Le
knock-blot de M. Ripley
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Cassini n° 28 - 1745
Marescot et Chabot
En Afrique, là où le blanc a chié, le nègre est toujours à terre
Hayek et Friedman : imbéciles criminels
Le mépris des principes est la cause des malheurs publics (Ch. Darlot)
Les pétainisateurs pétainisés (Badiou)
Une science très particulière (Combemasle)
BHL comme symbole d’un temps historique (de defensa)
Le capitalisme est un despotisme économique (Immarigeon)
L’illusion économique (Emmanuel Todd)
DOC 2008-08-02
Y a-t-il une différence entre un tout et une collection ?
Dans ce texte, j’essaierai d’articuler quelques raisons philosophiques qui militent en faveur d’une réforme de l’entendement moderne. Dans son article sur la valeur [1983, Essais sur l’individualisme, Paris, Seuil, p. 241, note 34], Louis Dumont déplorait la faiblesse des philosophies contemporaines sur un sujet qu’il leur appartient pourtant d’élucider : « Si l’on se tourne
vers nos philosophies avec cette simple question : quelle est la différence entre
un tout et une collection, la plupart sont silencieuses, et
lorsqu’elles donnent une réponse, elle a chance d’être superficielle ou
mystique comme chez Lukacs. » Le contexte montre que les philosophies ici visées sont les doctrines néokantiennes ou hégélianisantes. En fait, les hégéliens comme les néo-kantiens ne reconnaissent le problème ici posé que sous les formules de la totalisation et de la coïncidence du sujet et de l’objet. Mais nous ne sommes peut-être pas condamnés à ressasser indéfiniment les apories de l’idéalisme allemand. Rien ne nous oblige à penser toute chose en termes du sujet, de l’objet, de leur opposition et de leur réconciliation éventuelle dans une « totalité » (qui a toute chance d’être « idéale »). Il y a, dans la philosophie d’aujourd’hui, la possibilité d’offrir mieux que des réponses superficielles ou mystiques à la question du statut des individus collectifs. ONTOLOGIE
DES INDIVIDUS POLITIQUES
Y a-t-il une différence entre un tout et une collection, et si oui, quelle est cette différence ? La question peut être posée sur le terrain de la logique. On demandera : y a-t-il une différence (affectant la forme logique) entre une proposition dont le sujet est un tout (par exemple, « Paris ») et une proposition collective dont le sujet, forcément au pluriel, est l’ensemble des parties (par exemple, « les vingt arrondissements de Paris », « les Parisiens ») ? Le problème est de savoir si la différence grammaticale du singulier et du pluriel a également une signification logique. On se demandera donc si le passage du singulier au pluriel est toujours possible, ou bien si nous ne devons pas reconnaître certaines prédications comme ayant pour sujet le tout et non la collection des parties. Paris est la capitale de la France, mais peut-on le dire des vingt arrondissements, ou à plus forte raison des Parisiens ? La question peut aussi être posée sur le terrain de la métaphysique, comme question ontologique (en entendant ici par « métaphysique » l’essai de préciser ce qui correspond in rebus à nos façons de parler et de penser). On retrouve alors la discussion classique autour de l’axiome « le tout est plus que la somme de ses parties ». On pourrait croire que ces questions sont trop spéculatives pour avoir une incidence sur la réflexion en sociologie et en théorie politique [autrement dit, ces spéculations pourraient passer pour de vains bavardages]. En fait, c’est le contraire qui est vrai [en effet]. Tout raisonnement sur la société et l’État présuppose une certaine ontologie, c’est-à-dire une certaine façon de donner un objet aux concepts mêmes de « société » et d’« État » [ou d’« économie » ou de « production » ou de « consommation » ou de « nature » ou de « matière ». Les sciences naturelles, la physique, n’étudient pas la Nature, ni la Matière, mais les faits de classe naturelle, mais les faits de classe matérielle. L’économie politique n’étudie pas « l’économie » mais les faits de classe économique à l’exclusion des faits de première classe. Vous avez des gens, comme Weber, qui vous parlent du désenchantement du monde ou de la nature et qui blablattent tranquillement sur La Nature, La Matière, L’Économie, ce que se garderait bien de faire un sauvage]. Chez les grands penseurs, le moment philosophique devient explicite. Je n’en donnerai qu’un exemple tiré du Contrat social de Rousseau. Dans sa démonstration, il arrive à Rousseau de faire appel à des raisons d’ordre ontologique. Ainsi, il présente un argument contre la doctrine de la représentation du peuple par un souverain individuel : « Je dis donc que la
souveraineté n’étant que l’exercice de la volonté générale ne peut jamais
s’aliéner, et que le souverain, qui n’est qu’un être collectif, ne
peut être représenté que par lui-même » [livre II, chap. 1; je
souligne]. La phrase de Rousseau suppose qu’il y ait moins dans un être collectif que dans un être individuel. Ce n’est d’ailleurs pas assez dire : le collectif n’est pas seulement moins que l’individuel, il n’est en fait rien d’autre que la pluralité des individus. Un être collectif (le souverain) se réduit à plusieurs êtres individuels (les citoyens). Selon cette conception, rien n’est ajouté aux individus quand on les désigne collectivement [Autrement dit, cette désignation collective est purement extérieure aux individus puisqu’elle les laisse tels qu’en eux-mêmes. Ce point n’avait pas échappé à Platon]. Rien sinon la simple représentation de leur réunion en une pluralité [autrement dit, cette désignation est une pure représentation.]. L’unité plurielle visée par des expressions telles que « le peuple », « le souverain », « la volonté générale » [« l’économie », « la production », « la consommation »], est une représentation et non une res. [autrement dit : une représentation et non une chose. Pour les mêmes raisons l’économie n’est qu’une représentation et non une chose] Le peuple n’a donc, à part des citoyens, qu’une pseudo-existence [l’économie, à part les faits économiques — cause à mon cul ma tête est malade —, qui sont des individus, eux, n’a qu’une pseudo-existence]. Un nominaliste contemporain dirait que le peuple ou l’État [ou l’économie] sont des « réifications » [des hypostases] suscitées par l’emploi des tournures nominalisantes du langage [ce que soutient Frege également]. Rousseau, lui, parle d’une existence « abstraite » ou « de raison ». Dans la première version du Contrat social, il écrivait : « Il y a donc dans
l’État une force commune qui le soutient, une volonté générale qui dirige
cette force et c’est l’application de l’une à l’autre qui constitue la
souveraineté. Par où l’on voit que le souverain n’est par sa nature qu’une
personne morale, qu’il n’a qu’une existence abstraite et collective,
et que l’idée qu’on attache à ce mot ne peut être unie à celle d’un simple
individu [… ] [autrement
dit, l’économie n’est pas un individu] » [Rousseau, 1984, t. III,
p. 294-295; je souligne les termes ontologiques]. Ce texte tient pour équivalents le collectif et l’abstrait. Entre les citoyens et le souverain, il n’y a qu’une différence de raison (faite par l’esprit) : c’est pourquoi le souverain n’a pas d’existence indépendante, sinon par abstraction. Le souverain, étant une personne seulement morale, ne peut pas être cherché ailleurs que dans la pluralité des citoyens qui forment ensemble, collectivement, le corps politique. Quant à la différence qu’il convient de faire entre une personne naturelle et une personne morale, elle est ici la suivante : la personne naturelle existe et subsiste comme telle par elle-même, alors que la personne morale [l’économie, par exemple] n’existe qu’en un sens dérivé ou fictif, en vertu d’une convention humaine. On retrouve ce contraste entre le naturel et le moral dans un fragment sur l’état de guerre : « Au fond, le corps
politique, n’étant qu’une personne morale, n’est qu’un être de raison. Ôtez la convention publique,
à l’instant l’État est détruit sans la moindre altération dans ce qui le
compose ; et jamais toutes les conventions des hommes ne sauraient changer rien dans le
Physique des choses » [ ibid., p. 608] [Rousseau a tort, il pourrait dire ça de l’économie —
terme encore inexistant à son époque — de la population, du peuple mais pas
de l’État qui est une res. Cela dit, croire que l’économie est une res
alors qu’elle n’est qu’une classe n’est pas une convention publique mais
seulement une sottise. Pendant des millénaires, les hommes ont vécu en
croyant que la terre était plate, puis ils vécurent des millénaires en
croyant que le soleil tournait autour de la terre sans que cela n’importe le
moins du monde dans leur vie. Le bétail croit que l’économie est une res,
cela ne l’empêche pas de brouter, péniblement, il est vrai. Il s’est écoulé
cent ans entre Copernic et Gallilée, il s’est écoulé cent ans entre Gallilée
et Newton. Le fait que les hommes crurent pendant des millénaires que la
terre était plate ou que le soleil tournait autour d’elle n’empêchât
nullement ces hommes de vivre. On peut se demander quel est donc l’intérêt de
soutenir la proposition contraire, que la terre tourne autour du
soleil ? En fait cet intérêt consiste dans un tout petit détail :
elle est vraie. C’est amplement suffisant quand bien même elle n’aurait pas
d’autre effet immédiat que d’être vraie]. En fait
d’ontologie du corps politique, Rousseau est donc tout aussi nominaliste que
l’était Hobbes ou que le seront les « individualistes
méthodologiques » de nos jours. |
● Il faut sauver l'argument d'anti-sémitisme DOC 2013-10-13
● L’Élasthane-Licra attaque Siné en justice. Pantalons, pantalons (98 % lin et 2 % d’Élastane-Licra). Crève Occhident. Que le plutonium et l’Arabe t’emportent.
DOC
2008-07-30-2
DOC
2008-07-30-1
● L’école de Chie Caguo (du verbe caguer) a chié partout, jusqu’en Russie, même à pied par la Chine. Il était inévitable qu’un jour ou l’autre, ça bombarde.
DOC 2008-07-29
DOC 2008-07-24-5
DOC 2008-07-24-4
DOC 2008-07-24-3
DOC 2008-07-24-2
DOC
2008-07-24-1
Europe des régions et des lobbies contre Europe des nations
Islam, rempart de la résistance
http ://www.egalite et reconciliation.fr/…id=225&Itemid=153,
http ://www.egalite et reconciliation.fr/…id=224&Itemid=153,
http ://www.egalite et reconciliation.fr/…id=223&Itemid=153,
http ://www.egalite et reconciliation.fr/…id=222&Itemid=153,
http ://www.egalite et reconciliation.fr/…id=221&Itemid=153,
http ://www.egalite et reconciliation.fr/…id=220&Itemid=153,
Textes de Pierre Hillard sur Réseau Voltaire
Les YOUPIF, westernized politicians
♫ ♫ ♫ The Best Oud Player in Gaza
* * *
● Siné dit de Dieudonné qu’il est un antisémite, donc Siné est un vieux con. Ce qui lui arrive est donc bien fait pour sa gueule. C’est encore plus bien fait pour le crétin Val. Coup double. Un beau doublé : deux arroseurs arrosés pour le prix d’un. Bravo
● Monsieur le Conseiller référendaire à la Cour des comptes
● Tous les hommes sont mortels, mais tous les hommes est immortel (jusqu’à présent du moins). En lisant Russell.
● Si
elle est vraie, elle est bien bonne (Wikipédia)
Trivia Dans
son ouvrage Cent philosophes : la vie et l'œuvre des plus grands
penseurs du monde, Peter King, professeur de philosophie à Oxford, avait
jugé bon de consacrer deux pages à Hilary Putnam. Dans la version française,
l’éditeur a, sans l’accord de l'auteur, et sans aucune mention dans le texte,
ôté ces deux pages afin les remplacer par d'autres sur Derrida. |
Putnam : les significations ne sont pas dans la tête. Ni l’âme (Leibnitz, expérience de pensée du moulin, Monadologie § 26), ni l’apparition qui a lieu dans le monde (Husserl, Sartre) et de surcroît, elle n’apparaît jamais. Que reste-t-il dans la tête ? ♫ ♫ ♫ Sikah - Iraq / Omar Naqichbendi
DOC 2008-07-20-2 / DOC 2008-07-20- 3
DOC 2008-07-20- 4
DOC 2008-07-20-5
DOC 2008-07-20-6
DOC 2008-07-20-7
♫ ♫ ♫
Nawahand
(notre mode mineur) Omar Naqichbendi
* * *
● Le
cauchemar d’Evans-Pritchard
http://www.solidariteetprogres.org/article-imprim.php3?id_article=4340
http://www.solidariteetprogres.org/article-imprim.php3?id_article=4189
http://www.acrimed.org/IMG/rtf/Sur_Pascal_Lamy.rtf
♫ ♫ ♫ Sikah-Huzam
- Omar Naqichbendi
ATTENTION : LA PATERNITÉ DE CET ARTICLE N’EST PAS AVÉRÉE.
Publié sur le site du Réseau Voltaire, repris par Bellaciao, l’article a
promptement été retiré de la circulation (Bellaciao allant même jusqu’à
éffacer tous les commentaires et liens croisés ayant trait à cet article).
Pour l’heure le site du Réseau Voltaire est dans les choux, on vérifiera
quand il sera revenu en-ligne. Une
copie de cet article qui ne manque pas d’intérêt (si ce qu’il affirme est
avéré) est également disponible ici : http://operationsarkozy.canalblog.com Note
de Greg : Le style de ce papier, les fautes, les petites erreur de
style… tout cela ne ressemble pas vraiment à du Thierry Meyssan qui relit 15
fois ses papiers. On dirait plutot une intox. Méfiance donc. En
plein milieu de cet article, on retrouve soudain la graphie (Sarközy)
utilisée par Emmanuel Ratier. Cela éveille encore plus mes soupçons. Sans
parler des références appuyées et lourdes sur la “judéité” des protagonistes,
un classique des obsessions de l’extrème droite. Mais
à part ça, c’est de la bonne lecture conspirationiste - on y retrouve tous
les méchants habituels [Alter
Info. C’est peut-être John le Carré. De toute façon, si elle
n’est pas vraie, elle est bien bonne.] |
DOC 2008-07-16
La
suite de cette passionnante histoire par Malko Mix et Dominique Strauss-Kahn,
l’homme de « Condi » au FMI par Thierry Meyssan, édifiante
biographie (octobre 2007), non démentie à ce jour. C’est la cinquième colonne,
y’a pas à dire, sauf que cette cinquième colonne-là existe, contrairement à
celle de Franco. Nous vivons dans une époque formidable.
DOC 2008-07-18 /
DOC 2008-07-18-2
L’Article original sur Voltaire.net
en français et en espagnol. Y’a pas
à dire, Nicolas est un chaud lapin. Il plait aux femmes. Il a un truc à lui qui
fait crac boum hue. Il a surement sauté Condie. ♫ ♫ ♫
Maqam
Rast. Omar Naqichbendi
DOC
2008-07-20
JB - Les pannes observées ces dernières semaines sur
VoltaireNet.org étaient elles la conséquence de ce succès ou des réponses
électroniques de la part d'opposants à l'action du Réseau Voltaire ? Selon
vous, qui se cache derrière ces attaques ?
|
* * *
● Good news and good news ♫ ♫ ♫ Maqam Saba – Husayni. Omar Naqichbendi
Longtemps après le départ du blanc, le nègre est
toujours à terre, dans la merde laissée par le blanc. Voilà sans doute l’aspect
positif de la colonisation à propos duquel des notables français
veulent faire voter des lois. TDC de notables qui sont toujours tels que
Flaubert les décrivit, il y a plus de cent ans. Non content de cela, ils
prétendent encore pouvoir chier sur le Prophète au nom de la liberté
d’expression. Toujours plus, comme disait le TDC Water des Closets.
Il paraît que, le 17 avril 2008, Aimé Césaire, le
« grand poète », est mort. Et pourtant, quand on écoute cette
question stupide d’un interviewer : « est-ce qu’il n’y a pas
quelques points positifs dans le colonialisme, la construction d’hôpitaux,
d’écoles ? », et que l’on entend la réponse donnée spontanément
par Houria Bouteldja, on se dit qu’Aimé Césaire n’est peut-être pas
mort : « non, il n’y a pas de points positifs. Le nazisme a créé
des autoroutes. On ne peut pas dire qu’il y a eu des points positifs du
nazisme parce qu’il y a eu des autoroutes. Pendant les deux guerres
mondiales, la chirurgie a fait des progrès. Mais on ne peut pas dire :
“grâce aux guerres, la chirurgie a fait des progrès.” Non, on ne peut pas
accepter un tel raisonnement. Le colonialisme, c’est des millions de
morts. » [Défaite de la pensée sous
chienne] |
Certes, la colonisation, c’est des millions de morts.
Mais comme chacun sait, dans l’histoire, les millions de morts sont toujours
des détails ne serait-ce que parce que les morts sont morts et que, pour eux,
il est trop tard. Le crime de la colonisation c’est d’avoir laissé les
nègres vivants à terre, leur civilisation détruite, dans la merde du
blanc : les nègres ne sont pas devenus gallo-romains, eux ; ils n’ont jamais eu le droit de
cité, eux. Paris est toujours dans Paris, plus que jamais.
Même les Français de souche en sont expulsés. Houria Bouteldja est trop bonne. Le crime de la colonisation est
qu’aujourd’hui (et non hier) les nègres ne peuvent pas se relever du
fait de leur décivilisation (concept de defensa) et demeurent à
terre dans la merde que les blancs ont généreusement répandue en Afrique. Selon
notre mini président simplifié modificatif (discours de Dakar), il y eut des
crimes perpétrés par les blancs du temps de la colonisation, mais aujourd’hui,
c’est bien fini et il ose reprocher aux nègres de ne pas s’élancer vers
l’avenir, avenir qui est, pour l’instant, avenir de la merde de blanc, la
meilleure merde du monde selon le président Bush et que les Arabes jaloux nous
envient, mais qui, aussi meilleure soit-elle, n’en est pas moins de la merde*. Le blanc est très fier de sa merde. Après qu’il a
chié, il chante Liberté, Démocrachie, Cocorico. Non ce
n’est pas fini : aujourd’hui les nègres sont toujours à terre, dans la
merde de blanc, ils sont détruits et ne peuvent se relever tandis que la
Banque mondiale et le Fond monétaire international veillent à ce que se
perpétue l’épandage de la merde de blanc sur l’Afrique. Le crime de la colonisation, c’est qu’il dure
toujours ce qui n’est pas le cas de la Shoah (sauf en Palestine — shoah
= nakba = catastrophe —, évidemment, mais au détriment des Palestiniens, ce que
j’appelle la vengeance posthume de Hitler). Il cessera quand les nègres se seront relevés et j’espère, évidemment,
qu’ils ne se relèveront pas… blancs (j’espère qu’ils ne vont pas se mettre, eux
aussi, à chier de la merde de blanc), mais qu’ils inventeront une civilisation
supérieure (et pourquoi, s’il vous plaît, des nègres seraient capables
d’inventer une nouvelle civilisation ? Parce que, tout compte fait, ils
sont moins décivilisés que leurs tourmenteurs. Même remarque pour les
musulmans. Cela fait trop longtemps que les blancs ont perdu tout contact avec
la civilisation pour savoir à quoi ça ressemble. Que le nègre ne perde pas de
vue que le blanc est un TDC et donc que la merde est sa grande affaire).
Le crime des blancs, que ce soit en Afrique ou en Irak, c’est d’être des décivilisateurs,
ce que ne furent ni les Grecs, ni les Romains**
— l’argument de Soral sur ce point ne convient pas : toute colonisation
n’est pas civilisatrice. La colonisation bourgeoise est décivilisatrice parce que les bourgeois sont des faiseurs de
pognons et seulement des faiseurs de pognons, des bourgeois, en un mot —. Les
jaunes feront-ils mieux ? Seront-ils secourables ? Dieudonné dit
qu’il n’a jamais vu de blanc vendre des beignets sur la place de Yaoundé tandis
qu’il a vu des Chinois vendre des beignets sur la place de Yaoundé. Mais il y a une justice
immanente : les blancs aussi sont dans la merde de blanc. Bien
fait.
Je l’ai dit ailleurs, les Arabes ne sont ni des nègres, ni des Serbes, ils peuvent encore se venger.
*. Qu’il me soit permis de préciser ce que j’estime
avoir de commun avec les Nègres et les Arabes : moi aussi je refuse de
m’élancer vers l’avenir de la merde de blanc. J’ai répudié le monde de la merde
de blanc à l’âge de douze ans et, depuis, je me suis strictement tenu à cette
répudiation. J’ai vécu en France comme dans un Frankistan.
**. J’ai l’impression que l’histoire de la
civilisation ne se distingue pas de l’histoire de l’esclavage. Dans le cas de
la « civilisation » bourgeoise, il n’y aurait plus qu’esclavage
et non pas civilisation mais décivilisation.
♫ ♫ ♫ Et
maintenant, un peu de musique nègre, pour changer
● Good news
♫ ♫ ♫ Waily Lau Yidroun Wadi el Safi
Ambrose-Pritchard : contraction des masses
monétaires (Contre
Info) Les principales mesures de la masse monétaire US, M1
et M2, font apparaître une contraction depuis plusieurs mois. La chute massive
de M4 en Grande Bretagne est un signal d’alarme. Un
analyste indique que les crédits accordés par le banques sont en diminution
de 9,14% en rythme annuel durant les 13 semaines précédant le
18 juin. « La
croissance de la masse monétaire s’effondre aux USA », note-t-il.
« Si la Fed est obligée de relever les taux pour défendre le dollar, ce
serait échec et mat pour l’économie US. » La
Fed a cessé d’accorder de l’importance à ces chiffres depuis longtemps. Elle
a interrompu la publication de M3. Cette
attitude, jugent les analystes de l’école monétariste, est la cause
principale de la bulle du crédit. « Ces
données sont très préoccupantes », déclare Paul Ashworth, économiste.
« l’octroi de crédits aux USA est en train de diminuer drastiquement et
nous savons que les banques veulent resserrer encore leur politique. Certains
réclament un relèvement des taux, mais nous pensons que la déflation est la
menace principale. » En
Angleterre, la croissance de M4 est passée de 16,1% il y a un an à -0,5% en
avril. En
Europe continentale, M3 se maintient à 10,5% contre 11,5 en janvier. Mais
cette apparente résistance pourrait provenir d’un recours massif des
entreprises à leurs lignes de crédit bancaires pour compenser l’asséchement
des marchés monétaires. Les
banques européennes sont toujours sous tension, et la dernière enchère de la
BCE a donné lieu à 85 milliards de dollars de soumissions pour seulement
25 milliards alloués. L’Euribor est toujours a des niveaux indiquant un
stress élevé sur le marché interbancaire. Par
contre au niveau mondial, l’inflation s’installe durablement. Plus de
50 pays subissent une inflation à deux chiffres. Celle-ci atteint 29% en
Ukraine, 27% au Vietnam, 15% en Russie et 11% en Inde. La Chine est à 7,1%. La
flambée des cours du pétrole réduit déjà les salaires réels aux USA et en
Europe, où le débat porte sur l’opportunité de les pressurer encore en
relevant les taux pour compenser la hausse de l’énergie par une déflation
dans les autres secteurs. Si le cours du baril retombe, les banques centrales
pourraient s’apercevoir que l’inflation pourrait s’effondrer plus vite
qu’elles ne l’imaginent. |
♫ Munir
Bashir: Pasta Baghdadiyya
♫ Doulab
Rast Mohammad El Qassabji
♫ Doulab Rast George Abyad
Monnaie, séparation marchande
et rapport salarial André Orléan
La
Monnaie entre violence et confiance Aglietta et Orlean
Il y a quelques mois, j’avais commencé à commenter ces
textes puis j’ai abandonné momentanément. Je les mets en ligne cependant car
ils seront aussi bien là que sur mon bureau. La correction typo n’est même pas
terminée.. ♫ Ibraheem Salih Al-Maghribi
* * *
● Good news ♫ ♫ ♫ Jannat - Wadih El Safi
A part cela, tout va évidemment pour le mieux : —
« le pire de la crise est passé » (c'est en tout cas la pensée du
jour de DSK [le grassouillet
socialiste], directeur du FMI)
—
Et le président de la FED, décidément en plein conte de fées, pense au sujet
de Freddie Mac et Fannie Mae que « Si elles sont solides, bien régulées,
bien capitalisées et concentrées sur leur mission, elles seront capables
d'augmenter l'accès au crédit immobilier sans poser de risque pour le système
financier et le contribuable »...Dommage que les marchés ne soient pas
de son avis ! |
DOC 2008-07-11-1
DOC 2008-07-11-2
DOC 2008-07-11-3
DOC
2008-07-11-4
♫ ♫ ♫ Abdelwahab (Là, ça ne rigole pas, le wahabisme, c’est sérieux. Vraiment ?)
♫ ♫ ♫ Celle-là ne sourit pas (Fairouz)
♫ ♫ ♫ J’ai retrouvé sœur sourire (chouette ! il y a les paroles : cliquez sur « plus d’infos ») ♫ ♫ ♫ Suite
♫ ♫ ♫ Sabah - Wadih El Safi - ZAJAL
♫ ♫ ♫
Wadih el Safi
+ Jose Fernandez
♫ ♫ ♫ SABAH & WADIH AL SAFI
♫ ♫ ♫
Wadih al Safi et Ruba al Jamal
On retrouve d’une façon générale l’impuissance US à accepter l’existence de quelque chose hors de la sphère et de la spécificité américanistes, cette impuissance à concevoir que quelque chose de différent existe hors des normes américanistes ; avec la psychologie américaniste bloquée et enfermée elle-même, sans la moindre capacité de concevoir l’existence d’une autre psychologie qu’elle-même. Cette impuissance générale s’ajoute à la vision fractionniste du système, incapable d’embrasser une situation dans sa richesse synthétique, s’exprimant dans les différents processus bureaucratiques sans liens de cohésion et de coordination entre eux qui caractérisent la dynamique de la machine. Le résultat est que l’action US, hors des normes apocalyptiques qu’on a signalées plus haut (Allemagne et Japon en 1945), ne peut que fabriquer dans le pays occupé des normes anti-US fondamentales. L’action US sécrète nécessairement l’anti-américanisme
comme fondement psychologique de l’attitude des espaces conquis vis-à-vis des
USA, y compris chez les “marionnettes”, conduisant rapidement à une politique
de plus en plus anti-américaniste. D’une façon générale, cette action US doit
être définie comme absolument anti-civilisatrice, au sens civilisateur où
l’on pouvait entendre, a contrario, certains actes de conquête
réussis. Cette action, par sa brutalité, son aveuglement jusqu’à la sottise, sa
déshumanisation systématique, définit ce qui doit être considéré comme le
modèle presque achevé et proche de la perfection d’une barbarie
post-moderniste, de la post-modernité comme phénomène de plus en plus défini
comme “d’après la civilisation”, – ou, si l’on veut, la modernité portée à la
conséquence extrême de sa logique qui est de rejeter tout ce qui n’est pas
soi, avec de plus en plus de violence à mesure que “tout ce qui n'est pas
soi” persiste à exister. |
Voilà ce que je célébrai dans ma Diatribe : il
existe encore quelque chose hors de la sphère américaniste et le
bombardement de New York en fut la preuve sans cesse confirmée par la suite, ce
qui signifie : demain peut être différent, tout ne peut pas être réduit à
ce qui existe aujourd’hui. Alléluia ! ♫ ♫ ♫ Leïla Mourad
Marc Touati
nous affirmait en effet le 5 juin 2007 ceci : « le contexte des
marchés est d'ailleurs porteur et le restera au moins jusqu'à la
fin 2008 » et « le Cac
40 pourra atteindre les 7000 points d'ici 18 mois
(fin 2008) ». |
♫ ♫ ♫
Afif
Taian
On explique souvent les krachs par la « psychologie des foules » au sens de Gustave Lebon. Il s’agirait avec eux d’un effet de mimétisme : un bruit se répandrait parmi les acteurs présents sur les marchés : « Il faut vendre ! » et chacun copiant son voisin, tout le monde vendrait sans que plus personne n’achète. Ce genre de comportement de foule s’observe sans doute chez les lemmings et chez les êtres humains en proie à la panique lors d’un désastre, mais pour ce qui touche aux marchés boursiers, les krachs s’expliquent beaucoup mieux par un simple calcul économique : si tout le monde vend en même temps, c’est tout bonnement parce que le produit est soudain devenu une très mauvaise affaire. Pas besoin pour cela d’invoquer le « mimétisme » puisqu’il s’agit d’une constatation que chacun peut faire pour son compte [c’est à dire, chacun saisit cette idée sur son écran. Plus imple, tu meurs], sans se préoccuper de ce que pensent ou font les autres. Bizarrement, certains commentateurs expliquent ces situations en termes d’« incertitude du marché », or c’est le contraire qui est vrai : les krachs résultent du fait qu’une majorité d’intervenants sont absolument certains de la décision à prendre : « Vendre ! » [2] Il existe un rapport — même s’il fluctue et est un peu « conventionnel », au sens de « résultant d’un consensus » — entre la valeur comptable d’une entreprise et son cours en bourse. Si cette valeur devait être réévaluée à un niveau significativement inférieur à son niveau présent, ceci se refléterait sur la cote de l’action, qui chuterait et subirait un krach individuel. Si de tels mini-krachs avaient lieu simultanément sur un marché, disons à la bourse de New York, celle-ci connaîtrait un krach. Pour que ces mini-krachs soient simultanés il suffit que les entreprises subissent toutes les effets d’une même cause ou bien que leur bonne santé financière soit interconnectée. Une cause commune pourrait être le fait que les ménages n’ont plus d’argent parce que les salaires ont tendanciellement baissé au cours des trente dernières années et que le prix de la nourriture monte en flèche en raison de la spéculation par les fonds de retraite et par les fondations universitaires américains, ou bien parce qu’ils avaient pris l’habitude de doper le budget familial par l’emprunt : en mettant en gage la valeur de leur logement et que celle-ci étant en train de fondre, cette source s’est tarie. Une autre cause affectant l’ensemble des consommateurs pourrait être l’augmentation du prix du pétrole, qui les ferait fuir en masse les compagnies automobiles comme Chrysler, General Motors ou Ford dont la gamme contient essentiellement des véhicules bâfreurs de carburant. Quant à l’interconnexion des entreprises, elle interviendrait par exemple si elles avaient parié entre elles sur leur bonne santé mutuelle à l’aide d’outils financiers tels que les Credit-Default Swaps pour un montant qui s’élèverait à 62 000 milliards de dollars. (…) [2] Comme j’ai pu
le montrer ailleurs (Adam Smith’s Invisible Hand Revisited (pdf), 2006),
à l’aide d’une simulation informatique : c’est au contraire
l’incertitude qui permet aux marchés de conserver une certaine stabilité. |
Remarquons simplement, en
passant, que les bourseurs saisissent tous en même temps une même idée dans le
monde : « ce produit ne vaut plus rien » et que cette idée est vraie. C’est une certitude. Point final. Frege : 1) les idées
sont saisies dans le monde. 2) Une idée est ce qui peut être vrai ou faux.
3) Un fait est une idée vraie. C’est un fait que le produit ne vaut plus rien. Jorion a
parfaitement raison, comme souvent : le mimétisme n’a rien à voir là
dedans. Où les bourseurs saisissent-ils cette idée ? Sur leur écran, tout
simplement, sans se soucier le moins du monde de ce que pensent ou font les
autres bourseurs.
Non seulement les bourses mais le monde sont pleins de
saisisseurs d’idées qui saisissent des idées dans ce monde plein de saisisseurs
d’idées, généralement sans se soucier le moins du monde des idées que saisissent
les autres saisisseurs d’idées. Notez bien qu’il n’y pas d’idées dans le monde,
mais seulement des saisisseurs d’idées. Leibniz a montré que les pensées ne
sont pas non plus dans la tête des saisisseurs d’idées, saisisseurs qui sont
pourtant dans le monde (Monadologie, § 26). Où sont donc passées
les idées ? Brentano et Frege sont d’accord sur ce point. Descombes
comprend bien cela et donne en exemple un avocat qui plaide. Où va-t-il prendre
ses arguments ? Dans le monde. Et ses arguments seront bons ou mauvais
selon qu’ils sont vrai ou faux. Mais il peut aussi tenter de tromper les juges
en donnant comme vraies des pensées qu’il sait fausses. Il peut aussi nuire
involontairement à son client en tenant, de bonne foi, pour vraie une pensée
qui est, en fait, fausse.
Jorion nous donne donc une leçon de public knowledge, c’est à dire de publicité, c’est à dire de communication. ♫ ♫ ♫ Joseph Tawadros
* * *
♫ ♫ ♫ Los de los perros
van bailar hasta la muerte. (Perro, perra, pero, pera, Perrate de Utrera, Ma-ri-ia la perrata, Ouais !) par las Corraleras de
Lebrijana (Corralera : chanson andalouse chantée dans les corrales
(patios grandes con balcones) où l’on jouait aussi des pièces de théâtre.
Corraleras désigne aussi l’événement. Se dit aussi pour éleveurs de volailles
ou de cochons car corral signifie aussi poulailler, basse-cour, ce qui justifie
le jeu de mot sur les Deschiens)
♫ ♫ ♫ Sevillana de Lebrija chantée en français, par Patricio el Tito, matador de jamon. Que de verres, que de bouteilles sur les tables espagnoles !
♫ ♫ ♫ Écoutez une minute de guitare arabe. (Comparez : Farhan Sabbagh - Muwashah Nahawand = notre mode mineur comme la sevillana. Le semaï comporte quatre parties, il est en 6/8 comme la sevillana)
♫ ♫ ♫ Teresa
Berganza - Gabriel Estarellas - Sevillanas du XVIIIe
● « Les
couilles lisses des rapports du président avec les journalistes ».
Appel à délation. Jusqu’où va-t-on descendre dirait Soral ?
● La liste complète des noms
♫ ♫ ♫ Sabah
Fakhri, Qul Lil maliha Al Quassida (improvisation en Syrie. Si vous retirez
SS vous avez une explosion en Afghansitan)
● Une
autre passionnante histoire avec beaucoup de noms mais sans épithètes
♫ ♫ ♫ Al
Beitan (Improvisation au Maroc) par un Pepe Marchena
marocain
La carte
maîtresse du subprime : Résister aux banques Dr Ellen Brown, 26 juin 2008, webofdebt.com « Si le peuple
américain permet toujours aux banques privées de contrôler l’émission de sa monnaie,
d’abord par l’inflation, puis par la déflation, les banques et les sociétés
qui se développeront autour de lui les priveront de tout bien jusqu’à ce que
ses enfants prennent conscience des sans-abri sur le continent conquis par
ses pères. Le pouvoir d’émission devraient être repris aux banques et rendu
au peuple à qui il appartient. » Jefferson
avait raison. Plus d’un million et demi de propriétaires devraient s’attendre
à une procédure de saisie cette année, et environ la moitié d’entre eux sont
censés voir leur maison saisie. Si les conséquences lugubres évoquées par
Jefferson il y a 200 ans ont été lentes à venir, c’est parce qu’elles ont été
cachées par ce que « Jerome a Paris » appelle l’Anglo
Disease (le mal américain), « le régime économique fortement
inégalitaire qui permet aux riches et au secteur financier . . . de s’emparer
de l’essentiel des revenus, mais le cache en pourvoyant à bon marché la dette
de la classe moyenne afin qu’elle puisse continuer à dépenser. » Il qualifie la « finance » de branche
« cannibale » de l’économie d’aujourd’hui. Dans un article publié
ce mois-ci dans l’European Tribune, il déclare :
|
* * *
Étienne Chouard : étant donné que l’Espagne et l’Irlande ont bénéficié, pas même de prêts sans intérêt, mais de dons, et que leur prospérité provient de ces dons, il est parfaitement compréhensible que les Irlandais votent contre une Europe qui ne veut connaître que la création de monnaie par des banques privées moyennant intérêt alors que le don a fait ses preuves. La prospérité de l’Espagne et de l’Irlande ne sont pas dues au libre échange mais aux dons généreux de l’Europe. Prêts sans intérêts, dons, oncle Picsous défaille ! On devine aisément quels Irlandais ont voté oui. Certains d’entre eux seraient même passé « de James Joyce au 4 x 4 » ! selon le super crétin Duhamel. Il suffit de voir ce que la colonisation suivie du libre échange forcé par le FMI ont fait en Afrique et ailleurs. Salauds.
Les médias présentent souvent les progrès fulgurants de
l’Espagne et de l’Irlande comme à mettre au crédit des institutions
européennes, comme si des progrès économiques justifiaient une régression
démocratique et en oubliant que l’Espagne et l’Irlande ont bénéficié depuis
des années de dizaines de milliards d’euros gratuits — sans obligation de
remboursement, sans dette ! —, au titre des subventions européennes. Ces
subventions doivent être vues, pour ces pays, comme une création monétaire
(prêtez attention) libre d’endettement : une monnaie sans charge
d’intérêt, donc, et qui n’aura même jamais à être remboursée ; cela
change tout par rapport au carcan monétaire actuel. La prospérité
« miraculeuse », forte et rapide, de ces pays financièrement
assistés prouve aux peuples d’Europe qu’« il y a des alternatives »
et notamment que la revendication nouvelle — celle qui monte parmi les
citoyens en 2008 — est la bonne : ce n’est pas aux banques privées de
créer la monnaie et d’en percevoir l’intérêt. Nous
manquons de monnaie libre (libre d’endettement) et les pays qui s’en
procurent — les peuples qui se réapproprient d’une façon ou d’une autre la
possibilité de créer la monnaie en suffisance (sans excès) — viennent à bout
du chômage et de la pauvreté, et très rapidement ! |
* * *
● L’Europe sera-t-elle jamais sociale ? ♫ ♫ ♫ Taqsim (Fahmi Awadh)
● Les bons sentiments déçus des gens bons déçus ♫ ♫ ♫ Istikhbar (taqsim en Tunisie) Khumeis Ternaan
● Soros and the city ♫ ♫ ♫
Gormedim Omrumun Asude Gecen (Altin Sarkilar)
● The New Yorker : Preparing the battlefield by Seymour Hersh. Ils sont subtils ces
Iraniens, qu’ils préfèrent le temps de la Savak ou celui des Pasdaran, qu’ils
soient laïcs ou musulmans.
● Traduction en français par JFG/Questions critiques. Préparer le champ de bataille.
* * *
● Good news and good news ♫ ♫ ♫ Al Kindi
● Le
libre échange est un système enculé-enculé.
♫ ♫ ♫ Semaï
huzam musette
● Les mollah sont de grands navigateurs, de vrais vikings. ♫ ♫ ♫ Haytham Safia
* * *
Les bons non : non à la fessée, non aux méchants.
Fumiers, que l’Arabe, la peste et le plutonium vous emportent. Ceux qui ont
voté non au bi-traité hyper compliqué ont seulement voté contre les TDC. Ils ne
sont pas anti-européens, ils sont seulement anti-TCD. Le TDC appelle le pal ou
le bombardement. Ah ! pardon. Sarko s’est payé
Mendelson. Très bien, très bien. ♫ ♫ ♫ Nabil
Khalidi : « Formé au Conservatoire de Fès, Nabil Khalidi
étudie avec l’un des plus grands maîtres de la musique arabo-andalouse Hadj
Abdelkrim Rais (♫ ♫ ♫ MAWWAL +
QUDDAM RAML AL-MAYA) et se perfectionne ses côtés au chant des Nubas. En
1982, il arrive en France et il rejoint l’ensemble de musique médiévale de
Montpellier et d’autres formations du même style pour lesquelles il insuffle
une touche orientale. » Il a préféré retourner au Maroc depuis
l’avènement de la France de Sarkozy et sa politique policière, alias
politique de civilisation, alias civilisation du taser. Quoiqu’il fasse,
Sarkozy demeure le premier flic de France.
* * *
Ne voilà-t-il pas que c’est la faute à la Commission
si les Irlandais ont voté Non, selon notre mini président simplifié. Mais qui a
voulu et promu une telle merdeuse commission irresponsable. C’est reconnaître
une grande finesse politique aux Irlandais : bien évidemment, c’est
l’existence d’une telle merdeuse commission toute puissante et irresponsable
qui a déterminé les fiers Irlandais à voter Non (de même que les non moins
fiers Français et Hollandais volants ou non). C’est donc, finalement, à cause
de ceux qui l’ont mise en place.
Ah ! Pantalons, grosses merdes. Encore une fois : ils
sont punis par où ils espéraient pécher.
* * *
Les seigneurs souterrains. Les blaireaux habitent des châteaux souterrains de soixante pièces, parfois depuis cent ans, ce qui si, contrairement au ministre, vous savez faire une règle de trois, nous reporte au temps de François 1er pour les humains. Beaucoup de pièces sont inoccupées, évidemment ce que maître Renard met à profit pour cohabiter avec le seigneur blaireau.
Les coqs castrés chantent mal et faux (j’ai le cas à côté de chez moi) tandis que les non castrés chantent juste et fort. Pour l’homme, c’est l’inverse (en ce qui concerne les voix séraphqiue, évidemment ; je ne mets pas en doute la virilité de MM.Windgassen et Melchior. Les femmes ont des voix trop sexuelles pour tenir ce rôle). Ça sert à quelque chose les salles d’attentes des vétérinaires.
* * *
Plein
de bonnes nouvelles. ♫ ♫ ♫ Farewell shalabiye (appuyez sur ►)
* * *
Sentiments de
marché, pic d’optimisme, sentiments sur options, gros Strauss Kahn bouffi
optimiste. Bientôt le pessimisme. Salauds.
* * *
J’ai lu, je ne sais plus où (c’est ici, merci M. J. J’ai rarement lu un texte à la fois aussi stupide et aussi effronté. M. de Defensa traite le problème dans la citation ci-dessous), qu’un rédacteur de Libéramerde aurait parlé de despostisme irlandais. Mais qu’en est-il du despotisme des gouvernants des autres pays qui ont refusé de laisser leurs peuples s’exprimer par référendum ? Ensuite, qui a imaginé la procédure de modification de la prétendue convention à l’unanimité ? Si le merdeux traité de Lisbonne avait été adopté, il prévoyait l’unanimité pour sa modification. Alors là, ce n’est pas despotique ! Ces gens édictent des règles (absurdes ou non, là n’est pas la question) mais ils refusent de s’y soumettre quand elles leur sont défavorables. TDC.
Je l’avais déjà signalé : en 2005 les ordures
européistes (en fait libre échangistes hayeko-friedmaniènes) ont échoué en raison des règles mêmes de la future
constitution qui aurait nécessité l’unanimité pour être modifiée.
Donc :
Ces TDC ont été punis, une fois de plus, par où ils espéraient pécher. Crapules ! Ah ! ah ! il y a une justice immanente. Bandes de connards. Allez, je vais me taper un coup de Fitou 2006, un peu rapeux, dans dix ans il sera magnifique (l’autoroute a détruit neuf cents hectares de Fitou). Il ne faut pas se laisser aller. Eh oui ! j’écris en temps réel. Encore heureux que je ne vous dise pas quand je pète.
•
La légitimité “démocratique” est transférée à la représentation européenne,
élue ou non élue, nationale ou supranationale. La démocratie au niveau du
citoyen est non seulement niée, elle est mise en position d’accusée, ce qui
représente une contradiction insupportable, une imposture. Lorsqu’un Alain Duhamel
écrit un article qu’il intitule « le despotisme irlandais », il
nous offre un sophisme en forme d’oxymore, ou de nature orwellienne,
puisqu’il qualifie un processus démocratique de “despotisme”. C’est au
contraire de Tocqueville, lorsqu’il parle de “dictature de la majorité”;
Tocqueville met en cause le processus démocratique lui-même, il met en procès
la démocratie en la nommant sans discussion, ce qui est une démarche logique
qui n’implique aucune hypocrisie orwellienne. Duhamel qualifie de “despotisme” un processus
démocratique en tant que tel, et il fait cette accusation au nom de la
défense de la démocratie : pure hypocrisie sophistique, bien dans la
couleur de l’imposture moderniste, avec son absence de responsabilité
logique. Si le référendum irlandais est considéré comme néfaste, alors c’est
le processus démocratique qu’il faut condamner (Tocqueville) et non le
qualifier de “despotisme” au nom de la démocratie. (Le résultat pratique ne
nous importe pas pour le jugement de fond : il y aurait effectivement à dire sur un système
qui, dans sa logique, soumet 500 millions d’individus au vote de
4 millions. Mais c’est le système, la démocratie, qui doit être mis en
cause dans son ensemble, pas les 4 millions qui l’ont appliqué
impeccablement.) [Bravo]
•
Le peu de cas qui est fait de l’Irlande alors que le “non” français, dans des
circonstances similaires, provoqua un tremblement de terre, met en évidence
l’inégalité de traitement des Etats-membres. Peu nous importe la
justification (par ailleurs évidente) de cette situation, qui relève de la
simple réalité (il est à la fois réaliste et justifié de juger que la France
“pèse” infiniment plus lourd que l’Irlande, – mais est-ce démocratique dans
le cadre européen tel qu’il fut tracé ?); ce qui nous importe est que
cette justification dénonce cette autre hypocrisie de l’affirmation de
l’égalité des membres, et que l’UE fasse une vertu pour elle-même de ce
principe. Là aussi, la
tromperie est complète, et l’hypocrisie à mesure. •
Le fait, qu’on a déjà rappelé, que la seule consultation populaire sur le
traité soit implicitement rejetée ou minorisée et qu’on cherche à la
contourner parce qu’elle est négative est particulièrement malvenue. Il
n’était pas question de rejeter la consultation irlandaise avant qu’elle ait
lieu, parce que tout le monde était convaincu et se convainquait qu’elle
serait positive. (L’imposture et l’arrogance infectent le jugement.) La consultation populaire
irlandaise aurait été applaudie si elle avait été positive et aurait été
considérée comme une légitimation populaire du traité. Qu’elle soit écartée,
marginalisée, privée de toute fonction ontologique (légitimation ou pas)
parce qu’elle est négative représente une imposture qui affaiblira encore
plus les fondements de la légitimité de l’UE. |
(http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=5200)
* * *
Sarkozy
ment, Sarkozy ment, Sarkozy est allemand. Qu’est-ce qu’un mini traité
simplifié, c’est un traité de deux cent soixante pages qui renvoie à la
consultation de trois mille pages. J’ai comme l’impression qu’on se fout de
notre gueule.
Le cauchemar reprend pour les hayeko-friedmanniens européens, partout les singes minc grimpent sur les tables, voire aux rideaux. On ne peut donc plus enculer en paix ? Ce qui sera intéressant, c’est de voir comment ils vont faire pour transformer ce non en oui, comme d’hab. Une petite séance d’enculage se prépare déjà. C’est toujours divertissant entre deux bombardements.
Champagne (blanc de blanc premier cru, Mesnil-sur-Ogier),
comme en 2001, 2002, 2005, 2007. C’est le régime sec. Le reste du temps, je me
console au dry martini.
Vive les Irlandais !
vive l’Irlande ! ou, plus exactement : vive les ouvriers et paysans
d’Irlande (c’est à dire Popu), l’honneur de l’Europe, cette grosse salope. Je
pisse sur la pensée honnête du Dr Kouchner (comment fait-on ? Dans un
violon, je sais ; à la raie, aussi, mais c’est vulgaire. Je trouverai bien
une solution).
Jean-Jacques
Candelier, député PCF du Nord : Le « non » est « un îlot
de fraîcheur dans ce cauchemar technocratique qu’est l’Union
européenne ». « Aujourd’hui,
les Irlandais ont voté par procuration pour l’ensemble des bâillonnés des
soi-disant grandes démocraties européennes. » |
Enlevez, c’est pesé (Mané, thecel, pharès, « Mené,
Teqel et Parsîn » en hébreux). Aux chiottes le charabia
giscardo-balamou. Les Irlandais n’ont pas dit non à l’Europe, ils ont dit non
aux enculeurs, ils ont dit non à l’Europe des faiseurs de pognon, non à
l’Europe américaine, non à l’Europe hayeko-friedmanienne. Il faut enculer les
enculeurs. Beurk ! Qui se dévouera ? Faudra-t-il
envoyer le bataillon sacré ? Ou les Turcs ? Sinon, comment ne pas
être ballamou dans une telle circonstance. Reste le pal.
Français, Françaises, Belges, Belges : les Irlandais, Irlandaises, ont voté selon nos vœux, nous vengeant ainsi de notre humiliation giscardo-ballamolle. Montrons-nous dignes de leur dévouement. Les Américains, en Amérique. Que ceux qui n’aiment pas l’Europe la quittent.
Παθατράς !
♫ ♫ ♫
Al Kindi
* -* *
http://www.iran-resist.org/article4538
http://www.iran-resist.org/article4539
http://www.iran-resist.org/article4535
♫ ♫ ♫
Sabri
Moudallal et Omar Sarmini, avec l’ensemble Al-Kindî ...
* * *
Big
Little Mini Brother simplifié : Sarkozy en rêvait, Fillon le fait
Le nabot fouettard se déchaîne. Une interdiction par jour. À chaque jour son
interdiction. Lexique novlangue-français : confiance en ligne = plus
d’enculage. ♫ ♫ ♫ Saba
– Husayni. Omar Naqichbendi
Les Nazis étaient des enfants de choeur
Lecture obligatoire sous peine d’empalement
Le capitalisme sans entraves. Torturer sans temps
morts
La privatisation du monde
Comme un vol de cupides, hors du charnier natal
On comprend pourquoi les gens bons sont détestés par le
monde entier
On comprend pourquoi, le 11 septembre 2001 des cris de
joie fusèrent partout dans le monde
Hayek, Friedman et Cameron sont trois « imbéciles
criminels »
Au demeurant, d’exquis gens bons pleins de savoureuse inculpabilité :
« Je ne
crois pas qu’on ait pu me considérer comme “mauvais” » (Friedman)
Les ordures de cette espèce sont toujours pleines de
tendresse pour elles-mêmes
Le 11 septembre, la Maison blanche était pleine à
craquer
de disciples de Friedman prêts à appliquer le principe de
Machiavel :
« Le mal doit être fait tout d’une fois : comme on a
moins de temps pour y goûter, il offensera moins… »
Voilà qui contredit la vision de M. de Defensa
Imbéciles, certes, mais criminels de génie,
exactement comme Hitler, donc
Lecture achevée : non, il s’agit seulement de petits
gros Eichman Dr Mengele. N’est pas Hitler qui veut
Cameron est l’inventeur* de la torture scientifique, c’est
à dire expérimentale
Hayek et Friedman sont des criminels de paix, fauteurs de
guerre
« des bolcheviks du marché » (Stiglitz)
En Europe, les friedmaniens pullulent
* involontaire évidemment. Son collègue Hebb, inventeur de
la privation sensorielle, comprit ce qu’il était en train de faire, et pour
qui ; mais Cameron, non. Aussi Hebb traita-t-il son collègue
d’« imbécile criminel », épithète que je me fais un plaisir d’étendre
aux deux autres**, Hayek et Friedman, avec mention spéciale pour le second,
« L’autre docteur choc : Milton Friedman et la quête d’un laboratoire
du laisser-faire ».
** On ne
peut comparer le cas des deux compères avec celui de Marx. Celui-ci était mort
depuis plus de trente ans quand on commença à assassiner en son nom et personne
ne sait ce qu’aurait pu être son avis, tandis que nos deux imbéciles criminels
étaient encore bien vivants il y a peu en 1992 et en 2006. Ils ont donc assisté
au succès de leurs idées et à leur application, Ils ont arpenté les lieux où
les forfaits étaient commis, Hayek poussant la plaisanterie jusqu’à tenir une
réunion de la Société du Mont Pèlerin à Viña del Mar au Chili, et ils ont tout
approuvé, très contents d’eux (exactement comme le docteur Cameron, donc
imbéciles criminels au même titre). Friedman déclarait en 2006, l’année de sa
mort : « Je ne crois pas qu’on ait pu me considérer comme
“mauvais” » (autrement dit, Friedman est mort de joie) C’est un bel
exemple de l’inculpabilité dont parle M. de Defensa.
À propos, le
crétin criminel Friedman mesurait un mètre cinquante sept. Combien mesure notre
mini président simplifié ? Notre cupide mini président simplifié serait-il
un criminel de génie ? Applique-t-il une mini stratégie du choc
simplifiée ? À tout hasard, je vous donne le nom de code de la thérapie de
choc : « Opération Réforme »
Vive le colonel
Poutine qui a tiré son pays des griffes des cupides.
Vive les
honnêtes dictatures. La dictature des affairistes (ceux qui veulent faire du
pognon et ceux qui veulent en faire plus) chante des cantiques pendant qu’elle
encule, les cantiques Liberté mon cul et Démocratie mon cul ou
encore Capitalisme et liberté.
Il est trop
tard pour empaler les deux imbéciles criminels, au prix du marché par une
entreprise spécialisée (avantage comparatif des Turcs) mais il est encore temps
de chier sur leur tombe, gratuitement.
♫ ♫ ♫ Oum
Kalthoum
* * *
http://questionscritiques/Patrick_Cockburn/Irak_accord_militaire_chantage
* * *
* * *
Différence entre « convention » (in english) au sens de David Lewis et « convention » (in french) au sens de 1793, c’est que l’on peut modifier ou abroger l’article 5 de la Constitution ou faire tomber quelques têtes tandis que personne ne peut faire, quand bien même il le décrèterait, que Brigitte Bardot ne sera plus célèbre, demain, à partir de midi. Capito ?
Je ferais bientôt un parallèle entre l’hypothèse de Mach
sur l’inertie, hypothèse suffisamment prise au sérieux par Einstein au point de
lui faire décréter notre univers fini bien que sans limites, (car sinon
l’inertie eut été infinie, ce qu’elle n’est pas) et la célébrité de Brigitte
Bardot qui, quoi que non infinie et non éternelle, présente une certaine
inertie contre les caprices des décrètants. Même si tous ceux qui dans le monde
connaissent Brigitte « de nom » ou même bibliquement se réunissaient
en congrès mondial pour décréter la fin de la célébrité de Brigitte, ils ne
feraient que confirmer cette célébrité. Dans les affaires humaines, la connaissance joue le même rôle que la gravitation
dans la physique. La connaissance (en fait la connaissance universelle de
l’universalité de la connaissance) est cause d’inertie. Même le frénétique mini
président simplifié n’y peut rien, mais il pourra bouleverser de fond en comble
la constitution, sauf si les USA s’écroulent subitement. Nous verrons
bien.
* * *
L’homme est un être collectif (« l’homme, c’est le monde de l’homme » et « l’homme des droits de l’homme, c’est le bourgeois »), grégaire parfois, conformiste souvent, mais collectif toujours. Gnoti seauton. C’était la plub pour l’oracle, affichée sur le fronton du temple de Delphes. Le prétendu individu ne peut se connaître soi-même sans le secours de l’oracle parce qu’il est un être collectif. Il ne peut se connaître seul comme le croit ce crétin de Descartes et bien d’autres crétins après lui. La connaissance (la maudite pomme), c’est les autres.
C’est des Lévy, des Glucksman ou des Kouchner (ceux-là, c’est Tintin chez les Soviets et Tintin au Congo. Dr Kouchner être grand boula mata riz). Je pense maintenant comprendre ce que veut dire Scott Fitzgerald par « Les Américains préfèrent passer pour des esclaves plutôt que pour des paysans. » car c’est des ploucs, des péouses. D’ailleurs les tribus agraires ont toujours une forte influence aux USA. Hélas, il n’y a pas de complot. Il faut donc s’attendre au pire.
+
George C. Scott
* * *
« Demain peut être différent… tout ne peut pas être réduit à ce qui existe aujourd’hui » (Garaudy cité par de defensa). Voilà pourquoi le 11 septembre 2001 est une lueur d’espoir. Le 10 septembre, ce qui existe était : New York n’est pas bombardée et n’est pas bombardable, même par les Ruskoffs qui étaient dans les choux. Le 11 septembre, la preuve était faite que tout peut ne pas se réduire à ce qui existait le 10 septembre. Autrefois, je n’avais pas compris pourquoi Garaudy s’était converti à l’Islam. À cause de l’eschatologie (science des fins dernières ou science de la fin des temps, ce qui est à peu près la même chose). L’islam dit : « L’Imam […] créera un état du monde […] Il vous enseignera une vie simple et une pensée élevée. En commençant ainsi, il établira un empire d’Allah dans ce Monde. Il sera la démonstration finale et la preuve du souhait miséricordieux d’Allah d’habituer l’homme aux voies droites de la vie. » contrairement au TDC Attali (pauvre chou qui a consacré sa vie à la pauvreté dans le monde — entendu dans le poste. Tout s’explique donc).
* * *
Je suis bien d’accord avec les nominalistes : il n’y a que des individus et les relations entre les individus sont externes. Mais les nominalistes ignorent parfaitement qu’il y a aussi des individus collectifs et que les individus collectifs consistent dans leurs relations internes. Les individus collectifs, et eux seuls, sont dotés d’un intérieur.
* * *
Le prout world serait menacé à brève échéance par le dégel du prout congelé dans le permafrost ! Si elle est vraie, elle est bonne. Ainsi, il y aurait une justice immanente.
* * *
Un chat émet plus de signaux qu’un navire amiral sous
grand pavois.
* * *
Merde ! Les Chinois sont des oiseaux. Ils ont fait
leur olympic stadium comme un nid. Ils descendent donc du féroce
Tyranosaure Rex.
* * *
Or rose (donc avec beaucoup
de cuivre). Treize mille euros et quelques
Canard, 28 mai 2008. La nouvelle montre du président. Carla de gauche : « Donnez moi ce qu’il y a de plus cher. » Une Patek Philippe, plus chère qu’une Rolex. J’ai vécu cinq ans en Suisse où, pendant un certain temps, je fus chauffeur livreur d’un photograveur. Je portais les épreuves chez les plus grands fabricants suisses. Un jour, je me trouvais même avec plusieurs van Gogh (ou bien des Pissaro je ne me souviens plus exactement) — galerie Pauli, Lausanne, quatre van Gogh à photograver. Comme je me connais, j’aurais aussi bien pu réduire ces toiles à néant. À l’époque je n’y pensais même pas (et d’autres ne pensaient pas encore à réduire New York au néant, qui lui va si bien). Mais, dit soudain la sœur de Walter et présence de Ulrich von : « Je sais ce qu’est un homme sans qualité, c’est un homme qui s’économise. » — dans ma petite voiture. Je fis un arrêt au bistro (mon QG, le City à Lausanne) pour faire admirer ces merveilles par les copains dont moult Arabes du FLN. Un garçon du Flore aux cheveux argentés porte une très belle montre suisse rectangulaire (oblongue) avec un bracelet de crocodile (bien fait, méchantes bêtes). C’est un plaisir de voir ce bel objet lorsqu’il vous verse le café allongé. Un autre garçon habite à Toulouse et vient chaque semaine, en avion, prendre son service. Ça, c’est la classe. Cela dit, tout cela est assez proutique. Quand le prout world va-t-il exploser ? Trop de méthane nuit.
* * *
Christine l’Hagarde. Christine le faucon (et même le vrai). Hawk (Littré)
* * *
Si j’étais chef de la Chine, je répondrais aux TDC Occhidentaux qui l’interpellent sur les droits de l’homme (droits de l’homme que l’on voit acoquinés avec la CIA et différentes autres officines de torture) : Cessez d’enculer vos ouvriers et vos employés de bureau ou du moins de les bizuter à vie (ce que nous faisons d’ailleurs encore mieux que vous) et nous évacuerons immédiatement le Tibet. C’est sans risque. La proposition ne sera pas acceptée. Ce n’est pas demain la veille qu’on cessera d’enculer librement en Occhident. En France, notre mini président simplifié s’y emploie frénétiquement — notamment en proposant d’inclure dans la constitution l’obligation d’équilibre budgétaire (l’Immonde du 18 mai 2008), ce qui doit bien faire rire tout le monde, notamment le président des États-Unis qui n’en a rien à foutre, lui, de l’équilibre budgétaire. À quand l’inscription de la couleur obligatoire du papier cul dans la constitution ? On n’a pas fini de rire ces prochaines années, du moins si elles ont lieu. Bla bla bla la société civile qui est en réalité le système des besoins. La voilà qui met le pied dans l’État, pour faire des économies, c’est à dire enculer plus pour gagner plus. Enculer plus pour gagner plus est la règle d’or du capitalisme depuis deux siècles. Elle connaît un boom d’application avec la naissance, depuis trente ans, de la financiarisation du capitalisme — car c’est le président de tous les Français mais aussi le président du CAC 40, et pour gagner plus, il faut enculer plus.
* * *
Philosophie de
l’action. Textes réunis par B. Gnassounou. Vrin
* * *
Interprétation de TINA :
il n’y a pas d’alternative pour faire autant de pognon (libre échange,
déréglementation généralisée et surtout libre circulation des capitaux).
Autrement dit : c’est la seule manière qui soit pour faire autant de
pognon. Ainsi, rien de tel que la spéculation sur les grains pour faire tant de
pognon. Cela a été parfaitement résumé par notre mini président simplifié qui a
déclaré : « Je veux faire du pognon. » tout en précisant que de
ce fait il ne ferait pas longtemps président. Donc, cela ne signifie pas qu’il
compte faire du pognon pendant qu’il fait président, mais que, du temps qu’il
fera président, il fera tout ce qu’il faut pour pouvoir faire un max de pognon
par la suite en perfectionnant TINA. La seule chance de survie pour la France
est un prompt effondrement des USA.
Tout cela est bien vrai (« en dix ans, le nombre des
milliardaires en dollars a été multiplié par cinq sur la planète. » Diplodocus,
juin 2008, page 26). Jamais on ne
fit autant de pognon que grâce à TINA. Tous ceux qui veulent faire du pognon ou
qui font déjà du pognon adorent TINA. On ne peut empaler la déesse TINA,
mais on peut empaler ses adorateurs. Voici revenu le temps des cacas par
heure*. Les cacas par heure sont des oiseaux de mauvais augure. Où ils sont,
sont aussi la révolte, la guerre civile voire même les révolutions.
Amen.
*. Charade : mon
premier est un escroc, mon second est un spéculateur, mon troisième est les
États-Unis d’Amérique, mon quatrième
est un financier, mon cinquième est un capitaliste, mon tout est une
colique. Solution : cinq accapareurs.
* * *
War games. The
New Yorker. Very funny. —
Download “Kriegspiel”
Ah ! je vais boire un coup sur la terrasse sud. To your health. Na zdarovié
* * *
Les socialistes ne sont même pas des TDC mais de la
merde. La merde est ce qui sort par le TDC. Le monde ne respirera pas librement
tant que les socialistes n’auront pas été éradiqués. ♫ ♫ ♫
Pour qui sonne le glas ? À cela je réponds :
♫ ♫ ♫ Nothung ! Nothung ! Dieu merci, cette merveille, très
atténuée (et abrégée, vous n’aurez pas le point d’orgue), est sur le Net.
J’ai cela sur un vieux vinyle sans même une machine pour le jouer. Forge mon
vaillant marteau. ♫ ♫ ♫ et par ça.
Lequel est le plus impassible de Melchior ou de Windgassen ? Le combat est inégal. À Melchior il
manque des harmoniques et de la dynamique, si faible de toute façon. J’ai dans
l’oreille le timbre cuivré de Melchior sur mon disque vynile.
♫ ♫ ♫ Tar et ♫ ♫ ♫ setar (explication. Le setar est joué sans plectre) (tanbouri) et ♫ ♫ ♫ santur ♫ ♫ ♫ Santur encore
Seuls les pauvres peuvent nourrir les pauvres. Donc… il faut empaler immédiatement les agrobusinessmen. ♫ ♫ ♫ Auchar - Jamil Bachir
Tous les
arguments auront été utilisés pour détruire l’agriculture européenne et
imposer un partage mondial du travail. Après l’argument écologique est venu
celui du libre-échange qui ne laisse aucune place à la paysannerie du Nord
face à celle du Sud. Mais la crise financière qui secoue le monde capitaliste
remet ce modèle en question. ♫ ♫ ♫
Ched-Araban - Mounir Bachir |
* * *
La chambre des putes ose dire non. Le « non » va devenir à la mode. Beaucoup d’élus UMP ont voté avec leurs pieds en n’y allant pas, c’est à dire en ne bougeant pas leurs petits pieds. Quelle mini-simplification va bien pouvoir inventer le mini président simplifaicateur ? Je vous demande pardon : l’enculage est déjà prévu dans la constitution, une remarquable mini-simplification la CMP, sept sénateurs et sept des putes, vraiment mini et vraiment simplifié. Au pays des oui-ouistes, un non n’est jamais non. C’est le vote à outrance. Il faudrait mini-simplifier la constitution elle-même : un seul article « Le président de la république fait ce qui lui plaît. » Ainsi, tout le monde pourrait lire facilement la constitution. ♫ ♫ ♫ Samaï maqam lami
[zPaoli]
Revenons à la fable de
l’automatisation intégrale. Si j’en ai fait mention, c’est parce qu’elle
révèle a contrario ce
qui est en jeu dans la nouvelle organisation du travail. Il va sans dire que
la « rationalisation » des entreprises a pour but de faire des
économies d’échelle, et non pas de soulager les salariés de tâches monotones.
Il s’agit là aussi de réduire les coûts pour tirer son épingle du jeu dans la
concurrence mondiale. Mais le même but exige que de nouveaux marchés soient
ouverts, de nouveaux produits élaborés en continu, et donc que beaucoup
d’initiatives soient prises. Bien plus que l’industrie traditionnelle, celle
axée sur l’innovation permanente dépend de la foule des initiatives prises
par l’ensemble du personnel. Voilà pourquoi il est erroné de croire que le
travail soit en voie de disparition. Ce qui décroît tendanciellement, ce sont
les tâches d’exécution mécanique. Mais c’est pour mieux développer les tâches
de participation active. Autrement dit, plus la reproduction est automatisée,
plus le travail humain restant a une part prépondérante dans le processus
global, une part qui n’est pas quantitative
/80/ bien sûr, mais qualitative. Il faut
beaucoup moins de travailleurs, mais pour ceux qui restent, c’est la
mobilisation totale. À la différence
du système tayloriste qui dispensait les ouvriers d’avoir à utiliser leur
cerveau, l’entreprise n’a plus besoin aujourd’hui de muscles, puisque les
automates sont là, mais elle a un besoin vital de cerveaux. Même les
opérateurs de centres d’appel, ces OS de la société digitale, doivent
impérativement s’investir dans leur job, ce qui signifie : savoir
simuler l’engagement. D’ailleurs, le centre d’appel illustre bien la part
résiduelle d’intervention humaine nécessaire une fois que tout a été
automatisé et que l’usager se retrouve complètement dépassé par la multitude
d’objets techniques qu’il est censé maîtriser. Dans une scène terrible du
film Attention danger
travail, on voit un petit
chef, je veux dire un « coordinateur », intimer continuellement à
ses subordonnés, pardon, ses « collaborateurs », l’ordre
« Souriez dans le téléphone! » Ils sont payés pour sourire, et ce
non pas pour faire plaisir au patron, mais pour « satisfaire le
client ». Voilà encore une conséquence de l’inversion de polarité
évoquée précédemment : le salarié n’est plus censé se plier aux ordres
de la hiérarchie, mais aux exigences du client. Bien entendu, ce client, ce
n’est pas vous et moi, mais la figure abstraite de la concurrence générale.
Quand « le marché » dicte sa loi, il y a moins besoin de coercition
personnelle. /81/ Tout
ceci, estime le sociologue Christoph Deutschmann, donne finalement raison à
Marx malgré lui. Marx avait tort de penser que le temps de travail nécessaire constitue la « substance » de la
valeur. Ça, c’est de la métaphysique. Mais il avait raison d’estimer que le
travail est la seule source du profit, dans la mesure où c’est lui, et pas
les « moyens de production », qui est réellement facteur d’innovation.
« C’est précisément, écrit Deutschmann, parce que la mise en valeur du capital
repose sur la créativité du travail général qu’elle ne suit pas une “loi de
la valeur” susceptible d’être appréhendée par un observateur
scientifique. » La
grande idée de l’entrepreneur n’est rien si elle n’est pas relayée et
concrétisée par l’ensemble des petites idées émanant de tous ceux qui
travaillent pour lui. Faute de quoi la routine mécanique asphyxierait le
profit. Or, cet ensemble, il n’est ni quantifiable, ni observable, et encore
moins planifiable. C’est pourquoi les stratèges d’entreprise portent
désormais leur attention sur des phénomènes « immatériels » comme
le climat ou la communication. Les patrons savent bien jouer de cette corde
sensible lorsqu’ils louent leurs « collaborateurs » d’avoir
contribué aux succès de « l’entreprise innovante », mais ils
l’oublient systématiquement lorsqu’il s’agit de répartir les bénéfices de
l’innovation. C’est alors le conseil d’administration qui s’octroie lui-même
primes /82/ et stock options pour ses bonnes idées. En ceci, la
critique reste vraie, qui affirme que le salaire des employés, au fond, ne
rétribue pas le travail, mais l’obéissance. Sauf que cette obéissance est
tout sauf passive. Il est donc aisé
de comprendre pourquoi la motivation est devenue le Graal du management.
Désormais l’image que celui-ci se fait du salarié est aux antipodes des
préjugés tayloristes d’antan. Elle témoigne même d’une conception résolument
optimiste de la nature humaine. La motivation, nous explique la littérature
spécialisée, est une « source
d’énergie que chaque individu porte en lui. Personne ne travaille seulement
pour se nourrir. On attend plus de sa vie professionnelle, par exemple la
possibilité de créer une œuvre personnelle, ou d’avoir du pouvoir et de
l’influence. » On
remarquera déjà que les motifs intrinsèques sont ici soigneusement
présélectionnés. Ainsi le motif de la solidarité ou celui de la quiétude, que
presque chaque individu porte également en lui (du moins peut-on le présumer),
n’entrent-ils pas en ligne de compte. Ce ne sont pas des sources génératrices
de profit. Or la mission de la direction est précisément de transformer
l’énergie potentielle de la motivation en énergie cinétique au service de
l’entreprise. C’est ici
qu’intervient le problème. Car à un moment du processus, cette énergie se
perd. Et le pire est qu’elle ne se perd pas parmi les mauvais /83/
éléments, mais parmi les meilleurs. Les mauvais employés, étant d’entrée de
jeu non-motivés, ne peuvent pas être démotivés. Pour être déçu, il faut avoir
espéré. Les démotivés sont ceux qui voudraient bien exercer leur talent, mais
qui ne le peuvent pas. Par exemple, ceux qui ont un tel souci de la qualité
qu’ils travaillent beaucoup trop lentement pour satisfaire ce que l’on attend
quantitativement d’eux. Ou encore ceux qui avaient été fidèles à
« l’esprit maison » tant que celui-ci leur offrait sécurité et
stabilité. Maintenant que ces motifs ont été remplacés par le risque et la
mobilité, ils se sentent trahis et n’ont plus le cœur à l’ouvrage. Quand la
démotivation frappe une entreprise, dit un conseiller spécialisé, « ce
sont les meilleurs qui s’en vont les premiers, puisqu’il leur est moins difficile d’aller se faire embaucher
ailleurs. En conséquence, ne restent que ceux qui fonctionnent en
sous-régime. Et un psychologue du travail remarque : « Lorsque les
collaborateurs appuient sur la pédale de frein, leur tâche leur coûte deux
fois plus de forces ». Finalement, préviennent les spécialistes, la
démotivation peut déboucher sur « une révolte larvée ou même
ouverte ». Faisons ici une
pause pour rendre hommage aux disparus. Personne ne niera que, dans beaucoup
de secteurs professionnels, le niveau des compétences et de la qualité a
singulièrement baissé ces dernières années. Généralement, on /84/ en
tient le système éducatif ou la disparition des valeurs pour responsables.
Mais une autre hypothèse est envisageable. Prenons un domaine où la
dégénérescence est de notoriété publique : celui de la politique. Il est
même possible d’en faire une mesure objective ; il suffirait de comparer
les débats de politiciens d’il y a un siècle, 50 ans, 30 ans avec,
par exemple, celui qui en 2007 opposa la Mère-de-quatre-enfants au
Vrai-mec-qui-en-a-et-qui-s’en-sert pour en analyser, non pas le contenu, mais
la forme : combien d’adjectifs, combien de verbes sont-ils utilisés,
quels temps, quelles figures de style, etc. L’appauvrissement du langage de
ces professionnels de la parole issus des meilleures écoles de la République
est arithmétiquement démontrable, et il n’est que le signe de la pauvreté
concomitante de leur pensée. La raison n’en est pas bien mystérieuse. Non
seulement l’avilissement propre à l’exercice de leur fonction s’est trouvé
multiplié par la grâce de l’audimat et des conseillers en communication, mais
encore leur pouvoir effectif s’est réduit à peau de chagrin. Dès qu’une
décision est d’importance, elle est externalisée, déléguée à des technocrates
et représentants de lobbies, le pantin élu ayant pour seule charge de la
« communiquer » dans le poste. Dans ces conditions, il est clair
qu’une personne douée pour la rhétorique, mue par un idéal ou même avide de
pouvoir réel évitera soigneusement d’entamer une carrière politique, laissant
la place à ceux qui ne savent /85/ pas faire autre chose, ou, pire
encore, ont une revanche à prendre sur l’existence. Certes, il est
futile de dénigrer encore la cuistrerie politicienne, mais il n’en va pas
autrement ailleurs, dans les médias par exemple : un journaliste
soucieux d’enquêtes minutieuses, de longs reportages, d’indépendance d’idées
et de style n’a aucune place dans le paysage médiatique actuel. Refusant
d’avilir ce à quoi il croit, il s’abstiendra d’y entrer, laissant aux
jocrisses de troisième ordre le soin de nous désinformer. Lui se cherchera
une autre source de revenus et fera usage de son talent, par exemple en
publiant ses enquêtes sur un réseau électronique indépendant. On pourrait
sans peine multiplier les exemples où l’exercice d’une profession est
contrarié par une vocation véritable. Il est de grands disparus tel Alexandre
Grothendieck, le Rimbaud des mathématiques, qui avait radicalement rompu avec
le milieu scientifique parce qu’il ne supportait pas la collusion de
celui-ci avec l’État et l’industrie, et médite depuis trente ans à l’écart du
siècle. Mais il en est une foule d’autres, anonymes et inaperçus. Tel
brillant chercheur en génétique, dont l’éthique personnelle s’accommodait mal
avec les pratiques mercantiles de sa branche, écrit maintenant des romans. Tel
rejeton des grandes écoles devant lequel toutes les portes étaient ouvertes a
effectué un retrait tactique dans le «revenu minimum d’activité ».Tel
élément d’élite d’un grand institut /86/ autres. Comme je l’interroge
sur ses motifs, il me répond : « La bourse étant un domaine
semi-criminel, c’était une mesure de sauvegarde personnelle de m’en tenir à
distance, mais il s’agit aussi d’une sortie volontaire, j’ai quitté une forme
d’existence dictée par l’entreprise. » Ma thèse est
qu’il existe un auto-écrémage spontané des intelligences laissant au
petit-lait le soin d’accéder au sommet des organisations. Comme l’avait
entrevu Yeats dès 1921 (le poète est voyant) : « les meilleurs manquent de toute conviction
tandis que les pires sont pleins d’intensité passionnée ». Ayant constaté que les sous-systèmes dans
lesquels ils opéraient n’étaient plus réformables, ceux qui étaient destinés
à en occuper les postes de responsabilité agissent selon le principe :
ce que tu ne peux pas renverser, tu peux toujours le laisser tomber. Certes,
ces objecteurs de conscience d’un genre nouveau n’en sont pas devenus pour
autant des drop out mendiant leur vie sur les routes. Ils se
sont simplement trouvés une niche socioprofessionnelle, qui peut d’ailleurs
être confortable, leur évitant de trop exposer leur talent. J’avais un moment
caressé l’idée de rendre manifeste cette conspiration invisible en recensant,
avec l’accord des individus concernés, les ressources ainsi soustraites à World Trade Inc. et en en exposant les raisons. Le /87/
respect du silence pour lequel la plupart ont opté m’en a dissuadé. On l’aura
compris, il ne s’agit pas ici d’un mouvement articulé mais d’une multitude de
décisions prises le plus souvent pour des raisons purement individuelles. Je
prétends cependant que celles-ci ont une incidence notable sur le devenir
autodestructif du système, les décisions des arrivistes médiocres restés aux
commandes étant en conséquence de plus en plus erratiques. D’autant que le
phénomène est renforcé par un autre facteur : ceux qui se trouvent à des
échelons subalternes de l’organisation (parce qu’ils n’ont pas les moyens de
faire autrement) éprouvent un manque d’émulation provoqué par l’absence de
figures exemplaires susceptibles de les entraîner. C’est ce que les psychologues
nomment une « motivation situationnelle déficiente. » Il faut donc
trouver des antidotes. Il est étonnant de constater avec quelle facilité
l’espèce des « consultants d’entreprise » autoproclamés a réussi à
s’imposer en peu de temps, c’est-à-dire à convaincre un patronat si prudent
par nature de jeter son argent par les fenêtres. C’est là un signe certain du
profond désarroi qui règne dans ce milieu, et aussi de la nécessité vitale de
gagner la bataille de la motivation. On se souvient
que dans les années 1990, une cohorte de charlatans avait réussi à faire
claquer aux patrons modernistes de coquettes sommes en dépenses
ostentatoires, cadeaux et spectacles /88/ clés, dans le but de lier
leurs « collaborateurs » à l’entreprise. Par exemple, la boîte
informatique dans laquelle travaillait une de mes connaissances avait convié
son personnel à un voyage surprise. Bien que s’attendant à tout, elle fut
quand même étonnée de voir l’avion se poser sur une banquise du cercle
polaire où les attendait, dehors, un dîner aux chandelles servi sur une table
sculptée dans la glace ! Mais cet âge d’or des bacchanales d’entreprise
a fait long feu. De telles entorses aux économies d’échelle n’ont apporté
aucun résultat tangible. Ça a fini par se savoir : les petits cadeaux ne
changent rien à l’ambiance quotidienne. Ils peuvent même être pris comme une
sorte de justification embarrassée. Qu’à cela ne
tienne, d’autres consultants se sont alors efforcés de travailler directement
les mentalités des employés. Ce furent les stages de méditation, le training
autogène, les jeux de rôles et autres gris-gris interactifs. Un consultant
déclare : « On avance toujours d’un pas lorsqu’on considère sa
situation de façon positive » (ce pas en avant nous ramenant à l’âne du
prologue...) Le personnel a été abreuvé de préceptes du genre Ne dites plus
«je ne comprends pas », mais : « je ne dispose pas de
suffisamment d’informations ». En fait, tous ces procédés sont plus ou
moins calqués sur la bonne vieille méthode du pharmacien Émile Coué, laquelle
consiste à se répéter vingt fois avant de s’endormir la phrase :
« Je vais de mieux /89/ en mieux tous les jours et sous tous les
aspects. » Contrairement à l’opinion répandue, il ne faut pas mésestimer
les pouvoirs de l’autosuggestion. Elle est parfaitement rationnelle dans le
cas d’un boxeur qui se répète, avant de monter sur le ring : je suis
invincible, je vais réduire mon adversaire en purée, il ne peut rien contre
moi, etc. S’il ne se convainquait pas de la sorte, il aurait peur et se
rendrait donc lui-même vulnérable. Mais administrées par d’autres, et pour un
but étranger à l’individu, ces méthodes évoquent plutôt la
« rééducation» telle qu’elle était en vigueur dans la Chine de Mao. On
se doute bien qu’elles ne peuvent avoir d’effet sur un individu normalement
constitué. Si ce n’est le résultat inverse : les psychologues ont
découvert ce qu’ils appellent un « effet de corruption » (en
anglais : overjustification
effect), par lequel trop de
motivation exogène tue la motivation : une personne se rend compte
qu’elle reçoit une gratification pour une activité qu’elle a toujours menée
de bon cœur jusque-là. Du coup, elle révise son jugement de valeur en se
disant : si on estime nécessaire de me donner une compensation, c’est
qu’en réalité cette activité n’est pas plaisante ! Et voici que de
surcroît, des médecins l’affirment catégoriquement : positiver rend
malade! Il a donc fallu
se rendre à l’évidence : on ne motive pas quelqu’un contre son gré, ou,
comme le disait un de mes profs à mon sujet : on ne fait /90/ pas
boire un âne qui n’a pas soif. En désespoir de cause, les patrons se tournent
maintenant vers une nouvelle vague de consultants qui, eux, leur racontent
qu’il faut chercher les obstacles à la motivation dans la structure même de
l’entreprise et les éliminer. Ce n’est pas le salarié qui est fautif, mais le
climat impersonnel, les formes de communication, l’attitude de la direction.
Il faut réorganiser tout cela de manière plus humaine et plus sexy. Mais
très vite ce réformisme cool revient se heurter aux méchantes
« contraintes extérieures » du marché, dont
« l’incontournabilité » avait été précisément la source de la
démotivation. Toutes les stratégies qui partent d’erreurs circonstancielles
pouvant être corrigées par de meilleures méthodes de direction sont
condamnées à l’échec. D’abord, parce qu’elles font abstraction de la pression
extérieure : une entreprise «plus humaine » ne peut que péricliter
dans un système inhumain. Pour qu’une se réforme vraiment, il faudrait que
toutes fassent de même, dans le monde entier. Ensuite, parce que la
démotivation n’est pas accidentelle. C’est un phénomène systémique qui est
produit par la double contrainte à laquelle sont soumis les salariés. Si,
comme on le leur enjoint, ils agissent selon leurs propres conceptions, ils
entrent vite en infraction avec l’ordre donné pour nécessaire. S’ils se
soumettent à cet ordre, ils font le deuil de leurs capacités créatives. /91/ Le
résultat, une enquête menée récemment par l’institut Gallup auprès de
salariés allemands le livre : 18 % déclarent n’avoir aucun lien
émotionnel à leur emploi ; 70 % avouent se borner au
strict minimum ; 88 % estiment n’avoir aucune obligation vis-à-vis
de leur employeur ; 46 % disent avoir déjà démissionné
intérieurement. Je ne dispose pas de chiffres pour la France, mais tout
indique que la situation est similaire. On le sait, le Medef se dit souvent
incompris de l’opinion publique, et à juste titre. Il faut comprendre le
patronat. Étant bien entendu que comprendre ne veut dire ni justifier, ni
compatir. Lorsqu’il jure ses grands dieux que son objectif n’est pas de
mettre aux travaux forcés des masses de chômeurs non qualifiés et réticents,
il est sincère. Cela, c’est ce que souhaite l’État. Tout entrepreneur veut
embaucher du personnel compétent, dynamique et motivé, parce que c’est le
marché son Dieu qui le lui ordonne, par l’intercession des actionnaires. La
précarisation, les CDD et la hantise du licenciement ne sont que des moyens
pour parvenir à ce but, mais ils sont en eux-mêmes insuffisants. Loin
d’aiguillonner la motivation, la peur de la précarité peut même provoquer une
réaction de rejet massif. Une fois de plus se vérifie le vieil adage :
on peut contraindre les gens à travailler, mais pas à bien travailler. S’ajoute à ceci la surenchère dans le discours
managérial, tout ce baratin autour de /92/ « l’excellence» et du
« zéro défaut ». qui ne peut qu’engendrer un surcroît de fraude et
de fourberie. Si l’objectif fixé est inatteignable, faites comme si vous
l’aviez atteint. Du sommet de l’organisation jusqu’à la base, c’est
simulation à tous les étages. Et bien évidemment, même la motivation est
simulée. Cet état de fait a cependant une conséquence fatale pour la
pérennité du système : en l’absence d’informations fiables et dignes de
foi, aucune stratégie n’est possible. Aussi les petits Clausewitz
d’entreprise planchent-ils désormais sur de nouveaux élixirs, de nouveaux
mythes organisationnels qui nous feraient, enfin, aimer l’exploitation.
Gageons qu’ils ne les trouveront pas. |
* * *
Les Shadoks pompaient, les Hezbollahi creusent. Leur réseau de fibre optique comporterait 100.000 lignes (pas cent mille fibres) ! Qu’est-ce que ça doit être en Iran ? L’expérience acquise dans la guerre livrée à l’Iran par l’intermédiaire de Saddam n’aura pas été inutile.
* * *
Dernière minute : la ministresse américaine Lagarde conseille aux pêcheurs bretons de naviguer à la voile. Il fallait y penser. Vive les cutters.
* * *
Ne voilà-t-il pas que les gens bons (the good guys)
remettent ça avec la Chine : Lao Fa Hiet nous voilà. Il y a encore
pire cataclysme qu’un typhon ou qu’un earthquake de 7.9, c’est l’aide
américaine. Ils débordent de bonté, ces gens bons. NB : les Chinois
acceptent l’argent et les vivres ; mais les « experts », niet.
Stay at home.
Scarlett Addad
* * *
Hurrah ! vive la junte birmane. Dehors les CIA-NATO-humanitaires-ingérants et pingres ! Dehors les Kouchniaques ! Mêlez-vous de ce qui vous regarde, TDC tellement ouverts (n’oublions pas de chier aussi sur la tombe du TDC Karl Popper et sa société ouverte) que vous ne vous sentez plus chier partout. Envoyez du pognon fumiers, le pognon vous savez ce que c’est je suppose. La Russie, la Chine et l’Iran, trois dictatures, sont les seuls îlots de liberté hors des serres de ce monde CIA-NATO-ingérant-humanitaire. Les droits de l’homme et de la CIA ne sont qu’une arme de guerre psychologique pour asservir le reste du monde. Évidemment les euro putes du Parlement européen emboîtent le pas. Nous en sommes là. Mais crève donc Occhident.
Le caniche qui rugissait : évidemment, la France, devenue par la grâce de son mini président simplificateur un mini État simplifié, la France donc, au titre de premier caniche impérial (de race kouchniaque), « a proposé à l’Onu d’invoquer la “responsabilité de protection” pour livrer de l’aide au Myanmar sans l’approbation du gouvernement. L’initiative a été repoussée au Conseil de sécurité par la Chine, le Viêt-Nam, l’Afrique du Sud et la Russie. La Chine et l’Indonésie ont recommandé de ne pas donner un tour politique au dossier. » (L’Express-Reuter, 2 mai 2008) Après l’exemple de l’aide magnifique apportée depuis cinq par les USA aux Irakiens pour se libérer de leur dictateur, on ne peut qu’approuver la sage décision des dictateurs birmans, dans l’intérêt même de leur peuple. US, stay at home. Caniche, à la niche.
Heureux Birmans qui ont droit à un référendum. Et s’ils disent non, je parie que jamais les dictateurs n’oseront faire le coup du mini-simplifié. Aux chiottes les donneurs de leçons. À la niche, caniche.
Non aux méchants. Qu’est-ce que le kouchnérisme ? : qu’importe que les Amerloques aient provoqué la mort d’un million de personnes puisqu’ils on détruit un salaud, a bad guy in a bad guys country (« Ça vaut toujours la peine de se débarrasser d’un salaud ! », même au prix, provisoire, d’un million de morts). On comprendra aisément que toute ma sympathie va à Hitler plutôt qu’aux WASP, Hitler, ce sympathique salaud qui fit à lui seul plusieurs dizaines et peut-être plusieurs centaines de millions de morts. Ça, c’est de la belle ouvrage, du grand art. La morale étriquée et justicière des WASP pétroliers fait triste figure à côté. Hitler était un brave homme qui pensait faire le bien. Ainsi voulait-il purger le monde des Juifs. Richard Perle est aussi un brave homme, il veut purger le monde des bougnoules. Où est la différence ? Là, il n’y en a pas.
* * *
Rappelez-vous : le tout petit petit petit million et demi d’Arabes en Palestine, selon Ben Gourion dans une lettre au général de Gaulle, et les immenses, immenses, immenses territoire arabes, où il aurait été tellement, tellement, tellement, facile de les déporter. On connaît la réponse préventive du général de Gaulle à cette supplique.
La « pureté des armes » mon cul. Je bois une sublime grande champagne 1988, quinze ans de fut scellé, donc non ouillé (ouiller : remplir jusqu’à l’œil que l’on ferme par la bonde. Littré). La plaisanterie commence à durer.
* * *
Je ne peux plus ouvrir la radio sans entendre
immédiatement : « Nicolas Sarkosy… bla bla bla… ».
Donc, je pousse, je pousse et je fais « prout ». Puis je ferme la
radio. Je dois changer de caleçon plusieurs fois par jour à cause de ce TDC. Abdelwahab: Aheb Achoufak (Ushak Masri)
* * *
La ministresse américaine Lagarde est poilante. Elle
exhorte les Français à retrousser leurs manches. Mais c’est dans son pays,
l’Amérique, que les Américains vont devoir retrousser leurs manches. Il n’y a
plus d’industrie là-bas (sauf l’armement of course). Ce pays de merde
vit aux crochets du monde. Cela aura une fin. Alors, il faudra bien retrousser
les manches. ♫ Maqam Ushaq Masri ♫ Simon Shaheen: Dawn oud taqsim
* * *
Ça fait plaisir de voir un drone (un tanpura,
le tanpura est un bourdon) israélien frappé par un
missile tiré par un MIG 29 (brouette de l’air russe qui avait eu
l’audace de franchir la frontière du Kosovo, Kosovo qui, comme chacun sait,
fait partie du georgian territory, révolution rose, bleu, jaune… je ne
sais plus avec toutes ces révolutions de couleu’), la scène étant filmée par la
cible elle-même. Ça c’est du direct ! Ça change heureusement des cibles
irakiennes avantageusement filmées par les avions attaquants. La grande Russie
est toujours là. C’est la seule puissance qui pourrait vivre, aujourd’hui, en
autarcie. Elle a tout ce qu’il faut, y compris l’immense profondeur stratégique
et le général Hiver. C’est donc elle la plus grande puissance, la seule.
♫ Maqam
Nahawand Murassah
« Ce petit volume (La dynamique du capitalisme,
Arthaud, 1985) reproduit le texte de trois conférences que j’ai faites à
l’Université de Johns Hopkins, aux États-Unis, en 1976. » Dans le texte
de la première conférence (« En repensant à la vie matérielle et à la vie
économique ») on peut lire : « l’économie en soi n’existe évidemment pas ».
C’est Braudel qui dit ça à John
Hopkins, en 1976. Les grands esprits se rencontrent en 1976. 1976
est une grande année pour le Vouvray, du moins chez André Foreau (12 hectares),
père de Philippe. Ce vouvray, conservé en cave à 12°, est toujours parfaitement
buvable. Meuh. ♫ Maqam
Farahfaza ♫ Samai
Farahfaza Tanburi Jamil
Emmanuel Todd. USA, Le
spectre d’une crise à la soviétique →
Les Russes de 1984 ( !) avaient la liberté intérieure (et Soljenitsyne dans son camp — discours de Soljenitsyne à Harvard en 1978, je m’en souviens encore, j’avais beaucoup apprécié. Qu’est-ce qu’il a passé aux journaputes : il leur a dit, lui le vieux briscard vainqueur de la bureaucratie russe et du cancer : « il n’est même pas besoin de police pour que vous vous conformiez », une autre manière de dire : esclaves —, et Dostoïevski dans son souterrain, vieille tradition russe), les Américains de 2008 ne l’ont pas, où qu’ils soient (ni ceux de 2007, 2006, 2005 etc…). Les Américains sont des TDC tout juste bons à enculer. Les USA sont le pays non pas du talon, mais du conformisme de fer. Les TDC américains n’ont que la liberté extérieure, la liberté de comportement, la liberté de patins à roulettes. De tous temps, ils furent enfants de 1968. Les Amerloques sont de grands enfants tout juste bons à enculer voire à… égorger. Les Arabes ont la liberté intérieure et la liberté extérieure au péril de leur vie : soit ils bombardent, soit ils prient. Dans tous les cas ils sont libres. Meuh ! De defensa, 24-04-2008. Toujours la pêche, de defensa, ça vous remonte le moral. ♫ Maqam nawahand ♫ Sama’ï nawahand
Hannah Arendt : la signification de
la philosophie de Hobbes
|
* * *
La grande République anti-populaire de Chine mouche la diplomatie kouchniaco-française. Charbonnier est maître chez lui, n’en déplaise aux kouchniaco-CIA-NATO-ingérants, surtout avec des mégatonnes et du fait qu’un homme sur six « vit » dans cette grande république et étant donné que l’armée américaine est incapable d’occuper un pays aussi merdique que l’Irak ou encore plus merdique : l’Afghanistan. Le secret des Irakiens et des Afghans : ils n’ont pas de tondeuses à gazon. ♫ Maqam Farahfaza ♫ Bashraf Farahfaza Ismail Haqqi
* * *
Les détracteurs du
sous-préfet Auchamp Guigue sont des TDC de la brigade spéciale des TDC
(toujours les mêmes habitués de la banquette de moleskine). Certes, le
sous-préfet a transgressé le devoir de réserve, mais il a été sanctionné pour
cela, c’est suffisant. Ce qu’il a dit est vrai, jusqu’à preuve du contraire et
c’est bien qu’il l’ait dit. Si c’est faux, qu’il soit condamné pour
propagation de fausses nouvelles. Si cela eut tant de force, c’est,
précisément, du fait de sa position, qu’il a mise en jeu. On attend des membres
de la brigade des TDC un acte comparable, qui pourrait mettre en jeu leur
position, ce qui n’est pas demain la veille. La Chine veut chier chez elle. La
porcherie Occhidentale veut chier partout, y compris par la Chine. Elle chie
partout depuis deux siècles (Voyage au bout de la nuit). L’Afrique est
anéantie sous sa merde. Avec la porcherie Occhidentale, c’est la démocrachie
partout, en Palestine, en Irak, en Afghanistan. Et, bien évidemment, la
porcherie Occhidentale chie abondamment chez elle pour le malheur de ses
habitants. ♫ Nahawand Murassah
* * *
L’homme
qui joue du sarangui dans cette séquence n’est pas M. Biswas
CITATIONS
♫ ATATOUKA
FA ALFATOUHA SAHIRA (Le grand art de MAW à quinze ans qui nous parvient par
la grâce des ingénieurs anglais qui passaient par-là avec leur enregistreur
électrique. Cela me fait penser au Salon de musique où, je suppose,
c’est Shujaat Husain Khan — qui est aujourd’hui un gros Monsieur —, fils
de Ustad Vilayat Khan, petit fils de Ustad Inayat Khan, arrière petit-fils de Ustad Imdad Khan
et arrière-arrière petit fils de Ustad Sahebdad Khan, qui joue et chante
le rôle du fils du seigneur Roy.
Le père et le fils en 1993.
Gamak : le sillet courbe du sitar permet de jouer
autour de la note
Mélisme : plusieurs notes sur une syllabe
Vocalise : plusieurs notes sur une voyelle
Gamak : plusieurs sons sur une seule note nominale
Photo Ira
Landgarten
* * *
Le
SMERSH existe. Je sais où se cache le chat blanc. OO7 était un agent du SMERSH.
♫ Maquam
Husseini
♫ ♫ ♫ Quadri
Dalal♫ ♫ ♫ Jamil
Bachir ♫ ♫ ♫ Saba
– Husayni. Omar Naqichbendi
* * *
Ford
ne prenait que le cul. Toyota prend aussi la tête. Il est trop tard pour
empaler Hayek mais il est toujours possible de chier sur sa tombe. C’est
beau la démocrachie, ils sont beaux les chitoyens. Le TDC Hayek prétendait
qu’il y avait trop de démocratie. Où voyez-vous des citoyens ? Notre mini
président simplifié dévoile ce qu’il entendait par « respect du
travail ». Il n’y a aucune surprise, c’était évident dès le départ.
♫ ♫ ♫ Sayed
Darwish (1892-1923) Ana Ĩchiqt (par la grâce des ingénieurs anglais
qui passaient par-là avec leur enregistreur éléctrique)
* * *
Ce n’est plus l’actionnariat, c’est l’enculariat.
M. Jorion demande que faire. C’est simple : empaler tous les
spéculateurs. Qui s’en chargera ? Les Turcs, par exemple. En attendant,
voici une valse turque. ♫ Samai
mustaar de Massoud Jamil Bey ♫ Essai sur la forme du samaï avec un exemple de ♫ ♫ ♫ samaï
huzam d’Abdel Wahab (Cliquez sur la flèche de démarrage ►). La
page de ♫ Haytham Safia.
* * *
Je ne sais pas comment on dit « non » en chinois
mais les Chinois le disent (Zhong-guo keyi shuo bu). Ils envoient sur les roses
toute cette crevure Occhidentale. Au Tibet, la puissance chinoise fait le
droit, comme au bon vieux temps. En Palestine, en Irak, en Afghanistan, la
puissance de la porcherie Occhidentale ne fait plus le droit. Voilà tout. De
plus, les divers fumiers Nike, Mattel, etc. font fabriquer leurs cochonneries
par la Chine (à pied) et de ce fait en sont dépendants. Donnant, donnant, je
fabrique tes cochonneries grâce à mes coolies, à tout petit prix, mais
j’envahis (depuis six cents ans) le Tibet et tu fermes ta gueule. C’est le même
problème avec la Russie et la Tchétchènie annexée au XVIIIe siècle. Il y a cent
cinquante ans, l’aspirant Butler (alias Léon Tolstoï lui-même) combattait les
Tchétchènes notamment Hadji Mourat. Le colonel Poutine, honnête dictateur, a
dit « prout caca » au cadavre Glucksman et peut-être l’a-t-il dit
(mais en russe) à notre mini président simplifié. Certes, la Chine n’est pas
une démocratie, mais elle n’est pas non plus une démocrachie, et cela
l’honore : elle est une honnête dictature qui joue cartes sur table ;
ce qui n’est pas le cas des fumiers Occhidentaux, faux culs, hypocrites
dirait l’émir Ben Laden. Les Chinois ne chantent pas de cantiques, eux. Fumiers,
j’espère qu’ils vont vous la mettre dans le cul. Le plus vite sera le mieux.
Autrement dit, la Chine se contente de chier chez elle : le Tibet, c’est
chez elle depuis six siècles ; tandis que depuis deux siècles l’Occhident
chie partout et entend bien continuer. Il aimerait notamment chier en Chine, en
Russie et en Iran. Pour l’instant, bernique. Le 11 septembre 2001,
dix-neuf bédouins ont chié à New York, juste retour des choses. La plaisanterie
a assez duré. Vive la Suisse libre. Les Suisses et Suissesses ont dit,
par référendum, « prout caca » aux TDC européistes. (Qui soutient
les insurgés du Tibet ?) ♫ Bayati
shuri ♫ Muwasha
et chant ♫ Taqsim
* * *
La voix de la Chine volante : « Un bombardier américain est comme une montagne d’or volante — il coûte plus cher que beaucoup de ses cibles », « ce style de bataille ostentatoire qui consiste à “tirer des oiseaux avec des balles en or” », « le bombardier B 2 vaut trois fois son pesant d’or ». Les USA n’en ont que dix-neuf et ils viennent d’en perdre un. (La Guerre hors limites, noms des auteurs imprononçables — colonels Qiao und Wang — et illisibles, pire que les noms arabes). Mais, c’est un potlatch ! « Le Pentagone... n’a jamais su faire que des guerres fastueuses ». M. de defensa appréciera. « Le fait de frapper des cibles vraisemblablement insignifiantes avec des tonnes de dollars américains ne devrait-il pas faire naître des doutes ? » « Rechercher “zéro mort”, slogan simple empreint de commisération, est en fait devenu le principal argument de la création de la guerre extravagante à l’américaine. » « Les simples soldats américains, qui devraient être des combattants sur un champ de bataille, représentent actuellement la valeur la plus précieuse de la guerre, et sont devenus comparables à des vases de porcelaine qu’on a peur de briser ». Après le « tigre de papier » voici les « vases de porcelaine ». Ah ! ah ! ♫ Maqam Sikah Baladi ♫ Abdel Wahab ♫ Oum Koulçoum ♫ Taqsim ♫ Muezzin Hassan el Haffar, Quassid
« Je m’ennuierais en Amérique, au milieu d’hommes parfaitement justes et raisonnables, si l’on veut, mais grossiers, mais ne songeant qu’aux dollars. Ils me parleraient de leurs dix vaches, qui doivent leur donner au printemps prochain dix veaux, et moi j’aime à parler de l’éloquence de monsieur de Lamennais, ou du talent de madame Malibran comparé à celui de madame Pasta ; je ne puis vivre avec des hommes incapables d’idées fines, si vertueux qu’ils soient ; je préférerais cent fois les mœurs élégantes d’une cour corrompue. Washington m’eût ennuyé à la mort, et j’aime mieux me trouver dans le même salon que monsieur de Talleyrand. Donc, la sensation de l’estime n’est pas tout pour moi ; j’ai besoin des plaisirs donnés par une ancienne civilisation... (…) « J’ai
horreur du bon sens fastidieux d’un Américain. Les récits de la vie du jeune
général Bonaparte, vainqueur au pont d’Arcole, me transportent ; c’est
pour moi Homère, le Tasse, et cent fois mieux encore. La moralité américaine me semble d’une
abominable vulgarité, et en lisant les ouvrages de leurs hommes
distingués, je n’éprouve qu’un désir, c’est de ne jamais les rencontrer dans
le monde. Ce pays modèle
me semble le triomphe de la médiocrité sotte et égoïste, et, sous peine de
périr, il faut lui faire la cour [heureusement, aujourd’hui on peut aussi la bombarder].
Si j’étais un paysan, avec quatre cents louis de capitaux et cinq enfants,
sans doute j’irais acheter et cultiver deux cents arpents dans les environs
de Cincinnati ; mais entre ce paysan et moi, qu’y a-t-il de
commun ? Jusqu’ici ai-je su gagner le prix d’un cigare ? (…) « Mais
qu’est-ce qu’on estime dans le monde que j’ai entrevu ? L’homme qui a
réuni quelques millions ou qui achète un journal et se fait prôner pendant
huit ou dix ans de suite. (N’est-ce pas là le mérite de monsieur de
Chateaubriand ?) … (…) « Mais,
d’un autre côté, faire la cour aux hommes du peuple, comme il est de
nécessité en Amérique, [et en
France aujourd’hui, hélas. Oh ! grand mère, que vous êtes flatteuse.
C’est pour mieux t’enculer mon enfant] est au-dessus de mes forces. Il
me faut les mœurs élégantes, fruits du gouvernement corrompu de
Louis XV ; et, cependant, quel est l’homme marquant dans un tel
état de la société? Un duc de Richelieu, un Lauzun, dont les mémoires
peignent la vie. » Ces réflexions
plongèrent Lucien dans une agitation extrême. Il s’agissait de sa religion
la vertu et l’honneur, et suivant cette religion, sans vertu point de
bonheur. (…) Peu de jours après les lettres anonymes, comme Lucien passait dans une rue déserte, il rencontra deux sous-officiers à la taille svelte et bien prise ; ils étaient vêtus avec un soin remarquable et le saluèrent d’une façon singulière. Lucien les regarda marcher de loin et bientôt les vit revenir sur leurs pas avec une sorte d’affectation. « Ou je me trompe fort, ou ces messieurs-là pourraient bien être Vindex et Julius : ils se seront placés-là par honneur, comme pour signer leur lettre anonyme [ils prennent Lucien, « Élève chassé de l’École polytechnique », pour un républicain et lui ont témoigné leur sympathie dans une lettre anonyme]. C’est moi qui ai honte aujourd’hui, je voudrais les détromper [Lucien n’est pas républicain]. J’ai de l’estime pour leur opinion, leur ambition est honnête. Mais je ne puis préférer l’Amérique à la France ; l’argent n’est pas tout pour moi, et la démocratie est trop âpre pour ma façon de sentir*.
*. [Note de l’éditeur] Annotation marginale
« Le gouvernement a payé M. de Tocqueville pour donner cette
opinion au public. Par bonheur pour le gouvernement, il suffisait de peindre avec vérité.
Dominique. » La
Démocratie en Amérique, de
Tocqueville, avait commencé à paraître en 1835. |
|
Stendhal, Lucien Leuwen,
fin du chapitre 6
Je suppose que Stendhal ne devait pas avoir d’autre
source sur l’Amérique. Comment pouvait-il affirmer qu’il suffisait de
peindre avec vérité ? Les siècles lui ont donné raison sur l’étonnante
perspicacité de Tocqueville. Je suppose qu’il le connaissait personnellement et
avait pu juger sur pièce de cette perspicacité. C’était donc de la propagande
vraie, c’est à dire de la fausse propagande ! ♫ Mustaar
♫ Samai
mustaar ♫ Taqsim
♫ Oum
Koulsoum
* * *
Dans ce cas,
effectivement, l’attaque du langage est la force la plus efficace ; la
crudité de certains mots, le jugement abrupt contre l’évidence du conformisme
et de l’abdication de la pensée, un certain goût de la polémique, sont des
armes qui doivent être employées. |
De defensa.
« L’attaque par le langage » en attendant le coup de pied dans les
couilles.
C’est bien mon avis ; dans ce monde omnidéfécateur, il faut pouvoir dire « prout » et même « prout caca » et je dirais même plus : « prout caca pipi popo ». Ces termes sont parfaitement appropriés à son état : nurserie et infantilisme. Je suis libre d’écrire et de publier « prout caca » autant qu’il me plait et ce modeste privilège est interdit à tout universitaire ou journaliste, ce qui est dire leur misère et leur servitude. Même le président de la république qui parle comme on parle dans le 9-3 et dit plein de gros mots à plein de personnes n’a pas osé le dire à la télévision. Ah ! s’il avait pensé à ça lors de son altercation avec le marin breton ou le quidam récalcitrant du salon de l’agriculture. ♫ Balamouh ! Benhamouh ! ♫ Maqam Bastanikar ♫ Taqsim ♫ Oum Koulsoum
* * *
Le
comble du burlesque (Andy McSmith, The Independent, mardi 8 avril
2008). Arrivera-t-elle à pied par la Chine cette foutue flamme, comme le veut
la tradition aryenne. Super funny, Heili, Heilo, Heil Hitler, le vainqueur des
Palestiniens : la flamme olympique nazille. TDC, crevez pourritures. À bas les droits de l’homme et la CIA, vive
la Chine, vive l’islam, vive l’islamisme, surtout les islamistes. Ils
bombardent très bien, ils bombardent comme des dieux. Ils jettent le bombardier
avec la bombe. Enfin, ils n’ont pas de tondeuse à gazon. Ouf ! le baron de
Coubertin n’y est pour rien. Je préfère ça. ♫ Irak
♫ Irak
Le délicieux château de conte de fée du baron de Coubertin
En fait, les Coubertin possédaient un cinquante quatre
fenêtres, terminé en 1699,
dans la vallée de Chevreuse. Mais il ne plaisait pas à la baronne.
Les Coubertin vécurent donc au château du marquis de
Milleville, père de la baronne.
* * *
Happiness is to bomb New York.
Happiness is a warm gun (en Afghanistan).
Happiness is a warm puppy
* * *
En Iran, il n’y a pas de débat,
ce qui est évident. Mais en France y a-t-il un débat ? Débat mon cul. Les
atlantistes, les Kouchniaques ingérants et les libres-échangistes tiennent le
haut du pavé et les Français se terrent dans la peur, comme les Iraniens, et
cela sans pendaison, ni flagellation. Les mollah ont donc des progrès à faire
pour égaler cette merveille démocratique. Meuh ! Et en Amérique, il y a
débat ? Tous ces fumiers d’Américains se terrent dans leur backyard :
“not in my backyard”, la grande lutte contre le terrorisme doit se faire sans atteinte
à leur train de vie. Ah ! les braves gens bons. Mais en Iran, les
Kouchniaques ingérants ne peuvent pas mettre le pied. ♫ Shawq
Afza
* * *
Questions sur une
guerre à 3.000 milliards de dollars. De Defensa. ♫ Suznak
* * *
Poisson d’avril à
Bucarest. De defensa. ♫ Jiharka
par Fakhri au théâtre des Amandiers.
* * *
Je lis sous la plume
de E. Todd le terme « Occhidentalisme ». Exactement. Le
11 septembre, l’islamisme a dévoilé ce beau visage qui pouvait encore
passer inaperçu. Mais il n’avait pas échappé aux musulmans. Depuis plus
personne ne peut l’ignorer et tout le monde peut l’admirer. C’était bien une
lueur d’espoir. C’était bien un retour à l’envoyeur. C’était bien la gifle du
Maure. D’ailleurs, peu importe quels sont les réels auteurs de cette attaque.
Elle est bénéfique comme révélateur et accélérateur. La comédie a assez duré.
Le démocrachie partout. Crève, Occhident déféqueur. ♫ Ajam
en si bémol joué sur le Buzuq. ♫ Sur
le oud en do. ♫ Jiharka
en sol
* * *
Si vous ne comprenez pas l’arabe, vous ne pouvez pas pleurer en écoutant les films de Mohamed Abdel Wahab. Les paroles sont d’un parfaite stupidité mais la musique est tellement belle que vous pleurez. J’ai découvert MAW vers 1995, car, travaillant très tard dans notre petite agence de presse spécialisée dans le spectacle, je me détendais, avant d’aller boire une bière au Général Lafayette vers deux heures du matin, en regardant les télévisons sur le câble. J’y voyais, par exemple, les ingénieurs de Lockheed calculer les avions avec des règles à calcul qui donnent trois chiffres significatifs. Un jour je vis un film sur MAW sous titré en français où MAW, jeune, beau, Occhidentalisé, rentrait chez lui, le fez sur tête (où voulez-vous qu’il le mît). Les paroles étaient « Bonjour chérie, je suis en retard — Comment il est une heure — Il est une heure, ah ! je suis en retard » etc. Mais la musique était tellement belle que je pleurais à ces sottises. ♫ Mahur
Asian Times traduit par
Question critiques
Les mollah sont des méchants,
ils pendent, ils lapident, ils interdisent alors que dans le reste du monde il
est interdit d’interdire (mais non pas d’enculer) ; mais ils ont non
seulement des couilles (ils n’ont pas, eux, leur visa américain et leur billet d’avion
prêts pour aller se réfugier à New York si ça tourne mal, ils payeront leurs
erreurs de leur personne et ils le savent). Le pouvoir iranien est collégial,
au meilleur sens du terme (plus on est de fous, plus on est sage), c’est comme
s’il y avait en Iran dix ou vingt général de Gaulle. Si je puis me
permettre, que les Iraniens règlent leur compte entre eux, plus tard. ♫ Huzsam
Le sentiment
de frustration à Washington et à Londres, que Bassora ne soit pas encore
bouclée, doit être très fort. Le temps commence à manquer à Bush pour assurer
que son successeur à la Maison-Blanche hérite d’un processus irréversible
dans la politique étasunienne en Irak. |
* * *
Nouvelles
de Bassorah. Le gouvernement US fait aussi un poisson d’avril :
« un test historique pour l’Irak libre ». Asia Times, traduction
Alter Info ; et
de defensa. ♫
Taqsim Husseini
* * *
« Modernisation » = encore plus d’enculage
Il faut absolument que l’enculage soit douloureux. Il ne fallait quand même pas que les si vils innocents y prissent goût. Les traités européens sont écrits en ce sens. La lutte de la classe des riches fait rage : il leur faut lutter plus pour enculer plus (mais aussi pour ne pas qu’ils se fassent eux-même enculer. Ces gens là, ça s’encule les uns les autres ! Dallas, ton univers impitoyable ! ♫ Enculons-nous, c’est le plaisir des dieux !) Toujours plus dirait le TDC Water des Closets. « …la perspective déstructurante du montage que le système impose à la communauté. » de defensa ♫ Rahat El Arwah
Le virtualisme n’est ni mensonge, ni propagande. « La réalité n’est plus question de fait mais question de choix. » de defensa. ♫ Athar Kurd
* * *
Scandale à South Park : madame Garrison devient
lesbienne. Voilà donc éclairci le mystère de notre ministresse américaine de
l’économie. Que venait-elle faire en France, elle qui gagnait des montagnes
d’or en Amérique ? C’est un travelo lesbien ! ce qui n’est pas encore
admis dans la prude Amérique. Elle vient donc en France pour épancher ses
réprouvés penchants. Tout s’explique. ♫ Mawal
Nikriz ♫ ♫ ♫
صباح فخري
موال Sabah Fakhri Mawal. La note et le timbre. Le
paradis. Il faut voiler toutes ces mignonnes, il y a déjà assez de bombes dans
le monde. ♫♫♫
YA CHADI EL ALHAN
* * *
L’identité des signataires de la pétition anti-Benhamou
me le rendrait presque sympathique. Je n’ai contre lui que le fait qu’il ait
giflé, pour la gloire de celui-ci, M-E Nabe. Cependant, c’est un valet de
chambre lécheur de présidents. Il a dû « sauter » le colonel Chirac
car celui-ci n’aimait pas qu’on lui fît « feuille de rose ». Toutes
ces charognes vont finir par s’entredévorer car il n’y a plus qu’elles que l’on
puisse entendre. ♫ Doulab Nawah athar ♫ ♫ ♫ Plus sur George Abyad Rast
* * *
La démocrachie partout,
comme d’hab. de defensa ♫
Doulab bayati
Menger reproche à Smith son positionnement social ainsi que son
approche de la science et de la société. Smith est trop proche des
philosophes de l’époque des Lumières et partage leur projet de changement
social :
« Les théories d’A. Smith et de ses
successeurs sont caracté risées par un libéralisme rationaliste et
unilatéral, par une aspiration inconsidérée à combattre ce qui existe, par
une volonté pas toujours bien comprise de créer quelque chose de nouveau dans
le domaine des institutions politiques, sans souvent la connaissance et
l’expérience suffisantes. »
La critique de Menger contre la dimension sociale du programme de
Smith est particulièrement nette dans un article écrit à l’occasion du
centenaire de la mort du philosophe écossais. Menger y affirme que les points
de vue de Smith sont parfois très proches de ceux des socialistes modernes,
que Louis Blanc, Ferdinand Lasalle et Karl Marx s’y réfèrent sans relâche, et
que Smith est très engagé socialement :
« Adam Smith se situe, dans tous les cas
de conflits d’intérêts entre les pauvres et les riches, entre les forts et
les faibles, sans exception du côté de ces derniers. J’emploie le mot “sans exception” de façon bien
réfléchie, car il ne se trouve pas un seul endroit dans les oeuvres de Smith
où il défend les intérêts des riches et des puissants contre les pauvres et
les faibles. »
|
Délicieux, n’est-ce pas ? Quel salaud ce Smith ! Pas un seul endroit dans son œuvre où il défendît les intérêts des riches et des puissants contre les pauvres et les faibles. Voilà Nietzsche enfoncé. Pauvres, pauvres, pauvres riches ! Pauvre, pauvre, pauvre Laurence Parisot. Il ne se trouve donc personne pour les défendre, hormis notre mini président très simplifié (c’est à dire simplet) dont les amis sont des patrons et qui est l’ami des patrons. C’est bien ce que je disais plus bas : la lutte de classe (classe au singulier svp) existe, les riches que personne ne défend doivent durement lutter. Comme dirait notre mini président, il leur faut lutter plus pour enculer plus. On n’a rien sans rien. Lisez cette petite étude, tout le reste est du même tonneau ; au moins là, les choses sont claires. On voit à quoi sert l’économie en vérité. Menger est le père d’une longue lignée de TDC qui s’achève avec Hayek, Friedmann, Reagan et Tina Thatcher qui ont ruiné leurs pays (mais enrichi certains particuliers). Il faut ouvrir les portes de Vienne aux Turcs pour qu’ils exterminent tous ces TDC d’Autrichiens. ♫ Muwashah Yakah
* * *
Nous avons deux grosses salopes sur les bras :
l’Europe et la Gauche. ♫
Nabil Khalidi. Taqsim Rast.
* * *
L’antifascisme de confort est le Désert des Tartarins. Où
sont-ils, ces vaillants combattants, alors que l’ennemi approche, aux
Amériques. ♫
Longa Nahawand
* * *
Il n’y a aucun lien entre
l’Islam et la « terreur ». Mais il y a un lien entre notre
occupation de la terre musulmane et la « terreur ». Ce n’est pas trop difficile à
comprendre. Et nous n’avons pas besoin d’une enquête publique pour
l’établir. |
Robert
Fisk. Questions critiques
Crevez charognes
* * *
Mode rast : do ré
mi½b fa sol la si½b do. Taqsim rast, Abdel Wahab, oud.
Maqam World. ♫ Merveille !
Vive le Département de l’Attaque. C’est grâce à lui que tout ce savoir est
accessible. Be curious. ♫ Pleins
d’exemples. Cliquez sur les notes pour les entendre. Vous pourrez jouer un
peu de musique arabe (ou turque) de votre invention.
Rast Taksim-1
Suivre les notes
Munir & Omar
Bashir - Maqam Rast
YA SHIRAÂN Abdel Wahab
Le oud est
une guitare perfectionnée de laquelle on est parvenu à ôter les sillets, ce qui
permet de jouer tout ça mais interdit l’harmonie.
Balint Petz,Omar Bashir plays Jamil Bashir My favourite dance
arab flamenco - Balint Petz,Omar Bashir
Paco de Lucia y Manolo Sanlucar - Sevillana a dos guitarras
* * *
Misère ! 1er mai 1977
Ceci est l’œuvre de mon ami
Claude C. qui règne aujourd’hui, en gentleman farmer,
sur deux cent cinquante hectares dans l’un des plus beaux paysages de France.
Le bétail passe sous le joug
* * *
La lutte des classes existe toujours, mais…♫
il n’y a que les capitalistes qui luttent.
Ils lutteront jusqu’à la mort.
En ce moment même, la lutte des classes fait
rage au palais de l’Élysée
Muchas
gracias AMG
dddddd
Ddddddd Dddd dd Ddddddd
Ddddddd Ddddddd Dddddddd Dddddddd Dddddddd Dddddddd Ddddddd Ddddddd Ddddddd
Ddddddd Ddddddd Ddddddd Ddddddd Ddddddd Ddddddd Ddddddd Ddddddd Ddddddd US GO HOME ♫
On vous a assez vus
L’Occhident
est parvenu à chier au Thibet par le truchement des Chinois « Les
marques » sont présentes à Lhassa L’Occhident
est donc arrivé à chier par la pine ! Andalus -
Jamel Bashir (frère de Mounir) Enfin, un Mexicain basané ¡ Hombre ! El
macho con sus pies desnudos. Flamenco
dance / Casablanca Orquesta Arábigo Andaluza (Maroc) dame la libertad del agua de los mares, [donne moi la liberté de
l’eau des mers, etc.] dame la libertad de las tormentas, dame la libertad de la tierra misma, dame la libertad del aire dame la libertad de los palos de la marimba [de la(s) marisma(s)] [il me semble que los palos de la marimba n’a rien à voir avec des bouts de bois mais avec les styles du cante jondo. Palo : REAL ACADEMIA ESPAÑOLA, Cada una de las variedades tradicionales del cante flamenco. Rien à voir non plus avec la marimba mais avec la marisma dans laquelle les palos ? vagabondent sur des chemins inhabités, car les andalous ne prononcent pas les « s ». À Séville il y a une plazza de las marismas. Cf. Marismas del Guadalquivir. Las Marismas es una región situada en Sevilla que abarca los siguientes municipios: Isla Mayor, Los Palacios y Villafranca, Puebla del Río, Utrera, Lebrija, Sanlucar de Barrameda] vagadores de la senda nunca habitan unos le rezan a dios otros le rezan a alá y otros se quedán callados que es su forma de rezar a ver si llega la hora a ver si ya se dan cuenta que lo que está bien perdido ni se busca ni se encuentra Juan Peña el
Lebrijano (toquen : su hermano
Pedro y su primo (cousin germain) Pedro Bacan, amigo de mi amiga
Carola, la gitanta bianca) Fandango.
This is the fandango section of a fandango/alegrias we presented at our 2006 show
at the Madrid Theatre: Choreography: Katerina Tomás. Music: Stephen Dick.
Dancers: Lauren Santiago, Misuda Cohen, Micaela Castellanos. Musicians:
Stephen Dick, Johnny Sandoval, Paulo Gustavo Pepe Marchena - Murciana y
Fandango Niño Ricardo (Soleares) - Sevilla es mi tierra Antonio Soler : Fandango
(1/2) Rafael Puyana. Pictures: Goya. Antonio Soler : Fandango
(2/2) Rafael Puyana. Pictures: Goya |
Caractériser la relation marchande comme séparation, c’est proposer une analyse dans laquelle le sujet marchand est essentiellement saisi comme individu en lutte pour la reconnaissance sociale face à un groupe marchand incertain et opaque. Cette lutte impose aux acteurs d’être en permanence attentifs aux transformations imprévues dont font l’objet les techniques de production et les habitudes de consommation dans le but, au pire, de s’en préserver et, au mieux, d’en tirer profit. La possibilité d’une telle stratégie repose sur la capacité d’échanger à tout instant avec des producteurs-échangistes inconnus, anonymes, dont on ignore les goûts spécifiques. Telle est la condition absolue de la puissance marchande, à savoir la capacité de s’adapter à l’incertitude d’où qu’elle vienne. À l’évidence, cette aptitude à échanger avec n’importe qui au gré des mutations incertaines du monde économique ne trouve pas dans les marchandises ordinaires un moyen adapté, mais requiert un vecteur spécifique, en l’occurrence un « bien » susceptible d’être accepté dans les transactions par le plus grand nombre. On nommera « richesse », ces biens hypothétiques qui font l’objet d’un désir généralisé de la part des acteurs. En conséquence, leur possession permet l’accès à un grand nombre de productions, à proportion de leur degré d’acceptation au sein de la population. Notons qu’on trouve une idée similaire sous la plume d’Adam Smith au chapitre IV du livre 1 de La richesse des nations : « tout homme prudent, après le premier établissement de la division du travail, a dû naturellement s’efforcer de gérer ses affaires de façon à avoir par devers lui, en plus du produit singulier de sa propre industrie, une quantité d’une certaine denrée ou d’une autre, susceptible d’après lui d’être acceptée par pratiquement tout le monde en échange du produit de son industrie » (p. 25-26). Ainsi,
contrairement à une conception répandue qui tend à penser le rapport marchand
essentiellement sous la forme de l’échange bilatéral des valeurs d’usage (le
troc bilatéral), notre approche, tout au contraire, fait valoir que la
relation marchande doit s’analyser d’abord comme confrontation au groupe dans
son entier. C’est la notion de richesse qui exprime le mieux cette
réalité. Parce qu’elle est le moyen qui permet à l’individu d’entrer en
relation avec un grand nombre d’individus inconnus, sa détention multiplie
d’autant ses potentialités d’action. Cette analyse se prête volontiers à
l’interprétation spinoziste avancée par Frédéric Lordon. Car si le conatus
est « l’intérêt à effectuer ses puissances et à les augmenter »
comme l’écrit cet auteur, alors, dans l’ordre marchand, il a précisément pour
finalité l’appropriation de la richesse. Dans la richesse, c’est l’accès à la généralité
qui est recherché par les producteurs-échangistes aux fins d’accroître
leur puissance d’être. Il s’ensuit que la lutte des conatus marchands est
d’abord une lutte pour la richesse. Cette lutte porte tout particulièrement
sur la détermination des formes de la richesse, chacun cherchant à faire
prévaloir une définition qui serve ses intérêts. |
Que vous disais-je ? Une tondeuse à gazon n’est pas « une » richesse. Dix tondeuses à gazon ne sont pas des richesses. La richesse, en ce monde, c’est l’argent. Au Moyen Âge, richesse signifiait puissance. C’est toujours le cas aujourd’hui. C’est la généralisation de l’argent qui a instauré une séparation totale, c’est l’argent seul qui peut, dans ce monde, protéger de cette séparation. Seule la lance qui a fait la blessure peut guérir la blessure. Il n’est donc pas étonnant que les commerçants s’autorisent du mal qu’ils ont déjà fait pour s’autoriser à en faire d’autre et plus grand, comme on le voit tous les jours.
Je note ça ici, sinon je vais l’oublier : imiter, c’est imiter quelqu’un qui applique une règle qu’on ne connaît pas. C’est donc totalement différent de suivre une règle que l’on doit connaître nécessairement, même si l’on ne sait pas qu’on la connaît (quand vous parlez vous ne savez même pas que vous appliquez des règles — Jorion). Histoire drôle : l’amie d’une amie avait un petit singe qu’elle avait ramené d’Afrique. Il passait son temps à arracher méthodiquement les papiers peints de l’appartement. La nuit, il sortait par le balcon et faisait de la varappe sur l’immeuble et poursuivait son « travail » dans les appartements voisins. Un jour, sur un pavillon du voisinage, les couvreurs vinrent refaire le toit. Le singe très intéressé les observa toute la journée. La nuit vint. Au matin, toutes les tuiles avaient été remuées. Les couvreurs n’avaient plus qu’à recommencer le boulot. Le singe n’avait perçu comme règle, avec sa petite tête de singe : règle appliquée = remuer chaque tuile. La nuit venue il avait imité les couvreurs pensant appliquer la règle des couvreurs. Il appliquait une règle effectivement mais ce n’était pas la règle des couvreurs. L’imitation n’intervient pas dans la monnaie car la règle est connue de tous et ce qui fait sa force c’est que tous savent que tous la connaissent et surtout que tous l’appliquent et que tous savent que tous l’appliquent et que tous savent que tous savent que tous l’appliquent. Il y a connaissance universelle de l’universalité de la règle et de son application. De ce fait, vous n’avez pas le choix. Un singe observant cette chose viendrait chez le marchand de bananes avec un petit morceau de papier, arraché au mur recouvert de papier peint, qu’il présenterait au marchand, pensant que là est la règle. Les singes sont capables de méthode. Ils appliquent des règles, mais des règles de singe. La principale règle des singes est « monkey see, monkey do ».
Aussi, personne ne « s’interroge sur ce que les autres considèrent être la richesse » puisque chacun le sait de naissance, il l’a tété avec le lait de sa mère. N’importe quelle pétasse, n’importe quel pétasson le savent de naissance. C’est la règle universelle universellement connue et qui est universellement connue pour être universellement connue.
* * *
C’est du chinois. Cliquez sur M. Ripley s’amuse 米ripley s’amuse ♫ Muwashah Saba
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Bonne nouvelle : les employés de banque se
suicident. Bonne continuation les gars. Cette nouvelle aurait réjoui Durkheim.
♫ Quassid Hijaz Kar
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Or il se pourrait que le concept
de légitimité ne condamne à d’inextricables apories ou bien à des errements
sans fin que pour être un problème mal posé. Dont il n’y aurait plus dès lors
qu’à se débarrasser. Assurément c’est une solution à laquelle le point de vue
spinoziste aide à se rendre plus facilement car, si dans le monde
institutionnel et social il n’y a que le jeu des puissances et des affects,
alors la légitimité n’existe pas. Il n’y a que l’état des forces – pour autant qu’on sache voir
leur diversité, bien au-delà des forces de domination brute : forces
impersonnelles inscrites dans des structures, mais aussi forces intimes des
affects – tel qu’il détermine des rapports à durer ou à se défaire. Dans ces
conditions, la légitimité n’est qu’un concept creux et purement nominatif : il ne fait pas autre chose
qu’adjoindre un qualificatif (inutile) à l’état des choses.
« Légitime », par exemple, est l’appellation supplémentaire, mais
superfétatoire, ajoutée
au simple fait de l’existence d’une institution. Mais pourquoi ajouter
ainsi le prédicat de
légitimité à celui, véritablement pertinent, de l’existence persévérante ?
Pourquoi rebaptiser « légitime » un rapport de puissances favorable
d’où l’institution tire
le soutien qui lui permet de durer ? L’habitude a donc été prise
de qualifier de légitime – mais tautologiquement – une institution ou un
pouvoir dont la caractéristique vraiment importante est qu’elle ou il n’a pas
encore suscité une coalition de puissance adverse capable de l’abattre. |
La légitimité n’existe pas. Éléments pour une théorie de l’institution. Frédéric Lordon
C’est la connaissance du rapport de forces qui fait la
force du rapport de forces. Sans connaissance du rapport de forces, il
n’y aurait pas de force, pas de puissance, du rapport de forces. « Pourquoi
rebaptiser « légitime » un rapport de puissances favorable d’où
l’institution tire le
soutien qui lui permet de durer ? » Parce que la
légitimité ne consiste en rien d’autre que la connaissance du rapport de
puissances et, notez bien, non seulement connaissance du rapport de force mais
connaissance de ce que ce rapport est connu comme étant bien connu. S’il n’était pas connu qu’il
est bien connu, ce rapport n’aurait aucune force. Brigitte Bardot est surtout
connue pour être bien connue, elle est surtout connue pour sa notoriété. C’est
ce qui fait la légitimité de Brigitte Bardot. C’est ce qui fait son autorité. Sweet
authority !
Oui c’est bien la question du soutien qui importe. Une institution persévère parce qu’il est connu qu’il est bien connu qu’elle est légitime, c’est à dire : 1) chacun sait que tous (c’est à dire un grand nombre) trouvent l’institution légitime ; 2) chacun sait que tous savent que chacun sait que tous savent que chacun sait. C’est la connaissance de la situation qui fait la situation. Sans cette connaissance de la situation, il n’y a pas de situation. Une institution ne persévère pas parce qu’elle n’est pas contestée. Elle n’est pas contestée parce qu’il est connu qu’il est bien connu que personne ne la conteste ou n’est capable de la contester, et de ce fait elle persévère.
Un jour le vent tourne. Chacun commence à savoir que… Vous apprenez ça chez votre boulanger ou votre boucher qui maugréent… etc. Puis c’est les philosophes qui s’en mêlent... Le cardinal de Retz disait : « Les peuples sont las quelque temps avant de savoir qu’ils le sont. » N’est pas magnifiquement dit ?
« Légitimité » est le nom de ce phénomène de connaissance. Cette appellation n’est pas superfétatoire car elle ne désigne pas le rapport de forces mais la connaissance du rapport de forces qui est connu pour être bien connu. Légitimité signifie que le rapport de force est connu comme étant bien connu.
La fortune toujours du parti des grands crimes, Les forfaits couronnés devenus légitimes, LAMARTINE. Médit. I, 7. ♫ Muwasha Rahat El Arwah
Émile
Littré, Dictionnaire de la langue française ♫
|
Je pensai un instant que notre président était désinvolte. Or, sans embarras, ni gêne, il l’est. Alerte, il ne l’est que trop, mais à l’aise ou dégagé, aucunement sinon il n’aurait pas répondu de la sorte au quidam du Salon de l’agriculture. Il fut pris de court. Tel est pris qui croyait prendre. C’est seulement un teigneux… comme moi (mais j’ai cet avantage de ne pas être président de la République), un rôle qu’affectionnait de Funès : Le Gendarme à l’Élysée. En effet. Carla B. a remplacé Brigitte B. Au XXe siècle, du sens ancien il ne reste que : sans gêne, négligeant. La grâce et… la désinvolture ont disparu.
♫ Quand je pense à Fernande, je mange, je mange ; quand je pense à Félicie, je mange aussi ; quand je pense à Léonore, je mange encore ; quand je pense à Lulu, je mange du merlu.
Là dessus, un coup de ces nouveaux vins qui se font dans les Fiefs vendéens.
Ce château italien est situé en Vendée
Très intéressant
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Il y a plus de prisonniers aux USA qu’en Chine. Elle
est belle la liberté, elle est belle la démocrachie.
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La bulle expliquée
aux enfants
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Étonnant : Sarközy est un sous-marin canadzien !
* * *
Sarko parano (suite)
http://sarkoparano.blog.fr/2007/11/
http://sarkoparano.blog.fr/2007/12/
http://sarkoparano.blog.fr/2008/01/
http://sarkoparano.blog.fr/2008/02/
* * *.
La souffrance de cet homme m’a ému. C’est un calvaire, un chemin de croix, un Golgotha, une course de côte. Le Christ, c’est lui : Eli Eli lama sabactani. Celui qui prend le pouvoir est pris par le pouvoir (par derrière ?) C’est le prix de ses lois scélérates. Nous voilà revenus en 1836 (Thiers, « étronesque bourgeois », Flaubert). C’est bien ce que je disais, nous sommes à nouveau en 1840 et quelques. La canaille qui l’entoure ne se sent plus pisser. Elle l’envoie, comme ses amis américains ont envoyé Butho, au casse-pipe. Je cite Immarigeon : « Si Sarközy s’obstine, il n’aura un jour d’autre alternative que de monter à cheval [pour fuir] ou en charrette : comme Charles X [et Louis-Philippe] » ♫ Taqsim Zanjaran
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Désillusion : je pensais que c’était la Wehrmacht
qui avait empêché l’intrusion de la Wallmacht en Allemagne. En fait, c’est que
les Boches avaient déjà ce qu’il fallait chez
eux :
Lidl. Démocrachie ! combien de temps encore va-t-on nous faire chier
avec la démocrachie.
♫ Doulab Huzan
C’est bien d’un voyou ! La fin des temps est proche. À un Français qui lui disait noli me tangere, le Sar Khözy répondit « Casse toi alors pauvre con ». Il a peut-être insulté le Christ. Comme le calife Haroun al Rachid, le Christ aime à sortir incognito.
Ce Français inconnu n’a pas voulu se laisser peloter comme le fut la pauvre Angèle Merkel (le Sar a-t-il peloté aussi le colonel Poutine ? Personne ne sait ce qui s’est passé. Après tout, les Russes s’embrassent sur la bouche). Le Sar Khözy n’a pas bénéficié cette fois de l’effet de surprise, car tout le monde connaît désormais ses manières, c’est à dire pas de manières du tout (c’est un enfant de 68) et chacun est sur ses gardes.
Qu’allait faire le président au Salon de l’agriculture ? Il allait voir les vieaux, c’est à dire les Français. Parfois les vieaux mordent et cette blessure est encore plus dangereuse que la morsure du dragon de Komodo : ça s’infecte tout de suite. ♫ Samai Mahur
Après avoir chié sur les principes fondamentaux du droit, il essaye de chier sur la constitution. C’est monsieur Sans-Gène. Le mari de madame Sans-Gène, le duc de Dantzig, paraissait à la cour de Napoléon avec pour tout habit son chapeau de maréchal, son ceinturon, ses bottes et son sabre. Ça promet ! notamment des soirées porte-jarretelles à l’Élysée.
Au lendemain de la censure partielle par le Conseil constitutionnel de la loi sur la rétention de sûreté, Nicolas Sarközy a demandé au premier président de la Cour de cassation, vendredi 22 février, de lui faire "toutes les propositions" pour permettre "une application immédiate" du texte. "L’application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés (...) reste un objectif légitime pour la protection des victimes", a assuré le porte-parole de l’Elysée, David Martinon, dans un communiqué faisant part de la décision du chef de l’État de se tourner vers la Cour de cassation. La loi permettant la détention illimitée de criminels supposés dangereux a été validée dans son principe, mais les Sages en ont cependant limité l’impact. Entre autres restrictions, le Conseil a pratiquement interdit son application aux condamnés actuels et aux personnes condamnées pour des faits commis avant la publication de la loi. L’annonce de la décision présidentielle a provoqué la
stupéfaction de l’Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire dans la
profession. "C’est une décision ahurissante, unique dans l’histoire
de la Ve
République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. "Jamais
un président n’a demandé au président de la Cour de cassation comment
contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté.
Il a rappelé l’article 62 de la Constitution, qui stipule que les décisions
du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours. |
Art. 62. - Une disposition déclarée inconstitutionnelle
ne peut être promulguée ni mise en application. Les
décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours.
Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités
administratives et juridictionnelles. |
Vade retro, actif Sartanas. Pas de loi rétro-active. Nul crime, nulle peine sans loi préalable (praevia, previous, précédente, mais « loi précédente » serait un contre sens en français : celle d’avant, celle qui précède) ♦. C’est ainsi depuis plus de deux mille ans. La Cour constitutionnelle ne pouvait pas en arrêter autrement sans se déjuger (elle a toujours conclu ainsi dans un tel cas) et donc se déconsidérer. Le petit voyou, enivré d’innovation financière, veut innover aussi dans le judiciaire.
♦. Évidemment, le filou rétorquera : mais ce n’est pas une peine — ce qui est d’ailleurs la raison pour laquelle cette loi est scélérate : « Une personne sera enfermée, non plus pour les faits qu’elle a commis, mais pour ceux qu’elle pourrait commettre » (Badinter, Le Monde, 23-02-2008) « Le Conseil constitutionnel a admis la conformité à la Constitution de la rétention de sûreté. Mais, dans le même temps, tout en disant que ce n’est pas une peine, il la traite comme telle, en déclarant qu’elle ne peut être rétroactive. » —. Mais le filou n’avait-il pas promis un traité simplifié et consensuel où ne demeureraient que les éléments consensuels ? Or ce n’est pas un tel traité qu’il fit ratifier. Chacun son tour mon bonhomme. C’est l’arroseur arrosé. Il faudra donc aussi demander à la Cour de cassation les moyens de casser la frauduleuse ratification.
De toute façon, la question n’est pas là : la Constitution dit, à tort ou à raison, peu importe : la décision du Conseil constitutionnel est sans recours. Donc ce qui importe ici, ce n’est pas le bien fondé de cet article (ni même le bien fondé de l’arrêt du Conseil) mais que cet article existe et qu’il est interdit de chier dessus. Il est interdit de chier sur la Constitution. Il est interdit de peloter la Constitution comme s’il s’agissait d’Angèle Merkel. Voyou ! Si l’on estime qu’un article de la Constitution est néfaste, il faut le changer selon la procédure prévue par la Constitution. Notez que c’est une chose quasi impossible pour le traité que le filou a imposé par une méthode frauduleuse.
Réponse d’un lecteur de contre-info. La question n’est pas de savoir si l’Islam fut gentil et l’Occhident méchant. Elle est que l’Islam imposa une civilisation tandis que l’Occhident impose une imposture de civilisation (de defenssa) avec à la bouche en permanence les mots de liberté et de démocratie. Or, il n’y eut jamais autant d’esclaves, de prostitués et de bétail humain sur le globe. Liberté et démocratie mon cul. « Si je t’attrape je t’encule » n’est pas une maxime civilisatrice. Je me réjouis que les crimes permanents de l’Occhident contre la civilisation aient suscité des criminels à leur mesure, nouvelle version de : « Celui qui a vécu par l’épée périra par l’épée. » La bourgeoisie depuis deux siècles n’a produit nuls jardins du Generalife, mais seulement ce que l’on voit tous les jours, hélas ! Je ne pourrais pas vivre en Amérique (du Nord — sauf en Virginie) parce qu’en Amérique il n’y a pas de châteaux.
* * *
Est-ce que les maîtres Jedi enculent leur padawan
comme il était d’usage que certains pédérastes le fissent en Grèce ?
Meuh !
* * *
Perfidie
de Daobeuliou. « les Irakiens se sont massacrés mutuellement,
combattant les Étasuniens durant leur temps libre. » (Dilettantes !)
* * *
Dans le cul… la main invisible
* * *
Cependant
en s’implantant en Iran, les Russes accèdent également au Golfe Persique, où
(« pour protéger leurs gisements »), ils ne tarderont à exiger
aussi d’avoir une
présence militaire, rêve qu’ils caressent depuis deux siècles.
C’est une très mauvaise nouvelle pour l’Iran [vraiment ?], mais aussi pour l’Europe [bien fait ! Qu’elle crève,
cette grosse salope d’Europe, cette chienne, cette putain], mais cette
situation est de plus en plus inévitable, à cause de l’importance de l’alliance
Iran-Russie pour les mollahs et l’atlantisme suicidaire des
européens |
Conclusion : ce texte n’est pas une Constitution, et ceux qui
emploient ce mot le font sciemment pour tromper les citoyens. La Déclaration
des Droits, qui fut tant célébrée lors de son bicentenaire, il y a à peine
quinze
ans, est déjà ignorée, oubliée, méprisée. Qu’en peut-il résulter sinon la corruption des gouvernements prélude à
des malheurs publics ? Ce texte est un traité international, et un traité
d’asservissement. Ce texte extravagant est sans précédent dans l’Histoire. On peut fouiller les archives diplomatiques de tous les pays, scruter les pages une à une, sans rien découvrir de semblable. Sans contrainte, sans défaite, des gouvernants s’unissent pour abolir la souveraineté de chaque peuple, abdiquer leurs propres pouvoirs, supprimer les contrôles politiques, la discussion démocratique et la régulation sociale, et confier à jamais la gestion des affaires et le gouvernement des hommes à des puissances financières irresponsables, celles qui influencent déjà le gouvernement de la principale puissance politique et militaire mondiale. L’Histoire du monde regorge de
mauvaises décisions, mais jamais une telle folie suicidaire n’a été commise
ainsi de sang-froid. |
* * *
Les
merveilleuses histoires d’oncle Jean-Pierre. Sans ironie, cette époque est
merveilleuse et très excitante. Quand j’avais douze
ans, j’étais un grand lecteur de Jules Verne, et à quinze
ans, de Lovecraft car un cousin était directeur de la collection Présence
du futur chez Denoël.
* * *
De defensa
http://www.pauljorion.com/blog/?p=348
http://www.pauljorion.com/blog/?p=349
http://www.pauljorion.com/blog/?p=410
http://www.pauljorion.com/blog/?p=411
http://www.pauljorion.com/blog/?p=412
http://linflation.free.fr/pages/lenairuvitepag.html
L’histoire du bon cholestérol et du mauvais cholestérol. Le bon permet de
s’engraisser impunément.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1714 Jurassik Park
* * *
Ça y’est, j’ai trouvé. Sarközy
est tout simplement incompétent. Il est seulement compétant en deux mots.
Serait-il compétant, on lui pardonnerait tout. Regardez
Bonaparte. Que n’a-t-on pardonné à Bonaparte ce grand cocu qui écrivait à celle
qui le cocufiait : « Des baisers partout, plus bas, plus bas, dans la
petite forêt noire. » Napoléon, impatient, brusque, mal embouché, qui
pinçait l’oreille à tout le monde, hommes, femmes, diplomates (il aurait pincé
l’oreille d’Angèle Merkel), qui kidnappait le Pape (ce dernier n’en pensant pas
moins, tragediante, comediante), qui lui arrachait la couronne des mains
pour la poser sur la tête de la volage Joséphine, Bruni de cette époque (geste
immortalisé par David, peintre de mode, le choc des images) etc. Mais
l’assassinat du duc d’Enghien n’est pas passé : pire qu’un crime, une
faute ; c’est à dire incompétence. On pardonne à un criminel compétent. On
ne pardonne pas à un incompétent, concupiscent de surcroît, en un mot comme en
trois.
L’incompétent Sarközy
va payer cher l’emploi du calamiteux Attali. Ah ! quelle grande vision de
politique de civilisation que la suppression de l’insupportable privilège des
patrons-taxi. Cela ne pouvait pas attendre ! il y avait urgence.
Nous sommes en pleine monarchie de juillet, régime
« créé par et pour les banquiers ».
* * *
Dans la démocrachie (oligarchie à prétentions
démocratiques), les prétendus citoyens ne sont que des chitoyens. La démocrachie
partout, les chitoyens chient dans leur froc. Je l’ai déjà dit :
les Amerloques ne baissent pas leur pantalon pour chier. C’est la chivilisation
américaine. Le prétendu choc des civilisations est le choc entre la chivilisation
et ce qu’il reste des civilisations. Chiscard, qui est d’Estaing comme
moi je suis évêque est le cheval de Troie de la chivilisation. C’est
pourquoi il fut nommé à la tête de la prétendue assemblée constituante
(Darlot).
* * *
Je n’y avais jamais prêté attention : ce que les
Latins nommaient individuus, les Grecs le nommaient atome. Donc,
l’individu, c’est l’atome.
* * *
Non de Dieu ! La voilà la France moisie, c’est
maintenant la France moisie, comme disait le néopétainiste bordelais Sollers.
Travail, Famille, Pognon.
Comment
a-t-on pu philosopher avant Auschwitz ? Eh ! oui mes chéris :
le nazisme,
ce n’est que la colonisation appliquée à l’homme blanc d’Europe. Y’a pas bon
Heil Banania. Le bicot se venge. Je l’ai écrit ailleurs : le bicot
n’est ni un nègre, ni un Serbe. Il a les moyens de se venger et il ne s’en
prive pas. Il a tout perdu fors sa puissante religion. La religion est faite
pour inspirer des actes et non des pensées nous dit Durkheim. L’islam, combien
d’escadrilles ? Zéro mon général. Ils prennent un billet comme
tout le monde (je viens d’entendre dans le poste le super connard Debray
dégoiser sur les dangers de la religion. Je suppose qu’il parlait du
puritanisme). « Les
tyrans de “l’impensable” ne font que préparer le retour de l’impensable. »
(Ouah ! qu’elle est belle.) « “Qu’Appelle-t-on penser ?” »
Penser, c’est bombarder. C’est le texte que j’attendais. Belle typographie, ce
qui ne gâte rien. Je vais donc lire Césaire. J’ai beaucoup tardé. Ah ! que
n’ai-je connu plus tôt l’École universelle ? « Et alors, je [Césaire] le
demande : qu’a-t-elle fait d’autre, l’Europe bourgeoise ? Elle a sapé
les civilisations, détruit les patries, ruiné les nationalités, extirpé “la racine de
diversité”. Plus de digue. Plus de boulevard. L’heure est arrivée du Barbare.
Du Barbare moderne. L’heure
américaine. [visonnnaire]
Violence, démesure, gaspillage, mercantilisme, bluff, grégarisme, la bêtise, la
vulgarité, le désordre. »
Sarközy, quoi ! (ou Royal, c’est
la même chose. Je préfère encore le mâle à la femelle parce qu’avec le mâle, ça
va swinguer).
Notez
que le Mickey de mon enfance qui me faisait tant rêver — le mammouth congelé et le feu de camp — a quitté les
culottes courtes pour le pantalon. Mickey petit bourgeois !
Pantalon ! Tragediante, comediante ! L’homme blanc, c’est de
la viande, de la viande sur pied, du bétail. Le bétail est fait pour être
sacrifié. Les bougnoules ne veulent pas devenir, eux aussi, de la viande sur
pied, du bétail américain. Évidemment, le but de tout éleveur américain est de
voir partout dans le monde du bétail américain, dût-il employer pour cela
l’arme nucléaire. Je suis très heureux que les bougnoules résistent
farouchement aux éleveurs américains. Voudrais-je le faire dans mon pays que je
serais seul, puisque ce pays est devenu une pâture. Meuh !
Jamais l’homme européen ne s’élance vers l’avenir (…) À l’inverse, le Discours sur le colonialisme qui est un Discours de la méthode nous dit précisément et sans détour : « l’essentiel est ici de voir clair, de penser clair, entendre dangereusement, de répondre clair à l’innocente question initiale : qu’est-ce en son principe que la colonisation ? De convenir de ce qu’elle n’est point ; ni évangélisation, ni entreprise philanthropique, ni volonté de reculer les frontières de l’ignorance, de la maladie, de la tyrannie, ni élargissement de Dieu, ni extension du Droit ; d’admettre une fois pour toutes, sans volonté de broncher aux conséquences, que le geste décisif est ici de l’aventurier et du pirate, de l’épicier en grand et de l’armateur, du chercheur d’or et du marchand, de l’appétit et de la force, avec, derrière, l’ombre portée, maléfique, d’une forme de civilisation qui, à un moment de son histoire, se constate obligée, de façon interne, d’étendre à l’échelle mondiale la concurrence de ses économies antagonistes. » (Césaire) (…) Combien ce Discours nous parle aujourd’hui, et avec quelle précision il nous dit l’essentiel, le préambule humain à toute pensée : aucune raison logique, aucun argument intellectuel, aucune construction philosophique, ne sauraient légitimer la violence ni l’exploitation. Il ne faut pas s’en laisser conter. On peut expliquer sur tous les tons que le libéralisme est un bien, démontrer par mille axiomes indiscutables que la pauvreté est un mal nécessaire, disserter avec Kant sur l’illégitimité du droit de révolte, parler de liberté plus ou moins étendue avec John Rawls : la pensée commence justement au moment où elle dit « Non » à la résignation logique. Aimé Césaire nous enjoint à ne pas nous y tromper, quand nous serions impressionnés par la tactique qui consiste à légitimer le pire par les jeux de l’esprit : « Donc, camarade, te seront ennemis — de manière haute, lucide et conséquente — non seulement gouverneurs sadiques et préfets tortionnaires, non seulement colons flagellants et banquiers goulus, non seulement macrotteurs politiciens lèche-chèques et magistrats aux ordres, mais pareillement et au même titre, journalistes fielleux, académiciens goîtreux endollardés de sottises, ethnographes métaphysiciens et dogonneux, théologiens farfelus et belges, intellectuels jaspineux, sortis tout puants de la cuisse de Nietzsche (...) et d’une manière générale, tous ceux qui, jouant leur rôle dans la sordide division du travail pour la défense de la société Occhidentale et bourgeoise, tentent de manière diverse et par diversion infâme de désagréger les forces du Progrès — quitte à nier la possibilité même du Progrès — tous suppôts du capitalisme, tous tenants déclarés ou honteux du colonialisme pillard, tous responsables, tous négriers, tous redevables désormais de l’agressivité révolutionnaire. » (Césaire) Ce qui signifie sans détour que la colonisation forme un tout, l’accaparement territorial n’en étant qu’une partie. On peut coloniser un pays, une famille, une amitié, un enfant, un amour, une musique (le jazz...), et même sa propre grandeur historique (F. Furet...) Et qu’à confondre la partie et le tout, on s’expose à un retour brutal de la terreur : car la colonisation est aussi un processus philosophique, une pratique conceptuelle, une action intellectuelle. Le philosophe ne se contente pas seulement d’escorter le banquier derrière un bouclier de justifications logiques. Là où il distille son poison, le sténographe de l’ordre veut aussi subtiliser l’antidote et enseigner l’autocensure à la pensée. En voici un exemple célèbre : parmi les grandes questions qui se sont posées à notre temps, il en est une qui fut déclinée sur tous les modes : comment peut-on écrire un poème après Auschwitz, comment peut-on écouter de la musique, comment peut-on penser après Auschwitz ? « Après Auschwitz, toute culture est ordure » disait Adorno. Voilà bien l’écueil du concept de singularité absolue. Car la véritable question, celle de la conscience humaine qui se dresse devant la barbarie, ne devrait pas être : « comment peut-on encore faire de la philosophie après Auschwitz ? », mais bien plutôt : « comment a-t-on pu philosopher avant Auschwitz ? » Comment a-t-on pu construire une pensée, une culture, une science politique qui n’ont pas empêché le pire — mais l’ont peut-être même encouragé ? Aimé Césaire nous démontre que la barbarie nazie ne fut pas un accident de l’histoire, un trou noir de la civilisation Occhidentale, elle ne fut pas le point de rupture à partir duquel toutes nos catégories d’entendement cessent d’opérer. C’est absolument le contraire : la barbarie nazie fut la conséquence logique d’une démission antérieure de la pensée qui s’accommodait de l’exploitation de l’homme par l’homme, qui la plaçait parfois même au fondement de son projet de civilisation. « Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXème siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation de l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. » (Césaire) Le fait même que nous nous soyons aujourd’hui accommodés de l’expression « la barbarie nazie » en dit long, d’ailleurs, sur notre autocomplaisance. [il faut dire la barbarie capitaliste] Nous ne voulons pas penser le nazisme comme notre maladie : bien au contraire, nous préférons le penser comme une barbarie, comme quelque chose qui nous est, en fin de compte, parfaitement étranger. Quelque tribu primitive de barbares — les nazis — aurait ainsi envahi l’Europe en plein XXème siècle, défiant nos éternelles lumières, mettant notre raison à l’épreuve face à l’innommable. Les a-t-on d’ailleurs assez entendus, ces mots : l’innommable, l’impensable, l’indicible, l’inconcevable... comme si le fait de rejeter la catastrophe passée hors de la raison était un témoignage de piété devant son ampleur. Notre pensée n’a pas su prévenir le pire ? Qu’elle se rachète au moins en se refusant à le concevoir ensuite ! Non, mille fois non, nous dit Aimé Césaire devant cette conception de l’histoire qui ne fait que reproduire la démission antérieure, préparant les catastrophes futures : « J’ai beaucoup parlé d’Hitler. C’est qu’il le mérite : il permet de voir gros et de saisir que la société capitaliste, à son stade actuel, est incapable de fonder un droit des gens, comme elle s’avère impuissante à fonder une morale individuelle. (...) Au bout du capitalisme, désireux de se survivre, il y a Hitler. Au bout de l’humanisme formel et du renoncement philosophique, il y a Hitler. » [les USA s’hitlérisent à la vitesse grand V. Les masques tombent] Aucune injonction à ne pas penser n’est légitime, aucune ne sera jamais recevable, même face au pire. Les tyrans de “l’impensable” ne font que préparer le retour de l’impensable. Tandis que le défi jeté à notre conscience par la catastrophe nous met en face de notre responsabilité critique et nous donne un début de réponse à la question “qu’appelle-t-on penser ?” (Réponse qui est, on s’en doute, aux antipodes de celle laborieusement énoncée par le philosophe nazi Martin Heidegger.) Penser, cela pourrait être révéler la dignité de l’homme et élaborer la société qui rende cette dignité possible. Si au contraire, nous voulons barrer de notre horizon
la possibilité d’une société fondée sur la justice sociale, si nous nous
accommodons “du monde tel qu’il est et que par définition nous ne pouvons
pas changer”, si nous nous berçons dans l’illusion rassurante [ ! ] “qu’il n’y
a pas d’alternative” [mother
Tina Thatcher], si nous vénérons le mot “irréversible” pour nous
dédouaner de ne pas remettre en cause l’ordre dans lequel nous vivons, si
nous taxons d’extrémiste et de déraisonnable toute contestation franche de
l’ordre dominant, nous sommes alors pleinement responsables de nos
résignations, puisque la logique murmure aussi à qui veut l’entendre que
l’irréversible n’existe que pour une pensée qui se refuse d’avance à essayer
de le renverser. Il en est même l’opportune justification. Et un matin,
l’irréversible est devant notre porte : « et alors, un beau jour, la
bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les
gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent,
raffinent, discutent autour des chevalets. » (Césaire) [nous y sommes. Un grand merci aux
bombardiers bédouins pour cette leçon de philosophie exécutoire, c’est à dire
suivie d’effet] |
Gilles d’Elia
* * *
Iran resist
* * *
♫ ♫ ♫ Un peu de
musique Rouddat El Rouh
* * *
» Cette guerre ne
changera pas l’Irak — L’Irak vous changera. » Excellent. C’est ce que
je voulais dire après le bombardement de New York. Voilà pourquoi c’est une
grande lueur d’espoir. Les USA changeront bien avant l’Islam. Les USA et la
grosse salope Europe changent à toute vitesse. Les masques tombent.
Ce raisonnement est
impeccable : ce n’est pas parce que la constitution ne mentionne pas
explicitement (contrairement à la constitution irlandaise) ce qui résulte du
principe de la hiérarchie des normes et de celui de la hiérarchie des pouvoirs,
que ces principes ne s’appliquent pas puisque les principes sont supérieurs à
toute constitution (et même à Dieu puisque le dieu de Leibniz doit obéir à la logique). J’écrivais plus bas qu’il s’agissait d’un
coup d’État légal, ce qui était assez
plaisant. Mais il y a en fait coup d’État pur et simple. Il y a forfaiture. Le
chef de l’État doit donc être révoqué et peut-être empalé, les juges de la
Haute cour en décideront. En Turquie, ça se passerait comme ça. Ni le colonel
Poutine, ni le colonel Chavez n’auraient osé
faire un coup pareil.
Il y a donc bien viol, non
de la constitution mais des principes fondamentaux du Droit. Et, il y a non
seulement violence, mais aussi dol, c’est à dire tromperie (« Je craindrais toujours que le dol ne m’en
dépossédât sous ombre de justice » LAMOTTE), car le candidat Sarközy
avait promis un traité « ne
conservant que les dispositions institutionnelles qui avaient paru recueillir
un consensus assez large » ceci afin de
rassurer les partisans du non et les inciter à voter pour lui. Une fois élu, il
n’en fit rien ; bien au contraire il contribua à un grossier camouflage du
TCE présenté comme une grande nouveauté. Il y a donc viol et
dol. Je traduis cela par… enculage, c’est à dire violence… par derrière.
Je lis sous la plume de
Chouard : « coup d’État simplifié » (C’est de Dupont-Aignan).
Elle est bien bonne. Effectivement, Zero
Killed (OK, circa 1864)… pour l’instant.
J’ai lu je ne sais plus où
(c’est ici,
Revue républicaine ♦) :
« Sarközy n’est pas un vieux Maréchal
croyant sauver les meubles, c’est Laval aidant à les déménager » Le
personnage est croqué (par le chat), il me semble. Il est fort probable
que le chef de l’État soit un sous-marin (du moins un sous-marin
Bolloré-Chargeurs de deux cent cinquante mille tonnes, le plus grand sous-marin
du monde, spécialisé dans le transport des comptes à dormir debout) ou, pire, un simple d’esprit
(« Au lieu de bâtir une puissance politique, ce projet paralyserait
l’Europe et la vassaliserait aux puissances anglo-saxonnes. » — Darlot)
♦ 8 février
2008, par Auguste Ce serait faire injure aux écoles de la République dont ils sont
issus que de penser que ce sont des « cons », en conséquence... [le post précédent demandait, « sont-ils des salauds ou
des cons »] Lundi la France a cessé d’exister. Est-ce tout ? Il manque l’affirmation que nous vivons dans une démocratie
totalitaire [c’est à dire une oligarchie à prétention
démocratique, soit : démocrachie], qui est bien pire qu’une
république dictatoriale parce qu’elle laisse les impressions sauves et les
institutions en place. Nous ne sommes déjà plus en juillet 1940, N. Sarkozy n’est pas un vieux Maréchal croyant sauver les
meubles, c’est Laval aidant à les déménager. L’un ( Chirac ?), aime
la France [et les Français l’aiment] mais il se trompe,
l’autre sait ce qu’il fait [ça j’en doute] et agit par
haine de notre culture [c’est certain. Libre à lui, mais il
le fait pour de mauvaises raisons. C’est ce qui explique le vote de tant de
Français pour lui : ils pensaient qu’il haïssait la culture française
pour de bonnes raisons (elles ne manquent pas) — je ne développerai pas ici]. Dans ces circonstances là, la cristallisation qui s’opère réduit
puis supprime les zones
transitoires, il n’y a plus que la matière et le vide ; il faut choisir,
ce qui ne s’agglomère pas et [est ?] entraîné dans
les abysses, ce qui n’est pas contre et [est ?] pour. C’est
navrant mais par l’action des forces centripètes la modération devient un
accord tacite, la mesure une complicité ; l’aristocratie tarée des
ultra-capitalistes libéraux s’est adjointe la lâcheté des bobos [c’est à dire des nib-nib]. Ces gens nous livrent une guerre
mortelle, ce n’est pas une lutte politique, ce n’est donc pas par la
dialectique que nous pouvons nous défendre ; croyez-vous qu’ils
ignorent leurs méfaits ? [je l’ignore. Ce n’est pas une
raison pour ne pas les empaler tous] Oui, le temps du sang n’est plus très loin, où bien celui de la
servitude. |
(…) Or parmi les plus fondamentaux des Principes fondamentaux du Droit,
deux principes parallèles et étroitement liés sont la hiérarchie des normes
et la hiérarchie des pouvoirs. Il va de soi, en
effet, que les Principes sont plus importants que la Constitution, celle-ci
supérieure aux lois, qui sont à leur tour supérieures aux règlements et à la
jurisprudence. Ainsi les Principes fondent la Constitution, qui fonde les
lois etc. C’est la hiérarchie des normes. De même, une
décision prise par une autorité peut être cassée par une autorité supérieure,
mais pas par une inférieure. C’est la hiérarchie des pouvoirs ; c’est le
bon sens même. Une décision
prise par référendum ne peut donc évidemment être modifiée que par le même
moyen, puisqu’il n’y a pas d’autorité supérieure au Souverain. Les mandataires ne sont pas
supérieurs aux mandants, et il serait extravagant qu’ils s’imaginent l’être
lorsqu’ils n’ont pas été explicitement mandatés. [C’est extravagant mais ils en sont
persuadés tant ils sont bouffis de mépris. Eux aussi doivent donc être
empalés ou bien déportés en Turquie et même plus loin, en Iran par exemple]
Violer ce principe, c’est renverser tout l’ordre juridique, puisque, comme
leur nom l’indique, les Principes fondamentaux sont à la base du Droit !
Soutenir que le
Parlement puisse ratifier un traité contre la décision du Peuple Souverain
suppose que l’on considère le Droit de façon irrationnelle, sans conscience
de son origine ni de ses règles, sans souci de logique [cause à mon cul ma tête est malade], et sans prévoir les
conséquences sociales ni politiques de l’effondrement de l’ordre juridique. Nier que le
respect des Principes fondamentaux conditionne la validité de tout texte et
de tout acte reviendrait à réduire le Droit à un ramassis d’usages pratiques
inarticulés qui pourraient être changés à tout moment par des pouvoirs non
habilités à le faire. C’est
d’ailleurs ce que sont les textes émanant de ce pouvoir sans fondement qu’est
l’Union européenne, et c’est pourquoi les traités européens, incohérents et
anti-démocratiques, ne peuvent être approuvés, en leur état, par quiconque
jouit de quelque cohérence mentale. [l’Europe est une grosse salope pleine de gros salauds
pleins de grosses salopes pleines de gros salauds…] Sur cette pente,
c’est tout l’ordre social, la paix civile et la sûreté personnelle qui sont
en danger. Le mépris des principes a des conséquences économiques, sociales,
politiques, qui ne se font pas sentir tout de suite mais sont terribles à
long terme. La trahison de Versailles nous a fait entrer dans le non-droit. Violer la souveraineté du Peuple, c’est rétablir sans le dire le despotisme, obliquement éclairé, et le suffrage censitaire (dont les effets désastreux sont, hélas, connus : 1790, 1848, 1954 !). Mais comment les fonder ? Trois siècles d’évolution vers la pensée rationnelle ne permettent plus de se référer à la coutume, ni au droit divin. Pour rétablir l’inégalité, il faudrait bien pourtant lui trouver un fondement philosophique, au-delà de la mondialisation inéluctable et de la lutte contre le terrorisme ! Mais c’est évidemment impossible. Aussi tout cet échafaudage de traités bancals s’écroulera-t-il, ensevelissant ses auteurs, et beaucoup d’innocents, sous les ruines. (…) Christian
Darlot Mercredi 06 Février 2008 |
Les
Français ont-ils approuvé le traité simplifié ? →
|
Le
crime du 4 février →
|
Un mensonge à la
minute →
|
La
constitution →
|
Titre VI — Des traités et accords
internationaux Art. 55. — Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. |
Ce qu’est un texte constitutionnel… (Christian Darlot) La fonction d’une coutume ou
d’un texte constitutionnel est d’éviter la violence à l’intérieur des
sociétés, tandis que les
traités internationaux ont pour but de maintenir la paix entre les entités
souveraines, non subordonnées à des entités politiques supérieures. Un texte constitutionnel doit donc énoncer les droits des citoyens, assurer la confrontation pacifique des intérêts des groupes sociaux, et préciser les règles de dévolution, d’exercice et de contrôle du pouvoir. Il doit indiquer aussi comment ces droits et ces règles pourront être modifiés à l’avenir, selon les nécessités de l’évolution historique. Un projet de Constitution Européenne devrait donc exposer clairement de telles règles, et le long passé de l’Europe incite, en bonne raison, à partir de l’existant, les Nations et les Etats, et à instituer d’abord des règles assurant leur coopération, aisément et sans conflits.
… que ce texte n’est pas.
Or le texte qui nous est proposé subordonne les États à une Union politique sans préciser clairement comment elle sera gouvernée [ce qui, précisément, doit être le but d’une constitution]. Le pouvoir paraît partagé entre plusieurs instances, au point qu’on ne sait où il serait [♫ il court, il court, le pouvoir…] : parmi les commissaires, ou bien les chefs de gouvernements, ou encore les futurs super-ministres ? On ne sait pas non plus comment les intérêts en présence, nationaux, sociaux, économiques, seraient représentés : par les ministres, par le Parlement européen pourtant si peu représentatif ? Le pouvoir sera donc à prendre, à travers tractations, barguignages et coups fourrés [ou guerre, je l’espère bien. Il faut écraser Vilnius]. |
Par Paul Craig Roberts, Vdare, 11 décembre 2007 (…) La deuxième raison de la fin du dollar est l’ignorance et la passivité que montrent les « économistes néo-libéraux du libre marché et du libre échange » face aux délocalisations et au déficit commercial. Il y a des choses importantes qui sont à porter au crédit du libre marché et du libre-échange. Cependant, pour beaucoup d’économistes, le libre-échange est devenu une idéologie, et ils ont cessé d’exercer tout esprit critique. Ces économistes sont devenus indifférents au fait que ce sont des lobbies favorables aux délocalisations qui subventionnent leurs recherches et leurs instituts, dont les intérêts sont étroitement associés liés aux entreprises qui opèrent dans le domaine des délocalisations. Les économistes de libre-échange ont fait trois erreurs capitales : (1) ils confondent l’arbitrage des coûts du travail à travers les frontières avec le libre-échange alors qu’en fait, il n’y a pas d’échange. [élémentaire. Bière pression en bouteille et libre échange sans échange ! Formidable !] (2) ils oublient que pour rester valide, la théorie classique du libre-échange, qui est basée sur le principe de l’avantage comparatif, doit s’appuyer sur deux conditions nécessaires. (3) ils ignorent les derniers travaux théoriques qui montrent que la théorie du libre-échange n’a jamais été exacte, même lorsque les conditions qu’elle présuppose sont vérifiées. Quand une entreprise des États-Unis délocalise sa production à l’étranger, elle arbitre le coûts du travail (ainsi que les impôts, la réglementation, etc.) à travers les frontières, en recherchant un avantage absolu, et non pas en recherchant un avantage comparatif dans le pays. Quand l’entreprise américaine met sur le marché américain des produits et services provenant d’activités délocalisées, ces produits et services sont à considérer comme des importations. [élémentaire ! et j’ajouterais que de ce fait la demande intérieure correspondante n’existe pas ou n’existe plus puisqu’il s’agit d’un avantage absolu, sans contrepartie, et qu’il faut donc recourir au crédit et donc à l’armée américaine garante du crédit américain. Élémentaire, encore. Ce qu’exportent réellement les États-Unis, c’est de la guerre. Pouvoir d’achat, cha, cha mon cul] David Ricardo considérait que l’avantage comparatif devait être basé sur deux conditions nécessaires : La première est qu’on devait rechercher l’avantage comparatif à l’intérieur du pays, et non pas un avantage absolu à l’extérieur. L’autre est que les pays ont des structures de coûts différentes pour produire un même bien. Les délocalisations ne répondent donc pas aux conditions de Ricardo. Aujourd’hui le capital est aussi mobile à l’international que des marchandises, et les fonctions de production basées sur la connaissance ont les structures de coûts quel que soit le pays. Les célèbres conditions de Ricardo pour le libre-échange ne sont donc pas remplies dans le monde d’aujourd’hui. Dans l’avancée la plus importante produite sur la théorie des échanges depuis 200 ans, le grand mathématicien Ralph Gomory et le grand économiste et ancien président de l’American Economics Association, William Baumol, ont montré que l’argumentation pour le libre-échange dans le monde était invalide même lorsque les conditions de Ricardo étaient remplies. Leur livre, Global Trade and Conflicting National Interests, d’abord présenté lors d’une conférence à la London School of Economics, a été publié en 2000 par MIT Press. Pourtant, les économistes du libre-échange ferment les yeux mus par une doctrine devenue idéologie, et le dollar se meurt ainsi que l’économie américaine. (…) M. Paul Craig Roberts a été sous-Secrétaire américain du Trésor, chargé de la Politique économique sous l’administration Reagan.
Référence : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1510 |
* * *
Mes anciens collègues (patrons en fait) chauffeurs de
taxi gagnent contre le crétin Attali qui n’a même pas son permis de conduire.
Alléluïa ! Quel privilège que d’acheter sa licence plus d’un million de
francs ! C’est un fonds de commerce comme un autre. Vive la liberté du
commerce (garantie par la constitution française, à ce qu’il me semble) !
À bas la concurrence déloyale ! Il
n’y a pas de numerus clausus pour les charcutiers. Conséquence : il
n’y a plus de charcutiers ce qui est sans importance pour des
agro-alimentés. On va bien rire, bientôt ! Ou alors d’accord : to
be a taxi driver mais avec le droit d’avoir un 357 magnum sur soi en
permanence (premier amendement s’il vous plaît et second aussi avec le droit de
fonder un parti nazi. Donnant donnant. Si on
veut jouer à l’Amérique, il faut jouer à l’Amérique jusqu’au bout avec ses
charmantes traditions : dans les cuisines d’un restaurant, les chicanos
mettent de l’acide dans les gants de caoutchouc du plongeur noir. Le maire de
notre petit village disait : les pauvres sont impitoyables entre eux).
Badiou sur France Culture. Les pétainiseurs pétainisés ! Les nouveaux pétainistes, alias les nouveaux philosophes. Elle est bien bonne. Sacré Badiou ! Excellent ! Effectivement, les élections sont généralement répressives et normalisatrices ; et quand elles ne le sont pas, quand les gens votent mal, en Algérie, à Gaza ou en France présentement, elles sont annulées. Cocasse, non ?
Bravo : la liberté d’expression, sans cesse invoquée par les nouveaux pétainistes, est une condition nécessaire et non une condition suffisante de la démocratie. Pas de démocratie sans liberté d’expression, mais il est parfaitement possible d’avoir la liberté d’expression sans la démocratie. C’est le cas ici, cas caricatural. Ce n’est pas le tout d’avoir la liberté d’expression, encore faut-il avoir la liberté de communication, c’est à dire les moyens de communication (des avions, par exemple). Cette société est un désert. La liberté d’expression a lieu dans le désert. Badiou est classé cinquante-troisième dans les ventes Amazon. Soit ! Mais qu’est cela face au bombardement ininterrompu de la connerie. Le canon de la connerie néopétainiste tonne sans arrêt. Bernard Lévy est général d’artillerie. Aujourd’hui, le seul moyen de se faire entendre, c’est de bombarder New York et dans ce cas les paroles ne sont même pas nécessaires, ainsi même les Chinois comprennent.
On note au passage l’argument stupide de Hayek servi par Enthoven : parce que ça s’est fait tout seul, c’est bien et non seulement c’est bien, mais c’est la preuve que ce qui ne se fait pas tout seul est toujours mal. Ainsi la remise des dettes et la détribalisation de l’Attique se sont faites toutes seules ? Et l’établissement de marchés nationaux s’est fait tout seul ? Et l’instauration du capitalisme entrepreneurial et financier s’est faite toute seule ? ou bien par une âpre lutte qui a duré un siècle et qui d’ailleurs n’est pas terminée puisque les néocons doivent revenir à la charge, depuis vingt ans (« la faim poussera les indigents vers les fabriques » donc affamons les, voilà qui est naturel : le banquet de la nature !), alors que la concurrence russe a disparu (heureusement, elle n’a pas disparu. Vive le colonel Poutine) ? Le stalinisme n’a duré que soixante-dix ans, mais le capitalisme entrepreneurial (les marchands se chargent eux-même de l’exploitation des esclaves qui deviennent ainsi bétail et prostitués) n’a que deux cents ans d’existence (Krupp : 20 ouvriers en 1820, 60 en 1840, 260 en 1860 — je cite de mémoire, chacun vérifiera ces nombres), ce qui n’est qu’un instant. De même, l’Amérique du Nord s’est conquise toute seule et les Indiens se sont exterminés tout seuls, les chinois qui ont construit les lignes de chemin de fer se sont aussi exterminés tout seuls. C’est, dirait M. de Defensa, l’inculpabilité qui n’est pas seulement une caractéristique américainiste comme il le croit, mais une caractéristique bourgeoise, comme le montre Flaubert, et tout particulièrement bourgeoise puritaine. C’est ça la société anonyme : c’est la faute à personne.
Rien ne s’est fait par les élections y compris la modernisation du capitalisme qui eut lieu pour répondre à la pression constante des esclaves (une machine ne se révolte pas, sauf dans les films de Kubrick). Ce n’est ni la liberté d’expression ni les élections qui ont fait les congés payés. La liberté d’expression n’est pas le moment essentiel de la démocratie comme le prétend Enthoven. Le moment essentiel de la démocratie est la communication (la grève dans le cas des congés payés. La communication, ce n’est pas faire bla bla. La liberté de communication n’est pas seulement la liberté d’expression. C’est la liberté exécutoire. À mon humble avis, il n’est de démocratie qu’en armes, ce qu’Israël fut un certain temps et qu’il a cessé d’être). La communication est d’ailleurs le moment essentiel de toute existence sociale, y compris aux îles Fidji. Le capitalisme n’est autre que la forme présente de la communication. Dans ce monde, la communication repose dans le capital (qui est le nom d’un compte dans la comptabilité en partie double) et non pas dans la chambre des putes (la chambre des putes — on m’a raconté l’histoire d’un receveur d’autobus à plate-forme qui annonçait la station Chambre des députés par « Chambre des putes » — va bientôt voter contre le peuple français, pour une fois que celui-ci donnait son avis — parce que le colonel Chirac, châtelain de Bity, le lui avait demandé — après une campagne particulièrement bien informée, un modèle antique). D’ailleurs, très judicieusement, les oligarques parlent de gouvernance pour bien souligner ce fait. Meuh !
NON À L’ESCROQUERIE DU « TRAITÉ EUROPÉEN
SIMPLIFIÉ » NON À LA SUPRÉMATIE BRITANNIQUE !
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Aveu
d’un valet de l’oligarchie financière
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Le bétail agro-alimenté bi-motorisé (voiture et
tondeuse à gazon)
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Les Versaillais ont veauté. Les Prussiens triomphent
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LA
BCE EST DEVENUE « UNE POUBELLE NAPOLITAINE » « En clair, sur la
base de crédits hypothécaires on obtient du cash pour sauver le crédit
hypothécaire... »
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SARKOZY PART-IL EN GUERRE CONTRE LES SPÉCULATEURS ? » Nouvelles
réalités » et « Innovation financière »
* * *
Il
faut euthanasier les spéculateurs. Vers un nouveau New
Deal ?
* * *
* * *
La procédure adoptée bafoue la volonté du peuple français. Elle prétend défaire par le Parlement le choix exprimé par le peuple, dans la précipitation et sans organiser le moindre débat populaire. C’est tout simplement inadmissible. Les
textes instituent un transfert de souverainetés dans une cinquantaine de domaines
sans qu’en contrepartie il y ait un débat sérieux sur les objectifs de
l’Union. C’est se moquer du monde. La suprématie britannique se
trouve consacrée : la Grande-Bretagne non seulement ne
participe pas au système euro, mais pourra refuser de s’associer à la
coopération judiciaire et policière et, pour elle, la Charte des droits
fondamentaux n’aura pas de caractère contraignant. Ce privilège révèle la
mise sous tutelle financière de l’Europe « continentale ». |
* * *
Lorsque
le Foreign Office envisageait un coup d’État en Italie
* * *
« Une
France catholique quand elle passe à table, protestante au moment de payer
l’addition »
(Allusion, je suppose, à Jefferson refusant de payer les
fusils
que le roi de France lui avait obligeamment fournis)
On
voit Besancenot en gonzesse. Il est mignonne.
Je ne m’en étais pas aperçu.
Mme
Chirac est belle, elle n’a pas l’air d’une pute.
Et
puis, les pièces jaunes, ce n’est autre que les croûtes de pâtés
que Madame
Adélaïde voulait faire distribuer aux pauvres (selon la comtesse de Boigne),
ce qui fut par la suite imputé à Marie-Antoinette
sous la forme que lui a donnée Rousseau — qui fait allusion à « une grande
princesse ») : « Qu’ils mangent de la brioche. »
* * *
Un président qui estime qu’une réponse négative à un
référendum avec 55 % des suffrages est illégitime et qu’on peut donc la
remettre en jeu, estime par ce fait même qu’un président élu au suffrage
universel avec 55 % des suffrages est aussi peu légitime. Il l’est d’ailleurs
puisque les électeurs avaient à choisir entre Charybde et Scylla, entre la
peste et le choléra. Autant tirer à pile ou face. C’est beau la démocrachie.
* * *
Les
mollah ont la bombe ! oui mais… virtuelle. Ils sont forts ces mollah,
ils savent se servir de la bombe atomique sans avoir la bombe atomique alors
que tous les gros cons qui ont la bombe atomique n’osent pas s’en servir (sauf
l’un d’eux jusqu’à maintenant). Les mollah, eux, ne s’en privent pas et ils ont
bien raison. Au lieu de menacer de bombarder comme le font les Israéliens (ou
de menacer de bombarder de sacs de riz comme
fit le docteur Kouchner — le docteur Kouchner est un passionné du riz et des bombardements), ils menacent d’avoir la
bombe ou, mieux, ils menacent de ne pas renoncer à avoir la bombe, qu’ils
n’avaient envisagée, d’ailleurs, que pour se défendre de l’agression
américano-iraquienne. Et tout le monde a peur. Faut-il qu’ils soient craints,
ces Perses. Ce n’est pas aux vieux singes que l’on peut apprendre à faire des
grimaces. ♫ C’est un chantage assurément, c’est un chantage voilà
tout (sur l’air du Petit Duc). Les Amerloques ont déposé Mossadegh, ils ont
déposé le Chah, ils espéraient déposer Khomeiny quand il le voudraient, as
usual. Ils sont tombés sur un os cette fois. On ne dépose pas Khomeiny comme
on dépose un sac de riz. Ces gens n’ont ni
peur de la guerre ni peur de l’anéantissement. Ils ont soutenu une guerre de
huit ans fomentée par les Amerloques par le truchement de Saddam Hussein, grand
ami de ces derniers. Ils sont prêts à en affronter d’autres. Les mollah sont
attaqués de toute part. Ils se défendent, avec une grande habileté. Quel culot
insensé, n’est-ce pas ? De même, ils soutiennent le Hezbollah et le Hamas. Quel scandale ! tandis
que les Amerloques ne soutiennent ni le clan Hariri, ni Israël. Les Mollah
soutiennent peut-être les résistants irakiens et sont censés
vouloir semer le désordre. Mais les Amerloques ne sèment pas le désordre,
eux ; le désordre n’est pas leur but, alors que ce but est non seulement
proclamé mais théorisé. Effectivement, les Amerloques ne soutiennent pas les
résistants, ils envahissent et occupent le pays de leur ami Saddam sans aucune
raison valable. Une paille, un détail. Ils démocrachient sur l’Irak et partout
où ils peuvent, même chez eux ; surtout
chez eux.
et ici, d’autres méfaits des Saigneurs du monde (pour la raison de quinze pour cent). Les nouvelles réalités (on dirait du Attali) ! Échos des nouvelles réalités.
* * *
Je disais, il y a peu : certains pays européens
sont sous influence étrangère. Je dis aussi : l’Europe est une
grosse salope. Je crains que le président Sarközy
ne soit un sous-marin. Qu’a-t-il donc fricoté pendant ses vacances
américaines ? À Sigmaringen, Chateaubriand (Philippe, pas François-René)
craignait que les Anglais n’attaquassent par le Danube avec des sous-marins
(Céline).
« Tous les actionnaires s’organisent pour accroître leurs revenus. » Pour la raison de quinze pour cent. C’est le monde des féroces rentiers d’affaire. Il faut empaler ceux qui empilent.
* * *
Comment les Grecs, ces supposés misogynes, ont-ils pu
choisir pour dieu de la guerre et de la sagesse une femme ? Les mâles
n’ont pas le beau rôle parmi leurs dieux. D’ailleurs, ce Zeus volage qui baise Europe, déguisé en taureau,
c’est notre président Sarközy ! L’Europe
est une grosse salope. Notre président ne sillonne-t-il pas l’Univers avec sa
flottille de Falcon aimablement prêtés par son ami Hermès, célèbre voyageur de
commerce et grand propriétaire de laboratoires pharmaceutiques ?
28 janvier 2008 La vieille dame et
la courbe des taux Dans un billet intitulé « Jérôme Kerviel ou la main de Dieu ? » (*) à paraître sur Causeur, le site d’Elisabeth Lévy, je reprends comme explication de la baisse de 0,75 % de son taux directeur par la Fed mardi, celle qu’à peu près tout le monde – y compris moi – avait proposée, à savoir, qu’il s’agissait d’une intervention destinée à prévenir le krach qui se dessinait le lundi 21 janvier (voir Le krach pour demain ?). Depuis, le Financial Times a suggéré que l’apparence de krach résultait des opérations entreprises lundi par la Société Générale pour défaire les positions prises par Kerviel et représentant près de 10 % du montant des marchés boursiers [Hou ! là !]. Sur Causeur, il convient d’être incisif et de ne pas y aller par quatre chemins, c’est la loi du genre pratiqué là et je m’y plie. Il existe cependant une autre interprétation du geste de la Fed mardi. Je l’ai trouvée sous la plume de John Mauldin, un gourou des milieux financiers, explication qui me paraît très plausible. Voici. La Fed est essentiellement préoccupée par la faillite possible des principaux assureurs d’obligations, les « monolines » ou « réhausseurs de crédit » et, avant qu’on n’en arrive là, par les pertes qui seront enregistrées par les banques si la notation de ces assureurs devait être révisée à la baisse par les notateurs (Fitch a déjà rétrogradé MBIA, le 18 janvier, de « AAA » à « AA » – d’autres révisions de notation sont imminentes), du fait de la dégradation automatique alors de la note de crédit d’un grand nombre d’obligations qu’ils couvrent (voir Les assureurs d’obligations (II. Le contexte)). La seule manière de venir en aide aux banques, avance Mauldin, c’est de les aider dans leur financement. Sachant qu’elles prêtent sur le long terme et empruntent à court terme, des taux courts beaucoup plus faibles que les taux longs leur permettraient de se refaire une santé. Pour cela, il faudrait baisser le taux directeur de 1,25 %, soit beaucoup plus que ce que le dollar est à même de digérer d’un seul coup. C’est pourquoi, dit Mauldin, la baisse a été décomposée en deux phases : 0,75 % à chaud, mardi dernier, 22 janvier, et 0,5 % mardi prochain, le 29 janvier, quand la Fed se réunira pour son rendez-vous mensuel. Cette interprétation est élégante et bien pensée. Si en plus elle est juste, ça, on ne le saura que mardi prochain. (*) Le texte en est disponible en avant-première dans les commentaires au présent billet. _________________________________ Une réponse à “La vieille dame et la courbe des taux” Paul Jorion dit : 28 janvier 2008 à 00:43 Voici le texte pour Causeur en avant-première ici.
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Je viens de terminer le texte de Lucien Scubla. Je trouve ses exemples de « religion latente » comme on disait du temps du calorique (et après) chaleur latente, peu convaincants (ainsi le saut à l’élastique comparé à l’ordalie). Un exemple convaincant, en voilà un si ce que dit Jorion est vrai. Kerviel serait le Durn de la finance. Lui aussi voulait faire une offrande, comme les dix neuf chevaliers du ciel (ou les quarante sept ronins).
Pollutions nocturnes. La super console magique. Selon M. Bouton (c’est la guerre), M. Kerviel avait créé « sa petite entreprise » :
Le président de SocGen [c’est l’Amérique ici], Daniel Bouton, a donné hier l’explication la plus complète jusqu’à présent sur les événements incroyables de ces derniers jours. Le quotidien français, Le Figaro, a expliqué que M. Kerviel avait joué un immense jeu informatique avec les marchés - et avec l’argent de la banque – « tout au long de l’année 2007 ». M. Kerviel travaillait auparavant au « middle office » de la banque, vérifiant la légalité des transactions passées au « front office ». Il y a deux ans, il a été promu au département de transactions Delta One. Son boulot était de faire des transactions sur les contrats à terme « vanille » (c’est à dire, pas complexe) ou sur les mouvements d’actions sur les bourses de Frankfort, Londres et New York. Ses attributions étaient de parier simultanément sur les mouvements haussiers et baissiers et de faire un petit profit en repérant des petites différences de prix entre les contrats et en les « arbitrant ». Il effectuait sa tâche de façon compétence mais non spectaculaire. M. Bouton a révélé que M. Kerviel, en même temps, avait créé une entreprise, ou une expérimentation ou un jeu, tout à fait séparée et brassant des milliards d’euros pour lui-même - inconnue de ses employeurs. Dans ce monde séparé, il achetait des milliers de contrats à terme bien réels, pariant sur les mouvements des actions et il simulait les contrats « de couverture » qui étaient censés équilibrer ses risques. Il a caché ses activités à la banque en se servant de noms de connexion et de mots de passe volés et en changeant constamment ses positions avant que des contrôles de routine n’arrivent à échéance. En ce qui concernait la banque, sa position était « neutre ». En réalité, il a parié massivement tout au long de l’année dernière que les bourses allaient chuter largement. Étant donné qu’elles ont effectivement largement chuté, il a terminé l’année 2007 avec une position « gagnante », mais d’une sorte qu’il ne pouvait pas révéler à la banque sans admettre les énormes risques et les libertés illégales qu’il avait pris. Par conséquent, il a cherché, a dit M. Bouton, « délibérément à prendre des positions perdantes, afin d’effacer ses précédents gains potentiels ». Le problème était que les positions « perdantes » de M. Kerviel ont trop bien marché - quelque chose que M. Bouton a décrit comme une « tragédie grecque », mais qui pourrait également être appelée une farce à la française. |
Un Dostoïevski breton. Cet homme aurait aussi bien joué son argent s’il en avait eu. L’originalité de la situation est que ce joueur qui gagnait trop devait jouer pour perdre s’il voulait pouvoir continuer à jouer (pour ne pas se faire interdire de casino ce qui arriva cependant car il jouait encore mieux pour perdre que pour gagner – c’est plus facile me direz-vous).
Les sept dernières paroles du Christ.
* * *
Et
maintenant, un peu de musique
Suivant le conseil de M. AMG, je lis, ce week-end, le texte de Scubla où je trouve cette merveilleuse définition de la religion réformée : « La religion est ainsi réduite à une affaire d’opinion, de croyance subjective, et cette conception est devenue une idée directrice de la conscience moderne [non seulement de la conscience moderne mais des bombardements modernes] » Nous reconnaissons là nos amis américains issus de la lie anglaise. Cette opinion, cette croyance subjective et cette conception, sont devenues une idée directrice de la conscience et du bombardement moderne (cf l’homme au sac de riz sur l’épaule et qui pénètre ainsi dans le con si large de sa femme) ; et la définition du prétendu individualisme (le vrai individualisme selon la vieille merde Hayek) qui ne se sent plus pisser ni bombarder.
* * *
* * *
Le monde brutal et les gens bons
* * *
Dernières
aventures des habiles et résolus mollah. Des durs de durs. Tendre est le
piège.
* * *
Mr Soros said : « La mondialisation a permis aux USA de puiser dans
l’épargne du reste du monde et de consommer plus qu’ils ne produisaient. Le déficit
de la balance des paiements US a atteint 6,2% du PIB
en 2006. Les marchés financiers ont encouragé les consommateurs à emprunter en
créant des instruments toujours plus sophistiqués et en offrant des conditions
toujours plus généreuses. Les autorités ont aidé et encouragé ce processus en
intervenant à chaque fois que le système financier a été menacé. Depuis 1980
les réglementations ont été progressivement assouplies jusqu’à disparaître
presque complètement. »
* * *
Super génial rapport, as usual. Elle est belle la société « civile ». Voilà du franc
parler comme je l’aime : « Bref, chacun va y aller de son
commentaire de tel ou tel point du rapport Attali, alors que globalement, les
faits actuels nous démontrent clairement que cette logorrhée
libérale n’est même pas bonne à mettre aux chiottes, elle n’est carrément pas digne
de sortir du trou du cul qui a eu l’outrecuidance de vouloir la chier [c’est Attali tout
craché, ça]. » C’est la voix des faubourgs.
Tout s’explique. Voilà enfin M. de Jumonville, assassiné par le lieutenant-colonel Washington, vengé.
Le château (circa 1738) du beau-père de M. de Jumonville,
Louis-Philippe
Rigaud (senior) marquis du Vaudreuil (en Lauragais)
Comment Jumonville, qui épousa Marie-Anne Soumande, peut-il
être le gendre du marquis du Vaudreuil ?
Non, ce château est celui de Jean-Louis Portail, président
à mortier, qui le fit bâtir,
Flaubert fut l’hôte de ce château
Démoli en 1942, on peut admirer à la place une
« ville » nouvelle, un glof (sic) et une prison
* * *
La
chasse du Grand veneur eut lieu ici-même, non loin du Vaudreuil
Immodeste Mignon : des idées dit-elle. Où ça des idées (ici peut-être — ou bien là) ? Ce n’est plus le burnou que l’on fait suer aujourd’hui, c’est le béret : le group thinking fait son entrée à l’Élysée. C’est l’Amérique ici. Les cost killers fondent sur la France après avoir fondu sur Renault. Tout à l’économie de bouts de chandelle, c’est à dire rien pour les pauvres et tout pour les riches. Marx a tout dit de la question dans son discours de 1848. Il faudra une nouvelle fois bouter l’Anglois hors de France et empaler tous les traîtres qui l’y ont introduit. Faire appel au calamiteux Attali mangeur à tous les râteliers qui, nouvel Auguste, voulait revêtir les banques de marbre de Carrare, auteur d’innombrables livres vides, bien connu pour sa sottise dans le monde et… à Colone, c’est faire preuve de bêtise ou de malfaisance. En plus, il est polytechnicien, ce qui n’arrange rien. Trois manières de se ruiner, de la plus agréable et incertaine à la plus certaine et désagréable : 1) entretenir une danseuse, risqué mais très agréable, 2) le jeu, ruine presque assurée mais quelles émotions, 3) ruine certaine et totalement désagréable : engager un polytechnicien. Salauds de pauvres, vous allez en baver. Bien fait ! Les Russes, aussi pauvres soient-ils, ont au moins le bonheur d’assister au redressement de leur grand pays. Le colonel Poutine est leur général à eux. Les pauvres d’ici assistent au saccage du leur par les anglomanes, sans aucune nécessité, seulement parce qu’il en a été décidé ainsi au con sans suce (mais à la pine dans le cul) de Washington pour une raison très simple, pour la raison de quinze pour cent dirait Molière. Seul un super krak des chevaliers de la finance pourrait mettre fin à cette saloperie. Singe Minc, Corse Combinani, ouste ! hors d’ici ! les Américains en Amérique. Bla bla bla. Que de paroles verbales ! Admirez le message sans paroles délivré par dix neuf jeunes gens le 11 septembre 2001 et cependant parfaitement compréhensible… même par les Chinois : crève Occhident, crève dans tes pets.
La liste des quarante deux coquins obligemment fournie par mister Halimi (les coquins et les copains ; la rupture et l’ouverture) :
M. Philippe
Aghion, professeur d’économie à l’université Harvard (Etats-Unis),
membre du Conseil d’analyse économique ; M. Franco Bassanini (un macaroni), ancien
ministre du Gouvernement de la République d’Italie ; M. Claude Bébéar,
président de l’Institut Montaigne ; M. Jihad
Belamri,
président-directeur général de BEE (une PME d’études et d’ingénierie
industrielles) ; M. Christian
de Boissieu, professeur d’économie, président délégué du Conseil d’analyse
économique, membre du Conseil d’orientation pour l’emploi ; M. Stéphane Boujnah,
managing director de la Deutsche Bank ; M. Peter Brabeck-Letmathe (un
Suisse ?), président-directeur général de Nestlé SA ; M. Boris Cyrulnik,
médecin, neurologue et psychiatre ; M. René Carron, président de Crédit
agricole SA ; M. Jean-Philippe
Cotis, économiste en chef de l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE) ; M. Jean-Michel Darrois, avocat ; Mme Michèle Debonneuil,
nommée dans des fonctions d’inspecteur général des finances, membre du
Conseil d’analyse économique, membre du Conseil de l’emploi, des revenus et
de la cohésion sociale ; M. Jacques Delpla, économiste, membre du Conseil
d’analyse économique ; M. Pierre Ferracci, président du groupe ALPHA ; M. Xavier Fontanet,
ingénieur civil des ponts et chaussées, président-directeur général d’Essilor
International ; Mme Evelyne
Gebhardt (une Boche ! socialiste, de plus), représentante au
Parlement européen (groupe socialiste, Allemagne) ; M. Pehr G. Gyllenhammar
(un Suédois), président de Kinnevik, président de la Banque maritime
suédoise, ancien Président de Volvo ; Mme Marion Guillou, ingénieur général du
génie rural, des eaux et des forêts, présidente-directrice générale de
l’Institut national de recherche agronomique (INRA) ; Mme Nathalie Hanet,
secrétaire générale du COORACE, Fédération des comités et organismes d’aide
aux chômeurs par l’emploi ; M. Jean Kaspar, consultant, ancien secrétaire général de
la Confédération française démocratique du travail (CFDT) ; M. Yves de Kerdrel,
journaliste au Figaro ; M. Eric Labaye, directeur général associé
de McKinsey au bureau de Paris ; M. Jean-Pierre Landau, inspecteur général
des finances, sous-gouverneur de la Banque de France ; Mme Anne Lauvergeon,
présidente du directoire d’Areva ; M. Bruno Lasserre, conseiller d’Etat,
président du Conseil de la concurrence ; M. Eric
Le Boucher, journaliste au Monde ; M. Hervé Le Bras, démographe, directeur
d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales ; Mme Reine-Claude Mader
Saussaye, présidente de la Confédération de la consommation, du
logement et du cadre de vie, membre du Conseil de la concurrence ; M. Mario Monti (un macaronni !), président de l’université Bocconi de
Milan (Italie), ancien commissaire européen ; M. Pierre Nanterme,
président d’Accenture ; M. Erik Orsenna, écrivain, membre de l’Académie
française, conseiller d’Etat ; Mme Ana de Palacio Vallelersundi (une
Espagnole !), avocate, professeur d’université, première
vice-présidente et conseillère juridique de la Banque mondiale, ancienne
ministre du Gouvernement du Royaume d’Espagne ; M. Geoffroy Roux de Bézieux, président-directeur général de Virgin Mobile France,
président de CroissancePlus ; Mme Dominique Senequier, présidente du directoire d’AXA
Private Equity ; M. Pierre
Sébastien Thill, président du directoire CMS Bureau Francis
Lefebvre ; M. Philippe
Tillous-Borde, président de Saipol et de Diester Industrie ; M. Jean-Noël Tronc
[je
vous demande pardon, j’ai tronqué M. Tronc], directeur
général et membre du comité exécutif d’Orange France ; M. François Villeroy de
Galhau, inspecteur général des finances, président-directeur général
de CETELEM ; M. Michel
de Virville, conseiller maître à la Cour des comptes, secrétaire
général et responsable de la performance des fonctions support du groupe
Renault ; M. Serge
Weinberg, président du conseil d’administration et président du
conseil stratégique d’Accor ; Mme Dinah Weissmann, présidente-directrice générale de
Biocortech ; M. Theodore
Zeldin, écrivain,
sociologue, historien, doyen du Saint Anthony’s College d’Oxford
(Grande-Bretagne). |
Que du beau monde, que du beau linge. Les étrangers ont-ils la double nationalité ? Le parti de l’étranger.
* * *
La très, très bonne nouvelle, c’est le crack lui-même.
* * *
Les
aventures d’un nuisible (tous les singes ne sont pas nuisibles. Celui-là, laid,
l’est)
L’Europe : un hold up, un détournement de
fonds, un enculage en règle Le coup d’État de Lisbonne Le père Noël était une ordure Un mini traité de
1300 pages qui nécessite la lecture de 3000 pages Etienne
Chouard interrogé par Silvia Cattori |
(…) Dans les institutions européennes, plus aucun acteur n’est responsable de ses actes devant les citoyens ; il y a quelques apparences de responsabilité, mais ce sont des faux semblants, des leurres. Mais surtout, le Parlement ne compte pour rien dans les institutions : il n’a pas l’initiative des lois, il ne participe à l’élaboration de la loi que sous la tutelle (la surveillance ?) du Conseil des ministres qui s’est promu co-législateur au mépris de la plus élémentaire et indispensable séparation des pouvoirs, et encore, pas dans tous les domaines ! En effet, il y a des domaines soumis à ce qu’on appelle les « procédures législatives spéciales », une vingtaine, dont on n’affiche la liste nulle part, et dans lesquels le Conseil des ministres décide seul, sans le Parlement. Le saviez-vous ? C’est impressionnant de voir le nombre d’institutions européennes non élues qui ont un pouvoir important et mal contrôlé. La Banque centrale européenne, non plus, ne rend de comptes à personne. C’est extravagant, la façon dont cela a été écrit : on voit bien, on voit partout, que ce sont des ministres qui ont écrit ces règles sur mesure, pour eux-mêmes. En regardant bien, on s’aperçoit même que ces institutions ont été écrites plus pour l’intérêt des banques et des multinationales que pour l’intérêt général. On peut se demander pourquoi. Quand on lit le livre de Jean-Pierre Chevènement, on découvre que Jean Monet, cette icône, ce symbole de l’Europe, ce quasi saint pour les « eurolâtres », était un banquier français qui vivait aux États-Unis et qui s’était imprégné de leurs valeurs. En fait, il avait conçu et construit l’Union européenne pour affaiblir l’Europe, pour empêcher les souverainetés populaires de se reconstruire après la guerre. Il l’écrit lui-même ! C’est consternant ! Quand on lit les traités européens avec ces lunettes, ils ressemblent à cette vision-là de Monet : ces institutions permettent aux multinationales d’écrire le droit et interdisent aux parlements nationaux et aux peuples de s’y opposer. C’est un régime inacceptable ; pourtant, Monet et ses fidèles nous l’ont imposé par voie de traités depuis 50 ans sans que le peuple n’ait jamais vraiment son mot à dire [le père noël était une ordure]. Il y a eu un simulacre de débat sur Maastricht ; je vous rappelle, qu’alors, on n’a absolument pas parlé d’institutions ; on a parlé de monnaie, certes, mais même pas de ce qui compte le plus en matière monétaire : on ne nous a rien dit, notamment, de l’abandon total de la création monétaire aux banques privées (article 104) qui est pourtant un pur scandale, la cause majeure de la dette publique [on nous fait pourtant assez chier avec « la dette ». Fumiers, salopards] qui asphyxie nos États et une cause importante du chômage endémique qui asphyxie nos économies. En 1992, on ne nous a invités à débattre que de l’indépendance de la Banque centrale et de la nouvelle monnaie unique, qui sont sans doute de bonnes choses [Todd n’est pas d’accord]. Mais, de la faiblesse du Parlement, de la confusion des pouvoirs, de l’indépendance des juges, de l’impuissance des citoyens, de la révision sans référendum, de toutes ces honteuses et dangereuses institutions, on n’a pas du tout parlé. Du vote de Maastricht, on ne peut donc pas dire honnêtement qu’il cautionne les institutions. Si on envisage l’ensemble de la construction européenne sur cinquante ans, les peuples n’ont donc finalement pas eu droit au moindre débat sur l’essentiel. La seule fois où on nous a demandé vraiment notre avis, en 2005, la première fois où on nous a retiré le bâillon, on a crié « Non ! » Aussitôt, on nous a remis le bâillon et puis le viol a recommencé. Et on nous dit : « Vous n’en voulez pas, mais vous l’aurez quand même, par la voie parlementaire… » [c’est à dire dans le cul. Mais vous, salauds, vous l’aurez par une autre voie encore… la voie des airs, vous l’avez déjà eu d’ailleurs, là où vous ne l’attendiez pas] 2007 a donc confirmé ce que 2005 avait révélé : la méthode et le contenu du traité de Lisbonne confirment que l’on a une bande de violeurs [mais surtout de voleurs, ce qui les anime est d’abord la cupidité] aux manettes, et ce qui se passe là, c’est un coup d’État. C’est un coup de force. La définition du coup d’État, c’est un pouvoir exécutif qui ne se plie pas au suffrage universel. Nous y sommes. (…) Au niveau constituant d’abord, [l’Europe] c’est une CIG (Conférence intergouvernementale, non élue) qui écrit et corrige les traités, c’est-à-dire la Constitution européenne (qui cache désormais son nom, hypocritement). Les parlements (les seuls qui soient élus) ne peuvent que ratifier ou pas les traités écrits par des non élus, en bloc : ils n’ont ni droit d’initiative, ni droit d’amendement : ils sont donc réduits à la portion congrue, alors que ce sont eux qui sont élus ! Au niveau constituant, donc, le pouvoir échappe aux élus. Ensuite, les lois ordinaires européennes sont écrites par la Commission (non élue) qui a l’exclusivité et l’initiative des lois, et ces lois sont ensuite discutées et votées par le Conseil des ministres (non élu) en « codécision » avec le Parlement européen (le seul qui soit élu). Mais — écoutez bien cela, c’est essentiel — il n’y a pas codécision sur tous les sujets : il y a une quantité de sujets où des non élus (Commission et Conseil) décident seuls de la loi européenne. Ces domaines où les exécutifs écrivent ce que j’appelle des lois sans parlement (c’est plus clair que l’expression chafouine « procédures législatives spéciales » ) sont soigneusement cachés, il n’y a pas de liste : demandez donc à vos parlementaires ou à vos ministres ou à vos journalistes de vous dire quelques uns de ces domaines : ils ne les connaissent pas eux-mêmes (ou alors ce sont de vrais bandits de ne pas en parler clairement à tout le monde). Cette stérilisation progressive du suffrage universel est une raison solide d’attaquer l’État français pour violation de la Convention européenne des droits de l’homme : nos propres représentants sont en train de vider nos votes de toute force : la démocratie agonise dans un décor factice de démocratie simulée. (...) Il y a un rouage essentiel qui m’est apparu cette année. Je commence même à y voir le cœur du piège, le diamant central, le moteur de notre impuissance… C’est l’article 104 de Maastricht (qui est devenu l’article 123 du traité de Lisbonne). Il dit ceci : « Les États n’ont plus le droit d’emprunter auprès de leurs banques centrales ». Pour le commun des mortels c’est incompréhensible. De quoi s’agit-il ? Depuis des siècles, les États ont abandonné une partie de leur pouvoir de créer la monnaie aux banques privées : les banques ont obtenu des gouvernants, très certainement par corruption, le droit (fondamental) de créer la monnaie. Mais au moins, jusqu’à une période récente (1974 en France), les États partageaient encore avec les banques privées le droit de créer la monnaie : quand un État avait besoin d’argent pour créer des voies ferrées, des logements ou des hôpitaux, l’État créait lui même sa monnaie, et il ne devait pas payer d’intérêts pendant les remboursements — ne relâchez pas votre attention et n’oubliez pas : c’est le point crucial, celui qui vous condamne aux travaux forcés au profit de rentiers oisifs. C’est comme cela que l’État créait la monnaie : l’État empruntait auprès de sa banque centrale (qui créait cette monnaie pour l’occasion) et, au fur et à mesure où l’État remboursait cet emprunt, la Banque centrale détruisait cet argent [donc : pas d’inflation ou seulement passagère], mais sans faire payer d’intérêts à l’État [sympa, non ? à ce sujet, consultez Todd, l’Illusion économique] Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État — et c’est sans doute pareil dans les autres pays européens — s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à-dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher [et on vient nous faire chier avec « la dette ». Il faut d’abord payer les rentiers qui ne se lèvent pas tôt (les copains d’abord). Et le pouvoir d’achat cha cha cha, alors ? bla bla, salauds. « Les prix bas tous les jours. » Fumiers]. Dans quel intérêt ? L’intérêt général ? Vous plaisantez, sans doute ! Je vous fais remarquer que, précisément depuis 1974, la dette publique ne cesse d’augmenter et le chômage aussi. [N’est-ce pas ?] Je prétends que c’est lié. [Todd aussi et bien d’autres qu’il cite] Ce n’est pas fini : depuis 1992, avec l’article 104 du traité de Maastricht, cette interdiction pour les États de créer la monnaie a été hissée au plus haut niveau du droit : international et constitutionnel. Irréversible, quoi, et hors de portée des citoyens. On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers, propriétaires de fonds à prêter à qui voudra les emprunter », il y aurait eu une révolution. [Ah ! les fumiers !] Ce hold-up scandaleux [Mesrine, enfant de cœur, est assis à la droite du bon dieu] coûte à la France environ 80 milliards par an [qu’est-ce que le trou de la sécu à côté de ça : un terrier de lapin] et nous ruine année après année ; mais on ne peut plus rien faire. Ce sujet devrait être au cœur de toutes nos luttes sociales [parle à mon cul ma tête est- malade, Pompidou des sous, OGM et trou dans l’ozone, pouvoir d’achat, pouvoir d’achat, cha, cha, cha], le fer de lance de la gauche [cette grosse salope] et de la droite [c’est le dernier recours] républicaines. Au lieu de cela, personne n’en parle. C’est consternant. (…) Cette situation de non-retour me fait penser à l’AGCS (l’Accord Général sur le Commerce des Services) d’où on ne peut pas sortir non plus : cet accord (négocié et signé sans nous en parler, dans le plus grand secret) a le même génome antidémocratique que l’Union européenne : ce sont les mêmes qui l’ont conçu, ce sont les mêmes intérêts qui sont servis : les multinationales et les banques. À quoi sert l’AGCS ? À faire disparaître toutes les contraintes sur le commerce des services. Aujourd’hui, un État souverain peut encore interdire quantité d’abus pour se protéger contre les investisseurs prédateurs : quand une grande entreprise veut venir s’installer quelque part, le pays a ses propres règles pour défendre son droit social, son droit environnemental, son droit fiscal, ses ressources naturelles, etc. Cela va disparaître : Les États, dans les négociations secrètes de l’AGCS, sont en train de s’interdire d’interdire (aux entreprises), les uns les autres : je ne t’interdis plus cela, mais toi, tu arrêtes de m’interdire ça… Les citoyens vont se retrouver nus, sans défense et personne n’en parle ! Tous les services publics sont menacés par ces mécanismes. Et cela est irréversible : les amendes que les États acceptent de devoir payer en cas de retrait ne sont pas payables, tellement elles sont prohibitives. Les accords de l’AGCS sont donc négociés en secret par une personne seule [le pal, le pal, le pal, vive les Turcs, bientôt Européens, des experts] : le commissaire européen au commerce extérieur… Une personne seule pour 480 millions de personnes négocie en secret des accords décisifs qui lèsent tout le monde de façon irréversible. C’est un pur scandale, c’est très grave. (...) Il y a des gens qui se battent. Maurice Allais, prix Nobel d’économie, tempête contre la création monétaire abandonnée aux banques privées ; il proteste énergiquement et affirme que c’est une honte, que les banques privées se comportent (parce qu’on les y autorise) comme des faux monnayeurs et que cela nous ruine. L’esprit libre Maurice Allais dit aussi que les multinationales qui nous imposent ce grand marché dérégulé sont malfaisantes. L’ultra libéral Maurice Allais dénonce la « chienlit laisser-fairiste » de l’Union européenne [contrairement à l’Irak, il n’est même pas besoin d’envahir l’Europe, elle s’occupe elle-même, tant est grand le nombre des collabos. Le pal, le pal, le pal]. Peut-on être plus clair ? Et bien, ce monsieur qui a voué une grande partie de sa vie à l’étude de la monnaie et qui a probablement reçu tous les honneurs et toutes les médailles du monde, ce grand spécialiste de la monnaie est « triquard » (interdit de tribune) dans les grands médias, il n’arrive plus à publier ni dans Le [l’Im]Monde, ni dans Le Figaro. Qui ne voit le lien évident entre la persécution d’un citoyen courageux qui appuie là où ça fait mal et le fait que les grands médias aient été achetés — et soient désormais contrôlés — précisément par des multinationales et des banques ? Maurice Allais développe une idée majeure (que nous devrions tous étudier) quand il dit qu’il faut rendre la création monétaire aux États, à une banque centrale indépendante, qu’il faut que la banque européenne (BCE) récupère la création monétaire en la reprenant aux banques privées. (…) le coup d’État de Lisbonne me conduit à me demander s’il ne faut pas sortir de toute urgence de cette UE-MB (Union européenne des multinationales et des banques). Je commence effectivement à désespérer de changer l’UE, dont le programme génétique semble être conçu contre les peuples et contre la démocratie. Peut-être faut-il sortir de cette UE-là pour construire enfin une vraie société européenne, voulue et défendue par les peuples concernés (et pas par leurs élites décalées). |
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La meilleure analyse selon E. Chouard :
« Il a été décidé que le document devrait être
illisible »
L’Europe est une grosse salope
Elle
est le parti de l’étranger d’outre mer (appel de Cochin)
(…) Cette primauté [ « du droit communautaire sur le droit national, même constitutionnel » ] était par contre clairement inscrite dans le défunt TCE (tce I-6) ; si la mention en a disparu du nouveau, elle est reprise à l’identique dans la déclaration 27 qui fait en outre référence à la jurisprudence. Le statut des traités leur confère donc bien la toute puissance d’une constitution : c’est de ces textes que dépend que la souveraineté des citoyens s’exerce ou non. Quelque soit leur étiquette, ces traités, par les institutions et les pouvoirs qu’ils mettent ou ne mettent pas en place, forment une constitution par nature, comme l’étaient les précédents traités européens depuis Maastricht. Que le terme de « Constitution » n’apparaisse pas, contrairement au cas du traité constitutionnel, ne change rien à l’affaire. (…) Le principe de réversibilité des lois implique en outre qu’une loi doit avoir un champ unique ou réduit et ne pas lier entre elles des décisions indépendantes, afin qu’on ne soit pas obligé d’annuler des décisions indépendantes quand on veut n’en annuler qu’une seule. Or les traités européens lient entre eux les sujets les plus divers, de l’agriculture à la monnaie en passant par la solidarité interrégionale. Par exemple, si une majorité de Français refusaient l’indépendance de la Banque centrale européenne, la France pourrait dénoncer les traités européens, mais cela nous obligerait par-là même à abandonner par exemple l’euro, et à annuler toutes les autres dispositions des traités sur des sujets qui n’ont rien à voir avec l’indépendance de la Banque, voire même à extraire les Français de l’architecture institutionnelle européenne. Il n’est donc guère possible d’annuler une telle décision. Sous cette forme, les traités européens, au contraire des traités internationaux traditionnels, sont donc quasiment irréversibles : les citoyens dont ils règlent la vie n’ont pas le pouvoir démocratique de les modifier ou de les annuler par un vote majoritaire. (…) La construction européenne telle qu’elle a été menée dans le cadre des traités aboutit à institutionnaliser l’abus de pouvoir et à priver les citoyens du pouvoir de décider en politique. Aucun des trois principes de la démocratie listés plus haut n’est en effet respecté par les traités européens. L’Union actuelle simule ainsi la démocratie tout en dissimulant une forme très élaborée de despotisme. (…) < La relative simplification
apportée par le TCE a disparu du traité simplifié ! Ubu législateur ! > L’ensemble du projet est finalement difficile à lire, et extraordinairement difficile à décrypter. Le défunt traité constitutionnel était difficile à comprendre ; le présent projet est lui presque impossible à comprendre. La relative simplification formelle qu’apportait le traité constitutionnel a disparu : les articles de la partie I du TCE qui traitaient des compétences, de leur exercice, des institutions et de la vie démocratiques ainsi que de l’appartenance à l’Union sont dispersés entre les deux traités TUE et TFUE ; les articles de la partie III du TCE, qui traitaient des politiques et du fonctionnement de l’Union, sont dans le TFUE, sauf les articles traitant de l’action extérieure qui sont pour l’essentiel dans le TUE. Les titres des articles repris des 72 articles des parties I et IV du TCE ont été éliminés. Les citoyens doivent donc naviguer entre les deux traités actuels et le traité modificatif. La lecture et le décryptage du projet sont pourtant indispensables à qui veut se faire une idée de la manière dont seront prises les décisions qui le concernent au plus haut point. (…) — tout ce qui sert le marché et les profits pourra être renforcé par une loi européenne décidée à la majorité qualifiée, — ce qui est considéré comme une entrave au marché est certes évoqué, mais rendu impossible par l’obligation du vote à l’unanimité et la possibilité de veto d’un seul État membre. (…) Le projet de traité
modificatif a été élaboré lors du Conseil européen des 21 et
22 juin 2007, mis en forme par la présidence portugaise, une première
version adoptée par la Conférence intergouvernementale du 23 juillet
2007, et la version définitive adoptée par la Conférence intergouvernementale
du 18 octobre 2007. Elle devrait être signée par les États membres le 13
décembre 2007. La rapidité avec laquelle cette affaire est bâclée en dit long
sur la conception de l’Europe et de la démocratie qui anime les dirigeants
européens : négociation secrète entre États, absence de transparence sur
le contenu des enjeux, refus du débat public. Si les versions initiale et
définitive du projet ont bien été rendues publiques, elles restent totalement illisibles pour le
citoyen, puisqu’elles ne font que lister les modifications apportées aux
traités en vigueur [voilà
donc ce qu’est la simplification selon Herr Sarközy : avec le balai, on pousse
les miettes sous le tapis et le tour est joué. Il écrase les problèmes à sa
manière]. Aucune instance européenne n’a
rendu publiques les versions dites consolidées des traités, c’est-à-dire
après intégration des modifications proposées. Ce travail n’a été fait que de
manière purement officieuse par des juristes, hors organismes de l’Union
européenne. Les instances spectacle d’une négociation à huis clos dont, une
fois de plus, les termes échappaient aux citoyens de l’Union. L’insistance
mise sur de prétendues
modifications importantes et de soi-disant simplifications ne peut cacher que
ces projets sont une copie en tout point conforme du projet de constitution rejeté
par les Français et les Hollandais. Non seulement les citoyens ont été
soigneusement mis à l’écart des discussions et des négociations, mais leur
volonté clairement exprimée est niée. (…) Pour mémoire, rappelons que
dans l’article 28 de la Déclaration des droits de l’homme de la
République française de 1793, les fondateurs de la République avaient eu
la sagesse et la modestie d’inscrire une disposition, qui fait défaut dans
les projets de traités européens : « un peuple a toujours le
droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne
peut assujettir à ses lois les générations futures ». Ces textes étant par nature
une constitution, au sens d’un texte qui définit comment les politiques
seront collectivement décidées par les seuls souverains en démocratie — les
citoyens, il doit être révisable par les citoyens et par eux seuls. Avoir
transformé une constitution en un traité intergouvernemental s’apparente à
une supercherie qui permet, en jouant sur les mots, de s’affranchir des
règles démocratiques en court-circuitant la souveraineté populaire. (…) Les exécutifs nationaux et européens
s’affranchissent ainsi du contrôle parlementaire : ces traités foulent
aux pieds les principes fondateurs de la démocratie. (…) Le plus inacceptable car le
plus anti-démocratique est le fait que les projets de traités, très
difficilement modifiables comme on l’a vu, définissent sur plusieurs aspects une ligne politique
[ce qui est du jamais
vu pour une constitution], enlevant par
là-même aux citoyens de l’Union le droit et le pouvoir de choisir à tout
moment la ligne politique commune. (…) Ainsi le projet stipule que
« la politique de l’Union » doit être « compatible
avec la politique » arrêtée dans le cadre de l’OTAN (tue 27-2 /
tce I-41-2), et que « au cas où un État membre serait l’objet
d’une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui
doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément
à l’article 51 de la Charte des Nations unies. […] Les engagements et la
coopération dans ce domaine demeurent conformes aux engagements souscrits au
sein de l’OTAN » (tue 27-7 / tce I-41-7). Les traités
donneraient ainsi une reconnaissance quasi-constitutionnelle, en lui faisant
allégeance, à l’OTAN. Cette reconnaissance très forte est totalement
contraire au libre choix démocratique des Européens quant à leur politique
commune de défense. De
plus, c’est lier la politique de l’Union à celle d’une organisation qu’elle
ne contrôle absolument pas, même si elle y participe ; c’est donner aux
membres de l’OTAN et notamment aux États-Unis qui la contrôlent le droit de
définir, au moins en partie, la politique européenne de défense. (…) Le dernier domaine concerne les
politiques économique, budgétaire, monétaire et commerciale qui sont définies
et encadrées avec
beaucoup de précision. Les traités, qui sont, rappelons-le, une constitution par nature,
définissent un système économique [Bien fondé des
remarques de M. Combemasle.].
(…) Modifier les attributions ou
les missions de la Banque centrale exige une révision des traités et donc
l’unanimité des 27 États membres (tue 33 / tce IV-443), y compris les pays qui n’ont
pas l’euro comme
monnaie. Un seul pays, non membre de la zone
euro, serait donc en mesure d’interdire aux pays de la zone euro de changer de politique monétaire si ceux-ci le
souhaitent unanimement [Ubu
toujours]. (…) Des projets de traités qui
ont peu de légitimité pour ne pas s’être appuyés sur les citoyens mais plutôt
contre eux, un projet très difficilement révisable, l’absence de référence au
peuple européen seul souverain et seule source de légitimité, l’absence de
séparation des pouvoirs, l’absence de contrôle parlementaire, la paralysie
des institutions en cas de crise, la définition a priori de politiques militaire, agricole, économique,
enfin l’absence totale de contrôle de la politique monétaire font de ces
projets de traités des textes qui ne respectent pas les acquis fondamentaux
de l’histoire des constructions démocratiques. (…) L’harmonisation de la
fiscalité des entreprises au sein de l’Union exige l’unanimité du Conseil des
ministres (tfue 93 et 95 / tce III-171 et 173), ce qui la rend de fait impossible.
Cela pousse à la concurrence fiscale entre pays, c’est-à-dire à terme à
l’imposition zéro des
entreprises. (…) Conclusion
Si ces projets de traités
sont adoptés, l’Europe aurait ainsi réalisé en grande partie la vieille utopie
des libéraux les plus radicaux : soustraire la décision économique au
pouvoir du législateur, placer l’économie hors de portée de la responsabilité
politique, soumettre toutes les politiques à l’exigence de la
concurrence libre et non faussée, et finalement soustraire l’essentiel de la
décision politique au pouvoir des citoyens, seuls dépositaires du pouvoir en
démocratie. [ Étonnant :
voilà qui conforte les déclarations de
M. Combemasle. L’économie est bien l’économie politique et
elle est autoréalisatrice. « Ils parlent d’économie ; mais ils font
de la politique [ par derrière ! ] » Et tout cela, en
accord avec la vieille ordure Hayek pour garantir la liberté qui sinon
tomberait sous la coupe du collectivisme. Gribouille pour ne pas se faire
mouiller par la pluie du collectivisme se jette dans la mare de la tyrannie
du laissez-faire. La tyrannie, c’est la liberté ! Le vrai
individualisme, c’est le conformisme ! Encore un vrai situationniste
dont le seul principe est : « Il est interdit
d’interdire ! » Le vrai principe, c’est de n’en avoir aucun
sauf celui-là. ] Cependant
les électeurs français et néerlandais ont très clairement refusé cette utopie
en se prononçant par référendum contre le projet de Traité établissant une
Constitution pour l’Europe. L’analyse article par article des projets de
traités modifiés que nous avons menée démontre que le traité modificatif transfère la
totalité de la constitution rejetée dans les traités actuels. Si l’on
prétend que les électeurs ont pu changer d’avis en deux ans, il faut leur
redonner la main, et demander aux électeurs de ratifier ou rejeter ce projet
de modification des traités par référendum. Car en démocratie, les citoyens
sont fondamentalement souverains : ce qu’ils ont directement décidé ne
peut être modifié que par eux-mêmes, directement, et non par leurs
représentants, ce qu’on
appelle le parallélisme des formes [M. Sarközy s’assied sur le parallélisme des formes, de toutes
les formes, comme chacun aura pu remarquer]. Ce que le peuple souverain a décidé ne peut être défait que par
lui-même. < quelle explosion de cynisme, sinon de
joie : ils ne se sentent plus pisser à force d’enculer Lors d’un débat sur le Traité
modificatif européen organisé au Parlement européen en amont de la conférence
intergouvernementale du 23 juillet 2007, Valéry Giscard d’Estaing avait salué le fait que
l’accord politique actuel conservait les principaux éléments de la
Constitution. Puis, s’exprimant devant la commission des Affaires
constitutionnelles, le 17 juillet, l’ancien président de la Convention a
déclaré : « En termes de contenu, les
propositions demeurent largement inchangées, elles sont justes présentées de
façon différente », ajoutant : « La raison de
ceci est que le nouveau texte ne devait pas trop
ressembler au traité constitutionnel. Les gouvernements européens se sont
ainsi mis d’accord sur des changements cosmétiques à la Constitution pour
qu’elle soit plus facile à avaler ». Le député européen
conservateur Timothy
Kirkhope a ajouté : « Les commentaires tenus aujourd’hui
par Valéry Giscard d’Estaing ne font que renforcer ce que tous les autres
dirigeants européens pensent du nouveau Traité, à savoir que la Constitution est de retour ».
Ce que confirment par exemple Jose Luis Zapatero, premier ministre espagnol, le 27 juin 2007
(« nous n’avons pas abandonné un
seul point essentiel de la Constitution… C’est sans aucun doute bien
plus qu’un traité. C’est un projet de caractère fondateur, un traité pour une
nouvelle Europe » ), le président tchèque Vaclav Klaus le 13 juin
(« seuls des changements cosmétiques
ont été opérés et le document de base reste le même » ), ou Anders Rasmussen,
premier ministre danois, le 25 juin (« ce qui est positif c’est
… que les éléments symboliques aient été retirés et que ce qui a réellement de l’importance – le coeur –
soit resté » ). Les dirigeants européens sont
aussi très clairs sur la tactique employée. À côté de la déclaration de
Valéry Giscard d’Estaing ci-dessus, Giuliano Amato, ancien président du Conseil italien,
a par exemple déclaré le 12 juillet 2007 : « Il a été décidé que le document devrait être
illisible [et que Saddam avait bien des armes
de destruction massive]. S’il est illisible,
c’est qu’il n’est pas constitutionnel ; c’était là l’idée… Si vous parvenez à comprendre le texte
au premier abord, on risquerait des appels à référendum, parce que cela
signifierait qu’il y a quelque chose de nouveau ». Jean Claude Juncker, premier ministre du Luxembourg,
ajoute : « Bien entendu, il y
aura des transferts de souveraineté. Mais serais-je intelligent d’attirer
l’attention du public sur ce fait ? » [il ne peut pourtant s’empêcher de
le faire : imbécile et salaud comme souvent]. « Quelle est l’intérêt de cette subtile [Il pensait que personne ne
remarquerait rien. Kolossale finesse de l’aviateur reniflard] manœuvre ? D’abord
et avant tout d’échapper à la contrainte du recours au référendum, grâce à la
dispersion des articles, et au renoncement au vocabulaire
constitutionnel », nous dit Valéry Giscard
d’Estaing (le Monde du 26 octobre 2007). Les dirigeants européens et
en particuliers les dirigeants français tentent de faire rentrer par la
fenêtre le projet que nous avons chassé par la porte, en prétendant qu’il
s’agit de tout autre chose. Quelle hypocrisie ! Quel mépris des citoyens ! [quelle surprise, n’est-ce pas ?] Un véritable viol politique qui relève de la forfaiture.
|
* * *
« michavad va
mitavanim » : http://www.iran-resist.org/article4133
Signalé par Varia.
Un intéressant article d’encyclopédie (LA FILOSOFIA, diretta da Paolo
Rossi, Vol. I, chap. V, pp. 365-460). Disponible
sur Amazon.
Selon Russell : « …nécessité de distinguer entre “forme grammaticale” d’un énoncé et “forme logique”, à savoir entre ce qu’un énoncé semble dire et ce qu’il dit effectivement » (§ 2, philosophie thérapeutique). Ainsi, un énoncé « l’économie ceci, cela » semble impliquer que l’économie existe, or il n’en est rien, cette illusion résulte simplement de ce que : « Une propriété de la langue, néfaste pour la fiabilité de l’action de penser, est sa propension à créer des noms propres auxquels nul objet ne correspond [l’économie, par exemple]. (…) Ainsi, une grande part du travail du philosophe consiste — ou devrait du moins consister — en un combat avec la langue. » (Frege. Écrits posthumes). Cette propriété de la langue est idéale pour les idéologues et les sophistes. Elle est leur gagne pain.
Puisque « l’économie » est un nom propre, le nom d’un singulier, un objet est censé, grammaticalement, lui correspondre, c’est à dire être désigné par ce nom propre. Or, logiquement, c’est un objet certes, mais un objet réel non. L’objet désigné par ce nom propre est une classe. L’économie consiste dans des nombres, dans des agrégats qui, ironie du sort ne sont pas les agrégats (grex, troupeau ♫ » Troupiaux, troupiaux, je n’en avais guère, troupiaux, troupiaux, je n’en avais biau. » ) dont Frege dit qu’ils ne sont pas des classes (les éléments d’un agrégat sont des parties ce cet agrégat, les éléments d’une classe ne sont pas des parties de cette classe. Voilà toute la différence logique qu’ignore superbement la grammaire). Ces agrégats-là sont des nombres et seulement des nombres. Selon Austin : » la vérification analytique de l’utilisation des mots n’est pas la réponse finale à tous les problèmes philosophiques, mais elle est un point de départ infiniment plus riche et mûr que toutes les alternatives possibles. » Quand on dit « l’économie va bien » cela signifie que les nombres sont bons et ne préjuge nullement de ce qui est le cas et que tout le monde ignore.
A vrai dire, cette sorte d’argument, ce départ en campagne, cette attention à faire appel à votre solidarité, tout cela ne nous met pas vraiment à notre aise. Parfois, nous éprouvons quelque gêne insistante et quelque réticence marquée à insister pour obtenir un tel soutien de votre part. Nous ne sommes pas plus joyeux que vous que tout cela doive passer par l’argent. Puis nous regardons par hasard (c’est-à-dire : sans intention de nuire) une émission où passe l’un ou l’autre “spécialiste” de l’Amérique, l’un ou l’autre “expert” chargé de morale, l’un ou l’autre people en un mot… L’autre jour (le 4 janvier), c’étaient Christine Ockrent, la femme du ministre qu’on sait, et Philippe Labro qui nous parlaient de la primaire de l’Iowa, sur I-Télé. L’imposture est si évidente que, cette fois, la gêne qu’on en arrive à éprouver est pour eux. La pauvreté d’âme, l’assurance pateline et condescendante, la pompe grossière du discours en fait d’analyse, la sentimentalité de midinette en guise de conviction, les lieux communs éclairés à grands coups de spots-TV en lieu et place d’information éclairée… Inutile de discuter l’argument qui a la forte consistance du coton et la structure serrée de la méduse de l’entre deux eaux. (Mais le coton et la méduse s’en tiennent à ce qu’ils sont, rien contre eux.) Lecteurs, ces gens-là représentent une si complète, si impudente et si évidente tartufferie, sans vouloir à mal d’ailleurs, c’est-à-dire en toute inconsistance, que nous nous sommes sentis soudain le cœur léger. Cette séance nous fit oublier nos hésitations. Il est indécent qu’une telle entreprise de flagornerie intellectuelle, dont ces clowns à la triste figure font la figuration convenue, se poursuive sans coup férir. (de defensa) |
Savoureux.
* * *
Vive les Mauritaniens. Vive
la Mauritanie. L’Afrique,
une nouvelle fois, dit non. Les grands dadais vont devoir aller jouer
ailleurs. Ils auraient dû s’en tenir au saut à l’élastique. C’est un coup
terrible porté à la liberté… d’enculer
Halévy 89 |
On dirait une étude d’Horace
Vernet, en mieux
* * *
« Il faut
avoir une bonne dose d’ambition pour envisager une collaboration avec les
ordonnateurs de la pendaison de son propre père. (…) L’assassinat de Bhutto
est le cinglant camouflet infligé aux États-Unis. Il constitue l’effet
boomerang d’une politique hasardeuse marquée par l’instrumentalisation de
l’Islam comme arme de combat politique, en vue de faire pièce au nationalisme
arabe et au socialisme. » (René Naba)
* * *
Le gros Bové entame une cure
amaigrisssante. Ça lui fera du bien. *** Le bizutage
n’est plus réservé aux ouvriers et aux employés de bureau : les ministres
seront bizutés aussi, comme du bétail
américain. La ministresse américaine est déjà dressée et en est fière. La
gouvernance et le management sévissent à l’Élysée. La France est une
entreprise. Le président achète ses caleçons à New York.
Le véritable individualisme, c’est le conformisme. L’esclavage, c’est la liberté. La paix, c’est la guerre.
* * *
* * *
L’argent n’est pas un
rapport social. L’argent est un rapport antisocial qui permet que s’édifie
l’anti-société et l’anti-civilisation. L’Antéchrist !
« L’économie … n’a pas cessé d’être
politique ». Autrement dit, l’économie politique n’a jamais cessé mais
a continué sous le nom de science économique, et, plus généralement : en
fait d’économie, il n’y a qu’économie politique ; il n’y a ni economics,
ni Economy. La prétendue science économique est toujours, en fait,
l’ancienne « économie politique » mais sous un autre nom. Comme son
véritable nom l’indique, la prétendue science économique ne poursuit pas des
buts de connaissance mais des buts politiques, puisque l’économie politique, du
temps où elle agissait sous son propre nom (avant le crétin Say, donc),
poursuivait des buts explicitement politiques (Turgot ne dédaignait pas d’inciter
à la répression de la populace quand elle contrecarrait ses plans). Enfin, l’objet
de l’économie n’est pas The Economy, pseudo réalité, mais la
transformation du monde. The Economy n’existe pas. The Economy est seulement un tableau de nombres. C’est pourquoi, tous ceux qui se
réclament de la science économique seront, un jour ou l’autre, empalés. C’est
d’ailleurs ce qui vient d’arriver à Mme Bhutto. (Pascal Combemasle, L’hétérodoxie
encore. Revue du Mauss n° 30, 2007, p. 56)
Sur ces questions, on peut consulter chez
AMG : Du
Mauss, Dumont, du Monet.
Le texte qui suit est un trait de génie. Je formule
beaucoup de réserves, comme vous pourrez le constater car Noboby’s perfect.
Mais dans le principe, comme pour l’œuf de Christophe Colomb et autres nœuds
gordiens, il suffisait d’y penser. C’est là toute l’injustice des Eurêka !
Pourquoi personne d’autre n’y avait pensé avant ?
« Ils parlent d’économie, mais ils font de la
politique. »
/61/ (…) [L’économiste] aime d’ailleurs répéter
que l’économie apprend how to think et non what to think. La
critique doit donc aujourd’hui partir de là : montrer que cette « façon
de penser » induit aussi « ce qu’il
faut penser ♦ »
; trouver une autre façon de penser, ce qui n’est pas si facile car le
réductionnisme, la rigueur logique des modèles, la parcimonie des théories
sont des vertus scientifiques... [La
science sourit dans sa barbe] ♦ La citation préférée de Serge Latouche est : « Quand on a un marteau dans la tête, on voit tous les problèmes sous forme de clous. » Mark Twain a écrit quelque chose de semblable… L’économie politique, toujours et encore
Mais ce n’est pas le combat principal. Car la force de l’orthodoxie est ailleurs. Elle ne se situe pas dans l’arène du savoir positif [non, en effet, elle se situe dans le virtualisme]. Ce n’est pas en nous expliquant mieux que l’hétérodoxie comment fonctionne notre monde que l’orthodoxie l’a emporté : il suffit de feuilleter un manuel de microéconomie pour en juger. C’est en nous expliquant comment il doit fonctionner [voilà donc enfin le véritable objet de l’économie]. Donc en répondant à la question : que faire ? Caricaturons un peu : pendant que les hétérodoxes énoncent des critiques, les orthodoxes avancent des propositions (de réforme du marché du travail, de réforme du régime des retraites, de réforme de ]’État, etc.). Malgré quelques dénégations tactiques, l’économie est essentiellement normative, et c’est d’ailleurs son principal intérêt. La confrontation avec la sociologie l’illustre bien. Si l’on veut savoir ce qui se passe dans un quartier de banlieue, dans un atelier de constructeur automobile, dans un centre d’appels, dans un hôpital, etc., il est plus judicieux de s’adresser à un sociologue. Mais qui répondra aux questions sur la lutte contre le chômage, sur les délocalisations, sur la politique monétaire, sur le prix des médicaments, le protocole de Kyoto, etc. ? Cette normativité ne date pas d’hier, elle est génétique. Il faut inlassablement le rappeler : à l’origine, l’économie est une branche de la philosophie politique, une philosophie politique appliquée. L’histoire de l’économie (Economics) est celle d’un programme politique mis en œuvre, avec des hauts et des bas, depuis deux siècles /62/ Après les guerres de religion, les guerres civiles, l’enjeu était la construction d’un ordre social pacifié. L’habitude a été prise d’opposer la solution politique du contrat social à la solution économique de la société de marché. C’est une erreur d’interprétation. Ceux que l’on appelle rétrospectivement « les économistes » ne cherchent pas seulement ♦ à comprendre le monde, ils veulent le transformer. Autrement dit, ils parlent d’économie, mais ils font de la politique et cela n’a pas changé depuis les classiques. Pourquoi « laisser faire, laisser passer », libérer les « forces » de l’économie (Economy) et des intérêts matériels ? Parce qu’il vaut mieux que les hommes se défoulent sur leurs comptes en banque que sur leurs voisins de palier (Keynes dixit). Parce que la croissance économique améliore la condition du plus grand nombre, favorise l’essor d’une classe moyenne, donc stabilise la société. Mais « qui » laisse faire, qui « libère » ? L’État. C’est lui qui construit l’économie de marché (c’est lui qui abolit le Speenhamland Act, les Corn Laws, les corporations, qui garantit le droit de propriété, l’exécution des contrats, etc.). Les économistes le savent ♦♦ : ils s’adressent aux princes et ils parlent leur langage, celui de la politique. Or, le problème des princes est de gouverner des hommes qui ne sont plus sous l’emprise de la religion. La meilleure solution est de pouvoir les manipuler sans trop les contraindre. Cela suppose que leur comportement soit prévisible, programmable, donc qu’ils obéissent à des motivations simples et univoques. S’ils étaient des petites machines à maximiser les gains et à minimiser les coûts, ce serait parfait ♦♦♦. On ne peut pas faire plus simple : des incitations monétaires suffisent. Les économistes ont ce modèle en magasin. Aujourd’hui, nous savons qu’il a donné entière satisfaction : nous sommes chaque jour un peu plus des homo œconomicus ♦♦♦♦. Ces créatures ne furent pas fabriquées comme des Frankenstein. Elles sont la réalisation d’un type anthropologique, d’un Menschentyp parmi d’autres (le guerrier, le prêtre, le savant. etc.). Plus probable, il est vrai, parce que plus accessible au grand nombre (si l’on fait I’hypothèse que les qualités requises pour être samouraï [ou kamikaze] ou chaman sont moins répandues). Mais qui a besoin de respirer une atmosphère particulière : le pouvoir politique doit lui garantir une certaine liberté d’action et /63/ le droit de s’approprier les gains retirés de son activité (ce qui n’est pas le cas lorsque le sultan ordonne que l’on coupe la tête de ceux dont l’enrichissement lui porte ombrage) ; il importe aussi que la religion ou l’idéologie lui concèdent une légitimité sociale.
Une science très
particulière Sous cet éclairage, l’économie apparaît comme une science très particulière : elle contribue activement à produire le monde dont elle écrit le mode d’emploi [Propagandastaffel + Gestapo] ; elle travaille consciencieusement à réduire la distance entre le modèle et la réalité. Au départ, ce n’était pas gagné, il y eut de violentes résistances [il y en a toujours, Mme Bhutto vient d’en faire l’expérience], mais, une fois le processus bien engagé, il devient autovalidant : plus nous nous conformons à ses prescriptions et plus elle peut revendiquer son statut de science. En voici deux illustrations. Peu importe finalement que les individus soient originellement des optimisateurs, que leur comportement soit « rationnel » (au sens de la microéconomie standard). Si l’environnement concurrentiel dans lequel on [ ! ] les place détermine la bonne structure d’incitations ♦, alors ils sont contraints de se comporter comme s’ils étaient économiquement rationnels : les entreprises qui ne maximisent pas leur profit sont éliminées, les actifs imprévoyants qui choisissent mal leur fonds de pension ne percevront pas de retraite, etc. C’est d’ailleurs pourquoi, après avoir été longtemps la science de la coordination d’individus séparés par la division du travail et par leurs intérêts particuliers — donc la science de la construction des institutions suppléant la providentielle « main invisible » —, l’économie se présente désormais comme la science des incitations [la science du bétail, la science favorite des éleveurs] (théorie des droits de propriété, des contrats, de l’agence, etc.). La phrase magique est : people respond to incentives [Meuh !]. A Bruxelles siège une commission qui veille sur vous, braves gens !
La critique des administrations publiques par
l’économie du public choice et
ses prolongements contemporains offre une seconde illustration. Elle a
consisté à déconstruire l’idéal du fonctionnaire au service de I’intérêt
général, un peu comme les moralistes
du XVIIe siècle
avaient démoli le mythe du héros. L’hypothèse corrosive de ces théories
participe aujourd’hui du sens commun : les fonctionnaires ne sont pas
des être à part, disposés à sacrifier /64/ leurs intérêts matériels sur l’autel du bien public, ce sont des homo œconomicus comme tout le monde. De cette hypothèse, somme toute
« démocratique » (« tous les mêmes ! » ), découle la
suite dans un environnement non concurrentiel, protégé, déresponsabilisant,
dépourvu de tout système d’incitations efficaces (pas de licenciements des
incapables, pas de primes au rendement, pas de stocks-options pour les
meilleurs, etc.), mais riche en rentes, le résultat est nécessairement
catastrophique (gaspillages, surcoûts et inefficience bureaucratiques,
inertie, etc.). Ici, la bonne question n’est pas (versant positif) : ces
théories expliquent-elles correctement la réalité ? Mais plutôt
(versant normatif) : dans quelle mesure contribuent-elles à faire
advenir cette réalité ? Il y a en effet bien longtemps que les
pamphlétaires et les écrivains ont dénoncé les travers de la bureaucratie et
caricaturé le fonctionnaire (de préférence « petit » ). Et le sujet
est complexe : il y a des bureaucraties privées, le fonctionnaire peut
être intègre, zélé
et inefficace, « ripou » mais efficace... Une analyse
comparative sommaire montre toutefois que les administrations publiques
fonctionnent plus ou moins bien selon les pays et selon les époques. La
France n’a-t-elle pas connu une période, celle de la reconstruction puis de
l’apogée du gaullisme, au cours de laquelle le sens du service public n’était
pas seulement un argument idéologique masquant des intérêts bassement
corporatistes ? La critique économique n’est pas irrecevable, mais elle
est réductrice et biaisée lorsqu’elle ne retient qu’un seul type
d’incitations, les stimulants matériels, alors qu’il en existe deux
autres : la coercition et l’adhésion à des valeurs. Dans une société qui
valorise le courage physique et le sens de l’honneur plus que la maximisation
du gain monétaire, ne trouve-t-on pas plus facilement de fiers guerriers [et de non moins fiers kamizaze] que de riches traders ? Dans une société
qui valoriserait le bien public, les vertus citoyennes, le sens de l’intérêt
général, ne pourrait-on recruter des fonctionnaires dont le comportement,
sans être parfait évidemment, servirait mieux le public ? Des
fonctionnaires qui seraient par conséquent plus respectés, mieux reconnus,
donc plus motivés Pour parler comme les économistes, ne peut-on concevoir l’existence
de deux équilibres ? Un équilibre inférieur (cercle vicieux) : les
fonctionnaires sont des homo
œconomicus, donc ils
recherchent exclusivement des avantages matériels individuels /65/
(sous la contrainte d’une plus grande aversion pour le risque), adoptent un
comportement opportuniste (en faire le moins possible en l’absence de
sanctions), etc., pour un résultat collectivement désastreux puisque la
structure des incitations n’est en effet pas adaptée à leur
« nature » (dans ce cas, mieux vaut importer les méthodes de
management du privé, donc autant privatiser car l’hybridation des systèmes
est probablement ce qu’il y a de pire). Un équilibre supérieur : les
administrations publiques ne fonctionnent efficacement que si l’on peut
compter sur le dévouement, le sens des responsabilités et de l’intérêt
général de fonctionnaires dont les gratifications sont pour partie
symboliques (à commencer par une bonne image d’eux-mêmes) ; si ces
qualités sont promues par l’institution et la société, sans exclure des
réformes organisationnelles, alors l’autre prophétie peut se réaliser
(sélection à l’entrée des bons « profils », puis socialisation).
Dans un environnement concurrentiel prévaut logiquement le chacun pour soi [c’est ce que je nomme
l’enculisme qui est le vrai nom du prétendu individualisme qui n’est en
vérité que con formisme et bétail. Meuh !] ; celui qui
coopère est trahi par les autres (la théorie des jeux montre que le souci de
la réputation tempère la propension à faire défection, mais Oliver Williamson
a raison de répondre qu’il n’existe pas de calculative trust). Dans
un environnement coopératif où prévalent des normes de conscience professionnelle
et de solidarité, une chance est donnée à des comportements plus soucieux du
bien commun. Or, il n’a pas encore été démontré que les individus étaient
« naturellement » des homo œconomicus ♦, mais seulement que l’on pouvait aisément ♦♦ les inciter à le devenir (l’éducation au
bien commun et au comportement civique exige, il est vrai, beaucoup plus de
temps et d’énergie ; de ce point de vue, la solution de homo œconomicus est plus... économique à court terme). La règle maussienne est
ici : il faut faire le pari de la coopération pour donner une chance à
la coopération. Comme tout pari, il peut être perdu, mais il n’y a pas
d’alternative. Pour les amateurs de rationalité prudentielle, ce sera au
contraire : j’anticipe la défection de l’autre, donc je fais défection.
Et la suite me donne raison [mais
aussi, elle provoque le bombardement de New York quand trop c’est trop.
Craignez l’immanquable
châtiment].
Ce raisonnement est très simplificateur, mais il s’agit ici de montrer
comment l’économie participe à l’avènement du modèle anthropologique qui
valide ses jugements ♦♦♦, et cela d’autant plus qu’il s’impose
comme la norme dominante, laquelle dévalue les autres types d’action sociale
(ne survivent alors que les héros et les saints, rares par définition...).
|
30-12-2007
* * *
Sarközy a menti, le contraire serait étonnant. C’est
la routine ordinaire de la démocrachie. Dans le cas présent, qu’attendre d’un démagogue,
c’est à dire d’un flatteur qui encule ceux qu’il flatte, un démagogue qui nous
parle de son amour du travail alors qu’il ne sait pas planter un clou. Mais ce
fameux pêcheur breton, c’est le marchand de saucisses dans Les Cavaliers et qui dit
à Cléon : « Je vais te bourrer le cul comme un boudin ». Il ne
faudrait pas croire que M. Sarközy a le
monopole de la vulgarité. Cela dit, Cléon est mort au champ d’honneur, dans la
guerre déclenchée par Périclès. Si ça continue, M. Sarközy va sauter avec les paras en Iran, sur les traces
de Julien l’apostat. Le président Sarközy est
un vrai situationniste, un enfant de 1968 : il vit sans temps morts et il
jouit sans entraves.
Il y a l’idée
1) de bouger, secouer, remuer mais aussi évacuer, purger ;
2) anus, mais proktos est employé dans les expressions traitant
de débauche contre nature ; 3) gros intestin et par extension la
farce dont on le bourre, boudin (Bailly). Donc : farce, bourrer, boudin,
cul, la traduction me semble correcte. Y a pas à dire : c’est farce.
Bailly cite le vers 143 : « C’est un marchand de saucisson [pêcheur
breton ?] qui le renversera. » |
* * *
Ah ! Vise
pas ta grotte maya. (Russkiy hymn) Vive le colonel Poutine ! (Henriot
brut millésimé 1996) Le russe en trois leçons. Maintenant, avec le tsar
Vladimir, Röderer va pouvoir reprendre la production du véritable Cristal en
bouteilles de cristal. Voyez ce jeune homme, bézots. Poutine et la Russie, rempart contre la
« décivilisation ». Hourra !
* * *
Grande loi : plus il y
a de cérémonie, moins il y a de commerce ; plus il y a de commerce, moins
il y a de cérémonie.
Un enculage en règle :
un coup d’État légal. Ça apprendra au bétail citoyen à veauter. Pour une fois
que son veaute avait un effet sensible, on le lui confisque. Normal. Le bétail
est traité comme du bétail avec tout le mépris requis. Quoi d’étonnant ?
De toute façon, tout cela n’a pas grande importance. Comme le prévoyait
Polanyi, mais dans un autre sens, le sort du monde se jouera dans la politique
étrangère, à nouveau. Pendant ces pantalonnades, il se joue en ce moment.
« l’extension sans
précédent de la règle de la majorité qualifiée » est en effet « un
transfert de souveraineté colossal » : c’est en fait la suppression du
droit de veto national. Désormais,
l’étranger fera la loi en France, y compris l’étranger non
européen puisque certains pays sont sous influence non européenne. C’est un
cheval de Troie. Il serait amusant que tout cela débouche sur une nouvelle
guerre en Europe.
*
* *
The Doomsday machine
(Iran-résist)
La doctrine laissez-fairiste
mondialiste
Depuis deux
décennies une nouvelle doctrine s’est peu à peu imposée, la doctrine du
libre-échange mondialiste impliquant la disparition de tout obstacle aux
libres mouvements des marchandises, des services et des capitaux. Cette doctrine a été littéralement imposée aux
gouvernements américains successifs, puis au monde entier, par les
multinationales américaines, et à leur suite par les multinationales dans
toutes les parties du monde, qui en fait détiennent partout en raison
de leur considérable pouvoir financier et par personnes interposées la plus
grande partie du pouvoir politique. La mondialisation, on ne saurait trop le
souligner, ne profite qu’aux multinationales. Elles en tirent d’énormes profits. Le nouveau Credo
Suivant
cette doctrine la disparition de tous les obstacles aux changements est une
condition à la fois nécessaire et suffisante d’une allocation optimale des
ressources à l’échelle mondiale. Tous les pays et dans chaque pays tous les
groupes sociaux doivent voir leur situation améliorée. Les
partisans de cette doctrine sont devenus aussi dogmatiques que les partisans
du communisme avant son effondrement avec la chute du mur de Berlin en 1989.
Pour eux la mise en oeuvre d’un libre-échange mondial des biens, des
services, et des capitaux s’impose à tous les pays et si des difficultés se
présentent dans sa mise en oeuvre elles ne peuvent être que temporaires et
transitoires. En réalité, les affirmations de la nouvelle doctrine n’ont cessé d’être infirmées aussi bien par l’analyse économique que par les données de l’observation. En fait, une mondialisation généralisée n’est ni inévitable, ni nécessaire, ni souhaitable. |
Les réglementations et les barrières douanières ne se sont pas volatilisées seules. Nous savons qui a fait ça, quand, où, comment et pourquoi. Il n’y a pas de mystère.
Aussi E. Todd, l’Illusion économique, « L’utopie libre-échangiste » :
Le libre-échange n’est pas une
cause première À ce stade du raisonnement, une erreur historique et sociologique capitale doit être évitée. On ne peut se contenter de déduire du rapport entre libre-échange et montée des inégalités que le premier est, en un sens absolu, la cause de la seconde. Le libre-échange a lui-même une cause, la décision d’ouverture des classes dirigeantes, maintenue, dans le cas des États-Unis, durant un quart de siècle. Or, on l’a vu, les conséquences inégalitaires du libre-échange sont immédiates, évidentes, faciles à anticiper. Vouloir ou accepter le libre-échange, c’est vouloir ou accepter l’inégalité. C’est la conversion idéologique inégalitaire de la société américaine, découlant de sa nouvelle stratification culturelle, qui a mené au choix et à la persistance de l’ouverture commerciale. Le libre-échangisme n’est que l’un des moyens, avec l’emballement des revenus élevés et la réduction de la progressivité de l’impôt, par lesquels la société américaine réalise son nouvel idéal inégalitaire. C’est pourquoi l’inégalitarisme ne s’exprime pas exclusivement par le libre-échange, ni même par des phénomènes simplement économiques : les années 1963-1970 constituent un tournant dans l’histoire idéologique de la société américaine. Alors s’effrite l’idéal d’assimilation égalitaire et commence la revendication multiculturaliste, qui insiste sur le caractère indépassable des différences /224/ ethniques. Beyond the Melting Pot, de Nathan Glazer et Patrick Moynihan, qui lance ce thème par une comparaison des Irlandais, des Juifs, des Italiens, des Noirs et des Portoricains de New York, date de 1963. L’offensive culturelle contre l’idéal d’égalité précède l’affirmation du libre-échange absolu. L’inégalité économique n’est qu’une manifestation parmi d’autres, la plus consciente, la mieux mesurable, de la montée du nouveau subconscient inégalitaire. Paul Krugman, converti à l’ultra-orthodoxie universitaire, tient désespérément à démontrer qu’il n’existe pas de rapport entre l’inégalisation des revenus et l’ouverture commerciale. Son engagement dans cette mission impossible a néanmoins eu quelques effets positifs, dont la mise en évidence d’une dimension culturelle de l’inégalité économique. Krugman fait justement remarquer que la montée des inégalités est fractale, et s’exprime non seulement par des écarts grandissants entre professions, mais aussi par des écarts croissants de rémunération entre membres d’une même profession ♦. Une telle /225/ évolution, dont l’origine reste pour cet économiste pur un mystère, ne peut s’expliquer que par l’action d’un principe inégalitaire, de nature non économique, effectivement extérieur à la logique du théorème de Heckscher-Ohlin.
La séquence historique menant de la dissociation culturelle à la remise en question des idéologies égalitaires, puis à l’ouverture commerciale et à l’épanouissement des inégalités économiques, est aujourd’hui dominante. L’examen de l’histoire nous révèle cependant l’existence, à d’autres époques, mais dans les mêmes lieux, de sociétés différentes, plus démocratiques, dont les classes dirigeantes avaient considéré comme naturelle la résistance aux effets inégalitaires du libre-échange. L’Amérique fut, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la plus démocratique et la plus protectionniste des nations. Pourquoi l’Amérique
reste-t-elle libre-échangiste Baisse du taux de croissance, montée des inégalités, chute des revenus dans de larges secteurs de la société américaine : les résultats concrets du libre-échange ne justifient guère l’enthousiasme de ses partisans. Son adoption a ouvert une longue période de déclin économique relatif et de désagrégation sociale. En France, où le non-débat économique est contrôlé par des hauts fonctionnaires asthéniques, la domination de l’orthodoxie libre-échangiste est totale. Aux États-Unis, le dogme est attaqué par une multitude d’économistes et de journalistes non conformistes. |
L’adoption par les
institutions, comme le FMI et la Banque Mondiale, et les élites mondialisées de
cette charte libérale a entraîné des conséquences considérables, tant dans
nos sociétés que dans les pays en développement. En Europe, le principe de la
« concurrence libre et non faussée », au cœur du Traité de
Maastricht, qui a acté la mort des services publics, et l’interdiction de mener une
politique industrielle, n’a pas d’autre origine, ni d’autre
justification. |
* * *
Radar
(ContreInfo). Bonnes nouvelles. En septembre 2001, il n’y avait que deux bouteilles
de champagne dans la maison. Cette fois, j’ai pris mes précautions, je ne me
laisserai plus surprendre.
* * *
Étonnant !
Les ravages de la publication du NIE. C’est la ruée vers l’Iran.
Ils ont des couilles ces mollah mais ils ont aussi une tête et, derrière eux,
une civilisation à défaut d’un peuple.
La diplomatie indienne a beaucoup de retard à rattraper. À court terme, Delhi devra payer un prix pour avoir négligé la réalité géopolitique selon laquelle l’Iran est la seule puissance régionale viable au Moyen-Orient et dans le Golfe Persique. Le meilleur espoir de Delhi est que, fidèles à leur pragmatisme inné, les Iraniens laisseront les objets du passé être des objets du passé. Une fois que les Etats-Unis commenceront un engagement complet avec l’Iran, la pression commencera à monter. Ahmadinejad a déclaré : « C’est [le NIE] une étape positive, un pas en avant … S’ils [l’administration Bush] prennent encore une ou deux mesures de ce type, les questions seront totalement modifiées et … le chemin sera pavé pour la résolution des questions régionales et bilatérales. » Deuxièmement, Delhi n’a pas d’autre choix que de revoir sa croyance aveugle dans la capacité des Etats-Unis à influencer les pays de la région du Golfe Persique. La délégation indienne à la conférence régionale de sécurité de dimanche dernier à Manama, au Bahreïn, a été aux premières loges pour voir la réaction moqueuse des responsables arabes au discours donné par le Secrétaire étasunien à la Défense, Robert Gates. Les responsables indiens ont réalisé que, contrairement à ce que Delhi imaginait, les régimes arabes du Golfe ont une attitude complexe vis-à-vis de l’Iran. Lorsque Gates a maintenu qu’Israël est une puissance bénigne tandis que l’Iran subvertit ses voisins, le Premier ministre Qatari, Cheikh Hamad ben Yassem al-Thani, a répliqué : « Nous ne pouvons pas vraiment comparer l’Iran à Israël. L’Iran est notre voisin et nous ne devrions vraiment pas le considérer comme un ennemi. Je pense qu’Israël, au cours de cinquante années, a pris des terres et expulsé les Palestiniens et qu’il interfère sous couvert de sécurité ». Il a appelé les Etats-Unis à discuter directement avec l’Iran. Les autres officiels arabes ont dit des Etats-Unis qu’ils pratiquaient « deux poids, deux mesures ». Une fois encore, Delhi aurait remarqué que l’Iran a été invité pour la première fois à un sommet du Conseil de Coopération du Golfe. C’était à Doha, le 2 décembre. Et il est apparu mardi que pour la toute première fois, le Roi d’Arabie Saoudite Abdallah a fait une invitation au président iranien pour le pèlerinage du hadj à la Mecque. Il y a également des indications selon lesquelles les Saoudiens sont déçus par la rencontre d’Annapolis aux Etats-Unis, qui a eu lieu le 27 novembre, pour discuter d’une solution au problème palestinien. Le quotidien al-Hayat, détenu par des Saoudiens et qui est publié à Londres a rapporté dimanche dernier que la reprise de l’Accord de la Mecque de février, sponsorisé par les Saoudiens, (impliquant le Hamas et le Fatah) pourrait être dans les tuyaux. Le site internet du Hamas a aussi rapporté que le chef du Hamas, Khaled Meshal, qui est basé à Damas, s’est rendu à Riyad « pour discuter des moyens de restaurer le dialogue national palestinien ». Même des Israéliens réfléchis comme l’ancien chef des services d’espionnage, Ephraïm Halevy, sentent qu’il est temps de négocier avec les dirigeants du Hamas — « ceux-là mêmes que son ancienne agence et sa nation ont pris pour cible des assassinats » (pour citer le Wall Street Journal). |
* * *
Les aventures
trépidantes de Sarko l’américain.
* * *
Voilà ce qu’est l’Europe, à quoi sert l’Europe, ce
que permettent les merdeuses institutions de l’Europe. Avant même la petite quiquite
du voyoucrate, vous aviez déjà dans le cul la
grosse carotte du président Bush. Meuh ! L’Europe, c’est le coup
d’État permanent depuis cinquante ans aurait dit le vichy-rouge Francisque
Mitterrand.
Réseau Voltaire 12
septembre 2007 La fin des souverainetés et des libertés en Europe par Silvia Cattori Larrons en
foire Le
poisson pourrit par la tête Les lois
« antiterroristes » imposées par les États-Unis ont servi à jeter
les bases sur lesquelles se construit un nouvel ordre de droit, observe le
sociologue belge Jean-Claude Paye. Elles s’appliquent désormais dans tous les
États européens. Tout citoyen européen ordinaire peut, aujourd’hui, être
surveillé dans son propre pays par des services secrets étrangers, être
désigné comme un « ennemi combattant », être remis aux
tortionnaires de la CIA et être jugé par des commissions militaires
états-uniennes. Silvia Cattori : En lisant vos
deux ouvrages La fin de l’État de droit. La lutte
antiterroriste : de l’état d’exception à la dictature et Global
War on Liberty on comprend une chose que les responsables politiques
veulent nous cacher : que toutes les mesures prises dans le cadre du
Patriot Act —présentées comme devant concerner des organisations
terroristes— ont été généralisées et touchent désormais l’ensemble des
citoyens. On peine à comprendre comment les États européens ont pu approuver
l’abandon de leur ordre légal et soumettre leurs sociétés à ces lois
d’exception ? Jean-Claude Paye : Il n’y a rien en
effet dans les accords européens d’extradition, signés en 2003, qui empêche
les citoyens européens d’êtres traînés devant les juridictions d’exception
des États-Unis. Il faut savoir que ces accords, qui légitiment ces Tribunaux
d’exception, sont le résultat d’années de négociations secrètes. Ils ne sont
que la partie émergée de l’iceberg. Une partie du texte concernant ces
accords a été rendue visible parce qu’elle devait être ratifiée par le Congrès
des États-Unis. Du côté européen, il
n’était pas nécessaire de les faire ratifier par le Parlement européen et les
Parlements des États membres n’ont eu aucune possibilité d’influer sur le
contenu des accords. Ce
sont de simples fonctionnaires mandatés par les divers États membres qui
négocient au niveau européen. Silvia Cattori : Mais, en
signant ces accords, le Conseil européen
[ne pas confondre avec le Conseil de
l’Europe] a précipité
nos pays dans un univers kafkaïen ! Si ces accords n’ont pas été
ratifiés par le Parlement européen [ne pas
confondre avec l’Assemblée
parlementaire du Conseil de l’Europe] pourquoi les avoir
acceptés ? Jean-Claude Paye : Ils n’ont pas été ratifiés — le
Parlement européen a seulement un avis consultatif [Comme dans n’importe quel régime arabe.
L’Europe est un régime arabe ! un régime de bananes] — mais ils ont force de loi.
C’est très révélateur de la structure impériale mise en place. On peut voir
que la seule structure
étatique souveraine qui subsiste, ce sont les États-Unis. L’Union
européenne, par exemple, est une structure tout à fait éclatée. Silvia Cattori : À quel niveau cette
négociation a-t-elle lieu ? Jean-Claude Paye : Au niveau des représentants
du Conseil européen.
Ce sont des fonctionnaires qui ne doivent quasiment pas rendre de comptes. Ce
sont les délégués permanents en charge des affaires de police et justice, désignés par les États membres.
Ce sont des fonctionnaires européens ou nationaux qui deviennent des
satellites de l’Administration des États-Unis. Cela est valable au plan
judiciaire, mais aussi au plan économique. Silvia Cattori : L’Union européenne n’est donc
pas intéressée à protéger ses citoyens. Tout lui échappe ? Jean-Claude Paye : Oui, évidemment. On l’a construite de façon à
ce que tout lui échappe [c’est
la bite à Monnet que vous avez dans le cul]. Cela montre que l’Union européenne
n’est pas une alternative à la puissance des États-Unis. Au contraire, elle
est intégrée dans cette puissance impériale, elle en est un simple
relais. Avant le 11 septembre
2001 les États-Unis négociaient de façon bilatérale. À l’époque, ils
hésitaient à négocier avec une entité comme l’Europe des quinze
car il y avait toujours un État membre qui n’était pas d’accord. Avec les
attentats du 11 septembre, les choses se sont accélérées et simplifiées pour
les États-Unis. Ils continuent de négocier des accords bilatéraux mais,
maintenant, ils traitent aussi directement avec l’Union européenne parce
qu’ils ont le rapport de force nécessaire pour que leurs demandes soient
d’emblée acceptées. On l’a vu lors des accords concernant les données de
surveillance des passages aériens. Un premier accord avait été signé en 2004,
puis un second en 2006 et un troisième en 2007. À chaque fois, les États-Unis
ont augmenté leurs exigences. L’accord sur les données
concernant les voyageurs qui se rendent aux États-Unis —entré en vigueur le
29 juillet 2007— est un bel exemple. Dans cet accord, les Européens ont vidé
de leur substance toutes les protections légales, nationales et européennes,
qui existent en matière de données personnelles. Celles-ci sont accessibles
72 heures avant l’embarquement. Les compagnies aériennes doivent transmettre
le numéro des cartes bancaires, le trajet que vous ferez aux États-Unis. Ces derniers
ont le droit d’empêcher l’accès au territoire, ils ont tous les droits. Les
citoyens étrangers ne sont pas protégés par les lois des États-Unis. Lors des
négociations, Washington a concédé que les Européens seraient traités comme
les citoyens des États-Unis, mais il s’agit là d’un privilège concédé par
l’administration, qui n’a pas force de loi et sur lequel le pouvoir exécutif
peut revenir. Silvia Cattori : Plus rien ne
s’oppose à la mise en place d’un système policier ? Jean-Claude Paye :
Évidemment ! Les
gouvernements européens veulent réaliser la même prise en main de nos
libertés. Les
exigences des États-Unis leur en donnent l’occasion. Ils vous
disent : « Nous sommes obligés d’accepter les demandes des
États-Unis car les compagnies européennes ne pourront plus atterrir là
bas ». Ils agissent comme si les États européens n’avaient aucun moyen
de rétorsion et ne pouvaient pas, à leur tour, interdire aux compagnies US
d’atterrir en Europe. En fait, ils veulent faire la même chose que
l’administration états-unienne. Il y a déjà le projet d’instaurer des
échanges d’information similaires au niveau européen. Silvia Cattori : En Grande-Bretagne,
les lois « antiterroristes » permettent de poursuivre toute
personne tenant des propos considérés comme susceptibles de « créer une
atmosphère favorable au terrorisme ». Ces lois peuvent-elles également
s’étendre à d’autres États ? Jean-Claude Paye : Oui. En
Grande-Bretagne, le
gouvernement Blair a pu criminaliser toute forme d’opposition radicale à sa
politique étrangère par le biais de la loi. Sur le continent, les
États cherchent à agir par le biais de la jurisprudence. Il y a eu un procès
fort intéressant concernant des militants et sympathisants du DHKPC en
Belgique, une organisation d’opposition radicale turque, qui montre comment
le pouvoir cherche à créer des tribunaux d’exception pour faire passer une
jurisprudence d’exception. Par la création de ces tribunaux le pouvoir
cherche à criminaliser toute forme de soutien, même verbal, à des groupes
labellisés comme « terroristes » par les États-Unis, inscrits
ensuite dans la liste européenne des organisations « terroristes ». Silvia Cattori : En somme, ces lois
« antiterroristes » mises en place après les attentats du 11
septembre 2001, servent non seulement les desseins de l’administration Bush,
mais aussi ceux des gouvernements européens ? Jean-Claude Paye : Les mesures dont
nous parlons ont été mises en place avant le 11 septembre 2001. Le Patriot
Act réunit un ensemble de mesures qui existaient déjà partiellement. Le
but du Patriot Act n’était pas uniquement d’imposer les mesures
prises, mais de leur donner une légitimité. Ce qui était parcellaire,
dispersé, est maintenant rassemblé en une seule loi. Ce qui donne une
légitimité aux mesures qui sont prises. Silvia Cattori : Peut-on en déduire que les
États-Unis avaient besoin d’un grand attentat pour faire passer en force cette
modification du droit pénal ? Jean-Claude Paye : Bien évidemment [l’action de Ben Laden et de his
followers est une bénédiction du ciel : le bétail Occhidental en
général et européen en particulier peut voir parfaitement, désormais, dans
quel régime il vit (grâce à qui ? peu importe) et à quelle sauce il sera
mangé. Un régime de bananes, les bananes, c’est le bétail. Il finira flambé.] !
Il faut savoir que le Patriot Act, qui a été déposé trois jours après
les attentats, comprend 128 pages. Le système pénal des États-Unis est
complexe, il fonctionne par renvois. Cela veut dire qu’une loi modifie le
contenu d’autres lois pénales. Si on prend l’ensemble des modifications, cela
correspond à 350 pages. Il faut au moins un an pour rédiger un tel texte. Au niveau de l’Union européenne, ce n’est pas moins caricatural. Les deux décisions cadre —celle relative aux organisations « terroristes » et celle relative au mandat d’arrêt européen— ont été déposées une semaine après les attentats. Là aussi il s’agit de textes qui étaient prêts. On attendait une occasion pour les faire passer. |
Suite de l’article |
* * *
Très intéressant : http://www.iran-resist.org/article4063
http://www.iran-resist.org/article4066
http://www.iran-resist.org/article4069
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À table. Voilà ce
que mange, sans cérémonie, le bétail français agro-alimenté. Le bétail français
n’a rien à envier au bétail américain. Le bétail français est déjà américain. Na zdarodvié
* * *
Tactique de la crise nucléaire
permanente
* * *
- En
voilà du pouvoir d’achat et de la dette. Bravo Étienne.
- Haute trahison, coup d’État et pantalonnade.
Plus simplement dit, avec un terme plus en accord avec le style du
personnage : enculage. Eh oui ! Vrounzais,
Vrounzaises, le voyoucrate Sarközy vous a enculé proprement, c’est rentré tout
seul, vous n’avez rien senti (ne craignez rien, ça va venir, vous le sentirez passer plus tard). Il avait promis un petit
traité et il s’est démené énergiquement en Europe pour imposer un énorme
traité, encore plus illisible que le précédent et qui, selon des personnes
autorisées, s’avère être le même que ce précédent repoussé par un non de 55 %. Il y a
tromperie. C’est un procédé de voyou. Il faut dire les choses comme
elles sont, « sans tabou ». C’est donc le second coup d’État postmoderne
en quinze jour ! Un en Amérique, un en
France (plutôt un coup classique en France, comparable à l’annulation des
élections par le gouvernement algérien mais, ainsi que je le notais plus haut…
par derrière). Mais aucun au Venezuela, ni en
Russie. Il y a coup d’État seulement chez les
donneurs de leçons de démocratie. Aucun coup d’État chez
le colonel Kadhafi non plus. « Les chiens » ont essayé de
mordre les mollets du dictateur mais ils lèchent le trou du cul du voyoucrate,
ils font feuille de rose. Notamment, on ne les a pas entendus pendant la
préparation du mini-coup. Ils ne perdent jamais une occasion de se taire.
On comprendra qu’il ne faudra pas trop nous pousser pour trouver dans cette sorte de personnage médiocre à la psychologie démesurément puissante, dans ce déséquilibre profond entre l’intelligence de l’action réduite aux acquêts et la volonté de l’action démesurément puissante des archétypes des “scélérats” dont parle Maistre en désignant les guignols qui émergent dans les courants soudainement puissants des crises historiques pour les accélérer sans jamais tenter de les détourner. D’ailleurs, ils seraient “ignoblement” rejetés s’ils osaient cette tentative ; d’ailleurs, ils n’y songent pas.) (de defensa) [Ces mots s’appliquent à Staline, l’homme de fer et l’article est un étonnant portrait de George Bush. Bush est étrangement serein, Staline, de fer. Notre voyoucrate est un ένεργώμενος, mené par l’énergie ou possédé par le démon.] |
* * *
Vive Kémi Seba, vive le
colonel Kadhafi (ils sont bien ces colonels) qui s’est permis de faire une
remarque au maréchal Sarközy (poignée de main
de Montoire = poignée de main de Washington
avec le bourreau de l’Irak) sur sa politique des banlieues. Ta politique des banlieues dans
le cul de tes droits de l’homme. En effet, le colonel Kadhafi est arabe et
africain. Vous êtes moins seuls les gars, vous avez
un allié de poids. Je pisse à la raie des 20 % de Todd, chochottes.
Pour eux, ça roule. Pour combien de temps encore ? Universelle loi des
80-20.
* * *
Très intéressant : http://www.iran-resist.org/article4056
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Qu’est-ce que le
« spectacle » ? C’est le binôme communication+perception, la
communication agissant sur la perception indépendemment de la réalité.
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Très intéressant : http://www.iran-resist.org/article4052
http://www.iran-resist.org/article4053
http://www.iran-resist.org/article4054
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4700
* * *
Très intéressant : http://www.iran-resist.org/article4047
http://www.iran-resist.org/article4050
http://www.iran-resist.org/article4051
http://www.iran-resist.org/article4048
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Sarközy n’aime pas la France,
qu’il la quitte. Le mot est faible. Sarközy
est un ennemi de la France puisqu’il annule purement et simplement le résultat
du référendum de 2005 par un tour de son crû. On ne peut pas demander à un
ennemi de vous aimer. « C’est ce même despotisme économique que le
président de la République tente aujourd’hui de réintroduire en France. »
(Immarigeon) Sarközy n’est donc pas seulement
l’agent du patronat, mais l’agent du patronat étranger.
* * *
Très intéressant : http://www.iran-resist.org/article4043 ;
http://www.iran-resist.org/article4045
http://www.iran-resist.org/article4046
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4697
Non seulement les mollah ont des couilles, mais ils
ont une tête. Étonnant, nan ?
Enfin, on trouve dans tous ces points une des explications principales du jugement fondamental de la NIE 2007 sur le comportement de la direction iranienne, présenté comme rationnel et répondant à une analyse mesurée de la situation (l’abandon du programme nucléaire en 2003 par les Iraniens peut également être expliqué par l’élimination de Saddam et la mise en évidence de l’inexistence du nucléaire irakien). Ce jugement de rationalité des Iraniens contenu dans la NIE 2007 est effectivement le coup le plus rude porté à la thèse anti-iranienne des néo-conservateurs et des Israéliens de droite. |
* * *
Le Sâr Khözy a félicité le colonel Poutine. Bravo !
surtout quand ces grands démocrates que l’on connaît bien poussent des cris
d’orfraie.
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« Hollywood-la-subversive »
[et ici : subjectivité objective] (de defensa)
L’Américano-Corse Combinani a raison : ils sont tous des Américains. Les gens bons sont
incoupables. Le bétail américain est encore pire que le bétail français.
Seuls les 20 % de Todd sont incoupables en France et le premier d’entre
eux est le déforesteur africain milliardaire Bernard Lévy : c’est
l’incoupable culpabilisateur qui crie au coupable. Les Américains le sont tous,
incoupables. Ce qui leur est arrivé dans les tours, ils ne l’ont pas volé. Les
Bédouins ne se sont pas trompés d’objectif. Il s’agissait donc bien d’une leçon
de réalité donnée à ces virtualistes incoupables comme je le disais dans ma Diatribe :
your life is good, ♫ you are happy… et bien crevez
maintenant ! Dernièrement, je regardais une vidéo où Nabe expliquait à
l’ébaubi incoupable Beigbeder qui a commis un ouvrage sur le bombardement de
New York : c’est une lueur d’espoir parce que c’est une punition.
Ce n’est quand même pas difficile à comprendre.
Pourtant, à côté de ce mécontentement sans surprise, on trouve, au niveau personnel une satisfaction assez répandue des personnes interrogées pour leur sort personnel. L’idée est reprise par le texte (« Happy in their personal lives, Americans worry about country » ) et exposée sous forme anecdotique dans les trois premiers paragraphes. « Julie
Murray says life is good. Yet gasoline prices are crimping her grocery
budget, she can’t afford a larger house, and she says President Bush is not
focused enough on people’s problems at home. « “My
husband and I are happy,” said Murray, 46, a homemaker from Montpelier, Miss.
“We just wish we could buy more into the American dream.” « Like
Murray, most in the U.S. say they are personally happy and feel in control of
their lives and finances, according to an extensive Associated Press-Yahoo!
News survey on the mood of voters. Beneath the surface, though, personal and
political discontent is bubbling. » |
Dans tous les cas, nous sommes conduits au constat de l’extraordinaire efficacité du virtualisme aux USA dans la mesure où il correspond parfaitement au trait d’inculpabilité de la psychologie américaniste, où il l’accentue, – dans le sens où le virtualisme n’agit pas comme propagande (sur l’opinion) mais sur la psychologie. C’est la définition fondamentale du virtualisme par opposition à la propagande. [Bravo] Le virtualisme doit être défini par ses effets sur le processus psychologie conduisant au jugement et non sur le jugement lui-même.) C’est une circonstance extraordinaire dans la mesure où un trait d’une psychologie collective très particulière, se déplaçant dans un univers représentatif étranger à la réalité et donc définissant un destin collectif très spécifique aboutit à l’accentuation de l’individualisme et à l’approfondissement de la rupture avec le destin collectif… |
* * *
* * *
Des nouvelles de BHElle.
(de defensa)
* * *
Plutôt une fin effroyable
qu’un effroi sans fin. (de defensa)
* * *
Je vais plaquer
Mme Lévy pour Mme Kemi Seba. Au moins celle-là n’est-elle pas une idiote.
Elle est craquante, n’est-ce pas ? Effectivement, cela fait quatre siècles
que l’Europe (dont le mari de Mme Lévy) pille l’Afrique et c’est l’Afrique qui
est endettée. Étonnant, nan ? Oui, Kemi Seba a raison : au pays des
Francs, le pays où, il fut un temps, était appliquée la loi salique, il serait
bienvenu de payer
le prix du sang. Dans sa sagessse, la loi salique permettait ainsi d’éviter les
interminables vendettas que connurent d’autres civilisations, vendettas qui
continuent de nos jours. Le Sâr Khosi, incoupable frénétique, a une bonne
occasion (malgré ses déclarations intempestives de blouson doré mal élevé qui
lui valent ce chien de leur chienne : la bofetada del moro de Argel, paf !)
de sortir à son honneur du contentieux algérien : payer le prix du
sang. Le solde est en faveur des Algériens.
* * *
Vive le colonel Poutine, vive le colonel Chirac,
vive l’appel de Cochin contre la politique de l’aviateur reniflard Giscard.
Très bien le parti de l’étranger. Chirac n’a jamais été aussi grand. Ce n’est
pas par inadvertance que les Français doivent au colonel Chirac le référendum
de 2005. C’est sciemment que celui-ci donna une dernière chance aux Français.
Les Français lui sont redevables, également, de son oppositon à la guerre
d’Irak. Merci colonel Chirac. Je vais boire une fine à l’eau à la santé du
colonel Chirac.
* * *
Les journaputes français (qui
appartiennent aux 20 % éduqués d’E. Todd. Lisez « L’Erreur économique » ) s’acharnent sur le
colonel Poutine. Mais celui-ci leur pisse à la raie, je l’espère ; et un
jour il les mettra tous, un par un, dans les chiottes, évidemment. A part ça,
aujourd’hui encore, hareng frit aux épices, salade de menthe, la recette
qui fait aimer le hareng à ceux qui n’aiment pas le hareng (je dédie ce
hareng au super génie Attali. Ce hareng pourrait être « la poule au
pot » du Sâr Khozy), avec un champagne
de pinot noir non dosé, très vineux. ♫ Souriant, souriant ; le
hareng brave tout, le hareng brave tout... Ce site est le véritable site du
sardonisme : méfiez-vous des imitations.
* * *
Overkill, Desired Ground Zero (ils l’ont eu at home !) and moralistic band of brothers Lévy,
Glucksman, etc. “The
SAC people never seemed to be satisfied that to kill once was enough. They want
to kill, overkill, overkill, because all of this has built up the prestige of
SAC, it created the need for more forces, for a larger budget. …. [T]hat’s
the way their thinking went.”
* * *
La plus belle (et la plus juste) phrase prononcée
depuis que l’humanité est humaine : » Toute l’eau de la mer ne
suffirait pas pour effacer une tache de sang intellectuel. » La tache de
sang intellectuel est l’infamie suprême. Elle n’a pas même l’audace, ni la
grandeur, de la perpétuation d’un massacre. Elle n’est qu’ignominie et
bassesse. Une tache de sang intellectuel est pire que Hitler et Staline réunis.
Ni l’un ni l’autre n’avaient de prétentions intellectuelles. L’injure faite à
l’esprit est le crime suprême.
* * *
Le grand pompeur texan attaquera-t-il les Parthes
invaincus depuis le grand Pompée ?
Nous reproduisons ci-dessous un texte de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques). Le sujet en est l’inoxydable et inévitable Bernard-Henri Lévy. Les incursions de BHL dans les domaines de la politique et de la stratégie sont monnaie courante depuis de nombreuses années et illustrent une évolution caractéristique de la situation des élites Occhidentales, où le moralisme publicitaire à tendance impérative tend à remplacer l’analyse politique et stratégique. Elles concernent notamment l’appréciation qu’il est fortement recommandé d’avoir de la politique d’Israël. (Pascal Boniface a développé une réflexion sur ce cas étrange de l’analyse politique qui tient en général BHL en alerte: comment l’appréciation critique de la politique d’Israël semble si souvent considérée comme une faute inacceptable et un tabou intransgressible, – Voir son livre Est-il permis de critiquer Israël, Robert Lafont, 2003.) Le texte ci-dessous, du 22 octobre, que nous reproduisons avec l’autorisation de l’auteur, constitue aussi bien l’exemple d’une critique polémique de cette incursion des moralistes publicitaires dans le domaine de la stratégie et de la politique. BHL en est l’exemple le plus affirmé et le plus impudent. L’évolution dont nous parlons a son origine dans une entreprise de recyclage joliment tournée à la fin des années soixante-dix. Les “nouveaux philosophes”, on connaît, une si belle opération de marketing. Sentant le roussi des causes gauchistes, les philosophes venus de mai 68 on sait comment ont cherché à se re-positionner. Ils ont pris leurs aises dans les années 1980, en s’installant dans l’anti-communisme sans trop de risque. Ils ont verrouillé dans les années 1990, grâce à l’excellent champ de manœuvre que furent l’ex-Yougoslavie et la Bosnie. D’une façon générale, il s’agissait de s’approprier de façon décisive les domaines de la politique et de la stratégie. Il faut bien admettre que cela tombait à merveille pour mettre en place une solide structure de défense, en général à coup d’arguments terroristes, de la politique israélienne, – laquelle, après l’assassinat de Rabin et 9/11, en avait bien besoin. L’opération est du type passez muscade, ou bien, pour être plus précis, plus mathématique, du type équation aboutissant aux équivalences qu’on imagine, où la place laissée à l’initiative intellectuelle non contrôlée est bien contenue pour ne pas faire de bruits intempestifs, avec appréciation positive de la CIA transformée en ONG pour intellectuels Occhidentaux en fin de piste. (L’équation se résumerait à ceci : critique de la politique israélienne = antisémitisme = antiaméricanisme.) Inutile d’aller au-delà pour l’explication du fond du “débat”, on en a vite compris les termes. Si l’époque est une imposture (elle l’est, bien sûr), BHL est l’imposteur en chef. Personne ne l’a jamais contesté, comme s’il y avait décret de nature. Le fait est donc qu’il ne dépare pas son époque et son triomphe a quelque chose de logique. Cette appropriation de la politique et de la stratégie par la morale publicitaire est une grande tragédie de notre fin de siècle (le XXème), – mais une tragédie qui se conçoit aisément, qui est en même temps une fatalité de cette époque, tant elle lui ressemble. C’est un courant général de dissolution de nos structures de civilisation, l’appropriation des matières nobles (dans ce cas, le réalisme nécessaire pour la politique et la stratégie) par le poison courant de l’idéologie publicitaire, son verbiage, son sentimentalisme primaire, son affirmation terroriste. Là-dessus, BHL rajoute ses vertus habituelles, ses habitudes communautaires, ses imprécations elles aussi terroristes (ce qualificatif, entêtant, ne décolle pas de la plume), – son sens délicat de faire dépendre la liberté des autres d’une définition de la liberté qu’il a su arranger à sa sauce. L’imposteur s’est fait cuisinier. La mayonnaise a pris parce que le restaurant est du niveau McDo standard. Il est vrai que cela mérite un peu de bois vert, à la volée. Boniface s’y met. |
CHAPITRE 5 SARKO
PARANO La REVUE ESPRIT a relevé en juillet 2006 le « paradoxal autoritarisme libéral» de Nicolas Sarkozy. Pourquoi paradoxal ? La société américaine est bâtie sur ce principe. Un des intérêts de sa Constitution est de court-circuiter la souveraineté populaire et de soumettre la loi à des normes qui lui seraient supérieures l’économie politique fait partie de ces normes. Ce faisant, les institutions américaines tournent le dos au principe rousseauiste de la Cité, qui circonscrit le périmètre à l’intérieur duquel la loi ne peut être que politique, raison pour laquelle elle y est souveraine. Or la science économique lui substitue une autre souveraineté, là encore sous couvert de droit naturel, et neutralise la loi expression de la volonté générale en la rabaissant sous une pseudo-» loi » économique. Le capitalisme contre la démocratie ? Pour beaucoup, c’est une découverte récente. Pour les Américains, c’est une vieille histoire. L’avoir compris avant les autres a fait leur succès durant deux siècles. Aujourd’hui, la Chine communiste et ses usines-goulags les concurrencent sur ce terrain. /95/ Nicolas Sarkozy lui-même, malgré ses déclarations néocolbertistes, ses affirmations que le temps de la naïveté est passé et que désormais la France négociera commercialement sur la base du donnant-donnant, est tout à fait dans cette école libérale. Il refuse par exemple de remettre en cause l’ouverture de nos marchés européens à la Chine, se contentant de parler de dumping écologique ou sanitaire pour ne pas avoir à aborder le fond du problème, qui est le dumping démocratique à partir duquel sont déclinés les autres. Car comment contracter avec un milliard et demi de Chinois qui ne décident toujours pas librement de leur destin ? Ce n’était pas la peine d’inventer Locke et Rousseau et de poser au XVIIIe siècle le principe du contrat social. Et pourtant, nous voilà priés de nous aligner sur l’Empire du milieu. « Le mot “rupture” ne m’a jamais fait peur », a dit Sarkozy devant le Medef en août 2007. En fait de rupture, sa politique économique néolibérale est convenue et prévisible, elle est celle orchestrée depuis trente ans par l’OMC ex-GATT) et le FMI.
DONNEZ-LEUR
DE LA BRIOCHE !
Durant l’été 2001, un manifestant tut tué par la police italienne lors de la réunion d’un G7 à Gènes. L’auteur du présent ouvrage fit alors paraître dans le quotidien Libération une tribune qui rappelait une autre répression économique, celle de la guerre des Farines de 1775, lorsque la libéralisation brutale et autoritaire du prix du blé avait jeté les Français dans les rues de Paris et des grandes villes de province. Cette première émeute FMI avant l’heure avait forcé Turgot, malgré une répression assez brutale, à faire marche arrière. Robespierre ironisa sur ceux qui maniaient déjà « la liberté /97/ indéfinie du commerce et les baïonnettes pour calmer les alarmes et apaiser la faim ». Et Tocqueville dénonça dans l’économisme un des aspects de ce despotisme d’un nouveau genre qu’il avait identifié en Amérique ♦ [« le despotisme démocratique ♦♦ » ]. Le paradoxe signalé par la revue Esprit est, chez nous aussi, une vieille histoire.
C’est ce même despotisme économique que le président de la République tente aujourd’hui de réintroduire en France. Et lorsque Patrick Devedjian annonce au lendemain de l’échec du contrat première embauche que si les Français ne veulent pas accepter la réforme gentiment, il faudra un jour s’y prendre autrement, c’est bien cela qu’il faut comprendre. Sarkozy, qui se dit un homme en rupture permanente, poursuit en réalité une politique ultralibérale dont les figures emblématiques récentes sont Margaret Thatcher et surtout Ronald Reagan. S’il veut se hisser à la hauteur de ces modèles, il doit commencer par gagner contre les syndicats sur la question des régimes spéciaux de retraite, comme la première le fit contre les mineurs, le second contre les contrôleurs aériens. Turgot en rêvait, Sarkozy pense pouvoir le faire, dût-il passer en force. Bien sûr les choses ne sont pas dites de manière aussi brutale, et l’économisme autoritaire n’avouera jamais que, « sous peine de mort, [il] forcera toutes les nations à adopter le mode de production capitaliste », comme l’écrivaient Karl Marx et Friedrich Engels dans Le Manifeste du parti communiste (1848). C’est plutôt le célèbre « Enrichissez-vous ! » de Guizot qui est de mise, dont la forme dévoyée se retrouve dans l’élixir sarkozien des heures supplémentaires. Rappelez-vous de ce soir de février 1984 sur Antenne 2 et d’Yves Montand, ancien compagnon de route du PCF, qui nous vanta le néolibéralisme à l’américaine et s’écria: « Vive la crise ! » Il fut alors applaudi par tous les anciens soixante-huitards qui, comme l’écrivait alors Jacques Julliard, se précipitaient à l’argent comme les curés allaient au /97/ bordel. Avec le temps, ce discours a pris une forme plus radicale encore, comme en témoigne l’intervention à la tribune de l’Assemblée nationale le 10 juillet 2007 de la ministre de l’Économie et des finances Christine Lagarde : « La France est un pays qui pense. Il n’y a guère d’idéologie dont nous n’avons pas fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant, retroussons nos manches. » Quelle belle épitaphe pour la France de Victor Hugo qui écrivait dans Quatre-vingt-treize : « Nous approchons de la grande cime. Le regard devient fixe en présence de ce sommet. Jamais rien de plus haut n’est apparu sur l’horizon des hommes. Il y a l’Himalaya et il y a la Convention. » Dans la longue histoire des Assemblées parlementaires françaises, le discours de Christine Lagarde aura rétabli à lui seul une juste moyenne. Voilà le nouvel ordre sarkozien, s’amusait un chroniqueur du New York Times qui pointait les considérations oiseuses sur la réhabilitation de l’argent et les paroles de rap qui illustreraient le goût des jeunes pour le succès. Rappeur de la République, Sarkozy a, certainement touché une corde sensible dans les banlieues, en usant de son couplet sur le petit émigré hongrois qui va devenir roi de France à force de bosser. C’est un boniment qui vaut mieux que de reproduire, comme il a failli le faire à plusieurs reprises, le triste discours d’un vieux maréchal du 20 juin 1940 : « L’esprit de jouissance l’a emporté sur l’esprit de sacrifice. On a revendiqué plus qu’on a servi. On a voulu épargner l’effort ; on rencontre aujourd’hui le malheur. » Il n’empêche que nous allons, avertit depuis des années le philosophe George Steiner, vers des temps d’une vulgarité totale. Platon écrivait dans Phédon : « La seule bonne monnaie est la pensée. » Sarkozy dira plutôt : « La seule bonne pensée est la /99/ monnaie. » [La ministresse américaine Lagarde — qu’elle retourne dans son bled pourri, pourquoi vient-elle nous faire chier ici ? — l’a déjà proclamé.] Ce nouveau capitalisme qui se prétend de l’effort et du travail n’est qu’un capitalisme des déjà-riches et des déjà-puissants, à l’image de la révolution conservatrice américaine qui ne cesse depuis le début des années quatre-vingt de multiplier les cadeaux fiscaux à la classe la plus aisée supposée être la plus entreprenante. Ceux votés en France durant l’été 2007 n’auront aucun effet de relance sur la consommation, avaient par avance prévenu tous les économistes y compris ceux proches du Medef. Ils n’ont de justification que clientéliste, et ne servent qu’à renvoyer l’ascenseur à tous Les Paumés du petit matin que chantait Jacques Brel, qui « ont cette assurance des hommes dont on devine que le papa a eu de la chance », et leur offrir une véritable nuit du 4 août 1789 à l’envers. Ils n’ont d’autre utilité que de creuser le déficit budgétaire pour rendre ensuite indispensables les mesures de rigueur pour le plus grand nombre. C’est ce qui a été entrepris aux États-Unis ces dernières années. Pourquoi réinventer l’eau tiède s’il existe quelque part un modèle qui marche ? I1 y a le suédois, le britannique ou le danois, dans lesquels Sarko va faire son marché : « L’enfer, c’est pas toujours les autres. » [Sarkozy] Et puis il y a le modèle américain. Mais là, on a du mal à le suivre. Il nous dit vouloir une France de propriétaires. Mais dans le même temps, il insiste sur la nécessité d’une plus grande mobilité géographique, comme aux États-Unis. Que peut y comprendre un Lillois qui entend d’une oreille qu’on le blâme de ne pas partir s’installer à Marseille où un emploi l’attend, tandis que de l’autre, on va l’aider à se fixer dans le Nord ? La fluidité (mot utilisé par Sarkozy, plus juste que celui de flexibilité) des Américains tient sans doute à leur esprit de pionniers, elle est aussi facilitée par une bien moindre idéalisation de la propriété. Et par des facilités de crédit délirantes qui seraient /100/ sanctionnées en France au titre du soutien abusif et qui font que les Américains sont non seulement endettés jusqu’au cou, mais qu’ils se sont appauvris depuis trente ans. Le candidat Sarkozy avait dénoncé durant sa campagne le fait que les Français sont en comparaison peu endettés, et même qu’ils épargnent trop : tout l’inverse des Américains, en somme. Il s’agirait d’un frein à la croissance. Il proposait que les banques puissent offrir des crédits revolving hypothécaires rechargeables. Et puis patatras, crise à l’été 2007 des crédits hypothécaires américains. Et la ministre de l’Économie de dénoncer ces États-Unis qui font vraiment n’importe quoi. Il faut savoir : on les copie ou on ne les copie pas ? Comment suivre également un président girouette qui à chaque scandale de délocalisation dénonce les « patrons voyous », félicite les Américains en septembre 2006 des condamnations extrêmement sévères dans le scandale Enron («J’aime la fluidité de la société américaine. On peut partir de bas et monter haut, on peut être haut et descendre très bas. Regardez ce qui est arrivé aux dirigeants d’Enron qui ont été sanctionnés durement. » ), et qui annonce un an plus tard qu’il veut dépénaliser le droit des affaires français ? C’est extraordinaire aux États-Unis, mais c’est « une grave erreur » en France, assène-t-il devant le Medef le 27 août 2007, puis devant le tribunal de commerce de Paris le 6 septembre suivant. Pourquoi ? Parce qu’il faut rendre aux Français « le goût du risque » et « le goût d’entreprendre », mais qu’il est impossible d’y parvenir « si au risque financier s’ajoute systématiquement le risque pénal ». Où diantre l’avocat Sarkozy a-t-il vu qu’il suffisait d’une erreur de gestion pour envoyer un dirigeant d’entreprise en taule ? Combien sont jetés dans un cul de bassefosse chaque année ? Et que veut dire cette splendide embardée révisionniste sur la question des dénonciations anonymes: « A /101/ quoi sert-il d’expliquer à nos enfants que Vichy, la collaboration, c’est une page sombre de notre histoire, et de tolérer des contrôles fiscals (sic, corrigé ensuite dans le texte du discours tel que reproduit sur le site de la présidence de la République) sur une dénonciation anonyme ou des enquêtes sur une dénonciation anonyme ? » On ne le saura pas : à peine les questions sont-elles abordées que la discussion est close : ce sujet « ne prête pas à polémique ». Circulez, il n’y a rien à débattre ! Si, précisément, il y a à débattre. D’abord, assimiler fraudeurs fiscaux et patrons délinquants de 2007 aux juifs de 1942, c’est rendre ces derniers coupables de quelque chose, autrement dit d’avoir été juifs. Le Pen n’ose même plus prononcer publiquement de telles monstruosités. Ensuite, Nicolas Sarkozy ne cesse de répéter qu’il veut moraliser le capitalisme, qu’il veut des règles contre les spéculateurs, qu’il veut de nouvelles pratiques financières. Mais ce qu’il dénonce des dérives actuelles n’est que la conséquence de la dérégulation entreprise dans les années quatre-vingt sur le modèle américain. Est-ce une condamnation des années Reagan qu’il prononce ? Parler d’une éthique du capitalisme est plaisant, mais c’est la peur du gendarme qui régule le monde des affaires, pas la seule grâce de la morale protestante, malgré ce que Max Weber a pu écrire sur le sujet. Cela les Américains l’ont compris, qui sanctionnent beaucoup plus qu’en France, qui a pourtant elle aussi ses scandales Enron, Worldcom ou Sunbeam. Le prochain sera l’affaire Airbus-EADS, depuis la révélation par la presse le 3 octobre 2007 d’un rapport de l’Autorité des marchés financiers dénonçant un délit d’initiés massif commis par les principaux dirigeants du groupe. Nicolas Sarkozy laissera-t-il la justice française sanctionner aussi durement que le ferait dans un tel cas de figure son homologue américaine ? Il a laissé /102/ entendre, nouveau revirement, qu’il souhaitait que « ceux qui se sont comportés de façon malhonnête soient punis ». Ce sont des sanctions justifiées, puisque le coût pour la collectivité de cette délinquance en col blanc est infiniment supérieur à ce qui est jugé habituellement dans les tribunaux correctionnels. Un collégien, dans la classe duquel j’intervenais en novembre 2005 dans le cadre d’un programme pédagogique d’initiation au droit, me posa une redoutable question : il y a des voitures qui flambent toutes les nuits, mais l’affaire du Crédit Lyonnais, ça aura représenté combien de centaines de milliers de voitures brûlées ? Que répondre à cela ? Faire du Sarkozy : vous mélangez tout, ça n’a rien à voir ! C’est une réponse un peu courte pour un vieux pays qui a deux mille ans de réflexion derrière lui. |
Jean-Philippe Immarigeon : Sarko l’Américain. Bourin éditeur.
Oui, tous les manuels d’infanterie le disent et Socrate l’enseignait déjà à Alcibiade : les pieds sont l’objet de soins attentifs et constants. L’influence du réputé cirage Lion Noir s’étend à Gaza.
Le dernier tract de Nabe prêt
à imprimer en corps 12. Oui : libération du monde. Original ici.
* * *
Les
journalistes des Échos sont plus polis que les marins bretons ! Ils
n’ont aucun mérite : la Sainte Vierge leur est soudain apparue ! Comprenez leur stupéfaction.
* * *
Les
Chinois font « coucou » à l’US Navy. Please, not in my backyard. Vive le missile russe Sizzler.
Coucou ! Quels farceurs ces Chinois. Les iraniens qui, eux, ne sont pas
des farceurs risquent de faire coucou dans le détroit d’Ormuz avec les mêmes sous-marins classe kilo super
silencieux équipés
des mêmes missiles supersoniques rase-vague super manœuvrants anti carrrier groups (“This is a carrier-destroying weapon,” said
Orville Hanson, who evaluated weapons systems for 38 years with the Navy.
“That’s its purpose.”), ce qui donne tout son sens aux
déclarations du colonel Poutine qui, lui non plus, n’est pas un farceur, selon lesquelles « Attaquer
l’Iran ce serait attaquer [les missiles de] la Russie. » Little
is beautiful.
Vladimir le Terrible et ses
siloviki (opritchniki)
J’ai vu le président de la
république française, « jeune et inexpérimenté », se disputer comme
un chiffonnier avec la populace bretonne. La fin des temps est proche.
Entendu dans le poste, de la
part de l’Américano-Corse Combinani : les missiles US en Pologne et autres
ne sont pas des armes mais des missiles anti-missiles. Ah ! Ah ! ce
qu’il ne faut pas entendre de la part de ces connards de bavards. Vive le
colonel Poutine, vive l’État russe rétabli, vive l’armée russe, vive
l’industrie d’armement russe etc… Pourris, fini de rigoler mes pauvres chéris.
Ce qu’ils sont susceptibles et brutaux, ces Russes. Doués de plus.
En attendant, je viens de déjeuner de harengs de
Fécamp frits aux épices, salade de menthe du jardin, selon une recette de Guy
Martin. Délicieux. Prix du kg de harengs : 2,9342 dollars au cours du
jour. C’est la saison. Je bois là-dessus une petite flûte de blanc de blanc
grand cru (surprise, il y avait une bouteille entamée dans le frigo). Ça c’est
du pouvoir d’achat. Mangez du hareng,
connards. Le super génie Attali mange du hareng tous les jours.
Ah ! enfin un texte anti-anti-antisémite de Diana Johnstone contre un hareng judéo-centrique sec, sec, sec (silk-skirt prophet, et wet silk-knickers pour sa femme), éternel agrégatif qui raconte des sornettes : « Monsieur Lévy, pourquoi les paysans piquent-ils les bœufs ? — Parce qu’ils sont cruels, monsieur l’Inspecteur. » Ça fait du bien. Finalement, sans le vouloir, sans le savoir, post mortem, Hitler a gagné la guerre… contres les Palestiniens, ses anciens alliés par grand mufti interposé. L’occupation de la Palestine est la vengeance posthume de Hitler. Le diable en rit tous les jours.
Autre : http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Diana_Johnstone.031107.htm
anglais : http://www.electricpolitics.com/2007/11/bhl_and_the_zombie_left.html
anglais : http://www.counterpunch.org/johnstone11012007.html
Guerre sans fin (2003) : http://www.globalresearch.ca/articles/JOH303A.html
Il fut un temps où l’Amérique était irrésistible. Grâce aux circonstances, à son habileté publicitaire sans pareille, à des traits de psychologie aussi extraordinaires que l’inculpabilité qui vous en impose jusqu’à vous faire croire sans discussion à sa “narrative”, l’Amérique fut à partir de 1945 et au moins jusqu’en 1989-1991, la représentante d’une éclatante légitimité qui paraissait objective à force d’évidence affirmée, d’une sorte d’allant de soi qui balayait toute raison. Elle avait réussi avec un naturel confondant à se parer du manteau glorieux de “Monde Libre”, jusqu’à l’être elle-même en substance. Ceux qui la mettaient en accusation pouvaient à un moment ou l’autre être confondus comme “ennemis de la Liberté”. C’était une légitimité sans égale. (…) C’était le temps magique de la Guerre froide, où la fabuleuse construction du communisme et de l’anticommunisme qui va avec sanctifia tout le reste. Le zèle que mettent les crétins et publicistes idéologiques des gangs en place à Washington, qui prennent la corruption pour de l’idéologie, pour ressusciter la chose avec des blagues comme l’“islamo-fascisme” et le reste nous dit bien, a contrario et comme inconsciemment, l’écrasante vertu qu’ils ont perdu en perdant l’URSS et le montage qui accompagnait cette situation [Un Russe (?) avait dit plaisamment en 1989 : « Les Américains ne savent pas ce qu’ils perdent en nous perdant. » ]. Éclate alors, une fois dissipée cette vertu fondamentale et si bien fabriquée, ce qui nous fut dissimulé pendant un demi-siècle : que ce monstrueux ersatz d’empire, les USA, est totalement illégitime du point de vue de l’Histoire du monde. C’est un don de Dieu que la machine de guerre américaniste subisse depuis six ans une raclée en règle qui ne semble pas avoir de fin, car ainsi les réalités mécanistes de ces gens viennent définitivement conforter le sentiment de la chute finale de la légitimité de l’empire. |
La Guerre froide fut bien la mise en scène de la légitimité du Monde libre, un spectacle. Aron en croquait.
Élargissement constant du domaine de l’anti-américanisme : être “réaliste”, c’est être anti-américaniste… Kouchner et Lévy, bombardiers humanitaires aux blousons de moleskine.
L’avenir des bombardements humanitaires. Havel, bombardier humanitaire, crapule.
Voilà ce que c’est que de
péter en fumant.
Oui vraiment le tabac tue et pas seulement ceux qui fument.
Le méthane, autrement dit le prout, convenablement mélangé à l’air, est
un dangereux explosif.
***
Arnaud se venge en
couverture du magazine du con magique. Ce magazine est plein de mazie
et de putes. Plein de mamans « avec leur ventre plein de caca et de
pipi. »
***
Il paraît que le chien des
Parker pète (Mondovino) ! intéressant non ? Tel maître, tel chien.
Chez les sauvages, le cérémonial prime la bouffe. Le cérémonial est essentiel — c’est à dire touchant l’essence de l’homme et le différenciant de la bête : la bête bouffe, l’homme bouffe avec cérémonie —, la bouffe est accessoire, la cérémonie est essentielle. Chez les sauvages, autosuffisants (ils n’ont pas besoin d’échanger), il n’y a d’échanges que cérémoniaux. Et quand on crève de faim, c’est avec dignité. C’est pourquoi ils ont bien raison de dire « Nous, les êtres humains. » car eux ne songent qu’à la cérémonie. C’est pourquoi aussi je suis si ému quand je pénètre dans un restaurant de luxe où le cérémonial ne prime pas, mais est au moins aussi important que la bouffe. Robuchon a dit : un restaurant c’est un tiers pour le cadre, un tiers pour le service et un tiers pour la cuisine. Voilà un cuisinier modeste et qui, paraît-il n’élevait jamais la voix en cuisine. Même l’ambiance de sa cuisine était cérémonieuse. Quand je m’approche de la cena magnifiquement dressée, je suis seul car les apôtres ne sont pas encore là. Je sais d’ailleurs qu’ils ne viendront pas. C’est pourquoi je commande immédiatement une bouteille de clos-du-mesnil et demande la carte. J’aime autant qu’ils ne viennent pas d’ailleurs car cela me permet, tel Diderot, de penser (de rêver plutôt) en mangeant. Les Fidjiens ne vivaient pas dans une économie de chasse et de cueillette mais dans un cérémonial, c’est pourquoi ils étaient des hommes et non des bêtes. Ce n’est pas le cas de mes contemporains français ou américains qui ne sont que des porcs qui vivent dans le besoin permanent, comme des bêtes traquées. Chez eux la bouffe est tout (en fait elle n’est plus rien puisqu’il s’agit d’agro-alimentaire, c’est à dire de nourriture pour le bétail), la cérémonie n’est rien ou elle est grotesque. Dans ce monde seul l’argent est humain. Les Grecs vivaient encore dans un cérémonial. Chez les sauvages, tout le monde a sa place au banquet de la nature. La rareté n’a pas encore été inventée. Les sauvages ignorent la misère grâce à la cérémonie. Je lis chez un auteur : « il ne faudrait pas croire [les sauvages] privés de toute vie économique ». Comment pourrait-on être privé de vie économique alors que la prétendue vie économique n’est autre que l’avènement de la privation. Heureux sauvages privés de privation et aussi de privatisation. Ce même auteur considère les Phéniciens comme une société marchande ! Les Phéniciens se livraient au commerce extérieur et nullement au commerce intérieur. Intérieurement, ils étaient comme Rome, avec un sénat. Leur commerce intérieur était celui d’un village. C’est la même chose pour Florence et Venise. Rome se contentait de piller ou d’exiger un tribut quoique l’ordre des chevaliers fût très puissant. La banque existait déjà à Athènes (Finley) et à Rome mais les marchands lombard inventèrent cette merveille qu’est la comptabilité en partie double et utilisaient la lettre de change instaurée par les templiers, ce dernier fait prouvant qu’ils se livraient au commerce à longue distance (on ne peut dire international puisqu’il n’y avait pas encore de nations) et au commerce de l’argent. Les sociétés deviennent marchandes quand existe un marché intérieur, c’est à dire quand existent enfin des États-nation où les commerçants peuvent enfin se charger eux-même de l’exploitation des esclaves sans faire la faute de s’en rendre propriétaires. C’est la liberté, c’est le pied ! Ces marchés intérieurs furent établis brusquement et par contrainte, par la politique de puissance (politique économique, « économique » ayant ici le sens ancien, grec : mettre de l’ordre dans la maison, la maison étant ici l’État) des chefs d’État et de leurs ministres avisés et non par évolution. Cependant, ce n’était pas encore la liberté d’enculer car ces marchés étaient très réglementés. En France il fallut une révolution et un empire assortis de l’interdiction d’association (c’est donc bien l’instauration de la séparation) pour que Guizot puisse proférer son célèbre « Enculez-vous ». Ceux qui emploient le mot « économie » se comprennent parfaitement mais ne comprennent pas la grammaire du mot économie. Ils se comprennent mais ils ne savent pas ce qu’ils disent. Ils communient dans l’erreur et dans le péché d’hypostasie. Ils sont complices dans un même mensonge sans intention. Ils prennent le mot « économie » pour le nom propre d’un objet réel alors qu’il est le nom propre d’une classe. Leur usage du mot est fautif. C’est l’usage fautif de métaphysiciens. C’est un cache sexe pour cacher leur tout petit zizi. Ils se donnent et veulent donner l’illusion qu’ils savent alors qu’ils ne savent rien. Autrement dit, il se montent le bourrichon. C’est encore la vertu dormitive. Si, par exemple, vous classez l’institution « argent » dans la classe des objets économiques, vous n’êtes pas plus avancé pour cela. Je n’ai jamais rien lu (ni pu écrire), à ce jour, qui soit pertinent sur l’argent. La connaissance de cette institution est notable quantité d’importance nulle. Et ainsi, de même, pour tous les objets classés « économiques ». Richesse signifiait au Xe siècle, puissance. Richesse signifie toujours puissance de nos jours. L’argent est la richesse et non pas la mesure de quoi que ce soit sinon la mesure de lui-même, ni l’étalon de quoi que ce soit : l’argent est la puissance, l’argent est le mana, le mana à l’état pur, visible et tangible, l’eucharistie du mana. On peut toucher ! Un peuple abruti, barbare, se prosterne. Misérables. La richesse vous a quittés. Elle vous nargue. C’est pourquoi je rigole quand on me parle des richesses, au pluriel. La richesse est une. Un château n’est pas une richesse même s’il faut être riche pour y habiter : c’est une splendeur. La richesse elle-même (la puissance) est splendeur. J’ai du mal à comprendre pourquoi on devrait appeler « richesse » une tondeuse à gazon. Pignoufs. L’humanité est une cérémonie. Tout monde est un monde de communication. |
* * *
Quoiqu’il se cramponnât de
toute la force de ses quatre petites mains, le singe apatride Minc a dû lâcher
prise.
* * *
Deux millions de
conformistes (originaux de masse) dans les rues de Paris la nuit. C’est le fascisme !
Le troupeau suit le berger comme dit l’Émir dans
son dernier discours.
* * *
De mieux en
mieux : a butch dominatrix dans
les couloirs du Pentagone ! Voilà où mène l’abus des jeux vidéos. Ce
monde atteint son point fécal. (Article de Gary
Leupp en français avec photo)
* * *
* * *
* * *
Le mur (de
mensonges) de Washington va-t-il tomber ?
Ils pullulent ces groupes.
Comme dirait Soral :
« Jusqu’où va-t-on descendre ? »
Mieux vaut fumer que de se
faire ligaturer les canaux afférents
“We ought to care about Africa because we’re a
good country” retired Air Force General Charles ‘Chuck’ Wald said in the report.
[…] “We have a humanitarian character; it’s one of our great strengths, and
we shouldn’t deny it. Some may be tempted to avert their eyes, but I would
hope we instead see the very real human suffering taking place there. We
should be moved by it, challenged by it.” |
Après les gens bons et les
Pays-Bas, voici les pays bons. Que tout ces anglo-saxons protestants aillent
chez
leur dentiste et qu’ils crèvent dans la rue, en sortant, comme des chiens. Lire ici aussi. All this world is like a green zone.
L’illusion
économique < L’illusion
économique,
1998, Émmanuel Todd > La monnaie unique, du volontarisme au passivisme Nous devons cependant être conscients que le projet monétaire européen, stable dans sa forme et ses effets dépressifs, a progressivement, subtilement mais totalement changé de nature psychosociale. Il exprimait lors de sa conception, entre 1988 et 1992, une volonté, un acte « positif », contredisant consciemment les hypothèses ultralibérales. La monnaie à l’allemande est fondamentalement étatique. Il s’agissait de violer les natures et les rythmes des sociétés européennes, de /376/ fabriquer, par la magie du signe, un nouveau monde. C’est pour cela que la marche à la monnaie unique a produit tellement de destructions industrielles et de souffrances sociales. Mais entre 1992 et 1998 la convergence monétaire a fait apparaître, en chiffres mesurant la stagnation et le chômage, l’absurdité intellectuelle et sociologique du projet. Nous savons, les Américains savent, « ils » savent, que la monnaie unique n’apportera aucune amélioration à la situation économique des nations européennes. Dans le noyau dur, et du point de vue d’un économiste, la monnaie unique existe déjà : la stabilité du lien franc-mark, l’insignifiance des écarts de taux d’intérêt entre la France et l’Allemagne en témoignent. Et c’est pourquoi les deux pays vont si mal, constituant, au cœur d’un continent malade, une sorte de trou noir, dont la taille, d’échelle japonaise avec 140 millions d’habitants, est effectivement suffisante pour paralyser l’Europe entière. La monnaie unique est devenue l’habit du roi dans le conte d’Andersen, sans qu’aucun homme politique central et responsable ose jouer le rôle du petit garçon dénonciateur, révélant au roi, qui est ici le peuple, la vérité. On pressent qu’une crise sociopolitique grave résultera de la poursuite des tendances actuelles. Mais le mouvement continue. Le volontarisme initial est bien mort, achevé par les faits plutôt que par la polémique. Mais il est aujourd’hui relayé par le passivisme. Le passivisme, c’est, rappelons-le, la célébration active de quelque chose qui est passif, l’enthousiasme dans la soumission au destin. L’absence de forces collectives, l’implosion des partis politiques, l’insignifiance des individus que sont désormais les hommes politiques interdisent que l’on reprenne la barre et que l’on réoriente le mouvement /377/ des États dans un sens raisonnable. On peut ici parler d’une convergence psychosociale entre libre-échange et monnaie unique. L’absence de sentiment collectif empêche que l’on renonce à la monnaie unique comme elle interdit que l’on se débarrasse du libre-échange. La somme de ces deux impuissances constitue la pensée zéro de l’année 1998. Les effets de ces deux « choses », vécues comme inévitables, restent cependant contradictoires, leur superposition produisant une aggravation permanente de la situation. Nous pouvons ainsi distinguer deux générations dans la réalisation de la monnaie unique, en nous en tenant à l’univers des socialistes français, choix justifié par le rôle décisif du PS, au départ comme à l’arrivée du train fou. Lors de la conception du projet, des hommes comme Jacques Delors, François Mitterrand ou Michel Rocard exprimaient une adhésion activiste à la monnaie unique. Leurs successeurs, Lionel Jospin, Dominique Strauss-Kahn et Pierre Moscovici, ne sont pas, ainsi qu’en témoigne leur attitude avant et durant la campagne électorale du printemps 1997, des convaincus sans esprit critique. Tout indique qu’ils ont compris l’immensité des problèmes créés par la monnaie unique. Il est caractéristique que Lionel Jospin ait été l’un de ses plus tièdes partisans en 1992, poussant alors l’originalité jusqu’à être poli avec les partisans du non. Et pourtant, les dirigeants de la France continuent, sans dévier la trajectoire d’un seul centimètre, plus pressés encore que Jacques Chirac, si c’est possible, de s’abandonner au cours des choses. Ils relèvent, comme le président de la République, d’une mentalité passiviste. L’obstination des dirigeants français nous conduit à
surestimer la difficulté d’un changement de politique économique. Sortir de
la monnaie unique ne serait pas /378/ un tel drame, sauf peut-être pour les dirigeants trop
« mouillés » dans le naufrage du projet. J’ai eu l’occasion à
maintes reprises dans ce livre de souligner à quel point l’utopie monétaire
bridait les économies réelles. Un relâchement de la pression
politico-monétaire suffirait pour obtenir, en quelques années, une
amélioration de la situation par le libre jeu des forces productives. Une
telle réorientation ne réglerait pas la question, encore plus importante, du
libre-échange mais donnerait à la société le temps de réflexion nécessaire à
la mise en place de solutions de long terme. L’abandon de
l’euro permettrait, paradoxalement, une reprise de la coopération européenne.
La marche mystique à l’unité a en pratique fait lever de telles angoisses
nationales qu’elle a fini par paralyser la collaboration technologique entre
les pays, particulièrement entre la France et l’Allemagne. Or l’histoire des
sciences montre à quel point l’interaction entre pragmatisme anglais,
métaphysique allemande et rationalisme français fut à la source de la prééminence
scientifique de l’Europe entre le XVIIe
siècle et la première moitié du XXe
siècle. La même diversité anthropologique et culturelle qui empêche
l’unification monétaire du continent se révèle être dans le domaine de la
recherche un atout majeur. De la pluralité des approches intellectuelles et
de leur conjonction peut résulter une créativité démultipliée. Le retour au cadre traditionnel de sécurité sociale et mentale qu’est la nation autoriserait la reprise de grands projets technologiques. L’Europe, ralentie dans le domaine économique par le vieillissement de sa population, ne peut plus espérer dominer le monde, ce qui est probablement une bonne chose. Au terme d’une histoire particulièrement sanglante, la disparition du /379/ rêve de domination est en lui-même la réalisation d’un autre rêve, de modestie et de paix. Mais l’Europe est en train de retrouver son leadership scientifique et technologique et doit ici assumer son destin. (…) < La chute de l’individu > Au cœur de la crise, nous devons donc identifier un effondrement des croyances collectives, et particulièrement de l’idée de nation. Nous constatons, empiriquement, que l’effondrement de cet encadrement social et psychologique n’a pas mené à la libération et à l’épanouissement des individus mais au contraire à leur écrasement par un sentiment d’impuissance. Nous sommes ici au cœur du mystère humain. Toute croyance véritable, forte et structurante, est simultanément individuelle et collective, ainsi que le souligne le terme même de religion qui renvoie à une foi personnelle et à un lien social. Ce que démontre abondamment l’histoire de l’humanité, c’est que l’individu n’est fort que si sa collectivité est forte. Les grands de l’histoire, personnalités décrites et perçues comme exceptionnelles et exemplaires, s’appuient toujours sur des collectivités cohérentes. Derrière Périclès, il y a la croyance d’Athènes en son existence ; derrière César celle de Rome ; derrière Danton, Robespierre ou Napoléon celle de la France révolutionnaire, qui est en train /382/ d’inventer la nation moderne ; derrière Luther ou Bismarck, il y a une Allemagne qui, à des stades divers, est en train de prendre conscience d’elle-même. [C’est pourquoi Ben Laden est fort, il a derrière lui l’Islam. Que vous disais-je ?] Dans le monde anglo-saxon lui-même, haut lieu de l’individualisme Occhidental, les individus ne sont grands que lorsque les croyances collectives — religieuses, sociales ou nationales — sont puissantes. Aux États-Unis, le déclin du sentiment national et religieux explique le passage de Lincoln ou Roosevelt à Reagan ou Clinton. Tout comme en Grande-Bretagne, le glissement de Disraeli ou Gladstone à Major ou Blair. Seul, et convaincu de sa solitude, l’individu se révèle incapable de croire réellement en la nécessité d’atteindre un objectif quelconque. C’est pourquoi le déclin des croyances collectives mène inexorablement à la chute de l’individu [Étonnant nan !]. Dans une telle ambiance peuvent émerger des dirigeants égarés, grégaires, mimétiques, assoiffés de reconnaissance plutôt que de réel pouvoir : simultanément incapables d’agir collectivement et d’exprimer des opinions individuelles [Que vous disais-je : des originaux de masse]. La théorie philosophique ou sociologique ne permettait pas de prévoir une telle fragilité. Nous aurions pu attendre de la montée du niveau culturel, de l’émergence d’une classe cultivée, savante, celle d’un homme nouveau, capable de dominer l’histoire. Certains effets positifs sont apparents, dont l’attachement à la liberté qui rend l’hypothèse d’un totalitarisme à l’ancienne inconcevable. Mais, pour l’essentiel, la réalité que nous observons est une réversion intellectuelle, le spectacle fantastique de classes supérieures européennes aussi égarées que celles des années 30, dont le déflationniste avait tant fait pour encourager la montée des fascismes. Nous vivons une extraordinaire leçon : l’histoire nous dit que l’homme, lorsqu’il ne se pense plus comme membre d’un groupe, cesse d’être un individu. [ Bravo, que vous disais-je ? Les prétendus individus ne sont que des trous du cul. La maxime « Si je t’attrape je t’encule » ne mène pas loin, au trou du cul précisément, au triste sac avec ses deux orifices. ] |
Cet émir Ben Laden lit les bons auteurs.
Cela aussi, le Fair Trade (le protectionnisme souple), Todd l’avait prévu dans son livre de 1998. Ça n’a pas traîné. Les Amerloques ont du souci à se faire. Cet homme est un devin que même Ben Laden consulte.
Une belle brochette ! piquée
chez AMG. Je n’ai pas pu résister
Autres adresses : http://littlegreenfootballs.com/weblog/?entry=22527&only&rss http://www.dailymotion.com/bookmarks/bypbyp/video/xe489_video-inedite-du-11-septembre Quel
est le sujet ? Je réfute cinq scies que l’on retrouve chez les
conspiros : la nécessité de la fusion de l’acier, la régularité des
pièces métalliques evacuées sectionnées net, la difficulté de
l’« atterissage » au pentagone, l’écroulement qui se ferait par
flambage (il se fait par cisaillement de cornières de 10 millimètres
d’épaisseur et de boulons de 16 millimètres en très petit nombre), la
partie supérieure des tours qui aurait dû tomber dans la rue « à
côté » des tours, brièvement le catapultage des poutres en treillis,
etc. J’envisage
parfaitement qu’il puisse s’agir d’une saloperie interne. Dans ce cas le
malheur est que les dix-neuf chevaliers du ciel n’ont jamais existé et que
donc ce monde est encore pire que je ne le pensais, qu’il n’est que pure
turpitude. Sur le cas des « petits Eichman » je suis en plein
accord avec l’Indien Cherokee (me semble-t-il) Ward Churchill qui sait de
quoi il parle, lui descendant d’un peuple génocidé. Je ne déplore que la
perte des trois cents policiers et pompiers qui ne faisaient qu’accomplir
leur devoir qui est de servir l’intérêt général. Quiconque sert les intérêts
privés est un petit Eichman. J’ai dit. Remarques : les planchers des Twin Towers étaient extrêmement légers : 50 kg/m2 [?]. Or une dalle de béton ordinaire de dix centimètres d’épaisseur et d’un mètre carré d’aire pèse 240 kg. Donc ce béton était allégé : béton de pouzzolane, de bille d’argiles soufflées, copeaux de bois, billes de polystyrène, béton cellulaire, fibré à la laine de verre, que sais-je ? Donc il n’y a rien d’étonnant que ce « concrete » parte en poussière lors de l’écroulement. Les 236 piliers extérieurs, 59 par face, sont porteurs : ils supportaient 40 % de la masse. Or sur la tour nord, les longerons des ailes de l’avion (en duralumin AU4G2 — ou mieux car des progrès ont certainement été accomplis depuis le temps où j’étais à l’école, nouveaux alliages, matériaux composites, etc. —, 45kg/mm2 de résistance élastique, comparable à l’acier doux, léger, moins dur que l’acier, cependant) appuyés derrière eux par de lourds réservoirs pleins de kérosène (ce qui nous donne et le tranchant et la quantité de mouvement) ont sectionné quarante-quatre des cinquante-neuf poteaux comme des allumettes (plutôt, ces poteaux étant formés d’éléments modulaires solidarisés par des boulons, c’est les boulons qui ont cédé — cependant certains poteaux ont été purement et simplement sectionnés —, d’où la forme en échelons de la brèche). Les colonnes des modules étaient boulonnées en haut et en bas, grâce à des welded (soudées) cap plates percées de trous, aux colonnes du module suivant — voir photo des débris (deuxième photo, à droite, première ligne : est-ce une charge creuse qui a sectionné net le gros poteau ? Non, c’est un des démolisseurs avec son oxycoupeur. L’acier se coupe comme du beurre avec un oxycoupeur. On voit d’ailleurs la trace régulière de la flamme qui avance et la couleur grise caractéristique) —. Combien de boulons ? quatre à six ! Les malheureux qui ont péri dans ces tours n’auraient jamais accepté d’y entrer s’ils avaient su que tout ça ne tenait que par quatre boulons ! Largeur des colonnes : 36 cm. Latéralement, les larges spandrel beams (“building construction : In steel or concrete construction, the exterior beam that extends from column to column and marks the floor level between stories.” Plutôt que des “beams” c’était plutôt des “plates”) étaient boulonnés à ceux de l’élément suivant — voir photo des débris. Il y a trente-cinq ans, j’ai fabriqué cette
« chimnèye » comme disent les maçons cauchois. J’ai tracé, j’ai coupé, j’ai soudé. Veni, vidi, faci. Ex facili. Une telle cheminée a un développé de 6,50 mètres carrés
et une puissance de 10 kw. Elle remplace avantageusement la télévision.
Cette photo (et la suivante dans le diaporama) est présentée ainsi par le Dr Petit : « Évacuation immédiate des poutres métalliques, cisaillées net (par des explosifs, signe infaillible d’une démolition contrôlée). » Or la poutre que l’on voit chargée sur un camion est venue ici il y a trente ans par un camion du même genre. Les éléments des murs extérieurs étaient modulaires et préfabriqués module par module en atelier. Quelle chose extraordinaire que les poutres aient toutes la même longueur après démolition ! On voit à l’extrémité de la poutre son « cap plate » intact, soudé en atelier sur la poutre creuse de section carrée. Dans le cap plate, quatre trous pour les quatre boulons de 16 ou de 20 qui reliaient cette poutre à sa voisine après montage en place. Quelle chose extraordinaire que ces poutres se soient séparées là où elles étaient boulonnées ! Boulons ou soudures sont toujours une faiblesse dans une structure. Quelle chose extraordinaire que les quatre boulons aient été, pas même cisaillés, mais rompus par allongement et fluage ! Moi aussi j’aime bien les explosifs, mais il n’y avait pas du tout besoin d’explosifs dans ce cas. Ce qui eût été étonnant, c’est que les poutres démantelées ne fussent pas toutes d’égales longueur !
Comment tenaient les planchers supérieurs ? Sur quoi reposaient-t-ils ? Effet voûte de la façade (« arch action of spandrels » NIST p. 148) peut-être grâce aux tirants en acier constitués par les joists (solives) supérieurs (chargés également du contreventement — bracing — des façades et boulonnés sur des cornières — angle seats — soudées aux spandrel beams) des poutres triangulées des planchers intacts et aux larges liaisons latérales (spandrel beams) des poteaux, soudées en usine aux colonnes dans le module, boulonnées entre elles aux extrémités du module — voir photo des débris. Que de boulons ! —, ce qui de toute façon occasionnait une énorme surcharge aux piliers des façades Est et Ouest. Selon le NIST, tout ça était pendu au super toit (hat truss) :
Envergure : une simple règle de trois : largueur du bâtiment / nombre de poteaux verticaux x nombres de poteaux atteints = 46.2 mètres. Envergure des Boeing 767 200ER et 300ER = 47.6 mètres. L’avion était légèrement incliné à gauche. Il faudrait diviser par cosinus 12 degrés environ. Façades Est et Nord Les débris des planchers du « cube » sont en
train de dévaler dans le « tube » Notez la pulvérisation
du béton et l’explosion des fenêtres dans le « cube » C’est la preuve que les planchers du cube sont déjà
démantelés Notez la déformation
des arrêtes du cube, effet des forces de dislocation La dislocation annule le moment angulaire qui passe dans
les débris Il est logique que la tour sud s’effondre d’abord parce qu’elle est frappée beaucoup plus bas, donc la masse dans le vide était plus importante et en plus un coin de la tour était écorné. C’est par ce coin qu’elle commence à s’effondrer dans un mouvement de rotation accéléré, étant donné qu’il existe encore un point d’appui de l’autre côté. Il y a augmentation progressive de la vitesse angulaire et donc du moment angulaire. Le moment d’inertie total d’un solide en rotation autour d’un axe est la somme du moment angulaire de sa rotation instantanée autour de son centre de gravité — moment d’inertie polaire — et du moment de toute sa masse concentrée au centre de gravité par rapport au point d’appui (théorème de Guldens, il me semble). Donc, le moment résultant de la rotation instantanée « freine » l’accélération verticale — la chute n’est pas libre : une partie de l’énergie potentielle est consacrée à la mise en rotation du cube autour de son axe horizontal, le reste de l’énergie potentielle est disponible pour la chute. Mais avec un angle de 45 degrés sur l’horizontale pour le rayon supposé rigide qui relie le centre de gravité au point d’appui, l’application de la force de gravitation engendre une composante perpendiculaire au rayon qui vaut 0,707 fois la force de gravitation et une composante sur le rayon qui est absorbée par le point d’appui (égalité de l’action et de la réaction). La composante perpendiculaire engendre une composante horizontale qui vaut 0,707 fois la composante verticale et une nouvelle composante verticale (ce qui reste donc pour la chute) qui vaut 0,707 x 0,707 fois la force initiale. La masse du centre de gravité est accélérée horizontalement. Donc il ne reste disponible pour la composante verticale que 0,49 fois le reste, part qui ira en grandissant au détriment de la composante horizontale —. Puis, le point d’appui cède après quelques secondes et il y a cessation de l’augmentation du moment angulaire du solide et disparition de la composante horizontale. Toute l’énergie potentielle est disponible pour la chute. Il est donc impossible que le « solide » tombe sur le pavé à côté de la tour puisqu’il tombe désormais dans la tour, en chute libre tout en tournoyant lentement. L’énergie potentielle du « solide » isolé en haut de la tour est énorme. L’énergie cinétique constituée par le travail des forces de gravitation sera, elle aussi énorme et, à mon avis, parfaitement capable de rendre compte de tous les phénomènes observés, y compris les phénomènes de catapultage. Cette énergie cinétique se trouvera dispersée et pulvérisée avant que toutes les masses n’atteignent le sol. Il subsistera d’ailleurs une énergie potentielle sous forme de grands nuages de poussières, poussières qui finiront, un jour ou l’autre, par retomber. On aura enfin, ce jour-là : énergie potentielle de la tour = zéro. C’est en quelque sorte un atterrissage en douceur. Lors du commencement de la chute libre, on a l’impression que le mouvement angulaire cesse alors que c’est seulement son accélération qui cesse ainsi que l’accélération horizontale ; tandis que commence la chute libre avec une accélération plus forte (le double de ce qu’elle était initialement) et donc plus sensible. Elle capte l’attention. C’est un tour de prestidigitateur : l’augmentation de l’accélération verticale est telle qu’elle dissimule la permanence de la rotation. On a donc seulement l’impression qu’il y a non-conservation du moment angulaire, que la rotation s’est arrêtée, alors qu’il y a seulement annulation de l’accélération angulaire et doublement de l’accélération verticale, en chute libre, avant que tout ne disparaisse dans la poussière et la fumée. Quand solide tomber, solide toujours faire ainsi. Pendant la phase accélérée du mouvement de rotation, de grandes forces de dislocation s’exercent à l’intérieur de ce grand cube plein de vide, « solide » très peu solide. Quand on détruit une cheminée d’usine en brique de 50 mètres de hauteur en étayant un côté du socle, en détruisant ce côté, puis en mettant le feu aux étais, la cheminée commence à tourner sur son point d’appui et après une trentaine de degrés de rotation, elle se brise aux deux tiers environ — la maçonnerie est disloquée — la partie inférieure, la plus grande, continuant son mouvement de rotation accéléré tandis que la partie haute continue à tournoyer avec une vitesse angulaire constante mais en chute libre. C’est la même chose à l’intérieur de ce grand cube plein de vide. Tout pêcheur au lancer connaît cela : quand il donne une brève impulsion circulaire à sa canne, celle-ci se courbe mais les cheminées d’usine et les tours ne sont pas en fibre de carbone et elles se disloquent. Il est possible que tous les planchers dans ce cube, avec en tout et pour tout leurs trente attaches par côté — on est loin de la cohésion de la maçonnerie de la cheminée d’usine — aient été démantelés pendant ces quelques secondes et que ce soient donc des tonnes et des tonnes de gravats qui s’affalent dans la partie inférieure du « tube » et qui produisent les effets que l’on peut observer. Les Romains n’avaient pas inventé la poudre mais ils avaient inventé la catapulte. Farceur D’accord,
mais le crayon était en travers et il a coupé les deux tiers de la
moustiquaire porteuse C’est lourd l’alliage d’aluminium AU4G2. Seulement
2.8 fois moins que l’acier. Modern
commercial aircrafts often use two-spar wings where the spars [longerons] are
joined by a strengthened section of skin [la tôle de surface, la “peau”,
renforcée, travaille], forming the so-called torsion-box structure [structure
à caisson de torsion]. L’aile entière devient une poutre. Le fuel est
logé dans les caissons. Chaque étage de plancher pesait 120 tonnes environ (2.400 m2 de plancher, libre de tout pilier), soit 30 tonnes par quadrant. Il y a donc plus de 330 tonnes de plancher (11 étages) dans le vide au dessus de la brèche. Températures
correspondant à divers points de chauffe de l’acier Rouge
sombre naissant Température 575° Rouge
sombre Température 720° Rouge
cerise foncé Température 790° Rouge
cerise Température 900° Rouge
cerise clair Température 1010° Orange
clair Température 1230° Jaune
blanc Température 1300° Blanc éblouissant (fusion)
Température 1500° Bande d’abrutis qui nous faites chier avec votre
« Un feu de pétrole ne peut pas faire fondre de l’acier » sachez
que l’acier perd 80 % de sa résistance à 720 degrés Celsius (température
inférieure à la température de recuit,
850°). La façade sud de la tour nord ci-dessous a flambé de 42 pouces
(1,06 mètres) vers l’intérieur du bâtiment. Autrement dit deux des murs
porteurs à 40 % externes du bâtiment nord sont « out » et rien
ne permet d’affirmer que les colonnes internes sur qui reposent désormais
l’édifice, ne sont pas à 720 degrés C. Je n’ai rien contre la
possibilité d’un complot intérieur, mais cessez de me casser les couilles,
moi ancien élève de l’ENP d’Armentières (directeur : le stalinaud
Georges Fasquelle), avec vos conneries. Documentez-vous un tant soit peu.
Avez-vous fait un peu de forge dans votre vie. Il existe des aciers
réfractaires (alliés au nickel, chrome, molybdène, tungstène), mais nulle
part je n’ai pu lire d’étude sur la composition des aciers du WTC. De même
pour le béton travaillant des dalles mixtes. Seulement la répétition ad
nauseam qu’un feu de pétrole ne peut faire fondre de l’acier. Mais l’acier
n’a pas besoin de fondre pour plier. Un plombier qui veut cintrer du tube
noir alors qu’il n’a pas de cintreuse chauffe son tube à 900° (sur une
longueur de πr/2), au rouge
cerise, puis, entre les mâchoires de l’étau qui empêchent le tube de
s’élargir et de s’aplatir, il cintre d’un geste rapide son tube à 90° sans
aucun effort. Si on a le coup de main, ça fait un beau coude. Si on n’a pas
le coup de main, ça fait un vilain coude, mais coude tout de même. Ça ne fuira
pas. L’important ici c’est « sans aucun effort, à 900° ». À 900°,
l’acier est comme du caramel mou. Suis-je assez clair ? Sécurité
incendie et constructions en béton →
L’acier commence à perdre
de sa résistance dès le rouge sombre naissant (-40% à 570°). Or cette longue vidéo
montre que le feu gagne en intensité et en extension pendant une heure.
Lorsque le second avion percute la tour sud, 15 minutes plus tard, on
peut constater sur les vidéos que le feu fait rage sur la moitié de la façade
sud de la tour nord avec des couleurs de rouge cerise foncé (790°) à orange
(<1230°). Quand la tour sud s’effondre, les vidéos montrent toujours un
même feu de flammes jaune clair sur la façade sud de la tour nord. Longues
flammes rouge sombre (720°, -80% de résistance) sur la façade est. Cette
fournaise, qui s’étend pendant une heure et quart, était bien suffisante pour
que les poutrelles qui servent de tirant, extraordinairement sollicitées,
pour l’effet voûte là où les colonnes sont coupées, ne commencent à perdre de
leur résistance à l’allongement et ne se dilatent (« La vitesse de
fluage — déformation irréversible sous l’effet d’une
contrainte constante — augmente généralement lorsque la
température du matériau augmente », Wikipédia).
D’autre part, les bétons allégés sont de bons isolants thermiques ce qui
signifie 1) que les planchers composites transforment chaque étage en
four avec voûte et sole, 2) que le coffrage contributeur en acier est
certainement très chaud ainsi que les joists et
leurs liaisons par boulonnage aux spandrels plates, d’autant plus que
ces éléments sont, d’un point de vue thermique, complètement isolés des
masses métalliques centrales et du radiateur que constituaient les piliers
extérieurs. Ils n’étaient liés à ces masses métalliques que par les
minuscules sections des angles seat. Alors les piliers extérieurs en
profitent pour flamber, à froid — ce qui ne veut pas dire brûler. 36 cm de côté et 400 mètres de haut ! Comment voulez-vous que ça tienne si ce n’est pas convenablement haubané et contreventé ? Ce n’est pas les piliers extérieurs qui ont cédé (la preuve : 44 ont été sectionnés et rien n’a bougé) mais le treillis et la dalle composite dont les éléments métalliques étaient sans défense dans la partie supérieure, donc la plus chaude, de chaque étage-four et sans connexion thermique avec le reste métallique du bâtiment — et c’est la chute. D’autre part, l’étude du professeur Abolhassan Astaneh-Asl de Berkeley présume que les matériaux pare-feu floqués sur les poutres triangulées et les poteaux ont été « secoués » par le choc et les débris de l’avion. Jusqu’à 140 centimètres de flambage ! Tout
cela tenait suspendu au toit avec report des charges sur le core
central Avant C’est
de la dentelle Après C’est du filigrane Quelle résistance pouvaient bien opposer au cisaillement
vertical ces minuscules angle seats ? Trente attaches pour 63 mètres. En statique, c’est très bien, mais en dynamique, quand
des centaines de tonnes de gravats descendent ? Ça n’était pas prévu pour ça puisqu’il était prévu que
ces tours ne pouvaient pas s’écrouler ! Tous les planchers étaient déjà effondrés que des piliers
centraux étaient toujours debout comme
le prouve cette vidéo. Deux boulons de 16 millimètres ! Soit 60 pour soixante mètres ! (Une poutre toutes
les deux travées) La dalle est solidarisée par des straps soudés et
des goujons à tête toutes les deux travées Tige diagonale de 27,5 millimètres de diamètre, en acier
mi-dur je suppose. Les joists étaient formées de deux cornières liées
aux planchers par les knuckles ! (articulations) C’est
donc le plancher composite seul qui travaillait. J’ai remarqué sur les
nombreuses vidéos que la combustion du kérosène donne une couleur plus claire
lors de l’entrée et plus sombre lors de la sortie (fumées grises lors du premier impact, fumées noires lors
du second). Pourquoi ? Parce qu’il y a pulvérisation de la déferlante de
kérosène contre la façade d’entrée. Cela explique aussi les couleurs très
claires de la combustion et l’absence de fumée de la déferlante de 33.000
litres de kérosène qui se brise sur la digue en béton et verre armé du
Pentagone (il ne s’agit plus de poteaux creux de 36 cm de côté mais de
béton prévu pour parer à une attaque et de verre blindé). Une meilleure
pulvérisation, grâce à un explosif par exemple, comme celle des fuel-air
explosives (bombes thermobares : look at the crushing effect
of the blast wave) aurait entraîné non pas une combustion mais une
explosion avec une belle lueur blanche et une terrible onde de choc. Sur la
première photo de la caméra automatique de surveillance, le nuage blanc
est-il du fuel pulvérisé qui va bientôt se déployer en flamme ? Comment
un missile de croisière, aux minces ailes repliables, dont l’explosif et le
carburant sont logés dans le fuselage, aurait-il pu provoquer une telle
déferlante ? Le mystère de la précision du pilotage demeure entier.
Allah, sans doute, guidait ces mains inspirées. Quoique : le pilote cité ci-dessous dit que c’est atterrir avec prudence, même dans les meilleures conditions, qui est difficile et non pas voler, à la vitesse de croisière, vers la mort, délivré de toute prudence. D’ailleurs, ce que dit cet aviateur est la sagesse même : quelle expérience d’une telle audace désespérée peuvent avoir les pilotes expérimentés ? Aucune. Ceux qui l’auraient eue ne sont plus là pour en parler. Il ne s’agissait pas d’un atterrissage, on ne peut donc pas comparer avec les atterrissages connus. Il ne s’agit pas d’atterrir, il s’agit de s’écraser, coûte que coûte. On ne peut donc pas comparer non plus avec les crashes connus, tous involontaires (je suppose). Quand les avions s’écrasent, c’est tangentiellement. Ils volent (!) en éclats parce qu’ils n’offrent aucune défense dans ce sens-là. Mais quand un pilote ou un missile percutent frontalement, dans ce sens l’avion est un tube double bien raidi par des couples très rapprochés (un peu comme les « tubes » des Twin Towers). C’est le seul sens où il va opposer de la résistance : ça pousse derrière, comme ça a poussé dans les tours, et les couples ont tendance à s’empiler, comme les planchers dans les tours. Ces avions font quand même soixante et quatre-vingt tonnes à sec. J’ai vu une vidéo d’un crash frontal provoqué avec un chasseur américain dans un bloc cubique de béton : le béton est volatilisé. Il est vrai que dans le tube du chasseur, il y a aussi le moteur. Mais le plus étonnant dans cet essai, c’est que les ailes demeurent intactes dans le béton, sans doute parce que celui-ci est déjà désagrégé par le moteur. “No skill at all”, de l’audace seulement (« Mouvement de l’âme qui porte à des actions extraordinaires, au mépris des obstacles et des dangers », Littré). Durkheim ne dit-il pas que le véritable but de la religion est de se dépasser soi-même. C’est en ce sens qu’Allah guide ces mains. Pilote et Allah pilotera. N’oubliez pas que ces Arabes ont été offensés. Ils sont donc censés faire cela pour se venger et non pour atterrir. Grande image du
Rolls Royce Trent → Si les
photos visibles suivant ces liens sont authentiques, au moins un moteur et
une roue de Boeing 757 sont entrées au Pentagone : http://www.aerospaceweb.org/question/conspiracy/q0265.shtml http://pagesperso-orange.fr/jpdesm/pentagon/pages-fr/deb-rot.html http://www.911-strike.com/engines.htm Demeure entier, aussi, le mystère du choix d’un angle d’attaque aussi difficile. On aurait voulu ne pas faire trop de dégâts que l’on ne s’y serait pas pris autrement. Dernier point : les ailes ne pouvaient pas se replier puisqu’elles étaient les parties les plus denses de l’appareil (33.000 litres de kérosène — 43.000 litres réservoirs pleins, Boeing 757). Au contraire elles auraient eu tendance à s’aplatir vers l’avant, à continuer sur leur erre, ce qu’elles ont fait. Les nombreuses vidéos du second choc montrent que les ailes d’un avion de ligne entrent sans déformation dans une grille de poteaux creux en acier de 36 cm de côté, espacés de 70 cm et contreventés par des dalles composites. Elles coupent les poteaux comme des allumettes, grâce à la masse du fuel derrière les longerons. Les poteaux situés face aux extrémités des ailles ne sont pas coupés (il n’y a pas de carburant dans l’extrémité des ailes). Seuls sont arrachés l’habillage en acier inoxydable et le flocage pare-feu. L’argument de la douzaine de tours qui ont résisté au feu par le passé n’a aucune valeur parce que ces tours n’avaient pas 2.400 m2 de planchers libres de tout pilier, mais étaient truffées de poteaux espacés protégés contre le feu. Aucun de ces bâtiments n’avaient le même genre de structure que les Twin Towers. C’est une première. Aucune de ces tours n’avait eu 44 de ses poteaux porteurs sectionnés (un peu moins puisque les extrémités des ailes n’ont pas coupé les piliers), ni les protections pare-feu arrachées, ni une immense brèche, ni leurs cloisons internes détruites par un avion (et les murs coupe feu en premier lieu), ce qui permettait un bon tirage et une bonne propagation pour l’incendie etc. Le combustible ne manquait pas : il y avait des milliers de meubles dans d’immenses bureaux « paysagers » (en fait des étables avec des stalles. Que vous disais-je : c’est bien du bétail qui allait là-dedans). Le Pr AAA présume que si elles avaient été frappées, soit les poteaux rompaient avec effondrement immédiat, soit le flocage pare-feu était arraché et le métal mis à nu, ce qui aurait entraîné son fluage et un effondrement différé. Workhouse Manifestement, c’est le pays de la liberté et de
l’égalité. C’est ça la démocratie ? Plutôt crever. Ou bien, à la rigueur, to be a taxi driver. Ce ne peut être que des ennemis du genre humain qui ont fait cela. Cette plub authentique d’époque m’est adressée par un ami
et correspondant canadzien. Ces puritains sont incorrigibles. Ils ont besoin d’une
bonne leçon. ♫ Les catholiques chantaient : plus près
de toi mon Dieu, plus près de toi… Il faut couler le Mayflower une bonne fois pour toute. Pourquoi cette tour s’effondre-t-elle verticalement ? Parce qu’elle est guidée par un très fort rail central qui agit comme une glissière. Enfin, tandis que le WTC7 s’effondre sur sa base et que la façade entière se déplace majestueusement vers le bas, comme tout immeuble dynamité, cette tour s’effondre depuis le haut, plancher par plancher. Les étages inférieurs demeurent parfaitement immobiles. Comment le rail central est-il détruit au fur et à mesure ? Mystère. Il cède d’abord aux étages touchés. À la fin de la séquence (19 mn. 55 sec., et sur une autre vidéo également) on le voit nettement apparaître, fantomatique, squelettique, comme raboté sur les côtés, dans la brume où ses derniers éléments s’enfoncent lentement, et verticalement ! On entend une voix, celle d’un ange ou d’un enfant, qui crie : Verlaine !
Comment
ces poteaux peuvent-ils s’enfoncer sur leur base en demeurant parfaitement
verticaux ? Documents : Wikipédia. Sous réserve :
ces 50 kg/m2 me semblent bien peu, même pour un plancher léger. Un béton
aussi léger n’a pas de bonnes caractéristiques mécaniques. Où bien il s’agit
encore d’une nouvelle prouesse technique. Je ne trouve rien sur le Net sinon
de la plub. De toute façon, le Pr AAA précise qu’il s’agit bien de béton
allégé. “The trusses [poutre triangulée] suported a 4-inch-thick
(10 cm) lightweight
concrete floor slab [dalle], with
shear connections ♦ for composite action” (Wikipédia anglais)
À-propos : d’après Wikipédia, il y avait 160.000 litres d’essence stockés dans le WTC 7 pour les générateurs électriques de ces messieurs des renseignements et de ceux du centre de commandement de crise de la ville. Rapport NIST. Département du Commerce, ce qui est de rigueur puisque c’est le commerce qui est attaqué. Conclusion du Pr Abolhassan Astaneh-Asl :
Le problème tel que je le comprends : si les connections partielles ne sont pas assez « souples », qu’elles sont trop raides, l’effort ne se répartira pas bien sur tous les connecteurs partiels et cela risquera de faire crack bien avant la charge maximum calculée selon la méthode plastique. En
voici une justement de shear connection, oblique Avant Après Reproduction de la francisque M 19 du musée de l’Armée forgée par Heil Himself en 1956 au collège Siegfried (!) de Bouville (Le conservateur était charmé qu’un si beau jeune homme s’intéressât à ses vieilles ferrailles, mais j’étais un métallurgiste passionné.) Forgé « à la romaine » évidemment (dans de l’acier mi-dur SNCF A 65 — un bout de rail) car tant mon professeur que moi-même, étions incapables de forger « à la franque » : acier feuilleté, pas de mandrinage mais pliage sur la bigorne et soudure au blanc soudant (par chaude portée) des deux parties de la hache puis incorporation par soudure au blanc soudant « en gueule de loup » d’un tranchant en acier dur, trempé par la suite. Non, crétins, la francisque n’a pas deux tranchants comme celle, ridicule, de François Mitterrand. Cette hache M 19 est une hache d’apparat qui m’a séduit par sa suprême élégance. Peut-être appartînt-elle à un héros ? Les francisques ordinaires sont des moignons de hache destinés au jet qui ressemblent plutôt à des casse-têtes, mais avec une technique métallurgique époustouflante, et qui peuvent servir aussi bien de marteau pour planter les piquets de la tente grâce à leur dos plat qu’à fendre du bois à défaut de crânes. C’est l’outil idéal du campeur, surtout avec le retour des ours dans nos contrées. En macrophotographie, les soudures s’avèrent parfaites, sans une seule paille, après deux mille ans. Hauteur de la hache : 18,5 cm. Elle est plutôt lourde à lancer. Je dors avec ma hache. Avis aux amateurs.
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Voilà l’individu moderne
A reverse affair Strangelove
Idem. Il ne manque plus que le lycéen aux grosses couilles. Vive la crise !
L’allocution de l’Émir lue en français par Laurent James. Quel qu’en soit l’auteur, ce texte est magnifique. Je vous assure que je n’en suis pas l’auteur, mais si on me l’avait demandé, je l’aurais écrit. Notez que, selon cette traduction, l’émir Ben Laden dénie toute responsabilité personnelle dans les attentats du 11 septembre.
Définition de l’esprit, définition de la communication, définition de la magie.
Le rapport entre la valeur et
le prix. Paul Jorion →
http://www.benjaminbarber.com/
“When we see politics permeate every
sector of life, we call it totalitarianism.
When religion rules all, we call it theocracy. But when commerce dominates everything, we call it liberty. Can we redirect
capitalism to its proper end: the satisfaction of real human needs? Well, why
not?”
“The world teems with elemental wants and is peopled by
billions who are needy. They do not need iPods, but they do need potable water,
not colas but inexpensive medicines, not MTV but their ABCs. They need
mortgages they can afford, not funny-money easy credit.”
C’est touchant, n’est-ce pas ?
Oui, pourquoi pas ? Là est la question. Parce que « la satisfaction des besoins réels (core needs) humains n’est qu’un alibi. C’est l’alibi séculaire du capitalisme, alibi développé et théorisé par les protestants. Le but réel du capitalisme (il faut lire : le but des capitalistes, car le capitalisme n’étant pas une personne, pas même un chien, il ne peut rien vouloir. J’ignore si le nom propre « le capitalisme » désigne une institution ou bien seulement, lui aussi, une classe. Cela demande étude. Mais je suis certain qu’il existe des capitalistes. On pourrait lire également : le but réel poursuivi dans le capitalisme) c’est le pognon. L’émir Ben Laden a raison : quels hypocrites ces protestants, le cœur sur la main. Quelle couche. Vive César Borgia !
Le besoin est la mine des riches, mine inépuisable, mine enchantée.
Enfin, notez que ce brave homme ne dit pas que l’économie domine mais que le commerce domine.
Notons enfin que beaucoup de nécessiteux préfèrent les iPod à l’eau potable (ils ne boivent que de la gnôle, frelatée of course). À part ça ce monde est désenchanté. Klingsor a remplacé l’enchantement du Vendredi saint.
La foire aux enculés. C’est dégoûtant. C’est le vice dans toute sa splendeur. Ça donne envie de bombarder. Ça ne sera même pas nécessaire. Ce site est très intéressant.
Funny : The Mortgage
Lenders Implode-o-Meter
L’économie, c’est comme les mesures. C’est des nombres. Il faut vraiment être con pour prendre les nombres pour des choses. Prévoir, ce n’est pas expliquer. Et prévoir comme un économiste, ce n’est pas prévoir.
Le prix comme proportion chez Aristote. Paul Jorion →
La Revue du Mauss est disponible sur Amazon.
Les karoshis ne sont plus une spécialité japonaise. Citoyens en peau de lapin, vous l’avez dans le cul. Bien fait. Les cost killers vous la mettent profond. Bétail. Prostitués. Meuh !
L’auteur du billet, psychiatre et psychanalyste, déclare que si ça continue, « on aura une société invivable et le système économique ne fonctionnera plus », il confesse donc que, maintenant, pour lui, la société est vivable et que ce qui compte c’est d’assurer « la pérennité du système » : « Les suicides en entreprise, de plus en plus nombreux, sont un signal d’alarme inquiétant sur la pérennité du système… », suivent quelques recettes de collaboration : « L’une des voies consiste à s’appuyer sur la capacité des gens à reprendre la parole pour améliorer le “vivre ensemble”… Le “vivre ensemble” n’est pas rentable immédiatement, mais il est fondamental pour la pérennité du système. » Ainsi, c’est ce qui est déjà détruit qui doit combattre ce qui l’a détruit et en assurer la pérennité. Les assassinés doivent veiller, dans leur intérêt sans doute, à la pérennité des assassins. Crapule psychanalytique.
Les suicides en entreprise sont inquiétants pour la pérennité du système. Que demander de mieux. Plus compétitif, tu meurs. Après avoir envahi la Palestine, le système envahit l’Afghanistan et l’Irak et voilà que l’on se suicide en entreprise. La démocrachie partout. Alléluia ! C’est partout bizutage, plus seulement en Palestine, mais dans le monde entier.
« Quelles sont les solutions ? La clé ne peut pas venir d’en haut… ». Si, elle peut venir du ciel. Les bédouins se suicident aussi, mais ils bombardent, eux.
Ces suicides rappellent une autre coutume japonaise : au lieu de tuer son ennemi, on va se tuer devant sa porte pour lui témoigner son mépris et lui signifier ainsi qu’il n’est même pas digne d’un assassinat. C’est un cas extrême du point d’honneur.
À leur grande surprise les citoyens en peau de lapin découvrent qu’ils sont méprisés. Il est temps. Salauds de pauvres.
Un valet de chambre jette une poignée de cartes de visite (de son nouveau maître, roi des Singes) au visage de Bertrand, chef barman du bar de l’hôtel Raphaël.
26 novembre 2007