là, la voici ci). Sur la même
vidéo, dans les minutes qui suivent, on voit un pilote breveté monomoteur de
tourisme réussir trois fois de suite, sur le simulateur de vol, l’attaque du
Pentagone par le présumé Hanjour, sans que son appareil ne décroche ni se
rompe. Commentaire du pilote : « C’est facile, Hanjour aurait très
bien pu le faire. » À part ça, je vois ailleurs (DOC 2012-05-18-1) que Hanjour s’est infligé six cents heures de
simulateur de vol (Le
plus beau jeu vidéo). Voilà un homme peu doué peut-être, mais
consciencieux. Ensuite, comment expliquer le quasi cercle opéré par le pilote
sur son objectif ? Il reconnaît sa cible et choisit son angle d’attaque.
Décidément c’est un homme soigneux, calme et qui ne laisse rien au hasard. Crash on 360 degrees turn (Hanjour n’y est pour rien). Vous remarquerez que les masses courent
sur leur aire, sans dévier. Les liaisons des masses calculées pour la statique
sont négligeables en dynamique. Pr Sourieau : « C’est le moment qui
tue ». Autrement dit, la avions ne sont pas calculés pour s’écraser. Les
blindés oui, les avions non.
La minute de vérité: L’attentat du Pentagone. « Depuis plus de soixante ans le Pentagone symbolise la puissance au service de la liberté [sans rire]. Cette forteresse aux cinq côtés défend le rêve américain. » William Blum a raison: « c’est comme si vous parliez à un mur de pierres ». Les aviateurs du 11 septembre ont donc pulvérisé ce mur. Les mises en garde du président Eisenhower n’étaient pas du bluff. Le Pentagone est devenu le centre du complexe militaro-industriel, la puissance au service de la liberté d’enculer. Le vrai rêve américain est d’anéantir tous les Indiens du monde. Mais les Indiens musulmans sont deux milliards et non pas deux millions comme les Indiens des plaines du Far West quand vient la nuit et ils ne sont pas encore des veaux, comme le sont les trous du cul européens qui veautent. Cette vidéo est intéressante car elle donne (@32 :00) une solution pour le mystère du trou dans le backyard wall. C’est le fait des interférences entre les ondes de chocs de multiples explosions de phases aérosol air-kérosène pulvérisé par le choc. Un aérosol air-kérosène est détonnant si le mélange est homogène (une phase) et le dosage air-fuel approprié. Il ne s’agit pas d’un solide, ni d’un dard, mais d’ondes de chocs (Video : Fuel-Air Explosive : the crushing effect of the blast wave) qui se trouvent en phase après réflexion, leur amplitude s’additionnant (d’aileurs, à cette occasion, j’ai remarqué que le trou dans le mur n’était par circulaire, comme aurait fait une charge centrale, mais oblong : rectangulaire avec les coins arrondis. Donc la pression s’est exercée sur toute la surface « du petit pan de mur jaune »). C’est simple. Le seul rescapé du rez-de-chaussée a dû son salut à une brèche provoquée par ces ondes. Dans mon Watch the TV, j’avais subodoré la chose pour l’extérieur. Il y a bien eu explosion à l’extérieur, mais explosion d’un aérosol air-kérosène et non pas d’une charge d’explosif. Dans ce cas, c’est effectivement l’aérosol air-eau provoqué par l’onde de choc de l’explosion d’une poche d’aérosol air-kérosène qui a déjà eu lieu (la caméra prend une photo par seconde, ce qui est une éternité pour des phénomènes de l’ordre de la milliseconde), car ce nuage est vraiment très blanc. Un brouillard de kérosène serait plus sombre (ils sont timbrés ces amères Loques). Enfin, la stupidité des conspiros, sur ce point, me fait penser au Crime de l’Orient Express où la victime est tuée douze fois par douze assassins. Quand bien même les tours ne seraient pas tombées, le prétexte eut été suffisant pour attaquer l’Afghanistan et la suite. Il n’était pas nécessaire, en plus de les bombarder, de les dynamiter, de les faire fondre avec de la thermite, de couper les poteaux avec des charges creuses et pour faire plus original, d’envoyer un missile sur le Pentagone. (Si l’on envoie deux avions sur les tours avec succès, on est aussi bien capable d’envoyer un avion sur le Pentagone. Merde à la fin !) Le nombre des victimes eût sans doute été le même mais la vie des policiers et des pompiers eût été épargnée.
Pour agrandir, cliquez sur l’image Si cette photographie est authentique, elle invalide la thèse de Meyssan
La zone d’impact fait plus de trente mètres de large |
Bernard Lévy french spin
philosopher par Gilad
Atzmon Les lecteurs qui suivent les progrès de l’insurrection libyenne ont remarqué que l’auto-proclamé « philosophe » Bernard-Henri Lévy prétend soutenir la lutte du peuple libyen contre la mafia de Kadhafi. Mais, comme Gilad Atzmon le montre, le Français est en fait un hypocrite et un apologiste du racisme israélien et de la suppression des droits humains des Palestiniens. Qu’est-ce qui fait un philosophe ? Probablement, la capacité de viser l’essence des choses, tout en célébrant l’amour de la sagesse (philo-sophos). Bien que Bernard-Henri Lévy se présente comme un philosophe français, il semble que cette capacité élémentaire lui manque. Contrairement à un vrai philosophe, Lévy se livre à un spin sans fin, typique d’un agent de la hasbara [hasbaratineur]. Le 2 Février le Huffington Post a offert une tribune au soi-disant « philosophe » Lévy. [DOC 2011-04-29] Lévy n’approuve pas le Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël. Il affirme que la campagne est « anti-démocratique ». [Oui, les Juifs de Palestine doivent pouvoir démocratiquement massacrer du Palestinien. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont tous coupables de crimes contre l’humanité] Lévy le propagandiste israélien Je me serais attendu à ce que Lévy défende éloquemment la liberté d’expression et les droits de l’homme, mais l’« intellectuel » sioniste a lamentablement échoué. Lévy a suivi le modèle rebattu judéo-centrique sioniste et vomi des idées à moitié cuites, qui forment difficilement un argument. Pathétiquement, les rodomontades de Lévy sont surtout contre-productives pour sa propre cause [le sionisme]. « Tout d’abord » dit-il, « on boycotte les régimes totalitaires, pas les démocraties ... On peut boycotter le Soudan, coupable de l’extermination d’une partie de la population du Darfour. On peut boycotter la Chine, coupable de violations massives des droits de l’homme au Tibet et ailleurs. » Pour une raison bizarre, Lévy semble être convaincu que son État bien-aimé réservé aux seuls juifs est une « démocratie exemplaire ». Il dit : « On ne boycotte pas la seule société au Moyen-Orient où les Arabes peuvent lire une presse libre, manifester quand ils le désirent, envoyer des représentants librement élus au Parlement et jouir de leurs droits en tant que citoyens. » Je suppose que Lévy ne sait pas ou feint de ne pas savoir que, dans la « démocratie pour Juifs-seulement » [c’est à dire ségrégationniste] les lois sont racialement orientées. La Loi du Retour, par exemple, favorise les Juifs et les Juifs seulement. Lévy devrait également en apprendre davantage sur le cas de Azmi Bishara, le citoyen arabe d’Israël et membre du parlement israélien, qui avait à craindre pour sa vie après avoir suggéré qu’Israël doive être transformé en un « État de tous ses citoyens » fondé sur l’égalité pour tous. Mais il va en fait beaucoup plus loin. L’argument de Lévy est totalement erroné et contre-productif pour sa cause sioniste. En fait ce sont les démocraties, plutôt que les dictatures, qui devraient être soumises à des boycotts humanitaire, car dans les démocraties les gens [les petits Eichman de l’indien Ward Churchill qui ne font, comme tous les Eichman petits ou grands, qu’obéir aux ordres, n’est-ce pas ?] sont complices des crimes de leurs gouvernements [C’est exactement ce que je disais dans ma Flèche du Parthe et les Espagnols étaient d’accord avec moi : ils ont déposé leur gouvernement. Dans une dictature, seul le dictateur est coupable, dans une démocratie tous sont coupables. En 1942, y avait-il une démocratie palestinienne ? Non. Après quatre siècles de domination turque, les Palestiniens étaient sous domination anglaise. Donc, les Palestiniens ne sont pas coupables du fait que le grand mufti fut un copain de Hitler. Cf. la vidéo sur MWC News : le hasbaratineur Lévy nous fait le coup du grand Mufti. En 1948, les envahisseurs et occupants juifs de la Palestine on ôté toute chance pour les Palestiniens d’accéder à la souveraineté et à la démocratie]. Il faut boycotter Israël, parce que dans l’État juif tout citoyen [juif] est coupable des crimes de guerre commis par le gouvernement démocratiquement élu. Il faut boycotter Israël, car 94 pour cent de sa population juive approuve les tactiques génocidaires des forces armées israéliennes durant l’opération « Plomb durci » contre le peuple de Gaza. Il faut boycotter Israël, parce que ses politiques de terreur d’État sont le reflet des véritables volontés de la population comme le prouvent les sondages d’opinion et les élections démocratiques. Selon Lévy, dans une démocratie, les électeurs ont le pouvoir de sanction, de modifier et d’inverser la position de leur gouvernement. Ce serait merveilleux si Lévy pouvait nous éclairer et suggérer comment exactement la démocratie-pour-les-seuls-juifs progresse vers une acceptation des droits universels pour tous. Apologiste du racisme Comme tous les agents de la hasbara, Lévy est scandalisé par la tentative de délégitimer Israël, pourtant, le philosophe ne nous dit pas exactement ce qui est tellement si mal dans la délégitimation d’une collectivité racialement orientée et meurtrière. Je me demande aussi ce qui est tellement inacceptable dans la délégitimation d’un État qui était illégitime dès le départ. Lévy n’approuve pas les partisans d’« un seul État ». Il préfère de loin la division du pays en deux États. Il faut pourtant rappeler à cet esprit foireux qu’Israël est actuellement un État qui s’étend du Jourdain et la mer Méditerranée. Ceux qui soutiennent l’État unique sont effectivement loin d’être radicaux. Ils ont les pieds sur le sol. Ils acceptent Israël comme un État, avec un indicatif international, un réseau électrique et un système d’égouts. Toutefois, les partisans d’un État unique se rendent compte que le « un seul État » d’Israël est dominé par le racisme talmudique juif, qui est de loin beaucoup plus malfaisant que l’idéologie nazie. Les partisans de l’État unique se rendent compte aussi qu’avant que l’idéologie juive raciste ne soit défaite, cet État unique entre le fleuve et la mer deviendra la Palestine. Lévy est furieux contre Ali Abunimah, co-fondateur d’Electronic Intifada, partisan de l’État unique, qui, selon lui, « n’hésite pas à comparer Israël à l’Allemagne nazie ». Ce serait un peu plus utile si le « philosophe » Lévy était assez aimable pour nous suggérer une fois pour toutes ce qui est si mal dans le fait de comparer l’État des seuls juifs avec l’État des seuls Aryens aussi connu comme l’Allemagne nazie. [Les Nazis ont imposé aux Juifs un État pour les seuls Aryens, le Juifs de Palestine imposent aux Palestiniens un État pour les seuls Juifs ; le parallèle est parfait : dans les deux cas nous avons un racialisme justifié par la recherche d’un espace vital. Les Juifs envahisseurs et occupants de la Palestine sont d’autant plus coupables que l’Allemagne sous la domination des Nazis n’était plus une démocratie mais une dictature de la pire espèce, tandis que l’État juif se pique d’être une démocratie. Après la guerre, le peuple allemand s’est couvert de cendres. Qu’attendent les Juifs envahisseurs et occupants de la Palestine pour en faire autant ?] Vers la fin de son article dans Huffington Post, Lévy aboutit à quelque chose qui pourrait presque passer pour un argument. Pour Lévy, le monde occidental devrait espérer être « guéri de son passé criminel ». Ce serait utile et productif que Lévy et d’autres sionistes comprissent que c’est en fait le passé criminel de l’Occident qui façonne notre critique du présent israélien meurtrier. C’est notre passé trouble qui fait de nous des ennemis de l’Israël raciste. J’avais hâte de lire le plaidoyer d’un « penseur » sioniste pour Israël. Lévy a manifestement échoué. Toutefois, je reconnais que, comme Lévy, j’ai aussi des réserves concernant le mouvement BDS. Par exemple, je crois que si la demande de boycott des universitaires israéliens est valable, alors nous devrions aussi boycotter les universitaires et les intellectuels qui préconisent les politiques israéliennes et le sionisme à travers le monde, car Israël est raciste jusqu’à l’os et le racisme doit être combattu. Si le mouvement BDS se prend au sérieux, alors il devrait également demander le boycott de Lévy, Alan Dershowitz, David Hirsh et bien d’autres. D’une part, cela souligne l’intégrité du mouvement BDS. Mais en tant que défenseur de la liberté de parole, je veux vraiment que Dershowitz, Hirsh et Lévy disent ce qu’ils pensent. Je crois qu’ensemble, avec Mark Regev, ils sont les meilleurs promoteurs de la morbidité tribale sioniste. |
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septembre 2011