Le knock-blot de M. Ripley
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Le problème, c’est les économistes Paul Krugman
conchie les économistes Péché d’hypostasie. Au nom du père, du fils, du
Saint esprit et du marché par Paul Craigs Essais de
Karl Polanyi Une remarque de Heil Myself Le troc et
la monnaie dans la pensée de Polanyi par Jérôme Maucourant Bernard
Guerrien conchie les économistes Durkheim conchie les économistes La science des
mondes imaginaires contre la science des mondes réels par Wladimir Yéfimov Réponse à un
correspondant par Heil Myself |
L’apparition
n’est pas un phénomène (Suivez
le tag → Lapparition) La théorie de l’Erscheinung
dans la Wissenschaftslehre Laz - Bolzano Stratégie quantique Immarigeon La matière et les
forces ne sont pas des choses mais des abstractions Bitbol Wittgenstein
et Peirce Tiercelin Comment se fixe la
croyance Pierce Comment rendre nos idées claires Pierce Le phénomène chez
Charles S. Peirce Tarski et la
suppositio materialis Pierce
et les scolastiques Tiercelin Esprit objectif
et esprit subjectif Descombes |
La
prétendue théorie de la valeur d’Aristote
Bernard Lévy spin philosopher
(Gilad Atzmon)
C. La pensée et
l’intelligence non-verbale
Et c’est bien là que la difficulté est la plus vive. Ceux qui s’opposent à la
thèse d’une indépendance relative de la pensée par rapport au langage,
n’auront aucun mal à objecter qu’ils ne parviennent pas à s’imaginer ce que
pourrait être une pensée sans support verbal. Mais comment pouvait donc faire
ce philosophe, Erwin Alexander pour penser sans mot ?! L’intellectualisme
tranche brutalement et prend le parti de dire qu’une pensée de ce genre doit
être floue, vague et ne saurait avoir de réalité.
Tout d’abord, concevoir une difficulté, ce n’est pas émettre une objection.
Nous pouvons fort bien admettre l’existence d’une réalité, même si nous ne
pouvons pas nous la figurer en image. De fait, c’est bien plutôt notre propre
incapacité à voir ce qu’est une pensée sans mot, qui donne un caractère
massif à l’objection ; pour une raison toute simple : nous avons
une telle habitude de la verbalisation qu’il nous est devenu impossible de
saisir quoi que ce soit d’intelligible sans les mots. En bref, nous avons été
formés à être des intellectuels. Ce qui veut dire le plus souvent à
brasser beaucoup de mots. 1) Raison de
plus pour garder une ouverture du côté de l’expérience directe. Si nous
pouvons écouter les témoignages de l’aphasie, nous ouvririons déjà la voie
vers la compréhension de la pensée comme intelligence non-verbale. Au moins,
le chemin ne sera plus obstrué par des a priori théoriques. Ce qui fait
obstruction, c’est le dogme linguistique de l’adéquation stricte entre
signifiant et signifié, pour autant qu’elle a été dictée par la langue. Ce
que l’aphasie nous apprend, c’est que cette relation signifiant-signifié est
bien plus souple que ce qu’en dit la linguistique.
Pour nous y aider, prenons quelques témoignages :
a) Celui d’Einstein tout d’abord, dans une de ses lettres. Einstein se situe
immédiatement sur le plan de l’intelligence intuitive. Ce plan, ce qui est
essentiel, c’est de voir des relations, entre des entités psychiques,
ce que nous nommons nous des idées. L’idée est l’âme, mais, pour le
besoin de la communication, elle doit s’incarner et s’incarner pour l’idée,
c’est entrer dans un mot. Au niveau de la pure intelligence, la fluidité est
complète, il y a un jeu vivant de l’intelligence avec elle-même qui n’est
rien d’autre que la pensée intuitive. Ce qui est original chez Einstein,
c’est l’insistance sur la présence quasi visuelle et motrice des idées.
Einstein écrit ceci : « Les
mots et le langage, écrits ou parlés, ne semblent pas jouer le moindre rôle
dans le mécanisme de ma pensée. Les entités psychiques qui servent
d’éléments à la pensée sont certains signes ou des images plus ou moins
claires qui peuvent « à volonté » être reproduits et combinés. Il existe
naturellement une certaine relation entre ces éléments et les concepts
logiques en jeu. Il est également clair que le désir de parvenir finalement à
des concepts logiquement liés est la base émotionnelle de ce jeu assez vague
sur les éléments dont j’ai parlé. Mais du point de vue psychologique, ce jeu
combinatoire semble être une caractéristique essentielle de la pensée
productrice – avant qu’il y ait un passage à la construction logique en
mots ou autres genres de signes que l’on puisse communiquer à autrui. Les
éléments que je viens de mentionner sont, dans mon cas, de type visuel et parfois
moteur. Les mots ou autres signes conventionnels n’ont à être cherchés avec
peine qu’à un stade secondaire, où le jeu d’associations en question
est suffisamment établi et peut être reproduit à volonté ».
On ne saurait introduire mieux à la vie intérieure de l’intelligence que dans
un tel texte. Et on voit que ce qui est dit ici confirme très largement ce
que nous avons développé plus haut.
b) Autre témoignage, celui d’un mathématicien, Galton :
« C’est une gêne sérieuse pour moi quand je rédige, et plus encore quand je
m’explique de ne pouvoir penser aussi facilement en mots qu’autrement... Il
arrive souvent, après avoir durement travaillé et être arrivé à des résultats
qui sont parfaitement clairs et satisfaisants pour moi, que quand je veux les
exprimer en mots, je sente que je dois commencer par me mettre sur un plan
intellectuel tout à fait autre. J’ai à traduire mes pensées dans un langage
qui ne me vient pas facilement. Je perds donc beaucoup de temps à chercher
les mots et les phrases appropriés, et je me rends compte que, lorsque l’on
me demande de prendre la parole à l’improviste, je suis souvent obscur par
maladresse verbale et non par manque de clarté dans la conception. » Ce genre
de déclaration serait aisément tournée en dérision, si elle venait du
tout-venant, au nom de l’intellectualisme. « Voyons, mon ami, mais vous
avez tout simplement l’esprit très confus et c’est tout » ! Mais ce
n’est pas un étudiant inculte qui dit cela, ou un abruti, c’est un esprit
brillant dans son domaine. En l’affaire, justement, le génie mathématique
consiste ici à être à ce point plongé dans l’idéation, dans un voir
intuitif direct, que les mots sont inutiles. Ce qui fait problème, c’est bien
le passage dans le langage, en raison de sa rigidité intrinsèque. Notre
mathématicien, s’il pouvait directement transmettre sa pensée à son
interlocuteur serait comblé et enthousiaste.
c) De la même veine, le témoignage d’un mathématicien contemporain,
Hadamar :
« J’insiste pour dire que les mots sont totalement absents de mon esprit
quand je pense réellement, et que j’identifierais complètement mon cas à
celui de Galton, en ce sens que même après avoir lu ou entendu une question, tout
mot disparaît au moment précis où je commence à y réfléchir... et je suis
pleinement d’accord avec Schopenhauer quand il écrit : Les pensées meurent au
moment où elles s’incarnent dans les mots. » La déclaration est fracassante,
mais elle ne choquera que ceux qui vivent encore dans l’ancien dogme. Une
intelligence éveillée n’est pas un intellect bourdonnant de mots. Elle est
éveillée parce qu’immobile, elle est stimulée par une question. Pour
que l’intelligence demeure éveillée, il est indispensable qu’elle demeure
établie et rassemblée dans le silence. Il est donc important de pouvoir
transcender la verbalisation, pour réintégrer le plan originel de
l’intelligence qui est par nature non verbal. Ce qui ne veut pas
tomber dans une sorte d’hébétude, bien au contraire. C’est entrer dans le
dynamisme sous-jacent de la pensée intuitive.
d) Dernier témoignage, celui de Penrose : « Presque toute ma
réflexion mathématique se fait visuellement et en termes de concepts
non verbaux, même si les pensées s’accompagnent très souvent d’un commentaire
verbal vide et presque inutile, tel que ' telle chose va avec telle chose '.
En fait je calcule souvent en utilisant des diagrammes spécialement conçus
qui constituent une sténographie de certains types d’expressions algébriques
et ce serait très lourd d’avoir à traduire en mots ces diagrammes, je ne le
fais qu’en dernier recours s’il devient nécessaire de donner à autrui une
explication détaillée.
J’ai pu également observer qu’à l’occasion, si j’ai passé un certain temps à
me concentrer intensément sur des mathématiques, et que quelqu’un m’entraîne
soudain dans une conversation, je me trouve presque dans l’incapacité de
parler, plusieurs secondes durant. »
Sur cette fin du texte, on pourrait penser au joueur d’échec intensément
rassemblé dans le voir englobant d’une partie, que l’on dérangerait en
voulant introduire les mots d’une conversation. Il y a un état particulier
qui correspond à l’éveil de l’intelligence. Ici, il va de pair avec une
intense concentration dont il est presque difficile de sortir pour parler.
Remarquons que Penrose, comme Einstein, insiste sur le voir des idées
et note que la verbalisation est seulement un commentaire assez inutile.
C’est un peu comme si l’intelligence entrait en état d’observation intense et
l’intention d’une question spécifique l’orientait dans un champ
d’investigation donné.
Il est très clair, d’après les témoignages que nous venons d’examiner, que le
langage n’est pas le lieu originaire de la pensée et encore plus clair que la
pensée pure ne se confond jamais avec le langage. Le voir de l’intelligence
n’est pas verbal. Encore une fois, le mot n’est pas la chose. Mais dès
l’instant où il s’agit de communiquer le voir, il faut passer par les mots,
et donc nécessairement formaliser. Le langage a ce mérite de pousser
l’explicitation dans ses retranchements. Comme la pensée n’est pas le
langage, sa formulation peut nécessiter une expression très développée, très
longue et complexe.
A la limite, on pourrait dire qu’il est parfaitement possible de concevoir un
livre qui ne ferait qu’expliciter indéfiniment une seule idée. Une
seule grande intuition. Et c’est ce qui se produit chez les grands
penseurs. Prenons Michel Henry. D’aucun pourrait s’énerver de ce tout
d’esprit qui ne cesse de revenir encore, encore et encore sur la dimension
transcendantale de l’affectivité. Cela ressemble à une répétition et un
ressassement. La lecture de Michel Henry se mérite. Mais c’est une boucle
spéculative de retour sur le Soi. Vous tournez page après page et vous entrez
en fait, comme par immersion, dans une seule intuition. Jusqu’à la pressentir
en vous-même et qu’alors éclate la lumière qu’elle projette et qui se
communique de proche en proche sur toutes les questions philosophiques. Et
votre manière de voir est radicalement bouleversée. Prenez le génial Leibniz.
Il donne, donne et redonne le même exposé d’une seule intuition
extraordinaire, dans laquelle il fait voir comment le Multiple est donné dans
l’Un, comment l’âme est en relation à toutes choses et ne peut avoir que son
propre point de vue. C’est tout à fait fascinant et quand on a trouvé cette
lumière, on a rencontré une intelligence admirable et on ne peut qu’être
humble et reconnaissant. Mais là aussi, cela se mérite et la lecture n’est
pas non plus facile. Par contre, elle ne devient plus facile si vous pouvez
en saisir l’intuition. Une grande œuvre est toujours une cognition
originale. Originale certes, mais ayant aussi une portée universelle 2)
Si la pensée n’est pas emprisonnée dans des mots et sa nature véritable,
comme son intuition, transcendent le langage le langage qui l’exprime, rien
ne s’oppose par conséquent à ce qu’elle ait une portée universelle. Rien ne
s’oppose à ce qu’une intuition soit véritablement métaphysique.
Ce qui faisait obstacle, c’est la croyance dogmatique selon laquelle a) la pensée
est enfermée dans les mots. Ce qui n’est qu’un préjugé assez sommaire,
intenable si on est un temps soit peu attentif à l’expérience. b) La pensée
est enfermée dans le système de désignations internes de la langue. Ce qui
est loin d’être exact. Comme le montre Dominique Laplane, même les
spécialistes de la traduction ont fait sauter le verrou officiel qui interdit
de reconnaître une seule pensée dans un texte, indépendante des traductions
dans différentes langues. Les philosophes contemporains se sont souvent
fourvoyés se ce plan, en accordant un crédit excessif à des thèses dont la
pertinence reste très limitée.
Ce qui est maintenant ouvert, c’est le champ de l’intelligence et son
exploration directe. Ce que nous venons de voir, c’est que le mot, aussi
précis et fidèle que puisse être son usage, n’enferme pas l’essence de ce
qu’il désigne. L’essence est vivante, vivante dans l’intelligence qui la
communique.
Or, en demeurant perpétuellement dans le discours, nous sommes soumis à une
perpétuelle tentation, celle de prendre le mot pour la chose, celle de réifier
le mot et celle de créer entièrement notre réalité sur des mots. Il est
indéniable que nous sommes des adorateurs des mots, que le verbiage permanent
constitue même une bonne part de ce que nous appelons « notre vie
intérieure ». Nous sommes en permanence bombardés de discours. Nous
avons fait de certains mots des totems : « démocratie »,
« liberté », « Dieu », « société », « libéralisme »,
« lutte des classe » etc. Nous sommes très habiles à nous payer de
mots, nous avons même réussi à faire des mots seulement des outils de
pouvoir. Mais il n’est pas certain que nous ayons une claire conscience de ce
qu’ils désignent. Et nous avons encore moins conscience de la nécessité de
les regarder seulement comme une formalisation de la pensée. Par contre, nous
savons très bien utiliser, manipuler les mots comme concept,
comme outils. Surtout de pouvoir sur autrui. Il est
effectivement très facile de manipuler des mots, bien plus facile que de
tenter de comprendre ce qui est à travers les mots. Sans y prendre
garde, nous prenons constamment le mot pour la chose et de cette manière,
nous construisons l’édifice de la représentation, à partir des outils
conceptuels que sont les mots, qui ne sont que des outils permettant
d’exprimer une pensée, sans plus. L’intéressant en cette affaire, c’est que
la réification du mot engendre aussi l’illusion. L’illusion est
étroitement liée à une représentation de la pensée liée à la seule
manipulation des mots. Le Roi d’Andersen
n’est pas nu pour tous ceux à qui on a seriné à force paroles qu’il était
habillé d’un voile. Il est nu pour l’enfant qui n’est pas piégé par les mots.
Une idéologie est l’art et la manière de faire passer des entités
verbales, qui ne devraient être que des outils de la représentation, pour le
réel lui-même. Nous pouvons dire que dans la pensée dans l’attitude
naturelle, perpétue un fonctionnement assez mécanique de manipulation des
symboles. Avec toutes les réserves qui s’imposent, nous devrons aussi noter
que ce type de fonctionnement de la pensée tend aussi à se perpétuer dans le
domaine du savoir. Nous savons qu’il y a dans les sciences un
conservatisme et que le dynamisme de l’intelligence vient souvent se figer
dans des oppositions au fond assez verbeuses. Les mots sont des coquilles
vides sans la graine de l’intuition qui devrait les habiter, et les coquilles
finissent par prendre une importance colossale, quand plus personne ne
s’enquiert de ce qui a été à la source d’une découverte. Les coquilles se
vident, l’esprit s’en va, mais les mots restent. Et on ne sait plus ce qu’ils
veulent dire. Il
est indispensable encore et toujours de savoir écarter les mots convenus pour
revenir à l’observation directe, et à l’observation lucide. Il
est indispensable de prendre conscience du fonctionnement total de la pensée.
C’est la seule manière de redonner à l’intelligence sa vigueur. Et pour cela,
il est essentiel de lui accorder la disponibilité qu’elle retrouve dans le silence.
Cela n’a que rarement été remarqué, mais l’intelligence n’est pleinement
éveillée que dans la suspension du silence. D’où l’importance de l’écoute.
Quand l’esprit fait taire un moment ses constructions mentales, il retrouve
la vacuité dans laquelle il est pleinement disponible. Un esprit qui
entretient constamment en lui le vacarme des mots est confus, il s’étourdit
et émousse l’acuité de son intelligence. Un esprit qui est libre de
verbalisation continuelle est vif, extrêmement sensible, immédiatement apte à
observer, à saisir, à comprendre. Très intelligent. Tout enseignant fait
cette observation : l’étudiant le plus intelligent sait écouter avec une
remarquable attention. C’est aussi la raison pour laquelle le public se
trouve toujours dans une position où l’intelligence est bien plus aiguë que
celle de l’orateur qui parle : parce qu’il est dans l’écoute. Dans une
disponibilité qui est par essence une présence non-verbale. (texte) On
a tort de déconsidérer le silence, en y voyant seulement un mutisme. Il
existe un dynamisme du silence qui éveille l’intelligence. Le silence éveillé
a une éloquence que jamais la linguistique ne sera à même de comprendre, car
la compréhension qui naît du silence ne vient pas des mots, mais jaillit de
l’espace vide entre les mots. La compréhension a besoin de la pause entre les
mots. Un discours continu, qui mitraille des mots sans aucune pose, soûle et
interdit la compréhension. On n’en retire rien. Un discours qui ménage des
pauses laisse l’opportunité de comprendre, parce qu’il laisse un espace de
silence et c’est dans cet espace que l’intelligence s’épanouit. Nous
gagnerions beaucoup dans l’éducation, à ménager d’avantage d’espace au
silence. Nous gagnerions beaucoup à apprendre à faire résonner des questions
fondamentales dans le silence. Nous ferions cette découverte que nos
étudiants sont bien plus intelligents que nous nous accordons à le penser.
Tel était le secret de la maïeutique de Socrate.
Ce qui est un premier pas pour comprendre qu’en réalité l’intelligence n’a
jamais été entièrement verbale, c’est son expression dans la
communication qui l’est nécessairement. Et cette expression, parce qu’elle
est communication, passe nécessairement par le langage. Il n’est donc pas
étonnant que l’aphasique puisse ne pas se rendre compte qu’il a perdu
le langage et conserver tout à la fois la présence du sens intime et le
mouvement vivant de son intelligence. Il n’est pas surprenant qu’il se rende
compte de son trouble au moment où il doit s’exprimer devant autrui. Il
n’est pas surprenant non plus qu’un enfant qui ne dispose pas encore de la
maîtrise du langage soit pourtant capable de comprendre des situations
complexes. La compréhension englobante par l’intelligence est une chose,
l’analyse d’une situation dans le langage en est une autre. L’intelligence
permet des raccourcis rapides qui peuvent court-circuiter le besoin de
l’analyse verbale : un raccourci, ce n’est rien d’autre qu’un saut
intuitif de l’intelligence au dessous du processus discursif (R) de l’expression dépliée longuement dans
le langage.
Il y a un talent particulier par lequel l’intelligence peut même parvenir à
condenser le raccourci dans une parole intuitive, ce qui n’est rien de moins
que l’éclat poétique de la parole. La parole poétique inspirée est
tout à la fois très sensible et intuitive. Elle parle au cœur, tout en
s’adressant à l’intelligence. Elle est riche de toute l’ambiguïté de ce qui
est, elle supporte la tension des contraires que la logique évacuerait. Elle
ne sépare pas l’objectif du subjectif. Elle déjoue la formalisation, tout en
jouant avec la richesse de la langue, sans pour autant se laisser prendre au
piège du verbalisme. Elle pointe vers l’indicible, mais sans avoir la
prétention de l’expliquer. La linguistique s’est peu intéressée à la poésie.
Son modèle tient plutôt au langage informatif, dont le codage
signifiant-signifié est facile à analyser. Et pourtant, se tourner vers la
poésie, c’est se tourner vers ce que la Parole a toujours été dans son
essence. Mais que nous avons oublié. * * *
Habitués à l’expression verbale, formés que nous sommes aux a priori de la
linguistique, il nous est devenu très difficile de reconnaître la pensée
non-verbale. Ce n’est pourtant pas vraiment un mystère. La pensée n’a jamais
été entièrement verbale. Certains diront que de toute manière elle n’est pas
non plus entièrement consciente. L’hypothèse de l’inconscient est
effectivement commode. Elle permet de situer dans le non-verbal une bonne
part des tendances que le sujet ignore, mais qui font pourtant pression en
lui. Ce qui tire le non-verbal vers l’instinctif.
La difficulté majeure vient des thèses de la linguistique. Contrairement à ce
qui est admis, il semble bien que la relation entre signifiant et signifié ne
soit pas stricte et rigide. La pensée n’est pas le langage et elle a une
indépendance relative. Ce que démontrer très bien l’aphasie. Pour le dire
autrement, le langage dépend très étroitement de la pensée dont il est
l’expression, mais la pensée a sa vie propre. La vie de la pensée provient de
l’intelligence et l’intelligence n’est pas verbale. C’est une erreur de les
confondre, une erreur qui a par exemple pipé toute la discussion sur le
langage, la pensée et l’intelligence de l’animal. Reconnaître le non-verbal est essentiel, car c’est mieux comprendre l’acte de l’intelligence et le processus de la compréhension. C’est aussi une manière de congédier les outrances du relativisme linguistique et de l’intellectualisme. Enfin, la prise en compte du non-verbal est indispensable dans la communication, car la plus grande part de ce que nous appréhendons d'autrui ne vient pas des mots qu'il prononce, mais surtout ce qu'il est, de ce qu'il exprime dans son corps et sa posture, de ce qu'il rayonne par-delà les mots. |
Supposition et imposition ; présentation et description, Russel et Aristote. Il y a des erreurs de raisonnement dans ce papier mais il est néanmoins intéressant. Notamment confusion de la relation d’appartenance et de la relation d’inclusion ou de subordination. Un élément d’un ensemble n’est pas une partie de l’ensemble. Frege est l’inventeur du singleton quand-même. [b-Plante]
HUGO CHAVEZ A TIRE LE TAPIS SOUS LES
PIEDS DES BANQUES ET A DOPE L’OR |
Par LEXPRESS.fr, publié le 24/08/2011 à 13:12, mis à jour à 14:45 Dominique Strauss-Kahn est désormais libre de quitter les États-Unis. Mais l’abandon des charges ne signifie pas qu’il est blanchi. Le juge Michael Obus a annoncé hier qu’il abandonnait les charges contre DSK. L’ancien directeur du FMI est donc désormais libre de ses mouvements. Mais il n’en est pas blanchi pour autant. Dominique Strauss-Kahn est libre. C’est ce qu’a annoncé le juge Michael Obus ce mardi au terme d’une audience éclair. Il a décidé de ne pas retenir les charges contre l’ancien directeur du FMI en raison du “manque de crédibilité du principal témoin” – Nafissatou Diallo. Mais renoncer aux poursuites ne signifie pas que l’ancien directeur du FMI est blanc comme neige, comme le laissait entendre certains ténors socialistes: “[Je suis] heureux car la justice américaine a reconnu l’innocence de Dominique [la justice américaine n’a rien reconnu du tout. Elle a déclaré forfait, elle a jeté l’éponge. Diallo gagne par abandon de l’adversaire. (L’avocat Gilles Devers confirme ce qui précède : « Renoncer au débat judiciaire parce que la victime a menti sur certains points, c’est une désertion. ») Désormais, la suspicion rôdera toujours sur le satyre (dont la réputation est déjà bien établie), à moins que ce dernier intente un procès à Diallo pour dénonciation calomnieuse et le gagne]”, a déclaré Jean-Christophe Cambadélis au JDD. Une idée que partage Jack Lang [notez que ce tocard est docteur et agrégé de droit public] : “Je n’ai jamais cru aux accusations retenues contre Dominique. Je le connais depuis longtemps et je savais qu’il était innocent.” [les juges américains l’ignorent encore, mais le tocard, lui, le savait] L’abandon des charges
n’équivaut pas à un acquittement Selon Pierre Hourcade, avocat aux barreaux de Paris, de New York et de Californie, “l’abandon des charges n’équivaut pas à un acquittement. Dans le cas de l’affaire DSK, cela signifie simplement que la victime présumée n’est pas assez crédible pour convaincre à l’unanimité un jury. Mais on ne peut pas en déduire que les faits n’ont pas été commis !” Et de rappeler : on ne peut être blanchi qu’à l’issue d’un procès. Pour l’avocat spécialiste du droit américain, l’arrêt de la procédure pénale décidé par le juge Obus peut s’apparenter à un abandon des poursuites pour vice de forme: cela ne signifie pas forcément que la personne relâchée est innocente mais simplement qu’aucun jury ne pourra la condamner. Si le procès avait innocenté DSK, Nafissatou Diallo ne pourrait pas porter plainte en France. Or, les avocats de la femme de chambre envisagent de s’appuyer sur le caractère bi-national de cette affaire pour déposer une plainte contre l’ancien ministre. Le procès en civil, “une
nouvelle chance d’obtenir justice” Mais les démêlés judiciaires de DSK aux États-Unis ne sont pas pour autant terminés. La femme de chambre a porté plainte le 8 août au civil. Si beaucoup d’observateurs ont reproché à la femme de chambre de mener cette action simplement pour l’argent – elle pourrait obtenir jusqu’à 20 millions d’euros – l’avocat Pierre Hourcade estime que cette procédure peut également être une “une nouvelle manière d’obtenir justice”. “Contrairement aux idées reçues, ce type de procès n’est pas seulement un moyen pour le plaignant d’obtenir de l’argent. Le jury peut, en effet, condamner l’accusé à payer en plus des ‘dommages et intérêts punitifs’, une sorte d’amende, souvent très élevée, qui a valeur d’exemple”. C’est notamment ce qui est arrivé à OJ Simpson qui, bien que les charges aient été abandonnées au pénal, a été condamné à verser des dommages et intérêts à la famille de sa femme – des dommages et intérêts punitifs. Cela s’explique notamment par les différences de fonctionnement entre la cour pénale et la cour civile : dans un tribunal pénal, le juge n’a pas seulement besoin de l’unanimité [pensez au film Douze hommes en colère] pour condamner quelqu’un, il faut également que les jurés soient convaincus “au-delà du doute raisonnable”, c’est-à-dire à 99%, explique Pierre Hourcade. Dans un procès civil au contraire, il suffit de 9 jurés sur les 12 pour faire condamner une personne. Et c’est le principe de la prépondérence de la preuve qui s’applique : “On va leur demander s’il est plus probable que DSK ait commis les faits qu’il ne les ait pas commis. Ils doivent donc être convaincus à 50,1%”. * * * Pour
la presse, DSK n’est pas blanchi LEMONDE.FR | 24.08.11 | 12h06 • Mis à jour le 24.08.11 | 12h21 Comme certains responsables politiques, les éditorialistes de la presse française soulignent mercredi que Dominique Strauss-Kahn n’est plus poursuivi aux Etats-Unis, mais qu’il n’a pas pour autant été "blanchi" ou innocenté. Ils le déplorent. “Loin d’être blanchi, DSK va devoir désormais subir, comme une autre peine, le regard suspicieux de l’opinion publique. Évoquer son retour sur la scène politique française paraît donc hors sujet”, estime Le Figaro, assez sévère. Pour Nicolas Barotte, journaliste politique du quotidien, des responsables socialistes, même dans le camp de Martine Aubry, craignent que l’ex-directeur du FMI prenne la parole, car son intervention pourrait être “contre-productive”. “SUR L’ACCUSÉ PÈSERA DURABLEMENT LE SOUPÇON” [bien fait !] Libération souligne que cette affaire a permis de faire éclore plusieurs “registres de vérités”[Hou ! la ! la !]. Celle des policiers et magistrats new-yorkais, des romanciers ou scénaristes, mais aussi dans la "pratique journalistique" : "Ainsi cet événement nous aura permis d’éclairer d’une lumière plus crue la réalité jusque-là largement occultée de l’asymétrie des relations de pouvoir sexuées et parfois sexuelles dans l’univers politique." [Hou ! la ! la !] Le quotidien catholique La Croix fait un catalogue des victimes : "Beaucoup de perdants, trop de perdants, dans ce qu’il convient d’appeler l’affaire Strauss-Kahn. Perdante, aussi, l’image de la justice. (...) Sur l’accusé pèsera durablement le soupçon". "On ne pouvait s’abstenir de ressentir un malaise à entendre, hier, les dirigeants socialistes, confondant la dimension privée d’un soulagement compréhensible en tant que proches de DSK et la réserve qu’impose la responsabilité publique dans le cadre d’une affaire dont les prolongements ne sont pas connus au civil", lit-on dans une analyse publiée par France Soir. LES SOCIALISTES ET “L’ÉLECTORAT FÉMININ” S’il estime "souhaitable que la voix d’expert [de DSK] soit de nouveau entendue et écoutée" [ouf ! nous l’avons échappée belle], Sud-Ouest, dans son éditorial, écrit aussi : "Il restera ce mystère de la suite 2806, dans laquelle pénétra un jour une femme de chambre dont on ne saura jamais comment et pourquoi, entre 12 h 6 et 12 h 13 [ce n’est pas seulement l’amour vache mais l’amour minute], elle croisa le chemin d’un des hommes les plus puissants du monde." [mais elle, le sait] "L’indécence, c’est de vouloir laver plus blanc que blanc, met en garde les Dernières Nouvelles d’Alsace. Car affirmer que DSK est ‘blanchi’ demeure un abus de langage." Et de tacler les socialistes : "En déroulant le tapis rouge au grand expert [ouf ! grand expert de la pipe] sur le mode ‘sa voix comptera’, ils rhabillent en grandeur d’âme un manque de courage politique. Intéressée, cette générosité primaire pourrait leur coûter très cher parmi l’électorat féminin." Selon Le Progrès, pourtant, "l’influence de
Dominique Strauss-Kahn sur le vote des sympathisants de gauche serait très
limitée". Mais, reconnaît aussi le quotidien, celle-ci "ne serait
pas nécessairement positive…" |
Conclusion : en abandonnant les charges, le procureur a rendu un bien mauvais service au prévenu. Puisque, selon le procureur, jamais un jury américain ne condamnerait un prévenu accusé par un menteur, il n’y avait donc aucun risque de faire condamner un innocent. Il suffisait de laisser aller les choses et le prévenu serait sorti de l’affaire réhabilité, innocenté ; ce qui n’est pas le cas. Il y aurait eu « chose jugée » que personne, en France, n’a le droit de mettre en doute, ce qui n’est pas le cas. Tandis que là, étant donnée sa réputation déjà bien établie, le prévenu demeurera suspect pour le reste de son existence. Et je m’en réjouis, non pas pour le mal qu’il a fait par ses mœurs, mais par le mal qu’il fait dans sa politique. Voilà un néo con à terre. Et ça me fait toujours plaisir. Et je souhaite pour la pauvresse un bon procès au civil suivi de grandes vacances sous un ciel bleu.
● Claude Ribbe : « Nafissatou Diallo ne sera jamais assez remerciée de nous avoir débarrassé d’un cynique obsédé sexuel que rien, peut-être, n’aurait arrêté sur le chemin qu’on lui avait tracé pour prendre le pouvoir suprême et en jouir ensuite selon son bon plaisir et celui de ses commettants. »
● « La réhabilitation de DSK déshonorerait la gauche française » selon The Guardian (Express.be). « “Il n'a pas été innocenté... Il a été libéré sur la base d’un point technique, même s'il est essentiel”, ajoute le journal. “Dans quel monde vivent donc les dirigeants du Parti socialiste ?”, se demande-t-il. » Oui, dans quel monde vivent ces tocards ? En tout cas, ça ne les empêche pas de nuire.
● Les socialistes n’ont toujours rien compris à l’affaire DSK par Jack Dion : « tant d’impudence laisse pantois ». Les « socialistes » ont-ils jamais compris quelque chose ?
● Le rapport de l’avocat général version imprimable Quatre pages corps 12 sur deux colonnes
● L’avis de l’avocat Derschowitz – (partisan de la torture non mortelle, du massacre de Libanais et de l’extermination de brutes palestiniennes)
Les
Échos 24/08 | 03:00 | mis à jour à 11:52 | Pierre de Gasquet ALAN DERSHOWITZ PROFESSEUR À LA HARVARD LAW SCHOOL « DSK a obtenu une sorte de traitement
spécial » Dans un entretien aux « Échos », l’avocat pénaliste Alan Dershowitz, professeur de droit à Harvard, qui a notamment défendu Claus von Bülow, Mike Tyson et O. J. Simpson, porte un jugement sévère sur le travail du procureur. Avez-vous été surpris par la décision du procureur
d’opter pour l’abandon des poursuites ? Pas
particulièrement à la lumière de ce que j’avais lu récemment dans la presse.
Mais, plus généralement, oui j’ai été surpris car de très nombreuses affaires
vont habituellement jusqu’au procès sur des bases beaucoup plus ténues. Il me
semble que DSK a obtenu une sorte de traitement spécial. En général, dans un
cas typique où une femme déclare avoir été violée et où il y a des questions
sur sa crédibilité, l’affaire va jusqu’au procès surtout s’il y a la preuve d’un rapport physique
[c’est le cas : il y a aveu de
l’accusé, aveu après dénégation initiale et même déni de la rencontre avec la
femme de chambre]. Il a eu droit à des égards particuliers comme cela
arrive dans le cadre d’affaires hypermédiatisées. C’était un cas d’espèce
beaucoup plus solide pour l’accusation que celui contre Mike Tyson. Or, Mike
Tyson a passé plusieurs années en prison sur la base des déclarations d’un
menteur qui avait précédemment accusé à tort quelqu’un de viol. Comment jugez-vous la manière dont le bureau du
procureur Cyrus Vance Jr a conduit la procédure ? Erratique. Il a
été trop brutal [heureusement, il n’a pas
enfoncé d’aiguilles stérilisées sous les ongles] au début et trop
faible à la fin. C’est inhabituel. Il n’aurait jamais dû inculper DSK aussi
rapidement, ni le mettre en prison de la manière où il l’a fait au début, en
le faisant défiler devant la presse (« perp walk »). C’était
terrible. Il y a eu une précipitation dans le jugement sur l’opportunité de
poursuivre, puis une précipitation dans la décision de renoncer à poursuivre.
C’est un cas d’espèce exemplaire sur la marge de manœuvre de l’accusation que
je vais enseigner à mes étudiants. Quelles sont les chances de succès du recours civil
introduit par l’avocat de la plaignante ? Plutôt bonnes,
particulièrement du fait qu’il aura lieu devant un tribunal du Bronx où le
jury ne sera pas très favorable à DSK et aura plus de sympathie pour la
prétendue victime. Ce qui serait très embarrassant c’est si Kenneth Thompson
gagne le recours civil et que le jury décide de manière unanime qu’il y a
bien eu viol. Le critère de la preuve est différent. Ce qui fera une grande
différence c’est qu’il s’agit alors d’une question d’argent et non d’aller en
prison. Croyez-vous encore à la possibilité d’une
transaction financière dans le cadre de la procédure civile ? C’est possible.
De toute évidence, Kenneth Thompson s’est mis à dos le bureau du procureur.
Mais cela ne devrait pas jouer dans le cadre d’une procédure civile. Cela
dit, s’il y a une transaction, même discrète, tout le monde le saura et ce
sera perçu comme une forme d’admission de culpabilité. Le fait que la plaignante ait menti sur un viol
préalable dans le cadre de sa demande d’asile n’a-t-il pas joué un rôle
majeur ? Apparemment, les
experts de l’immigration disent que le fait d’invoquer une agression sexuelle
est très banal dans le cadre des demandes d’asile. Beaucoup de gens qui mentent sont néanmoins
violés. J’ai même écrit un roman là-dessus (« The Advocate’s
Devil »). |
Ça lui va bien (Hayek ; ici ; et là) de parler de liberté et de servitude. De la Société du Mont-Pèlerin à l’envahissement de l’Irak, il n’y a qu’un pas et une Presidential Medal of Freedom en 1991. La liberté a bon dos. Ce Hayek est-il un crétin ou une ordure ? Les deux sans doute. Vous pouvez lire sa prose sur un sujet brûlant : « Le vrai et le faux individualisme ». Étonnant : Hayek dit littéralement que le véritable individualisme (par opposition à l’individualisme rationaliste du continent) est le conformisme (le conformisme c’est la liberté – et la dictature démocratique de Tocqueville : égaux, mais soumis) Ce que je nommais, il y a peu, le prétendu individualisme est donc le véritable individualisme selon lui, c’est à dire, ainsi que je le disais, un con formisme. Meuh ! Si vous voulez comprendre les Anglo-saxons et en particulier les Américains, lisez ce texte, suite de contradictions et de sophismes. Hayek nous fait part de son admiration pour les capacités de conformisme des Anglais et des Américains tandis que Tocqueville s’en gausse. Il ne fait pas que s’en gausser : envoyé en mission pour étudier les prisons américaines, il dit que les États-Unis eux-mêmes sont une grande prison sans mur, la prison du con formisme. Hayek, c’est gribouille qui pour ne pas être mouillé par la pluie se jette dans la mare. Pour ne pas subir l’affreuse soumission imposée par le socialisme, il faut se jeter dans la soumission volontaire au marché. La peste vous sauvera du choléra. Voici l’alternative selon Hayek : « il vaut mieux avoir le choix entre plusieurs possibilités déplaisantes [“dans la dure discipline du marché”] que d’en subir une seule sous la contrainte [dans le socialisme]. » Quel idéal ! Vieille charogne ! La question n’est pas là : elle est que tout homme qui se respecte, c’est à dire qui respecte en lui l’humanité, veut faire des offrandes, ce qui est une possibilité totalement plaisante, mais que lui interdisent les deux termes de cette alternative. Voilà pourquoi le bombardement de New York est une grande lueur d’espoir (les bédouins sont tout ce qu’on voudra, sauf socialistes, pas même nationalistes) : c’est une offrande, totalement satisfaisante, qui porte son sens universel. Même les Chinois comprennent. Ce siècle a débuté par une offrande. Ce genre d’offrande est le seul qui soit possible dans ce monde bien mal placé pour s’en plaindre puisqu’il en est la cause.
Je lis dans Wikipédia que Hayek soutenait que « le socialisation de l’économie et l’intervention massive de l’État sur le marché débouchent sur la suppression des libertés individuelles ». Mais que fait donc d’autre la prétendue « science économique » — qui est, nous le savons maintenant, une politique — relayée par tous les singes-minc et les combinanis du monde. Pourtant, le remède au keynésianisme est simple et connu : il suffit d’augmenter massivement les impôts. Mais, remarque malicieusement Galbraith : quel est le gouvernement capable d’augmenter massivement les impôts. Hélas, le bétail veaute. J’ai lu quelque part : « les représentations de l’économie font partie de l’économie ». L’économie consiste dans des représentations de l’économie et seulement dans des représentations de l’économie, c’est à dire dans des représentations de rien. Les représentations ne sont donc pas « partie », mais totalité de l’économie. C’est du vent circulaire autoréalisateur, autrement dit du virtualisme bien digne du super crétin Say. Un connard dit dans le poste : « Vu les événements de Cuba, il y aura pénurie de sucre. » Les stupides ménagères se précipitent et achètent autant de sucre qu’elle le peuvent et Mishima se suicide (Mishima vivait dans l’honneur, les ménagères vivent dans le besoin et la crainte). Il y aura effectivement pénurie de sucre. Ce n’est pas une question d’économie mais une question de communication. D’ailleurs, que les chaussures fabriquées parviennent aux pieds auxquels elles sont destinées est une question de communication et non pas une question d’économie. N’importe quel militaire sait cela. Même du point de vue de Hayek, la prétendue économie est en fait pure question de communication puisqu’il dit : « La seule réduction authentique de l’incertitude [par opposition au dirigisme] consiste à améliorer l’information. Elle ne peut jamais consister à empêcher les gens de tirer parti de ce qu’ils viennent d’apprendre. » Il n’y a rien d’étonnant à ce que je puisse être souvent d’accord avec Hayek puisque son exposé est contradictoire. Je lis, de Hayek : « La liberté individuelle est incompatible avec la suprématie d’un but unique auquel toute la société est subordonnée en permanence. » (La Route de la servitude) Tel est aussi mon avis : la liberté individuelle est incompatible avec une société où le but unique, suprême et permanent est le pognon, où riches ou pauvres, aussi bien, sont livrés en permanence au seul besoin d’argent. Ce Hayek ne comprenait pas ce qu’il disait. Jamais dans l’histoire du monde une société ne fut autant livrée dans sa totalité à un seul et unique but permanent. Meuh ! Crève Occident ! C’est en quelque sorte une généralisation de la
proposition de Fourquet : l’économie n’existe pas ; il n’y eut
jamais que politique économique ; l’économie est une invention du crétin
Say, généralisée en : il n’y eut jamais, en fait d’économie,
qu’économie politique, c’est à dire projet de transformation du monde
avec acte joint à la parole. Propagandastaffel + Gestapo. Mieux
encore : propagande (liberté, démocrachie etc.) + chars Abrams,
artillerie, aviation, napalm, munitions à l’uranium appauvri (il est gratuit
tandis que le tungstène coûte très cher, lui. Foi de puritain, il n’y a pas
de petites économies) ; le commerce à main armée avec débarquement de
troupes coloniales etc. Liberté = liberté du commerce et seulement du
commerce. USA : deux siècles, plus de deux cents guerres et un génocide.
Israël : cinquante ans, cinquante ans de guerre et des
« Indiens » qui refusent obstinément de se laisser spolier et qui
sont, fort heureusement pour eux, soutenus par la Syrie et l’Iran lui-même
soutenu par la Russie, sous condition. Le commerce, c’est la guerre. On ne
tape plus sur son voisin de palier, certes ; mais sur le bougnoule… et
sur le bétail, évidemment, il est fait pour ça. |
Notes
de la rédaction (Égalité et Réconciliation) Nous rappelons que c’est Jacques Delors himself qui, en 1984, lorsqu’il était ministre des finances sous Mitterrand, abolit sous prétexte de "modernisation bancaire", l’équivalent français du Glass-Steagall Act. Cette loi avait été instaurée aux États-Unis en 1933, au lendemain de la grande crise de 1929, afin de séparer les banques d’investissement (ayant donc des activités risquées) et les banques de dépôt. Ceci afin de protéger l’épargne du peuple en cas de krach boursier. Une loi identique avait été mise en place en France par De Gaulle en 1945, loi qui fut donc abrogée par Jacques Delors. C’est ainsi qu’en 2008, les États ont été obligés de sauver les banques, qui avaient perdu en voulant trop gagner, afin de ne pas ruiner le petit épargnant qui y avait ses petites économies... Et aujourd’hui, ce sont ces mêmes États trop endettés que la Banque veut asservir, les obligeant à faire payer le petit peuple qui, dans son immense majorité, n’a jamais gagné un sou en spéculant en bourse. Alors, merci qui ? Merci Monsieur Delors ! |
Guerre de l’information – le paradoxe syrien dévoilé par Alastair Crooke (Asia Times) →
Alors que le problème de la
dette publique assombrit un été déjà pourri, il semble nécessaire de rappeler
certaines relations et de mesurer ensuite leurs implications dans le débat
politique. La relation du ratio de Dettes publiques est : DETTEt / PIBt = (DETTEt‑1 * (1+r) ± solde ou déficit budgétaire) / PIBt (Or
PIBt = PIBt‑1 (1+c)). où r est le taux d’intérêts et c le taux de croissance du PIB. En supposant la règle d’or (donc solde budgétaire = 0), on a donc DETTEt / PIBt = (DETTEt‑1/PIBt‑1) * (1+r) / (1+c) d’où la variation du ratio de dettes = (1+r) / (1+c) Tant que les taux d’emprunts (sur les marchés bancaires ou financiers) sont supérieurs au taux de croissance du PIB, le ratio de dettes publiques s’accroit. À 50 % d endettement, on peut donc supporter des taux d’intérêts deux fois supérieurs par rapport à 100 % de dettes publiques. Pour idées, le taux d’intérêts 10 ans de la France (référence par rapport à la duration moyenne des emprunts de l’état) est à 3 % approximativement, comparativement à une croissance espérée égale à 1.8 %. Il y a donc bien r > c, d’où une dégradation automatique du solde public (malgré la règle d’or). En reprenant l’historique des taux d’emprunts, on s’aperçoit que nous sommes aujourd’hui au plus bas niveau de taux d’intérêts. Tout laisse donc à croire que les taux sont appelés à augmenter encore à l’avenir… et donc le ratio de dettes publiques à s’accroitre. On comprend mieux le caractère critique qu’a pris ce mois d’août à chaque fois que les taux (ou plutôt ici les spreads de crédit) étaient attaqués. Un pays comme l’Italie qui est l’un des pays les plus rigoureux (ce qui peut paraitre à première vue surprenant) de l’OCDE connait une situation financière qui se dégrade chaque année du fait de son incapacité à dégager un taux de croissance supérieur à son taux d’emprunt. Se pose alors la question de savoir comment on peut réduire la dette ou du moins son ratio de dettes publiques. Une réponse tautologique peut être apportée ici en disant que si on ne peut pas réduire les taux d’ intérêts, il n’y a qu’à augmenter la croissance ou baisser le stock de dettes publiques. (les c et dette t-1 dans notre formule plus haut). Réduire la dette, c’est soit baisser les déficits ou augmenter les impôts en considérant un impact nul sur la croissance (càd en raisonnant toutes choses égales par ailleurs). Or, bien évidemment, il y a une circularité entre les relations, en baissant les dépenses publiques , on baisse aussi le PIB. Circularité qui peut dégrader une situation initiale malgré une diminution de la dette en volume si le PIB décroit plus vite. C’est toute la problématique à laquelle est confrontée la Grèce qui malgré sa politique d’austérité a une situation qui empire chaque jour. Une politique d’austérité ne peut donc s’accompagner que d’une hausse d’impôts. Pourquoi ? Car l’augmentation d’impôts a un impact moins fort sur la baisse du PIB qu’une coupe dans les dépenses publiques. C’est lié notamment à la différence de propension à consommer selon que l’on soit riche ou pas. (les riches ayant une propension à épargner plus forte que les moins riches, l’impact d’une hausse d’impôts est donc moindre sur l’économie qu’une coupe dans les dépenses sociales pour les plus pauvres). Ceci est évident pour tous les économistes, voire pour tous les financiers (cf. la récente tribune de Warren Buffet dans le new york times http://dealbook.nytimes.com/2011/08/16/buffett-tells-congress-to-raise-taxes-on-the-rich/?scp=3&sq=warren%20buffet&st=cse)… sauf pour les droites américaines et européennes qui sont à de très rares exceptions au pouvoir partout et qui décident donc des budgets nationaux. Pourquoi cet aveuglement ? La droite se construit depuis 30 ans sur un mythe, c’est le mythe qu’une baisse d’impôts paie pour elle même. En baissant le taux de prélèvement obligatoires, on est sensés récupérer des recettes fiscales sur des taxes directement corrélées à la croissance économique. Au cours des primaires républicaines de l’élection américaine de 1980 qu’il perdit, Georges Bush père, en réponse à des journalistes interloqués sur cette nouvelle idéologie fit une assertion assez surprenante : « C’est de la magie, c’est l’effet vaudou ». S’il perdit les primaires sur son concurrent Ronald Reagan, il réussit cependant à devenir colistier sur le ticket présidentiel et à lui transmettre ses talents de magicien. Retour d’expérience d’un illusionniste : dette des USA en 1981 = 994 milliards de dollars dette des USA en 1989 = 2800 milliards de dollars….. soit une augmentation de 189 % du déficit. Plus globalement à chaque fois, que le républicains ont été au pouvoir depuis les années 70 ils ont toujours été plus dépensiers et fait monter la dette publique à des niveaux jamais atteint par les démocrates. Carter + 42 % Reagan + 189 % Bush père + 55 % Clinton + 36 % Bush fils + 89 % (tous les chiffres de l’OCDE). En ce qui concerne la croissance, on retrouve exactement les chiffres inverses (croissance de très loin supérieure sous Clinton par rapport à ses concurrents républicains). Le paradoxe est là, on a d’un côté des politiciens qui se portent garant de la « doxa » économique et surtout budgétaire et qui ont significativement les résultats les plus mauvais en termes de croissance et de dettes publiques depuis au moins 30 ans. Mais, qui continuent sur ce crédo politico-populiste avec l’ émergence des Tea Parties, du zéro impôt et de l’état léviathan. Et ce courant fait des émules en Europe et notamment en France. Depuis le début de cette crise, Sarkozy et son gouvernement se font un point d’honneur à ne pas augmenter les impôts et à ne pas supprimer les niches fiscales. Plutôt que d’y apporter une réponse économique, on voit partout fleurir des slogans anti-état, poujadistes sous le couvert de l’extrême urgence des solutions qui doivent être apportées. En Grande Bretagne, en Grèce, en Espagne, en Irlande, on observe partout à la même pharmacopée défaillante. Alors que la droite européenne est embourbée dans ses
bouffées délirantes, symptôme du maraboutage vaudou, cette crise représente
une vraie opportunité pour la social-démocratie européenne en énonçant un
message simple : la sortie de la crise se fera par la croissance, les
impôts et par l’État…ou ne se fera pas. |
Israël ne cédera jamais les territoires occupés Entretien avec Giorgio S. Frankel →
Aujourd’hui, la meilleure solution pour l’État français serait de laisser crever les banques insolvables et jouer son rôle régalien en dédommageant les épargnants et les entreprises sans limites. Ceci permettrait en fait de rembourser les parties qui ont mis du vrai argent à la banque. Pour les autres, la banque sera en faillite et ils seront créanciers. Ces milliers de milliards de dette passeront par pertes et profits et on en parle plus. Ceci enverra un signal fort aux usuriers de par le monde qu’on ne peut plus prêter du papier pourri et espérer rançonner des peuples entiers pour obtenir le remboursement. Ceci renforcera la position de la France et permettra l’émergence d’un système bancaire sain et solide. Ca permettra aussi l’exercice de la sélection naturelle [c’est le péché mignon de Testo] qui éliminera les établissements qui sont gérés par des personnes incompétentes, ou peu scrupuleuses ou trop bêtes pour évoluer dans le monde complexe d’aujourd’hui. Par contre, les traders savent que l’État ne suivra pas cette route [ce n’est pas le nabot qui fera ça, en effet]. Le gouvernement a déjà commencé à fausser les règles de marché pour amortir la chute des banques puis n’hésitera pas à engager l’argent du contribuable et s’endetter pour financer des actifs pourris et « sauver la banques ». Sauf que cette fois, elles vont l’entraîner dans la chute et la France perdra sont triple AAA. C’est exactement cela le but des traders de Wall Street. |
Les États-Unis, Israël et
l’échec de l’art occidental de la guerre par Andrew J. Bacevich →
PENDANT CE TEMPS: APOCALYPSE A WALL
STREET -632 points du 9 au 14 août 2011 : C’est Bête, à quelques points près, il aurait pu nous
faire un joli -666, ce qui aurait été en osmose avec la situation actuelle.
Et c’est la seconde fois en quelques jours... A croire que la descente aux
enfers a commencée. Lucifer va être content, il va avoir beaucoup de
journalistes financiers en visite :-) C’est la 6e plus forte baisse de
l’Histoire. Allez, un petit effort pour un -666... please? Toujours est-il
que la presse américaine parle maintenant d’Armageddon, apocalypse donc, et
qu’on y va tout droit. Le plus drôle c’est que Obama le Niais y a largement
contribué avec le discours le plus débile jamais prononcé dans l’histoire des
présidents américains. Cette fois, Obama est mort, plus personne ne croit en
lui, à part le journaliste lénifiant de l’AFP qui s’est bien gardé de dire
que MEME le Business Insider l’a descendu en flèche (c’est vous dire)
avec le titre "A Quick Theory About That Disastrous Obama Speech"!!!
Lisez le papier de l’AFP, c’est à se tordre de rire, repris bien sûr en
chaîne par BFM TV. A ce sujet, Mr Fontaine nous dit "Je ne sais pas
si vous avez regardé BFM TV hier soir, si ce n’est pas le cas, eh bien vous auriez vu qu’Alain Minc
a declaré que "standard and pauvre’s" était ou agissait comme un
enfant qui veut se faire remarquer". Voilà!! Après la crisounette de
2008!!! Le pire c’est que notre monarque consulte ce genre de tocard, comme BHL
entre autres, etc.". Je ne l’ai pas vu, mais si l’un de vous
à un lien pour qu’on entende ce Ne luminaire du plus grand (Minc) plagiaire
de France, envoyez-le moi... Merci d’avance. Revue de Presse par Pierre
Jovanovic © www.jovanovic.com
2008-2011 |
Et le ministre des Affaires étrangères de déclarer, lors de ces rencontres : «Les Palestiniens doivent avoir leur propre État, l’occupation doit cesser, le mur doit être démoli et cela doit se passer maintenant”. Il est tristement ironique de penser que la Norvège qui déclare, par voix officielle, “être une société ouverte et sans barrières” soit victime de la plus grande tuerie qui ait eu lieu dans ce pays depuis la seconde guerre mondiale, (on déplore plus de 100 morts) alors qu’Israël n’a jamais été aussi bien sécurisé face aux tentatives d’attentats que depuis la construction de la barrière de sécurité empêchant ainsi, les infiltrations de terroristes. Bien que nous déplorons évidemment cet attentat (peu importe celui qui l’a commis), nous espérons que la Norvège comprenne ainsi la nécessité de ces barrières créées pour sauver des vies humaines qui ne disparaîtront que lorsque la menace des attentats aura cessé. Et ce ne sont pas ceux qui luttaient contre les invasions viking qui auraient pu dire le contraire ! Nisso
Amzar – JSSNews |
C’est la meilleure ! Que font d’autre les Palestiniens, sinon de repousser une invasion de Vikings depuis quatre-vingt dix ans ? Mais non, ce sont les Palestiniens qui depuis quatre-vingt dix ans essayent d’envahir la Palestine et les Vikings ne font que se défendre, ils sont en légitime défense. En vérité, ces Viking-là sont des tueurs de Palestiniens.
EXPOSITION TEMPORAIRE SUR L’ÉCONOMIE Cité des Sciences, février 2013 24 juillet 2011 par Paul Jorion ____________________ J’ai envoyé tout à l’heure la lettre suivante : Mesdames, Messieurs d’Universcience (*), chers collègues du Comité scientifique « économie »,
Vous m’avez fait l’honneur de m’inclure dans le comité scientifique de l’exposition qui sera consacrée en 2013 à la Cité des sciences de La Villette à l’économie. Vous m’avez convié le 4 juillet à une première réunion du comité scientifique durant laquelle une majorité d’entre nous, nous sommes insurgés devant ce qui nous apparaissait comme un fait accompli : nous n’étions pas associés à la conception du projet mais conviés à entériner un projet bouclé. J’ai évoqué dans la lettre que je vous ai adressée le 6 juillet, les « comités Théodule dont la seule finalité est d’entériner des décisions non-négociables et irréversibles ». Je qualifiais dans la même lettre du 6 juillet, le projet qui nous avait été présenté de « naïf, dépassé et tendancieux ». Je reprenais là à mon compte, le qualificatif de « tendancieux » employé par un autre membre du comité scientifique. Le courrier que vous nous adressez en date du 22 juillet m’oblige à revenir sur le qualificatif de « naïf » qui me paraît maintenant, à la lumière de votre lettre, inadéquat. Votre courrier m’apprend en effet que la conception du projet revient à M. Augustin Landier, Commissaire scientifique de l’exposition à venir. M. Landier était absent lors de la réunion du comité scientifique et votre lettre se contente de dire à son propos qu’« il n’a pas pu être présent à cette réunion ». S’agissait-il d’un conflit dans son emploi du temps ? Si oui, pourquoi Universcience, qui était entièrement maître du calendrier, n’a-t-il pas choisi de nous réunir plutôt un jour qui convenait également à M. Landier ? Si je pose la question, et si je suis conduit à remettre en question mon qualificatif de « naïf » à propos du projet et de sa conception, c’est que M. Landier appartient à un courant tout à fait spécial de la science économique, et un courant qui prône en particulier qu’elle ne soit pas une science, mais participe plutôt à un projet d’hégémonie culturelle, recourant à l’endoctrinement. M. Landier est en effet l’auteur de deux ouvrages, « Le Grand Méchant Marché : Décryptage d’un fantasme français » et « La société translucide. Pour en finir avec le mythe de l’État bienveillant », écrits tous deux en collaboration avec David Thesmar, membre de notre comité scientifique, deux ouvrages militants du courant ultralibéral, courant minoritaire – faut-il le souligner ? – de la pensée économique. Quand l’un d’entre nous, membres du comité scientifique, exprima sa consternation le 4 juillet devant l’oubli de l’État dans la conception du projet, il pensait dénoncer une simple erreur de débutant. Le titre d’un des livres écrits par M. Landier nous invite à penser qu’il ne s’agissait peut-être pas d’une bévue mais d’une intention délibérée. Souvenons-nous que Friedrich von Hayek, le représentant le plus éminent de l’ultralibéralisme, considérait que la « science » économique (je mets le mot « science » délibérément entre guillemets quand c’est Hayek qui en parle) devait s’inscrire dans un projet d’hégémonie culturelle, fondé sur le principe qu’une fiction deviendra réalité si l’on peut faire qu’un nombre suffisant de personnes y souscrivent. Est-ce bien là la conception de la science économique que nous voulons voir défendre dans l’exposition qui aura lieu à la Cité des Sciences en 2013 : celle d’un mythe que l’on métamorphose en réalité par l’endoctrinement ? Et je devrais ajouter, « et dans la Cité de l’Économie et de la Monnaie, pilotée par la Banque de France, qui s’ouvrira en 2014 », et dont le courrier que nous venons de recevoir nous apprend qu’elle récupérera des éléments de l’exposition temporaire à La Villette ? C’est la représentation de la science économique aux yeux des générations futures qui est en jeu et il n’est pas acceptable qu’elle soit définie par une coterie d’esprit militant au lieu de faire l’objet d’un vaste débat public. C’est certainement par simple inadvertance que le document qui nous est communiqué : « Exposition temporaire sur l’économie », se voit affublé de la mention incongrue : « Confidentiel ». Je prends d’ailleurs l’initiative de la publicité de ce débat en l’ouvrant sur mon blog, par la publication de la lettre que je vous adresse ici et dont je fais, du fait-même, une « lettre ouverte ». Sincèrement, Paul Jorion _________________ (*) Universcience = Palais de la Découverte et Cité des Sciences. |
À PROPOS D’INTERRÈGNES ET DE QUELQUES SONS QU’ON Y PERÇOIT par Jacques-Olivier Charron. 29 juin 2011. UNe première version en a paru ici. Étant de ceux pour qui la notion d’idéologie dominante a du sens, je ne peux m’empêcher de penser depuis quelques temps aux parallèles qui peuvent être faits entre la période 1977-1983 et celle que nous vivons depuis 2007 ou 2008, début de la crise terminale du modèle néolibéral ou tout au moins de quelque chose d’assez bien délimité, d’un mode de définition des contenus des politiques à mener adossé à un ensemble précis d’idées et de justifications. Ces deux périodes ont ceci de commun qu’elles sont des interrègnes, des périodes pendant lesquelles une idéologie dominante s’effondre sans qu’une autre ne parvienne encore à la remplacer. Mon idée ici est de revenir de façon courte et donc nécessairement simplificatrice sur celles qui se sont récemment succédées, avant d’avancer quelques éléments plaidant pour une forme de parallélisme entre cette histoire et celle des musiques dites « populaires » ou plutôt d’un sous-ensemble assez particulier de celles-ci. Les pays dominants de l’économie mondiale, correspondant en gros aux membres de l’OCDE, ont mis en œuvre entre la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et 1977 des politiques relevant de ce que les économistes régulationnistes ont appelé « fordisme », et dont l’objectif central était de maximiser le taux de croissance des économies dans un cadre essentiellement national. La quasi-élimination du chômage et le développement de la consommation du salariat de masse caractérisèrent aussi cette période. L’idéologie dominante célébrait le progrès technique mais aussi sa mise en œuvre par des élites technocratiques dans le cadre des États-nations, qui étaient aussi le cadre de la légitimation démocratique. Divers évènement sont couramment évoqués pour marquer la fin de ce régime ; il est de mise, en particulier, de noter la quasi-concomitance des arrivées au pouvoir de Margaret Thatcher (1979) et Ronald Reagan (1980). C’est donner selon moi trop d’importance aux phénomènes d’alternance politique, en l’occurrence aux passages de la « gauche » à la « droite ». En réalité chaque idéologie dominante a sa variante « de gauche » et sa variante « de droite », mais ce qui compte le plus est son contenu intrinsèque : quand ce dernier change, c’est l’axe autour duquel se définissent « gauche » et « droite » qui se déplace. D’une certaine façon la « droite » de 1975 était nettement à gauche de la « gauche » de 1990 : les changements majeurs dans la façon dont l’économie est globalement régulée et dirigée sont aussi, et concomitamment, des changements de l’idéologie dominante, donc des déplacements du champ politique tout entier. Plus significatif, donc que les avènements de Thatcher et Reagan me paraît l’acceptation en 1976 par le gouvernement britannique (à l’époque, travailliste) d’un plan de restructuration élaboré par le FMI. C’était la condition mise par les États-Unis et l’Allemagne Fédérale pour continuer à soutenir la livre, et le contenu de ce plan était défini pour satisfaire aux attentes des acteurs du marché des devises, en particulier en se donnant comme priorité la lutte contre l’inflation. Cela semblait le seul moyen, dans le cadre des changes flexibles, d’empêcher un effondrement de la livre. Un certain nombre d’auteurs soutiennent, non sans arguments, que le tournant décisif est la décision américaine de 1971 de laisser flotter le dollar et de mettre fin ainsi au système de Bretton Woods. L’évènement de 1976 me paraît plus décisif, dans la mesure où c’est la première manifestation claire de soumission d’un gouvernement aux préférences des marchés financiers. On peut y voir une conséquence logique de la décision de 1971, mais il n’est pas sûr que cette conséquence ait été délibérément recherchée, il n’est pas clair que Nixon souhaitait à l’époque remettre aux mains de mécanismes de marché quasi-incontrôlables la définition des axes structurants des politiques économiques. Dans le cas de la France, la référence la plus courante, probablement, est celle du « tournant de la rigueur » de 1983. Il me semble plutôt que le véritable tournant a été effectué dans la période 1976-1978, via diverses mesures prises par le gouvernement de Raymond Barre, et qui tranchaient avec l’héritage keynésien (plan de rigueur, libération des prix, création des SICAV…). De ce point de vue la période 1981-1983 apparaît non comme une parenthèse « de gauche » mais comme une brève tentative de retour à l’idéologie dominante d’avant 1976. Comment, en quelques mots, caractériser celle qui s’est établie pour de bon vers 1983, et qui sombre actuellement dans la plus grande confusion, tout en s’exacerbant et en se faisant voir d’une façon de plus en plus obscène ? La priorité n’est plus la croissance dans un cadre national, c’est la satisfaction des intérêts du capital financier internationalisé. Ce qui ne change pas, c’est le caractère technocratique des élites : c’est toujours le règne de « ceux qui savent », qui ont donc spontanément tendance à considérer leurs contradicteurs non pas comme des adversaires politiques ou idéologiques mais comme des personnages stupides ou ignorants, ou les deux. Ce qui change, et tout de même assez radicalement, c’est la politique mise en œuvre : la rupture est d’abord passée par le brutal rétablissement de taux d’intérêt réels positifs (ils étaient le plus souvent négatifs dans les années 70), ce qui relève, pour les rentiers, de la nécessité vitale. Les spectaculaires hausses de taux décidées à l’époque par le président de la Fed Paul Volcker (un démocrate, nommé par Carter) sont l’exemple frappant des mesures prises dans ce but : lutter contre l’inflation est en effet la priorité numéro 1, assez logiquement, pour les investisseurs [les spéculateurs se dénomment avantageusement « investisseurs » alors qu’ils n’« investissent » que dans la spéculation. Que le Turc les empale]. Le progrès technique, la croissance, ne sont plus les priorités réelles : s’il en faut pour « satisfaire les marchés », on en fera, sinon, on s’en passera. Ensuite, une fois l’inflation maîtrisée, le cœur des politiques effectivement mises en œuvre vise à étendre sans cesse l’univers des opportunités de placement financier en déréglementant, privatisant et libérant totalement la circulation des flux de capitaux. Un exemple français du démarrage de ces politiques est l’ensemble de mesures conçues entre 1984 et 1986 par Jean-Charles Naouri, alors directeur de cabinet du ministre de l’Economie Pierre Bérégovoy, pour « moderniser » et « décloisonner » les marchés financiers. Dans une recherche que j’avais consacrée en 1994 au discours d’Alain Minc en tant qu’analyseur de l’idéologie dominante, j’avais relevé systématiquement ce qui le différenciait de l’idéologie dominante des technocrates des années 60 et 70 telle qu’elle avait été décrite en 1976 dans un article de Pierre Bourdieu et Luc Boltanski, d’ailleurs republié en 2008 sous la forme d’un livre (« La production de l’idéologie dominante », co-édition Démopolis / Raison d’Agir). J’avais résumé et caractérisé la différence en utilisant la typologie des modes de justification élaborée par Luc Boltanski et Laurent Thévenot dans « De la justification » (Gallimard, 1991) comme grille de lecture de discours idéologique, en parlant du passage d’un compromis « civique-industriel » à un compromis « industriel-marchand »[1]. On peut dire cela autrement en disant qu’en termes de figure dominante légitime on passe de l’« économiste-ingénieur » mettant sa compétence au service de la croissance de l’économie nationale à l’« investisseur-ingénieur » mettant sa compétence au service des placements financiers.[2] L’idée que ce modèle est entré dans une phase de crise terminale est peut-être plus largement partagée qu’on ne le pense, quoique pas toujours sous cette forme : Paul Jorion, par exemple, voit dans la période actuelle le début de la fin du capitalisme, donc la fin d’un cycle beaucoup plus long. Si on s’en tient à la comparaison entre la période 1977-1983 et la période actuelle, on peut en tout cas remarquer au moins une différence importante : la transition précédente entre deux idéologies dominantes s’est passée, somme toute, de façon assez rapide et ordonnée. La raison en est assez facile à trouver : face au corpus keynésien, il existait déjà un corpus friedmanien, raffiné et formalisé à la Chicago Business School en particulier, qui était en quelque sorte prêt à servir ; une armature intellectuelle de rechange, en somme, était déjà là. Elle avait aussi comme avantage que les dominants avaient la possibilité de s’y convertir sans dommage pour eux, bien au contraire. Rien de comparable dans la période actuelle : la déliquescence et l’inefficacité de cette pensée dominante sont devenues vraiment difficiles à cacher, mais les élites s’y raccrochent avec l’énergie du désespoir pour ce qui est des politiques effectivement mises en œuvre ; même si elles n’y croient (peut-être) plus, elles continuent quand même de penser qu’il n’y a rien d’autre en magasin. Tentons une explication. Je persiste à croire hautement improbable le retour à l’idéologie dominante d’avant. En revanche il y a des choses inédites en germe, poussées en particulier par une progression du niveau éducatif telle qu’elle remet en cause la possibilité d’une domination de type technocratique. Cela signifierait, dans les termes de Boltanski et Thévenot, la fin de la référence au monde « industriel », qui justifie ce type de domination, au profit de la référence au monde « civique », qui implique un redéploiement plus exigeant de la démocratie, sous des formes nouvelles. L’idée de passage d’un compromis « industriel-marchand » à un compromis « civique-marchand » donnerait une cohérence à beaucoup de phénomènes observables, et en même temps fait voir et comprendre la difficulté qu’ont les élites actuelles à effectuer ce passage, tant il est clair que, à la différence de la transition précédente, elles auraient quelque chose à y perdre, à tout le moins une façon de concevoir le pouvoir[3]. Le cœur du nouveau compromis consisterait probablement dans une appropriation démocratique de la fonction de valorisation aujourd’hui mise en œuvre par les marchés financiers, une fonction qu’il faudrait au préalable séparer des autres fonctions remplies par ces marchés. Pour le dire d’une autre façon, il s’agit de faire en sorte que la valorisation, qui est la fonction de « jugement » des marchés, ne soit plus faite uniquement par les investisseurs, fussent-ils « socialement responsables », qu’elle soit contrôlée d’une façon ou d’une autre par la collectivité, qui doit s’assurer en particulier du fait que les « investis », c’est-à-dire ceux (Etats, entreprises, et au final, peu ou prou, nous tous) qui sont l’objet de ce « jugement » le soient sur la base de critères non seulement explicites et publics mais aussi et surtout délibérés en commun. Cela suppose bien sûr une architecture institutionnelle qui reste à inventer, mais c’est cette invention qui est devant nous. (…) |
Beaucoup d’arbres auront été abattus avant que l’on parvienne à résoudre la crise financière et sociale de l’ONF. D’autant que l’État exige d’extraire toujours plus de bois des forêts : Nicolas Sarkozy a fixé un objectif de 21 millions de mètres cubes supplémentaires d’ici à 2020. Pas vraiment compatible avec le développement durable. Pour Olivier Thomas, président de l’AEV, « le gouvernement reste sur une logique unique de rentabilité financière de la forêt avec des objectifs de production de bois destinés à la construction complètement irréalisables sauf à raser une grosse partie de nos forêts. Il est donc urgent d’arrêter cette véritable catastrophe écologique et de redéployer les moyens publics que demande une véritable gestion forestière durable. » |
On savait déjà que la révolution n’était plus possible dans le monde devenu postmoderne, et qu’il faut se contenter de la “révolution” entre guillemets, en gestes et en discours, sorte de révolution-simulacre. Voilà donc qu’on est en train de s’apercevoir que la “récupération” d’une “révolution” qui a eu lieu faussement, sans être une révolution, est également impossible. Ce qui se passe est l’exact contraire de ce qu’annonçaient ceux qui, au lendemain de la chute de Moubarak, craignaient que le nouveau régime qui allait s’installer reviendrait vite aux anciennes pratiques. La dynamique n’est plus celle de l’équation que nous avons traînée depuis deux siècles (révolution réussie = récupération réussie), mais exactement contraire (révolution impossible = récupération impossible). Dans cette dernière équation, la dupe est du côté de la récupération. Cette riposte des pouvoirs établis du Système confrontés à la contestation, jusqu’ici toujours victorieuse parce qu’elle avait une matière (la révolution réussie) sur laquelle s’exercer, aujourd’hui se perd dans le sable insaisissable de la “révolution impossible” où elle ne trouve aucune prise, et au contraire prise à son propre piège puisque s’étant découverte à l’occasion de sa tentative ratée. La place Tahrir, aussitôt convoquée en session plénière, fait aussitôt reculer le pouvoir qui n’a qu’une seule crainte, celle de retrouver la situation épouvantable pour lui des troubles de janvier-février. Pendant ce temps, le bloc américaniste-occidentaliste observe, impuissant puisque liée à son serment d’allégeance à toutes les places Tahrir du monde, comme autant de promesses faites de démocraties qui ne viennent pas, alors qu’il serait tellement plus facile de les manipuler si elles étaient en place. Certes, la CIA arrose tout cela, mais dans quel but ? Nul ne le sait, et certainement pas elle, la CIA, et on en revient finalement à la case-départ, place Tahrir, qui gronde toujours dans le même sens qui n’est nullement favorable au susdit bloc BAO. (Opinions égyptiennes favorables à BHO passées de 30 % à 5 % en deux ans.) Il existe donc un “modèle”, un système antiSystème, qui est fondé paradoxalement sur sa non-réalisation, c’est-à-dire sur sa menace de réussite jamais réalisée, mais suffisamment présente et pesante pour maintenir une tension qui est favorable à la tendance naturelle de ces mouvements. Ainsi la révolution réussie-récupérée est-elle devenue la révolution impossible, puis la révolution subreptice, qui revient à être une révolution-simulacre prise dans sa potentialité hypothétique pour du comptant par ceux qui craignent toujours le spectre de la révolution réussie. La place Tahrir vaut donc bien, semble-t-il, toutes les révolutions réussies du monde. |
« Le but de la flottille est de discréditer l’effort d’Israël pour se protéger et aussi de permettre au Hamas d’accumuler des armes pour tuer des civils israéliens. » Madame Wisse invente donc une nouvelle sorte de ‘solipsisme juif’ en disant : « Il faut lui donner le nom qu’elle mérite : flottille tueuse-de-Juifs. Si on lui donne son vrai nom, alors on saura ce qu’il en est vraiment. » Voilà donc la logique Yiddish : Donner d’abord une étiquette et ensuite expliquer la réalité d’après elle. J’aimerais toutefois faire remarquer à madame Wisse que d’après ce que l’on observe au Moyen Orient, ce ne sont pas les militants pacifiques de la Flottille ni les membres du Hamas démocratiquement élus qui tuent. C’est en fait l’état juif qui se livre à des assassinats de masse et cela au nom du peuple juif. |
L’observation de l’évolution des débats économiques à Washington au cours des deux dernières années est déprimante. Au fil des mois, le discours s’est fait de plus en plus primitif ; les leçons de la crise financière de 2008 ont été oubliées à une vitesse étonnante, et les idées mêmes qui ont engendré la crise – la réglementation est toujours mauvaise, tout ce qui est bon pour les banquiers est bon pour l’Amérique, les réductions d’impôts sont l’élixir universel – ont retrouvé leur influence. Et maintenant, l’économie par effet de ruissellement (trickle-down) – en particulier, l’idée que tout ce qui augmente les profits des entreprises est bon pour l’économie – revient sur le devant de la scène. À première vue, cela semble curieux : au cours des deux dernières années, les profits ont fortement augmenté alors que le chômage reste désastreusement élevé. Pourquoi devrait-on croire qu’en donnant encore plus d’argent aux entreprises, sans contre-partie, on créerait des emplois plus rapidement ? Malgré tout, le trickle-down progresse clairement – et même certains démocrates y croient. De quoi je parle ? prenez d’abord les arguments dont se servent les républicains pour défendre de scandaleuses niches fiscales : comment des gens peuvent-ils à la fois exiger des réductions drastiques dans le Medicare et Medicaid, et défendre des allégements fiscaux spéciaux en faveur des gestionnaires de fonds spéculatifs et des propriétaires de jets d’affaires ? Eh bien, voici ce qu’un parte-parole d’Éric Cantor, le chef de la majorité à la Chambre, a déclaré à Greg Sargent du Washington Post : « on ne peut pas aider le salarié en taxant le chef d’entreprise qui offre des emplois ». Il poursuit en laissant entendre, sournoisement, que les réductions d’impôts en cause aident essentiellement les petites entreprises (elles favorisent en fait essentiellement les grandes entreprises). Mais l’argument de base était que tout ce qui laisse plus d’argent dans les caisses des entreprises signifie davantage d’emplois. Autrement dit, c’est du pur trickle-down. |
La prétendue théorie de
la valeur d’Aristote La prétendue « théorie de la
valeur » d’Aristote signé d’un Z qui signifie Zébu → Albert le Grand et le
concept de valeur par Sylvain Piron → Cet article, dont vous trouverez ici un extrait imprimable, est remarquable : il donne totalement raison à Paul Jorion et à moi-même quand nous soutenons que bien loin d’avoir manqué le concept de valeur, ainsi que le prétend fâcheusement le camarade Marx, Aristote le conjure. Du temps d’Aristote, les hommes avaient encore besoin les uns des autres, le cordonnier avait besoin du maçon et réciproquement, etc. De nos jours les hommes n’ont pas même besoin d’objets, comme on le prétend couramment, ils ont seulement et obligatoirement besoin d’argent (ils sont tombés dans le besoin d’argent). « Le besoin d’argent a remplacé tous les besoins » avec des conséquences catastrophiques et ça, le camarade Marx l’avait bien compris puisque la formule est de lui. Mais pour diverses raisons il n’a pas pu en tirer les conséquences. Il faut donc travailler dur pour reprendre la question où Marx l’a laissée. Je ne connais pas de travaux, y compris les miens, qui soient satisfaisants sur ce point. On peut parler, à ce sujet, d’ignorance totale. Mon seul avantage est de connaître cette ignorance. Meuh ! Cf. La prétendue « théorie de la valeur » d’Aristote qui me fit découvrir le texte de Piron : « “Ce n’est qu’à partir du milieu du XIIIe siècle que le concept de valeur fait son entrée en philosophie, à la faveur de la lecture du cinquième livre de l’Éthique.” (p. 7). D’un point de vue contextuel, il est ainsi important de saisir que, contrairement à la mesure dans l’échange (“proportion diagonale”) dont parle Aristote, les scolastiques parleront de la mesure des biens échangés, car l’utilisation monétaire dans les cités médiévales n’est plus celle qu’en faisaient les cités grecques d’Aristote. Ce renversement déplace alors le concept de justice dans les échanges de la philia (besoin et reconnaissance d’un besoin mutuel, “amitié”) vers l’abstraction de la valeur, où la relation et même les individus disparaissent au profit du bien. » Je notais dans mon Enquête que ce qui caractérise une marchandise est qu’il s’agit d’un objet pré-échangé, un objet qui porte avec lui la notion de son échange et cela du fait d’une institution. C’est un fait collectif. La discussion qui suit l’article signé Zébu me semble
intéressante. J’en mets donc une
version comprimée sur deux colonnes corps 11,5 pour impression
(101 pages) à la disposition des amateurs. J’espère que la voiture de
Cécile est enfin réparée. Ces assureurs sont des voleurs. Que le Turc les
empale. |
PANIQUE
GENERALE: LES ALLEMANDS NE SAVENT PLUS QUOI FAIRE, LES ANGLAIS FUIENT, LA
SITUATION EST EXPLOSIVE Bong Et il fait preuve de bon sens: "The euro has
exacerbated the financial crisis by encouraging some countries to behave as
recklessly as the banks themselves. We are supposedly engaging in this
bail-out system to protect the banks, including our own. But as long as there
is the fear of default, as long as the uncertainty continues, confidence will
not return across the whole of Europe". Et il a raison... sachant
que les British ont déjà donné "6 billion to Ireland, up to 4 billion
to Portugal and 19.7 billion to the IMF". Et pour vous montrer le
danger "Barclays reported a wholesale exposure to Spain of 6.4bn,
compared with 7.2bn last June, while its exposure to Italy has fallen by more
than 100m" lire ici cet autre
article sur l’exposition des banques british aux Grecs. Revue
de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 LA FIN DU MONDE A DUBAI ! UNE LOI A LAQUELLE MEME LES NAZIS N’AVAIENT PAS PENSE !
SNIF: LE SIGNE DE GOLDMAN SACHS QUE RIEN NE VA PLUS du 20 au 24 juin 2011 : Je vous l’avais annoncé, c’est fait, la GS est obligée d’économiser "10% ou 1 milliard de dollars sur les 12 prochains mois"... Donc des têtes vont tomber, comme au Crédit Suisse et à la Bank of Amercia... Tiens cela ne vous rappelle rien, quand les banques commencent à liencier en groupe? Moi cela me rappelle l’automne 2007... Et je peux vous dire que si l’été 2007 a donné la crise de 2008, l’été 2011 va donner l’Apocalypse financière en 2012. Lire ici le New York Times. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 |
Pense-bête à l’usage du journaliste chargé du Moyen-Orient • Ne jamais oublier que ce sont toujours les Arabes qui
attaquent ; Israël ne fait que se défendre et agit toujours en
représailles. • Quand l’armée israélienne tue des civils arabes, c’est toujours
en état de légitime défense. Quand des civils israéliens sont tués,
cela s’appelle du terrorisme. • Les Israéliens n’enlèvent pas les civils palestiniens, ils les capturent. • Toujours mentionner les nécessités de sécurité pour
expliquer ces captures. • Inversement, les Palestiniens et Libanais ne sont pas habilités
à capturer des militaires israéliens ! S’ils le font, le qualificatif à
utiliser est enlèvement. • Il n’est pas convenable de mentionner le nombre prisonniers
palestiniens (11.000, dont 300 enfants) capturés actuellement. Si, malgré
tout, vous devez en faire état, qualifiez-les de terroristes ou supposés
terroristes. • Utilisez le moins possible le terme Palestinien et
préférez Arabe, terme officiel du gouvernement israélien pour désigner
les habitants non-juifs des deux territoires. • Quand vous mentionnez le "Hezbollah", toujours
ajouter l’expression soutenu par la Syrie et l’Iran. Mais quand vous parlez d’Israël, il est superflu d’ajouter soutenu
par les USA et l’Europe. On pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit
déséquilibré. • Ne pas utiliser le terme "territoires occupés" mais territoires
contestés. A ce propos, il est aussi préférable de dire Judée-Samarie
plutôt que Cisjordanie. • Ne jamais rappeler les diverses résolutions de l’ONU ou
conventions de Genève défavorables à Israël. Idem pour les condamnations par
la Cour de Justice de La Haye... Cela risque de perturber le lecteur,
téléspectateur ou auditeur. • Il est préférable de ne pas dire armée israélienne, mais
d’utiliser la qualification plus sympathique de Tsahal. • Il est de bon ton de laisser entendre que le "Hamas" est
un groupe terroriste qui ne reconnaît pas l’Etat d’Israël (ces Islamistes
qui ne veulent pas la Paix est un commentaire bienvenu). Surtout, ne faire aucune mention de la reconnaissance faite en 2002. • Il n’est pas indiqué de signaler qu’Israël a toujours refusé de
fixer ses frontières et ne reconnaît pas la Palestine. • Le mot colonies doit être écarté dans vos textes, parlez
plutôt d’implantations. • Afin d’affirmer la symétrie du conflit, ne jamais évoquer
l’expansionnisme israélien mais toujours parler de deux peuples se disputant
un territoire. • Au cas où vous devriez évoquer les projets de développement
nucléaire de l’Iran, il n’est pas utile d’insister sur l’arsenal nucléaire
militaire israélien... Et surtout pas de signaler que c’est la 6ème
puissance mondiale dans ce domaine. • Quand vous devez faire état du refus palestinien d’agréer les
conditions israéliennes pour l’arrêt des hostilités, toujours ajouter que
"Israël considère qu’il n’a plus de partenaire pour le processus de
paix"... Si possible sur un ton de regret. • Si vous êtes appelé à citer le "mur de séparation",
ne jamais mentionner qu’il a été établi sur des terres palestiniennes
annexées, mais toujours mentionner que ce mur a été érigé pour arrêter les
attentats terroristes... Et éviter surtout de citer la condamnation
du "Tribunal International de Justice" exigeant son démantèlement. • Concernant les opposants à Israël, ne jamais utiliser les mots résistants
ou militants... Toujours parler d’activistes. Même s’ils
manifestent seulement pour la paix, ils doivent être qualifiés de pro-palestiniens. • Au cas ou vous seriez amené à reparler de "Plomb Durci",
toujours reprendre la thèse israélienne : c’est le Hamas qui a
rompu la trêve (ajoutez "unilatéralement" pour une meilleure
compréhension)... et qu’Israël avait mis les Palestiniens en garde avant les
bombardements (inutile de citer les bombes au phosphore). • En cas de nouvelle opération visant à briser le blocus de Gaza,
utilisez des expressions telles "cette flottille de soi-disant
pacifistes" ou "acte de provocation"... et
surtout évitez les commentaires du style "blocus illégal d’Israël,
condamné par l’ONU". • Si vous en avez l’occasion, affirmez qu’Israël est la seule démocratie du Moyen-Orient. Evitez, évidemment, d’ajouter que cette qualité ne
concerne que la population blanche et juive du pays. • Ne faites aucune critique de la volonté du gouvernement
actuel de transformer le terme Israël en Etat Juif, excluant de facto
les 20% de musulmans de la population. Toujours éviter la référence
religieuse à ce propos. • Les Israéliens parlant mieux le français que les Arabes, donnez-leur
souvent la parole. Ils peuvent mieux nous expliquer les règles précédentes et
vous affirmerez ainsi votre neutralité journalistique. Note Importante Au cas où certains de vos collègues contreviendraient aux règles ci-dessus, prière d’en aviser les responsables de votre media. C’est un devoir citoyen de signaler ces dérives antisémites. |
L’occupation aura été l’occasion d’une énorme mais éphémère ruée vers l’or pour les sous-traitants de l’armée américaine, mais le résultat final est que personne en Irak ne veut traiter avec une entreprise américaine ou acheter des produits américains. La grande masse des importations irakiennes en 2009 sont venues de la Turquie, de l’Iran, de la Syrie, de la Chine et de l’Union Européenne. Une situation similaire est prévisible en Afghanistan. La Chine y exploite déjà de grandes mines et transporte le fer et le cuivre en toute sécurité par camion sur les mêmes routes de montagne où les convois de ravitaillement de l’OTAN sont régulièrement attaqués et incendiés. |
Le Lobby israélien par John Mearsheimer et Stephen Walt →
La désionisation de la mentalité américaine par Jean Bricmont →
L’utilisation de l’information dans la société par Friedrich A. Hayek →
Émergence du marché concurrentiel et évolutionnisme chez Hayek par Ragip Ege →
« Par delà la notion de rationalité » Patrick Mardellat →
« Le tournant
cognitif en économie » André Orléan →
Le réacteur sera chargé avec un mélange 50/50 composé de deux isotopes de l’hydrogène, le deutérium et le tritium. La réaction de fusion épuise ce mélange, produisant un noyau d’hélium, doté de deux charges positives, emportant une énergie de 3,5 MeV et un neutron, doté d’une énergie de 14,1 MeV. Le champ magnétique de confinement s’oppose à l’évasion de ce noyau d’hélium, tant que faire se peut. En échangeant de l’énergie avec les ions deutérium et tritium, celui-ci contribuera à maintenir la température du plasma, qui tend à se refroidir en continu par rayonnement. Mais ce champ est sans effet sur le neutron qui n’étant pas électriquement chargé ira immanquablement frapper la paroi. Capturé par ses matériaux, il créera de la radioactivité dans ses éléments, par « activation », transmutations diverses. Feu le prix Nobel Gilles de Gennes doutait que l’on puisse protéger le délicat matériau de l’aimant supraconducteur du bombardement des neutrons de fusion. Les éléments supraconducteurs sont fragiles. Les dégâts provoqués par les neutrons peuvent, en provoquant des transmutations, faire disparaître localement la supraconduction, mettre le très coûteux aimant hors service, voire provoquer sa destruction. Confrontés à cela, les responsables d’ITER répondent que derrière la première paroi (« the first wall ») et l’aimant s’interpose une enveloppe de lithium, ou plutôt d’un composé à base de lithium qui, du reste, en absorbant les neutrons, régénère le tritium, à travers la réaction exo-énergétique : On remarquera au passage que cette réaction est une réaction de fission, stimulée, de fission d’un atome de Lithium sept, qui se trouve dans un état instable et se scinde en deux atome, possédant respectivement 4 (hélium) et 3 (tritium) nucléons. Cette couverture tritigène est à l’état liquide, formant un mélange de Lithium et de Plomb. Le plomb a pour fonction de ralentir les neutrons et, frappé par un neutron, peut en émettre deux. Cette masse liquide à 500°C est refroidie par de l’eau pressurisée. Il est hors de question que ce mélange de métaux à l’état liquide soit mis en contact avec cette eau. Le lithium fond à 180°C et se vaporise à 1342°C. Mis en présence d’eau, à 500°C, il décompose celle-ci, et lui prend son oxygène en libérant de ... l’hydrogène. Vous retrouvez une réaction semblable à celle des gaines de zirconium entourant les pastilles combustibles, dans les réacteurs de Fukushima, et en règle générale dans tous les réacteurs refroidis avec de l’eau, quand la température s’élève au point que cette eau passe à l’état de vapeur. L’hydrogène dégagé par la réaction du lithium avec l’eau chargée de le refroidir dégage de l’hydrogène qui, en se combinant avec l’air, peut provoquer une explosion, comme celles que vous avez vu à Fukushima. Le lithium est un corps extrêmement réactif, qui peut se combiner avec l’oxygène, l’hydrogène (en donnant de l’hydrure de lithium, l’explosif-type des bombes à hydrogène). Il peut même se combiner avec ... l’azote, à température ordinaire, en donnant des nitrures de lithium. Toutes ces réactions sont exothermiques, susceptibles de connaître un emballement dommageable. Et cela, personne ne vous en a soufflé mot Personne n’a évoqué ce qui se passerait si, dans un réacteur « à fusion » le lithium se mettait à brûler, ou à se combiner à l’eau qui est censée le refroidir. Ces couvertures tritigènes n’ont pas été testées. Comme le faisait remarquer Michèle Rivasi lors de cette rencontre, il serait préférable de tester le comportement de ces couvertures tritigènes sur d’autres machines, comme le JET, ou les machines allemandes (l’ASDEX, au Max Planck Institute), ou japonaises, avant de se lancer dans un projet (...) Cette présence de lithium, indispensable pour constituer cette couverture tritigène rend le réacteur foncièrement dangereux (...) Ainsi « un réacteur à fusion », qui a un lien de parenté avec les surgénérateurs, consomme, non un mélange de Deutérium et de Tritium mais du Deutérium et du Lithium, ces deux substances étant effectivement abondantes dans l’eau de mer. D’où cette idée « d’énergie illimitée ». Tout
cela est bel et bien. Encore faut-il savoir faire fonctionner la réaction de
régénération du tritium, dangereuse à l’extrême et non expérimentée. Elle
sera seulement « testée sur ITER ». |
Résumons : nous avons un tore de plasma confiné magnétiquement chauffé à cent millions de degrés, une paroi de bérylium, métal toxique, de 2 millimètres d’épaisseur, des conduits remplis d’un mélange plomb-lithium à 500° C refroidis à l’eau pressurisée, enfin les électro-aimants surpra-conducteurs dans un bain d’Hélium liquide à 3° Kelvin (-270°C). Un cuisinier appellerait ce feuilleté un « chaud-froid ». Si l’électro-aimant supra-conducteur tombe en panne (comme l’a fait celui de l’anneau du CERN en 2008) il y a échauffement violent, fusion des gaines du lithium liquide et mise en contact de l’eau de refroidissement et du lithium liquide et c’est l’explosion avec dispersion de quelques kilogrammes de tritium sous forme de vapeur d’eau radio-active surchauffée, de béryllium et de plomb volatilisés. Mais… bonne nouvelle, la réaction de fusion s’arrête et l’émission toxique est brève et limitée en quantité. C’est comme dans la chanson de scout : ♫ le bol est brisé, le café est renversé, mais… la cuiller n’est pas cassée.
Conclusion : ce tokamak est une usine à gaz et parfois, le gaz part dans la nuit..
Mais le vrai scandale pour le parti socialiste est quelque chose dont il n’a même pas encore conscience : c’est qu’il a mis tous ses espoirs électoraux dans le principal champion du capitalisme mondial, le président du FMI. Quelle que soit l’issue de ce qui se passe à New York, l’éclatement de la bulle DSK marque l’absolue dégénérescence du parti socialiste en France pour des raisons qui n’ont rien à voir avec sa vie sexuelle. (...) Il y a autre chose qui aurait pu faire de DSK un candidat fragile
pour les socialistes. Le PS a traditionnellement été le parti choisi par les
communautés d’immigrants mais cela s’est compliqué avec le conflit
israélo-palestinien. Tous les politiciens français du courant dominant sont
pro-israéliens mais DSK est allé encore plus loin en écrivant :
« Je considère que tout Juif dans la diaspora, et donc c’est vrai en
France, doit partout où il le peut apporter son aide à Israël. C’est pour ça d’ailleurs qu’il
est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques [Président si possible ! C’est
bien ce que je me disais : il ne roule pas pour la France, il roule pour
une puissance étrangère. Cela devait de toute façon entraîner son
inéligibilité : là, il ne s’agit plus de « troussage de
domestique », mais de haute trahison, qui plus est
« décomplexée », selon la mode actuelle : le traître se vante
de sa traîtrise. Heureusement, l’on vît le satyre
mis à nu par la célibataire même et à
New York même où Duchamp
fabriqua sa Mariée !]. Tout le monde dans la communauté juive
ne pense pas comme moi mais moi je crois que c’est nécessaire. […] En somme,
dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble
de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit
apportée à la construction de la terre d’Israël. » [Passages
n°35, février-mars 1991]. Ces paroles suscitent certainement l’enthousiasme
de l’importante communauté juive qui l’a élu maire de Sarcelles. Mais c’est
tout de même étrange pour un candidat à la présidence de déclarer que la
raison principale de sa carrière politique est sa préoccupation pour un autre
pays. La
Palestinienne à l’enfant par la Palestinienne même (…) Dans son commentaire, Nicolas Dupont-Aignan, a été la première personne en France à manifester de l’intérêt pour la victime. « Si les faits sont confirmés, il s’agit d’une affaire très grave, d’autant plus que personne ne parle de la victime. Si cela était arrivé en France, je ne suis pas sûr que la police aurait osé arrêter DSK ». Dupont-Aignan déplore le fait que la France « continuera à donner l’image d’une culture de l’impunité pour les personnalités importantes.... » Il a conclu en disant : « Les États-Unis ont beaucoup de défauts mais dans de tels cas, il y a beaucoup moins d’impunité de classe dans ce pays. » |
La guerre des classes, c’est ce grand bond en arrière qui a de plus en plus en plus de mal à s’accommoder de l’imposture démocratique. C’est l’idée récurrente qu’il y a des gens qui sont naturellement faits pour diriger et décider pour les autres, la grande masse abrutie, à assujettir, la classe dangereuse, incompétente et, il faut bien le dire outrageusement inadaptée à l’exercice démocratique qui présuppose l’égalité entre les citoyens, tous les citoyens : « Cette partie de la population… est le socle même sur lequel repose notre démocratie. Du groupe le plus défavorisé, on ne peut malheureusement pas toujours attendre une participation sereine à une démocratie parlementaire… Ce sont donc les membres du corps intermédiaire, constitué en immense partie de salariés avisés, informés et éduqués, qui forment l’armature de notre société… Leurs objectifs reposent sur la transmission à leurs enfants d’un patrimoine culturel et éducatif d’une part, d’un patrimoine immobilier et parfois quelque peu financier, qui sont les signes de leur attachement à l’économie de marché. Or ce sont les objectifs de ce groupe qui sont atteints de plein fouet aujourd’hui » C’est moi qui ai graissé une partie de la citation. Petite phrase qui ne laisse pas beaucoup de marge d’interprétation quant à l’estime dans laquelle l’auteur tient les membres du prolétariat, cette classe la plus défavorisée, dont l’auteur met clairement en doute l’aptitude à la citoyenneté. Bien sûr, l’auteur de cette élégante saillie n’est autre que Dominique Strauss-Khan, l’ex-candidat naturel de la Gôche, quand il pontifie sur les concepts fondamentaux de l’analyse économique, son cours d’économie à Science Po. Voilà qui éclaire cette trajectoire brillante qui le conduit directement aux manettes de la plus puissante des machines à restreindre la masse de la classe sociale moyenne, la seule justement, selon DSK, dont les membres sont suffisamment avisés, informés et éduqués, qui possèdent suffisamment pour être inféodés à l’économie de marché et donc, pour être citoyens de pleins droits. DOC 2011-05-21-1 |
L’ironie de cette histoire, et elle est terrible, est fort
pertinemment pointée par Arnaud Bihel, dans Les Nouvelles
News (via rezo.net) : « Quand lecture de genre et lecture de classe se rejoignent… On ne peut s’empêcher de penser au document “Gauche : quelle majorité pour 2012 ?” publié la semaine dernière par Terra Nova, think-tank réputé proche de DSK. Cet “exercice de sociologie électorale” décortique les composantes de l’électorat français et les stratégies pour remporter la majorité des suffrages à l’élection présidentielle. Et cible tout particulièrement la catégorie des “employées” : un “important contingent électoral” de plus de 5 millions de femmes qui, de façon “surprenante”, votent peu à gauche en France (quand, aux États-Unis, elles constituent “l’une des catégories les plus favorables aux démocrates”). Les têtes pensantes de Terra Nova avançaient à cette désaffection une explication simple : pour la gauche française, l’image de l’ouvrier reste cantonnée à l’archétype du travailleur à la chaîne. « Elle ne parle pas de l’ouvrier du tertiaire, qui ne bénéficie plus du collectif de classe à l’usine, et encore moins de l’employé : femme, souvent seule avec un enfant à charge, désyndicalisée et sans identité historique de classe, précarisée le plus souvent (temps partiel subi). La femme de chambre qui accuse DSK apparaît ainsi comme l’image même de la principale cible électorale socialiste. Terrible paradoxe, c’est précisément cette employée que les responsables du PS ont tour à tour ignorée au fil de leurs réactions pendant 48 heures, la laissant dans “l’angle mort” que constate Terra Nova. » DOC 2011-05-21-2 |
David Lewis : Convention, « Introduction » en français, enfin →
Une autre hypothèse : L’affaire DSK : un acte de guerre des USA contre l’Europe ? par Clovis Casadue, pour FLASH.
Revenons maintenant à d’autres aspects de la comparaison entre Israël et le modèle colonial. Israël est également très différent, par exemple, de précédents États coloniaux comme l’Afrique du Sud, parce qu’Israël met en œuvre des tactiques génocidaires. L’Afrique du Sud a bien été brutale, mais elle s’est abstenue de jeter du phosphore blanc sur sa population autochtone. L’Afrique du Sud était un État de colons, et elle exploitait sa population autochtone ; mais elle voulait la maintenir en vie et opprimée. L’État juif, pour sa part, préférerait de beaucoup se réveiller un matin pour découvrir que tous les Palestiniens ont disparu, parce que c’est un État basé sur une idéologie talmudique raciste. Pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, le sionisme, qui se présentait initialement comme un projet laïc, était, en fait, une tentative grossière de transformer la Bible en un registre foncier ; et une tentative de transformer Dieu en un méchant agent immobilier. Il faut comprendre que le sionisme suit un tout autre mode politique opératoire que n’importe quel autre État colonial, et que le paradigme colonial est tout simplement incapable d’en rendre pleinement compte. Mais voici les bonnes nouvelles. Il est assez significatif de constater que ce sont des artistes plutôt que des « intellectuels » qui, à un certain moment, ont commencé à assimiler des images de la Palestine à celles de l’holocauste juif. Ce sont des artistes qui ont été assez courageux pour juxtaposer des images d’enfants palestiniens et des images d’enfants juifs. (…) Le
« paradigme colonial » est donc invoqué pour soutenir également
l’idée qu’Israël est un État d’apartheid, très semblable à la plupart des
autres entreprises coloniales du passé. Mon approche est totalement
différente, parce que je dirais qu’Israël et le sionisme représentent un
projet unique dans l’histoire, et que la relation entre Israël et l’action des
lobbies juifs en Occident est également tout à fait unique dans l’histoire. J’irais
même plus loin pour dire que, si les Palestiniens sont en effet à
l’avant-garde d’une bataille pour l’humanité, le fait est que nous sommes
tous soumis à la politique sioniste mondiale. Selon mon modèle,
l’effondrement du crédit est en fait un coup sioniste. La guerre en Irak est
une guerre sioniste. Je dirais avec force que le sionisme est depuis
longtemps passé de la « terre promise » du récit, à la « planète
promise » du cauchemar. Je soutiens aussi qu’il serait impossible de
ramener la paix dans le monde sans affronter la véritable signification de
l’idéologie juive contemporaine. Curieusement,
beaucoup de ceux qui soutiennent avec enthousiasme le « paradigme
colonial », ont également été très prompts à dénoncer le travail de John
Mearsheimer et Stephen Walt sur le lobby israélien. Si Mearsheimer et Walt
sont dans le vrai, et je pense qu’ils le sont, alors c’est le pouvoir juif
que nous avons à affronter. Et c’est précisément pour nous empêcher de le
faire que la « gauche juive » et l’intelligentsia juive sont là. (…) Mais quand des juifs
laïcs me disent qu’ils travaillent pour la Palestine au nom de leurs valeurs
juives, je dois leur demander : « Quelles sont vos “valeurs juives
laïques “ ? » J’ai étudié et examiné le sujet avec soin et, aussi
gênant que cela puisse paraître, un « système de valeurs laïc juif », cela n’existe pas.
Ceux qui se réfèrent à de telles idées mentent, trompent les gens, ou se
trompent eux-mêmes. Silvia
Cattori :
Si j’ai bien compris, ceux qui se singularisent eux-mêmes comme « juifs
antisionistes » ou comme « juifs pour la paix » savent que
cela donne plus de poids à leur voix qu’à celle des non juifs ? Gilad
Atzmon :
Pour sûr, l’observation est pertinente. Mais, là encore, j’ai quelques
réserves, parce que si je dis : « je suis un juif pour la
paix ». et que je pense que cela suffit pour rendre ma voix plus
importante que la vôtre, ce que cela signifie vraiment c’est que je suis toujours
consciemment en train de célébrer ma singularité. Or, n’est-ce pas exactement
le problème que nous avons avec le sionisme ? Donc, fondamentalement, l’antisionisme juif est juste
une autre manifestation de la suprématie tribale juive. Il semble
étrange que des militants pacifistes, qui prétendent être des gens de gauche
universalistes, se retrouvent à agir au sein de cellules fondées sur la race. (…) Gilad
Atzmon :
Je pourrais bien être le seul. Cependant, je ne parle pas vraiment en tant
qu’ex-juif. Je parle en tant que Gilad Atzmon. J’évite les bannières
collectives. En me lisant, vous lisez ce que je pense. Vous le prenez comme
tel et, soit vous êtes d’accord, soit vous n’êtes pas d’accord. Je n’ai pas
besoin de drapeaux ou d’identités fantasmatiques derrière lesquelles me
cacher. (…) Alors
qu’à ses débuts, le sionisme se présentait comme une promesse de racheter
tous les juifs de la diaspora par le biais de leur installation sur la
« terre promise », au cours des trois dernières décennies le
sionisme a changé à certains égards ses objectifs. L’État juif préfère en
effet que certains des juifs de la diaspora restent exactement où ils sont de
façon à pouvoir faire pression sur leurs gouvernements respectifs pour le
bien de ce qu’ils interprètent comme leurs intérêts juifs. Le
rôle des lobbies juifs, comme l’AIPAC, J-street (USA) et les Conservative
Friends of Israël (Grande Bretagne), est beaucoup plus avantageux pour Israël
que n’importe quelle vague d’immigration juive en Palestine ne pourrait
l’être. Cette transformation de la pensée sioniste marque un glissement du
plan local au plan mondial et, de ce fait, le sionisme ne devrait plus être
perçu uniquement comme la demande d’un foyer juif dans la « terre
promise ». Il devrait bien plutôt être saisi comme une opération
mondiale, à la recherche d’un refuge pour les juifs à l’échelle de la
« planète promise ». |
La convention de Lewis est donc une régularité de comportement fondée sur le savoir commun relatif aux préférences individuelles pour la conformité. Cette focalisation réfléchie sur un choix arbitraire constitue la base d’un ordre social spontané. Sa vision rejoint ainsi les deux hypothèses de la théorie économique néo-classique. (…) On est bien là au cœur du thème de recherche de Lewis : se
coordonner sans communiquer. |
Le soir du 11 septembre 2001 déjà, le président Georges W. Bush jetait les
bases de l’interprétation qui devait prévaloir : « Aujourd’hui,
nos concitoyens mon cul, notre mode de vie mon cul, notre liberté mon cul
même ont été attaqués dans une série d’actes terroristes meurtriers et
délibérés [délibérés !
j’espère bien, c’est la moindre des choses, ils avaient peut-être trop bu ce
jour là]. (…) L’Amérique a été visée parce que nous sommes la
lanterne de la liberté mon cul et des opportunités mon cul [opportunité = enculage et guerre.
200 ans, 200 guerres] dans le monde. Et personne
n’empêchera cette lumière mon cul de briller mon cul. » Le président
poursuivait sur une note religieuse : « Ce soir je vous demande
de prier pour toutes les personnes affligées, pour les enfants dont le monde
est brisé [les enfants
victimes des dix ans de blocus de l’Irak, je suppose, ce prix qui en valait
la peine selon une certaine salope dont j’ai oublié le nom] (…). Et
je prie pour qu’ils soient soulagés par une puissance plus grande que nous
dont nous parle le psaume 23 : “Bien que je marche dans la vallée
de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi et mon cul.” »
Le 20 septembre 2001, Georges W. Bush popularisait le concept du
choc des civilisations sur les antennes de la planète :
« Ce n’est cependant pas toutefois le combat de la seule Amérique. Ce
qui est en jeu n’est pas seulement la liberté mon cul de l’Amérique mon cul.
C’est le combat du monde entier mon cul. C’est le combat de la civilisation
mon cul . C’est le combat de tous ceux qui croient au progrès mon cul et au
pluralisme mon cul, à la tolérance mon cul et à la liberté mon cul. »
Presque dix ans plus tard, le 1er mai 2011,
Barack Obama clôturait l’épopée dans la
même veine, commentant l’exécution sommaire de ben Laden en ces
termes : « Rappelons-nous que nous pouvons accomplir ces choses
non pas seulement pour des raisons de richesse ou de puissance, mais à cause
de ce que nous sommes : une seule nation mon cul bénie de Dieu mon cul ,
indivisible mon cul et vouée à la
liberté mon cul et à la justice mon cul pour tous mon cul. » |
C’est donc la nouvelle signification du “droit international”: Washington – via Africom ou l’OTAN – intervient de toute façon, avec ou sans résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU, au nom de la R2P, et tout le monde garde le silence sur les dommages collatéraux, sur le bombardement d’objectifs gouvernementaux tout en niant que l’objectif soit un changement de régime, sur la non assistance de bateaux chargés de réfugiés perdus en Méditerranée. C’est la même chose quand on voit que Kadhafi a droit à l’intervention militaire tandis que les al-Khalifa à Bahreïn, Saleh au Yémen et Bachar al-Assad y échappent – c’est simple ; vous n’êtes pas un dictateur malfaisant si vous êtes un de « nos » salauds – c’est-à-dire quelqu’un qui joue selon « nos » règles. Le sort des « indépendants » comme Kadhafi, c’est d’être mis au rebut. Ça peut aider si vous avez déjà une base militaire US très importante dans votre pays – comme c’est le cas des al-Khalifas avec la Vème Flotte des États-Unis Si les al-Khalifas n’étaient pas des laquais des États-Unis et s’il n’y avait pas de base militaire US, Washington n’aurait eu aucun problème pour vendre une intervention en faveur des manifestants pacifiques pour la démocratie en majorité chiites contre une ignoble tyrannie sunnite qui a besoin de la monarchie saoudienne pour mater son propre peuple. Puis, il y a les aspects judiciaires. On imagine de juger Kadhafi. Cour martiale ou juridiction civile ? Un tribunal d’opérette – à la Saddam Hussein – ou un lieu lui donnant tous les moyens « civilisés » pour se défendre ? Et comment poursuivre des crimes contre l’humanité, au-delà d’un doute raisonnable ? Comment utiliser des témoignages obtenus sous la torture, pardon, « interrogatoire amélioré » ? Et pendant combien de temps ? des années ? Combien de témoins ? Des milliers ? Il est bien plus facile de régler tout ça à coup de
Tomahawk – ou avec une balle dans la tête – et d’appeler ça
« justice ».
|
Certes, il est faux que les corps rouges plongés dans le noir n’aient plus la propriété de réfléchir telle portion du spectre du visible et d’absorber le reste ; mais il est faux de dire que les corps rouges sont rouges dans le noir car dans le noir les corps rouges ne peuvent pas réfléchir une partie du spectre du visible puisqu’il n’y a plus du tout de spectre dans le noir (Johnny ne chantait-il pas : ♫ Noir c’est noir ? Ils ont la propriété de provoquer du rouge quand on les regarde, mais ils n’ont pas le loisir de l’exercer dans le noir ou en plein jour quand on ne les regarde pas. D’ailleurs Pierce dit très bien qu’une qualité est une possibilité et, dans le noir, les corps rouges conservent la possibilité d’absorber et de réfléchir même s’il n’y a rien à absorber et à réfléchir. Mais là n’est pas vraiment le problème. Le problème est que le rouge consiste dans son apparition. Pas d’apparition, pas de rouge. Le rayonnement réfléchi ou absorbé est bien là, mais le rouge n’y est pas s’il n’y a pas apparition. Le rouge n’est pas un rayonnement et aucun rayonnement n’est rouge. Le rouge est une couleur. Simplement, quand paraît le rouge, on peut toujours lui associer un certain spectre. Il y a parallélisme. Heil Lebniz ! Ceux qui demandent si un arbre fait du bruit en tombant s’il n’y a personne pour l’entendre, ou qui demandent si un objet rouge est rouge s’il n’y a personne pour le voir, ne comprennent pas ce qu’il disent. En vérité ils disent : y a-t-il audition quand il n’y a pas audition ou y a-t-il apparition quand il n’y a pas apparition ou plus généralement y a-t-il manifestation quand il n’y a pas manifestation. Quand il n’y a pas audition, il n’y a pas de bruit ou de son, tandis qu’il y a dans tous les cas où l’on peut entendre du bruit, une onde de matière. Meuh. Le chat de la voisine est dichromique, le pigeon est pentachromique, l’homme est trichromique et parfois, à cause de certaines malformations, mono ou bichromique. La répartition et la densité des cônes sur la rétine est variable d’un individu à un autre (Wikipédia). Il n’est pas certain que chacun voie le même rouge que son voisin mais le rayonnement associé, lui, est toujours le même, pour tous, et le corps absorbant-réfléchissant aussi. Un très simple test permet de prouver qu’un daltonien et un non daltonien ne voient pas la même manière le vert et le rouge : le daltonien ne distingue pas le vert et le rouge. Ceci est la preuve que le rouge et le vert dépendent de ceux qui le voient. Une machine, jamais, n’abolira l’apparence. |
Lapparition
Lecture de David Lewis : Convention Lappar jition David Lewis : Convention, « Introduction » en français, enfin → Le tournant cognitif
en économie André
Orléan, Revue d’économie politique, 2002, n°112 → « Par delà la notion de rationalité » Patrick Mardellat, Revue d’économie politique, 2006, n°50 → → David Lewis et la
rationalité des conventions Batifoulier, Merchiers, Urrutiaguer. Version imprimable (9 pages .PDF
corps 12), Revue de philosophie économique, 2002, n°6,
pp. 37-56, Vuibert.
→ Langages et langage David Lewis, traduction Zeitlin Edith et Quéré Louis. « Langages et langage ». In : Réseaux, 1993, volume 11 n°62. pp. 9-18.
♣ Familiarité :
afin de distinguer acquaintance (connaissance, les amis et
connaissances) de knowledge (connaissance, savoir). Le plus simple et
le plus près du texte serait de traduire par accointance, familiarité
et fréquentation (Littré). Les italiques en gras sont des
traducteurs. ♣♣ [for the sake
of coordination] : pour la coordination elle-même ; pour
le plaisir de la coordination ; par attrait pour la
coordination. Attrait est bien car la coordination est devenue… un
attracteur. Par préférence est bien aussi car on trouve la même
raison dans le paragraphe qui suit : « satisfaire ses
propres préférences » parmi lesquelles figure, supposons-nous, la
préférence pour la coordination. ♣♣♣ Conformation : nous traduisons conformity par un néologisme. Conformité signifie aussi bien « qualité de ce qui est
conforme » que « soumission » (à Dieu notamment), mais le
second sens est vieilli et peu usité en français. Pour éviter toute
équivoque, nous employons donc conformation au sens de action de se conformer et non pas au
sens courant : structure
de ce qui est. Le contexte donne le
sens de cet emploi néologique. Nous aurions aussi pu créer le néologisme
horrible de « conformatisation ». ♦ Commentaire : la coordination est comme
le cadavre qui envahit tout, dans la pièce de Ionesco (Amédée) : la
coordination finit par prendre toute la place. Il n’y a, à la fin, plus
aucune place pour une autre solution. La coordination est devenue coercition.
Il y a un saut qualitatif. Ce qui n’est pas attendu est interdit.
L’attente, devenue palpable, exerce une pression d’interdiction sur chacun. ♦♦ et
interdit toute action qui n’est pas attendue : il y a coercition. Voilà
qui fait pièce à la prétendue servitude volontaire. « Soyez résolus à ne
plus servir, et vous voilà libre. » dit La Boëtie (§ 15). Cette
formule vaudrait s’il n’y manquait un seul mot mais essentiel :
l’adverbe ensemble. « Soyez résolus ensemble à ne plus
servir, et vous voilà libre. » Mesrine résolut, seul, de ne plus servir
et il mourut libre. Dans la conformation telle que décrite par Lewis, ce sont
des hommes séparés qui se conforment et leur conformation ne se contente pas
de conserver leur séparation, elle interdit à quiconque (à chacun d’eux,
donc) de ne pas ce conformer. La séparation est donc renforcée, verrouillée.
La puissance des multitudes ne s’exerce qu’au détriment des multitudineux.
C’est la multitude qui écrase le multitudineux. Leur nombre écrase les
multitudineux tandis que le nombre des hoplites (10.000 à 14.000) terrifie
leurs ennemis (60.000 à 100.000) car les hoplites possèdent leur nombre.
Certes, ils se conforment, mais librement : ils élisent leur officiers,
ils votent avant chaque combat. Ce n’est pas le tyran qui écrase la
multitude, c’est la multitude qui écrase les multitudineux. Le tyran ne fait
que jouir de la multitude (ce qu’
expose très bien la Boëtie d’ailleurs. À part ça, quel style, quelle langue
splendide. On parlait ainsi il y a quatre cents ans. Précision, vitesse,
clarté. Quelle classe !) Quand la liberté est perdue, elle tombe au fond
d’un puits très profond et c’est tout une histoire pour la tirer de là. Sa
restauration demande des efforts surhumains tandis que sa perte n’en a
demandé aucun. Keynes parlerait de trappe à liberté : c’est plus
facile d’y tomber que d’en sortir. ♦♦♦ Qu’est ce que le Common Knowledge ? c’est : chacun sait que
chacun sait que 2, autrement dit : chacun sait que chacun sait que
chacun s’attend à ce que chacun se conforme. Il y a connaissance universelle
(chacun sait que chacun sait) de l’universalité de l’attente (chacun s’attend
à ce chacun se conforme). On peut aussi bien écrire : tous savent que
tous savent que tous s’attendent à ce que tous se conforment. |
Plusieurs remarques s’imposent pour comprendre la
situation. La première est qu’en Syrie, les plus gros rassemblements
populaires qui ont eu lieu ces derniers temps ne sont pas des révoltes mais
des mouvements de soutien au président. Ceci est difficile à croire en
France, vu les images que nous présentent les journaux télévisés, et pourtant
très facile à vérifier en comparant les vidéos des divers rassemblements.
Encore faudrait-il pour çà que les images de soutien au président syrien
soient relayées à la télévision française, ce qui n’est évidemment pas le
cas. Voici donc quelques
enregistrements montrant l’appui populaire dont bénéficie Bashar Al-Assad,
qui vous permettront de vous faire votre propre opinion : A Alep: http://www.youtube.com/watch?v=SDy1QD9lgp0
[Alep? Le titre en arabe dit : « Manifestations dans la capitale
syrienne Damas à l’appui du Lion ») Tout ces manifestants sont-t-ils des
Alaouites ?] A Tartous : http://www.youtube.com/watch?v=KSGhWEEjjzA
|
Pendant ce temps, évidemment : La France lance une campagne agressive contre la Syrie. (al Manar)
J’ai voulu montrer comment la fiction biblique accompagnée du rappel constant des massacres de juifs opérés en Europe durant la seconde guerre mondiale furent alors utilisés comme des armes de destruction massive contre une population et une terre totalement étrangères à cette tragédie, et cela avec une ténacité et une violence qui ne pouvaient manquer de rappeler les malheurs dont les nouveaux bourreaux avaient été les victimes durant les années de guerre. |
● Affaire Gouwy
Sur le blog de Paul Jorion, j’ai lu :
Après cette attaque très discourtoise j’ai voulu publier ce qui suit et qui n’est pas paru :
La question n’est plus d’assurer le confinement par effet miroir magnétique mais de piéger les neutrons érosifs qui échappent au confinement — Gouwy dit : « Depuis 4 ans, bientôt 5, je travaille au CERN (EONR) sur le piégeage [et non pas sur le confinement] à miroirs magnétiques pour ITER ». Ailleurs, il dit : « Mon boulot c’est de trouver un truc pour que les neutrons à très haute énergie [52.000 km/s] ne se sauvent pas du piège magnétique ! » [s’il ne se sauvaient pas du confinement, on ne pourrait régénérer le tritium, ni récupérer de la chaleur], ce qui n’a rien à voir avec un confinement du plasma par l’effet de miroir magnétique qui est effectivement abandonné depuis longtemps. Il s’agit donc bien de résoudre le problème érosion des parois / pollution du plasma en piégeant des neutrons par effet miroir magnétique [en fait ce problème serait le fait des ions de tritium]. Gouwy n’a donc jamais prétendu travailler au confinement du plasma par l’effet de miroir magnétique. Donc l’argument d’Alexandre n’est pas valable. C’est Alexandre qui confond confinement du plasma et piégeage de neutrons. L’assertion d’Alexandre est donc une accusation qui résulte de sa propre incompréhension de ce qu’a réellement écrit Gouwy, qu’il soit ingénieur ou qu’il soit mythomane [ce raisonnement demeure valable après la présente mise à jour]. Quand bien même Gouwy serait un mythomane, l’argument d’Alexandre ne le concerne pas puisqu’il n’a jamais prétendu travailler au confinement du plasma avec l’effet miroir magnétique. Cela n’est écrit nulle part. L’accusation est donc fallacieuse. C’est injuste. C’est pourquoi je publie ce billet.
Les informations qui émanent de l’Académie des sciences sont-elles suffisamment sûres ? Il est dit dans ce document qu’un des quatre problèmes non résolus est notamment celui de l’interaction du plasma et des parois (« Cependant, le programme Tokamak se heurte actuellement à quatre grands problèmes qui constituent de solides verrous physiques et technologiques. Ces quatre questions-clés, scientifiques et techniques sont : – la compréhension et le contrôle de l’interaction plasma-paroi ; – la compréhension et le contrôle de la turbulence ; – la génération et le contrôle du courant en régime continu ; – la maîtrise de la dynamique des populations suprathermiques en régime thermonucléaire conditionne la mise au point d’un réacteur techniquement fiable et économiquement viable. », page 10). Il est dit également que l’effet miroir magnétique joue un grand rôle dans les tokamaks. Il est donc parfaitement plausible que des ingénieurs travaillent sur cet effet. Avant d’attaquer méchamment Gouwy, il faudrait vérifier cela : y a-t-il des ingénieurs qui travaillent sur l’effet miroir puisque cet effet a lieu dans les Tokamaks ? De la réponse à cette question dépend la plausibilité de Gouwy. Je pourrais chercher à le savoir mais j’ai suffisamment écrit me semble-t-il. Mon propos était seulement de relever une faute de lecture (lire confinement du plasma au lieu de piégeage des neutrons) entraînant la nullité de l’accusation, nullité qui est indépendante du fait qu’il y ait ou qu’il n’y ait pas de tels ingénieurs mais dépend seulement de ce que Gouwy n’a jamais prétendu travailler sur la technique du réacteur-bouteille, ce qui serait une grossière erreur. Il ne s’agit donc pas de « supputations » mais d’une preuve : Gouwy n’a jamais prétendu ce qui lui est reproché. Enfin, si l’assertion d’Alexandre était valable, ce serait une preuve que Gouwy n’est pas celui qu’il prétend être. Je note d’ailleurs que certains lecteurs du blog tiennent cette assertion pour une preuve, exemple : « Béaline dit : 2 mai 2011 à 01:15. Julien, votre démonstration est percutante. Merci ! ». Percutante certes, un peu trop même ; mais fausse. C’est fâcheux. Il fallait donc les détromper. C’est pourquoi j’ai relevé cette faute de lecture. De toute façon, si le cas était, j’adore les mythomanes. Ils vous racontent des histoires merveilleuses et si elles ne sont pas vraies, du moins sont-elles bonnes. Je note d’ailleurs la sympathie de certains lecteurs du blog pour Gouwy. Les mythomanes sont toujours très sympathiques et surtout très habiles. C’est le même problème avec les escrocs : s’ils n’inspiraient pas confiance, ils devraient changer de métier. |
Bernard Lévy french spin
philosopher par Gilad
Atzmon Les lecteurs qui suivent les progrès de l’insurrection libyenne ont
remarqué que l’auto-proclamé « philosophe » Bernard-Henri Lévy
prétend soutenir la lutte du peuple libyen contre la mafia de Kadhafi. Mais,
comme Gilad Atzmon le montre, le Français est en fait un hypocrite et un
apologiste du racisme israélien et de la suppression des droits humains des
Palestiniens. Qu’est-ce qui fait un philosophe ? Probablement, la capacité de viser l’essence des choses, tout en célébrant l’amour de la sagesse (philo-sophos). Bien que Bernard-Henri Lévy se présente comme un philosophe français, il semble que cette capacité élémentaire lui manque. Contrairement à un vrai philosophe, Lévy se livre à un spin sans fin, typique d’un agent de la hasbara [hasbaratineur]. Le 2 Février le Huffington Post a offert une tribune au soi-disant « philosophe » Lévy. [DOC 2011-04-29] Lévy n’approuve pas le Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël. Il affirme que la campagne est « anti-démocratique ». [Oui, les Juifs de Palestine doivent pouvoir démocratiquement massacrer du Palestinien. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont tous coupables de crimes contre l’humanité] Lévy le propagandiste
israélien Je me serais attendu à ce que Lévy défende éloquemment la liberté d’expression et les droits de l’homme, mais l’« intellectuel » sioniste a lamentablement échoué. Lévy a suivi le modèle rebattu judéo-centrique sioniste et vomi des idées à moitié cuites, qui forment difficilement un argument. Pathétiquement, les rodomontades de Lévy sont surtout contre-productives pour sa propre cause [le sionisme]. « Tout d’abord » dit-il, « on boycotte les régimes totalitaires, pas les démocraties ... On peut boycotter le Soudan, coupable de l’extermination d’une partie de la population du Darfour. On peut boycotter la Chine, coupable de violations massives des droits de l’homme au Tibet et ailleurs. » Pour une raison bizarre, Lévy semble être convaincu que son État bien-aimé réservé aux seuls juifs est une « démocratie exemplaire ». Il dit : « On ne boycotte pas la seule société au Moyen-Orient où les Arabes peuvent lire une presse libre, manifester quand ils le désirent, envoyer des représentants librement élus au Parlement et jouir de leurs droits en tant que citoyens. » Je suppose que Lévy ne sait pas ou feint de ne pas savoir que, dans la « démocratie pour Juifs-seulement » [c’est à dire ségrégationniste] les lois sont racialement orientées. La Loi du Retour, par exemple, favorise les Juifs et les Juifs seulement. Lévy devrait également en apprendre davantage sur le cas de Azmi Bishara, le citoyen arabe d’Israël et membre du parlement israélien, qui avait à craindre pour sa vie après avoir suggéré qu’Israël doive être transformé en un « État de tous ses citoyens » fondé sur l’égalité pour tous. Mais il va en fait beaucoup plus loin. L’argument de Lévy est totalement erroné et contre-productif pour sa cause sioniste. En fait ce sont les démocraties, plutôt que les dictatures, qui devraient être soumises à des boycotts humanitaire, car dans les démocraties les gens [les petits Eichman de l’indien Ward Churchill qui ne font, comme tous les Eichman petits ou grands, qu’obéir aux ordres, n’est-ce pas ?] sont complices des crimes de leurs gouvernements. Il faut boycotter Israël, parce que dans l’État juif tout citoyen [juif] est coupable des crimes de guerre commis par le gouvernement démocratiquement élu. Il faut boycotter Israël, car 94 pour cent de sa population juive approuve les tactiques génocidaires des forces armées israéliennes durant l’opération « Plomb durci » contre le peuple de Gaza. Il faut boycotter Israël, parce que ses politiques de terreur d’État sont le reflet des véritables volontés de la population comme le prouvent les sondages d’opinion et les élections démocratiques. Selon Lévy, dans une démocratie, les électeurs ont le pouvoir de sanction, de modifier et d’inverser la position de leur gouvernement. Ce serait merveilleux si Lévy pouvait nous éclairer et suggérer comment exactement la démocratie-pour-les-seuls-juifs progresse vers une acceptation des droits universels pour tous. Apologiste du racisme Comme tous les agents de la hasbara, Lévy est scandalisé par la tentative de délégitimer Israël, pourtant, le philosophe ne nous dit pas exactement ce qui est tellement si mal dans la délégitimation d’une collectivité racialement orientée et meurtrière. Je me demande aussi ce qui est tellement inacceptable dans la délégitimation d’un État qui était illégitime dès le départ. Lévy n’approuve pas les partisans d’« un seul État ». Il préfère de loin la division du pays en deux États. Il faut pourtant rappeler à cet esprit foireux qu’Israël est actuellement un État qui s’étend du Jourdain et la mer Méditerranée. Ceux qui soutiennent l’État unique sont effectivement loin d’être radicaux. Ils ont les pieds sur le sol. Ils acceptent Israël comme un État, avec un indicatif international, un réseau électrique et un système d’égouts. Toutefois, les partisans d’un État unique se rendent compte que le « un seul État » d’Israël est dominé par le racisme talmudique juif, qui est de loin beaucoup plus malfaisant que l’idéologie nazie. Les partisans de l’État unique se rendent compte aussi qu’avant que l’idéologie juive raciste ne soit défaite, cet État unique entre le fleuve et la mer deviendra la Palestine. Lévy est furieux contre Ali Abunimah, co-fondateur d’Electronic Intifada, partisan de l’État unique, qui, selon lui, « n’hésite pas à comparer Israël à l’Allemagne nazie ». Ce serait un peu plus utile si le «philosophe» Lévy était assez aimable pour nous suggérer une fois pour toutes ce qui est si mal dans le fait de comparer l’État des seuls juifs avec l’État des seuls Aryens aussi connu comme l’Allemagne nazie [les Nazis ont imposé aux Juifs un État pour les seuls Aryens, le Juifs de Palestine imposent aux Palestiniens un État pour les seuls Juifs ; le parallèle est parfait : dans les deux cas nous avons un racialisme justifié par la recherche d’un espace vital]. Vers la fin de son article dans Huffington Post,
Lévy aboutit à quelque chose qui pourrait presque passer pour un argument.
Pour Lévy, le monde occidental devrait espérer être « guéri de son passé
criminel ». Ce
serait utile et productif que Lévy et d’autres sionistes comprissent que
c’est en fait le passé criminel de l’Occident qui façonne notre critique du
présent israélien meurtrier. C’est notre passé trouble qui fait de nous des ennemis
de l’Israël raciste. J’avais hâte de lire le plaidoyer d’un « penseur » sioniste pour Israël. Lévy a manifestement échoué. Toutefois, je reconnais que, comme Lévy, j’ai aussi des réserves concernant le mouvement BDS. Par exemple, je crois que si la demande de boycott des universitaires israéliens est valable, alors nous devrions aussi boycotter les universitaires et les intellectuels qui préconisent les politiques israéliennes et le sionisme à travers le monde, car Israël est raciste jusqu’à l’os et le racisme doit être combattu. Si le mouvement BDS se prend au sérieux, alors il devrait également demander le boycott de Lévy, Alan Dershowitz, David Hirsh et bien d’autres. D’une part, cela souligne l’intégrité du mouvement BDS. Mais en tant que défenseur de la liberté de parole, je veux vraiment que Dershowitz, Hirsh et Lévy disent ce qu’ils pensent. Je crois qu’ensemble, avec Mark Regev, ils sont les meilleurs promoteurs de la morbidité tribale sioniste. |
Lapparition Lecture de Bolzano
[zBolzano]Lapparitikn
● Une erreur de Sebestik
Dans Logique
et mathématique chez Bernard Bolzano, p. 308, je lis :
Un tas de pièces de monnaie ne forme pas un ensemble mais… un tas. Un tas de quoi que ce soit est « soumis » aux lois de la physique, un ensemble non. En tant qu’ancien chef de chantier, je sais très bien faire la distinction entre un tas et un ensemble. Si Bolzano est parti des systèmes, des tas (un tas est un système), il est parti par le mauvais bout. C’est pourquoi il n’a pas abouti. Il n’existe pas de système avec zéro pièces. Il existe un ensemble avec zéro élément. L’exemple de la montre est judicieux. Une montre est un système et ses composants sont des pièces ou des sous-systèmes de pièces. Si nous considérons le monde comme une montre, je dis que l’économie, la production, la distribution, la consommation ne sont pas des pièces ou des sous-systèmes de cette montre, mais seulement des classes de faits, des classements. L’économie n’économise rien, la production ne produit rien, la distribution ne distribue rien, la consommation ne consomme rien. Il s’agit là de ces grandes idées générales qui ne demandent aucun effort et dont Tocqueville, fine mouche, disait que les peuples démocrachiques se gargarisent. Je lis souvent des gens qui vont jusqu’à concéder que, non, l’économie n’est pas un système indépendant, de même que les pièces de la montre ne sont pas indépendantes. C’est une roublardise : l’économie n’est aucun système, indépendant ou non. La question n’est pas celle de l’indépendance ou de la non indépendance de l’économie, mais la question de son existence réelle (chosique). Meuh ! Cela fait deux siècles de bla bla sur l’économie ceci, l’économie cela, etc. Mais aucun de ces horlogers bla-blateurs n’a été capable ne serait-ce que d’esquisser une description de ce système ou d’en énoncer les lois. Leur prétendu système est un système avec zéro pièces, un système vide, c’est à dire « une notable quantité d’importance nulle ». Le mot économie ne sert qu’à dissimuler leur ignorance. Je suis aussi ignorant qu’eux et que quiconque du système réel, du système qui a lieu ; mais, moi, je le sais. Il est certain que des systèmes ont lieu, encore faut-il être capable de les décrire. Le système de Ptolémée était faux, mais il avait au moins le mérite d’être parfaitement décrit et de ce fait… parfaitement réfutable. D’ailleurs il fut réfuté. ● Pourquoi l’arbre perçu ne peut pas brûler ? Parce que le
prétendu arbre perçu n’est pas une espèce d’arbre mais une espèce de
perception et que les perceptions ne brûlent pas. « Perçu » n’est pas un attribut
déterminant de l’arbre mais un attribut modificatif de la perception (Bolzano). Quant à l’arbre qui brûle, il
ne s’agit pas d’une espèce de perception mais d’une espèce d’arbres :
les arbres qui brûlent. Ainsi « brûlant » n’est pas un attribut
déterminant de la perception mais un attribut modificatif des arbres. Si l’on
tient le participe « perçu » (ou « vu ») pour une qualité
de l’arbre, cela conduit au paradoxe suivant : l’arbre est perçu quand il
n’est pas perçu. Ou bien on soutient que « perçu » n’est pas une
qualité de l’arbre. Dans ce cas l’arbre n’est pas perçu quand il est perçu. Notez que les perceptions ont
lieu dans le monde. L’arbre est perçu dans le monde, à sa place et
comme il est. J’aime assez la détermination négative de
« l’intérieur » par Bolzano. Qu’est-ce que « être
dehors » ? C’est être dans l’espace. Donc, qu’est-ce qu’être à
l’intérieur ? C’est être hors de l’espace (et non pas à l’intérieur du corps,
que ce soit dans le cerveau ou le trou du cul). Donc à l’intérieur il n’y de
place pour rien du tout et c’est pour cela que les arbres paraissent où ils
sont. Je suppose que ce sont ces considérations qui on poussé Leibniz à son
étonnante expérience de pensée du moulin (Monadologie, § 17) et à conclure que les perceptions avaient
lieu dans des points logiques, qui n’occupent aucun espace et sont sans porte
ni fenêtres : les monades ou substances simples. Husserl s’est pris les
pieds dans le tapis.
● La chimère qui n’est pas un homme et qui n’est pas un non-homme à la lumière de Bolzano. [zBolzano]
♦ désigne, dénote. Effectivement, si « non homme » était un nom, il devrait désigner un nombre colossal, peut être une infinité, d’objets — remarquez au passage la traîtrise de la grammaire de l’expression « désigner un nombre colossal d’objets » : ce sont chacun des objets que le nom est censé désigner et non pas leur nombre colossal. Pour déjouer cette traîtrise, Bolzano écrirait : « désigner des objets en nombre colossal ». Ce nombre d’ailleurs est le cardinal de l’ensemble des objets ; mais l’ensemble des objets ne consiste pas dans ces objets, il consiste dans son signe de classe — ; mais « non homme » n’est pas un nom (une fois de plus Aristote avait raison quoiqu’il ait tort aussi car « homme » non plus n’est pas un nom mais un signe de classe ; mais il fallut néanmoins attendre plus de deux mille ans pour atteindre la notion de signe de classe, un concept). Si l’on dit : la Chimère appartient à la classe des non hommes, tout va bien. Le mot « être » n’a pas le sens, ici, d’exister réellement ou non ; mais d’avoir ou de ne pas avoir telle qualité (propriété : on a une propriété, on n’est pas une propriété). Bolzano dirait : la Chimère n’a pas l’humanité. ce qui supprime les équivoques du terme « être » (Aristote était parfaitement au fait de cette distinction). La solution est que ce qu’Aristote prend pour des noms sont en fait des signes de classe (des concepts ou expressions conceptuelles). Une classe est l’extension d’un concept ou signe de classe. Qu’y a-t-il de choquant à ce qu’un concept ait une extension gigantesque, par exemple tout ce qui existe sauf les hommes. Ce n’est choquant que si l’on croit que les concepts « homme » et « non homme » sont des noms. Or Bolzano nous dit que le concept « homme » n’est pas une représentation mais une pure signification. Une représentation – par exemple le nom propre Socrate, sujet de la proposition : « Socrate est une homme » – a non seulement un sens (une signification) mais une dénotation (une désignation). Bolzano nous dit que le concept « homme » est une pure signification, ce qui signifie qu’un concept (un signe de classe) n’a pas, contrairement à une représentation, aussi une désignation (une dénotation). Un concept (un signe de classe) est une pure signification parce qu’il n’a pas de dénotation, parce qu’il ne désigne rien ; tandis qu’une représentation (le nom propre Socrate) a non seulement une signification (un sens) mais aussi une désignation (une dénotation). La proposition « Socrate est un homme » est
une représentation, elle a un sens et une dénotation. Dans le cas présent
elle dénote le vrai (pour Frege, le vrai est un objet). Le nom propre
« Socrate », sujet de la proposition est aussi une représentation,
il a un sens et une dénotation. Le signe de classe « est un homme »
n’est pas une représentation mais une pure signification. Il ne dénote rien.
De cette manière on évite le déplaisant paradoxe suivant : Frege dit que
dans une proposition, tout ce qui n’est pas fonction (signe de classe) est
objet. La proposition est un objet, le nom propre est un objet ; mais
pas le signe de classe. Or Frege écrit, par exemple : « Considérons
le concept F ». « le concept F » est un nom propre qui dénote
un objet ! Le concept F serait donc lui aussi un objet. Eh bien soit.
Disons donc avec Bolzano : le
nom propre et la proposition sont des représentations, le
concept F est une pure signification. Ne distinguons pas objet et
concept, mais représentation et pure signification et le tour est joué. EN SOI C’est d’ailleurs parce que le concept ne désigne rien (qu’il est pure signification) qu’il nous évite d’avoir recours au triangle général de Locke, un triangle ni isocèle, ni équilatéral, ni scalène, ni droit, dont les côtés ne mesurent ni quelques dizaines de centimètres, ni quelques années lumières, authentique couteau sans lame auquel il manque le manche. Le concept « triangle » ne désigne rien. Le concept « triangle » est le triangle tout court. Jan Sebestik nous donne son interprétation du terme « en soi » chez Bolzano : « en soi » = « tout court » ♦. Le concept « triangle » est en soi parce qu’il est le concept du triangle « tout court », du triangle en soi, du triangle pur, du triangle purgé de toutes ses particularités, abstraction sublime : il a trois angles, point final. Le terme en soi, chez Bolzano, n’a donc rien à voir avec l’usage qu’en fait Kant. De même, le concept « vert » pris pour exemple par Bolzano dans ses Contributions est le vert en soi, ni Véronèse, ni caca d’oie, ni forestier, ni vert de gris, ni vert d’eau, etc.
La solution proposée par Occam est décevante : selon lui la Chimère ne peut pas être un homme parce qu’elle n’est rien (res nulla). Donc comment pourrait-elle être quelque chose. Si j’ai bien compris, selon lui, puisqu’il existe un chat, un chat peut donc être un non-homme. Or « un chat est un non homme » ne signifie pas que le chat est quelque chose, mais signifie que le chat est quelque chose qui n’a pas l’humanité, qui ne possède pas la qualité « humanité ». C’est ainsi que s’exprime le méticuleux (il a étudié les scolastiques) Bolzano. Il ne dit pas : « la chimère est un non-homme », il dit : « la chimère ne possède pas la qualité humanité », « la Chimère n’a pas l’humanité. Voilà la vraie solution. Heil Bolzano ! La grammaire du verbe être nous trompe et dissimule la logique. Aussi, pour éviter cela, Bolzano ne dit pas « Socrate est un homme », mais « Socrate a l’humanité ». ● Sens et dénotation (Frege) L’objet Allah a une seule dénotation mais
99 signes, 99 sens (pas nécessairement puisque un même sens peut
avoir plusieurs expressions), plus le signe présentement exposé ici même et
son sens, et bien d’autres encore, je suppose. Il se peut qu’un unique objet
ait une seule dénotation, mais une infinité de signes, de noms propres avec
chacun un sens différent, et, pour corser l’affaire, un même sens a parfois
plusieurs expressions. « L’étoile du soir » n’a pas le même sens
que « l’étoile du matin », ni le même que « la planète
Vénus ». Cependant la dénotation, l’objet, est le même. Enfin, « Il
n’est pas dit pour autant qu’une dénotation corresponde toujours au sens. Les
mots “le corps céleste le plus éloigné de la terre” ont un sens mais ont-il
une dénotation ? » Autrement dit : « l’univers »
(qui a un sens : tout ce qui existe) a-t-il une dénotation ?
● Dualité La négation du « et » n’est pas « ou » mais le « ou » des négations : NOT (A et B) = NOT A ou NOT B. On dit que « et » est non pas le contraire de « ou » ; mais le dual de « ou » et réciproquement (De la symétrie dans le calcul et dans les idées). C’est beau la logique. DOC 2012-10-14 [b-Lecomte] |
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« Nous pouvons poser des questions de ce type : est-ce la matière qui existe et la force qui est l’une de ses propriétés, ou inversement la matière est-elle un produit de la force ? Aucune des questions précédentes n’a cependant le moindre sens, car ces concepts ne sont que des images de pensée qui ont pour but de représenter correctement ce qui apparaît*. » Boltzmann « Selon Helmoltz la matière et la force sont deux abstractions, à partir d’un processus naturel unifié qui ne distingue pas, de lui-même, entre les choses et leurs relations dynamiques. La matière n’est rien d’accessible sans les forces qu’elle exerce, et les forces rien d’indépendant de la matière qui est leur source » « Si une caractéristique des
phénomènes nous permet de raccorder de manière univoque deux points
successifs, et de les considérer comme s’ils relevaient d’une seule entité
persistante ayant parcouru une trajectoire continue entre eux, alors nous
disons qu’il y a là une particule matérielle. » [Bitbol
paraphrasant Hertz] * * * /17/ … L’idée se répand à la fin du dix-neuvième siècle que la force, comme la matière, est avant tout un instrument pour penser les phénomènes ; et que ce qui doit être jugé est la cohérence et la pertinence empirique du système des instruments de pensée des sciences, plutôt que l’existence réifiée de ce à quoi ces instruments semblent renvoyer. C’est déjà dans une certaine mesure le cas chez Helmholtz, pionnier dans la formulation des principes de conservation de l’énergie. Selon lui, la matière et la force sont deux abstractions, à partir d’un processus naturel unifié qui ne distingue pas, de lui-même, entre les choses et leurs relations dynamiques. La matière n’est rien d’accessible sans les forces qu’elle exerce, et les forces rien d’indépendant de la matière qui est leur source*. L’une comme les autres ne sont que des pôles artificiellement distingués, à des fins de notation symbolique, dans un formalisme permettant de maîtriser et d’anticiper les effets naturels. Le dualisme de la matière et des forces, des relata et des relations dynamiques, n’est que l’ombre portée d’une articulation duale de la pensée s’efforçant de produire une structure formelle apte à prédire les phénomènes du mouvement. ____________________________ * W. Helmholtz, Sur la conservation de la force, 1847, cité et traduit par B; Pourprix et J. Lubet, in L’Aube de la physique de l’énergie. Helmholtz rénovateur de la physique. Cette mutation historique de la force en abstraction conceptuelle, de la relation dynamique en projection d’un rapport de connaissance, se manifeste avec encore plus de vigueur et de lucidité chez Ludwig Boltzmann. « Nous pouvons, /18/ écrit-il, poser des questions de ce type : est-ce la matière qui existe et la force qui est l’une de ses propriétés, ou inversement la matière est-elle un produit de la force ? Aucune des questions précédentes n’a cependant le moindre sens, car ces concepts ne sont que des images de pensée qui ont pour but de représenter correctement ce qui apparaît*. » La dernière phrase de ce texte reste cependant ambivalente. Elle affirme que le schéma dual de la matière et des forces, des sources et des relations dynamiques, pourrait représenter correctement ce qui apparaît. Mais qu’entend-on exactement par là ? Y a-t-il une seule représentation correcte, ce qui semble lui assurer une forme de fidélité, ou bien plusieurs représentations acceptables, ce qui affaiblit la quête d’isomorphisme au profit d’une simple demande de guidage fiable des interventions expérimentales et technologiques ? ____________________________ *. A. Danto, S. Morgenbesser (éd.), Philosophy
of Science, Meridian
Books, 1960, p. 245. Heinrich Hertz a tiré les ultimes conséquences de ces analyses corrosives conjointes des concepts d’entités matérielles et de relations dynamiques, et de cette mise au premier plan corrélative des « images de pensée ». Suivons sa démarche dans les Principes de la mécanique, publiés à titre posthume en 1894. Cet ouvrage commence par enlever toute portée ontologique au concept de corps matériel en le reconduisant au procédé de son identification : « Une particule matérielle, écrit Hertz, est une caractéristique par laquelle nous associons sans ambiguïté un point donné de l’espace à un temps donné, avec un point donné à tout autre temps*. » Si une caractéristique des phénomènes nous permet de raccorder de manière univoque deux points successifs, et de les considérer comme s’ils relevaient d’une seule entité persistante ayant parcouru une trajectoire continue entre eux, alors nous disons qu’il y a là une particule matérielle. La chose matérielle devient le corrélat de l’acte consistant à la réidentifier, au lieu que la réidentification ne serve à mettre en évidence l’existence permanente de la chose matérielle. La chose matérielle est désinvestie de la prétention à l’existence propre qu’elle tenait de sa mise en oeuvre prolongée dans l’appareil conceptuel de la mécanique. À partir de là, c’est en /19/ dehors de toute préoccupation ontologique que peut se déployer une réflexion sur les « images de pensée » utilisées par la physique. Comme l’écrit Hertz dans l’une des pages les plus célèbres de la philosophie des sciences : « Nous formons pour nous des images artificielles internes ou des symboles des objets externes, et la forme que nous leur donnons est telle que les relations logiques entre les images sont en retour une image des relations nomologiques entre les objets représentés**. » Ici, l’image se borne à représenter des relations légales entre les objets symbolisés, et rien d’inhérent à ces derniers. Car, poursuit Hertz, aucun moyen ne nous est donné de juger de l’adéquation empirique d’une image de quoi que ce soit d’autre que de ces relations. ____________________________ *.
H. Hertz, Principles of Mechanics, Dover Phoenix, 2003, p. 45. **. Ibid., p. l. Mais l’image scientifique ne se contente pas d’être restreinte à un réseau relationnel ; elle n’est même pas la représentation unique d’un tel réseau*. Hertz montre qu’une image alternative, se passant complètement du concept de force, et mettant en chantier un nouveau système de relations entre les seules variables de masses, de positions spatiales et de temps, est au moins aussi appropriée que l’image dynamique héritée de Newton. Ainsi, ce ne sont pas seulement les objets archétypaux, mais aussi leurs relations archétypales (les forces), qui se voient dénier tout poids ontologique. Différentes images de réseaux relationnels mécaniques, aussi bien celles qui incluent les forces que celles qui ne les incluent pas, peuvent être appropriées. Cette multiplicité et cette flexibilité des images scientifiques adéquates est encore amplifiée par le fait que, la plupart du temps, ces images ne mettent pas seulement en scène des relations directement rapportées aux phénomènes, mais aussi des relations formelles qui, de ce point de vue, apparaissent en sur plus (elles ne se rapportent qu’indirectement aux phénomènes, à travers des règles d’inférence). ____________________________ *. « Différentes images des
mêmes objets sont possibles et ces images peuvent différer sous plusieurs
aspects » (H. Hertz, ibid.). Hertz
déduit de ces deux constats liés (celui de la sous-détermination de l’image
par l’expérience, et celui de la présence en elle de relations en surplus)
que le contenu de l’image est contraint par nos règles intellectuelles
d’élaboration des /20/ représentations, au moins autant que par
l’exigence de son adéquation empirique. Ainsi s’achève le processus amorcé
par Boltzmann
de désolidarisation entre les relations de l’image et les relations des
choses. Les relations de l’image sont avant tout nos relations ;
elles sont déterminées dans une large mesure par la syntaxe interne de nos
systèmes symboliques, au lieu de l’être par une contrainte sémantique
externe univoque. Les forces ne sont pas les relations de la nature, mais
l’un des outils conceptuels qui peuvent être utilisés afin de composer une
reconstruction relationnelle adéquate des phénomènes. |
Voilà qui explique pourquoi je souris quand je lis, à propos de Searle : « comment une réalité mentale, un monde de la conscience, de l’intentionnalité s’ajustent-ils à un monde entièrement constitué de particules dans des champs de forces ? » et ici : It’s pallelism stupid ! Le monde n’est pas constitué de particules et de champs de forces car : « Mais l’image scientifique ne se contente pas d’être restreinte à un réseau relationnel ; elle n’est même pas la représentation unique d’un tel réseau », alors pourquoi particules et champs seraient la seule représentation possible alors que le seul phénomène de la mécanique en possède au moins trois : Newton (matière et forces), Lagrange (espace de configuration) et Hamilton (espace des phases) ? Le terme « représentation » est particulièrement bien choisi : ce que Searle prend pour la constitution du monde n’est qu’une représentation.
Une chose est claire avec le recul : il aurait fallu empêcher le pouvoir de l’argent d’envahir l’exercice du gouvernement. Aux débuts des États-Unis d’Amérique, Jefferson s’est battu pour une république de citoyens, Hamilton, lui, pour une république des marchands. S’il fallait le rappeler, c’est Hamilton qui a gagné. Au XXe siècle, les von Mises, les von Hayek, ont rédigé la charte d’une prise de pouvoir irréversible par les marchands, qui seraient les nouveaux aristocrates d’une nouvelle féodalité. Ils ont gagné : l’esprit d’Hamilton a alors envahi l’Europe et il serait cruel d’en rappeler les symboles les plus voyants, en Grande-Bretagne, en France, et il y a quelques jours seulement, en Belgique. Le baroud d’honneur d’une Europe des citoyens fut le refus par les peuples du Traité de Lisbonne. La prise de pouvoir par l’argent était cependant déjà si avancée, que le vote des citoyens fut tout simplement ignoré, et sans conséquences immédiates. Les conséquences à plus long terme se font sentir maintenant : une zone euro qui, de soubresaut et soubresaut, n’en finit pas de mourir, compagne de misère d’États-Unis d’Amérique en banqueroute frauduleuse. Il faut rebâtir des nations de citoyens, il faut reconstruire une Europe des citoyens. Il faut s’assurer que les marchands, à qui l’on déroule aujourd’hui le tapis rouge, cessent d’écrire les lois à la place du législateur. Il faut que le vote cesse d’être censitaire. Dans sa version avancée, aux États-Unis, une Cour Suprême hayekienne a décidé que le vote des citoyens interviendrait après celui des compagnies : « À chacun selon son magot ! » Rétablir des républiques de citoyens, une Europe des citoyens, est une bataille difficile. Son principal atout cependant : la déroute de la république des marchands, déjà visible à nos yeux. (*) Un « article
presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à
condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un
« journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de
vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui
tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici. |
Hélas ! Von Mises et von Hayek sont morts. Nos amis turcs ne pourront donc pas les empaler
Nous l’avions anticipé. La guerre de Libye apparaît comme un chant du cygne pour une «communauté internationale qui ne représente plus le monde tel qu’il est, mais qui est réduite à l’empire américano-atlantiste. L’histoire retiendra sans doute que c’est une aventure militaire, voulue par Sarkozy, qui a conduit à la fin de la domination anglo-saxonne de la diplomatie mondiale. Le monde émergent ne suivra plus. Kadhafi dans sa chute ne sera décidément pas seul. |
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À part ça, je lis sur un document qui pullule sur le Net qu’il y a 300 kg de masselotes en uranium appauvri dans un missile tomahawk. Or un tomahawk pèse 1.200 kg au total. Il y aurait donc 300 kg de masselottes sur un engin de 1.200 kg ! D’autre part, les ailes et l’empennage du tomahawk sont minuscules, donc les masselottes sont minuscules. Sur le même document, il est dit que les barreaux d’uranium antichar (2 centimètres de diamètre pour une longueur de 4 centimètres, soit 1*3.14*4=12,5 cm3 d’uranium d’une densité de 19,1) ne pèsent que 30 grammes (La masse de deux balles 44 magnum en plomb pour la chasse au cerf. C’est sans doute une coquille : il s’agit de 300 grammes.) ! La munition complète (douille, poudre, obus) du canon de 30 mm de l’A10 Thunderbolt pèse au minimum 700 g (Wikipédia). Tout cela est très sérieux !
Moi, Kadhafi, il me fait pas peur Collector, aussi, certains propos forts courageux de va-t-en guerre parisiens, avant même le début de l’offensive. Le vendredi 18 mars, le Grand Journal de Canal plus reçoit « trois grands observateurs de l’actualité » : Thomas Legrand (de France Inter), Yves Thréard (du Figaro), Alain Duhamel (d’un peu partout). La Libye est bien évidemment évoquée : Michel Denisot explique que, suite à la résolution de l’ONU, les autorités libyennes ont annoncé un cessez-le-feu. On assiste alors à une scène surréaliste, au cours de laquelle Jean-Michel Aphatie et son camarade Yves Thréard nous livrent une analyse d’une exquise finesse : – Alain Duhamel : « […] Un cessez-le-feu,
c’est parce qu’ils veulent voir venir, sûrement ». – Jean-Michel Aphatie : « Ils ont les jetons. » – Yves Thréard : « Kadhafi est un peureux. » – Alain Duhamel : « Faut pas non plus les
caricaturer… » – Jean-Michel Aphatie : « Moi je pense qu’ils ont un
peu la trouille. » |
L’anti-impérialisme
de gauche, victime collatérale de l’agression contre la Libye / La Libye n’est qu’un autre cas occidental de
justice sélective par Tariq Ali , The Guardian
(UK)
La CIA aux commandes de la Libye « démocratique » / Un collaborateur de la CIA pour commander les rebelles Libyens par Patrick Martin World Socialist Web Site.
Vers la fin du régime baathiste en Syrie ? / Alors que la contestation monte, la Syrie peut-elle s’en sortir en douceur ? par Joshua Landis Syria Comment (USA).
Bernard-Henri
Lévy, VRP d’al Qaïda au Maghreb, Sarkozy bras armé de (feu) Ben Laden / Un commandant rebelle Libyen admet que ses combattants ont des liens avec
al Qaïda par Praveen
Swami, Nick Squires et Duncan
Gardham, The Daily Telegraph (UK).
Mauvaises raisons et faux prétextes pour
agresser la Libye / Pourquoi font-ils la guerre à la Libye ? par Diana Johnstone CounterPunch
(USA)
Bernard-Henri Lévy et Nicolas Sarkozy au
secours des émules de Ben Laden ! / Rebelles
Libyens: Kadhafi avait peut-être raison pour al Qaïda par Alexander Cockburn, The First Post (UK)
L’humanisme guerrier de Barack Obama / Pourquoi les Etats Unis sont-ils entrés en guerre : au cœur du débat sur la Libye à la maison Blanche par Massimo Calabresi, Swampland (Time, USA)
La
Libye sous les bombes françaises, la France sous commandement américain
/ Libye
: pourquoi la télévision française cache-t-elle que Sarkozy est sous
commandement américain ? par Bruno
Roger-Petit
Soumis à ce déluge uniforme autant qu’univoque, il est alors bon de se
pencher sur la couverture des mêmes événements par la presse américaine,
entre New York Times et Washington Post, organes de presse qui ont fait leur
preuve en matière d’indépendance et de sérieux. Cette lecture permet (hélas,
je dis bien hélas..) de mesurer l’écart entre la « vérité
sarkozyste » telle que les télévisions françaises la serinent depuis
hier et la dure, froide et objective réalité. De cette lecture, on peut tirer
deux leçons : 1) Ce sont les
États-Unis, seuls, qui ont décidé qu’il était enfin possible de se lancer
dans l’opération diplomatique ouvrant la voie à l’emploi de la force contre
la Libye. 2) Une fois ces opérations entamées, la
France sarkozyste a été placée sous commandement américain et obéit depuis au
doigt et à l’œil à ce que disent et décident Hillary Clinton et le président
Obama. [Cocorico] |
● Cet après midi nous avions 1020 millibars de pression atmosphérique. Il faisait un temps splendide. Jeanne d’Arc étant assise à la droite de Dieu, il y avait donc un anti-cyclone sur la France. J’ai donc passé l’après-midi à biberonner sur la terrasse sud. Soudain, je me suis dit : « non de Dieu, il y a du plutonium dans mon pinard ! ». Tout s’explique :
L’opinion d’un lecteur [du Dr Petit. Le Dr Petit pourrait faire un petit effort de mise en page et que toutes ses tables fassent « width=100 % » et non pas 118% par exemple] : Voici le schéma des réacteurs de Fukushima, il n’y a pas d’enceinte de confinement au sens ou l’on entend ce terme en France. Les BWR General Electric japonais, qu’ils soient signés GE, Hitachi ou Toshiba sont construits par KAJIMA (le BOUYGUES japonais) sur le même modèle, qui évoque les VVR soviétiques, ou même les RBMK de type Tchernobyl : un gros tas de béton avec un hangar en tôle mince dessus. En haut du bloc de béton, il y a des piscines pour entreposer les éléments combustibles en MOX, les neufs et les vieux, soit environ 20 ans de fonctionnement, ce qui fait pas mal de mégacuries. On peut aussi placer dans les piscines le couvercle de la cuve, les goujons (boulons), et tout ce qui crache de la radioactivité. Un énorme pont roulant est ancré sur le béton, et sert notamment à la manutention des énormes dalles de béton qui scellent le puits de cuve. Évidemment, si le cœur n’est plus refroidi, les barres fondent, réagissent avec l’eau et forment de l’hydrogène. Si la cuve est percée, l’hydrogène fuit en passant sous la dalle et s’accumule dans le hangar. Les rejets volontaires devraient se faire par la cheminée de l’usine, bien entendu. Si de l’hydrogène s’est accumulé sous le hangar, c’est bien évidemment contre la volonté des ingénieurs, parce que les tuyaux de vapeur étaient percés, ou même la cuve. La première explosion, samedi, celle du réacteur numéro 1, est bien une détonation d’hydrogène : peu de débris, une onde de choc bien visible, peu de poussière, quelques tôles qui voltigent : c’est bien une explosion sous le hangar. Sur le réacteur 3, l’accident a été beaucoup plus grave : je pense que le cœur a fondu, a percé le fond de la cuve en acier et c’est accumulé au fond du puits de cuve en béton. A force de goutter au fond, le CORIUM a formé une masse critique. (on appelle « corium » la matière du cœur fondu, un mélange d’oxyde d’uranium, d’oxyde de plutonium, de produits de fission et d’acier et de zirconium) C’est ce que l’on appelle un « accident de criticité », ou « excursion nucléaire » (une petite explosion nucléaire, en fait) Je pense que la puissance de l’explosion a pulvérisé le puits de cuve, et on voit bien les énormes morceaux de béton voltiger dans les airs sur les vidéos [si l’explosion a eu lieu sous le cœur, dans le puits de cuve situé lui-même dans l’enceinte sèche en acier qui tapisse l’enceinte de confinement en béton ; si elle a pulvérisé le puits de cuve en béton ; a-t-elle aussi pulvérisé le cœur situé dans une cuve d’acier de 20 centimètres d’épaisseur ?]. Noter que le bâtiment réacteur fait près de 100 m de haut [ ! ], ce qui donne l’échelle de ces morceaux de béton : la taille d’un petit bunker du mur de l’Atlantique ! Faites un arrêt sur image et mesurez avec une règle la hauteur maximale du nuage de poussières et de débris : entre 600 et 800 mètres ! Regardez les morceaux de béton et estimez leur taille, toujours avec une règle. Vous croyez toujours que l’enceinte de confinement est intacte ? Par rapport à Tchernobyl, le problème est que le combustible MOX contient grosso modo DIX FOIS PLUS de plutonium. Le MOX est fabriqué en France à l’usine MELOX située sur la commune de Chusclan. Sa construction a été décidée par M. Jospin. Les japonais ont construit leur usine de MOX, mais si je me souviens bien il semble qu’elle soit fermée provisoirement (à vérifier) depuis que trois ouvriers avaient malencontreusement mélangé des produits fissiles dans un sceau de trop grande taille, ce qui a endommagé leurs cellules de manière irrémédiable sous l’effet des neutrons produits. Il est difficile de dire si le combustible contenu dans le réacteur 3 de Fukushima a été produit en France ou bien au Japon. Nous pouvons faire confiance à M. Besson pour nous éclairer sur ce point. Ne poussons pas de cocoricos : dans le même cas de figure, confronté à une telle explosion, le béton de l’enceinte de confinement des centrales françaises n’aurait pas mieux résisté. Par contre, dans les EPR
français, un système de « tuile à crêpes » en béton réfractaire est
censé étaler le corium pour éviter toute criticité, et le refroidir
sous forme d’une belle galette radioactive. [cocorico quand même. Je lis, ici ou là, que le réacteur
de Fuck-Ushima le bien nommé datait de 1971 et était hors d’âge et sous maintenu.
C’est ça le privé : les trains déraillent et les réacteurs explosent.
Bien fait !] |
Lapparition SUR LA DOCTRINE KANTIENNE DE LA
CONSTRUCTION DES CONCEPTS PAR LES INTUITIONS – [zBolzano] Bolzano →
Bolzano
critique de Kant, Jacques Laz, Vrin 1993. Le vendredi 8 août 2003 je commandai ce livre. Amazon me répondit
qu’il était indisponible. J’ai fait une nouvelle tentative, le livre est là.
J’ai perdu huit ans par négligence. Fendez-vous de deux cents balles et lisez
ce livre de toute urgence. C’est un long commentaire du texte publié ci-dessus.
C’est un régal. Pendant la guerre, la pensée continue. Je vais bientôt faire un
commentaire de ce commentaire. Ce n’est pas demain la veille que je pourrai
lire Théorie de la Science traduit en français (en effet puisque c’était
hier : Gallimard, novembre 2011).
2. Sémantique et révolution copernicienne. La
théorie de l’Erscheinung dans la Wissenschaftslehre a) la chose en-soi et
l’en-soi logique Les objets sont
représentés par un sens en soi (…) L’en soi et l’intuition : nos connaissances se
règlent non sur les objets mais sur le sens Bolzano répond
d’abord que nous ne saurions intuitionner le sens objectif. Et telle est la raison profonde pour laquelle nous
ne saurions accéder immédiatement à la connaissance des objets. L’en soi ne peut pas être intuitionné
par nous, non parce qu’il serait comme chez Kant, l’objet inaccessible d’une
intuition finie, c’est-à-dire une « chose» en soi, mais parce qu’il n’est
jamais réel. Le sens est
toujours idéal et une intuition subjective ne peut avoir – cette thèse ne
saurait être trop soulignée – qu’un objet réel. L’impossibilité
d’intuitionner le sens est sans doute la conséquence d’une définition
restrictive de l’intuition. Mais cette restriction, comme nous l’avons vu, a
ses raisons. Pourtant le sens
nous est accessible. Il se manifeste (erscheint) même en nous de façon privilégiée. Toutes
nos connaissances se règlent sur lui. C’est par lui que nous avons accès à la
connaissance des choses toujours déjà représentées. Car connaître, c’est connaître la propriété des objets.
Or ces propriétés ne peuvent être indépendantes de la conscience sans tomber
sous des représentations indépendantes de nous. Mais si le sens est dit en
soi, c’est qu’il existe sans nous, non qu’il se dérobe à la connaissance. Le
sens ou l’en soi se manifeste, non pas hors de nous, mais en nous
– Bolzano dit que nous le saisissons (auffassen). C’est à cette condition que nous avons des
représentations subjectives des objets. Cette manifestation (Erscheinung)
entretient vis à vis de l’en soi un
rapport très différent de celui du phénomène vis à vis du noumène au sens de
Kant. Car si l’en soi, chez Kant, est visé par la conscience comme un objet
dans l’illusion d’une vaine intuition, que la Critique prétend dissiper, ou s’il laisse au
contraire apparaître son phénomène dans une intuition sensible mais à nouveau
comme objet, l’en soi logique au contraire, c’est-à-dire le sens, bien qu’il
ne se dérobe pas, ne peut chez Bolzano être un objet pour la conscience qui
le saisit. S’il se
manifeste en effet, c’est seulement comme matière (Stoff) d’un jugement, c’est-à-dire dans une
connaissance discursive : et
cette manifestation n’est pas celle d’un objet visé par l’intuition, car ce
sens apparaît, saisi dans un jugement ou un enchaînement de jugements, et non
représenté par eux. Ce qui apparaît est la matière (Stoff) des représentations et des jugements, non
leur objet, confusion que Bolzano ne cesse de dénoncer ♦. Le sens est compris et exprimé [comprendre n’est pas exprimer] dans /122/ un jugement qui le saisit, il
ne peut être représenté lorsqu’il doit
apparaître, tandis qu’il
représente ce qui dans la conscience n’apparaît jamais : l’objet,
tel qu’il est représenté. Nous ne pouvons représenter le sens quand nous le
saisissons, car ces deux actes portent sur des instances sémantiquement
séparées qui ne peuvent coexister comme réelles dans une conscience : la
représentation d’une part, son objet d’autre part. Nous ne saurions jamais
saisir les objets de nos représentations, mais seulement leur sens par lequel
nous les représentons. La sémantique
bolzanienne change ainsi radicalement de statut à la sphère de l’en
soi : celle-ci n’est plus le domaine de l’inconnaissable ou du non
représentable. L’en soi est ce qui représente les objets tels qu’ils sont et
sans qu’ils puissent être autrement qu’ils ne sont, puisqu’ils sont seulement
tels qu’ils sont représentés. A l’en soi considéré comme une chose, comme
l’objet d’une intuition impossible, Bolzano oppose l’en soi comme un ordre du
sens qui représente les choses et leur rapport avant toute pensée. Et la
manifestation (Erscheinung) de l’en soi s’opère dans l’expression de
nos jugements et de nos raisonnements, non dans l’intuition. Aussi ne sommes nous jamais
les inventeurs du sens que nous recherchons, mais seulement des jugements et
des énoncés que nous produisons pour le saisir ♦♦. Et en parodiant Kant, nous pourrions dire
que nous ne connaissons
des choses que ce que nous n’y mettons pas ♦♦. Le sens est bien le contenu objectif de nos connaissances, mais nous
le découvrons seulement, sans jamais pouvoir le produire ♦♦. Par cette théorie de l’en soi et de son
phénomène, la sémantique bolzanienne enlève sa raison d’être à la Révolution
copernicienne et en opère un complet retournement. b) L’ordre du sens et l’ordre du connaître (…) ♦. Représenter un sens, c’est en faire
l’objet d’une représentation (note de
J. Laz). Ce sens, quand il est représenté, ne peut être saisi,
car il est pour la représentation subjective un objet. La matière (Stoff) de cette représentation en
effet n’est pas son objet : or c’est la première qui est saisie, tandis que le second est représenté. Ainsi une proposition si
elle est seulement représentée (vorgestellter
Satz) et non saisie dans une conscience, ne donne pas lieu a un jugement dont elle serait la matière ou le sens. Elle ne correspond
qu’à une simple représentation subjective – sans jugement : celle-ci n’a
pas pour matière le sens de cette proposition, mais celui de sa représentation.
Ce qui est alors saisi dans cet acte est la représentation en soi qui fait de
cette proposition son objet. ♦♦. Donc, le monde est un savoir (note de Heil
myself !). Je réponds à la question que me posait un ami il y a six
ans : qu’entendez vous par « le monde est un savoir ? »
Bolzano répond pour moi. Non seulement il comprenait mais il disait. À
l’époque je ne trouvais à répondre
que : nous trouvons le monde classé et ce n’est pas nous
(individuellement) qui l’avons classé. Nous trouvons le monde déjà classé. |
Conclusion: l’en soi est le savoir collectif. Il n’est de savoir que collectif.
[Réparé →] Frege,
Logique, 1897
Messieurs les Anglais, nous
avons tiré les premiers
tandis que les navires
hamériquins tiraient une salve de 120 tomahawks
Le mini président simplifié
modificatif a enfin réussi à caser ses
Rafales
Cocorico petits salauds
Soumis à ce déluge uniforme autant qu’univoque, il est alors bon de se
pencher sur la couverture des mêmes événements par la presse américaine,
entre New York Times et Washington Post, organes de presse qui ont fait leur
preuve en matière d’indépendance et de sérieux. Cette lecture permet (hélas,
je dis bien hélas..) de mesurer l’écart entre la « vérité
sarkozyste » telle que les télévisions françaises la serinent depuis
hier et la dure, froide et objective réalité. De cette lecture, on peut tirer
deux leçons : 1) Ce sont les
États-Unis, seuls, qui ont décidé qu’il était enfin possible de se lancer
dans l’opération diplomatique ouvrant la voie à l’emploi de la force contre
la Libye. 2) Une fois ces opérations entamées, la
France sarkozyste a été placée sous commandement américain et obéit depuis au
doigt et à l’œil à ce que disent et décident Hillary Clinton et le président
Obama. |
Sharközy avait déjà fait le coup avec la Georgie.
L’essentiel qu’on peut aujourd’hui observer est que rien ne change dans la psychologie des dirigeants américanistes-occidentalistes, – avec un bémol pour les “américanistes” qui, vraiment, commencent à sentir le poids de la crise d’effondrement de la puissance US. Cette psychologie reste plus que jamais dépendante des pressions du Système, notamment relayées par quelques perroquets fardés en intellectuels (le super-ministre des affaires étrangères de la république française, BHL), avec pour ces dirigeants une psychologie prisonnières de stéréotypes conformistes, de quelques “mots-matière” qui forcent à des pensées marquées par l’automatisme pavlovien. Là-dessus, on ajoutera quelques pincées d’intérêts électoralistes pour l’un (notre sautillant Sarko, par exemple) et l’ivresse assez pauvre d’intellects de dirigeants politiques s’imaginant avoir encore quelque influence sur les événements politiques. C’est à notre sens le seul point de vue acceptable,
pour l’instant, pour apprécier une aventure qui, comme d’habitude, s’appuie
sur des bons sentiments dont la manifestation semble justifiée par les
événements, et qui souffre du travers épouvantable de ne tenir aucun compte
des réalités plus larges qui pèsent sur la situation qu’on prétend résoudre à
l’avantage de la vertu. Là aussi, les véritables caractères qui se révèlent
sont ceux de la confusion, du désarroi et, finalement, de la crise générale
du Système qui partout fait sentir sa loi. La Libye n’est qu’un appendice
dans un vaste ensemble de ce perfect storm suprême, que nous avons désigné, –
“le Super”, dont la puissance et les effets formidables sont d’une autre
nature que les votes à l’ONU. Cela fait peser un doute profond et accablant
sur la nouvelle initiative de cet ordre américaniste-occidentaliste qui,
depuis plus d’une décennie (le Kosovo, 1999) de façon visible, directe et
extrêmement brutale, nous montre que le désordre et l’accélération de la
crise générale, sinon l’enfer lui-même, sont pavés de bonnes intentions. La
mesure de leur vision politique et de leur intelligence du monde et de sa
crise est ainsi prise. D’autre part, diront désespérément les partisans de
l’intervention en Libye, – que pouvait-on faire d’autre après tout ce qui
avait été dit et promis, devant tant d’événements épouvantables ? L’argument
est recevable par défaut, à défaut d’être apprécié pour une finesse qu’il n’a
pas ; il a notamment la vertu paradoxale de nous démontrer accessoirement que
leur pensée, celle de nos dirigeants politiques qui font profession d’agir,
est réduite effectivement aux faibles acquêts des débris d’un humanisme
pathétiquement illusoire et bas que leur concède encore une psychologie
complètement marquée par cette sorte de folie sans trop d’excentricités,
celle-ci caractéristique de l’emprisonnement du Système où ils se débattent. |
Le problème est que les habitants du Proche-Orient ont fini par accepter la rhétorique de l’Occident. Il n’y a aucun processus de paix en réalité. Un processus a véritablement commencé avec les accords d’Oslo et il s’agissait uniquement de faciliter la colonisation israélienne. Maintenant 43 % de la Cisjordanie leur appartient, c’est un processus d’annexion. Lorsque
l’État hébreu est interrogé à ce sujet, il répond que la colonisation doit
être discutée, pendant qu’il utilise l’annexion comme négociation. Il s’agit
d’un processus d’annexion, et non de paix. La soi-disant « stratégie
d’Obama » n’existe pas non plus. La majorité de ses conseillers sont les
mêmes dinosaures que ceux de l’administration Bush. |
3. Les petits calculs politiciens Cette marche vers la guerre se serait-elle produite si Nicolas Sarkozy n’avait pas mis la France dans un tel état de faiblesse ? Le naufrage de la diplomatie française, mis en évidence à l’occasion de la révolution tunisienne, s’est doublé de la révélation de liens étroits entre Nicolas Sarkozy et le dictateur Kadhafi. Derrière la spectaculaire visite du colonel à Paris, prospéraient réseaux d’affaires et politiques (notre dossier est à lire ici). Patrick Ollier, toujours ministre du gouvernement, Claude Guéant, désormais ministre de l’intérieur, furent deux des hommes de ce rapprochement dont certaines coulisses demeurent tellement obscures qu’elles autorisent le fils Kadhafi à se livrer à un chantage ubuesque, demandant publiquement à Nicolas Sarkozy «de rendre l’argent » (vidéo à voir ici) ! Henri Guaino, conseiller spécial du président, a lui aussi passé les fêtes de fin d’année à Tripoli. Alain Juppé va donc mettre en scène le « rétablissement » de notre diplomatie. Nicolas Sarkozy, sauveur du peuple libyen, sauveur du « printemps arabe », président sur-actif du G-20 au secours de la démocratie... Tout cela tombe à pic au moment où le président est confronté à une crise politique interne sans précédent. L’exercice avait d’ailleurs été déjà tenté lors de la guerre entre la Russie et la Géorgie à l’été 2008. Alors président de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy avait volé à Moscou pour rétablir « la paix ». Quelques semaines plus tard, il s’avérait qu’il avait cédé l’essentiel aux Russes, sacrifiant au passage l’intégrité territoriale de la Géorgie : l’Ossétie du Sud a depuis déclaré son indépendance et est devenue, de fait, une enclave russe en territoire géorgien. Le pire n’est jamais sûr et les grosses ficelles de
politique intérieure se feront peut-être oublier. Le simple vote de la
résolution fera-t-il reculer Kadhafi, son ministre des affaires étrangères
ayant déjà annoncé ce vendredi après-midi un cessez-le-feu ? Quelques
frappes aériennes mettront-elles en déroute ses mercenaires et
militaires ? On peut l’espérer, il faut évidemment le souhaiter. Mais
les grands sauts bruyants dans l’inconnu se terminent généralement mal. |
Si le colonel Kadhafi l’emporte dans son épreuve de force contre ses opposants, ce ne sera probablement qu’un sursis pour son pouvoir car tout le monde, où plutôt les grands de ce monde, s’affairera à la concrétisation d’une transition politique acceptable en Libye. On peut imaginer différentes formes à cette transition: une transmission du pouvoir à un des fils de M. Kadhafi (par exemple l’intellectuel Seif al Islam, diplômé de la London School of Economics), un assassinat, un putsch habilement conduit, une révolution de palais (ou plutôt de khaima). En attendant, ce sont les pulsions meurtrières de MM. Nicolas Sarkozy et David Cameron qui resteront inassouvies. Oui, pulsions meurtrières, et non un soudain engouement pour la démocratisation de la Libye, car les mêmes qui vouent aux gémonies le régime du colonel Kadhafi n’ont rien de particulier à dire sur la situation à Bahrein, ce petit pays qui vient de faire l’objet d’une intervention des forces armées d’Arabie Saoudite. |
Le mini président simplifié égal à lui-même, comme d’hab. Pulsions meurtrières peut-être, mais occasion de faire parler de lui, sûrement. Sharközy-Lévy, qui se ressemble, s’assemble. Quel beau couple !
Rapport de force au
sein des bourgeoisies nationales arabes Dans chacun des pays de la communauté arabe, la grande bourgeoisie nationale est divisée en deux sections, le segment compradore qui s’enrichit de la braderie des ressources naturelles et le segment « nationaliste » qui s’enrichit de l’exploitation de la main-d’œuvre et du développement du commerce national. Dans certains pays comme l’Égypte, la Syrie, l’Algérie les officiers de l’armée forment un contingent cohérent dans l’un ou l’autre de ces camps opposés. Profitant des révoltes spontanées des peuples arabes, un segment ou l’autre de la grande bourgeoisie de chacun des pays en profite pour remettre en cause le compromis historique en vigueur entre eux et tenter de s’accaparer l’hégémonie sur l’appareil d’État, source de pouvoir et de capital. Ainsi, en Syrie et au Liban, où il n’y a pas de prébende pétrolière à partager, la situation est restée stable et les deux sections de la bourgeoisie sont restées sur leurs positions. Au Bahreïn, au Yémen, en Jordanie et en Irak, les sections « nationalistes » ont tenté de secouer le joug des sections compradores avec plus ou moins de succès jusqu’à présent. En Arabie Saoudite, aux Émirats Arabes Unis, au Qatar, à Oman et au Koweït, où les sections compradores sont puissantes, les sections « nationalistes » ne sont pas encore parvenues à soulever la rue pour ébranler le pouvoir hégémonique de leurs concurrents. En Égypte, où le colonel Nasser avait donné le pouvoir à la section « nationaliste », que Moubarak avait rendu à la section compradore, l’armée a réussi à se rétablir aux postes de commande de l’État et elle prépare l’élection « démocratique » de son dauphin. Pour cette raison l’armée égyptienne n’attaquera pas le représentant des clans de l’Ouest libyen basé à Tripoli. Il en est de même en Tunisie où le représentant de la bourgeoisie compradore ayant été démis, l’armée tunisienne n’est pas d’humeur à porter assistance aux clans royalistes de l’Est libyen. En Algérie, la section compradore ayant déjà mâté sa section « nationaliste » lors de la guerre civile contre les islamistes au cours des années quatre-vingt dix, cette dernière regarde évoluer le mouvement populaire avant de relever la tête et de remettre en cause la trêve alors convenue. L’Algérie a suffisamment de difficultés pour ne pas même songer à une aventure militaire en Libye. Au Maroc, la section « nationaliste » de la bourgeoisie nationale devrait probablement être le prochain maillon faible de la chaîne impérialiste afin de repartager les prébendes du bradage du phosphate dérobé en partie au Sahara occidental. Le rôle de la petite bourgeoisie « progressiste » Faute d’orientation et d’organisation révolutionnaires pour diriger ces révoltes populaires, on peut compter sur les « bobos » pour désorienter ces peuples, proposer des leurres, transformer un soulèvement populaire potentiellement révolutionnaire en une lutte pour l’obtention d’un bulletin de vote en faveur de « la démocratie des riches » si chère à Hillary Clinton et à ces bourgeois bohêmes toujours prompts à vendre leur plume, leur pensée, leur travail intellectuel aux plus offrants et à diffuser vilenies, utopies, rumeurs, forfaitures et « solutions » bidon. L’effet de surprise passé, des « conspirationnistes » se sont récemment remis à l’œuvre pour suggérer que tout ce mouvement de révolte spontané ne serait qu’une machination impérialiste-sioniste visant à remplacer la vieille garde prétorienne par une jeune garde modernisée. Les conflits de générations expliqueraient les tribulations au sein de l’État- major des larbins. Ces spéculations sont spécieuses. Les puissances impérialistes aiment la stabilité politique et exigent la sécurité de leurs investissements. Les révoltes populaires arabes les ont prises de court, mais sitôt revenues de leur surprise les unités militaires d’invasion de l’OTAN se sont mises en ordre de combat et les unités d’infiltration anti-insurrection ont pris position. Les éléments « conspirationnistes » font partie
de ce florilège voué à la liquidation des mouvements de révolte afin qu’ils
ne deviennent jamais des mouvements révolutionnaires. Les rumeurs de
conspiration, de manigance et de téléguidage des contestations ont fait leur
apparition. Ces « révélations » visent à créer confusion et
suspicion et à diviser les peuples arabes. Chaque insurgé devrait maintenant
se demander si celui qui est à ses côtés n’est pas un agent étranger et un
manipulateur au service des impérialistes américains, israéliens, français ou
britanniques, ces « forces invincibles » qui dirigent et contestent
l’ordre établi tout à la fois. Plus de révolutions possibles puisque
« Big Brother » sait tout et dirige tout, même les révoltes qui
visent à le renverser. Le « conspirationnisme » est une tactique
visant à désarmer idéologiquement les peuples arabes et à saper la solidarité
internationale en faveur des insurgés. En effet, pourquoi les organisations
de solidarité internationale soutiendraient-elles la cinquième colonne de
l’impérialisme infiltrée dans ces mouvements de révolte prétendument
téléguidés de l’étranger ? |
Le départ des ministres atlantistes du gouvernement Sarkozy, Hervé Morin et Bernard Kouchner, avait visiblement un autre but que préélectoral. La vente des BPC et la réaction mesurée du Quai d’Orsay, au verdict du procès Khodorkowski semble le confirmer. Notre diplomatie s’est fort heureusement épargnée l’inutile ridicule d’un soutien à l’un des pires voyous de l’ère Eltsine. La presse française, en revanche, constante dans sa médiocrité et sa méconnaissance de la Russie, a gratifié les quelques lecteurs qui lui restent d’analyses creuses où nous apprenons avec inquiétude que l’arbitraire règne sans limite au pays de Vladimir Poutine. Pour nous en convaincre, la journaliste du Monde, Nathalie Nougayrède, n’a pas hésité à citer les dépêches de Wikileaks. Si les diplomates américains affirment publiquement, par l’intermédiaire de Julian Assange, que la Russie est une dictature mafieuse, c’est forcément vrai ! Le comble du ridicule fut tout de même atteint sur France Culture, lors d’un « débat à la française » où Annie Daubenton et Arnaud Kalika, rivalisèrent de lieux communs. La très larmoyante égérie de la révolution orange ukrainienne, nous avait depuis longtemps habitués, à ses élucubrations scandalisées. La sachant plus douée pour la morale et la psychologie que pour l’analyse rationnelle des événements, nous n’attendions rien d’intéressant venant d’elle. Nous étions, en revanche, impatient d’entendre Kalika, l’auteur de « La Russie en guerre : Mythes et réalités tchétchènes », remettre quelques évidences en place. La déception fut à la mesure de l’attente. Nous savions que l’orientation atlantiste de TTU l’obligeait à passer sous silence certaines réalités politico-stratégiques, mais nous ignorions que cela le contraignait de surcroît, à se discréditer en alignant servilement sa réflexion sur les banalités du Figaro ou de Libération. Fort heureusement, le gouvernement français ne semble plus vouloir écouter les « dames patronesses » de la presse française. Les réalistes semblent l’emporter sur les idéologues, comme le très atlantiste François Richier, conseiller jusque-là influent de Nicolas Sarkozy. Nous assistons ainsi à un renversement des rôles qui est particulièrement bénéfique pour la France. L’Allemagne qui pendant ces dix dernières années, s’étaient faite discrète, notamment sur la question tchétchène, s’est désormais emparée du rôle du Tartuffe, lequel était jusqu’à présent dévolu aux diplomaties française et anglo-saxonne. Si nous ajoutons à cela la fébrilité avec laquelle Angela Merkel veut attirer la Pologne et la Tchéquie dans son « Zollverein », parallèlement au rapprochement russo-polonais, nous pouvons rêver à la place que pourrait de nouveau tenir la France dans le concert des nations européennes. La vente des BPC est une étape décisive, comme nous l’avons déjà souligné dans nos colonnes. Elle signifie pour la Russie, à terme, la capacité de construire dans les chantiers navals de Saint-Pétersbourg, les six portes-avions modernes dont elle a déclaré vouloir se doter. C’est donc un coup dur contre la politique de « containment » anglo-saxonne, qui démontre que l’entrée de la France dans le commandement intégré de l’OTAN ne signifie pas nécessairement un alignement pur et simple. Il est encore trop tôt pour dire s’il s’agit là d’une décision motivée par une vision stratégique [faut pas rêver !] et dépassant le seul cadre économique. Dans tous les cas, nous ne pouvons que nous réjouir de voir la France renouer sans complexe avec la grande politique. Xavier Moreau |
Si l’appel qu’a fait Assange devant la Cour britannique contre son extradition vers la Suède devait être rejeté, il serait probablement enfermé, une fois l’acte d’accusation émis, sans pouvoir communiquer et sans pouvoir bénéficier de la liberté provisoire sous caution, jusqu’à son procès à huis clos. L’accusation portée contre lui avait déjà été considérée comme irrecevable par un procureur respecté et elle n’a été relancée que lorsqu’un politicien de droite, Claes Borgstrom, a affirmé en public la « culpabilité » d’Assange. Borgstrom, un avocat, représente à l’heure actuelle les deux femmes concernées. Il a comme associé Thomas Bodstrom qui, quand il était le ministre suédois de la justice en 2001, a été impliqué dans le kidnapping de deux réfugiés égyptiens innocents par la CIA à l’aéroport de Stokholm. Plus tard, la Suède a été obligée de leur octroyer des dommages et intérêts en réparation des tortures qu’ils avaient subies. Ces faits ont fait l’objet d’une communication au
parlement australien de Canberra le 2 mars. En soulignant que pesait sur
Assange la menace d’une énorme erreur judiciaire, l’expert responsable de
l’enquête a mis en évidence que, selon les standards internationaux de
justice, le comportement de certains officiels suédois pouvait être qualifié
de « hautement inapproprié et répréhensible [et] ne permettrait pas un
juste procès ». Un ancien diplomate australien haut placé, Tony Kevin, a
décrit les liens étroits qu’il y avait entre le premier ministre suédois,
Frederic Reinheldt, et la droite républicaine étasunienne. Selon lui
« Reinheldt et [George W. Bush] sont des amis ». Reinheldt a
attaqué Assange publiquement et a engagé Karl Rove, l’ancien copain de Bush,
pour le conseiller. Tout cela augure très mal des chances qu’a Assange
d’échapper à une extradition de la Suède vers les USA. |
« Le colonialisme de peuplement a deux caractéristiques principales. Premièrement, il est gouverné par une logique d’élimination. Les colons viennent pour rester. Leur mission première n’est pas d’exploiter les autochtones mais de les remplacer. Deuxièmement, l’invasion n’est pas événementielle, mais structurelle. Au-delà de la violence fondatrice de l’expropriation territoriale, les autochtones qui ont survécu sont soumis à une variété de stratégies au moyen desquelles la société coloniale cherche à les éliminer », selon les termes de Patrick Wolfe, chercheur en Histoire à l’Université La Trobe (Australie). D’après lui, le paradigme du colonialisme de peuplement, habituellement utilisé pour les Etats-Unis et l’Australie, peut également s’appliquer à Israël. Pour Wolfe, le sionisme n’est pas seulement « un autre racisme » ou « une autre forme de colonialisme » : « le sionisme porte en lui l’élimination des autochtones ». (…) le sionisme, colonialisme de peuplement, porte en lui la négation des droits des Palestiniens. Il est en ce sens illusoire d’imaginer la possibilité d’un « partage » ou d’un compromis acceptable entre les droits des Palestiniens et la survivance de l’État d’Israël tel qu’il s’est constitué au milieu du 20ème Siècle. La décolonisation de la Palestine implique une désionisation de l’État d’Israël : tant que ce dernier prétendra être « l’État des Juifs », il n’y aura pas de solution juste et donc durable. |
En réponse à cette campagne de
dénigrement, des étudiants juifs ont lancé une campagne d’informations sur les efforts consentis par
Israël pour arriver à une paix juste et durable [bel exemple de chutzpah].
Connue sous le nom d’IPW – Israël Peace Week– , la campagne a été lancée dans
50 universités, de Columbia Univesity, Harvard Univesity, Tufts
Univesity, Yale Univesity, Emory Univesity, UCLA, Tulane Univesity, à George
Washington Univesity. Conçue par cinq étudiants inscrits au programme des
activistes de la Hasbara (propagande pour l’État d’Israël), l’initiative
reprend à son actif les messages de base de cette propagande à savoir le
désir de paix d’Israël ♦, l’absence
de partenaires sérieux ♦♦,
les valeurs démocratiques défendues par Israël dans un Moyen – Orient
despotique ♦♦♦, le
respect des Droits de l’homme ♦♦♦♦
et les avancées économiques et techniques malgré un environnement
hostile ♦♦♦♦♦.
Il va de soi qu’un accent particulier est mis sur les menaces représentées
par le Hezbollah, Hamas ou un Iran nucléaire. |
♦ On le connaît,
après Wikileaks, ce désir de paix ; ♦♦ il
y a le Hamas aujourd’hui, démocratiquement élu ;
♦♦♦ ce temps-là est terminé aujourd’hui ; ♦♦♦♦ à condition que cet
homme ne soit pas Palestinien ;
♦♦♦♦♦ l’environnement des pays
Arabes, quasiment occupés (après quatre cents ans d’étouffoir turc), n’est-il
pas hostile ? La délégitimation de l’État juif de Palestine, État criminel
comme le fut en son temps l’État Afrikaner (État où Gandhi fit son éducation),
poursuit son bonhomme de chemin.
L’obsession
Anti-Poutine de ces journalistes occidentaux et de ces libéraux à un miroir
spectral inversé qui est l’adulation de Khodorkovski.
Bien sur certaines personnes, en Russie n’apprécient pas Poutine (et c’est
leur droit) mais de qui s’agit t-il ? Des amis, alliés et collègues de
Michael Khodorkovski ? Des gens de l’entourage de Egor Gaidar ? La réhabilitation de
Khodorkovski n’est souhaitée que par une hyper-classe d’affairistes et de
libéraux obsessionnels, qui sont tout sauf des démocrates au sens ou les
médias voudraient nous les présenter. Non, ce sont des gens qui, comme
Nemtsov, Kasparov, les représentants des grands médias libéraux et
d’opposition, ou certaines grandes familles Moscovites ne doivent leur
richesse et leur puissance qu’à l’immense anarchie des années 90. Sans cette période ou tout
chacal pouvait devenir un lion, beaucoup d’entre eux aujourd’hui ne seraient
rien, ni personne. Bien sûr certains ont su rebondir en se faisant
sponsoriser par l’ouest pour faire croire (mais à qui hormis aux étrangers
qui connaissent mal, ou peu la situation) qu’ils étaient eux de vrais
démocrates. Ils répètent que leur mise à l’écart du système et des affaires
par le pouvoir actuel prouverait le côté non démocratique de ce dernier. Ce
sont ces gens la qui n’ont pas applaudi Poutine car ils ne lui ont pas
pardonné rétabli « l’ordre » et de les avoir marginalisés,
comprenez les avoir empêché de s’enrichir à outrance. Leur contestation de
Poutine est officiellement fondé sur le non respect des droits de l’homme et autre sornettes
pour étudiantes en lettre lectrices du Monde, mais en réalité, leur
incapacité à satisfaire leur soif de pouvoir et leur avidité financière est
la cause de leurs non applaudissements. Ces gens qui ont détruit la démocratie Russe en
1993-1996 sont ceux que la presse (par exemple le Monde) nous présente comme
des résistants démocrates. |
Khodorkovski
n’a pas volé sa condamnation à la prison à vie (de facto), lui qui est allé
vendre la Russie devant le Sénat (ou le Congrès, je ne sais plus) américain.
Révoltes arabes : Soros à la recherche de la révolte iranienne Author: L.Mazboudi À l’heure des révoltes arabes, c’est l’Iran plus que tous qui intéresse « l’argentier des révolutions colorées de la CIA », Georges Soros « L’Iran connaîtra la plus sanglante des révolutions », a prétendu prévoir cet investisseur milliardaire juif-américain lors d’un entretien accordé à la CNN, et durant lequel il s’est attardé pour expliquer son point de vue sur la situation iranienne. Selon lui, la révolution en Iran est allée beaucoup plu loin qu’il ne s’attendait. « Le régime des Mollah est désormais vulnérable… protégé par une garde révolutionnaire minoritaire qui se maintient au pouvoir grâce à la répression…en tuant des gens ou les traduisant en justice… et qui est méprisée par la majorité des gens », sont quelques-uns de ses préjugés sur l’Iran. Soros, accusé par l’ancien leader malaisien Mahathir Mohammad d’avoir provoqué l’effondrement de la monnaie de son pays de par ses manipulations spéculatives, a dit s’attendre à ne plus voir le régime iranien d’ici un an. Dans son intervention, ce financier d’origine hongroise actif dans le financement et la gérance des révolutions dans les Balkans et le Caucase, au nom de la démocratie et des droits de l’hommes, notamment la révolution orange en Ukraine, prétend « soutenir la cause des jeunes iraniens qui aspirent à la liberté et à la démocratie ». Le croire c’est faire preuve de trop de naïveté face aux réelles convictions de cet homme et surtout à ses procédés d’actions des plus perfides. Ce n’est certes pas amour pour la démocratie qu’il feint ce geste de compassion avec les opposants iraniens, et dont il exagère l’impact, à l’instar des médias de l’axe Murdoch et compagnie Mais bien parce qu’il perçoit plus que jamais une réelle menace de la part de la république islamique à l’existence de l’entité sioniste. Mais, cela, il ne le dévoile pas directement ! « L’heure est gravissime, à cause de la capacité du Hezbollah à résister à une attaque des Israéliens, et à cause de la montée de l’Iran comme puissance nucléaire à venir. L’existence d’Israël n’a jamais été aussi en danger depuis sa création », avait-il déclaré quelque temps après la défaite israélienne contre le Liban en 2006, pour expliquer ses critiques envers l’AIPAC, lobby sioniste pro israélien particulièrement influent aux États-Unis. Celui-ci ayant à son avis commencé à nuire à Israël, Soros est devenu selon le site Israël7, mécène de J Street, le nouveau lobby sioniste américain. Lequel dit vouloir promouvoir le plus tôt possible une solution du conflit israélo-palestinien, avant qu’il ne soit trop tard. Se pointer sur la situation iranienne par Soros rejoint les positions des nombreux décideurs occidentaux, qui selon Paul Joseph Watson (du site Prison Planet) veulent à tout prix exploiter l’élan révolutionnaire dans la région pour inciter au renversement du régime de la république islamique. Tandis que le célèbre néo-conservateur américain David Frum, insiste que le soutien à toute révolution dans la région devrait se mesurer par rapport à l’Iran qui constitue à ses yeux « le grand jeu du Moyen orient ». Raison pour laquelle la révolte au Bahreïn ne peut être appuyée ! Alors que selon Flynt Leverett et Hillary Mann Leverett, la renonciation au raïs égyptien Hosni Moubarak est dictée chez Obama par cette même stratégie : celle de donner un feu vert aux opposants iraniens d’agir plus ! Serait-ce pour cette raison que Soros affiche un trop
grand enthousiasme devant les révoltes arabes, sans laquelle il peut
sembler bien suspect, dès lors qu’elles frappent de plein fouet les alliés
des occidentaux. Et serait-ce pour cette raison aussi qu’il conseille aux Occidentaux en toute sérénité, sans trop s’inquiéter de « regagner l’allégeance des habitants de ces pays, en appuyant vraiment la transition vers la démocratie ». Et qu’il ne voit pas dans cette démocratisation une moindre menace pour Israël. Soros pourrait être rassuré par la diffusion de par le monde de ses 22 ONG à travers lesquelles il manipule et oriente. Chose qu’il évitera de révéler, car ne cesse-t-il de le
répéter, il faut que les révolutions viennent de l’intérieur ! Ou
paraissent l’être !! |
[Réparé]
DOC 2011-03-05
Cette loi est particulièrement scélérate du fait qu’elle fut conçue spécialement et sous influence étrangère pour faciliter la perpétuation des crimes commis par un État criminel. L’odieux s’unit au ridicule puisque cette loi prétendument anti-discriminatoire discrimine en fait un État criminel parmi les États criminels : ce qui serait interdit pour d’autres États est permis pour l’État juif de Palestine. Cette loi est scélérate aussi du fait qu’elle interdit que de simples citoyens puissent traiter directement de politique étrangère. Elle confisque ainsi la dernière trace de liberté dont bénéficient encore les chitoyens qui doivent revoter quand il ne votent pas bien. Désormais, ils ne pourront plus boycotter non plus. Cette loi est scélérate pour une troisième raison : elle invoque un principe du libre échange, de la concurrence libre et non faussée, un principe commercial donc, pour traiter de la criminalité d’un État.
Y en a qui manquent pas d’air :
Contacté par Le Monde.fr, l’un des avocats de l’école, Patrick Klugman, estime que « cette décision est un dangereux précédent ». « La semaine contre l’apartheid d’Israël est un événement susceptible de poursuites pénales, donc je ne vois pas comment la direction de l’école aurait pu l’autoriser », explique-t-il, estimant que l’emploi du terme « apartheid » concernant l’État d’Israël est illégal en France. Il ajoute que l’ENS a la volonté de saisir le Conseil d’État sur cette question. |
Nouveauté orwellienne : les mots illégaux ! Notez bien : ce mot serait illégal seulement quand il s’applique à l’État juif de Palestine. N’est-ce pas de la discrimination ? Et le mot « criminel » est-il illégal quand il s’applique à l’État juif de Palestine ? Cf. Chutzpah DOC 2011-03-05-2 (prononcez comme l’espagnol jamon, jambon) et, pour la lexicologie : la chutzpah, c’est moi. La chutzpah gagne la France. On en a deux bons exemples : Woerth et MAM. Enfin, la non-femme de César a finalement démissionné. L’actuel gouvernement travaille à la chutzpahisation de la France sans avoir l’esprit et l’à-propos de notre bien aimé président Chirac, l’homme qui fait pschitt ! Oui, effectivement, en France aussi, « la chutzpah est aux commandes ».
● Étonnant, nan ! Le peuple, disparu presque complètement de la surface du globe où il est avantageusement remplacé par de la ressource humaine, reparaît là où on ne l’attendait pas : dans les pays arabes ! Pour combien de temps ?
C’est très simple : si on ne voit pas le peuple, c’est qu’il n’existe pas. Le peuple n’existe que lorsqu’il se voit (il est dans la rue, généralement, en armes parfois). Le peuple n’existe que lorsqu’il se voit lui-même. C’est cette relation qui le constitue. Alors, la peur disparaît. Dès qu’il ne se voit plus, dès qu’il disparaît, il n’existe plus. Il n’y a plus, alors, que ressource humaine, esclaves et prostitués.
…En effet, nous sommes en plein
dans l’antiSystème, et le développement de Uncut montre que l’influence de
l’esprit de cette dynamique donne des fruits intéressants. De toutes les
façons, même si UK Uncut a plusieurs mois d’existence (depuis le début de
l’automne 2010) et précède donc le mouvement d’“enchaînement crisique”
commencé en décembre 2010 avec la Tunisie, l’influence de ce second et
immense mouvement sur le développement soudain d’Uncut, notamment vers les
USA, est évidente. Le rapport entre USA Uncut et la dynamique de contestation
lancée avec force à Madison, Wisconsin, est manifeste et puissant selon notre
point de vue, notamment dans l’éveil contestateur des psychologies
impliquées. L’esprit est manifestement similaire et renvoie à une résistance
antiSystème qui est devenue à la fois contestatrice et contre-offensive. Par
conséquent, longue vie à Uncut, d’ailleurs sans garantie absolue que la chose
se réalise. Mais, dans le climat actuel, les chances sont grandes
qu’effectivement Uncut fleurisse sous ses diverses formes. C’est un tribut
indirect rendu à l’explosion psychologique antiSystème qui se manifeste
depuis décembre 2010 (la Tunisie) ; c’est une affirmation symbolique très puissante et
efficace parce qu’elle coupe les ailes à la principale défense du Système qui
est de tenter d’isoler le mouvement d’“enchaînement
crisique” sous la seule rubrique pseudo géopolitique et certainement
moralo-politique d’un mouvement de “démocratisation” du monde arabe, ainsi
récupéré par la soi disant supériorité morale américaniste-occidentaliste
dispensée par la rhétorique mielleusement vertueuse du Système. La
“démocratisation” est l’arme de communication favorite du Système pour tenter
de désamorcer la puissance contestatrice, en la réduisant à un de ses slogans
favoris qui a pour tâche de subvertir cette contestation contre-offensive
jusqu’à l’inversion et à la dissolution. L’amalgame (l’axe Le
Caire-Madison), par la logique puissante de l’esprit de la chose, du
mouvement dans les pays arabes et de la contestation populiste au sein du Système
(surtout dans sa partie anglo-saxonne) est un moteur puissant de
communication pour renforcer la tendance vitale de la formule “système
antiSystème”, à la manière de l’action contre-offensive du système
immunitaire d’un corps vivant. |
10CAIRO99 2010-01-19 14:02 Ambassade
du Caire
Â
¶ 2. © Le matin de Janvier 15, la police a arrêté un groupe d’environ 30
militants, blogueurs et journalistes à la gare de Naga Hamadi dans le
Haut-gouvernorat de Qena égyptienne où ils sont descendus de leur train en
route vers la ville de Naga Hamadi. Selon un détenu, le blogueur Wael Abbas,
qui a rencontré S Posner / au Caire le 14 Janvier, le groupe a prévu de payer
les appels condoléances aux familles des personnes tuées au cours des
fusillades sectaires du 6 janvier à Naga Hamadi (réf A), et de parler
avec les Coptes des tensions sectaires dans la région. Abbas a déclaré que la
police a battu et légèrement blessé le blogueur Ahmed Bedawi lors des
arrestations « sans raison apparente. » (…) Â
¶ 4. (SBU) Le groupe comprenait des blogueurs, journalistes et militants des
partis d’opposition laïques tels que El-Ghad et le Parti du Front
démocratique et des mouvements tels que « Kifaya » et « le 6
avril”. Un avocat du groupe a confirmé qu’un activiste français était parmi
les détenus. Certains
des détenus sont des participants de Freedom House au programme
« Nouvelle Génération » qui assure la formation des jeunes
militants. Un membre du groupe est parti pour Washington le 18Janvier pour
participer à un projet du programme Démocratie au Moyen-Orient. nos contacts
ont confirmé que Israa Abdel Fattah, militante et membre du parti El-Ghad, a
également fait partie du groupe:. (Note : Abdel Fattah a fait
l’objet des manchettes en avril 2008 quand elle a été arrêtée et détenue
pendant 17 jours après son appel à une grève générale le 6 avril
sur Facebook qui a attiré près de 70 000 membres (ref B). Après sa
libération, elle a renoncé à ses activités dans une interview à la
télévision, et est resté hors de la vue du public jusqu’à maintenant. note de
fin.) 08CAIRO2371 2008-11-18
10:10 Ambassade du Caire  ¶ 1. (U) Il s’agit d’une demande d’action, s’il
vous plaît voir le paragraphe 4. Â
¶ 2. (SBU) un éminent blogueur égyptien XXXXXXXXXXXXX, nous a contactés le
17 Novembre du fait que YouTube a retiré de son site deux vidéos
exposant les abus policiers - l’un, des bédouins du Sinaï aurait été abattu
par la police et jeté dans une décharge publique au cours de la semaine
dernière (réf A) , et l’autre, d’une femme d’être torturé dans un poste de
police. XXXXXXXXXXXXX nous a dit que YouTube interdit également XXXXXXXXXXXX
de poster de nouvelles vidéos, et nous a demandé de l’aide pour exhorter YouTube
de remettre les vidéos retirées et de rétablir son accès au téléchargement du
nouveau matériel. XXXXXXXXXXXXX dit XXXXXXXXXXXXXX qu’il a essayé de
contacter Google, mais n’a pas reçu de réponse. Â
¶ 3. (SBU) En Décembre 2007, DRL et l’ambassade du Caire ont travaillé pour
convaincre Google de permettre de restaurer l’accès à YouTube XXXXXXXXXXXXX
après un incident similaire. Nous croyons qu’une intervention similaire du
ministère avec les représentants de Google pourraient aider à rétablir l’accès
XXXXXXXXXXXXX à nouveau. XXXXXXXXXXXX est un blogueur influent et militant
des droits humains, et nous voulons faire tout notre possible pour l’aider à
dénoncer les abus de la police. Le post XXXXXXXXXXXXX d’une vidéo montrant
deux policiers sodomiser un chauffeur de bus a été utilisé comme la
principale preuve pour faire condamner les officiers en Novembre 2007 (ref
C). Â
¶ 4. (SBU) Demande d’action : Nous demandons que le ministère s’il vous
plaît contacte Pablo XXXXXXXXXXXXXX de Google pour essayer de résoudre cette
question. Nous avons envoyé par courrier électronique des informations de
contact Google et la chaîne d’e-mail du ministère de Décembre 2007.
Déclaration de DRL / NESCA et l’AEN / ELA (ref B). Scobey |
Ces hommes (les chefs du renseignement) ont reconnu leur impuissance à prévoir l’avenir et les évènements d’une façon rationnelle, comme il sied à l’américanisme, – c’est-à-dire l’avenir et les événements compris, prévus et maîtrisés au mieux des intérêts de l’américanisme, conformément à la vertu de l’américanisme. C’est une tragédie considérable pour le système de sécurité nationale. Certes, il n’a jamais vraiment “compris, prévus et maîtrisés au mieux des intérêts de l’américanisme, conformément à la vertu de l’américanisme” l’avenir et les événements, mais il a toujours cru qu’il le pouvait et qu’il y parviendrait, et que tout échec était un accident qui ne se renouvellerait pas. Ici, le cas est différent. Devant les masses innombrables des choses et, surtout, devant le caractère totalement élusif et insaisissable de l’événement qui se forme avec l’information, dans et par l’information, et qui n’est donc pas transporté par l’information comme s’il existait déjà, le Système avoue son impuissance à seulement croire qu’il pourra prévoir et donc annihiler des événements qui représentent un danger fondamental pour lui. Non seulement le Système ne maîtrise plus le monde (cela n’est pas nouveau), mais il ne croit plus qu’il maîtrise le monde (cela, c’est nouveau, puisque cette conviction du Système était partagée par tous, et que tout se passait alors comme s’il avait effectivement maîtrisé le monde…). Il perd à ses propres yeux sa certitude d’infaillibilité. Il perd ce qu’il croit être le moyen de poursuivre sa politique d’hégémonie et d’expansionnisme, et ce qu’il croit être la garantie contre l’angoisse existentielle qui l’habite depuis ses origines, contre les forces extérieures du Mal. (A cet égard, l’intervention “cerise sur le gâteau” de l’expert qui va bien, qui geint parce que la résistance des dictateurs made in USA contre la colère de leurs peuples divertit une partie importante des forces en lutte contre le terrorisme et la Terreur, cette intervention vaut son pesant de virtualisme. Il est détestable, en effet, de divertir des forces contre une Menace construite avec tous les moyens de l’hollywoodisme, pour les porter contre une “révolution” qu’on n’a pas vue venir, et qui a toutes les chances d’emporter le “dictateur made in USA”. En plus de tous ces avatars, le système a celui de son virtualisme, pour alimenter et construire ses propres peurs, et justifier toutes ses violences.) Janus en action Nous revenons sur notre phrase, ci-dessus, qui nous renvoyait plus loin dans notre analyse : “Il est devenu impensable d’arriver à déterminer des événements qui sont eux-mêmes en véritable fusion [Sartre, le groupe en fusion – avec comme exemple la prise de la bastille –, Critique de la raison dialectique. Non sire, c’est une révolution] au stade même de leur information, c’est-à-dire en formation par la circulation de l’information elle-même…” Cela signifie que l’information n’informe plus, elle forme elle-même, littéralement, l’événement. C’est le cas lorsqu’on prend conscience du rôle du flot d’informations informelle sur le réseau (“Facebook/Twitter et le reste”) dans les “révolutions” faites et en cours, – et cela, quel que soit ce rôle d’ailleurs, l’essentiel étant la perception psychologique et la conviction qui en naît bientôt. Ce phénomène de l’information faisant elle-même l’événement, et de la conviction qu’en acquièrent ceux qui sont chargés de déterminer et de maîtriser l’événement pour le compte du Système, est évidemment aggravé par le contre-flot d’analyses et de rapports développés à son propos, et qui ne font que compliquer la vision générale jusqu’au chaos absolu. Le Système a commencé son cheminement dans le sens où on voit aujourd’hui un de ses aboutissements, par la “création d’événements” en matière de publicité et de relations publiques, comme dans le domaine politique avec le virtualisme et tout ce qui l’accompagne. Ces divers démarches, qui vont bien au-delà de la propagande puisqu’elles impliquent l’adhésion des consciences de ceux qui se font “créateurs d’événements”, ont été rendues possibles par un système [autrement dit : retour à l’envoyeur ou tel est pris qui croyait prendre], qui s’est créé et s’est constitué par le fait, qui est le système de la communication, qui comprend aussi bien la circulation de l’information, que la création de l’information, que la disposition de technologies très puissantes accessibles à tous, pour ces différentes opérations. L’effet général a été une complète subversion (en route dans sa phase terminale avec 9/11) de la notion d’“objectivité” de l’information par le système de la communication[retour à l’envoyeur], alors même que cette “objectivité” était une des armes essentielles du Système puisqu’elle donnait à l’information qu’il dispensait le sceau de la légitimité. (Mais l’on a déjà dit et redit mille fois que le système de la communication est un Janus, qui opère aussi bien contre le Système dont il est la créature, qu’en son nom.) De ce fait, l’information a abandonné sa définition réduite à son seul caractère informatif, elle est devenue un acteur même de la bataille où s’affrontent la subversion du Système et la recherche de la vérité par la résistance au Système, et un acteur créateur de l’événement [retour à l’envoyeur]. Ainsi devient-elle formatrice des “révolutions” par le biais des flots extraordinaires institués par le système de la communication au nom du Système, et retourné contre le Système [retour à l’envoyeur]. En quelque sorte, l’information devient créatrice de l’événement dont on jurerait pourtant qu’elle n’a pour seule fonction que de le décrire. Ce cas constitue évidemment une parade absolue contre toutes les tentatives du Système de poursuivre sa mission de prévision et d’annihilation des événements qui lui sont défavorables et dangereux. C’est ce qu’ont ressenti les chefs des services de renseignement devant les sénateurs de la commission sénatoriale sur le renseignement. “They are not clairvoyant”, ce sont juste de simples bureaucrates qui s’en tiennent aux données que leur fournissent les technologies de la communication ; encore faut-il que ces technologies soient absolument “de leur côté”, ce qui n’est plus le cas : comme l’information, elles sont devenues incertaines, à l’image du Janus qu’est le système de la communication. Le
Système se heurte là à un
obstacle fondamental, érigé par sa propre puissance et retourné contre lui.
En face de lui s’est constituée, cette fois avec des conséquences immédiates
redoutables, et qui s’enchaînent les unes après les autres (Tunisie, Egypte,
Yemen, etc.), une dynamique autonome qui semble avoir sa propre spécificité,
qui poursuit son propre but. Même ceux qui en profitent et qui l’animent semblent
en être les instruments bien plus que les manipulateurs, et ainsi en arrive-t-on à des
“révolutions” sans tête, sans véritable but, sans véritable prise de pouvoir
et ainsi de suite, dans tous les cas selon les normes humaines de ces
différents aspects, dont l’effet est une déstructuration de l’architecture du
Système. Peut-être est-on arrivé à une sorte de perfection du “système
antiSystème”, dans tous les cas à sa maturité complète avec l’utilisation
maximale – ou la présentation de l’utilisation maximale des structures en
réseaux et du système de la communication, avec ses
slogans justificateurs obligeamment fournis par le Système lui-même, avec
ses effets antiSystème qui se transcrivent immédiatement dans la réalité, et
d’une façon tonitruante. Il n’est évidemment pas interdit, avec le secours
d’une intuition haute, de s’attarder à l’hypothèse que le système antiSystème
se situe lui-même comme un instrument de forces métahistoriques supérieures
engagées contre le Système. A cette lumière, tout s’éclaire. |
M. de Defensa est en verve. Il y a de quoi.
(…) Il y a dans ce court passage des déclarations de l’amiral Mullen [“It’s stunning to me that it’s moved so quickly,”] toute l’expression d’un désarroi qui est sans aucun doute réel. Comme nous l’avons souvent répété depuis que ces événements ont démarré, tous les cas en cours de troubles, de révoltes et de chutes de régime ont été envisagés, analysés, etc., mais la réalité rend toutes ces analyses caduques et inutiles, et rend les dirigeants du Système impuissants et constamment pris par surprise. Quelle réalité ? Mullen ne le cache pas une seconde : c’est la vitesse, le rythme des événements qui est tout à fait extraordinaire, ce phénomène d’extension à la manière d’un incendie. Ce n’est pas du tout le concept de la “théorie des dominos”, qui fut une construction de l’esprit des experts et stratèges durant la Guerre froide à partir de l’hypothèse d’une extension d’un mouvement politique d’un pays à l’autre, selon des règles effectivement rationnelles, donc contrôlables et maîtrisables par définition si l’on voulait contrecarrer cette dynamique. La “théorie des dominos” resta une théorie et ne fut jamais confirmée par les faits, comme tant de théories engendrées par la raison. Ici, il s’agit d’un phénomène de “contagion” que nous jugeons bien plus psychologique que politique, effectivement comme un incendie hors de tout contrôle (notamment parce qu’on ne sait agir contre lui : il n’existe pas de pompiers pour agir contre un “incendie psychologique”). Ce phénomène échappe complètement aux théories et à la raison qui les enfante. D’où le désarroi, voire le vertige de la pensée de l’amiral Mullen. Les événements actuels donnent le vertige, par leur rythme, leur accélération. La psychologie soumet souvent l’esprit à cette réaction, en dépit de la raison qui voudrait ordonner et maîtriser les événements, face à la rapidité des événements. Même lorsqu’elle est espérée et attendue, cette rapidité, par la puissance des événements historiques hors du contrôle de la raison qu’elle révèle, soumet cette raison à des réactions erratiques et désorientées. (On connaît le mot fameux de Lénine, rapporté par Trotski, le soir de la prise du pouvoir par les bolchéviques, en novembre 1917. Soudain effondré sur un divan, se prenant la tête comme s’il avait un malaise, Lénine a ce mot : “Es schwindle” – “J’ai le vertige”, qu’il dit en allemand. C’est plus qu’une image dans son cas, c’est un état psychologique.) Dans le cas actuel où rien n’est attendu, espéré, craint, prévu, etc., parce que personne n’a pu concevoir que puisse s’installer cette rapidité extraordinaire des événements, la psychologie agit puissamment sur la pensée pour y démontrer l’impuissance de la raison et installer le désarroi du jugement et, partant, une très grande faiblesse, voire une paralysie complète dans les réactions et dans l’action. On peut dire que le sapiens est dans ce cas, d’une façon visible et éclatante, le jouet des forces supérieures de la métahistoire. Pour
autant, la psychologie n’est pas créatrice du phénomène, elle en est le
messager qui installe dans l’esprit humain, contre le gré et l’assentiment de
la raison, la perception de cette perte de contrôle et, surtout, du caractère
inéluctable et supérieur du flux des événements dans ce cas. C’est alors
qu’on peut en revenir à l’idée, que nous avons évoquée le 1er
février 2011, de l’accélération de l’Histoire, ou bien, plus généralement
dit selon la remarque de René Guénon que nous rapportions dans ce texte,
l’idée de la “contraction du temps”. C’est alors épouser l’observation de
Guénon que le temps ne se définit pas seulement en termes quantitatifs, comme
notre raison enchaînée à nos conceptions matérialistes-modernistes nous y
invite d’une façon impérative, mais également en termes qualitatifs. La
contraction du temps, – d’autant plus forte, pressante et dramatique qu’elle
répond à des événements d’une très grande puissance mais aussi d’une très
grande valeur qualitative, – n’est alors pas une hypothèse de la science
physique mais une constatation venue d’une conception spirituelle et haute de
l’univers, et de notre monde particulièrement. Cette conception exprime, dans
ce cas de la contraction du tempos, l’action des forces métahistoriques
nécessairement au dessus de la raison humaine, bien entendu hors de
l’influence de cette raison, et maîtresses d’un rythme des événements humains
dont l’information “objective” est transmise à l’esprit par la psychologie,
échappant alors elle-même à toute maîtrise et influence de cette raison. On
songe alors que la raison, pour figurer dignement, devrait en revenir à sa
fonction fondamentale qui est celle d’un outil servant notamment, et
principalement dans ce cas, et après avoir écarté tous les préjugés qu’elle
s’est elle-même imposés, à tenter de mieux comprendre des événements qui dépassent
les normes du Système, et les conceptions d’elle-même lorsqu’elle est soumise
au diktat et à la perversion de ce Système. |
Je traduirais « psychologie » non pas par « état d’esprit » mais par « disposition d’esprit ». Ainsi d’agit-il ici de la disposition : « disparition de la crainte ». Les hommes qui ont vécu cela sont libérés de la crainte, pour combien de temps, je l’ignore ; mais ils ne l’oublieront jamais. Ainsi pendant quelque mois, en France, en 1968, les Français (les Français non riches évidemment) furent-ils libérés de la crainte. Les propos du Hongrois minuscule prennent alors un sens particulier : « en finir avec 1968 » signifie en finir avec la disparition de la crainte, c’est à dire établir l’état d’esprit « retour de la crainte », retour de la terreur. « Le maître est à son balcon. Il jette sa chéchia dans la cour. Les esclaves sursautent » (Istrati. Confession d’un haïdouk). Voilà à quoi travaille méthodiquement le nain hongrois.
Étant à Paris il y a une semaine je suis allé voir
le sieur Jappe qui jappait son nouveau livre « crédit à mort » à la
librairie Le Merle Moqueur et je lui ai posé la question, que pensait-il de
vous ? Sa réponse fut que vous étiez d’extrême droite et fou, cela m’a
rassuré. Je suis allé voir aussi le sieur Soral qui lui jouait à guichet
fermé au TMO ; là çà swinguait.
|
Je suis très content d’être bien connu dans le monde et à Colone. Heil Myself ! Je suis quand même étonné que Jappe soit aussi bas de plafond.
TRICHET NE VEUT PAS DE HAUSSES DES
SALAIRES! Vous avez compris? SEULS LES BANQUIERS PEUVENT SE PAYER DES MEGA
BONUS. Que le peuple, ces crétins de serfs, soit augmenté, alors là, c’est
hors de question. Et c’est Le Monde qui nous le répète: « Interrogé sur
l’hypothèse d’augmenter les salaires, il a estimé que « ce serait la
dernière des bêtises à faire ». « Lorsque je regarde le succès, ou
le relatif insuccès, au sein de la zone euro, il est parfaitement clair que
ceux qui ont su maîtriser leurs coûts connaissent un grand succès en matière
de réduction du chômage, ce qui est quand même l’objectif majeur de la
plupart des pays ... les salaires dans la fonction publique n’avaient augmenté
que de 17% outre-Rhin, contre « environ 35 % » en moyenne en France
et dans la zone euro ». Il doit parler des fonctionnaires catégorie
A. Les fonctionnaires de base qui lisent ce blog n’ont pas vu leur salaire
augmenter de 35%, mais bon... Trichet doit lire les fausses stats que lui
donnent tous les gouvernements. En d’autres termes, les hausses du sucre, riz, farine, c’est pour
votre pomme. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com
2008-2011
|
● Omar Sharif, il est très bien (Acrimed)
Méconnaissance des
pays concernés, recours aux clichés, caricatures et raccourcis, surdité,
voire méfiance, à l’égard de tout ce qui semble sortir du cadre idéologique
dominant, appels à des experts en expertise, qui font le tour de tous les
plateaux et qui, à de rares exceptions près, sont eux aussi dépassés par les
événements… Le public mérite mieux. N’est-ce pas, en réalité, une réflexion
sur l’ensemble du secteur « informations internationales » qu’il
conviendrait d’engager ? À moins de se résigner et de souhaiter que
l’épisode du 20 heures de France 2 du 31 janvier fasse école :
alors que les événements commencent à se précipiter en Égypte, la chaîne
semble en panne d’analystes. Le téléspectateur aura donc droit aux commentaires, depuis le Caire,
du célèbre… Omar Sharif. L’acteur égyptien [grand joueur de bridge] qui, il est vrai, n’a
jamais caché son intérêt pour le tiercé, est interviewé au sujet des
« événements » dans sa luxueuse chambre d’hôtel, qui donne sur… la
place Tahrir. Il explique, entre autres, tendant le bras vers la fenêtre,
qu’il est « avec eux ». Vous avez dit surréaliste ?
|
Omar n’a pas peur des
islamistes. La preuve, il mise sur les manifestants.
● « un
homme ignorant, incompétent … beaucoup plus dangereux que Tony Meilhon »
déclare Maître Thierry Lévy à Ce soir ou jamais. (Il y a un autre Ripley sur
le Net !). Qui est cet
homme ? ♫ C’est notre tyranneau (sur l’air de la
Belle Hélène, “bu qui s’avance, bu qui s’avance”). Notre roi à nous
n’est pas barbu, il est petit (très petit) et enfin ignorant (très ignorant) et
incompétent ; mais pour s’avancer, il s’avance. Il ne fait que ça
d’ailleurs. Nous l’avions tous remarqué, n’est-ce pas ? mais ça fait
plaisir de l’entendre dire à la télévision.
● Chomsky
: la sauvagerie de l’impérialisme états-unien – 1 « Les
États-Unis ont été un pays très raciste pendant toute leur histoire, et pas
seulement à l’encontre des Noirs. » L’Iran soutient les résistants au
Liban et en Palestine. Les État-Unis soutiennent l’envahisseur, l’occupant et
le tortionnaire du Liban et de la Palestine. Mais il se trouve que ce sont le
Hezbollah et le Hamas qui sont des terroristes. C’est à n’y rien comprendre.
● La
sauvagerie de l’impérialisme états-unien – 2 « Israël ne peut
pas juste les assassiner. On ne peut pas s’en débarrasser comme ça de nos
jours, comme les États-unis pouvaient le faire au 19ème siècle, donc
il vous suffit de les faire partir. »
● La sauvagerie de l’impérialisme états-unien – 3 Le principe mafieux, le principe Adam Smith, the special relationship, l’OTAN.
● » Pour sa première intervention
dans un média maghrébin, le grand intellectuel engagé américain Noam Chomsky a
choisi algérie-focus.com. »
3 février 2011
Exclusif. Pour sa première
intervention dans un média maghrébin, le grand intellectuel engagé américain
Noam Chomsky a choisi Algérie-Focus.Com. Dans un entretien téléphonique qui a duré 40 minutes,
Noam Chomsky nous a livré ses analyses sur les révoltes populaires en
Tunisie, en Égypte et dans d’autres pays et l’embarras des États-Unis,
d’Israël et de l’Europe, qui craignent de voir des régimes “amis” tomber et
remplacés par des démocraties libres. Nous avons également abordé avec lui plusieurs autres
points : la situation en Algérie, le positionnement militaire américain dans
la région du sahel, la nature de l’AQMI, etc. Il a aussi été question dans l’entretien, des dernières
révélations de wikileaks, de la politique d’Obama au Moyen-Orient, du cas
iranien, de la politique israélienne, des attentats du 11 septembre,… Partie 1:
“Les
évènements en Tunisie et en Égypte ne sont comparables nulle part ailleurs
dans le monde”
Algérie-Focus.Com : Quelle lecture
faites-vous des révoltes populaires qui secouent actuellement la Tunisie et
l’Égypte et plusieurs pays arabes ? Le gouvernement Américain s’attendait-il
à des soulèvements aussi importants ? Noam Chomsky : Ces évènements sont vraiment
spectaculaires, il a eu, au moins en Tunisie, une victoire partielle des
forces populaires, qui ont chassé le dictateur qui a tenté de réinstaller un
gouvernement similaire au sien. Où cela mènera-t-il à présent ? C’est
difficile à dire. En Égypte, il y a une démonstration de force
et de courage remarquable de la part d’une partie massive de la population
pour tenir la place, lutter contre la police et résister contre le pouvoir
étatique et continuer à étendre les protestations. C’est vraiment
impressionnant et c’est difficile de penser à des évènements semblables et
comparables nulle part ailleurs dans le monde. Certaines personnes comparent ces évènements
aux révolutions qui ont eu lieu en Europe de l’Est, mais ce n’est pas du tout
la même situation. Pour commencer, il n’y a pas de Gorbatchev parmi ces
pouvoirs impériaux. Par ailleurs, les USA et leurs alliés, nous ne devons pas
l’oublier, gardent leurs positions habituelles : La démocratie, pour eux, est
une bonne chose, mais jusqu’à un certain point. Elle est acceptable chez
l’ennemi, et nous (les américains ndrl) ne voulons pas aller à contre
courant. Car, la démocratie n’est bonne que si elle participe à des objectifs
stratégiques et économiques. Ainsi, les opposants en Europe de l’Est ont eu
un soutien puissant de la part des principaux pouvoirs dirigeants dans le
monde et ils ont rencontré peu de résistance. Dans les cas tunisien et égyptien,
c’est tout à fait différent. Il n’y a pas de soutien puissant, les USA et la
France, dans le cas de l’Afrique du Nord plus particulièrement, tentent sans
aucun doute, de trouver une solution leur permettant de coller au scénario
prévu dans ces cas là. Nous ne devons pas oublier qu’il existe une
longue série de situations où il était impossible de soutenir quelques uns
des tyrans favoris et il y a une routine standard pour répondre à cette
situation : vous les soutenez aussi longtemps que possible, lorsque cela
devient impossible, par exemple lorsque l’armée se retourne contre le tyran,
alors il faut effectuer un virage à 180°, prétendre soutenir la révolte
populaire, effacer le passé – à l’évidence le passé est embarrassant –
ensuite il faut travailler dur pour essayer de restaurer une situation à peu
de choses près identique à celle qui précédait. C’est le scénario que jouent les USA, la
Grande-Bretagne et la France de manière répétée au cours des dernières années
avec entre autres : Marcos aux Philippines, Duvalier en Haïti, Chun en Corée
du Sud, Ceausescu en Roumanie – qui était le « chéri » de
l’occident – Suharto en Indonésie. C’est tout simplement une routine. Je
présume qu’actuellement c’est ce qu’ils essayent de faire avec Moubarak, il
est reconnu qu’il ne peut plus être soutenu mais, en même temps ils ne
veulent pas qu’un réel changement arrive. Partie
2 : Les États-Unis, Israël,
Wikileaks, l’Iran, la démocratie et le Monde Arabe Algérie-Focus.Com: Dans son discours du
Caire, Obama a appelé les gouvernements arabes à promouvoir la démocratie.
Washington acceptera-t-il aujourd’hui que des pays comme l’Egypte, la
Jordanie ou l’Arabie saoudite deviennent démocratiques, sachant que leurs
peuples ont toujours été contre la politique de soumission de leurs
dirigeants à Washington et à Tel Aviv ? Noam Chomsky : Nous devrions nous rappeler que
tout le monde dit combien nous aimons la démocratie, y compris Staline,
George Bush, et toute personne à laquelle vous pouvez penser. Oui, nous
aimons tous la démocratie, mais personne ne prête aucune attention dans son
for intérieur à cette rhétorique et regarde ce qu’ils font tous. C’est la
même chose avec Obama. J’ai été franchement ébahi par l’impression qu’il a
fait dans le monde arabe avec son discours du Caire. Tout ce qu’il faut faire
pour comprendre ce discours, c’est relire la conférence de presse donnée sur
le chemin du Caire. Car Obama a donné, bien entendu, une
conférence de presse. On lui a posé la question : Allez-vous dire quelque
chose sur le gouvernement autoritaire de Moubarak ? – autoritaire étant
un pléonasme – et Obama a répondu : Je n’aime pas coller des étiquettes aux
gens, c’est un homme bon, il fait des choses biens, il sauvegarde la
stabilité, c’est un allié, donc pas de critique. Comment peut-on écouter ces
mots et prendre au sérieux une de ses rhétoriques, franchement cela me
dépasse ! Il y a eu une courte période d’enthousiasme
pour Obama, elle a peut-être duré un peu plus longtemps dans les milieux
éduqués, mais parmi la population générale elle a décliné très rapidement.
Tout ce que vous avez à faire c’est de prendre connaissance des enquêtes
faites dans l’opinion publique « arabe » qui sont réalisées
régulièrement par les agences de statistiques occidentales. Elles sont
réalisées, mais pas publiées dans la presse à l’Ouest car on n’aime pas leurs
résultats. Par exemple, une
indication du complet mépris pour la démocratie dans les cercles
intellectuels ♦,
y compris dans les cercles politiques, a été donnée par les révélations de
Wikileaks.
Les plus intéressantes, à mon avis, sont
celles concernant l’Iran. Pas tellement par les révélations elles-mêmes mais
par les réactions qu’elles ont suscitées de la part des commentateurs. Le
gouvernement, les journalistes, les intellectuels et les autres ont tous été
vraiment excités et enthousiastes à propos du fait que les dirigeants Arabes
soutenaient, prétendument, la politique américaine à propos de l’Iran. Ceci
est vraiment intéressant, car si vous êtes un minimum informés, vous savez
que les principales enquêtes faites auprès de l’opinion publique arabe ont
été réalisées par le Brookings
Institute, un des plus important think-tank à Washington. Ces enquêtes,
montrent que parmi le public dans le monde arabe, quelques-uns soutiennent
effectivement la position Européenne et Étasunienne, que l’Iran est une
importante menace : principalement 10 %; alors que, par ailleurs, – comme
on peut le deviner – 80 % pensent que les US et Israël, (88 % dans
le cas d’Israël), sont les menaces majeures. L’antagonisme vis à vis de la politique
américaine est si extrême qu’une majorité de la population dans le monde
arabe pense que la région serait plus sûre si l’Iran possédait des armes
nucléaires, et c’est ça la menace iranienne. Mais lorsque vous méprisez totalement la démocratie,
cela n’a pas d’importance. Si les dictateurs nous soutiennent, alors
qu’importe ce que pense la population. Et cette réaction a été quasi
uniforme. Il a fallu que je recherche très précisément pour trouver une
exception à cette réaction : aux États-Unis, en fait, où j’ai fait une
recherche dans les archives, les enquêtes sur l’opinion publique n’ont pas même
été rapportées, et à peine en Angleterre. Voilà quelle est l’attitude envers la démocratie :
si tout est sous contrôle alors qu’importe ♦ !
Cela remonte très loin dans le temps. Par
exemple, nous savons, selon des documents déclassés aujourd’hui, qu’en 1958
le Président Eisenhower a soulevé la question pendant une discussion interne,
pour savoir pourquoi il y avait, ce qu’il a appelé : une campagne de haine
contre nous dans le monde arabe ? Et cela non pas de la part des
gouvernements qui nous soutenaient, mais de la part des peuples. La plus
haute agence du Conseil National de Sécurité, à peu près au même moment,
avait publié une étude secrète, déclassifiée, qui expliquait que la
perception que le monde arabe avait des US, était que ces derniers
soutenaient des dictateurs durs et brutaux, bloquaient la démocratie et le
développement, et que nous (les US) le faisions car nous voulions maintenir
le contrôle sur leurs ressources pétrolifères. Cela continuait en expliquant
que cette perception était plus ou moins précise. C’est ce qu’il convient de faire et c’est le
principal : si la population peut être contrôlée et si le dictateur nous
soutient alors c’est suffisant. C’était en 1958, c’est, depuis, la même
politique dans le reste du monde, et, en fait, il existe même une variante
locale qui est également applicable. C’est ce que nous voyons aujourd’hui et
c’est ce qui devrait prioritairement surprendre les gens, s’ils sont un peu
au fait de la nature de l’histoire et des archives documentaires. Mais c’est
encore plus évident lorsqu’on regarde les actions. Par exemple : il y a eu
une seule élection vraiment libre dans le monde arabe, c’était en Palestine,
en Janvier 2006. Cette élection a été menée avec attention. Tout le monde
s’accorde sur sa liberté et sa justice. Immédiatement après l’élection, en
quelques jours, Israël et les US ont initié un programme de punition, sévère,
contre le peuple palestinien parce qu’il a mal voté pendant une élection libre.
Que peut-on vouloir savoir de plus, particulièrement quand on sait que cette
politique est suivie de par le monde et pas seulement au Moyen-Orient. C’est, d’ailleurs, un fait reconnu par les
universitaires conservateurs, ils prétendent qu’ils n’aiment pas ça et qu’il
ne le comprennent pas, mais ils le reconnaissent. Le meilleur travail de
recherche universitaire conclut en effet, que les US soutiennent la
démocratie si, et seulement si, elle se conforme aux leur objectifs
économiques et stratégiques. Cela a été écrit dans la principale étude
présentée par O’Neil Reagan du Département d’Etat sous Reagan, et intitulée
“Scope of Democracy Promotion ” Portée de la promotion de la
démocratie ». A propos des révélations de Wikileaks,
pensez-vous que ces révélations soient une tentative de manipulation de
l’opinion publique américaine pour préparer une éventuelle attaque contre
l’Iran ? Non je ne pense pas, en fait Washington
n’aime pas du tout ça. En revanche, cela donne une description
raisonnablement précise et exacte de ce que racontent les dictateurs arabes à
Washington. Seulement cela peut ou ne pas être leurs opinions, car il ne faut
pas oublier que toutes les correspondances diplomatiques sont filtrées. Les
diplomates sur le terrain entendent ce qu’ils veulent entendre et
transmettent à Washington ce qu’ils savent que Washington veut entendre. Donc
cela peut ou ne peut pas être une exacte description de l’étendue des
opinions parmi les dictateurs arabes, mais cela pourrait bien l’être.
Néanmoins, ce que nous devons garder à l’esprit c’est que même prises
littéralement ce sont les opinions des dictateurs, les populations sont elles
totalement en opposition, mais cela n’a pas d’importance pour l’Occident,
tant que ces dernières sont sous contrôle. Quant à l’idée que Wikileaks est manipulé,
bien qu’elle soit répandue dans certaines parties du monde, je ne pense pas
que cette idée soit fondée. Partie 3. Algérie-USA :
Du Président Eisenhower à l’Africom Algerie-Focus.Com : Que pensez-vous du
gouvernement algérien et de la situation de l’Algérie actuellement ? Noam Chomsky : J’hésite à en parler car je ne
connais pas vraiment le sujet, mais de ce que je peux en percevoir, le
gouvernement garde une chape de plomb sur les protestations, du moins jusqu’à
présent. Néanmoins cela pourrait exploser d’un moment à l’autre comme partout
ailleurs dans la région. De plus – je n’ai pas besoin de vous le dire – il y
existe une longue histoire de répression et d’actes de violence. Les États-Unis semblent s’intéresser au
Maghreb particulièrement à l’Algérie. Washington cherche à implanter des
bases militaires US en Algérie dans le cadre de l’Africom, sous prétexte de
lutter contre El Qaida au Maghreb Islamique dans le Sahel. Quelles seraient
les raisons cachées derrière ce déploiement militaire américain dans la
région ? Ce n’est pas seulement la région du Maghreb,
les US tentent d’étendre leur structure de bases militaires à travers
l’Afrique entière. Il y a un nouveau commandement Africain qui n’existait pas
auparavant, en fait il y en a deux : un pour l’Ouest, et un pour l’Est.
L’Algérie et l’Afrique du Nord dans son ensemble ont toujours été d’une
grande importance pour les US et depuis longtemps. Par exemple : Si nous
revenons une fois de plus aux années 50, l’administration Eisenhower avait
identifié trois préoccupations majeures dans les affaires du monde, l’une d’entre
elles était le Maghreb, la seconde l’Indonésie, la troisième l’Asie
occidentale soit le Moyen Orient, l’Arabie Saoudite et la péninsule arabique,
etc. Impossible de ne pas noter que ces trois problèmes majeurs sont tous parmi les plus importantes régions de productions de pétrole et ils sont tous Islamiques, bien que je ne pense pas que cela ait été une raison mais juste un état de fait. Ainsi à la fin des années 50 la première préoccupation des US était la France et ses difficultés à restaurer et conserver sa main mise coloniale sur l’Afrique du Nord. Donc à cette période, les US pressaient la France pour qu’elle permette enfin une réelle indépendance, ce but n’était qu’une étape car ils voulaient maintenir leur contrôle comme auparavant. C’est donc le scénario standard qui a été appliqué comme toujours dans ces cas là (voir la première partie de l’interview). Mais cette région reste encore aujourd’hui une préoccupation sérieuse. Le Maroc a toujours été un proche allié militaire comme dans d’autres domaines. Les US veulent être sûrs que ces relations perdurent, même chose pour la France, qui est plus particulièrement et significativement impliquée en Afrique du Nord. |
● Éléments de baratin sévèrement démontés par maître Éolas. Avec cette accusation a priori des magistrats, notre champion de lancer de boules puantes a lancé une boule de trop. C’est l’odeur qui tue (la carbylamide remplacée par de l’acide cyanhydrique).
● » la vie salariale est dans son essence
indigne… » Je rappelle ces fortes paroles de Frédéric Lordon (Une
crise de trop, p. 279), jugement que je partage pleinement :
État providence ou pas État providence, la question n’est pas là : de toute façon le salariat est une
condition indigne. Cicéron dirait aujourd’hui des salariés :
« la vile multitude » et lui disait ça d’hommes libres nourris par
l’État (le revenu de subsistance existait déjà, pour les hommes libres, les
prolétaires — ceux qui ne font rien d’autre que se reproduire —, il y a deux
mille ans, à Rome) et non de prostitués que la faim (les besoins) pousse vers
l’usine ou le bureau. Sans État providence cette condition n’est pas seulement
indigne, elle devient infernale. C’est le talon de fer. Hegel ne dit-il
pas : les choses avancent par le mauvais côté ?
● La
victoire totale, finale et définitive de Denis Robert (vidéo
rigolote. Un délice) Le communiqué du glorieux
vainqueur ici. Une fois de plus David terrasse Goliath. Encore une bonne
occasion pour boire du champagne. ♫ Viva la liberta, viva la
liberta !
● Farrah
Fawcett : son mythique maillot de bain entre au musée après lui être entré dans la raie
et dans le fente. Ce n’est pas la peine de cliquer sur ce lien car vous ne
verrez pas le maillot de bain.
● L’Égypte au bord du sang par Thierry Meyssan
● Je
suis fier d’être franco-hongrois Ils ont du bon ces Hongrois si on néglige leur français
approximatif. Je n’ai rien compris à la réponse de Dimondopoulos qui s’est
obstiné à parler en étranger. Notez que je comprends bien les différents
anglais (y compris l’oxfordien) qui sont parlés sur al Djazira ce qui est la
preuve que lorsqu’on y met du sien tout le monde peut se comprendre.
NICOLAS SARKOZY SE PAYE JAMIE DIMON-OPOULOS (Les
cigares du pharaon) (JP MORGAN) pour 720 fois le PIB d’un pays offshore du 28 au 31 janvier 2011 : Jamie DIMON-OPOULOS
(Les cigares du pharaon) attendait patiemment que Nicolas Sarkozy, président
du G20, termine son discours pour lui dire ce que Wall Street pensait que les
politiciens devraient faire à l’avenir. Et DIMON-OPOULOS (Les cigares du
pharaon) lui a fait la leçon, à savoir que les politiques devraient laisser
maintenant les banques en paix et relâcher leur politique de régulation!!!
« Le Bankers Bashing » a-t-il déclaré, « cela suffit ».
Sidéré par un tel toupet le sang hongrois de Sarkozy n’a fait qu’un tour et
il a vertement remis en place Jamie DIMON-OPOULOS (Les cigares du pharaon) en
disant « Trop, c’est trop ». Les journalistes n’en
renvinrent pas de la manière dont DIMON-OPOULOS (Les cigares du pharaon) a
agressé le président français et ont rapporté comment Sarko a habillé le
patron de la JP Morgan pour l’hiver, l’été et le printemps, à savoir que les
grands responsables de cette crise étaient avant tout les banquiers et que
les peuples ont payé de leur poche pour leurs excès. Damien
Reece écrit dans le Telegraph “in Davos the two sides came face to face -
forces of nature, financial and political, momentarily coming into public
view as the two sides proceed on their long collision course, a process
generally submerged, hidden in meeting rooms of conferences, summits and
civil service departments around the world”... Nul doute que notre
french president va se souvenir de cette agression à laquelle il ne
s’attendait pas, en effet comment aurait-il pu imaginer que des banquiers
américains viendraient lui faire la leçon? L’incroyable toupet de
DIMON-OPOULOS (Les cigares du pharaon) ne l’a pas désarçonné, loin de là, et
du coup l’ensemble de la presse économique (à l’exception du WSJ) a pris fait
et cause pour Nicolas Sarkozy, Reuters en tête. Un commentaire très drôle sur ZH demande
« How dare Sarkozy talk back to the great Jamie DIMON-OPOULOS (Les
cigares du pharaon)? He is only the president
of a country”. Ben oui, « C’est où la France ? »
aurait-on pu ajouter. “The world has paid with tens
of millions of unemployed, who were in no way to blame and who paid for
everything,” Sarkozy said to DIMON-OPOULOS (Les cigares du pharaon). “It
caused a lot of anger”” souligne Reuters. Pour la première fois donc, Nicolas Sarkozy s’est
distingué en fonçant tête baissée dans le thorax de Jamie DIMON-OPOULOS (Les
cigares du pharaon) qui en a eu le souffle coupé. Ceci a redéclenché,
notez-le bien, une future attaque de Wall Street contre la France, car Jamie
DIMON-OPOULOS (Les cigares du pharaon), fier comme un bar tabac grec, va lui
renvoyer ses missiles. Les Grecs n’aiment pas être humiliés en public. Cela
dit, Dimon-opoulos a perdu une bonne occasion de se taire. Mais c’est cela la
vrai nature des banquiers, plutôt que de garder un profil bas, ils préférent
jouer aux matadors. Je sens que notre président va se régaler avec Blythe
Masters ! CLIQUEZ ICI POUR ECOUTER
L’INTERVENTION DE NICOLAS SARKOZY A DAVOS EN VIDEO. ALLEZ A 42 MINUTES POUR
ECOUTER LES QUESTIONS DE JAMIE DIMON OU A 46’ POUR LA REPONSE DE NICOLAS
SARKOZY -CHOISISSEZ « ORIGINAL LANGUAGE ». [Comme dirait Todd, voici donc le tyranneau en plein lancer de
boules puantes, sport où il excelle. Pendant ce temps, il concocte avec la
grosse Boche un petit plan de con-pète-ivité aux petis oignons comme si de
rien n’était « Chéri,
j’ai rétréci le social ».] KARL DENNIGER AUX COTES DE SARKOZY CONTRE
JAMIE DIMON -OPOULOS du 28 au 31 janvier 2011 : Celui qui a vraiment
explosé en entendant la sérénade chantée par Jamie DIMON-OPOULOS (Les cigares
du pharaon) à Nicolas Sarkozy c’est Karl Denniger sur Market Ticker en rappellant comment les traders
de la Bear Sterns, aujourd’hui JP Morgan, reconnaissaient dans des mails
internes avoir vendu à Ambac des produits financiers « plein de
m... », en fait du toxique à 666%, des prêts sur 20 ans faits à des
gens, résumons, ayant 78 ans au moment de la signature. “Former Bear Stearns mortgage executives who now run mortgage
divisions of Goldman Sachs, Bank of America, and Ally Financial have been
accused of cheating and defrauding investors through the mortgage securities
they created and sold while at Bear. According to e-mails and internal
audits, JPMorgan had known about this fraud since
the spring of 2008, but hid it from the public eye through legal maneuvering LES « C... MOLLES » DU WALL
STREET JOURNAL ! du
28 au 31 janvier 2011 : Si on avait encore des doutes sur « pour
qui roule le Wall Street Journal? » (allumé par Zero Hedge pour un
article télécommandé sur la démolition de l’or, voir plus bas), eh bien cette
fois il a carrément censuré le clash entre Sarkozy et DIMON-OPOULOS (Les
cigares du pharaon)! Il faut le faire quand même, alors que tous les autres
journalistes ont fait du clash entre les deux hommes la « une » de
Davos de jeudi. Le WSJ a trouvé le moyen d’en faire un papier secondaire,
même pas à la une, et de transformer l’antagonisme entre les deux en un
article tout à fait anodin, effaçant même le côte agressif de leurs échanges
verbaux. Le Wall Street Journal n’est plus un journal, juste un assemblage de
papier pour flatter l’ego des banquiers qui sont ses principaux annonceurs.
On comprend pourquoi Zero Hedge a supplanté le WSJ qui a préfèré
l’auto-censure que de raconter ce qui s’est vraiment passé à Davos! Lire ici le WSJ pour rire un
peu et ici le papier de Damien Reece dans le
Telegraph, qui, lui n’a pas hésité à rapporter ce qui s’est
vraiment passé et à comparer l’agenda des deux hommes. Et après, le WSJ se
demande comment ZH a fait pour devenir meilleur que lui. Eh bien lire « Sarkozy
Goes Postal On Jamie DIMON-OPOULOS (Les cigares du pharaon), Says Bankers
Made World Into Madhouse » sur Zero Hedge.
Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011 |
● Nidal – La
wiki fuite mania se répand : voici les AlJazeeraPapers Les
Juifs occupants la Palestine ont raison : il n’y a
pas d’interlocuteur pour la paix car
la preuve est faite désormais que les Juifs occupants la Palestine ne veulent
pas de la paix, qu’ils veulent seulement terminer leur nettoyage ethnique en
s’asseyant tranquillement sur le droit international ♦ Ben Gourion l’avait déjà avoué au Général en
1962. The Palestine Papers (al Jazeera)
♦ On the same day, halfway around the world,
Tzipi Livni, the then-Israeli foreign minister, told Saeb Erekat, the chief
negotiator of the Palestinian Authority (PA), and Ahmed Qurei, the former PA
prime minister, that she is against international law. (…) Livni: “I was
the Minister of Justice. I am a lawyer… But I am against law - international
law in particular. Law in general.” |
Autrement dit : Judenland
über alles. Quelle vieille salope de rengaine.
● Discussing the Palestine Papers Al Jazeera English
● Al-Jazeera’s papers unveiled plans to
liquidate the Palestinian
Encore une carte de vœux, merci
Publius Flavius Renatus Végèce dirait : si vis pacem, para chnikov
J’insère cette
petite doc pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler du Luger Parabellum
auquel cas le jeu de mots susdit serait incompréhensible. Notez, sur
Wikipédia, l’élégance de la version suisse, avec ses plaques de crosse
en bois et son fin canon, par rapport à la version boche. De plus il était
bronzé en deux couleurs, noir et bronze. Ce que vous voyez à l’arrière de la
carcasse est une came (toutes les cames ne tournent pas nécessairement) qui
ouvre la genouillère après que le projectile est sorti du canon
(culasse véritablement verrouillée) car le canon et la culasse
reculent solidairement dans la glissière et provoquent l’ouverture de la
genouillère ce qui permet l’éjection et le rechargement. Une belle arme
d’ajusteur mécanicien. Notez la grande inclinaison de la crosse prévue
pour le tir à bras tendu. Cette arme n’était donc pas commode pour le
tir au jugé. Arme idéale pour jouer l’apéro le dimanche matin au stand
de la Blécherette à 50 mètres. Cette arme est dangereuse car il n’y a aucun moyen de savoir si elle est armée ou non contrairement aux pistolets automatiques dont le chien est apparent. C’est pourquoi les prudents Suisses ont ajouté une pédale de sécurité qui, si elle n’est pas pressée contre la crosse, bloque la détente. Suite de l’étude sur les armes d’ordonnance en Suisse De mon temps, un million d’hommes détenaient chez eux leurs armes et une réserve de munitions. En cas de guerre, il n’avaient qu’à enfiler leur uniforme et enfourcher leur vélo ou mobylette avec leur fusil d’assaut sur le dos et rejoindre leur unité. De plus le patron d’une boîte était colonel, les directeurs, commandants, capitaines, les contremaîtres adjudants etc. « Toujours prêt ! » Ainsi, ils ont vaincu Charles le Téméraire, à Grandson au bord du lac de Neuchâtel et Napoléon, à Grandson au bord du lac de Neuchâtel. Cela leur permettait aussi de jouer l’apéro au stand de tir, le dimanche matin, au pays de Guillaume Tell. Deux jolies pochtrones se dirigent vers le stand de tir fédéral pour y jouer l’apéritif avec le lourd (de mon temps du moins. Il tirait le 7.65 NATO dans un vacarme épouvantable. Cela a bien dû changer. Tout le monde tire du .222 avec une cadence de tir fantastique – sauf les Arabes qui persistent à tirer du 7.62 soviétique. C’est la mode. Le .222 fait un bruit de machine à coudre et les canons Gatling de petit calibre font un bruit de tondeuse à gazon) fusil d’assaut sur le dos. La ligue antialcoolique mène campagne contre cet abus comme vous pouvez le constater. Voilà une scène absolument impossible en France. Cela dit, dans certains des plus anciens cantons, le peuple vote à main levée mais les femmes ne votent pas. Enfin, elles ont de quoi se défendre. L’égalité par les armes ! J’ai souvent assisté à cette scène, rue du Valentin, mais c’était alors de vieux cons qui étaient sur les mobylettes ou les vélos. |
● Thierry
Meyssan : Géopolitique de l’Empire
● Washington face à la colère
du peuple tunisien par Thierry Meyssan. « Le vrai siège du pouvoir n’est
plus au Palais de la République, mais à l’ambassade des États-Unis. » La
révolution n’a pas encore commencé. Aura-t-elle lieu d’ailleurs ? Ça pue
le jasmin. Il faudrait trouver un puissant désodorisant qui nous débarasse
définitivement de cette puanteur.
● Étonnant,
la puanteur de jasmin diminue
● Nidal - Gaza, les câbles d’un massacre
et http://seenthis.net/tags/cablegate.
Eh
bien ! tout finit par se savoir. Il n’y a pas que des journaputes de par
le monde.
CounterPunch a publié une série complète de câbles diplomatiques concernant la destruction de Gaza par Israël (décembre 2008, janvier 2009) : http://counterpunch.org/wikigazacables.html. J’en ai extrait quelques passages qui me semblent intéressants. |
Révolution tunisienne, Etats-Unis : 1, France : 0. Sarkozy cocu des américains. [Bien fait] 21 Janvier 2011. Par KOSZAYR Le cours incertain de la révolution de jasmin a véritablement basculé à partir du moment où les généraux de l’armée tunisienne ont refusé l’ordre de Ben Ali, de procéder aux tirs à balles réelles sur les manifestants, pour prêter main forte à la police et aux milices. Ces mêmes généraux savaient qu’ils couraient un risque face au dictateur qui a limogé leur chef sur le champ. Mais il savait aussi que les Etats-Unis les approuvaient discrètement, voire étaient prêts à venir les soutenir au cas où, notamment avec la flotte américaine en Méditerranée. Ben Ali en a été tenu informé de cet appui, ce qui a précipité sa décision de fuite. Pourquoi l’intérêt des américains pour la Tunisie ? Il y a deux raisons à cela : la présence de Al Qaida au Sahel et les intérêts économiques des américains au Maghreb. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 1er juin 2010 à Tunis, le Général William Ward, commandant de l’United States African Command (AFRICOM), a déclaré que les pays du Maghreb bénéficieraient de l’aide américaine dans la lutte contre Al Qaida en Afrique. Flattant les généraux tunisiens, Ward a dit qu’il avait fait part à Ridha Grira, Ministre de la Défense, de son admiration pour le haut-niveau de professionnalisme affiché par l’armée tunisienne. Ces relations entre militaires ont certainement du aborder d’autres sujets et notamment cet encombrant Ben Ali. Ainsi, selon Vincent Geisser, les Américains avaient décidé depuis un ou deux ans de remplacer Ben Ali, en faisant émerger un homme du système qui leur soit favorable, un homme jouissant de la confiance du peuple comme Kamel Morjane. Ce remplaçant devait remplir trois conditions. Ne pas avoir été corrompu, faire partie du système politique tunisien et des réseaux internationaux comme le FMI. Les Américains ont certainement garanti aux généraux tunisiens un soutien moral et politique, pour les encourager à la neutralité. Plutôt que d’ingérence, je parlerais de parrainage et de protection américaine. Dans le même temps Sarkozy et Alliot Marie complètement à contre-courant des évènements, projetaient comme on le sait, l’invraisemblable ingérence d’un envoi du « savoir faire français reconnu dans le monde entier » pour soutenir le régime de Ben Ali et ses forces de police. Ironie de l’histoire, ce que ces généraux tunisiens refusaient à Ben Ali, la France le lui apportait sur un plateau. Décidément la diplomatie et les services secrets français complètement dépassés se sont avérés incapables de savoir ce que les Américains tramaient dans leur dos. Sarkozy le pro Amérique, cocu des américain, doit en être mortifié. La France n’a pas perdu que
son honneur et son prestige auprès du peuple tunisien, c’est plus
grave. Les États-Unis ont discrètement marqué un point décisif quant à leur
influence militaire et économique dans cette région et aux détriments des
intérêts français. France: 0 - Etats Unis : 1. |
● Le
président infantile a raté la première révolution populaire dans un pays arabe
(Sarkofrance)
Bien fait.
● Vanessa
Paradis annule son concert en Israël Mais c’est un boycott, une
discrimination ! Es ist verboten!
En fait, Vanessa Paradis aurait reçu une lettre ouverte d’une association pro-palestinienne, lui demandant de ne pas se produire en Israël, affirme Le Parisien, mardi, même si l’entourage de la chanteuse ne fait pas directement de lien entre cette lettre et l’annulation de son concert. Vanessa Paradis rejoint ainsi la longue liste des personnalités (Dustin Hoffman, Ken Loach, Meg Ryan, Massive Attack, Carlos Santana, Mike Leigh...) qui ont renoncé à se rendre dans l’Etat hébreu ces derniers mois. |
● Les
Tunisiens donnent une leçon au monde.
● » Le
jeune normalien que j’étais a été très marqué par Sartre un aîné
condisciple. La nausée, Le Mur, pas L’Être et le Néant, ont été importants dans la formation de ma pensée. »
(Hessel). C’est tout le contraire de moi. Ce sont L’Être et le Néant, La
Critique de la raison dialectique mais surtout de La Transcendance de
l’égo qui formèrent ma pensée. Plutôt que de m’apprendre que je suis
responsable en tant qu’individu, il m’apprît que je suis un individu qui vit dans un savoir. Le savoir
mondial habite chaque individu, avec un certain coefficient (le rayon d’action
du cousin corse dans le roman de Houellebecq) Il est fort possible que Sartre
lui-même ignorât cela. Nous n’en saurons rien puisque je n’ai jamais réussi à
le rencontrer mais seulement madame Simone et grâce à l’introduction d’un amie
féministe. Rue Schœlcher, nous parlâmes de rien et d’autre en buvant quelques
verres de Whisky (c’était toujours ça de pris).
Hessel dit qu’il a retenu de
Sartre que l’individu ne pouvait s’en remettre ni à un pouvoir ni à un dieu. Or
cet individu qui ne peut s’en remettre ni à un pourvoir ni à un dieu ne peut
pas ne pas s’en remettre à un langage. Il ne peut pas ne pas s’en remettre à un
savoir mondial.
●
« Quand quelque chose vous indigne comme j’ai été indigné par le nazisme,
alors on devient militant, fort et engagé. » (Hessel) Je suis indigné par le génocide des Palestiniens (Illan
Pappé : Le Nettoyage ethnique de la Palestine
– Table des matières) par les Juifs qui ont ennvahi la Palestine autant, je
suppose, que Hessel fut indigné par le génocide des Juifs par les Nazis. Je
constate qu’il existe une sorte de challenge entre le plus grand génocide
(six millions de morts) et le plus long
(soixante ans au jour d’aujourd’hui comme on dit aujourd’hui) Je suppose que
les Juifs de Palestine essayent de battre un record et d’atteindre les cent ans
de génocide (mille ans peut-être, comme Adolphe), de remplacer le nombre par le
temps. Tout cela est puéril et dégoûtant. Je n’ai pas attendu d’être indigné
par cette horreur pour être indigné par ce monde. À l’âge de douze ans, c’était
fait.
● Le vacarme des
agneaux Y en a qui ne manquent pas de culot (schutzpah). Il vaut
mieux en rire qu’en pleurer. Cela fait soixante ans que l’État juif de
Palestine perpétue un génocide à l’égard des Palestiniens (Illan Pappé : Le Nettoyage ethnique de la Palestine
- Préface). Or il se trouverait des gens qui haïssent l’État juif de
Palestine ! C’est choquant n’est-ce pas ? Ne s’est-il pas trouvé
cependant des gens pour haïr l’État nazi ? C’est la moindre des choses que
de haïr un État criminel, c’est une saine disposition d’esprit. Il en est donc
qui voudraient le beurre et l’argent du beurre, c’est à dire le génocide et
l’estime du monde entier ; des loups qui voudraient se faire passer pour
des agneaux, des bourreaux pour de malheureuses victimes persécutées qui se
défendent (depuis quatre-vingt-dix ans !). Chutzpah et hasbara. Fort
heureusement nous n’en sommes pas encore à prendre les loups pour des
lanternes. Universellement, les perpétuateurs de génocides sont haïs. Le prince
des non violent, Gandhi, absolvait en 1938 les violences des Palestiniens tant
était grande l’injustice qui leur était faite estimait-il. Que dirait-il
aujourd’hui ?
À cause du tintamare de ces
soi-disant agneaux qui ne se sentent plus pisser, voudrait-on ignorer les
crimes de l’État juif, qu’on ne le peut plus. C’est donc excellent pour la
cause des Palestiniens. Laissons donc pisser le mérinos. Il se pisse dessus ce
crétin.
●
Le
collabo Demorand n’a pas besoin d’en prendre l’air, il l’a Voilà un collabo bien mouché. Ça
fait plaisir. Ce morveux traite le vénérable sénateur de « jeune
homme », lui (le morveux) qui ne l’a jamais été, jeune homme. Arriviste
toujours, jeune homme jamais.
● Zarkozland :
Le coup de gueule du premier procureur de France En tout premier lieu, la
Constitution devrait être modifiée afin que tout candidat à la présidence de la
République soit tenu de passer un
examen de français avec dictée, analyse grammaticale, analyse logique et rédaction.
Certains Iraniens dont je lis le blog passeraient cet examen haut la main.
● TSL
: Comment provoquer une nouvelle guerre au Liban ? Par Yahia Gouasmi
● Un câble Wiki
fuites Cela,
tout le monde le savait.
3 janvier 2011 par Paul Jorion | Ce texte est un « article presslib’ »
(*) Un câble diplomatique datant du 1 mars 2008,
récemment divulgué par Wikileaks, rapporte une conversation entre Mervyn
King, le président de la Banque d’Angleterre, Robert Kimmitt, alors
Sous-Secrétaire au Trésor américain et Robert Tuttle, l’Ambassadeur des
États-Unis en Grande-Bretagne, et répond indirectement à une question que
l’on se pose à propos du déclenchement de la crise : parmi les
instances dirigeantes de l’époque, incompétence ou dissimulation ? La réponse dans ce cas-ci est claire :
dissimulation. Parce que le diagnostic posé par Mervyn King ne diffère en
rien de ceux qui furent proposés par les commentateurs de l’actualité
financière à l’époque – je veux dire ceux d’entre nous qui n’avaient ni
responsabilité politique, ni responsabilité au sein d’une banque, que
celle-ci soit centrale ou commerciale. Du côté des responsables, le message est resté
identique, du plongeon du prix des titres adossés à des crédits hypothécaires
subprime en février 2007 à aujourd’hui, et en contradiction flagrante avec
les faits : la crise bancaire est une crise de liquidité et non pas
de solvabilité. Autrement dit, elle résulte d’un problème purement
technique de circulation de l’argent au sein du système financier et non de
la faillite de fait du secteur bancaire dans son ensemble. Or, le Président de la Banque d’Angleterre le dit
sans ambages lors de ce déjeuner d’affaires à Londres en mars 2008 : la
crise bancaire est maintenant une crise de solvabilité et non pas de
liquidité, et il ne date pas ce verdict du moment où se tient la
conversation, mais de six mois auparavant : en août 2007, c’est-à-dire
du moment où un responsable de BNP Paribas prononça à propos des titres
subprime les mots fatidiques : « Pas de prix ! »
(après moi, en fait). Quel aurait
été l’impact a posteriori d’un diagnostic vrai ? Admettre
l’insolvabilité de fait du secteur bancaire aurait débouché sur sa
nationalisation, impliquant sa mise sous tutelle de l’État et un règlement
par les investisseurs des pertes subies dans ce secteur. Refuser de reconnaître
l’insolvabilité a conduit au résultat que l’on connaît : le règlement de l’addition par
le contribuable à la place de l’investisseur, et un boulet attaché à son cou
pour une durée indéfinie [le
contraire eut été étonnant, n’est-ce pas ? Bien fait salaud de
pauvres !]. Il était question dans le discours prononcé par
Nicolas Sarkozy à Toulon le 25 septembre 2008, de punir [mon œil ! Bla bla bla. Quelle
impudence. Le bla bla ne coûte rien] les responsables de la
crise : « L’impunité serait immorale », y est-il dit.
Or, il existait dès mars de la même année une solution à la crise, pas celle
prônée par Mervyn King de la dissimulation mais celle de dire la vérité à ce
moment-là : « On ne rétablira pas la confiance en mentant, on
rétablira la confiance en disant la vérité », affirmait le même
discours. Un choix
existait : sauver les peuples ou les investisseurs. Ce furent les
investisseurs qui furent choisis [étonnant,
nan !]. Un mauvais choix, tout aussi mauvais que celui qui fut à
l’origine de la crise : « On a financé le spéculateur plutôt que
l’entrepreneur », affirme le discours de Toulon. La conclusion de ce
discours demeure elle aussi d’une étonnante actualité : « … ne
rien faire, ne rien changer, se contenter de mettre toutes les pertes à la
charge du contribuable et faire comme s’il ne s’était rien passé serait
également une erreur historique ». =========================== Le câble, publié par Wikileaks Lundi 17 Mars 2008, 18:27 CONFIDENTIEL LONDRES 000797 SIPDIS NOFORN SIPDIS EO 12958 DECL: 03/17/2018 TAGS ECON, EFIN, UK SUJET : LA CRISE BANCAIRE EST MAINTENANT UNE CRISE DE
SOLVABILITE ET NON PAS DE LIQUIDITE AFFIRME LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE
D’ANGLETERRE Classifié par : AMB RTUTTLE, raisons 1.4 (b) et (d) |
● Mon
ami Bernard Lévy se demande si un jour l’on cessera de diaboliser l’État juif
de Palestine. Mais il n’y a nul besoin de le diaboliser, il se diabolise
très bien tout seul (accomplissant ainsi la vengeance posthume de Hitler qui
n’était autre que le Diable). La question est donc : quand l’État juif de
Palestine cessera-t-il de se diaboliser, quand cessera-t-il de persister dans
le génocide méthodique des Palestiniens qui dure depuis soixante ans. Quand
demandera-t-il le pardon des Palestiniens pour tous ses crimes afin que les
Juifs de Palestine puissent devenir eux-même Palestiniens, puisqu’ils ont
choisi d’habiter en Palestine, et puissent ainsi y vivre paisiblement ?
Pour ceux qui ont la comprenette difficile je rappelle encore une fois l’extême
simplicité de cette affaire : ce ne sont pas les Palestiniens qui ont
envahi la Palestine mais les Juifs. Ces derniers sont donc les agresseurs et
les occupants. Ils ont semé la tempête, ils récoltent la tornade. Celui qui a
fait périr par l’épée périt chaque jour par l’épée.
The shenzen godfather by die schöne Fotografin
Fête des dix ans, le 18 septembre 2010
Die
schöne Fotografin mit
d’Artagnan fotografiert
►MAJ 23-12-2010 (Wiki fuites)
● Page de miroirs Wikileaks
♫ Il court il court le furet…
● Moteur de recherche pour Wikileaks Quel luxe !
● Le fil de Nidal Nombreux commentaires des câbles
Wiki fuites.
La traditionnelle carte en provenance du
Canada
● Bongogate
Wiki
fuites
● Légion
d’horreur : un Serviergate !
● Les
trous du culs occhidentaux ne peuvent plus retenir leurs matières qui se
répandent à pied par la Chine par Chems Eddine Chitour
● Passage
officiel en mode bananeraie de tout un pan de la République (Hashtable)
● Breaking
the Silence Yehuda Shaul
● Pourquoi
je comprends et j’absous Laurent Gbagbo (Christian d’Alayer, 16 décembre 2010)
Un peu d’Afrique dans vos têtes Bonjour ! Ci-après, vous trouverez les articles intégraux que j’envoie tous les 15 jours au Gri-Gri International, le Canard Enchaîné d’Afrique Francophone. Ma rubrique dans ce Gri-Gri est « Con de blanc », l’équivalent du « Toubab » sahélien au Cameroun. Dit gentiment, c’est gentil. Dit méchamment, c’est méchant. Comme je brosse le poil d’un peu tout le monde à l’envers, je suppose que je suis un méchant con de blanc pour pas mal de gens. Et que d’autre se marrent. C’est comme ça, on n’y peut rien. Faites vos choux gras du truc, c’est tout ce que j’espère. Bisous à tous... |
http://realpolitik.tv/lugan/cote-divoire-les-elections-confirment-la-fracture-ethnique
http://bernardlugan.blogspot.com/2010/12/bernard-lugan-analyse-la-crise.html
● Deux
bouteilles, ça va. Trois bouteilles, bonjour les dégâts.
● Les rois de France
L’arborescence
des généalogies est remarquable (je n’ai rien vu de plus simple à consulter),
l’arborescence du site l’est moins.
● C’est bien ce que je pensais : Umberto Eco
est un trou du cul
● La leçon d’ignominie par le New York Times (de defensa)
In relation to the recently released documents,
Keller continued, “We have withheld from publication a good deal of
information in these cables that, on our own and in consultation with government
officials, we believed could put lives at risk or could harm the national
interest.” These conditions for withholding information from the American
people — “could put lives at risk or could harm the national interest” — are
so broad as to cover virtually anything. En ce qui concerne les
documents récemment publié [Wiki fuites],
Keller poursuivait ; « Nous avons retenu de la publication, de notre propre chef et en
consultation avec des représentants du gouvernement, une bonne partie
de l’information de ces câbles qui, avons-nous pensé, pouvait mettre des vies
en danger ou nuire à l’intérêt national. Ces conditions posées pour la
dissimulation d’informations à la population américaine — « pourrait
mettre des vies en danger ou nuire à l’intérêt national » — sont assez vagues pour concerner
pratiquement tout et n’importe quoi. |
Le rédacteur en chef du NYT confirme lui-même ce que je disais plus bas. Avec de telles
carpettes, il n’y a aucun risque que ce torchon publie quoi que ce soit qui
puisse nuire aux criminels occupants de la Palestine. Pour autant que je sache,
Assange s’est engagé à publier en vrac tout ce que les journaux n’auront pas
publié.
Le grand patron et fondateur du site Internet WikiLeaks, Julian Assange, a promis jeudi de publier bientôt des « centaines de documents sensibles » sur Israël et son gouvernement. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/12/23/007-wikileaks-documents-israel.shtml Interviewé par la chaîne d’information arabe Al-Jazira, Julian Assange a expliqué que son entreprise était en possession de plusieurs « documents sensibles et classés » impliquant l’État d’Israël. Ces documents portent notamment sur la guerre israélienne menée au Liban en 2006 contre le Hezbollah ou encore l’assassinat en janvier dernier, à Dubaï, du haut responsable du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh. Cet assassinat est attribué aux services secrets israéliens. Récemment, WikiLeaks publiait le contenu d’une note diplomatique américaine qui révélait que des membres du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avaient demandé à Tel-Aviv en 2007 d’attaquer leurs rivaux du Hamas. Questionné sur le peu de révélations concernant Israël, le fondateur de WikiLeaks s’est défendu d’avoir pris une entente secrète avec Tel-Aviv pour ne pas publier ces documents. « Nous n’avons aucun accord secret avec aucun pays. [...] Nous n’avons aucun contact direct ou indirect avec les Israéliens », a soutenu Julian Assange sur les ondes d’Al-Jazira. Selon Julian
Assange, WikiLeaks détient actuellement pas moins de 3.700 documents
impliquant Israël. Selon lui, seuls 2 % de ces documents ont été rendus
publics jusqu’ici. |
● MOSCOU INTERVIENT POUR CONTRER L’OTAN (et faire de la musique aux Fretons) — M. K. Bhadrakumar (Questions critiques)
Cinq ans au conservatoire Tchaikovski de
Moscou
Brahms, sonate pour piano et
violoncelle n°2 en F majeur, quatrième mouvement
● L’argent est
l’utilitaire général
Je ne connais rien de plus stupide que
l’expression : « l’argent est l’équivalent général ». C’est
exactement le contraire qui est vrai : l’argent est l’utilitaire général. L’utilité de l’argent (son
usage propre) est d’être accepté partout et tout temps et même, légalement,
obligatoirement acceptable dans l’échange marchand. L’argent est n’importe
quoi d’utile en puissance. C’est ce qui précisément explique sa
puissance. |
● Incroyable mais vrai Pour une fois les autorités disaient la vérité (Dr Petit) Dommage, hélas ! Les Chinois sont encore loin.
● Ça fuite encore à Karachi par OSS118 et OSS119 (Médiapart)
● Grâce au streaming, j’ai enfin vu le fameux et controversé « Le fabuleux Destin d’Amélie Poulain » C’est charmant, c’est caustique. C’est un hommage à la Butte et au vieux Paris. Moi qui ai vécu trois ans à Saint-Germain-des-Près sans domicile fixe, on the road, après ma sortie de prison et avant mon départ en exil pour cinq ans (la Suisse était un pays de cocagne), je ne peux qu’aimer ce flim (sic). C’est de l’humour pétillant, moins féroce que l’ironie. Jeunet est non seulement l’Andersen mais aussi le Buster Keaton contemporain. Quel délicieux farceur que ce Jeunet (pas si jeune que ça d’ailleurs).
● Lula à Nique Ola : tes Rafales dans ton cul De même que, il y a quelque temps : Wladimir à Nique Ola : tes Mistrals dans ton cul.
● La stratégie américaine pour influencer les minorités en France (Wikileaks) Ils ne doutent de rien ces Hamerloques. On n’apprend rien sur la France mais beaucoup sur la mentalité des Hamerloques. C’est très bien. Tous le monde savait que… (cf. Aron qui émargeait à la CIA etc.) Tout le charme de ces câbles, c’est qu’ils nous le disent eux-mêmes, ils sont sur écoutes.
● Ein Hod, ‘Aïn ‘Awd et le péché originel israélien Gilad Atzmon
● Remarque en passant L’endettement des salariés a supprimé, dans les faits, le droit de grève. Ils peuvent difficilement supporter une grève d’une semaine comme on l’a vu récemment. Le 7 de chaque mois, il n’y a plus rien sur le compte, les échéances de remboursements sont passées par-là. De même, ils peuvent difficilement retirer quoi que ce soit à la banque. Mais tous peuvent acheter une pièce d’argent. Il faudrait que Cantona s’empare de ça et embouche son clairon mondial.
● Bientôt la dictature (Jovanovic)
● Le succès de Cantona consiste d’abord dans les flots de haine et de bave vomis par les dirigeants et leurs affidés à son égard. Ils sont enragés, ils perdent toute prudence. Pourquoi ? Ainsi un Baroin n’a-t-il pas reproché à Cantona de se mêler de garder les vaches ? À chacun son métier. L’atout de Cantona, c’est qu’il est mondialement connu. Sa vindicte a fait le tour du monde, elle est de notoriété mondiale. Que demander de plus ? Qu’est-ce que le petit Baroin à côté de lui ? Qui connaît le petit Baroin ? Il peut trépigner tant qu’il veut, personne n’en saura rien.
● De propices pannes (Nidal) Voilà qui confirme l’étonnante nouvelle ci-dessous.
● Une idée, comme ça : chômeurs, faites des fausses queues à la porte des banques Vous êtes riches en temps disponible. Profitez-en. Votez avec vos pieds. Faites comme les sénateurs romains qui votaient en se déplaçant d’un côté ou de l’autre de la Curie afin de voter oui ou non. Votez non en faisant de fausses queues devant les banques, n’importe quelle banque, la plus proche de chez vous (pas de frais de déplacement), et surtout, ne retirez aucun argent, ce qui ferait diminuer la queue.
Le véritable but de Canto (peut être à son insu) n’est pas de faire sombrer le système mais d’effectuer un blitz référendum à la porte des banques rapidement répercuté sur Internet grâce aux caméras des téléphones portables des clients. Référendum non conventionnel. Canto l’a bien dit : cessez d’user vos semelles entre République et Bastille. Faites le pied de grue à la porte des banques. Faites que celles-ci doivent fermer quelques jours, à la Roosevelt, mais spontanément sous la menace populaire (Roosevelt ferma autoritairement les banques huit jours et confisqua l’or des Hamériquains sous la menace de lourdes peines pour les dissimulateurs). Faites que Roosevelt, ce soit vous aujourd’hui. Prenez la parole en vous taisant. Parlez avec vos pieds.
Je reviens sur la compétence de Cantona pour impulser une action contre la finance. Ce qu’il propose, en fait, comme le soulignait Jorion lors de son passage à Ce soir ou jamais, c’est un coup de pied dans la fourmilière. Or qui est le plus qualifié pour donner un coup de pied dans la fourmilière ? Un homme très célèbre (sinon c’est peine perdue) et populaire (la célébrité ne suffit pas, Landru aussi était très célèbre) ; un excellent footballeur, expert en coups de pieds. CQFD.
A l’inverse des pratiques ordinaires du redressement des entreprises en difficulté, il n’y a pas de solution privée à l’effondrement global des institutions bancaires qui condamne dès lors irrémédiablement leurs actionnaires à la vitrification. Le sauvetage public, quelle qu’en soit la modalité, n’a donc aucun compte à tenir de cette population spéciale qu’on peut d’ores et déjà tenir pour annihilée, conformément d’ailleurs à l’esprit même du capitalisme des sociétés par actions : les apports en fonds propres ne sont pas récupérables et les actionnaires n’acquièrent leur part de propriété (et les droits afférents aux dividendes) qu’en contrepartie d’accepter une perte définitive en cas de faillite – nous y sommes. Saisir les banques faillies n’a donc aucun caractère d’attentat à la propriété puisque la propriété a été anéantie par la faillite même, la faillite étant de ce point de vue l’équivalent capitaliste de la bombe à neutrons qui tue les droits de propriété en laissant intacts les bâtiments, les équipements et même, quoique pendant un temps relativement court, les humains salariés capables de les faire marcher. C’est tout cela qu’il faut récupérer. À l’instant t0 plus epsilon qui
suit le passage des neutrons, les pouvoirs publics ne se penchent sur le cas
des banques à terre que parce qu’il y va d’un bien commun vital pour la
société et pour cette raison seule. Le jeu normal du marché anéantit les
actionnaires et cette partie-là du jeu ne sera pas modifiée. Le sauvetage
public n’a aucune vocation à les ressusciter, il n’a pas d’autre finalité que
de nous éviter le désastre collectif qui suit particulièrement d’une faillite
bancaire. L’alternative qui naît de cet événement est alors des plus simples
et, selon que l’État fait ou ne fait pas, ne laisse le choix qu’entre, d’une
part, des banques à terre, des actionnaires morts et nous morts très peu de
temps après, ou bien d’autre part, des banques redressées, des actionnaires
laissés morts [charognes]
mais nous vivants par le fait même de la saisie-redressement. On constatera que dans ces
deux états du monde possibles les actionnaires meurent identiquement, et que
la différence notable tient au seul fait que dans l’un nous mourrons avec
eux, dans l’autre pas, raison pour quoi il ne devrait pas y avoir à réfléchir
trop longtemps avant de choisir la bonne solution. |
Que signifie l’échelle en haut :
8.000 octets, c’est minuscule.
Peut-être est-ce le nombre de
messages ?
Dans ce cas, il y aurait 2.500 messages
de l’ambassade US de Tel Aviv.
19 sont visibles sur Wikileaks le 5
décembre.
C’est un réel plaisir de lire ces câbles
et d’assister secrètement aux grenouillages de ces messieurs.
Je suis Peeping Tom et je vois lady Gaga
diva nue.
Le véritable intérêt c’est de pouvoir
étudier sur le vif (j’avais écrit sur le vit) la mentalité de ces
personnages
Ils se croient en sécurité, ils sont
« entre eux », ils se relâchent et ils apparaissent tels qu’ils sont.
C’est très bien. Merci Wiki !
Le câble
complet est là (original)
traduit en franglais par Google
« ce que Reagan aux État-Unis
n’ont », lisez « ce que Reagan a fait aux État-Unis »
Lire « zingers politiques ». Un zinger
c’est, entre autres, mettre un doigt dans le cul du partenaire
Effectivement, le Hongrois s’y entend
pour ça
● Raimondo
traduit par Le Grand Soir Cable reveals Mafia-government
connection — But US media don’t care to dig for the story (Justin Raimondo)
Voilà qui confirme mon hypothèse : nul besoin de complot. Les
journaputes bien dressées laissés à eux-mêmes suffisent.
● Un excellent exemple de ces messages
sans intérêt, déjà connus, commérages d’enculés mondains, people etc Il s’agit d’une commission
indépendante qui demande le prêt de deux agents du FBI et du paiement des
analystes par le FBI. Les mauvaises langues qui disaient que cette commission
était la justice américaine avaient donc raison. Suivez
le fil de Nidal, c’est plein de
nouveaux messages croustillants.
08BEIRUT1451 Date07/10/2008 05:21
OriginEmbassy Beirut
|
● Alphonse
Allais : Il faut délocaliser Pascal Lamy Ici : version imprimable
corps 12.
● Étonnante
nouvelle sur le blog de Malbrunot Si cette nouvelle est exacte et
si Nasrallah dit vrai quand il affirme que le Hezbollah est capable de capter
et décrypter les émissions vidéo des drones israéliens, nos amis terroristes du Hezbollah doivent
avoir de bien belles images du jour J au lieu L à l’heure H. Eux
se feront un plaisir de les montrer le moment venu.
eugénie vrinat | 4 décembre 2010 14h01 | Répondre Le directeur de l’enquête international sur le terrain a révélé que la commission d’enquête internationale a demandé d’» Israël » de lui fournir des images prises par ses drones avant et après l’assassinat de Rafic Hariri. Or, l’entité sioniste n’a présenté à ladite commission que des images datant de trois jours d’avant l’assassinat de Hariri, l’enquêteur international précise qu’» Israël a affirmé qu’une faute technique est survenue dans les caméras de ses drones deux jours avant l’assassinat et a duré deux jours après l’assassinat de Hariri » ! Toujours selon l’enquêteur international qui a travaillé durant neuf mois avec le chef de la commission d’enquête internationale Detlev Mehlis : « nous n’étions pas convaincus par les affirmations des Israéliens, sachant que les services de renseignement ont leur propre ordre du jour et ne révèlent pas ce genre d’informations, ils ne sont pas un organisme de bienfaisance pour aider des enquêtes de ce type ». Suite au refus israélien de l’aider dans son enquête, la commission a réitéré sa demande aux États-Unis ; or « ce qui est étrange, c’est que les Américains ont répondu par le même alibi israélien, c’est-à-dire qu’une défaillance technique a surgi sur les appareils d’espionnage le jour de l’assassinat » souligne l’enquêteur international. Ce dernier fait remarquer que Detlev Mehlis n’a pas trouvé de lien entre le refus d’Israël de fournir à la Commission des images et le fait de le considérer comme suspect. Bon c’est vrai un pays qui ne peut éteindre un incendie « dans le désert » [en Suisse le lac brûle et en Palestine c’est le désert] sans appeler au secours ne peut avoir fait un attentat aussi technologique ! Mais ou Hariri était un patriote et les sionistes avaient intérêt à l’éliminer ou c’était un traître et dans ce cas la Syrie et le Hezb sont plausibles mais je crois que Hariri était un patriote, libre à d’autres de salir sa mémoire |
● Al-Akhbar
met en ligne sa propre collection de cablegate (Nidal)
● Appel
au meurtre dans les colonnes du Washington Times. Notez bien que des personnes
seraient mortes de par les agissements d’Assenge ; mais combien (des
millions) sont mortes de part les agissements des tarés paranoïaques
narcissiques de Washington, en Iraq, en Afghanistan, partout.
Le procureur général Eric H. Holder Jr. se propose de rechercher de possibles accusations criminelles contre M. Assange. Il est trop tard pour jouer les durs. À ce stade, nous sommes au-delà des actes d’accusation et les tribunaux. Le mal est fait; des personnes sont mortes – et vont mourir à cause des actions de ce puéril narcissique. News reports affirme que le fondateur de WikiLeaks se cache en Angleterre. Si c’est vrai, nous devrions traiter M. Assange de la même manière que les autres cibles terroristes de première grandeur. Tuez-le. Jeffrey T. Kuhner est un chroniqueur du Washington Times et le président de l’Institut Edmund Burke. |
♫ Rap News
Pourquoi on ne trouve plus trace des
milliers de messages qui concernent Israël (Nidal)
● Cable reveals Mafia-government
connection — But US media don’t care to dig for the story
(Justin Raimondo) Voilà qui confirme mon hypothèse :
nul besoin de complot. Les journaputes bien dressées suffisent.
● Malbrunnot et le (mauvais)
storytelling libanais (Nidal) Il y quand même du nouveau et du très intéressant
sur Wikileaks.
Aujourd’hui, le Daily Star indique disposer de documents Wikileaks encore confidentiels : Où l’on voit que le nom d’Abdel-Majid Ghamloush n’est pas nouveau dans l’enquête, ni la « piste du Hezbollah », et où l’on voit mal comment tout cela aurait pu être « ignoré », puisque c’est évoqué en présence de l’ambassadeur Feltman, et commenté par lui. (...) On voit aussi que la « découverte » cet été de Libération sur le lien présumé avec les attentats contre Kassir et Hawi était connu des américains depuis 4 ans. (...) Tout cela ne permet pas de savoir si l’implication du Hezbollah est avérée ou non, mais cela démontre que le storytelling que nous livre actuellement la presse est un pur bidonnage. Tous les éléments présentés
comme de nouveaux développements sont connus dans le cadre de l’enquête
depuis 2006 : soit directement de la commission d’enquête
internationale, soit de l’ambassade américaine à Beyrouth. Ainsi, le nom
d’Abd al-Majid Ghamlush, qui n’est apparu dans la presse qu’avec l’article du
Spiegel en 2009, était-il connu de l’ambassade américaine depuis 2006. Où l’on voit que le nom d’Abdel-Majid Ghamloush n’est pas nouveau dans l’enquête, ni la « piste du Hezbollah », et où l’on voit mal comment tout cela aurait pu être « ignoré », puisque c’est évoqué en présence de l’ambassadeur Feltman, et commenté par lui. (...) On voit aussi que la « découverte » cet été de Libération sur le lien présumé avec les attentats contre Kassir et Hawi était connu des américains depuis 4 ans. (...) Tout cela ne permet pas de savoir si l’implication du Hezbollah est avérée ou non, mais cela démontre que le storytelling que nous livre actuellement la presse est un pur bidonnage. Tous les éléments présentés comme de nouveaux développements sont connus dans le cadre de l’enquête depuis 2006 : soit directement de la commission d’enquête internationale, soit de l’ambassade américaine à Beyrouth. Ainsi, le nom d’Abd al-Majid Ghamlush, qui n’est apparu dans la presse qu’avec l’article du Spiegel en 2009, était-il connu de l’ambassade américaine depuis 2006. |
● Que disais-je ? Ce sont bien les journaputes
(journapute = journaliste main stream) qui sélectionnent les messages
publiés et qui font, comme par hasard, qu’aucun câble ou mémo impliquant Israël
ne soit encore diffusé. Pourquoi un complot ? Il suffit de laisser faire…
les journaputes. Ainsi, la
publication des mémos ne révèle pas tant de choses sur le monde que de choses
sur la mentalité des journaputes et de leurs maîtres.
Rappel des faits. À l’exception du New York Times qui les a reçu du quotidien britannique The Guardian, quatre médias (The Guardian, Der Spiegel, El Pais et Le Monde) ont été choisis par Wikileaks pour recevoir les 251 287 télégrammes diplomatiques du département d’État américain couvrant une période allant de 2004 à mars 2010 pour 90 % d’entre eux, les autres remontant jusqu’à 1966. Un peu plus de la moitié de ces documents ne sont pas classifiés, 40 % sont classés « confidentiels », environ 7 % (16 652) sont classifiés « secrets ». 3 802 documents ont été envoyés depuis la France. Aucun mémo n’est « Top secret », le plus haut degré de classification aux États-Unis. En vertu de la législation américaines, les documents classés « confidentiel » auraient été accessibles au bout de 10 ans, ceux classés « secret » dans un délai de 20 ans. Quelque 900 000 employés du gouvernement américain ont accès aux documents classés Ces cinq publications décident au fur et à mesure de la publication de leurs articles et de la sélection des télégrammes mis en ligne par leurs sites et par Wikileaks. Les mémos destinés à être publiés sont édités ensemble afin de protéger les identités des individus qui pourraient être menacés. Wikileaks s’est engagé à ne publier les télégrammes qui ne seront pas utilisés par les cinq journaux qu’ultérieurement, une fois toutes les identités protégées par ses soins. |
● Wikileaks
sème la zizanie au Liban
Dans une
dépêche datée du mois de mars 2008, relatant une entrevue entre Elias
Murr et l’Ambassadrice américaine de l’époque, Michelle Sison, on apprend que
le Ministre de la Défense suggère indirectement à Israël de ne pas s’attaquer
aux zones chrétiennes, et s’engage, en retour, à garder l’armée libanaise
hors du conflit.
|
Où sont-ils ces milliers de
câbles concernant Israël ? Pour consulter les dépêches facilement, faites
une recherche « actualité » sur Google : Wikileaks + nom du
pays. Selon un lecteur de l’article cité, il y aurait beaucoup de faute d’anglais
dans la dépêche (est-ce exact ?) ce qui permettrait de supposer qu’il
s’agirait d’un faux !
À part ça, voilà qui
contredit ceux qui prétendent que les révélations n’apportent rien qui ne soit
connu.
● En
voilà un qui ne manque pas d’air Quel culot !
Le président français lance par ailleurs un appel au
président sortant, Laurent Gbagbo, « et à tous les responsables civils
et militaires ivoiriens pour qu’ils respectent la volonté du
peuple [comme le Hongrois a respecté la
volonté du peuple Français en le farcissant avec son mini traité simplifié
modificatif. Pourquoi donc Gbagbo se gênerait-il ? L’exemple vient de
France], s’abstiennent de toute initiative de nature à provoquer la
violence et coopèrent à l’établissement durable de la réconciliation, de la
paix et de la stabilité en Côte d’Ivoire », dit un communiqué de
l’Élysée.
|
● Wikileaks
: à qui profite le crime ? Pierre PICCININ. Une autre interprétation ici
(Iran-Resist). Note : s’il est vrai que la totalité des 250.000
mémos ont été communiqués aux journaux comme je le lis ici ou là (cela est à
vérifier), ce sont les journalistes mainstream qui filtrent. Or ils sont
tous pro-sionistes, ils sont tous pour l’anéantissement patient et méthodique
du γένος ♦ palestinien par
les envahisseurs de la Palestine, ils sont tous complices de ce crime. Que je
sache, Wikileaks n’a communiqué ces mémos a aucun journal arabe, ni même
Israélien [peut-être Al-Akhbar].
Comment Al-Akhbar s’est-il procuré ses fichiers ?
♦ Bailly, γένος : B, I, ║3 : avec idée de nationalité, famille de peuples, race, nation, peuple, tribu. Ce γένος que Mme Golda Mémère disait ne pas exister. Quel acharnement, pourtant, pour un γένος qui n’existe pas, 60 ans d’acharnement méthodique et criminel. Certes, le γένος juif a beaucoup souffert, mais ce n’est pas une excuse pour commettre le même crime dont il a souffert, victorieusement d’ailleurs (contrairement aux Indiens d’Hamérique) puisque ce γένος existe toujours. Il est d’autant plus coupable qu’il connaît bien ce crime pour en avoir pâti. C’est ce que je nomme : la vengeance posthume de Hitler. |
Je regarde la rediffusion de Ce
soir ou jamais du 2 décembre. Nicolas Kayser-Bril data-journaliste à
Owni qui connaît personnellement Assange s’insurge : il y aurait déjà des milliers de
mémos [2500] concernant Israël publiés par Wikileaks et ce serait le
Monde, par exemple, qui n’aurait encore rien publié. Quelle surprise !
Le Monde est muet sur les câbles concernant Israël. Il n’y a donc pas
besoin de supposer un complot hamériquain, extrêmement difficile à
contrôler ; il suffit de laisser les chiens de garde (journaputes) faire
leur triste besogne habituelle de désinformation. Plus simple, tu meurs.
Je lis à l’heure qu’il est sur OWNI :
[15h] 100% des documents rendus publics sont intégrés à
l’application StateLogs.
A cette heure, 244 télégrammes diplomatiques ont été
rendus publics, que ce soit par Wikileaks directement ou les médias
partenaires. La totalité de ces mémos est dorénavant consultable, qualifiable
et étiquetée dans l’application statelogs.owni.fr.
Cela représente 0,1% des plus de 251.000 documents
annoncés. Tous seront au fil des heures (et des semaines !) intégrés à
l’application développée en partenariat avec Slate.fr et Lesoir.be. Nos
journalistes, les leurs, l’ensemble des journalistes souhaitant travailler
sur ces documents mais aussi tous les citoyens qui souhaiteraient étudier ces
documents enrichis peuvent
dorénavant le faire.
|
Il faudrait savoir. Où
sont-ils ces milliers de câbles concernant Israël ? La
réponse est ici (Nidal)
Les Hamériquains étant les
alliés d’Israël, c’est peu dire, ils vont donc prendre des précautions
supplémentaires. Ils vont par exemple classer top secret tous les câbles qui
risquent de nuire à leurs alliés TOP SECRET. Or il n’y a aucun document top secret dans les câbles détenus par
Wikileaks. Pourquoi ? Je suppose que les Hamériquains qui ne sont pas plus
bêtes que d’autres ont crypté l’archivage de ces messages, ou les ont stocké
ailleurs, ou encore les deux.
● Le Tribunal spécial, un instrument pour susciter les
tensions à l’intérieur du Liban George Corm
Depuis quelque temps, des informations font état
qu’Israël prépare une énième agression contre le Liban...
Je crois que la leçon donnée à l’armée israélienne
en 2006 par cette résistance extraordinaire du Hezbollah est encore dans
les mémoires. Je ne crois pas que les Israéliens essaieront de nouveau à se
heurter au Hezbollah. Je crois que toute la stratégie américaine actuelle est
plutôt la déstabilisation et l’affaiblissement du Hezbollah sur le plan
interne. Afin de faciliter justement une nouvelle agression israélienne.
C’est comme ça qu’on peut interpréter toutes ces fuites savamment organisées
à travers le Tribunal international selon lesquelles le Hezbollah serait
impliqué dans l’assassinat de Rafic Hariri, sans que personne ne pose la
question quel aurait été son intérêt de tuer Hariri. La même question pour la
Syrie. L’assassinat a servi à la chasser du Liban et à l’encercler
régionalement et internationalement. Je crois aujourd’hui que la politique
pure et dure des Occidentaux, de l’Otan et des cercles militaires, de concert
avec Israël, c’est d’entraîner le Hezbollah dans des problèmes internes
libanais et dans cette dangereuse querelle sunnite-chiite. Mais je pense
qu’il y a suffisamment de sagesse, notamment chez le Hezbollah au Liban, pour
ne pas se laisser piéger.
|
● Nicolas
Bazire : le maillon faible du Karachi-gate DOC
2010-12-02
● Un
cost Killer au Monde Bien fait charognes. Vous allez découvrir pourquoi sont là
ceux qui vous enculent : pour faire régner l’enfer sur terre ainsi que s’y
emploie le nain hongrois pour la France. Fini la rigolade. Vous allez découvrir
le real world. Vous allez vivre l’enfer que vivent les ouvriers et les
employés de bureau. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! (rire
sardonique, c’est à dire qui rappelle les grimaces atroces que provoquait le
poison employé par les Sardes) Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Ah ! Adieu les jours heureux. Vous l’avez dans le cul salopards, comme
tout le monde.
Le journal Le Monde vit des jours tourmentés. D’abord parce que la prise de contrôle du groupe par le trio d’homme d’affaires Xavier Niel-Pierre Bergé-Matthieu Pigasse n’a visiblement pas mis un terme aux grandes et petites manœuvres du capitalisme parisien autour du titre. Aux dernières nouvelles, de fortes tensions sont apparues entre les investisseurs, tandis que Stéphane Richard, le patron de France Télécom, chercherait à se faire inviter au capital de la société. Et dans le même temps, le climat social au sein de l’entreprise est soudainement devenu glacial sous l’effet des premières mesures de rigueur annoncées par les nouveaux propriétaires. Selon les informations recueillies par Mediapart, le premier des trois investisseurs, Xavier Niel, est celui qui s’est le plus directement impliqué dans la gestion interne du groupe Le Monde, en donnant les quasi pleins pouvoirs au plan financier à son ancien bras droit, un jeune gestionnaire de 32 ans, Michael Boukobza, qui a fait ses classes au sein de la banque Rothschild puis chez Morgan Stanley, avant de devenir directeur général de Free. Pour beaucoup, son arrivée au Monde n’a pas soulevé plus d’enthousiasme que celle d’un cost killer. Les retombées de cette reprise en main se sont vite fait sentir. Tous les salariés du groupe ont ainsi reçu le 17 novembre un mail daté du jour précédent, leur parlant un langage de rigueur [prout prout] qui était jusque-là inconnu dans la maison [à terre les planeurs, à terre] : « Bonjour, d’ici quelques semaines nous vous présenterons les principaux axes de notre projet industriel [prout prout]. Il sera à la mesure des défis qui s’annoncent. Dès maintenant, et dans les perspectives des investissements à faire, il nous appartient de veiller à ce que toutes les ressources soient mobilisées dans cette seule perspective, et qu’en conséquence aucune dépense ne soit engagée sans un contrôle a priori centralisé et en cohérence avec la stratégie globale du groupe. À cette fin, Frédéric Curtet, directeur financier du groupe, validera désormais préalablement chacun des engagements (bon de commande, promesse d’achat, engagement de dépense...) pris dans chacune des sociétés du groupe puis toujours préalablement chacun des règlements. » Et le mail se poursuit ainsi : « De manière à accélérer la transformation de l’entreprise, nous avons confié une mission temporaire à un consultant extérieur. Michael Boukobza agira aux côtés de Frédéric Curtet. Michel [Michel ! Désormais on va enculer en France comme en Hamérique, par le prénom ] est l’ancien directeur général d’Iliade Free, et plus récemment, l’ancien dirigeant du cablo-opérateur israélien Hot [envahisseurs, occupants, assassins, criminels]. Cette mission de trois mois est destinée à simplifier, fiabiliser, et coordonner le processus d’engagement de toutes les dépenses du groupe. Par ailleurs tout recrutement en CDI ou CDD, toute demande de prime ou toute demande de promotion devra faire l’objet d’une validation conjointe de Frédéric Curter et Frédéric Tranchet, DRH groupe. » |
♫ J’ai
trouvé une nouvelle sonnerie pour mon téléphone (fixe)
● Médiapart :
ça fuit de partout « La France », tes frégates prennent l’eau. Le
juge Van Ruynbeke veut élargir son enquête à l’Arabie saoudite.
● Assassinat d’Hariri :
les Boches seraient dans le coup (Voltaire) Ils auraient fourni l’arme ultra sophistiquée
de l’attentat, ce qui explique le comportement bizarre des commissaires boches
Mehlis et Lehmann qui étaient là seulement pour noyer le poisson ; mais
explique aussi le cratère sur le lieu du crime. Qui dit mieux ?
Le caractère profondément malhonnête des investigations du duo Mehlis-Lehman n’a plus besoin d’être démontré. Leurs successeurs l’ont reconnu à demi-mots et ont annulé des pans entiers de procédure. Parmi leurs manipulations, la plus célèbre est celle des faux témoins. Cinq individus ont prétendu avoir été témoins de la préparation de l’attentat et ont mis en cause les présidents Bachar el-Assad et Emile Lahoud. Alors que ces imputations faisaient chauffer le chaudron de la guerre, leurs avocats démontrèrent qu’ils mentaient et l’accusation se dégonfla. Le président de la Commission d’enquête de l’ONU, Detlev Mehlis, a violé les règles de procédure pénale, fabriqué de fausses preuves et utilisé de faux témoignages, pour disculper l’Allemagne et accuser la Syrie. Sur la base de ces faux témoignages, Detlev Mehlis arrêta, au nom de la Communauté internationale, quatre généraux libanais et les fit incarcérer durant quatre ans. Pénétrant avec ses cow-boys au domicile de chacun, sans mandat de la justice libanaise, il interpella également les membres de leur entourage. Avec ses assistants — qui s’expriment entre eux en hébreu — il tenta de manipuler les familles. Ainsi, au nom de la Communauté internationale, il présenta des photos truquées à l’épouse d’un des généraux pour le convaincre que son mari non seulement lui cachait son implication dans le meurtre, mais la trompait. Simultanément, il tenta une manoeuvre similaire auprès du fils du « suspect », mais cette fois pour essayer de le convaincre que sa mère était une femme légère et que son père, désespéré, venait de sombrer dans une sorte de folie meurtrière. L’objectif était de provoquer un crime d’honneur au sein de la famille et de ternir ainsi l’image de gens respectables et respectés. Plus incroyable encore, Lehmann proposa à un des quatre généraux incarcérés de le libérer s’il acceptait de porter un faux témoignage contre un dirigeant syrien. Par ailleurs, le journaliste allemand Jürgen Cain Külbel mit en évidence un détail troublant : il était impossible de provoquer l’explosion avec une télécommande ou d’utiliser une balise sur la cible sauf à désactiver le puissant système de brouillage dont le convoi de Rafiq Hariri était équipé. Un système parmi les plus sophistiqués au monde, fabriqué… en Israël. Külbel fut sollicité par un militant pro-palestinien connu, le professeur Said Dudin, pour promouvoir son livre. Mais Dudin, en multipliant les déclarations outrancières, s’appliqua surtout à le saboter. Külbel, ancien officier de police criminelle d’Allemagne de l’Est, ne tarda pas à découvrir que Dudin était connu de longue date pour être un agent de la CIA infiltré dans la gauche allemande. Il publia d’anciens rapports est-allemands attestant du fait et fut alors condamné pour divulgation illégale de documents et brièvement incarcéré ; tandis que Dudin s’installait à l’ambassade d’Allemagne à Beyrouth et tentait d’infiltrer les familles des quatre généraux. Passé inaperçu au Proche-Orient le rôle de l’Allemagne dans cette région doit être souligné. La chancelière Angela Merkel a envoyé un contingent très important pour participer à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) après la guerre entreprise par Israël contre le pays du Cèdre à l’été 2006. Les 2 400 soldats allemands contrôlent de dispositif maritime pour empêcher l’approvisionnement en armes de la Résistance via la Méditerranée. A cette occasion, Mme Merkel a déclaré que la mission de l’armée allemande était de défendre Israël. Ce discours a provoqué un vent de fronde parmi les officiers. Par centaines, ils lui ont écrit pour lui rappeler s’être engagés pour défendre leur patrie et non un Etat étranger, fusse t-il allié. Fait sans précédent, le 17 mars 2008 à Jérusalem et le 18 janvier 2010 à Berlin, les gouvernements allemand et israélien ont tenu un conseil des ministres commun. Ils y ont adopté des programmes divers, notamment en matière de défense. À ce stade, il n’y a plus beaucoup de secrets entre Tsahal et la Bundeswehr. L’enquête de Detlev Mehlis a sombré non seulement dans le ridicule des faux témoins, mais dans l’illégalité de l’arrestation des quatre généraux. Au point que le Groupe de travail sur les détentions arbitraires du Conseil des droits de l’homme de l’ONU est intervenu pour condamner fermement cet excès de pouvoir. Toutefois, l’opprobre qui frappe le travail de M. Mehlis ne doit pas éclabousser le Tribunal spécial pour le Liban qui n’est aucunement responsable de ces manipulations. Mais, là encore, les choses se compliquent. La crédibilité du TSL dépend de sa capacité à réprimer en premier lieu tous ceux qui ont tenté de masquer la vérité et d’accuser mensongèrement les présidents Bachar el-Assad et Emile Lahoud pour provoquer une guerre. Or, le Tribunal refuse de juger les faux témoins, donnant l’impression qu’il couvre les manipulations de la période Mehlis et poursuit des objectifs politiques similaires (cette fois contre le Hezbollah, peut-être demain contre d’autres). Pis, le Tribunal refuse de remettre, à Jamil Sayyed (un des quatre généraux illégalement emprisonné), les procès-verbaux d’audition des personnes qui l’ont accusé, lui interdisant ainsi de demander réparation et donnant l’impression qu’il couvre quatre années de détention arbitraire. De manière plus prosaïque, le Tribunal fuit ses responsabilités. D’un côté, il doit juger les faux témoins pour dissuader de nouvelles manipulations et pour manifester son impartialité ; d’un autre il ne veut pas se lancer dans une opération « mains propres » au cours de laquelle il lui faudrait peut-être arrêter le procureur Mehlis. Cependant, les révélations d’Odnako sur la piste allemande rendent cette stratégie intenable. D’autant qu’il est déjà bien tard : le général Jamil Sayyed a déposé une plainte en Syrie et un juge d’instruction syrien a déjà inculpé le procureur Detlev Mehlis, le commissaire Gerhard Lehman et les cinq faux témoins. On imagine la confusion qui s’abattra sur le TSL si la Syrie saisit Interpol pour les faire arrêter. De même que la commission Mehlis devait apporter le professionnalisme qui manquait aux forces de l’ordre libanaises, de même le TSL devait apporter l’impartialité qui risquait de faire défaut aux juridictions libanaises. On est loin du compte et ceci soulève la question de la légitimité de cette institution. (…) Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, la suspicion atteint maintenant le président du TSL, Antonio Cassese. Ce spécialiste réputé du droit international fut président du Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie. Or M. Cassese est un fervent partisan de la colonisation juive de la Palestine. Ami personnel d’Elie Wiesel, il a reçu et accepté un prix honorifique de sa main. Il aurait donc dû se récuser et démissionner lorsque Hassan Nasrallah a révélé que des drones israéliens avaient repéré durant des mois les habitudes de la victime et la scène du crime. Selon le président du Tribunal spécial pour le Liban, Antonio Cassese, la Résistance armée en Palestine, Liban, Irak et Afghanistan doit être jugée pour « terrorisme ». Plus grave, le juge Cassese incarne une conception du droit international qui fait clivage au Proche-Orient. Bien qu’il ait retiré ce point de son curriculum vitae officiel, il participa en 2005 aux négociations entre les États membres de l’Union européenne et ceux de la Méditerranée (« Processus de Barcelone »). Sa définition du terrorisme bloqua les discussions. Selon lui, le terrorisme est exclusivement le fait d’individus ou de groupes privés, jamais d’États. Il s’ensuit que la lutte contre une armée d’occupation ne saurait être considérée comme de la « résistance », mais comme du « terrorisme ». Dans le contexte local, cette position juridique relève de l’ordre colonial et disqualifie le TSL. Les méthodes du Tribunal spécial ne diffèrent guère de celles de la Commission Mehlis. Ses enquêteurs ont collecté des fichiers de masse : sur les étudiants libanais, les bénéficiaires de la Sécurité sociale, les abonnés d’Électricité du Liban et de l’Office des eaux. Le 27 octobre, ils ont même tenté, hors de la présence de magistrats libanais, de s’emparer par la force des dossiers médicaux d’une clinique gynécologique fréquentée par les épouses de membres du Hezbollah. Toutes ces investigations sont évidemment sans lien avec l’assassinat de Rafiq Hariri. Tout porte les Libanais à croire que ces informations sont destinées à Israël dont le TSL n’est à leurs yeux qu’une simple émanation. Tous ces problèmes avaient été parfaitement anticipés par le président Poutine qui avait vainement proposé, en 2007, une autre rédaction de la résolution instituant le Tribunal spécial. L’ambassadeur Vitaly Churkin avait dénoncé les « lacunes juridiques » du système. Il s’était indigné que le Conseil de sécurité menace de recourir à la force (Chapitre VII) pour créer unilatéralement cet « organe conventionnel ». Il avait souligné que le Tribunal devait œuvrer à la réconciliation des Libanais, mais était conçu de sorte qu’il les opposerait un peu plus. En définitive, la Russie — comme la Chine — avait refusé d’approuver la Résolution 1757. Reste que la vérité émerge peu à peu. Les interceptions de vidéos de drones israéliens, rendues publiques par le Hezbollah, montrent une préparation israélienne du crime. Les faits révélés par Odnako montrent l’usage d’une arme allemande sophistiquée. Le puzzle est presque complet. |
● Les merveilleuses histoires
d’oncle Jean-Pierre et ici
pour le texte.
Le SR-71 a été utilisé durant
toute la Guerre froide à des fins de surveillance et d’espionnage
photographique. Il a notamment photographié tous les sites secrets de l’URSS et
2 500 missiles ont été tirés contre lui à ces occasions sans jamais
parvenir à l’atteindre (il allait plus vite que les missiles). (Wikipédia)
●
F’MI
Fucked ‘M I ? Yes, indeed my dear.
L’Irlande attend donc, entre exaspération et angoisse, à quelle sauce elle sera mangée. L’annonce viendra conclure une semaine insensée pour ce petit pays de 4,5 millions d’habitants. Depuis lundi, l’île a vécu le débarquement du FMI, l’annonce d’élections anticipées, la présentation d’un budget d’austérité historique et une manifestation d’envergure dans la capitale. What’s next? |
● De l’illégitimité du partage de la Palestine par Henri Cattan
● Analyse
de la résolution/recommandation 181 de l’Assemblée générale de l’ONU et
quelques autres textes-clé à l’origine de la Nakba Par Jean-Marie Gläntzlen.
Bien connaître et faire connaître le contexte, le texte et la qualité de vote de la recommandation / résolution 181 de l’assemblée générale est absolument essentiel pour défendre la cause des patriotes palestiniens non collabora-sionistes. Et il est extrêmement regrettable que ça n’ait pas été fait jusqu’ici systématiquement ou alors très très peu. Mais il est au moins trois autres textes qui méritent un minimum d’attention et de mémorisation utile pour un défenseur sérieux des patriotes palestiniens. On peut ici très succinctement les évoquer au risque assumé de laisser des conceptualisations erronées si on ne va pas voir sur la Toile des analyses rédigées avec un minimum de soins. Mais pas par des experts d’ascendance juive ou non, qui, sans être sayanim en principe, sous couleur apparemment neutre, donnent une impression d’objectivité, mais se gardent bien de donner le coup de grâce aux divers mythes sionistes en précisant les détails authentiques qui tuent. |
● Comment la zone euro s’est retrouvée face à
l’abîme (Médiapart) Très bien dit en peu de mots.
● Paul Jorion : les Chinois
tuent les spéculateurs quand ils n’en ont plus besoin C’est très bien. Je disais :
il faudra leur passer sur le ventre, qui se dévouera ? Eh bien
voilà ! Paul Louis Courier dirait : « Ce qu’un Chinois peut
faire, tout le monde peut le faire. »
● Le Juge et le Diplomate (Médiapart) Les fuites se portent à merveille.
C’est une honte pour la France, patrie des pneus Michelin.
● Mélanchon :
il faut enculer les enculeurs ! Pourquoi seulement enculer,
pourquoi pas empaler ? « Ce supplice qui commence si bien et qui
finit si mal. » Je note au passage que Soral a fait une petite crise de stalinite
à propos de Mélanchon. Staline, quand tu nous tiens !
● Merveilleux :
le plan de gros pognon des frangins Sarközy rembarré par la Banque de France
(Médiapart)
La Banque de France refuse son agrément Par la suite, le schéma initial sera amendé. La CDC ne sera plus impliquée directement dans le projet de joint-venture mais seulement par le biais de la CNP. Mais rien ne semblait plus devoir faire capoter le projet, qui devait entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2011, avec à la clef des transferts très importants de personnels vers la société commune. Quand Mediapart a révélé les détails du projet, l’affaire a fait beaucoup de vagues. Car dans le tumulte de la réforme des retraites, syndicats et opposition ont fait à Nicolas Sarkozy d’innombrables reproches. Tout particulièrement celui de faire porter le poids de l’effort quasi exclusivement au monde du travail et presque pas au capital. Mais, dans le flot des griefs, il en est un qui a été rarement adressé au chef de l’Etat: celui de vouloir déstabiliser le système de retraite par répartition – l’un des pivots du modèle social français –, et de faire le jeu du système individuel de retraite par capitalisation – l’un des ressorts du capitalisme anglo-saxon. Or, beaucoup de grands opérateurs privés intervenant dans le domaine de la protection sociale, dont le groupe Malakoff Médéric, sont convaincus que la réforme des retraites, telle qu’elle se dessine, va conduire à l’asphyxie financière des grands régimes par répartition. Et serait propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près, comme Prefon, un fonds de capitalisation destiné à la fonction publique. Le projet est donc venu confirmer le double langage de Nicolas Sarkozy qui, côté cour, a juré son attachement aux régimes par répartition mais qui, côté jardin, a donné son aval à ce projet d’association, impliquant la CNP, une société dont la CDC est le principal actionnaire. Alors pourquoi les autorités de tutelle ont-elles refusé de donner leur agrément à l’opération? C’était l’obstacle auquel nul n’avait songé, car dans le capitalisme de connivence français il est rare que l’on contrarie les vœux de l’Elysée. C’est pourtant ce qu’a fait l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), une autorité de contrôle pour ce type d’opérations, qui est placée sous l’autorité de la Banque de France (on trouvera ici son fonctionnement, tel qu’il est présenté sur le site internet de la banque centrale). Le communiqué mis sur l’intranet de la CNP est trop elliptique pour que l’on comprenne la raison de ce refus d’agrément. Compte tenu des actifs transférés dans la société commune, celle-ci ne présente-t-elle pas toutes les garanties de solidité financière pour jouer le rôle auquel elle prétend dans ce domaine de la retraite complémentaire? Et si le dossier a été mal ficelé, qui en porte la responsabilité: la direction de la CNP, Guillaume Sarkozy? Mediapart a interrogé de nombreux acteurs de ce dossier mais le silence est de rigueur. Impossible de savoir si l’affaire est enterrée ou simplement différée. |
● MAJ noc-blot-3 Quel est le sujet ? Je réfute cinq scies que l’on
retrouve chez les conspiros : la nécessité de la fusion de l’acier, la
régularité des pièces métalliques évacuées sectionnées net, la difficulté de
l’» atterrissage » au pentagone, l’écroulement qui se ferait par
flambage (il se fait par cisaillement de cornières de 6 millimètres d’épaisseur
et de boulons de 16 millimètres en très petit nombre), la partie supérieure des
tours qui aurait dû tomber dans la rue « à côté » des tours,
brièvement le catapultage des poutres en treillis, etc.
J’envisage parfaitement qu’il
puisse s’agir d’une saloperie interne. Dans ce cas le malheur est que les
dix-neuf chevaliers du ciel n’ont jamais existé et que donc ce monde est encore
pire que je ne le pensais, qu’il n’est que pure turpitude. Sur le cas des
« petits Eichman » je suis en plein accord avec l’Indien Cherokee (me
semble-t-il) Ward Churchill qui sait de quoi il parle, lui descendant d’un
peuple génocidé. Je ne déplore que la perte des trois cents policiers et
pompiers qui ne faisaient qu’accomplir leur devoir qui est de servir l’intérêt
général. Quiconque sert les intérêts privés est un petit Eichman. J’ai dit.
● L’économie
mondiale était au bord de la catastrophe il y a deux ans Tiens donc ! Elle ne l’est
plus ?
♫ Savez
vous que les Turcs ont apporté deux choses à Vienne : le croissant et la
valse
♫
Can’t You
Hear Me Knocking (Blow soundtrack, Graeme Revell) et ici,
comment jouer Can’t You Hear Me Knocking.
(m.
jagger/k. richards)
Yeah,
you got satin shoes
Yeah,
you got plastic boots
Yall
got cocaine eyes
Yeah,
you got speed-freak jive
Cant
you hear me knockin on your window
Cant
you hear me knockin on your door
Cant
you hear me knockin down your dirty street, yeah
Help
me baby, aint no stranger
Help
me baby, aint no stranger
Help
me baby, aint no stranger
Cant
you hear me knockin, ahh, are you safe asleep?
Cant
you hear me knockin, yeah, down the gas light street, now
Cant
you hear me knockin, yeah, throw me down the keys
Alright
now
Hear
me ringing big bell tolls
Hear
me singing soft and low
Ive
been begging on my knees
Ive
been kickin, help me please
Hear
me prowlin
Im
gonna take you down
Hear
me growlin
Yeah,
Ive got flatted feet now, now, now, now
Hear
me howlin
And
all, all around your street now
Hear
me knockin
And
all, all around your town
● De Herzl à Ben Gourion D’un authentique humaniste à un
excellent élève du maître. Très bien dit en peu de mots.
● L’homme qui ne tua pas Liberty Valence Le colonel de l’USAF James Maitland, tua un nombre considérable de Boches (et peut-être quelques Havrais) aux commandes de son B17 (si je ne me trompe, ces B17 subirent plus de 30 % de pertes — « environ 4 750 exemplaires sont perdus au combat, soit un peu plus du tiers du nombre de B-17 construits » —. Ce n’était pas une partie de plaisir). L’homme qui tua Liberty Valance pour de bon, le gros dur John « quart de Brie » (à cause du nez) Wayne dut, lui, se contenter de porter le nom d’un général, nom qui lui fut attribué sans son consentement, ainsi que son prénom de scène. L’homme qui jouait en 1962 le rôle d’un garçon de café sans peur et sans reproche était encore trois ans plus tôt général de brigade et bombardeur auViet-Nam ! En fait James Stewart a toujours joué le même rôle, exactement comme John Wayne. Les deux font la paire. Dix ans plus tard, Liberty Valance (Lee Marvin) affronta le président des États-Unis (Reagan) en personne qui, dix ans plus tard, affronta le monde au nom des féroces rentiers d’affaires et… nous y voilà. Tout cela est la faute de ce crétin de colonel Maitland.
Le colonel James Maitland en 1944 (vingt
missions de combat). C’est pas du cinéma
● Espionnage et obstruction (Sarkofrance)
Sarkozy mobilise des moyens incroyables pour bloquer les
gêneurs. Dans l’affaire du Karachigate, le président de l’Assemblée Nationale
en personne a écrit mercredi
au juge d’instruction Marc Trividic, en charge du dossier, qu’il ne livrerait
pas le contenu détaillé des auditions réalisées par la mission parlementaire
jusqu’au printemps dernier. Il invoque la séparation des pouvoirs. Dans ces
auditions, le juge aimerait comprendre s’il y a un quelconque lien entre la
vente de sous-marins au Pakistan par le couple Balladur/Sarkozy en 1994 et un
attentat qui coûta la vie à 14 personnes dont 11 Français en mai
2002. Un autre juge, Renaud van Ruymbeke, a décidé d’enquêter contre l’avis
du parquet sur des « faits de corruption active et passive »,
soupçonnant un financement politique illégal de la campagne balladurienne de
1995. Autre obstruction, on sait que le secrétaire général de
l’Elysée a coordonné, en coulisses, la riposte aux révélations médiatiques de
l’affaire
Woerth/Bettencourt. Claude
Guéant a même porté plainte contre Mediapart : le site
d’informations n’avait fait que relayer une information du Canard Enchaîné
(qui fait lui l’objet d’une plainte pour diffamation du patron des services
de contre espionnage Bernard Squarcini) selon laquelle l’Élysée faisait
systématiquement enquêter sur les journalistes trop curieux à son encontre.
Deux journalistes de Mediapart travaillant sur les affaires Karachi et
Woerth/Bettencourt ont affirmé avoir été filés et géolocalisés par la DCRI.
Guéant, comme Squarcini, ont-ils sur-réagi ? France Info a révélé mardi
que Matignon avait cru bon rappeler à l’ordre, en octobre dernier, les
services de l’intérieur qu’ils ne pouvaient procéder à des interceptions
téléphoniques sans autorisation... |
● Colombey-les-deux-églises : l’homme du Fouquet’s vomit sur l’homme de Londres (Sarkofrance) Quelle est la meilleure traduction de story telling ? story telling = vomi. Pour une fois, le français est plus bref que l’anglais qui est lui-même moins bref que le latin. Vient à la suite : conte de fée, tel celui de l’assassin des retraites par répartition qui se proclame sauveur de sa victime, cet assassin, demi hongrois, qui, tel Louis XIV, s’écrie : « L’intérêt général, c’est moi ».
Éclair de lucidité ou accès schizophrénique, Sarkozy évoque ensuite la simplicité de l’ancien chef de la France libre devenu président : « Il avait voulu tous les honneurs pour l’État. Il n’en avait jamais voulu pour lui-même. » Émanant d’un Monarque Bling Bling, qui sillonne le globe de séjours luxueux offerts par des amis en voyages privés payés par les contribuables et réceptions organisées à sa gloire (comme à New York, en pleine crise en 2009), cet hommage vaut de l’or ! (...) Mardi 9 novembre 2010, Nicolas Sarkozy s’est donc pris pour de Gaulle, l’espace d’un hommage. Il n’a pas vu, ni lu dans le discours qui lui fut préparé, le décalage entre sa situation et l’héritage gaullien. Il n’a pas entendu, ni perçu combien certains de ses propos étaient indécents, après 3 ans et demi de mandature ratée, reniée, bafouée. |
● BHelle agent des mollah malgré lui (Iran-Resist)
● L’extraordinaire habileté des mollah gardiens de la route de la soie (Iran-Resist)
● Soral terrassé par une soudaine crise de stalinite Il décrète que pour s’être moqué des conspirationnistes (plutôt gentiment d’ailleurs) Nabe sera déporté dans les mines de sel d’Auvergne.
● Après l’agneau fiscal, voici l’agneau présidentiel C’est le gouvernement des agneaux : tous innocents ! Le journaliste moustachu a mangé du lion blanc (lien payant).
Oui, que faut-il de plus aux représentants de la République, à ses élus et à ses autorités, pour s’en alarmer ? Nous ne sommes pas ici devant l’excès de zèle d’une officine particulière qui serait en marge de l’État, de ses hiérarchies, de ses polices et de ses services. À en croire nos sources qui, pour certaines, appartiennent à l’actuelle majorité présidentielle, nous sommes devant une corruption plus essentielle, dans une dérive tolérée, encouragée et initiée depuis l’Élysée qui impose ses obsessions partisanes et privées à l’État, à ses services et à ses serviteurs, à ses policiers et à ses magistrats [ça, c’est Nique Ola. Les Espagnols quand ils se rencontrent disent Ola, et au téléphone, au lieu de dire allo ; ils disent diga me]. Sauf à renier la démocratie, aucune famille politique, pas plus la gauche aujourd’hui dans l’opposition que la droite qui y retournera forcément un jour, ne peut accepter l’abandon d’une liberté aussi essentielle que celle de l’information. Or ne rien faire face à ce qui nous est rapporté et à ce que rapporte Le Canard enchaîné revient à faire le choix d’une non-assistance à liberté en danger. C’est pourquoi nous demandons solennellement aux parlementaires de se saisir immédiatement de ce sujet, d’interpeller le gouvernement à son propos et de mener les enquêtes indépendantes qui sont en leur pouvoir. Tout comme nous enjoignons les responsables et fonctionnaires des ministères, administrations et services concernés par ces agissements contraires aux principes qui les régissent d’utiliser le seul recours légitime qui est à leur disposition quand l’État se dérègle en son sommet: l’alerte démocratique auprès de la presse indépendante, en informant les journalistes que nous sommes. Puisque le sort fait à la liberté de l’information ne semble pas concerner l’actuel Président de la République, c’est à tous les citoyens, par-delà leurs différences et leurs divergences, qu’il revient de la protéger. Tout simplement parce que c’est un droit qui leur appartient. |
Il faut croire qu’encadré par le crétin Combinani et le singe Minc, le journaliste moustachu que les policiers nommaient « benêt » lors des écoutes mitterrandiennes était mal entouré. Livré à sa seule responsabilité il fait montre — trotskiste on pas trotskiste — de ses qualités. Je réponds ici en ligne à mon ami Ph. que, quoiqu’on pense du journaliste moustachu, aujourd’hui il est très bien. D’ailleurs il a la moustache de Staline qui signifie : implacable. L’implacable moustachu. Le journaliste moustachu met à notre service — nous the people — ses précieuses et mystérieuses sources. Donc comme dans La chauve souris, je dis en français, ♫ Merci, merci, merci.
● Des bonbons au trinitro toluène pour Nique Ola Ah ! Ah ! la farce, la farce totale.
● La lutte que Lamenais a menée
● Les frères Sarközy se servent
● Réponse du berger russe à la bergère Sarközy
● Encore une leçon d’enculage : la corvée actionnariale par Frédéric Lordon.
● Les Français se battent
pour l’avenir de l’Europe par Mark Weisbrot
Une fois encore, la plupart des médias disent que les Français sont irréalistes et devraient accepter la réforme comme tout le monde. Avec pour argument le fait que l’espérance de vie augmentant, nous devrions tous travailler plus longtemps. Mais cela revient à ne rendre compte que de la moitié du score d’un match de baseball (ou de football, si vous préférez). L’autre moitié, c’est que la productivité et le PIB s’accroissent également avec le temps, et qu’il est de ce fait possible pour les Français de choisir de bénéficier d’une retraite plus longue et de la financer. L’âge de la retraite en France a été modifié la dernière fois en 1983. Depuis lors, le PIB par personne a augmenté de 45%. L’augmentation de l’espérance de vie est très faible en comparaison. Le nombre de travailleurs par retraité est passé de 4,4 en 1983 à 3,5 [ ? ] en 2010, mais la croissance du revenu national a été bien plus que suffisante pour compenser l’évolution démographique, y compris l’évolution de l’espérance de vie. |
● La retraite par capitalisation n’est pas une solution (Contre Info)
La
démographie, dimension cachée de la (sur)valorisation boursière (...) Nous ne le répéterons jamais assez. La structure profonde de la crise que nous traversons est celle d’une accumulation excessive de créances qui plombe l’économie réelle, en exigeant une rémunération croissante sous forme d’intérêts et de dividendes, mais la soutient également par la dette, la dépense à crédit. Cet empilement de dettes, qui sont la contrepartie insue des « patrimoines », est rendu possible par la persistance de sources de liquidités soutenant la valeur des actifs. Ces sources sont : les déséquilibres commerciaux, la rente pétrolière, les revenus excessifs concentrés par les inégalités, et, last not least, les fonds de pensions. Le graphique ci-dessus met en parallèle la relation entre le ratio actifs seniors / retraités et la capitalisation boursière. Il illustre de manière frappante la faille structurelle de la retraite par capitalisation. Tant que l’épargne des actifs vient alimenter et soutenir la valorisation boursière, le système apparaît comme performant. Lorsque la tendance démographique s’inverse, la désépargne (la vente d’action) des retraités provoque une baisse des cours, les actifs susceptibles de prendre le relais (de racheter les actions) étant désormais moins nombreux. Lorsqu’on parle aujourd’hui de « sauver » le
système par répartition, on présuppose qu’il pourrait y avoir une solution de
rechange. Ce n’est pas le cas. Quelles que soient les modalités choisies, il s’agit pour la génération au travail de financer la retraite de ses parents. Lorsque l’on comprend que l’apparente valorisation infinie des portefeuilles résulte d’une illusion de perspective temporelle, il reste ceci : la capitalisation exerce une pression prédatrice sur les revenus de l’activité. Elle opère une « redistribution » sauvage au profit d’une minorité, mais est incapable d’offrir une solution pour la société dans son ensemble. Face à ce système, la répartition a l’incomparable avantage de comptabiliser la richesse réelle, non pas son apparence boursière, et de permettre un choix démocratique. À condition, bien sûr, d’avoir un gouvernement qui en respecte les principes, tienne compte de l’avis des forces vives du pays et prenne une décision raisonnable, validée par la majorité de la population. Ce qui n’est d’évidence pas le cas aujourd’hui. |
● Comment enculer en douceur par Frédéric Lordon. Malgré le succès de la gay pride, enculer par derrière est encore mal vu, donc enculez par devant. Le mini président simplifié modificatif a tout compris : il saccage le dispositif par répartition ; mais en se proclamant le courageux protecteur de ce dispositif. Ainsi de tout ce qu’il fait : le lord protecteur sort de la caserne à reculons pour faire croire qu’il y rentre espérant que personne ne s’en apercevra. Cependant il a réussi a se faire haïr. À part ça, « c’est une riche idée que de financiariser les retraites en pleine crise financière ».
Voilà assurément un système de retraites qui a tout pour plaire et l’on ne saurait trop souligner l’à-propos historique du projet de réforme français qui, pour toutes ses dénégations, se propose néanmoins subrepticement d’y conduire, au moment précis où le modèle importé menace ruine. Organiser délibérément l’attrition de la répartition (sous couleur bien entendu de ne penser qu’à la sauver) pour mieux renvoyer les cotisants vers des formules complémentaires de capitalisation privée, en d’autres termes créer artificiellement le problème (du public) pour mieux y apporter la solution déjà prête (du privé), et par là mettre en place toutes les incitations à une substitution de long terme parfaitement silencieuse mais qui aboutira inexorablement à faire transiter une part croissante du financement des pensions par la sphère des marchés, le tout alors que ladite finance des marchés n’en finit pas de démontrer à grand spectacle l’ampleur des destructions de valeur dont elle est capable, voilà une manœuvre qui en dit assez long sur l’aveuglement idéologique du gouvernement présent, ou bien sur son degré de commission aux intérêts de l’industrie financière. |
La vérité est qu’il y a captation des retraites par la finance et, miracle ! les salariés s’enculent eux-mêmes : les pensionnés, par l’intermédiaire de leurs fonds, enculent les salariés ; or salariés et pensionnés sont les mêmes ! Ce sont des salariés qui enculent les salariés de France-Télécom. N’est-ce pas merveilleux ? Quelle souplesse acrobatique. C’est encore plus fort que de se mordre la queue. La finance peut ainsi se déclarer innocente comme l’agneau fiscal qui vient de naître ; ne défend-elle pas l’intérêt des pensionnés ?
Le capital, dont Marx rappelait qu’il était incapable de résister à l’appel de « ses intérêts les plus bornés et les plus malpropres », s’est donné avec Sarkozy le fondé de pouvoir le plus visible, le plus caricatural et le plus détestable – quand le choix de nos amènes socialistes étaient d’une bien meilleure rationalité stratégique de long terme : ceux-là n’ont-ils pas fait avancer la cause du capital dans une parfaite tranquillité au seul prix d’avoir à trémoler régulièrement « justice sociale » et « égalité » entre deux trains de déréglementation (et ne s’offrent-ils pas d’ailleurs à reprendre du service sur le même mode exactement) ? Mais voilà où mène l’hubris des possédants : à tout vouloir ils risquent aussi de tout perdre. La volonté de puissance déboutonnée par trois décennies leur a donné à croire qu’ils n’avaient plus à admettre de borne à leur désir d’accaparement et que Sarkozy était bien l’homme de cette situation-là. Mais la retraite est peut-être leur « pont trop loin », où se mêlent tout à la fois le refus d’une réforme inique, le rejet d’un pouvoir politique insupportable, mais aussi le dégoût absolu du spectacle de la finance, la contestation frontale sinon du capitalisme lui-même du moins de sa forme présente, et pour finir la défense d’une certaine forme de vie [l’agneau fiscal a bêlé : la grève ne sert plus à rien puisque la loi est votée. Il ne s’agit pas de retraites, crétin, mais d’indignation : les gens s’insurgent contre les lois scélérates du pseudo président]. On pouvait difficilement faire plus magistrale erreur de tir. Tragique erreur dans le choix des mots, dont Gérard Mordillat qui signe la préface d’une réédition du Capital) donne a contrario l’exacte formule : « La France n’a pas besoin de réformes, elle a besoin d’une révolution ». DOC 2010-10-25 |
● QUE CES AMERICAINS SONT STUPIDES ET CUPIDES
Du 25 au 28 octobre 2010 : Christian nous signale ce papier de Bloomberg: « La fabrication de composants cruciaux des systèmes d’armes américains a été délocalisée en Chine. » — « US Losing Control of Bombs to China Neodymium Monopoly. China has become the world’s leading supplier of components crucial to U.S. defense systems, products once supplied by American companies such as Magnequench Inc. and Molycorp Inc.” C’était moins cher en Chine... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2010 |
Ce n’est plus « ils nous vendront la corde pour les pendre » mais : ils nous achèteront la corde pour les pendre. Ah ! Ah !
● L’agneau
fiscal Woerth fait encore parler de lui (Sarkofrance)
Au Sénat, le gouvernement presse le pas, comme l’explique la presse. sarkozu veut remanier son gouvernement, passer à une autre séquence, faire oublier l’amertume de sa réforme. « Il n’est pas justifié de rajouter cinquante heures de débat » a ainsi argumenté, jeudi au Sénat, le ministre du Travail, Éric Woerth. Le gouvernement ignore la contestation. Éric Woerth, justement, est rattrapé par deux affaires. Éric de Sérigny, le conseiller bénévole d’Éric Woerth, en charge des relations avec le monde économique, réclame 5 millions d’euros de dommages et intérêts à Rue89. En cause, un article de septembre dernier qui détaillait la présence de Sérigny dans diverses sociétés offshore au Panama, une version contestée par l’intéressé mais confirmée par un ancien collègue. L’audience de cette affaire est prévue le 7 janvier prochain. Rue89 dénonce le caractère astronomique de la somme et, via son avocat, a présenté cette semaine toutes les pièces justifiant l’article. La semaine dernière, le Canard Enchaîné révélait une autre affaire Woerth (relayée par le Courrier Picard et Politique.net) : alors ministre du budget, Éric Woerth a fait renfloué un fonds de retraite mise en place par le Conseil général de Picardie, géré par la Caisse nationale de Prévoyance, qui abonde d’une rente annuelle et à vie de 5 488 euros par mandat de six années effectué la retraite de ses anciens conseillers généraux. La Caisse des dépôts, maison mère de la CNP, comptait clôturer ce fond, qui se trouvait en état de cessation de paiement il y a deux ans. C’était sans compter l’abnégation du ministre du budget pour défendre ce petit avantage d’élu. Pire, Éric Woerth lui-même est un ancien conseiller général de Picardie et, à ce titre, bénéficiaire dudit fond. |
● Les routiers sont sympa Les routiers sont les divisions blindées populaires.
● Pression démographique mon cul Mme Parisot fait encore pipi aux culottes.
C’est très simple tout ça : y en a qui veulent faire du gros pognon sur les retraites, dont le frère du mini président simplifié modificatif.
Dans le tumulte actuel de la réforme des retraites, syndicats et opposition font à Nicolas Sarkozy d’innombrables reproches. Tout particulièrement celui de faire porter le poids de l’effort quasi exclusivement au monde du travail et presque pas au capital. Mais, dans le flot des griefs, il en est un qui est rarement adressé au chef de l’Etat: celui de vouloir déstabiliser le système de retraite par répartition – l’un des pivots du modèle social français –, et de faire le jeu du système individuel de retraite par capitalisation – l’un des ressorts du capitalisme anglo-saxon. Pourtant, beaucoup de grands opérateurs privés intervenant dans le domaine de la protection sociale sont convaincus que la réforme, telle qu’elle se dessine, va conduire à l’asphyxie financière des grands régimes par répartition. Elle va donc être propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près, comme Prefon, un fonds de capitalisation destiné à la fonction publique. Beaucoup de grands opérateurs privés, dont le groupe Malakoff Médéric, qui a pour délégué général un certain Guillaume... Sarkozy, le frère du chef de l’État. Il ne s’agit pas que d’une coïncidence. Mais bien plutôt d’une stratégie concertée... en famille ! [comme en Sicile] Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l’occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l’État, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile. Cette société n’aurait jamais vu le jour sans l’appui de l’Élysée, ce qui montre bien le double jeu présidentiel. [Médiapart] |
● La politisation du judaïsme par Brandon Davis, The Daily Princetonian (USA) 6 octobre 2010, traduit de l’anglais par Mounadil al Djazaïri.
Le résultat en est une
politisation presque complète du judaïsme, analogue à l’islamisme au Moyen
Orient ou au christianisme politique façon Sarah Palin ici. Si, à la
différence de ces idéologies, les Juifs américains ne militent pas pour que
notre gouvernement [aux États-Unis] soit basé sur des valeurs juives, nous
soutenons des politiques bien précises au Moyen Orient. Comme les prières du
Sabbat et les récits de la Torah, l’histoire de l’Israël moderne — souvent
dépouillée de ses parties Et tout comme il est juste de critiquer les politiques israéliennes, il est juste de critiquer ceux qui en font l’apologie — des organisations qui affirment représenter l’ensemble de la communauté juive américaine. Traditionnellement, les Juifs américains ont été à l’avant-garde des mouvements progressistes. Mais ces dernières années, les institutions juives américaines ont évolué vers le côté hideux du sionisme, soutenant — ou justifiant à tout le moins — le droite dure israélienne dans sa poursuite de l’occupation de la Cisjordanie et la répression de l’identité palestinienne. Les injustices indéniables commises par le gouvernement et l’armée israéliens justifient la critique ; le silence devant ces injustices appelle également la critique. Il est temps pour les Juifs américains de se lever contre l’oppression, la violence et le fondamentalisme religieux. Le tribalisme qui a persuadé les Juifs de se ranger totalement aux côtés d’Israël depuis tant d’années est stupide et dépassé. L’occupation de la Cisjordanie est injuste. Le blocus de Gaza est injuste. Le déplacement des villages palestiniens est injuste. La poursuite de la construction de colonies est injuste. Et les Juifs américains ont rendu tout ça possible. Il était grand temps qu’un Juif se lève pour le dire. |
● Un Tocqueville israélien Les similitudes sont étonnantes, simplement Bugeaud remplace Sharon ou Ben Gourion. La guerre en Palestine est une science. Cf. Travail sur l’Algérie. « Les petites tribus barbares qui l’habitent » sont toujours là et elles ont bombardé New-York la cochonne.
● La NED, vitrine légale de la CIA par Thierry Meyssan.
Quoi qu’il en soit, en 2003, à l’occasion de son vingtième anniversaire, la NED dressa un bilan politique de son action d’où il ressort qu’elle finançait alors plus de 6 000 organisations politiques et sociales dans le monde, un chiffre qui n’a cessé de croître depuis. Elle revendiquait avoir entièrement créé le syndicat Solidarnosc en Pologne, la Charte des 77 en Tchécoslovaquie et Otpor en Serbie. Elle se félicitait d’avoir créé de toutes pièces la radio B92 ou le quotidien Oslobodjenje en ex-Yougoslavie et une kyrielle de nouveaux médias indépendants en Irak « libéré ». Changer de couverture Après avoir connu un succès mondial, la rhétorique de la démocratisation ne convainc plus. En l’utilisant en toutes circonstances, le président George W. Bush l’a usée. Personne ne peut sérieusement soutenir que les subventions versées par la NED feront disparaître le terrorisme international. Pas plus qu’on ne peut prétendre a posteriori que les troupes US auraient renversé Saddam Hussein pour offrir la démocratie aux Irakiens. De plus, les citoyens qui partout dans le monde militent pour la démocratie sont devenus méfiants. Ils ont compris que l’aide offerte par la NED et ses pseudopodes visait en réalité à les manipuler et à piéger leur pays. Ils refusent donc de plus en plus souvent les dons « désintéressés » qui leur sont proposés. Aussi les responsables états-uniens des différents canaux de corruption ont envisagé de faire muer le système une nouvelle fois. Après les coups fourrés de la CIA et la transparence de la NED, ils envisagent de créer une nouvelle structure qui prendrait le relais d’un ensemble discrédité. Elle ne serait plus gérée par les syndicats, le patronat et les deux grands partis, mais par des multinationales sur le modelée de l’Asia Foundation. Dans les années 80, la presse révéla que cette organisation était une couverture de la CIA pour lutter contre le communisme en Asie. Elle fut alors réformée et sa gestion fut confiée à des multinationales (Boeing, Chevron, Coca-Cola, Levis Strauss etc…). Ce relookage fut suffisant pour donner une apparence non-gouvernementale et respectable à une structure qui n’a jamais cessé de servir la CIA. Après la dissolution de l’URSS, elle fut doublée d’une autre, l’Eurasia Foundation, chargée d’étendre l’action secrète dans les nouveaux Etats asiatiques. Une autre question discutée est de savoir si les dons pour la « promotion de la démocratie » doivent prendre uniquement la forme de contrats pour réaliser des projets donnés ou celle de subventions sans obligation de résultat. La première formule offre une meilleure couverture juridique, mais la seconde est bien plus efficace pour corrompre. Au vu de ce panorama, l’exigence de Vladimir Poutine et de Vladislav Surkov de réglementer le financement des ONG en Russie est légitime, même si la bureaucratie qu’ils ont élaborée pour cela est outrancière et tatillonne. Le dispositif de la NED, mis en place sous l’autorité du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, non seulement ne favorise pas les efforts démocratiques dans le monde, mais les empoisonnent. |
● L’honorable Jean Monney Comment un banquier de Wall Street a privé les pays européens de leur souveraineté. Le général De Gaulle l’avait immédiatement jugé.
● Les voleurs qui crient au voleur
● De l’inexistence de l’Etat d’Israël en droit international par Aline et Manuel de Diéguez DOC 2010-10-07
● Grande et bonne nouvelle Le port du pal est à nouveau autorisé dans les universités de Turquie pour les garçons et les filles. J’espère que cette mesure sera généralisée au reste du monde tant est grand le nombre des nécessiteux.
● La révolte des OS américains au tournant des années 1970 Échec du fordisme et réponse des bergers aux bergères : no limits fucking (easy fucking ou ryan fucking). Qu’est-ce que l’easy fucking ? C’est : les créanciers ne perdront pas un kopeck… jusqu’à ce qu’ils soient empalés. DOC 2010-10-01-2
● Maucourant Thèse d’habilitation, première partie.
Le troisième et dernier chapitre traite plus directement des liens entre économie et politique tels qu’une approche institutionnaliste a pu la promouvoir. Il s’agira de prolonger très largement, dans un contexte certes différent, le type d’interrogation que Commons faisait pour la constitution américaine des années 1930. Ainsi, je discuterai de textes de Polanyi, assez peu connus, relatifs aux constitutions et aux doctrines fascistes qui expriment un moment important de la « Grande Transformation » ? C’est dans cette décennie 1930 que l’encastrement social de l’économie, autrefois nié avec efficacité par l’idéologie et les politiques libérales, se révèle, selon Polanyi, avec force. Avant d’entrer dans ces considérations moins connues de Polanyi, je rappellerai ses principales thèses. Il faut retenir, pour l’heure, l’idée selon laquelle, l’économie libérale du XIXième siècle avait bien des fondements sociaux même si les principes libéraux visaient à séparer institutionnellement l’économie du reste de la société. Cette tentative de séparation était pure utopie : le libéralisme en acte est un mode de construction politique de l’économie qui pouvait être – et peut toujours être – d’une violence extrême. À l’heure où le néolibéralisme est compris par certains comme une tentative de refermer la parenthèse « étatiste » de la période 1930-1980, un tel retour sur la viabilité du projet néolibéral et sur son sens même est intéressant. C’est en réalité le débat opposant Mises et Hayek d’une part, à Polanyi d’autre part, qui peut être rappelé. Pour les premiers, la voie qui mène au chaos totalitaire ou au servage est pavée par les premiers signes de l’abandon des exigences de la société de marché ; au contraire, pour le second, c’est la resocialisation démocratique de l’économie qui seule permettra à l’homme de continuer à habiter durablement et dignement le monde. À l’aide de textes encore inédits écrits par Polanyi sur le fascisme, je montrerai comment Polanyi analysait cette sauvegarde non libérale du capitalisme qu’est le fascisme ; il craignait toutefois, en 1947, que les dirigeants des grandes firmes ne réduisent à un cadre formel le principe de la démocratie parlementaire. C’est d’ailleurs ce gouvernement de la société par les grosses firmes que les Américains définissent par le nom de « corporatism », si différent a priori du corporatisme fasciste, mais si convergent dans sa volonté de neutraliser le principe démocratique. Les sources britanniques de l’économie politique et du socialisme de Polanyi expliquent une bonne part des convictions qui ne l’ont jamais quitté. En 1933, peu de temps avant la répression qui s’abattit sur la social-démocratie autrichienne, Cole, ce grand nom du socialisme britannique qui aida Polanyi durant son exil en Angleterre, écrit : “La démocratie politique est acceptée parce que, dans une très large mesure, elle a échoué : c’est précisément parce qu’elle n’a pas traduit dans les faits la volonté de l’individu en tant que citoyen qu’elle ne suscite plus d’opposition”. Une telle conviction a de fait été largement partagée par Polanyi : celui-ci montra comment la démocratie sur le continent fut violemment combattue par les fascistes à cause du réel potentiel de subversion qu’elle avait alors. Plus encore, Polanyi constata à regret que la surprise authentiquement démocratique du New Deal commençait d’épuiser ses effets après la guerre, comme si, dans les États-Unis de l’après-guerre, à la différence de l’Europe, la démocratie ne pouvait pas vraiment coexister avec le capitalisme. Néanmoins, il ne voulut jamais cesser d’indiquer les possibilités d’une constitution démocratique de l’économie en mettant en évidence ce qui, dans les moments historiques décisifs, relevait de la nécessité ou du contingent. Il est d’ailleurs curieux de voir à quel point certains points de l’analyse économique de Polanyi pouvaient être orthodoxes, proches de certains développements de Robbins. C’est l’importance accordée par Polanyi aux fondements institutionnels qui expliquent ce paradoxe. Toutefois, ce type de synthèse qui n’est pas du syncrétisme, dépasse le cadre des approches institutionnalistes. Ainsi, un économiste important du parti travailliste britannique, Durbin, en 1933, pouvait mobiliser une partie de la grille hayekienne sans souscrire à l’idée que le marché pouvait résoudre spontanément les déséquilibres économiques ; tout au contraire, cet économiste pouvait justifier des formes de planification. |
● Des mots qui disent bien ce qu’ils veulent dire Con, cul, rances et con sans suce ainsi que con formisme. C’est le formisme qui fait les cons. Qu’est qu’un prout-monde ? C’est un monde sans sursum corda, un monde où l’offrande est sinon interdite, du moins rendue impossible. Ne pas confondre con, cul, rances et défi. Un défi est une offrande.
● Un médecin admet avoir détruit des documents sur Liliane Bettencourt Le Point
● « Sans notre puissance militaire, le déclassement de notre dette irait de soi... » par Eric Huber
Les Américains déclenchent ainsi un gigantesque schéma de Ponzi chez eux, attirent les talents du monde entier dans leurs universités, développent de nouvelles innovations, pour profiter d’une croissance endogène plus élevée que le reste de la planète. Le schéma de Ponzi conduit donc à la hausse des prix des actifs boursiers et immobiliers américains, qui se traduisent en pouvoir d’achat réel pour le consommateur américain grâce à leur système de cartes de crédit. Bien sûr, leur dette s’accumule face aux Chinois notamment, mais ceux-ci choisissent de financer la dette américaine pour garder leur monnaie à un niveau très bas et attirer le maximum de travail chez eux, travail dont ils ont fort besoin pour sortir leurs paysans de la misère. C’est finalement le pauvre, le Chinois, qui paie le riche, pour qu’il continue à dépenser son argent chez lui. Alors bien sûr, les Chinois acquièrent un avantage stratégique sur les Américains (ils peuvent décider quand vendre tous leurs dollars et déclencher une crise), mais ils courent aussi un grand risque : que les Américains ne paient jamais leur dette. Protégés par leur immense armée, ils ne risquent rien en pareil cas... Jorion cite d’ailleurs deux fois un analyste qui affirme « Sans notre puissance militaire, le déclassement de notre dette irait de soi... ». N’est-ce pas finalement une excellente solution que les Américains ont trouvée là pour prolonger leur succès économique ? |
Autrement dit, l’armée américaine est une affaire rentable.
● Le discours atomique du président Armani Nedjad Les cloportes quittent la salle par crainte des rayonnements ionisants : le président iranien rayonne et ionise. DOC 2010-09-23
● Mise en cause de la
notion d’économie et de Marx par Stubborn
● De
l’imbécillité « Le sionisme est un antisémitisme. »
♫♫♫ Watani akbar hob pour
qui fut composé ce viril hymne ?
● Le plus grand malheur qui puisse arriver au monde est
arrivé
Joseph de Maistre par Philippe Barthelet
● L’influence
atlantiste en Allemagne et en Russie par Michel Drac
● Ne doute pas
qui veut mais qui peut Peirce tient le doute pour le moteur des découvertes
scientifiques. Mais il condamne sévèrement les prétentions du doute
prétendument radical de Descartes. De même que l’on ne peut bander comme on
veut, on ne peut douter comme on veut. Pour bander, il faut une sérieuse raison
de bander. Pour le doute, c’est la même chose : il faut, pour douter, une
sérieuse raison de douter. Selon Peirce, Descartes est le faussaire du doute,
le noir faussaire du doute aux lèvres de vermouth. Les policiers de la brigade
financière commencent à avoir de sérieuses raisons, non de bander, mais
de douter des déclarations du ministre Woerth.
Les développements de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nanterre pour « trafic d’influence », qui vise implicitement Eric Woerth, s’avèrent de plus en plus embarrassants pour l’actuel ministre du travail. Sa défense, fragilisée par de nouveaux éléments révélés aujourd’hui par Mediapart, risque de devenir intenable. Il ressort en effet de la dernière audition, le 25 août, du gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, dont nous avons pu prendre connaissance, que la position de M. Woerth est en contradiction non seulement avec les déclarations de plusieurs témoins mais aussi avec ses propres écrits. Les enquêteurs de la brigade financière semblent avoir acquis la conviction que, contrairement à ce qu’Eric Woerth leur a affirmé lors de son audition le 29 juillet, Patrice de Maistre l’avait bien sollicité directement en 2007 pour obtenir la Légion d’honneur (supposée récompenser les « mérites éminents acquis au service de la nation »), à l’époque où le gestionnaire de fortune était l’un des plus généreux donateurs de l’UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy – dont M. Woerth était par ailleurs le trésorier. [Médiapart, 6 septembre 2010] |
Voilà donc comment naît le doute,
puis la conviction. Pratique et édifiant. Peirce n’aurait rien trouvé à
redire.
● Ceux qui prétendent que
l’ensemble des faits économiques est lui-même un fait économique commettent la
même faute que ceux qui prétendraient que l’ensemble des chiens est un chien.
Lapparition Wittgenstein
et Peirce par
Claudine Tiercelin →
Ceci implique une conception nouvelle, celle de la
réalité. On peut demander d’où nous savons qu’il existe des réalités. Si
cette hypothèse est la base unique de notre méthode d’investigation, notre
méthode d’investigation ne peut servir à confirmer cette hypothèse. Voici ce
que je répondrai : 1° Si l’investigation ne peut être considérée comme
prouvant qu’il existe des choses réelles, du moins elle ne conduit pas à une
conclusion contraire ; mais la méthode reste toujours en harmonie avec
la conception qui en forme la base. Sa pratique ne fait donc pas naître des
doutes sur notre méthode, comme cela arrive pour toutes les autres. 2° Le sentiment d’où naissent toutes les méthodes
de fixer la croyance est une sorte de mécontentement de ne pouvoir faire
accorder deux propositions. Mais alors on admet déjà vaguement qu’il existe
un quelque chose à quoi puisse être conforme une proposition. Par conséquent,
nul ne peut douter qu’il existe des réalités, ou, si l’on en doutait, le
doute ne serait pas une cause de malaise. C’est donc là une hypothèse
qu’admet toute intelligence. 3° Tout le monde emploie la méthode scientifique,
dans un grand nombre de circonstances, et l’on n’y renonce que lorsqu’on ne
voit plus comment l’appliquer. 4° L’usage de la méthode ne m’a pas conduit à
douter d’elle ; au contraire, l’investigation scientifique a obtenu les
plus merveilleux succès, quand il s’est agi de fixer les opinions. Voilà pourquoi je ne doute ni de la méthode, ni de l’hypothèse qu’elle présuppose. N’ayant aucun doute, et ne croyant pas qu’une autre personne que je peux influencer en ait plus que moi, je crois qu’en dire plus long sur ce sujet ne serait qu’un verbiage inutile. Si quelqu’un a sur ce sujet un doute réel, qu’il l’examine. [Œuvres I, Cerf, p. 230-231 ] |
Il semble donc que la règle pour atteindre le
troisième degré de clarté dans la compréhension peut se formuler de la
manière suivante : Considérer quels sont les effets pratiques que nous
pensons pouvoir être produits par l’objet de notre conception. La conception
de tous ces effets est la conception complète de l’objet. Quelques exemples pour faire comprendre cette règle. Commençons par le plus simple possible, et demandons-nous ce que nous entendons en disant qu’une chose est dure. Évidemment nous voulons dire qu’un grand nombre d’autres substances ne la rayeront pas. La conception de cette propriété comme de toute autre, est la somme de ses effets conçus par nous. Il n’y a pour nous absolument aucune différence entre une chose dure et une chose molle tant que nous n’avons pas fait l’épreuve de leurs effets. Supposons donc qu’un diamant soit cristallisé au milieu d’un moelleux coussin de coton, et qu’il y reste jusqu’à ce qu’il soit entièrement brûlé. Serait-il faux de dire que ce diamant était mou ? Cette proposition semble insensée et serait telle en effet, sauf dans le domaine de la logique. Là, de pareilles questions sont souvent fort utiles pour mettre en relief les principes logiques, mieux que ne pourraient jamais le faire des discussions d’un caractère pratique. Quand on étudie la logique, on ne doit pas les écarter par des réponses précipitées, mais les examiner avec un soin minutieux pour en extraire les principes qu’elles contiennent. Dans le cas actuel, il faut modifier notre question et demander ce qui nous empêche de dire que tous les corps durs restent parfaitement mous jusqu’à ce qu’on les touche, qu’alors la pression augmente leur dureté jusqu’au moment où ils sont rayés. La réflexion montre que la réponse est qu’il n’y aurait pas de fausseté dans cette façon de parler. Elle implique soit une modification dans l’emploi actuel des mots dur et mou dans la langue, mais non de leur signification. En effet, ces expressions ne représenteraient aucun fait comme différent de ce qu’il est : elles impliqueraient seulement des arrangements d’idées qui seraient excessivement incommodes. [Œuvres I, Cerf, p. 248-249 ] |
Lapparition Le phénomène chez Charles S. Peircelapp
|
Théorie
des catégories : la phanéroscopie ♦
I. LE PHANERON (Collected Papers 1.284) La phanéroscopie est la
description du phaneron ;
par phaneron, j’entends la totalité collective de tout
ce qui, de quelque manière et en quelque sens que ce soit, est présent à
l’esprit, sans considérer aucunement si cela correspond à quelque chose de
réel ou non. Si vous demandez présent quand et à
l’esprit de qui, je réponds que je laisse ces questions
sans réponse, n’ayant jamais eu le moindre doute que ces traits du phaneron
que j’ai trouvés dans mon esprit soient présents de tout temps et à tous
les esprits. La science de la phanéroscopie telle que je l’ai développée
jusqu’ici s’occupe des éléments formels du phaneron. Je sais qu’il y a une autre
série d’éléments imparfaitement représentés par les catégories hégéliennes.
Mais je n’ai pu en rendre compte d’une façon satisfaisante. ♦ Ou
phénoménologie. C’est vers
1904 que Peirce substituera phanéroscopie
à phénoménologie.
Il n’en continuera pas moins à parler indistinctement du phaneron
et du phénomène. [NdT] (Conférences des Adirondack, 1905.) ____________________ (CP 1.285) Les philosophes anglais ont employé assez
communément le mot idée dans un sens proche de celui que je donne
à phaneron. Mais ils en ont de diverses manières trop
restreint la signification pour qu’elle se superpose à ma conception (si
cela peut s’appeler une conception), donnant en outre à leur mot une
connotation psychologique que je prends grand soin d’exclure. Le fait qu’ils ont l’habitude de dire qu’» il n’y a pas
d’idée » comme ceci ou cela, en même temps qu’ils décrivent avec
précision le phaneron en question, rend leur terme fatalement impropre à
mon dessein ♦. ♦ Il est en effet contradictoire de soutenir à la fois, comme le font les philosophes anglais, que l’idée, définie comme phaneron, est tout ce qui est, quel qu’il soit, et que « ceci ou cela » n’est pas une idée. [NdT] (CP 1.286) Il n’y a rien d’aussi directement observable que
les phanerons ; et puisque je n’aurai besoin de me référer qu’à ceux
(ou leurs semblables) qui sont parfaitement familiers à chacun, le lecteur
pourra contrôler l’exactitude de ce que je vais dire à leur sujet. En fait,
il devra répéter réellement pour lui-même mes observations et
expérimentations, sans quoi je ne parviendrai pas plus à me faire
comprendre que si j’avais à parler des effets de la décoration chromatique
à un aveugle de naissance. Ce que j’appelle phanéroscopie est
cette étude qui, s’appuyant sur
l’observation directe des phanerons et généralisant ses observations,
distingue plusieurs grandes classes de phanerons, décrit les
caractéristiques de chacune d’elles, montre que, bien qu’elles soient si
inextricablement mêlées qu’aucune d’elles n’est isolable, il est cependant
manifeste que leurs caractères sont tout à fait différents, puis prouve
d’une manière irréfutable que la totalité de ces grandes catégories de phanerons
se ramène à une très courte liste, et procède enfin à la tâche laborieuse
et difficile d’énumérer les principales subdivisions de ces catégories. (CP 1.287) Il apparaîtra clairement de ce qui a été dit que la
phanéroscopie ne se rapporte pas du tout à la question de savoir dans
quelle mesure les phanerons qu’elle étudie correspondent à des réalités.
Elle s’abstient religieusement de toute spéculation concernant les
relations que pourraient entretenir ses catégories avec les faits
physiologiques, cérébraux ou autres. Elle n’entreprend pas, mais évite au
contraire avec soin, de donner des explications hypothétiques de quelque
sorte que ce soit. Elle scrute simplement les apparences directes et essaie
de combiner la précision du détail avec la généralisation la plus large
possible. Le chercheur doit s’efforcer de n’être point influencé par la
tradition, l’autorité, les raisons qui le porteraient à supposer ce que les
faits doivent être, ou par des idées fantaisistes de quelque genre que ce
soit ; il doit s’en tenir à l’observation honnête et obstinée des
apparences. Le lecteur, de son côté, doit répéter pour lui-même les
observations de l’auteur et décider en se fondant sur ses propres
observations si la description des apparences que donne l’auteur est correcte
ou non. (Logic viewed as Semiotics, deuxième introduction Phaneroscopy,
v. 1904.) III. La
priméité est la catégorie du sentiment et de la qualité b) Qualité. (CP 1.422) Qu’est-ce qu’une qualité ? Avant de répondre à cette
question, il y a lieu de dire ce que la qualité n’est pas. Ce n’est pas
quelque chose qui dépende, en son être, de l’esprit, que ce soit sous la
forme du sens ou sous celle de la pensée. Ce n’est pas non plus quelque
chose qui dépende, en son être, du fait qu’une chose matérielle la possède.
Que la qualité dépende du sens, est la grande erreur des conceptualistes.
Qu’elle dépende du sujet dans lequel elle se réalise, est la grande erreur
de toutes les écoles nominalistes. Une qualité est une pure potentialité
abstraite ; et l’erreur de ces écoles est de soutenir que le potentiel
ou possible n’est rien que ce que l’actuel le fait être. C’est l’erreur qui
consiste à affirmer que seul le tout est quelque chose, et que ses parties
constitutives, aussi essentielles qu’elles soient pour lui, ne sont rien.
La réfutation de cette position consiste à montrer que personne ne la
soutient ni ne peut la soutenir longtemps au nom du bon sens. Aussitôt que
la fusillade de la controverse cesse, on fait appel à d’autres conceptions.
Et d’abord, affirmer que la qualité de rouge dépend de celui qui la voit
actuellement, à telle enseigne que les choses rouges ne sont plus rouges
dans l’obscurité, c’est aller à l’encontre du sens commun. Je demande aux
conceptualistes voulez-vous vraiment dire que dans l’obscurité, il n’est
plus vrai que les corps rouges soient capables de transmettre la lumière à
l’extrémité inférieure du spectre ? Voulez-vous dire qu’un morceau de
fer qui ne subit actuellement aucune pression a perdu son pouvoir de
résister à la pression ? S’il en est ainsi, vous devez soutenir ou
bien que ces corps, dans les circonstances supposées, assument les
propriétés opposées ou bien qu’ils deviennent à cet égard indéterminés. Si
vous soutenez que le corps rouge, dans l’obscurité, acquiert le pouvoir d’absorber
les ondes les plus longues du spectre, et que le fer acquiert le pouvoir de
se condenser à basse pression, alors, outre que vous adoptez une opinion
qui ne repose sur aucun fait, vous admettez toujours que les qualités
existent bien qu’elles ne soient pas actuellement perçues — seulement vous
transférez cette croyance sur des qualités en l’existence desquelles vous n’avez aucune raison de croire. Si,
cependant, vous soutenez que les corps deviennent indéterminés en ce qui
concerne les qualités dont vous ne percevez pas actuellement qu’ils
les possèdent, alors, puisqu’il en est ainsi à tout moment pour la vaste
majorité des qualités de tous les corps, vous devez soutenir que les
généraux existent. En d’autres termes, c’est aux choses concrètes que vous
ne croyez pas ; quant aux qualités, c’est-à-dire aux généraux ♦ — qui est un autre mot pour la même
chose — non seulement vous y croyez, mais vous croyez qu’elles seules
composent l’univers. La logique vous oblige donc à dire que le corps rouge
est rouge (ou a quelque couleur) dans l’obscurité, et que le corps
dur a quelque degré de dureté quand aucune pression ne s’exerce sur lui. Si
vous tentez d’échapper à la réfutation en distinguant entre les qualités
qui sont réelles, comme les qualités mécaniques, et les qualités qui ne
sont pas réelles, les qualités sensibles, vous pouvez en rester là, puisque
vous avez accordé le point essentiel. Cependant, tous les psychologues
modernes vous diront que votre distinction est insoutenable. Vous oubliez
peut-être qu’un réaliste admet pleinement qu’une qualité sensorielle n’est
qu’une possibilité de sensation ; mais il pense qu’une possibilité
reste possible quand elle n’est pas actuelle. La sensation est requise pour
son appréhension ; mais aucune sensation ni faculté sensorielle ne
sont requises pour la possibilité, qui est l’être de la qualité. Ne mettons
pas la charrue avant les boeufs, ni l’actualité produite avant la
possibilité, comme si celle-ci impliquait ce qu’elle ne fait que produire.
Une réponse semblable peut être faite aux autres nominalistes. Il est
impossible de soutenir logiquement qu’une qualité n’existe que lorsqu’elle
est actuellement inhérente à un corps. S’il en était ainsi, seuls les faits
individuels seraient vrais. Les lois seraient des fictions ; et, en
fait, le nominaliste n’aime pas le mot « loi », et lui préfère
« uniformité », pour exprimer sa conviction que dans la mesure où
la loi exprime seulement ce qui pourrait arriver,
mais n’arrive pas, elle est sans valeur. Si, cependant, aucune loi, en
dehors de celles qui expriment des faits actuels, ne subsiste, le futur est
entièrement indéterminé et par suite est général au plus haut point. En
vérité, il n’existerait rien que l’état instantané ; alors qu’il est
facile de montrer que si nous pouvons nous permettre d’appeler des éléments
fictions, l’instant est la première chose à appeler fiction. Mais j’avoue
que je ne prendrai pas la peine de répondre en détail à une doctrine si
monstrueuse et qui à juste titre, pour le moment, n’est pas à la mode. ♦ Il y a deux types de généralité la généralité de la possibilité qui est premiére et la généralité de la pensée qui est troisième. [NdT] (CP 1.423) Voilà pour
ce que la qualité n’est pas. Et maintenant qu’est-ce qu’elle est ? Nous ne nous soucions pas de la signification
que les usages linguistiques peuvent attacher à ce mot. Nous avons déjà vu
clairement que les éléments des phénomènes appartiennent à trois catégories
qualité, fait et pensée. La question que nous avons à considérer est de
savoir comment il faut définir la qualité pour que cette division reste
vraie. Pour nous en assurer, il nous faut considérer comment les qualités
sont appréhendées et à quel point de vue elles deviennent absolues dans la
pensée, et noter la nature de ce qui se révélera et devra se révéler dans
ce mode d’appréhension. (CP 1.424) Il y a un point
de vue sous lequel l’univers entier des phénomènes apparaît n’être fait de
rien d’autre que de qualités sensibles. Quel est ce point de vue ?
C’est celui que nous adoptons quand nous nous occupons de chaque partie
comme elle apparaît en elle-même, en sa propre talité, sans prêter
attention aux connexions. Le rouge, l’aigre, le mal de dent sont chacun
d’eux sui generis et
indescriptibles. En eux-mêmes, c’est tout ce qu’il y a à dire d’eux.
Imaginez à la fois un mal de dent, un mal de tête fou, un doigt écrasé, un
cor au pied, une brûlure et une colique, non pas nécessairement comme
existant à la fois — laissez cela dans le vague — et faites attention non
aux parties de l’imagination, mais à l’impression qui en résulte, cela
donnera une idée d’une qualité générale de peine. Nous voyons que l’idée
d’une qualité est l’idée d’un phénomène ou d’un phénomène partiel considéré
comme une monade, sans référence à ses parties ou composantes, et sans
référence à quoi que ce soit d’autre. Nous ne devons pas considérer si ce
phénomène existe ou s’il est seulement imaginaire, parce que l’existence
dépend du fait que son sujet a une place dans le système général de
l’univers. D’un élément séparé de toute autre chose et ne se trouvant nulle
part si ce n’est en lui-même, on peut dire, quand nous en venons à
réfléchir sur son isolement, qu’il est purement potentiel. Mais nous
n’avons même pas à nous occuper d’une quelconque absence déterminée d’autres
choses ; nous devons considérer la totalité comme une unité. Nous
pouvons appeler cet aspect d’un phénomène son aspect monadique. La qualité est ce
qui se présente sous l’aspect monadique. (CP 1.425) Le phénomène peut être tout ce qu’il y a de plus complexe et de plus hétérogène. Cette circonstance ne produira pas de différence particulière dans la qualité. Elle la rendra plus générale. Mais une qualité n’est pas en elle-même, en son aspect monadique, plus générale qu’une autre. L’effet qui en résulte n’a pas de parties. La qualité en elle-même est indécomposable et sui generis. Quand nous disons que les qualités sont générales. sont des déterminations partielles, sont de pures potentialités, etc., tout cela est vrai des qualités après réflexion sur ces qualités ; mais ces choses n’appartiennent pas à l’élément-qualité de l’expérience. (CP 1.426) L’expérience est
le cours de la vie. Le monde est ce que l’expérience inculque. La qualité
est l’élément monadique du monde. N’importe quoi, aussi complexe et hétérogène
soit-il, a sa qualité sui generis, sa possibilité de
sensation, si seulement nos sens voulaient y répondre. (...) (The Logic of Mathematics
An ttempt to Develop my Categories from Within, v. 1896.) |
-
13 La
doctrine médiévale, elle, rejette ces deux principes [de la théorie de
Tarski]. Son idée de base, étrangère à la sémantique contemporaine, est
qu’une expression linguistique peut avoir deux sortes bien distinctes de
propriétés sémantiques. Elle a une signification d’abord, qui ne varie pas
selon les contextes propositionnels, et qui détermine notamment la catégorie
grammaticale à laquelle le terme appartient. Une expression linguistique
quelconque, dans cette optique, ne devient pas un nom en jouant tel ou tel
rôle dans une phrase. Elle est un nom ou elle n’en est pas un avant même de
figurer dans des phrases. La catégorie grammaticale d’une expression
linguistique, en d’autres mots, est associée au type — c’est-à-dire à toutes
les occurrences indifféremment — et non pas à telles ou telles occurrences en
particulier à l’intérieur des phrases[9]. La
deuxième sorte de propriété sémantique, au contraire, est celle que
l’expression linguistique reçoit lorsqu’elle est en position de sujet ou de
prédicat dans le contexte d’une phrase. C’est la suppositio. Cela revient à
dire que l’expression en question tient lieu dans cette phrase de certains
objets du monde, qu’elle a, si l’on veut, une fonction référentielle dans la
phrase. |
Ce texte de lecture agréable permet de comprendre l’usage des termes significacio, suppositio personalis et suppositio materialis et facilitera la lecture de l’article ci-dessous.
Lapparition Pierce et les scolastiques par Claudine Tiercelin →
Version .PDF →
● Le ballet des
crapules roses (Le Plan B) DOC
2010-08-25
● Le
Bangladesh dit merde à la Banque mondiale (Médiapart)
La Banque mondiale a une très mauvaise réputation au Bangladesh. Elle est synonyme de corruption et de bureaucratie. Il existe des liens informels entre la Banque mondiale et les dictateurs militaires, qui eux non plus ne rendent jamais compte de ce qu’ils font. A partir du début des années 1980, une dictature militaire s’est établie à la tête du Bangladesh. Le FMI et la Banque mondiale ont collaboré avec elle. Ils ont détruit notre système d’irrigation, notre agriculture, les services publics. Il y a quelques années, la Banque mondiale a demandé à bénéficier de l’immunité. Cela a suscité un grand mouvement de protestation. DOC 2010-08-23 |
● Les arroseurs
arrosés (RIA
Novosti) Cf.
ici aussi et La
Russie entre canicule climatique et agression médiatique (Alexandre Latsa). Ils sont donc si fiers de leur Sarkoland ces
trou-du-cul. Le niveau de propagande n’est pas mal non plus dans le Sarkoland.
Comment oser comparer le petit homme du Sarkoland avec le grand homme de la
Russie ? Le colonel Poutine a bourré le petit homme à la vodka.
● Étonnant (Iran-Resist)
● Esprit objectif et esprit subjectif
Le concept d’intention semble nous inviter à loger l’esprit
dans un sujet des intentions (dans une tête), mais nous découvrons bien vite que ce n’est pas là sa
place. C’est plutôt le sujet qui, pour acquérir un esprit, doit être
logé dans un milieu qu’on aurait dit, en
français classique, « moral », et en allemand, « spirituel »
(geistig) [Peirce
dit la même chose. Je cite de mémoire : « plutôt que de dire que la
pensée se tient en nous, nous devrions dire que nous nous tenons dans la
pensée ». Pour Pierce (et pour moi), la pensée est une action. Peirce
fait une comparaison très instructive à ce sujet, mais je l’ai oubliée. Je
vous en ferai part dès que j’aurais retrouvé ce passage, sans doute dans le Compte
rendu de l’édition Fraser de Berkeley]. Ce milieu moral est formé par les institutions en
tant qu’elles sont pourvoyeuses d’un sens que les sujets individuels peuvent,
à leur tour, s’approprier. Ces remarques permettent déjà d’indiquer pourquoi
ce livre sur l’esprit porte un titre qui parle d’institutions, ce qui évoque
plutôt la philosophie du droit et la
sociologie que la psychologie. La thèse de ce livre sera justement que, pour user de termes qui restent bien entendu à éclaircir, l’esprit objectif des institutions précède et rend possible l’esprit subjectif des personnes particulières. Cette thèse est celle de ce qu’on appellera le holisme anthropologique. (Descombes, Les institutions du sens, 1995, p 15) |
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La diversion xénophobe organisée par le pouvoir pour tenter de faire oublier le feuilleton Bettencourt est un tournant du quinquennat: désormais, Nicolas Sarkozy est un président hors la loi. La fonction que le suffrage populaire lui a confiée en 2007 lui impose de veiller au respect d’une Constitution qui « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine ». Par son discours de Grenoble visant les personnes « d’origine étrangère », il a donc violé la loi fondamentale et, par conséquent, manqué aux devoirs de sa charge. Cet événement ne saurait être traité à la légère par les républicains et les démocrates, de quelque bord qu’ils soient: il oblige au sursaut le plus large et le plus solennel. Président de la République française depuis 2007, Nicolas Sarkozy occupe une fonction qui ne lui appartient pas. Il n’a pas été élu pour satisfaire son bon plaisir ou son libre arbitre, mais pour remplir un rôle constitutionnel dont il n’a pas le droit de s’écarter, sauf à renier son mandat. « La souveraineté nationale appartient au peuple », énonce l’article 3 de notre Constitution qui ajoute: « Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice » Quant à l’individu que l’expression d’un suffrage « universel, égal et secret » a placé à l’Elysée, sa marge de manœuvre est précisément définie par l’article 5: « Le président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat » Il suffit donc de relire la loi fondamentale, sur laquelle repose notre État de droit – ou ce qui en reste –, pour prendre la mesure de la rupture survenue le 30 juillet, à Grenoble, au détour du discours de Nicolas Sarkozy: la France a dorénavant pour président un délinquant constitutionnel, un président devenu hors la loi. Car le premier article de la Constitution, dont la place éminente dit bien l’importance, ne se contente pas de définir la France comme « une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » – ces deux derniers adjectifs étant trop souvent oubliés. Cet article ajoute immédiatement : « Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. » De plus, le préambule qui précède et, donc, ouvre la Constitution souligne que « le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale » tels qu’ils ressortent non seulement de la Déclaration de 1789 mais du préambule de la Constitution de 1946, issue du combat contre le nazisme et le pétainisme. Lequel préambule proclame que « tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés ». Nul besoin d’être un constitutionnaliste chevronné pour comprendre que Nicolas Sarkozy a commis une faute contre la nation, la république et le peuple tels qu’ils sont définis par notre loi fondamentale. Par l’affirmation que « la nationalité doit pouvoir être retirée à toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un fonctionnaire de police, d’un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l’autorité publique », le chef de l’État a publiquement proposé d’instaurer deux catégories de Français et de ruiner le principe d’égalité devant la loi, en créant une nationalité conditionnelle pour les Français d’origine étrangère. Peu importent les précautions ou les ajustements ultérieurs, ces mots sont à eux seuls une rupture avec la Constitution que, plus que tout autre, le président doit respecter. Ils le sont sur le fond, mais aussi dans la forme puisque cette transgression a été préparée à la manière d’un coup d’État, dans le secret de l’Élysée et sans consultation du gouvernement, par un tout petit cercle de conseillers autour du seul secrétaire général de la présidence. A mille lieues donc de ce « fonctionnement régulier des pouvoirs publics » que le président de la République est constitutionnellement chargé d’assurer. Ce n’est évidemment pas le premier abus de pouvoir de cette présidence, mais c’est le premier qui s’en prend au fondement même de la souveraineté: le peuple. Le peuple, c’est-à-dire tous les citoyens qui le composent, tous ces Français égaux devant la loi quels que soient leur passé et leurs ancêtres, tous ces individus dont la somme fait une nation républicaine parce qu’assemblée sans distinction d’origine. Ce peuple-là préexiste au président qu’il a momentanément élu, et il n’est pas au pouvoir de ce dernier d’en changer la composition, ne serait-ce qu’en pensée. (…) A peine renversée la République et instauré l’État français, les 10 et 11 juillet 1940, le premier geste du régime de Vichy fut de promulguer, le 16 juillet, une loi « relative à la procédure de déchéance de la qualité de Français ». Dans la foulée, le 17 juillet, les naturalisés furent exclus de toute la fonction publique, puis, successivement, dès l’année 1940, des professions suivantes: médecins, dentistes, pharmaciens, avocats, vétérinaires, architectes. Le 22 juillet, une nouvelle « loi »– en fait, l’acte autoritaire d’un pouvoir dictatorial, le maréchal Pétain exerçant seul le pouvoir législatif – instaura une procédure expéditive de révision des naturalisations. Enfin, le 23 juillet 1940, était promulguée la « loi relative à la déchéance de la nationalité à l’égard des Français qui ont quitté la France », dont furent notamment victimes Charles de Gaulle et Pierre Mendès France. (…) …la cohérence du sarkozysme se retrouve aussi dans sa façon de dire et de faire : une pédagogie, à la fois verbale et gestuelle, de la violence ; la mise en scène d’un pouvoir dont la force brute serait la légitimité permanente, la tension le ressort essentiel et la brutalité la tentation récurrente. L’imaginaire de cette présidence est policier, d’une police sans limites ni freins, colonisant l’État, ses préfectures et ses discours, ses administrations et ses lois. Ce qu’elle installe, avec détermination, c’est un État de guerre intérieure, un État policier de guerre sociale qui entretient l’affrontement entre les opprimés et les dominés en les dressant les uns contre les autres par l’exacerbation des hiérarchies d’origine et d’appartenance. |
Qui sont les fascistes ?
● [Tampopo « Hum ! ce matin, je me
suis réveillé avec soif de corton-charlemagne. » Sur cette vidéo on ne
voit pas bien le rouge de la honte empourprer le front et les joues de ces
vénérables messieurs japonais. Feront-t-il seppukku de retour dans leur
bureau ?] Les
armes des Maistre Les Maistre portent : d’azur, à trois soucis tigés et
feuillés d’or (alias trois tulipes). Devise : FORS L’HONNEUR,
NUL SOUCI. Cf.
généalogie. // Le Maistre de Sacy : idem. Devise : Aux maîtres les soucis. Ces armes parlantes et cette devise font allusion au
proverbe : « Aux valets les peines, aux maîtres les soucis. » En
effet.
● La
grande famille de Sarkofrance
● Ils sont forts, ces mollahs
(Iran-Resist)
● L’actualité de la crise: une histoire qui s’achève par François Leclerc
(…) Dans un registre que l’on ne lui connaissait pas, Tim Geithner, secrétaire d’État au Trésor, vient de reconnaître que « nous vivons dans une des économies les plus riches du monde, mais un Américain sur huit dépend de coupons alimentaires aujourd’hui. Et l’Amérique est un pays moins égalitaire aujourd’hui qu’il ne l’était il y a dix ans en partie à cause des réductions d’impôts pour les 2% les plus riches mises en place en 2001 et 2003 ». (...) Entre des débats fiscaux et budgétaires difficiles et s’annonçant très houleux au Congrès et des arbitrages de la Fed tout aussi délicats à rendre, les États-Unis font face à une histoire qui s’achève. Il serait bien étonnant que cela ne soit pas dans le désordre. Le mythe du retour aux valeurs perdue de l’Amérique et la dénonciation de la bureaucratie de Washington et du rôle envahissant de l’Etat ne relanceront pas l’économie et ne rétabliront pas dans leur prospérité à crédit les classes moyennes. La puissance financière du pays, protégée par une régulation financière qui a tourné à la farce, ne sera pas suffisante pour maintenir une prédominance militaire mondiale, l’un de ses points d’appui. Le déclin américain est bien engagé. Cela ne sera pas sans conséquence pour le reste du monde occidental, dont les États-Unis étaient la locomotive. Très discrètement, le FMI a rendu public en avril dernier un document qui vient seulement d’être remarqué et n’a pas d’autre portée immédiate que de prendre une fois de plus date. Intitulé « Reserve Accumulation and International Monetary Stability » (L’accumulation de réserves et la stabilité monétaire internationale), il a été rédigé sous la responsabilité de Reza Moghadam, son directeur de la stratégie. En 35 pages très charpentées, il préconise rien de moins que la substitution au dollar du bancor imaginé par Keynes, au terme d’un long processus qui pourrait passer par un rôle accru des droits de tirage spéciaux du FMI. Il n’en avait jamais été autant dit. La voie sera longue, mais elle est tracée. |
● Russie
aux USA : mon Ossétie dans le cul de ton Kosovo par Aymeric Chauprade
● Le
site burlesque des économiseurs Hilarant et terrifiant. Pullulation de Bouvards, de
Pécuchets et d’Homais. Cependant, dans le flot de saloperies vomies par la
parfaite ordure Malthus, on trouve un principe qui sera repris
par Keynes, principe dont on voit présentement une illustration
mondiale :
« Le principe de l’épargne, poussé à l’extrême, détruirait le motif de la production. Si chacun se contentait de la nourriture la plus simple, du vêtement le plus pauvre et de la maison la plus humble, il est certain qu’il n’existerait pas d’autre sorte de nourriture, de vêtement ni de maisons... » (…) Une épargne exagérée, peut causer à un pays un réel préjudice. (…) Si la transformation du revenu en capital, poussé au-delà d’un certain point, doit, en diminuant la demande effective des produits laisser les classes ouvrières sans ouvrage, il est évident que les habitudes de parcimonie poussées trop loin peuvent être suivies, tout d’abord, des effets les plus désastreux et causer un déclin sensible et permanent dans la richesse et la population. |
Il y a aussi de braves économistes.
Ainsi Galbraith (James) :
La théorie prédominante s’appuie sur l’idée que prix et quantité s’établissent par l’interaction de l’offre et de la demande dans des marchés concurrentiels libres. Cette idée, et nulle autre, qui est au coeur de la pensée économique, est la source des errements qui font que les économistes ont presque toujours tort. La présentation des concepts de l’offre et de la demande comme principes explicatifs universels date de plus d’un siècle (ce n’était pas le cas pour Adam Smith, David Ricardo, Thomas Malthus, Karl Marx ou John Stuart Mill). Les principaux protagonistes en sont Alfred Marshall, pour la tradition anglo-saxonne, et sans aucun doute Leon Walras en Europe continentale. Au XXe siècle, de grands économistes, tels Keynes, Joseph Schumpeter et John Kenneth Galbraith, ont tenté de briser le pouvoir de ces notions dans l’imaginaire de la profession économique. En vain. Une approche de l’offre et de la demande sur le marché du travail sous-entend que le plein-emploi ne peut être réconcilié avec des prix stables, que l’évolution technologique entraîne l’inégalité des revenus et que l’augmentation du salaire minimum provoque obligatoirement le chômage. Dans tous les cas, l’erreur théorique fondamentale est essentiellement la même : la réification d’une courbe d’offre pour laquelle il n’existe aucun fondement empirique. Autrement dit, il s’agit de laisser une métaphore, dont l’idée est née en observant les marchés aux poissons, expliquer une institution humaine intrinsèquement différente. |
● L’agneau
Woerth serait un menteur (Libération) Quelle surprise ! On ne prête qu’aux riches. La chasse à l’homme
continue. La meute est pleine d’entrain.
● France
Inter, enquête de Benoît Collombat : Quand la brigade financière privilégiait
l’abus de faiblesse sur
Lilianne Bettencourt
● Nouvelles
révélation de Médiapart
● Qui
c’est qui agite « les refrains des années 30 » ? Qui
c’est ? Hein !
● Comment
se fait-il qu’on ne parle pas beaucoup des sayanim ? Parce qu’ils sont des agents
secrets… secrets. Interview de Jacob Cohen.
Corto Maltese ? Non, l’aspirant
Butler, c’est à dire Tolstoï
● Paul Krugman conchie
les économistes Léconomie
● Le
président de la raie publique vomit à Saint-Nazaire Exercice de populisme linguistique
et de lancer d’éléments de langage.
● General
Motors, d’un siècle à l’autre par Seb Musset
● Jacques
Bouveresse refuse la légion d’honneur
Madame la ministre [Pécresse], Je viens d’apprendre avec étonnement par la rumeur publique et par la presse une nouvelle que m’a confirmée la lecture du Journal officiel du 14 juillet, à savoir que je figurais dans la liste des promus de la Légion d’honneur, sous la rubrique de votre ministère, avec le grade de chevalier. Or non seulement je n’ai jamais sollicité de quelque façon que ce soit une distinction de cette sorte, mais j’ai au contraire fait savoir clairement, la première fois que la question s’est posée, il y a bien des années [1], et à nouveau peu de temps après avoir été élu au Collège de France, en 1995, que je ne souhaitais en aucun cas recevoir de distinctions de ce genre. Si j’avais été informé de vos intentions, j’aurais pu aisément vous préciser que je n’ai pas changé d’attitude sur ce point et que je souhaite plus que jamais que ma volonté soit respectée. Il ne peut, dans ces conditions, être question en aucun cas pour moi d’accepter la distinction qui m’est proposée et – vous me pardonnerez, je l’espère, de vous le dire avec franchise – certainement encore moins d’un gouvernement comme celui auquel vous appartenez, dont tout me sépare radicalement et dont la politique adoptée à l’égard de l’Éducation nationale et de la question des services publics en général me semble particulièrement inacceptable. J’ose espérer, par conséquent, que vous voudrez bien considérer cette lettre comme l’expression de mon refus ferme et définitif d’accepter l’honneur supposé qui m’est fait en l’occurrence et prendre les mesures nécessaires pour qu’il en soit tenu compte. En vous remerciant d’avance, je vous prie, Madame la ministre, d’agréer l’expression de mes sentiments les plus respectueux. Jacques Bouveresse |
● Le
sarkozisme : moins de travailler moins pour plus de gagner moins
Selon l’avocat [de M. de Maistre], les carnets de Mme Thibout montrent qu’elle aurait effectué un retrait bancaire de 50.000 euros le 19 janvier 2007, jour de la rencontre Maistre-Woerth [non pas le 19, mais le 12, patate ; Maistre devrait changer d’avocat ou lui payer des lunettes]. « Il est donc impossible qu’elle ait pu les remettre la veille à M. de Maistre, ni le jour même, les banques étant fermées à 8h30 », assure-t-il. Interrogé sur l’objet de la rencontre Maistre-Woerth, il a indiqué ne disposer d’aucun élément à ce sujet. [Libération] |
Et les journalistes répètent cette
sottise sans avoir seulement jeté un coup d’œil aux fameux carnets maintenant
partout disponibles ! Les poulets – les seuls auxquels on puisse faire
confiance aujourd’hui, ne serait-ce que pour leur conscience professionnelle,
auront tôt fait de vérifier s’il s’agit d’une erreur de la comptable après
vérification sur les comptes de la banque –. La comptable retire donc à nouveau
50.000 le 12 janvier après avoir déjà retiré 45.000 pour les affaires
courantes. Cela indique que la prise de bec Thibout-Maistre eut lieu le
12 janvier. Cf. ci-dessous DOC 2010-07-26
● Victoire
des fouille-merde hitléro-trotskystes : la publication des écoutes est légale Que va bien pouvoir
inventer le procuge (procureur-juge selon la nouvelle mini-doctrine simplifiée)
pour refuser de transmettre les enregistrements à la jugeresse
Prévost-Desprez ? Quousque tandem abutere, Corroiius, patientia
nostra ? Que peuvent bien contenir ces enregistrements ? Une
conspiration contre la République pour le moins !
Les informations de Mediapart qui ont lancé l’affaire Bettencourt relèvent de « la légitime information du public ». Non seulement notre journal n’a commis aucun délit avec la révélation des enregistrements réalisés par l’ex-majordome de Liliane Bettencourt, mais il n’a fait que son devoir : informer sur des faits d’intérêt général. Ainsi en a jugé la cour d’appel de Paris dans ses arrêts rendus, vendredi 23 juillet, où elle confirme intégralement le jugement de première instance qui, le 1er juillet, avait jugé « d’intérêt public » notre travail. Il s’agit là d’une importante victoire pour la liberté de la presse en France, tant la genèse médiatique de cette affaire a mis en évidence, jusque dans notre profession, les frilosités françaises en matière de droit du public à l’information. (...) Les arrêts de la cour d’appel de Paris valident totalement notre choix et le travail qui en a résulté. La justice inflige ainsi un cinglant désaveu à tous ceux qui, au nom du pouvoir en place, se sont cru autorisés à calomnier et diffamer notre journal, au point de l’accuser de « méthodes fascistes ». Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, que nous poursuivons en justice, sera encore plus à la peine, après cette décision d’appel, pour justifier cette grossière diffamation. (...) Outre leur portée de droit, ces arrêts ne sont pas sans incidence sur le déroulement actuel de l’affaire elle-même tant ils sont fort éloignés de l’analyse qu’en fait publiquement le procureur de Nanterre, Philippe Courroye. (…) [Médiapart] |
● Le
Liban face à une phase sensible comme après le martyre de Hariri
● Assassinat
d’Hariri : La patte d’Israël
● Hongrie : le populisme
contre l’affairisme Ces Hongrois, ils sont très bien, sauf qui vous savez.
Photo Frédéric Pajak
Pour mettre en route la machine à mentir
cliquez sur le nez
Le fantastique rendement de cette
abominable machine :
Au moins huit
mensonges à l’heure
C’est le mensonge perpétuel !
● Le
prétendu revirement russe à l’intention de Philipe N. 1) Realpolitik ;
2) Iran-Resist ;
3) Une
raison d’espérer.
● La situation
démographique et économique de l’Entité sioniste d’aujourd’hui par Dr. Salman Abou Sitta,
dans le journal As-Safir, le 12 juillet 2010.
Léconomie Péché
d’hypostasie. Au nom du père, du fils, du Saint esprit et du marché
|
Un autre défaut de Stiglitz, qu’il partage avec la plupart des économistes, c’est son habitude à personnifier [reify] l’économie de marché. Le marché est une organisation sociale. Les résultats de l’activité du marché reflètent le comportement des hommes qui y participent. Quand l’économiste personnalise le marché [reify the market, c’est à dire chosifie, fait du marché une chose, c’est à dire un objet réel, un objet chosique], il lui attribue le comportement humain, c’est-à-dire, la présence ou l’absence de déontologie et de moralité. Ainsi, Stiglitz décrit les défaillances humaines comme des « défaillances du marché, » et il demande dans son nouveau livre, Freefall (Chute libre), « pourquoi ne pas discipliner l’exercice du marché dans la mauvaise gouvernance professionnelle et les mauvaises structures incitatives ? » (…) Il est probable que la pratique de personnalisation de l’économie de marché s’est développée comme une forme de sténographie. Il était commode de dire que le marché fait ceci et cela plutôt que de devoir décrire les interactions humaines [the human interaction] qui ont produit les résultats. D’une abstraction, le marché a été transformé en une forme de vie [into a life form], et il est devenu acteur à la place de l’être humain qui fait marcher l’institution. (…) Cette façon de penser, qui personnifie une institution sociale, est enracinée dans l’économie. C’est la source d’une immense confusion et il en résulte une bataille idéologique ne rimant à rien et qui fait toujours rage, que Stiglitz appelle « une bataille d’idées.» [Original : http://www.counterpunch.com/roberts07152010.html] DOC 2010-07-18 / DOC 2010-07-28 (original) |
L’économie n’est pas
une forme de vie, la production ne produit rien, la consommation ne consomme
rien, l’économie n’économise rien quoique les économiseurs pullulent,
riches ou pauvres (Cf. propos d’un économiseur ♦). Économie,
marché, production, consommation ne sont pas des objets réels. Jusqu’à présent, les objets réels qui ont
lieu passent
l’entendement. L’emploi de ces hypostases n’est qu’un cache misère, une
dissimulation de l’ignorance. C’est le phlogistique. Le mot phlogistique
prétendait être un nom, il prétendait nommer un objet réel. Or il ne
nommait rien. Ce mot avait un sens, cependant, il ne nommait rien (Quine).
C’est le cas ici : ces mots prétendent être des noms, prétendent
nommer des objets réels, or ils ne nomment rien. Tant que ne seront pas décrites
« les interactions humaines » (Craigs ne parle pas d’interaction
des individus, notez bien), l’ignorance sur ce sujet sera totale. Les interactions humaines ne sont pas des actions
interindividuelles mais des actions médiées par la collectivité : les
interactions humaines n’ont pas lieu entre individus mais par
l’intermédiaire de la collectivité, ne serait-ce qu’à cause du langage et
cela partout et toujours, même seul, au repos, dans une chambre à Gaza. Le
savoir absolu, selon Hegel, c’est le savoir qui se connaît. Le monde est
savant mais il l’ignore. Il est habité par des ignorants qui ignorent
qu’ils le sont. Le monde qui se connaîtrait du fait de ses habitants
ignorants qui cesseraient de l’être, ce n’est pas demain la veille. Je suis
très content d’être du même avis qu’un adjoint au Trésor durant
le premier mandat du Président Reagan et ancien rédacteur en chef adjoint
au Wall Street Journal.
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● Affaire
Woerth-Bettencourt : le rapport de l’IGF, une blague ? (Marianne)
♫♫♫ Riad
Sunbati, Ashwaq poème de Mustafa Abdel Rahman
♫♫♫ Om
Kalthoum et Mohamed Abdel Wahab enregistrements anciens d’un poème de Ahmad Rami.
Maqam Bayati starts with a Bayati tetrachord on the first note, and a Nahawand [notre mode mineur] tetrachord on
the 4th note (the dominant). The secondary ajnas are the Ajam trichord on the 3rd note, and
another Ajam trichord on the 6th note. These are
often used in modulation.
Le maqam Kurde commence par un tétracorde Kurde sur la première note, et un tétracorde Nahawand [notre mode mineur] sur la 4ème note (la dominante) . Les ajnas secondaires sont le trichord Ajam sur la note 3, et un autre trichord Ajam sur la note 6. Ils sont souvent utilisés dans modulation.
Je vous offre deux maquami (pour
le prix d’un) par le même interprète et le même maquam par deux exécutants.
♫♫♫ Riad Sundbati Taqsim maqam bayati
♫♫♫ Riad Sundbati Taqsim maqam
kurde
♫♫♫ Mohamed Abdel Wahab Taqsim
maqam kurde
● Seule
une vraie enquête judiciaire pourra blanchir Eric Woerth par Eva Joly. El presidentito
se complace demasiado rápido. Le pequeñito presidente français
parlant le français comme una vaca española (un basque espagnol en vérité),
je ne parlerai de lui qu’en espagnol.
● Faites
votre devoir Que vous aimiez ou non le célèbre moustachu, abonnez-vous à Médiapart,
dernier rempart de la liberté. Vous ne regretterez par votre argent. Sur un air
de Mozart ♫ Viva
la liberta, viva la liberta. Craignez la vengeance du trotskiste :
ne touchez pas au piolet.
Le mémo révélé par Le Nouvel Obs apparaît aujourd’hui comme un élément de plus qui met en lumière la valse des versements d’argent à l’UMP par les Bettencourt et l’extrême proximité d’Eric Woerth, trésorier du parti majoritaire, aujourd’hui sur le départ, avec Patrice de Maistre. Celui-là même qui deviendra à partir de novembre 2007 le patron de Florence Woerth, l’épouse de l’actuel ministre du travail (ex-ministre du budget). Depuis les premières révélations de Mediapart sur l’affaire, le 16 juin, Eric Woerth n’a eu pourtant de cesse de prendre ses distances avec Patrice de Maistre, qu’il a assuré avoir vu très peu de fois ces dernières années. Or, l’agenda de M. de Maistre, qui est en possession des policiers depuis plusieurs jours, a d’ores et déjà démontré la fréquence des rendez-vous entre le gestionnaire de fortune et le grand argentier de l’UMP, comme l’a déjà rapporté Le Monde: 19 janvier 2007, 7 février 2007, 12 septembre 2007, 20 septembre 2007, 23 janvier 2008 (jour de la remise de la légion d’honneur au gestionnaire de fortune par le ministre), 31 janvier 2008, 11 février 2009. Déjà interrogée par les policiers de la brigade financière le 5 juillet (puis par Mediapart dans la foulée) sur ces faits, Claire Thibout a expliqué à la juge s’être « trompée » sur la date précise de cet événement qu’elle avait situé en «mars-avril 2007» devant les enquêteurs. «Je me suis trompée de date en fait, j’ai retrouvé tout ça dans mon agenda 2007, à la date du 18 janvier 2007 j’ai inscrit “rendez vous madame Bettencourt pour donner enveloppe qui donnera à Patrice”. » La comptable a pris soin de venir avec une copie de son agenda qu’elle a remis à la juge, comme l’indique une annexe du procès-verbal d’audition. Questionné par Mediapart mercredi matin 21 juillet, Me Antoine Gillot, l’avocat de Mme Thibout, a révélé que les policiers, qui ont réentendu sa cliente mardi (notamment sur une somme de 100.000 euros en espèces retirée par la comptable en décembre 2006 à la demande de la milliardaire), avaient saisi de leur côté un agenda de Liliane Bettencourt attestant que cette dernière « avait rendez-vous “un quart d’heure” avec Claire Thibout et Patrice de Maistre, le 18 janvier 2007, à la même heure que celle indiquée par (sa) cliente ». Claire Thibout a poursuivi son récit devant la juge Prévost-Desprez en ces termes : « En réalité, j’ai donc donné 50.000 euros en espèces à Liliane Bettencourt pour Patrice de Maistre. Liliane Bettencourt ne se souvenait pas de l’objet du rendez-vous qu’elle avait avec Patrice de Maistre. Quand je suis allée la voir un quart d’heure avant, elle m’a demandé de rester avec elle et de me mettre dans un coin. Quand Patrice de Maistre est arrivé, j’ai remis l’enveloppe à Liliane Bettencourt qui l’a remise à son tour à Patrice de Maistre. J’étais donc présente lors de cette remise d’enveloppe. Patrice de Maistre m’avait dit qu’il voulait que ça passe par Liliane Bettencourt.» |
♫♫♫ Guantanamera
— ♫♫♫ Version
de naranja y de las corralas – las corralas, les cours, avec les cordes à
linge, dans lesquelles les chanteurs viennent chanter et les comédiens, jouer –
A-D-E maj — ♫♫♫ Hasta
Siempre - Comandante Che Guevara
♫♫♫ Semai Tatios Afandi, Kord سماعي طاطيوس، مقام كورد-عود
♫♫♫ Taksim
violon Jamil Bashir
♫♫♫ Revisitar
Paco Renteria con sus pies desnudos y sus pelos azul. ¡ Hombre !
Le réacteur Osirak a été détruit en 1980 par un raid de seize F-16 israéliens, porteurs de bombes d’une tonne. Ces bombes ont été larguées en trajectoire parabolique en étant guidées par une radio-balise posée par un technicien français travaillant sur le réacteur. Il vint poser cet émetteur, accompagné par un agent du Mossad, qui l’attacha à un éléments de l’installation. Ainsi il mourut au cours du bombardement. Ci-après le plan de vol des avions, qui furent ravitaillés au-dessus de l’Arabie Saoudite. |
C’est un classique des romans
d’espionnage.
● Celui
qui fait périr par le pognon périra par le pognon Ézéchiel, XII, 7
● Orval, la bière pression en
bouteille Quelle
mousse magnifique. Do-do-do—fa-fa—sol-sol-sol—fa-fa.
● Essais de Karl Polanyi. Remarque Léconomie Page 18, sous la plume de Maucourant,
(« Préface »), je lis : « L’économie étant un aspect
de la vie sociale, son étude présuppose
celle de l’organisation sociale dans son ensemble. » Ça
commence mal : l’économie n’est aucun aspect de l’organisation sociale.
Il est parfaitement légitime de classer certains actes, certaines
institutions dans la classe « économique » (plutôt que dans la
classe affaire), mais cela n’autorise en rien à prétendre qu’il existerait
« une économie » qui serait un aspect de la vie sociale. Seuls sont des aspects de la vie sociale les faits classés
économiques (et non un prétendu objet réel « économie ») et le fait
qu’ils soient classés « économiques » ne fournit aucune aide à la
compréhension de ces faits classés « économiques ». Je prétends
qu’aujourd’hui, leur connaissance est nulle et je suis bien placé pour le
savoir puisque je ne sais rien sur eux, mais seulement sur le fait qu’il
n’existe aucun objet réel qui aurait pour nom « économie ». Contrairement à vous, je sais que je ne sais rien de ces faits
et c’est pourquoi je sais aussi que vous n’en savez rien (Cf.
plus bas), car, si vous en saviez quelque chose, vous le diriez, au lieu
de répéter économie, économie, économie. Meuh ! Il y a des entités,
faits, actes ou institutions qu’il est plus ou moins légitime et commode de
classer comme économiques ou alimentaires, mais ces faits, actes ou
institutions sont, logiquement, des individus qui ne présupposent aucunement
de l’existence d’un individu collectif
(un chose sociale de Durkheim) « économie ». Nous en sommes
toujours là. C’est désolant. Décidément deux siècles de propagande économique
par ces fumiers d’économistes vous l’ont bien mis dans le cul, y compris le
cul de Polanyi et celui de Marx. Des actes, des institutions, des faits pourraient
constituer un super individu collectif, une super institution qui serait une
partie du monde ou une partie des sociétés s’ils étaient des parties de cette
institution qui serait elle-même partie de la société ; alors qu’ils ne
sont présentement que des éléments d’un classement, que des éléments
d’une classe. Or, les classes ne sont pas des objets réels, ce
qui signifie qu’elles ne sont pas des parties du monde, ni des parties
des sociétés. Si vous pensez que les faits, actes, institutions économiques
ne sont pas des éléments d’une classe mais des parties
d’une institution qui serait alors « l’économie », il ne vous reste
plus qu’à le démontrer. Je vous attends là. Jusqu’à présent cela n’a jamais
été fait, depuis deux cents ans. Au lieu d’apprendre des mathématiques échevelées, vous
feriez mieux d’apprendre un peu de logique moderne. Un ensemble ne peut être partie que d’un
autre ensemble et aucunement un partie du monde, il peut être également un
élément d’un ensemble auquel cas il n’est pas une partie de cet
ensemble ; un élément d’un ensemble n’est pas une partie de cet ensemble
mais il peut être, à titre individuel une partie du monde. Ce n’est pas très
compliqué la logique. L’expression correcte pour dire qu’une société ne peut
exister sans économie et que « même un enfant sait cela »
est : Il ne peut exister de société dans laquelle il n’existerait pas
d’actes alimentaires. Les hommes, comme les animaux doivent s’alimenter et ce
n’est donc pas que les hommes doivent s’alimenter qui fait qu’ils soient des
hommes et pas seulement des animaux, mais le fait qu’ils vivent en société. Il faut être un enfant pour croire qu’une société ne peut
exister sans économie. Toutes les sociétés depuis qu’il en existe ont existé
sans économie. Sans économie, ce sont
les économistes qui n’existeraient pas, l’économie est leur soupe,
leur aliment. Ils ne font qu’aller à la soupe. En 1818, le super crétin J-B
Say inventa d’un seul coup l’économie, l’économie et les économistes quoique
les comparses de Turgot se nommassent déjà entre eux « les
économistes ». En 1820 fut créé pour lui une chaire d’économie au
Collège de France, me semble-t-il. Puis, ça continue : « Dans notre société,
l’économie constitue un système qui… ». Un système ? Parfait !
Description s’il vous plaît. Un système que l’on ne
peut décrire n’est aucun système. Le système de Ptolémée et le système concurrent de
Copernic étaient parfaitement descriptibles et ont donné lieu à de
magnifiques modèles en bronze ou en laiton. Un ensemble n’est pas
descriptible. Un tas de cailloux est un système. Il est parfaitement
descriptible au caillou près. Un ensemble de cailloux n’est pas et ne
peut-être un tas de caillou. Il n’est pas un système. Il n’est pas
descriptible. Réciproquement, un tas de caillou ne peut être un ensemble de
cailloux, une classe, par exemple la classe des graviers 15-25 ou 15-30. On
peut voir dans la carrière un gros tas de gravier 15-30, mais nul ensemble de
gravier 15-30. D’ailleurs l’ensemble des graviers 15-35 a un cardinal
gigantesque, il concerne la totalité des carrières dans le monde (et même de
l’univers), rien que ça. Que dire de l’ensemble des grains de sable 1-1,5. |
● Qu’est-ce
qu’une prélim par un ancien poulet, commissaire principal honoraire. Il
écrit très bien cet homme, c’est un plaisir de le lire. Ce qui est bien pour
nous, simples pékins, c’est qu’il connaît très bien la musique. Vous noterez
aussi la fine allusion : les textes sur son site sont écrits en caractère typewriter !
Je suis certain qu’il regrette son copissariat de molisse et sa Remington
(280). Ce devait être avec un grand plaisir que l’on signait sa déposition, après
relecture. Ce devait être comme de contresigner… une page de Flaubert
(Flaubert est réputé par le nombre et l’exactitude de ses fiches –
contrairement à Zola qui passa trois jours à Cloyes pour écrire La Terre).
Il n’écrivait rien au hasard. Notre commissaire a raté sa vocation ; mais
Flaubert aussi). J’ai connu un poulet, actuellement divisionnaire, et sans
doute à la retraite (il a quitté Paris comme un voleur, ce qui est un
comble tout de même, en nous laissant en plan ! Il me disait
toujours : « Il va falloir que je regarde tes antécédents. », ce
qu’il a dû faire), qui servait dans son bureau un champagne à son nom. Quelle
classe. J’avoue n’importe quoi après la cinquième bouteille. C’est le champagne-board.
C’est une torture très douce et très agréable. Ces rapias de protestants
hamerloques utilisent l’eau à Guantanamo sous prétexte que les musulmans ne
doivent pas boire d’alcool (et Omar Khayam alors). Grossiers pignoufs.
● » La
France est un État de droit »
Help. Est-ce que Sarkozy va réussir à étouffer l’affaire Bettencourt, en a-t-il encore les moyens ? Énormément d’informations sont sorties. Elles auraient dû évidemment conduire à la désignation d’un juge d’instruction pour qu’il conduise des investigations. Le parquet de Nanterre a préféré ouvrir des enquêtes préliminaires qui lui donne un contrôle absolu des actes d’enquêtes. La première enquête concernait les atteintes à la vie privée relatives aux enregistrements pirates du maître d’hôtel de Bettencourt, et un vol de documents reproché à la comptable. La deuxième enquête, ouverte mercredi, n’a pas d’objet précisé. C’est une navigation à vue, mais qui permet à l’exécutif, d’une part d’interroger tous les témoins hors de la présence ou de l’intervention de leurs avocats, et de garder la maîtrise de la direction des opérations. (Libération. Voir également ici) |
Donc dans un tel État, les
fouille-merde sont absolument nécessaires car le renard se réserve l’enquête
dans le poulailler. Imaginez la terreur des poules, surtout quand elles ont
témoigné contre le renard. Que valent les témoignages, notamment les
rétractations, obtenus dans ces conditions ? C’est d’ailleurs pourquoi le
renard veut supprimer les juges d’instruction. Un pas de plus vers l’État de
droite. Sans les fouille-merde, l’affaire aurait été étouffée, affaire lancée
par une plainte pour vol de documents qui n’étaient pas volés, donc plainte
abusive mais qui mit le feu aux poudres. Funny ! n’est-ce pas ? Donc,
ce pays n’a pas besoin de justiciers autoproclamés (même si le justicier
Courroye est proclamé enquêteur exclusif par le renard) mais il a un besoin
vital de fouille-merde puisque l’enquête est réservée à un justicier de cour.
Ce justicier est là pour protéger le renard. Vive les fouille-merde :
« On l’appelait un par jour ». ♫ La presse est là, la
presse est là, la presse est là mais Sharközy ne le sait pas (il croyait
l’avoir achetée dans son entier, mais Internet veillait) ; ♫ Les
fouille-merde ramassent la merde à la pelle… DOC 2010-07-09 / DOC 2010-07-10
● Ils
veulent casser le thermomètre
12h25 : Les députés européens d’Europe Écologie ont dénoncé vendredi une « surenchère d’insultes », un « déchaînement haineux » de la majorité et du gouvernement contre la presse, et plus particulièrement le site d’information Mediapart attaqué pour son traitement de l’affaire Bettencourt. Dans un communiqué, les élus «constatent avec consternation que les journalistes exerçant en conscience leur métier d’information dans la ténébreuse affaire Bettencourt-Woerth sont soumis à une surenchère d’insultes de la part de responsables politiques de la majorité et de membres du gouvernement ». 12h10 : Sur son blog, Nicolas Dupont-Aignan critique la virulence des critiques de l’UMP contre Internet et Mediapart en particulier. Sur son blog, il parle des « déclarations ahurissantes des responsables de l’UMP contre ce vecteur d’information et leur charge contre les médias en ligne ». Et le fondateur de Debout la République d’expliquer: « C’est compréhensible, ils veulent casser le thermomètre, jetant l’anathème sur une presse à nouveau hostile qui n’appartient ni à Lagardère, ni à Bouygues, ni à Dassault et qui, donc, n’est pas contrôlable. Médiapart ne mérite pas cet excès d’indignité. » Pour lui, ces excès sont un danger, car ils « risquent à défaut de briser définitivement la crédibilité de l’ensemble d’une classe politique prise en otage par leurs comportements ». (20 minutes.fr) |
● Qu’y a-t-il sur la page 8 du
carnet de caisse de la comptable (un don de 30.000 euros à M. illisible).
Sur la page 7 (mois de mars) à la date du 26, publiée dans Libération,
figure un retrait de 50.000 à la BNP. Sur la page 8 figure donc l’emploi
de cette somme : Monsieur n’a que 10.000 euros d’argent de poche pour le
mois d’avril mais figure un nouveau retrait. Pourquoi (pour qui) ? Marianne
va nous donner ces pages. 180.000 euros d’argent de poche pour
« Monsieur » au cours des quatre premiers mois de 2007 dont 155.000
entre le 4 janvier et le 2 février (selon l’agenda de Maistre saisi par la police, Woerth et
Maistre se rencontrent le 19 janvier et le 7 février) !
Pendant les mêmes mois de 2006, seulement 50.000. Retrait à la BNP en janvier
2007 : 145.000 euros (presque un million de francs) ; en
février : 145.000 euros ; en mars : 50.000 ; en
avril : 48.000 sept jours après le précédent.
Léconomie Le
troc et la monnaie dans la pensée de Polanyi par Jérôme Maucourant →
|
● Hourrah !
Médiapart porte plainte contre les vieux kroumirs de l’UMP pour vomissements d’éléments
de langage. Le président de tous les Français riches, de la bande du
Fouquet’s, du pouvoir d’achat et du gros pognon (surtout du gros pognon)
vomira, lui, le 13 juillet. Il y a au moins deux personnes qui savent si
oui ou non Woerth a touché : la comptable et Woerth. Qu’attend donc Woerth
pour porter plainte pour faux témoignage (après divorce, évidemment ; car
la femme de César ne saurait être suspectée ? Ces hommes nouveaux
s’accrochent au pouvoir coûte que coûte – des bernacles –, ce qui, fort
heureusement, les perdra). Woerth « cause à mon cul, ma tête est malade » :
« Je
ne savais pas qu’il y avait autant de haine dans ce pays » Eh bien ! voilà, tu le sais
maintenant. Mais sais-tu pourquoi, pauvre agneau innocent ? Le demeuré
Rocard a dit : « Halte à la chasse à l’homme. » Mais c’est
la chasse du comte Zarov qui passe. Il n’y a pas à s’inquiéter. Le méchant sera
puni et le héros et l’héroïne sauvés.
● Quand
j’étais sur la route, moi aussi j’avais l’impression d’être propriétaire de la
France… et
même de l’Espagne. Je m’y promenais comme dans mon jardin. Aujourd’hui, je ne
sors plus de mon jardin (♫ un jardin extraordinaire… avec
apparition du Graal matin et soir et angélus matin, midi et soir) tant la
Sarkofrance me dégoûte. Entre quinze et vingt ans, avant de prendre la route,
j’ai suivi assidûment les chasses d’Hélène de Rohan-Chabot, douzième branche,
dans la forêt où eut lieu la chasse du Grand veneur décrite par Balzac dans Modeste
Mignon. L’affaire croquignolesque Bettancourt-Woerth illustre parfaitement
les propos des deux sociologues dans ce petit film, trop court hélas ! On
y voit le copinage permanent de la classe dominante : ces gens se voient tous les jours, ils se caressent. Déjà en 1976,
je disais qu’il n’y avait qu’une classe, celle des riches et que la lutte des
classes était en fait la lutte de la classe ou alors la lutte des classes
dominantes (aristocratie-bourgeoisie par exemple). Il n’y eut de classe
ouvrière que sporadiquement. Déjà à cette époque je faisais la distinction
entre une classe qui est le résultat d’un classement et qui, de ce fait, n’est
aucune partie du monde et une classe qui est un objet existant et agissant dans
le monde, comme partie du monde ; mais je n’avais pas les connaissances en
logique moderne pour traiter pleinement la question.
● Le
retour des riches / La
bonne fortune des riches par Xavier Molénat
● Insécurité sous la plume d’un
barbare par Hamé. Le blouson doré de Neuilly contre les banlieusards :
débouté après huit ans d’acharnement judiciaire.
● Le
merle se surpasse Ce soir, pour l’apéro il attaque Rythm’n ning
(♫♫♫ ici
par Thelonius Monk) : ti ta ta _ ti ta ta_ ti ta ti ta ti ta ta,
suivent des trilles à n’en plus finir. Frank Dunlop est bien meilleur que
François Michelin, n’est-ce pas ? Frankie est aux anges. Il fait plaisir à
voir.
● Tendre
et délicat par Amos Oz. [ce n’est pas Amos Oz mais le mystérieux T.
qui parle entre les guillemets] Voilà enfin un honnête homme, dans la lignée
des Jabotinsky, qui ne s’embarrasse pas de hasbaratin. D’ailleurs, comme
Jabotinsky, il estime les Bédouins contrairement à la sorcière Golda Mémère. Il
les tuera, mais loyalement et les Bédouins mourront noblement dans un combat
loyal et non comme des bêtes. Comme Hitler, c’est un homme loyal qui dit haut
et fort ce qu’il désire faire. Il voudrait faire ce qu’ont fait tous les
envahisseurs au cours de l’histoire afin qu’Israël puisse prendre sa place
parmi tous ces envahisseurs respectables et honorés. Mais Hitler l’a fait
tandis que lui ne l’a pas fait ou n’a pu le faire et il le regrette amèrement.
Aussi, tous les crimes commis depuis quatre-vingt dix ans (anti-blitzkrieg) par
les envahisseurs de la Palestine le furent, au jour d’aujourd’hui, en vain. Ce
qu’ont pu faire les futurs Hamériquains il y a un siècle et demi, exterminer
presque tous les Indiens, les envahisseurs de la Palestine n’ont pu le faire
car en 1830 il n’y avait pas de témoins, tandis qu’aujourd’hui il y a des
témoins partout. Les temps ont changé. N’est-ce pas la mondialisation ?
● Être, existence, apparence L’apparence confère l’existence
aussi bien à ce qui est qu’à ce qui n’est pas. Il n’y a pas, dans le monde, de
classes, d’ensembles, de nombres, etc. Cependant le monde est classé :
nulle chose sans classe, c’est-à-dire nulle chose sans nom commun. Le nom
commun est l’expression conceptuelle de Frege. Le néant n’est pas par
définition. Cependant il existe, puisqu’il se manifeste. Il peut exister sans
être grâce à la manifestation. Cf. Wittgenstein : les règles du jeu
d’échec par opposition aux règles de la cuisine. Il n’y a pas de « jeu
d’échec » dans le monde, seulement des joueurs d’échecs et des parties ;
les règles du jeu d’échec font le jeu d’échec. Tandis qu’il y a de la viande
dans le monde et les règles de la cuisine ne font pas la viande (si vous faite
rôtir de la volaille au four, plutôt qu’à la broche, mettez votre volaille à
four froid – conseil de Guy Martin –. Avis aux apprentis cuisiniers). La viande
a une nature, les échecs n’en ont pas. La chose, la réalité (la chosité) est ce
qui possède et l’être, et l’existence. La notion de « chose en soi »
est contradictoire puisque la chose en soi n’a que l’être et non pas
l’existence. Elle n’est donc pas une chose.
Vous pouvez changer les règles de
cuisson de la viande, vous ne pouvez pas changer la nature de la viande quoique
vous puissiez la changer en nourrissant les vaches avec de la farine de
cadavres de vaches. Mais ça, c’est de la science, ce n’est plus de la cuisine.
● Chomsky : la France n’a
pas encore compris ce qu’est la liberté d’expression
● Hasbara-tin : « Les intentions des organisateurs étaient la violence, et leurs méthodes étaient violentes. » Effectivement, elles étaient violentes, à la manière de la non-violence de Gandhi : non-violence active, non-violence qui défie la violence de l’oppresseur. La non-violence est violente pour l’oppresseur, elle lui est insupportable. On peut comparer l’audacieuse offensive de non-violence de la flottille au voyage du sel de Gandhi. Les voyageurs de la flottille ne font que mettre en pratique les conseils donnés par Gandhi aux Arabes en 1938, conseils que je trouvais illusoires. Je me trompais donc, cela m’arrive ♦. À la manière de Gandhi, les passagers de la flottille ont sereinement navigué vers la violence des barbares et la mort. Partout, désormais, ils se préparent à recommencer dans un grand enthousiasme. Les Juifs de Palestine et leur armée formidable sont dans la même situation que les Anglais aux Indes. Ils sont désarmés devant la non-violence active.
♦ En fait non. En relisant le texte de Gandhi, je constate que c’est aux Juifs d’Allemagne que Gandhi conseille la non-violence. Peine perdue, évidemment avec Hitler. Au crédit des Juifs sionistes de Palestine on peut noter qu’ils sont encore sensibles à la non-violence, même si c’est par souci du qu’en dira-t-on (« Ici, le monde nous regarde », d’où aussi l’avalanche de hasbara-tin). C’est ce qui les distingue de Hitler, pour combien de temps encore ? Je découvre en lisant Amos Oz que les Juifs orthodoxes de Palestine tiennent les sionistes pour des suppôts de Hitler ! En 1982, à Gouléa, Méa-Shéarim, Mako-Barouh, il y avait déjà des croix gammées tracées sur les murs par… les juifs orthodoxes, assorties d’expressions en hébreu telles que « Israël bandits », « Mort aux sionistes hitlériens », « Mort aux archéologues hitlériens », « Agoudat Israël-larbin du sionisme ». J’ai écrit ailleurs que l’État d’Israël était la vengeance posthume de Hitler. J’ai donc le même point de vue que les juifs orthodoxes de Palestine. Oz nous dit que les orthodoxes ne connaissent que deux choses : Hitler et le Messie et qu’ils on recréé leur chère yiddishkeit (yiddishéïté) en Palestine.
Ils nomment Israël « le pays de l’Exil » : « Ne venez pas ici, c’est le pays de l’exil », ce qui est strictement vrai puisque c’est le pays des Palestiniens. Le sioniste de gauche Oz se désole de tant d’obscurantisme. Qui est obscurantiste en fait ?
Ce à quoi un truculent orthodoxe réplique :
Oz confirme que le but du
sionisme était de construire un Juif nouveau. C’est un succès : le Juif
nouveau est arrivé mais… c’est un Juif criminel. Ce sont ses crimes qui
constituent sa nouveauté car les anciens Juifs étaient, eux, totalement
inoffensifs au sens strict, ils se contentaient de faire de la non-violence
passive, ce qui leur a été reproché d’ailleurs. |
« Les intentions des organisateurs
étaient la violence, et leurs méthodes étaient violentes »
« À bord, nous avons trouvé des
armes » (une impressionnante panoplie de couteaux de cuisine !
Crétin !)
Cliquez sur l’image @ 01 :20
Le convoi humanitaire visait non seulement à fournir des secours à Gaza ; il cherchait à attirer l’attention internationale [ce que le hasbara-tin nomme “provocation” ou “piège”] sur la crise humanitaire imposée aux habitants de Gaza et sur l’impératif d’y mettre fin. Il est indéniable que ce dernier objectif a réussi, mais avec des conséquences tragiques [la non-violence active de Gandhi a triomphé de la brutalité des barbares]. |
● Hasbara-tin :
les pirates étaient en légitime défense Les pirates seraient tombés dans
un piège. Les provocateurs « humanitaires » avaient des lance-pierres
pour tirer sur les hélicoptères, comme on peut le constater sur les vidéos
authentiques (non hasbaratinées).
● Les tirs et les
larmes par
Gilad ATZMON
Le but d’Israël a toujours été de « judaïser » la terre qu’il contrôle, un projet qui nécessite l’expulsion des Palestiniens et son corollaire, la répression de toute critique de cette politique. Une fois que le Sionisme eut rejeté la notion d’une patrie juive dans une Palestine multiraciale, en faveur d’un état exclusivement juif, le nettoyage ethnique est devenu une partie odieuse mais indispensable de son programme. Les événements actuels ne sont que le dernier chapitre d’une histoire qui a commencé quand les leaders du premier Congrès Sioniste ont entendu de la bouche des émissaires envoyés en Palestine pour étudier la possibilité pour les Juifs de s’y installer que « la mariée est belle mais qu’elle est mariée à un autre homme ». A partir de ce jour jusqu’à aujourd’hui le but du Sionisme a été de prendre le contrôle de la terre palestinienne en expulsant les Palestiniens qui y vivaient. Les premiers colons sionistes ont espéré que les autorités coloniales britanniques se chargeraient du « transfert » [notamment, à la baïonnette]. Comme ils ne l’ont pas fait, les colons israéliens, avant et après la création de l’État d’Israël, ont pris les choses en main et ont perpétré la Nakba, la Catastrophe, pendant laquelle environ deux tiers de la population palestinienne a été chassée et les trois quart des villages ont été détruits en même temps que se créait l’État d’Israël. L’expulsion ne s’est pas arrêtée là. Elle a continué pendant les guerres suivantes, en instaurant des lois militaires pour contrôler les Palestiniens habitant à l’intérieur d’Israël, en occupant les terres palestiniennes en 1967, et en mettant en œuvre des politiques pour détruire la société palestinienne [génocide] en provoquant une émigration « volontaire » par la construction de colonies, de routes réservées aux seuls colons, d’un Mur de séparation, du contrôle stratégique des nappes d’eau et la plantation d’arbres par le Jewish National Fund sur les ruines des villages palestiniens pour qu’ils soient complètement effacés de l’histoire. |
De ce point de vue, l’attaque meurtrière de la flottille n’est pas une erreur stratégique mais une nécessité stratégique. Jusqu’à présent la tuerie a toujours réussi à Israël. Désormais, la répression de la critique du sionisme doit se poursuivre par tous les moyens, quel qu’en soit le prix. DOC 2010-06-19-2
(…) Silvia Cattori :
Avez-vous été surpris par le fait que les États-Unis n’ont pas condamné
l’acte de piraterie d’Israël et n’ont pas demandé la levée du blocus ? Hazem Jamjoum : Pas
vraiment. Les États-Unis n’ont jamais tenu Israël comme responsable de ce
blocus. Il est devenu très clair qu’ils ne feraient rien pour le lever.
Raison pour laquelle c’est cette flottille de la liberté – avec le large
soutien du mouvement qui se bat pour lever le blocus – qui allait le faire. Cette flottille apportait une aide humanitaire, mais ce n’était pas
une simple action caritative ; c’était une action politique ;
c’était une déclaration politique. L’objectif des organisateurs de la
flottille était que, puisque les gouvernements du monde se montrent incapables
de tenir Israël pour responsable de ce blocus médiéval - nous n’avons jamais
vu un blocus contre une population comme celui-ci depuis près de 800 ans – la
flottille allait le faire. C’était cela le but de cette flottille [ce que les hasbaratineurs qualifient de provocation.
C’en est une, non pas contre Israël, mais contre les couilles molles du monde
entier. L’union européenne est une grosse salope]. C’est aussi le but
de la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) lancée en
2005 par toutes les organisations de la société palestinienne ; des
partis, des syndicats, etc. Cette campagne a commencé à prendre de l’ampleur
et à se développer rapidement après le carnage à Gaza, quand les gens, dans
le monde entier, ont commencé à voir Israël pour ce qu’il est : un
régime d’apartheid, d’occupation, de colonisation. Et l’extension de ce
mouvement a rendu, même les médias, plus sensibles à la réalité, au fait
qu’Israël n’est pas un État destiné à protéger sa population juive, mais un
État qui commet des crimes contre les non juifs d’une manière continue. Silvia Cattori :
Pensez-vous que cette attaque en mer permettra d’en finir avec l’impunité et
avec la protection qu’Israël a toujours eue de la part de nos médias ? Hazem Jamjoum : Oui,
Israël était très protégé jusqu’à maintenant, par les médias, les
institutions, les pouvoirs. Surtout en Europe où les organisations juives ont utilisé avec succès
la culpabilité du génocide de la seconde guerre mondiale, pour mentir en
disant, par exemple, que les Palestiniens étaient partis parce que les
dirigeants arabes leur avaient dit de le faire. Succès obtenu
également en faisant peur aux gens qui critiquaient Israël car cela les
exposerait à se voir accusés d’» antisémitisme ». Or quand vous voyez l’armée
israélienne utiliser des chars et des F 16 pour bombarder des
populations civiles qui ne sont pas en mesure de se défendre et n’ont nulle
part où aller parce que la frontière est toujours fermée, ou quand vous voyez Israël
encercler des internationaux, des humanitaires, des députés membres de divers
parlements, et commencer à tirer sur eux et sur leurs bateaux, il devient
difficile d’accuser ceux qui critiquent l’État d’Israël qui agit de la sorte,
d’avoir un comportement « antisémite » [il y en a qui persistent à le
faire, il faudra donc d’autres flottilles]. La seconde chose est
l’augmentation des gens de confession juive qui réalisent qu’Israël a fait
cela depuis 62 ans au nom des juifs, en abusant du nom des juifs pour
couvrir ses crimes. Je crois que le nombre croissant de juifs qui disent
« Vous ne pouvez pas continuer de dire cela en mon nom », qui
s’opposent au sionisme et à son fondement, qui s’opposent aux crimes commis
par Israël, est aussi un important phénomène. Silvia Cattori : Si
Israël a pu poursuivre durant
62 ans sa politique d’épuration ethnique, basée sur la haine et
la déshumanisation, n’est-ce pas parce que sa propagande a toujours réussi à renverser la
donne ; il a transformé les victimes palestiniennes de sa politique
d’apartheid en terroristes ; présenté ses voisins Arabes et
musulmans comme inférieurs, violents, fanatiques ? Hazem Jamjoum : Pas
seulement Israël du reste. Si vous regardez les films d’Hollywood qui font le
portrait des Arabes et des musulmans en général, en particulier depuis la soi-disant
« guerre contre le terrorisme » – mais même avant – vous constatez
que ce portrait, dans la culture populaire, est une déshumanisation qui est complètement raciste.
Certes, Israël l’a utilisée à son profit depuis 62 ans. Ce prétendu
« monde civilisé occidental », voit les Arabes et les musulmans
comme des barbares sauvages, des sous-hommes. Si vous regardez les médias
israéliens, les Palestiniens, les Israéliens arabes sont décrit comme des
sauvages violents, fous, irrationnels. Il y a là un grand travail à faire
pour gagner ce combat contre les stéréotypes racistes ; contre cette
imagerie dégradante à l’égard des Arabes et des musulmans ; et pour
expliquer que cette barbarie ne correspond pas à la réalité et que l’histoire
montre tout ce que les civilisations occidentales leur ont en fait emprunté
ou, comme on peut le voir dans les musées, physiquement volé. (…) DOC 2010-06-19 |
● Lettre
ouverte de Lévy à Lévy DOC 2012-05-12
● Notre
rubrique : le problème, c’est le sionisme Marceline Loridan-Ivens,
cinéaste : « Mais, que vous a fait Israël ? » À moi,
rien ; aux Palestiniens beaucoup. N’est-ce pas suffisant ? « De
quoi Israël est-il coupable ? » De génocide, de nettoyage ethnique,
de déplacement de population, de massacres, de la destruction de plus de quatre
cents villages, de colonialisme, de ségrégationnisme, de bizutage carabiné des
Palestiniens depuis soixante ans ; il est coupable de chier sur le droit
international et sur les résolutions de l’ONU qui lui sont défavorables.
N’est-ce pas suffisant ? « [La gauche] croit-elle vraiment
que le Hamas va émanciper les classes laborieuses comme on disait jadis ?
Croit-elle vraiment que l’islamisme défend la liberté de conscience ? »
La question n’est pas là. Le Hamas ne prétend rien d’autre que de libérer la
Palestine de son oppresseur. N’est-ce pas suffisant ? [Hélas ! ce
n’est pas un canular, c’est publié dans le Monde.] DOC 2010-06-18
● De
Freud à Goldman-Sachs par Alain Soral
● L’esprit du capitalisme d’après
l’œuvre de Max Weber par Crapaud Rouge
● « texte
important » Une étude de « De la liberté des anciens comparée à
celle des modernes »
● Réponse des bergers à la
bergère ? Une révolution des topinambours, voire des rutabagas, au
Kirghizstan ? À malin, malin ennemi.
● Journaputes :
l’Immonde et Libéramerde se surpassent par Michel Collon
● Le
problème, c’est le sionisme Les provocateurs « humanitaires » avaient non
seulement des barres de fer mais aussi des lance-pierres ! Mais ils
n’avaient aucun matériel de chirurgie traumatologique.
● Le
problème, c’est le sionisme
● Le problème,
c’est le sionisme
● Je me demandais que pouvait bien
penser De Gaulle en lisant la lettre de Ben Gourion. Je me demande aujourd’hui,
que peut bien penser le colonel Poutine en serrant la pince à Sharkösy.
● Un
cœur saignant Vertu outragée, vertueuse victime, tout y est. « Arlene
Kushner, who lives and writes in Jerusalem, has just completed her latest
documented report on Fatah for the Center for Near East Policy Research. Her articles have appeared in The Jerusalem
Post, Azure, The Jewish Exponent, YNet. » [c’est peut-être un canular]
● Valsez, saucisses par Honoré de Balzac
♫♫♫ Good vibrations
Ba ba ba – Barbar Iran
♫♫♫ Louie Louie (three
chords A, D, Emaj, D)
CHORUS:
Louie
Louie, oh no
Me
gotta go
Aye-yi-yi-yi,
I said
Louie
Louie, oh baby
Me
gotta go
Fine
little girl waits for me
Catch
a ship across the sea
Sail
that ship about, all alone
Never
know if I make it home
CHORUS
Three
nights and days I sail the sea
Think
of girl, constantly
On
that ship, I dream she’s there
I
smell the rose in her hair.
CHORUS
Okay,
let’s give it to ‘em, right now!
GUITAR SOLO
See
Jamaica, the moon above
It
won’t be long, me see me love
Take
her in my arms again
Tell
her I’ll never leave again
CHORUS
Let’s
take it on outa here now
Let’s
go!!
♫♫♫ El loco cha cha cha, Havana moon
♫♫♫ Origine 1) Richard
Berry original 2) Rockin Robin Roberts and The Fabulous Wailers
3) Little Bill and
the BlueNotes
♫♫♫ Funky
● Le problème, c’est le
sionisme : Un État
prussien au Moyen Orient par Ilan Pappé. Un État prussien colonisateur.
Excellent : Marx, La question juive. Je dirais (j’ai dit déjà à
maintes reprises) un État chrétien colonisateur. DOC 2010-06-11
Depuis 1948, les Palestiniens luttent contre le nettoyage ethnique de la Palestine. Cette année-là, ils ont perdu 80 % de leur patrie et la moitié d’entre eux ont été expulsés. En 1967, ils ont perdu les 20 % restants. Ils ont été fragmentés géographiquement, et traumatisés comme personne ne l’a été au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Et n’eut été la fermeté de leur mouvement national, cette fragmentation eut pu permettre à Israël de faire main basse sur l’ensemble de la Palestine historique, poussant les Palestiniens vers l’oubli. |
● Ah, ah
ah !
Le président de tous les Français riches et de la bande du Fouquet’s essaye de prendre
sa revanche sur le colonel Poutine en le bourrant au château-latour.
● Aristote et Keynes pensent que le
« common sense » doit prévaloir en économics
Léconomie Bernard Guerrien conchie
les économistes →
Ce qu’ils ont fait comme mal, ces crapules d’économistes qui vont à la soupe. (Guerrien explique : ce qui leur importe le plus est de publier des articles. Ils ne sont pas les seuls). Lisez les articles de Guerrien, ils en valent la peine. |
● Dans mon
jardin, un autre merle siffle ♫ Obladi, oblada, life goes on,
hu ! Je crois bien que c’est le même merle. C’est le même, en effet.
Je sirotais un liquide rafraîchissant sur la terrasse sud lorsque j’entendis
« le curé de Camaret ». Je dis à haute voix : « Ah !
ce con, il ne peut pas changer de disque à la fin » et du tac au tac il
enchaîna sur Obladi. J’ai constaté que les merles ont retiré de leur répertoire
« Hello ! le soleil brille, brille, brille… »
● » Les hordes de
lobbystes » (Barak Obama) « Ceux qui signent les chèques
vont-ils continuer à écrire les lois ? » Et pourquoi pas ? Qui
va se dévouer pour les en empêcher.
● Chomsky,
l’ami américain, débarque en France Voilà un magnifique réquisitoire
contre l’ordure hamériquaine et sa destinée manifeste de mon cul ; deux
cents ans, deux cent guerres. « Les faits, comme d’habitude, n’ont pas la
moindre importance. » DOC 2010-06-01
La note de la CIA doit nous rappeler que les États possèdent un ennemi intérieur : leur propre population, qui doit être contrôlée quand elle s’oppose à la politique de l’État. Ce problème se pose même dans les États totalitaires. L’Allemagne nazie a ainsi dû disputer une guerre « des armes et du beurre » pour tenir le public en respect. Dans les sociétés plus démocratiques, le recours à la force doit être remplacé par une propagande efficace dans la « bataille éternelle pour contrôler le cerveau des hommes » et pour « fabriquer un consentement » grâce à des « illusions nécessaires » et par une « simplification extrême, puissante émotionnellement ». (Citation des chefs d’entreprise et du philosophe préféré d’Obama, Reinhold Niebuhr, vénéré par les personnalités de l’establishment pour des motifs intéressants que je vais devoir laisser de côté.) La bataille pour contrôler l’ennemi intérieur est tout à fait à propos aujourd’hui, et devrait être une préoccupation de première importance pour ceux qui veulent faire face de manière constructive aux graves défis d’aujourd’hui. |
● Les
flottilles internationales qui voguent vers Gaza, ce n’est pas le sac de riz
sur l’épaule devant les caméras de télévision Il faut des couilles pour faire ça
(et de l’argent). Les malheureux juifs sionistes de Palestine lâchement
provoqués (la tête à claque Lefèvre – vous pourrez constater sur
cette vidéo que les voyous « pacifistes » et
« humanitaires » ont tiré sur les hélicoptères juifs avec des
lance-pierres, ce qui est un signe indubitable d’antisémitisme) par une
flottille internationale dans les eaux internationales ! Les pauvres
chéris ! Poor ! poor !
righteous victims ! Faut-il être con pour hélitreuiller un seul soldat (le
pauvre) à bord d’un navire transportant 500 militants résolus qui vont risquer
leur peau face à des barbares qui bafouent le droit international et la simple
humanité depuis soixante ans. On voudrait provoquer une provocation que l’on ne
ferait pas autrement. Dans les eaux internationales, la résistance par tous les
moyens aux pirates est la règle internationalement admise. Chomsky at
Mermet’s : les intellectuels (les économistes) vont à la soupe. Quelle
surprise.
● Lula, vraiment ? Pourquoi pas (Iran-resist)
|
« Il n’en est pas autrement de l’économie politique [Durkheim vient de traiter de la morale]. Elle a pour objet, dit Stuart Mill, les faits sociaux qui se produisent principalement ou exclusivement en vue de l’acquisition des richesses [ donc, même pour Stuart Mill, l’objet de l’économie politique n’est pas l’économie, mystérieuse chose générale, mais seulement les faits d’une certaine classe. Ce que va contester Durkheim c’est que rien ne prouve que cette classe existe. Durkheim ne va pas discuter de l’existence d’une entité (ens) mais de l’existence d’une classe. Il est donc bien plus sévère que moi]. Mais pour que les faits ainsi définis pussent être assignés, en tant que choses, à l’observation du savant, il faudrait tout au moins que l’on pût indiquer à quel signe [à quel signe de classe, à quel concept, nous sommes d’accord. La classe consiste dans son concept et non dans ses éléments (Frege). Donc, pour que la classe consiste, il faut que le concept soit consistant] il est possible de reconnaître ceux qui satisfont à cette condition. Or, au début de la science, on n’est même pas en droit d’affirmer qu’il en existe, bien loin qu’on puisse savoir quels ils sont. Dans tout ordre de recherches, en effet, c’est seulement quand l’explication des faits est assez avancée qu’il est possible d’établir qu’ils ont un but et quel il est. Il n’est pas de problème plus complexe ni moins susceptible d’être tranché d’emblée. Rien donc ne nous assure par avance qu’il y ait une sphère de l’activité sociale où le désir de la richesse joue réellement ce rôle prépondérant. Par conséquent, la matière de l’économie politique, ainsi comprise, est faite non de réalités qui peuvent être montrées du doigt, mais de simples possibles, de pures conceptions de l’esprit; à savoir, des faits que l’économiste conçoit comme se rapportant à la fin considérée, et tels qu’il les conçoit. [et non pas “observe”]. Entreprend-il, par exemple, d’étudier ce qu’il appelle la production [la production ne produit rien, la consommation ne consomme rien] ? D’emblée, il croit pouvoir énumérer les principaux agents à l’aide desquels elle a lieu [elle n’a pas lieu, c’est seulement une classe] et les passer en revue. C’est donc qu’il n’a pas reconnu leur existence en observant de quelles conditions dépendait la chose qu’il étudie ; car alors il eût commencé par exposer les expériences d’où il a tiré cette conclusion [ainsi que le font les ethnographes]. Si, dès le début de la recherche et en quelques mots, il procède à cette classification, c’est qu’il l’a obtenue par une simple analyse logique. Il part de l’idée de production ; en la décomposant, il trouve qu’elle implique logiquement celles de forces naturelles, de travail, d’instrument ou de capital et il traite ensuite de la même manière ces idées dérivées [C’est la ménagerie de Marx.]. » La plus fondamentale de toutes les théories économiques, celle de la valeur, est manifestement construite d’après cette même méthode. Si la valeur y était étudiée comme une réalité doit l’être, on verrait d’abord l’économiste indiquer à quoi l’on peut reconnaître la chose appelée de ce nom, puis en classer les espèces, chercher par des inductions méthodiques en fonction de quelles causes elles varient, comparer enfin ces divers résultats pour en dégager une formule générale. La théorie ne pourrait donc venir que quand la science a été poussée assez loin. Au lieu de cela, on la rencontre dès le début. C’est que, pour la faire, l’économiste se contente de se recueillir, de prendre conscience de l’idée qu’il se fait de la valeur, [de Locke, Durkheim dit qu’il ne sait rien de la sensation, mais ne connaît que l’idée de la sensation] c’est-à-dire d’un objet susceptible de s’échanger ; il trouve qu’elle implique l’idée de l’utile, celle du rare, etc., et c’est avec ces produits de son analyse qu’il construit sa définition. Sans doute il la confirme par quelques exemples. Mais quand on songe aux faits innombrables dont une pareille théorie doit rendre compte, comment accorder la moindre valeur démonstrative aux faits, nécessairement très rares, qui sont ainsi cités au hasard de la suggestion ? » Aussi, en économie politique comme en morale, la part de l’investigation scientifique est-elle très restreinte ; celle de l’art, prépondérante. En morale, la partie théorique est réduite à quelques discussions sur l’idée du devoir, du bien et du droit. Encore ces spéculations abstraites ne constituent-elles pas une science, à parler exactement, puisqu’elles ont pour objet de déterminer non ce qui est, en fait, la règle suprême de la moralité, mais ce qu’elle doit être. De même, ce qui tient le plus de place dans les recherches des économistes, c’est la question de savoir, par exemple, si la société doit être organisée d’après les conceptions des individualistes ou d’après celles des socialistes ; s’il est meilleur que l’État intervienne dans les rapports industriels et commerciaux ou les abandonne entièrement à l’initiative privée ; si le système monétaire doit être le monométallisme ou le bimétallisme, etc., etc. Les lois proprement dites y sont peu nombreuses ; même celles qu’on a l’habitude d’appeler ainsi ne méritent généralement pas cette qualification, mais ne sont que des maximes d’action, des préceptes pratiques déguisés. Voilà, par exemple, la fameuse loi de l’offre et de la demande. Elle n’a jamais été établie inductivement, comme expression de la réalité économique. Jamais aucune expérience, aucune comparaison méthodique n’a été instituée pour établir que, en fait, c’est suivant cette loi que procèdent les relations économiques. Tout ce qu’on a pu faire et tout ce qu’on a fait, c’est de démontrer dialectiquement que les individus doivent procéder ainsi, s’ils entendent bien leurs intérêts ; c’est que tout autre manière de faire leur serait nuisible et impliquerait de la part de ceux qui s’y prêteraient une véritable aberration logique. Il est logique que les industries les plus productives soient les plus recherchées ; que les détenteurs des produits les plus demandés et les plus rares les vendent au plus haut prix. Mais cette nécessité toute logique ne ressemble en rien à celle que présentent les vraies lois de la nature. Celles-ci expriment les rapports suivant lesquels les faits s’enchaînent réellement, non la manière dont il est bon qu’ils s’enchaînent. [Magnifique, n’est-ce pas ? Les idées de Durkheim ne sont pas comme celles de Debord, elles n’ont pas pris une ride en un siècle] » Ce que nous
disons de cette loi peut être répété de toutes celles que l’école
économique orthodoxe qualifie de naturelles et qui, d’ailleurs, ne sont
guère que des cas particuliers de la précédente. Elles sont naturelles, si
l’on veut, en ce sens qu’elles énoncent les moyens qu’il est ou qu’il peut
paraître naturel d’employer pour atteindre telle fin supposée ; mais
elles ne doivent pas être appelées de ce nom, si, par loi naturelle, on
entend toute manière d’être de la nature, inductivement constatée. Elles ne sont en somme que des
conseils de sagesse pratique et, si l’on a pu, plus ou moins spécieusement,
les présenter comme l’expression même de la réalité, c’est que, à tort ou à
raison, on a cru pouvoir supposer que ces conseils étaient effectivement
suivis par la généralité des hommes et dans la généralité des cas.
» Et cependant les phénomènes sociaux sont des choses et doivent être traités comme des choses. Pour démontrer cette proposition, il n’est pas nécessaire de philosopher sur leur nature, de discuter les analogies qu’ils présentent avec les phénomènes des règnes inférieurs. Il suffit de constater qu’ils sont l’unique datum offert au sociologue. Est chose, en effet, tout ce qui est donné, tout ce qui s’offre ou, plutôt, s’impose à l’observation [ce qui n’est pas le cas du nombre trois par exemple. Il n’y a pas de nombres dans le monde]. Traiter des phénomènes comme des choses, c’est les traiter en qualité de data qui constituent le point de départ de la science. Les phénomènes sociaux présentent incontestablement ce caractère. Ce qui nous est donné, ce n’est pas l’idée que les hommes se font de la valeur, car elle est inaccessible : ce sont les valeurs qui s’échangent réellement au cours des relations économiques. Ce n’est pas telle ou telle conception de l’idéal moral ; c’est l’ensemble des règles qui déterminent effectivement la conduite. Ce n’est pas l’idée de l’utile ou de la richesse ; c’est tout le détail de l’organisation économique [les économistes fuient le détail]. Il est possible que la vie sociale ne soit que le développement de certaines notions ; mais, à supposer que cela soit, ces notions ne sont pas données immédiatement. On ne peut donc les atteindre directement, mais seulement à travers la réalité phénoménale qui les exprime. Nous ne savons pas a priori quelles idées sont à l’origine des divers courants entre lesquels se partage la vie sociale ni s’il y en a ; c’est seulement après les avoir remontés jusqu’à leurs sources que nous saurons d’où ils proviennent. » Il nous faut donc considérer les phénomènes sociaux en eux-mêmes, détachés des sujets conscients qui se les représentent ; il faut les étudier du dehors comme des choses extérieures ; car c’est en cette qualité qu’ils se présentent à nous. Si cette extériorité n’est qu’apparente, l’illusion se dissipera à mesure que la science avancera et l’on verra, pour ainsi dire, le dehors rentrer dans le dedans. Mais la solution ne peut être préjugée et, alors même que, finalement, ils n’auraient pas tous les caractères intrinsèques de la chose, on doit d’abord les traiter comme s’ils les avaient. Cette règle s’applique donc à la réalité sociale tout entière, sans qu’il y ait lieu de faire aucune exception. Même les phénomènes qui paraissent le plus consister en arrangements artificiels doivent être considérés de ce point de vue. Le caractère conventionnel d’une pratique ou d’une institution ne doit jamais être présumé. Si, d’ailleurs, il nous est permis d’invoquer notre expérience personnelle, nous croyons pouvoir assurer que, en procédant de cette manière, on aura souvent la satisfaction de voir les faits en apparence les plus arbitraires présenter ensuite à une observation plus attentive des caractères de constance et de régularité, symptômes de leur objectivité. » Du reste, et d’une manière générale, ce qui a été dit précédemment sur les caractères distinctifs du fait social, suffit à nous rassurer sur la nature de cette objectivité et à prouver qu’elle n’est pas illusoire. En effet, on reconnaît principalement une chose à ce signe qu’elle ne peut pas être modifiée par un simple décret de la volonté. [Ce critère pose problème. Un simple décret de votre volonté ne peut faire qu’un nombre premier ne soit pas premier, par exemple. Cependant, s’ils sont bien des objets, les nombres ne sont pas des choses.] Ce n’est pas qu’elle soit réfractaire à toute modification. Mais, pour y produire un changement, il ne suffit pas de le vouloir, il faut encore un effort plus ou moins laborieux, dû à la résistance qu’elle nous oppose et qui, d’ailleurs, ne peut pas toujours être vaincue. Or nous avons vu que les faits sociaux ont cette propriété. Bien loin qu’ils soient un produit de notre volonté, ils la déterminent du dehors ; ils consistent comme en des moules en lesquels nous sommes nécessités à couler nos actions. Souvent même, cette nécessité est telle que nous ne pouvons pas y échapper. Mais alors même que nous parvenons à en triompher, l’opposition que nous rencontrons suffit à nous avertir que nous sommes en présence de quelque chose qui ne dépend pas de nous. Donc, en considérant les phénomènes sociaux comme des choses, nous ne ferons que nous conformer à leur nature. » |
Ce texte a cent ans. Je ne dirai pas que les choses n’ont pas
changé depuis, puisqu’elles ont empiré avec la stupide lignée des
marginalistes équilibristes. C’est du délire. À qui profite le délire ?
● Dans mon
jardin il
y a un merle qui siffle : ♫ Le curé de Camaret… J’essaye de
lui apprendre la suite.
● Très
très bonnes nouvelles chez M. Tropical Bear
● François Ruffin :
« Je crois que le cours de la bataille des idées est en train de
s’inverser » Hélas ! quelles idées ?
Le quintuple rénégat
dans le journal du lycéen aux grosses couilles
qui se prenait pour Lénine
dans les arrières salles des cafés en 1968
Le commissaire Maigret
Fondateur de la sécurité sociale
● J. Généreux dénonce « l’esprit de Munich »
des dirigeants européens Ils ont choisi le déshonneur, ils
auront le déshonneur et la guerre. Bien fait ! Vive la guerre ! En
fait, la cinquième colonne campe solidement à l’Élysée (bande du Fouquet’s) et
au palais Bourbon. Les Boches sont déjà à Paris. Ce n’est pas gagné.
● Sharközy se prend pour de Gaulle Il menace de sortir de l’Euro.
Farceur.
Léconomie « La science
des mondes imaginaires contre la science des mondes réels » →
par Wladimir Yéfimov (Revue permanente du MAUSS)
Les économistes sont des nuisibles qui vont à la soupe.
Non seulement on peut se passer du mot « économie » (au sens de the economy)
mais on doit se passer des économistes, ces mangeurs de soupe. Article
un peu confus et répétitif (la première moitié seulement, la seconde est
splendide) et très long mais aussi très intéressant. Prenez la peine de le
lire. Il faut souffrir un peu pour l’amour de la science. Si vous voulez
éviter toute peine, lisez directement le chapitre « La science des
mondes imaginaires contre la science des mondes réels ». Il les allume tous, ces
salauds. C’est un régal.
Jevons et Walras sont deux TDC. La « science » économique est une grosse merde qui sort par les TDC comme il se doit. La soupe ressort par l’autre bout du triste sac. Conclusion : l’économie (the economy) est un monde imaginaire (un paradis sans vierges, mais seulement des putes, males ou femelles) qui n’occupe aucune place dans le monde sinon dans le bla bla des économistes. L’économie n’est pas. Elle n’existe que dans le bla bla des économistes. Yéfimov dit que les économistes voient les institutions comme un arrière plan de l’économie alors qu’il faudrait dire au contraire que les institutions sont au premier plan. C’est très bien mais c’est insuffisant : au premier plan de quoi puisque l’économie n’est pas ? Les institutions sont tout ce qui existe, le premier plan comme le dernier. D’économie point. Aux chiottes la prétendue réalité économique, aux chiottes. Qu’attendez-vous ? Heil Schmoller ! |
● Le triste con sans
suce de Washington par Greg Ribbs
● Le triste con sans
suce de Washington par Paul de Grauwe
● Un ten
cents cigar de la Havane Vous voulez fumer un havane à 10 francs, hecho
a mano mecanizado mais néanmoins hecho en Cuba (libre).
Quoique ses habitants ne soient pas libres (citez moi un pays dont les
habitants soient libre) Cuba est libre (citez moi un pays qui soit libre. La
Russie, l’Iran, la Chine, le Vénézuela…). Fumez les panatelas Cristales
de ♫♫♫ Guantanamera
(fille de Guantanamo, n’est-ce pas ? ♫♫♫ Version de naranja y de las
corralas – les cours, avec les cordes à linge, dans lesquelles les
chanteurs viennent chanter et les comédiens, jouer – A-D-E maj,
♫♫♫ version
ukulele). Vilaine cape maduro pleine de nervures (pour ce
prix ! Après un mois à 75% d’humidité, la cape devient luisante), mais la
tripe de ces puros est faite non de feuilles mais de brisures de capes
résultant de la coupe des grands cigares, donc de primera calidad de la
vuelta arriba, juste au dessus de Guantanamo. Doux et parfumé. Pour le non
fumeur qui respire la fumée : doux mais cependant capiteux (havane, quoi),
vieux cuir ciré. Pour le fumeur, doux, évidemment, soyeux, miel d’acacia,
levain. Une merveille à onze francs. En boîtes (de carton) de dix, sous tubes
en plastoc transparent avec un bouchon en plastoc. Du verre et du liège (comme
les longs Palma Realès, à cape jaune, que j’ai pu fumer à Lausanne —
Caprez, place Saint-François — en 1962), vous n’y pensez-pas pour ce
prix ? Peu importe le flacon. Je m’en vas en fumer un troisième en
regardant les arbres pousser. C’est l’heure du Graal dans le sous- bois.
Une question en passant : pourquoi les gros cigares
(en diamètre), toutes choses égales par ailleurs (qualité notamment), sont
meilleurs que les petits cigares ? Parce que, à qualité égale pour les
composants, le front de flamme avance plus lentement et de ce fait la fumée est
plus froide. Nous pouvons considérer qu’une aspiration du fumeur est d’un
volume constant. Donc, plus le diamètre du cigare est grand, plus la vitesse de
front de flamme est petite pour un volume donné, et plus la température du
front de flamme est basse, et plus la température de la fumée est basse. Les
Turcs avaient compris cela parfaitement. D’où le narguilé.
Dernière remarque : ces cigares, de par leur
conception, tirent bien puisqu’ils sont composés de brisure de cape. Tandis que
sur un cabinet de 50 doubles coronas Punch (une merveille au demeurant),
vous avez un cigare sur trois qui ne tire pas parce que les nervures de la tripe
n’ont pas été ôtées. J’espère que c’est du sabotage des ouvriers (sale
capitaliste !) et non pas le fait de leur ignorance quoique, paraît-il, il
n’y ait plus de bons rouleurs (il y a des jeunes cons partout et qui croient
tout savoir). Tout fout le camp.
Remarque consolatrice : si ce n’était pas le money
grabbing qui dominait, mais, comme aux anciens temps, l’offrande, les rouleurs cubains se surpasseraient pour vous être
agréable.
● Sharközy en
short, que l’on voye ses courtes pattes et ses gros cuissots
COMMENT SARKOZY VA ETRE « SHORTÉ » PAR LES TRADERS
ET NOUS AVEC... |
● « Moderniser » et
« réformer » sont les maîtres mots de l’enculage. Le con sans
suce des pédagogues par Yves Rebours. Il faut réformer afin d’enculer plus pour
gagner plus. Sales cons de pauvres, vous l’avez déjà dans le cul, mais grâce
aux réformes, vous l’aurez encore plus. Le président de tous les Français
riches y veille personnellement. Bien fait sales cons de pauvres ! L’Immonde,
« le journal officiel de tous les pouvoirs », est
dans la merde (ce qui lui va bien) aussi rien d’étonnant à ce que le roi
des sani-broyeurs (Perdriel) vole à son secours. L’immonde sauvé par les
sani-broyeurs ! L’argent n’a pas d’odeur.
● Défaut de
fabrication, vice caché, remboursez
● Un nouveau doigté pour la
guitare
Le professeur Barnard faisait la même chose avec une main attachée dans le dos.
● Nabe :
après le sida mental, la burka mentale Magnifique ! Les
Occhidentaux portent une burqua mentale pour dissimuler leurs propres tares.
« Quand je vois ces boudins féministes qui se fixent sur la burqua alors
que nous ne voudrions pas de ces femmes là, même voilées… » !
Tiens ! voilà du boudin… Il est en forme le Nabe ! Quelle énergie !
La foi déplace les montagnes.
● Mélanchon
règle les comptes J’aime les noms d’oiseaux
● Écritures de
remboursement d’un prêt dans une banque :
Dû par « Banque de
France »……………100
à compte « Client
Untel »…………………100
Dû par compte « Client
untel »…………..100
à compte « Créance sur client
Untel »……...92
à compte
« Intérêts »…………………………8
Ceci pour une rentrée de 100 pour le
client Untel. La banque encaisse le pognon et débite le compte chèque du client
Untel. M1 diminue de 100. Le fait que la banque encaisse le pognon est
bien la preuve que le nombre « 100 » qui figure au crédit du compte
client n’est pas de l’argent. C’est seulement le montant d’une créance contre
la banque qui a encaissé le pognon. Or une créance, c’est de l’argent que l’on
vous doit. Or, l’argent que l’on vous doit n’est pas de l’argent puisque le
propre d’une créance c’est d’être un jour ou l’autre, payée. Si elle était de
l’argent, pourquoi devrait-elle être payée ? Entre l’argent que l’on vous
doit et l’argent que vous détenez, il y a un monde, un monde de risques.
Évidemment, vous pouvez refiler votre créance à un gogo, mais cela n’en fait
pas de l’argent pour autant. Ni un billet à ordre ni une traite n’on jamais été
considérés comme de l’argent.
La différence entre un dépôt ou un
paiement et un remboursement, c’est que dans les deux premiers cas la banque se
contente d’encaisser le pognon tandis que dans le troisième elle débite aussi
le compte du client. Ça ne peut être plus simple ni plus clair. C’est la preuve
même que les nombres qui figurent dans les comptes clients ne sont pas de
l’argent et que donc M1 n’est pas une masse monétaire. Quelle absurdité
d’ailleurs que d’inclure la masse des billets dans M1 puisque les billets sont
de l’argent détenu tandis que le reste de M1 sont des créances sur les banques.
Les titulaires de compte-chèque ne détiennent que des créances. C’est ce qui
explique qu’il puisse y avoir des bank-runs. Si les clients des banques
détenaient de l’argent comme on détient des billets, il n’y aurait pas de bank-run.
Le crédit demeure le crédit et n’est pas de l’argent. Hormis les paiements en
espèce, les banques ont le monopole des autres paiements et tous les paiements
sont effectués par les banques, de banque à banque, en monnaie centrale donc,
la seule monnaie avec les billets.
Je lis ici et là que peu importe
que l’on détienne des billets ou des avoirs sur un compte en Banque. Or, les
billets vous permettent d’échapper au système bancaire qui a le monopole des
paiements hors espèces. Les billets vous permettent de payer un contrebandier à
minuit (bijoutiers du clair de lune) dans un bois (pour une livraison d’armes
par exemple) ce que ne vous permettent pas les autres moyens de paiements, en
particulier le ridicule Monéo prout prout. Une société où le crime ou le délit
seraient impossibles serait une société parfaitement criminelle, le meilleur
des mondes.
Il est curieux que ce soient
l’État et la loi qui protègent le crime, le crime normal dans toute société
selon Durkheim, sauf dans le meilleur des mondes. Le meilleur des mondes veut
voir disparaître le crime.
Qu’est-ce qu’un paiement ?
C’est un déplacement de monnaie. Qu’est-ce qu’un moyen de paiement ? C’est
un moyen de déplacement de monnaie. Un moyen de paiement n’est donc pas de la
monnaie, mais seulement un moyen de déplacement de monnaie. Chèques, virements,
prélèvements etc. ne sont donc pas de la monnaie mais seulement des moyens de
déplacement de monnaie. Dans le cas des espèces, le moyen de paiement est… la
main. Mano a mano.
● Tartarin
de Nagy-Bosca défie les spéculateurs : Spéculateur, descend, si t’es un homme, que je
t’écrabouille. Je vous prends tous, spéculateurs. Zero
Hedge : « Nous ferons face aux spéculateurs sans pitié. Ils
sauront une fois pour toutes le sort que nous leur réservons. » Les
spéculateurs sont terrifiés.
● Le singe
n’est pas le meilleur ami de l’homme
ALAIN MINC, TRES
MINCE DANS SA TETE |
● Le
théorème de Reynaud. J’ignorais que « De quoi sont les
pieds ? », « De quoi sont les robinets ? », ainsi
qu’un autre célèbre théorème, étaient dus à Fernand qui s’est pété la gueule au
volant de sa Mercedes sur les routes virolantes d’Auvergne. Je l’ai appris sur
le Net. On apprend toujours sur le Net.
Donc, pour les ignorants,
comme je le fus, voilà de quoi il s’agit. Dans un sketch, Fernand, en adjudant
chargé des classes des futurs sous-off demande : « Après qu’il a tiré
un coup, combien de temps le canon demande-t-il pour se refroidir ? »
Un élève sous-officier : « Dix minutes mon adjudant ; —
imbécile ! » ; un autre : « Une demi heure, mon
adjudant ; — crétin » ; encore un autre : » Une
seconde, mon adjudant ; — non de Dieu ! Mais lisez donc le manuel,
tas de demeurés. Dans le manuel, il est écrit : “Après qu’il a tiré un
coup, le canon met, pour se refroidir,… un… certain temps”, bande
d’imbéciles. »
C’est le théorème de Raynaud
auquel, hélas, nous sommes contraints de faire constamment référence. ♫ Longtemps,
longtemps, longtemps, après que les poëtes ont disparu… leurs chansons, courent
encore, dans les rues…
● Ils ont des couilles, les
mollah !
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Comme je tenterai
de le montrer dans le chapitre suivant, la réalité économique est une
réalité fondamentalement institutionnelle : elle repose sur
l’institution de la valeur ♦,
convention qui peut être posée de manière tacite ou bien délibérée. La
réalité communicationnelle, de son côté, est purement naturelle (untel
parle à untel, untel se montre à untel). Si l’argent n’était par lui-même qu’un
phénomène manatique, il serait impossible d’expliquer pourquoi donner tel
petit bout de papier (description naturelle), c’est acheter quelque chose
avec un billet de 500 francs (description institutionnelle, économique).
Par conséquent, le phénomène communicationnel de prestige qui est selon vous censé se trouver à la place de la réalité économique me semble au contraire reposer pour une bonne part sur des phénomènes économiques ♦ : c’est parce que ce petit bout de papier est un billet de 500 francs, autrement dit qu’il est une « grande » richesse (i.e., valeur économique) que je puis en mettre plein la vue de ma boulangère en payant une simple baguette avec. (Une certaine obsession pour cette forme particulière de prestige signale sans doute la société occidentale moderne.)
Je suis pour ma part persuadé, à la suite d’Aristote et de Marx, que la pratique de l’échange marchand répond à la nécessité pour l’homme de pourvoir à ses besoins ♦. Les hommes échangent parce qu’ils ne sauraient survivre isolés ♦♦. C’est dans cette nécessité que réside la cause finale de l’institution de la valeur : aucun échange n’est pensable sans valeur attribuée aux biens échangés. Mais pour pouvoir échanger, les hommes doivent fixer une certaine valeur aux objets, y attacher un certain prix. Les
hommes, donc, doivent
s’associer ♦ pour pourvoir
à leurs besoins. Ceci n’exclut toutefois pas, ensuite, la naissance
progressive d’échanges de biens destinés à la satisfaction de besoins non
vitaux (et ainsi le développement d’un certain luxe) au sein d’une
société : je ne crois pas que Marx ait jamais prétendu que l’homme
échange dans le seul but de subvenir à ses besoins organiques, mais uniquement qu’il commence
à échanger pour subvenir à ses besoins ♦♦*.
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Monnaie, séparation marchande et rapport salarial
André Orléan – version du 04/02/06 Article
pour l’ouvrage collectif « Où en est la régulation ? » (…) 1. Considérations générales à propos du rapport monétaire Avec Michel Aglietta, dans
différents livres12, nous nous sommes appliqués à démontrer
que pour penser l’économie marchande, il faut partir de la monnaie, parce
que la question monétaire est la question théorique essentielle, celle qui
conditionne toutes les autres. C’est dans cet esprit que nous avons
écrit : « L’analyse que ce livre cherche à développer part de l’hypothèse qu’il n’est d’économie marchande que monétaire. Nous voulons dire par là que tout rapport marchand, même dans sa forme la plus élémentaire, suppose l’existence préalable de monnaie. Ou bien encore, d’une manière plus concise et directe, le rapport marchand est toujours un rapport monétaire. C’est ce que nous appellerons dorénavant “l’hypothèse monétaire” » (La monnaie entre violence et confiance, 2002, p. 35). C’est là une hypothèse dont il est difficile d’exagérer l’audace
dans la mesure où toutes
les approches concurrentes, orthodoxes comme hétérodoxes, y compris
marxistes, ont en commun de procéder à l’inverse pour penser la monnaie à
partir de la marchandise. Cette dernière manière de penser est même
si ancrée dans nos habitudes conceptuelles qu’il nous a semblé utile, avant
d’entrer dans la rigueur de l’analyse formelle, de proposer au lecteur,
dans le cadre de la présente section, quelques remarques qui lui
permettront de donner un contenu intuitif à cette hypothèse énigmatique,
mais pour nous centrale, de « primauté de la monnaie ». Du côté des producteurs, il s’agit simplement de rappeler que la
production des marchandises est toujours une production orientée vers la
valeur abstraite, une production dont le but est l’appropriation de cette
valeur et rien d’autre. Sans
cette idée de valeur abstraite présente ex ante dans l’esprit des
producteurs, il n’y aurait simplement pas d’offre de marchandises.
Ou, pour le dire autrement, le concept d’une production de masse dans une
économie structurée par le troc est une contradiction dans les termes ♦.
Elle dénoterait de la part des producteurs une profonde incompréhension du
monde réel qui les entoure, pour ne pas dire une totale
irrationalité : en effet quel sens y aurait-il à produire ce qui ne
peut être écoulé ? Du côté des consommateurs, il s’agit de souligner à
quel point l’accès à la valeur abstraite s’impose comme la plus urgente des
nécessités, celle qui prime toutes les autres parce qu’il y va de
l’existence même des acteurs. On ne saurait en trouver meilleur exemple que
les situations de crise durant lesquelles, pour une raison ou une autre,
comme dans le cas du « coralito » argentin en décembre
2001, les sujets économiques se trouvent privés de leurs moyens de paiement
habituels. La réaction à une telle situation est immédiate et
violente : on assiste à une ruée vers les substituts monétaires, à
savoir des signes acceptés par le plus grand nombre, parce qu’il n’est pas
d’autres moyens dans une économie marchande pour survivre. L’urgence du
besoin monétaire se donne ici à voir sous sa forme la plus extrême. Il se
peut, dans certaines configurations, que ces substituts soient eux-mêmes des
marchandises, mais c’est toujours en tant qu’elles font l’objet d’une
acceptation généralisée qu’elles sont désirées, et non en tant que valeurs
d’usage spécifiques. ♦ La question du troc est une question
difficile qui demanderait d’importants développements. Soulignons
simplement qu’entre le troc théorique et les phénomènes observés de troc,
il peut exister des différences majeures. Pour le comprendre, on peut se
reporter à l’analyse que Pépita Ould-Ahmed (2006) a consacrée au troc en
Russie. Elle y montre que ce troc s’organise dans un cadre monétaire. Elle
écrit, par exemple : « L’utilisation même de marchandises comme
moyen d’acquittement des dettes n’est possible que parce que le rouble est
l’unité de compte socialement reconnue en laquelle s’expriment ces
marchandises ». On est loin d’un troc bilatéral strict faisant
l’impasse sur la monnaie. Ce qui affleure dans ces deux situations est la thèse selon
laquelle, dans une économie où la production se trouve distribuée dans les
mains anonymes d’une infinité de producteurs-échangistes souverains, la
relation de chacun au groupe dans son entier se construit par la médiation
de la valeur abstraite. Bien évidemment, cette thèse n’est nullement
étrangère à la pensée de Marx. Cependant, ce qui, à mes yeux, pose problème
chez cet auteur est sa manière de penser cette valeur abstraite. Il la voit
comme une « substance commune » aux marchandises, déjà
objectivée, en l’occurrence le travail socialement nécessaire pour les
produire. Cette
stratégie théorique qui pense l’échange marchand comme résultant d’un
principe de commensurabilité définissable antérieurement à l’échange
n’est pas propre à Marx. Elle est commune à de nombreux courants
économiques. C’est ce qu’on appelle une « théorie de la
valeur ♦. » Si ces théories peuvent différer
dans la manière dont chacune pense la valeur ♦♦, il est dans leur logique propre de construire un cadre théorique
au sein duquel la monnaie ne joue qu’un rôle parfaitement accessoire. En
effet, la seule mobilisation du principe de valeur ne suffit-elle pas à
fournir une réponse aux deux questions essentielles que pose l’échange
marchand ? À la question « Pourquoi les biens
s’échangent-ils ? », cette théorie répond : « Parce
qu’ils contiennent de la valeur » tandis qu’à la question :
« Selon quel rapport les biens s’échangent-ils ? », elle
répond « Selon le rapport de leurs valeurs ». En conséquence, la
monnaie ne s’y introduit qu’après coup, c’est-à-dire après que toutes les
questions essentielles ont trouvé leur réponse. On ne saurait mieux dire
son inutilité conceptuelle. Ni l’échangeabilité en elle-même, ni la
détermination des rapports quantitatifs à travers lesquels celle-ci se
manifeste ne dépend d’elle. Au mieux, dans ces approches, la monnaie n’a
qu’une utilité instrumentale : rendre plus aisées des transactions
dont la logique lui échappe totalement puisqu’elle relève entièrement du
principe de valeur. Dans la section de son Histoire de l’analyse
économique qu’il consacre à « La valeur », Schumpeter est
conduit à la même conclusion :
« Cela implique que la monnaie est en fait un simple moyen technique qui peut être négligé chaque fois que les problèmes fondamentaux sont en cause, ou que la monnaie est un voile qui doit être enlevé pour découvrir les traits dissimulés derrière elle [on dirait du Say qui disait en substance que, finalement, les produits s’échangeaient avec des produits ; deux siècles, donc, de stupidité, de mangeurs de soupe ; le crétin Bastiat : « Je montrerai comment tout se réduit à un troc de services. »]. Ou, en d’autres termes encore, cela implique qu’il n’y a pas de différence théorique essentielle entre une économie de troc et une économie monétaire » (Schumpeter, Histoire de l’analyse économique, Gallimard, tome II, p. 288). ♦ Une théorie de la valeur bien construite se manifeste par un système d’équations qui détermine les rapports d’échange de tous les biens sans faire intervenir la monnaie. Le système sraffaien nous en fournit une illustration exemplaire. L’équilibre général à la Arrow-Debreu en est une autre expression. Marx lui-même, dans Le Capital, n’utilise pas d’expression algébrique mais les schémas de reproduction du livre II sont de ce type. On trouvera un tel système d’équations déterminant les valeurs des marchandises dans un cadre marxiste chez Michel Aglietta (Régulation et crises du capitalisme, 1997) aux pages 57-58. ♦♦ Pour certains, comme Marx et Ricardo, la valeur a pour fondement le travail ; pour d’autres, comme les modernes, l’utilité. La stratégie alternative que nous allons proposer trouve son
fondement dans l’idée que l’objectivation de la valeur abstraite ne
préexiste pas aux échanges marchands mais qu’elle en est l’enjeu le plus
fondamental. Autrement dit, s’il faut, en effet, considérer la quête de la
valeur abstraite comme ce qui caractérise les relations marchandes, comme
ce qui motive au plus profond les sujets économiques parce qu’il y va de
leur existence même, pour autant il est erroné de supposer que cette valeur
abstraite se présente aux acteurs sous une forme déjà objectivée, à la
manière d’une substance naturelle. Il faut tout au contraire penser qu’un
des enjeux les plus essentiels de la lutte marchande pour l’appropriation
de la valeur abstraite consiste précisément en la détermination de la forme
socialement légitime que celle-ci doit revêtir, ce qu’on appellera
« monnaie ». Dans cette perspective, la situation marchande
« originelle » est dominée par les conflits entre projets monétaires
concurrents. On est
ici aux antipodes des situations « originelles » de troc
considérées par les théories de la valeur. C’est l’acceptation
unanime d’une même représentation monétaire de la valeur abstraite qui,
dans notre cadre théorique, constitue la condition de possibilité de
l’économie marchande.
(…) CONCLUSION Dans notre perspective, la monnaie est l’institution économique
primordiale, condition d’existence et de développement des rapports
marchands. C’est par elle que se définit l’espace économique. Ou dit encore
autrement, c’est la
vénération collective de la monnaie perçue comme la forme socialement
reconnue et légitimée de la richesse qui est l’acte premier de la société
marchande. Il s’agit, en conséquence, de penser le lien monétaire
comme étant le lien essentiel, celui à partir duquel les échanges marchands
peuvent se développer. Pour autant, cette idée d’essentialité du fait monétaire ne doit
pas prêter à malentendu. Il ne s’agit nullement de défendre la thèse selon
laquelle les déterminations monétaires auraient une quelconque supériorité,
par exemple, sur les déterminations politiques ou salariales. Pourtant
Jacques Sapir (Les trous noirs de l’économie, 2000) va même jusqu’à
nous prêter l’idée que la monnaie serait « le pivot unique des
économies et des sociétés modernes » (p. 195). Nous espérons que
l’analyse des relations entre monnaie et État comme celle des relations
entre monnaie et salariat auront complètement dissipé cette
incompréhension. En effet, tout au long de ces analyses, il est apparu avec
force que chaque ordre de phénomènes, monétaire, politique ou capitaliste,
était considéré comme possédant sa propre logique et devant composer avec
les autres sans qu’a priori l’un soit supposé l’emporter sur les
autres. C’est ainsi
que nous avons insisté sur le fait que le capitalisme ne pouvait en rien
être pensé comme une extension de l’ordre monétaire. L’idée de
captation va même plus loin puisque, sur fond d’autonomie des logiques
politique et monétaire, elle accorde au politique une certaine capacité à
contrôler le monétaire. En résumé, notre conception de l’architecture
institutionnelle du capitalisme ne s’écarte pas radicalement de celle
proposée par la théorie de la régulation, à savoir l’articulation de cinq
formes institutionnelles fondamentales. Pour bien comprendre l’idée
d’essentialisme, il convient de la resituer dans son vrai contexte, à
savoir l’analyse des économies marchandes et l’opposition aux théories de la valeur. Elle
se résume alors à la thèse selon laquelle, dans l’ordre marchand, la
monnaie est première. Cette proposition peut
sembler évidente, mais il faut rappeler à quel point elle ne l’est pas, à
quel point elle s’oppose à tout ce qui est dit sur la monnaie par presque
toutes les autres théories, depuis Marx lui-même jusqu’à l’économie
orthodoxe contemporaine.
Tout notre effort théorique a précisément tenu en cela de construire une
théorie de l’économie marchande qui place en son centre le rapport
monétaire. A contrario, les autres économistes partent toujours du
rapport aux marchandises pour ne penser la monnaie que dans un second
temps, par exemple, comme une technique de transaction plus efficace que le
troc. Pour désigner cette dernière perspective d’analyse, celle qui voit
dans la monnaie un instrument permettant de faciliter les échanges, je
parlerai d’une approche instrumentale de la monnaie. Dans cette perspective
instrumentale, ultra-majoritaire en économie, la monnaie est seconde et
inessentielle puisqu’elle n’est pas nécessaire à ce qu’existe une économie
marchande qui peut parfaitement fonctionner grâce uniquement au troc,
même si c’est de manière moins efficace. La monnaie permet simplement à
l’économie marchande d’être plus efficace. Cette inessentialité de la
monnaie ne trouve pas de meilleure illustration que l’idée même de neutralité monétaire qui
signifie que les rapports d’échange dans une économie monétaire sont les
mêmes que ceux qui prévaudraient dans une économie de troc. Patinkin
écrit : « Au sens strict, la neutralité de la monnaie n’existe
que si la transformation pure et simple d’une économie de troc en une
économie monétaire n’affecte pas les prix relatifs et l’intérêt
d’équilibre » (p. 96). On ne saurait mieux dire que la monnaie ne compte pas. (…) |
L’APPROCHE
INSTITUTIONNALISTE DE LA MONNAIE : André Orléan Version du 3 avril 2007
« La monnaie est un rapport social » [Marx l’avait dit : « L’argent est un rapport social »] : telle est, résumée sous sa forme la plus succincte et la plus schématique, l’idée directrice qui commande à toute la réflexion institutionnaliste dans le domaine monétaire. Par cette proposition quelque peu énigmatique, il faut simplement entendre que la monnaie n’est pas une marchandise ou un instrument facilitant les échanges, mais le lien institutionnel qui met en relation les producteurs les uns avec les autres et qui, par ce fait même, rend les échanges possibles. Au regard de cette perspective d’analyse, la monnaie constitue le rapport premier, au fondement de l’ordre marchand. On ne peut qu’insister sur l’originalité de cette thèse institutionnaliste si contraire aux traditions les mieux ancrées de l’économie standard. En effet, celles-ci procèdent de manière toute différente puisque leur point de départ théorique n’est pas la monnaie mais le principe de Valeur ♦. Si ce principe peut connaître des définitions concurrentes (utilité, temps de travail socialement nécessaire, travail commandé, travail incorporé et d’autres encore), il s’agit, dans tous les cas, d’aller au-delà des apparences monétaires et des prix nominaux, pour penser les liens objectifs qui lient entre elles les activités marchandes de production et de consommation, à partir de quoi sont déduites les Valeurs intrinsèques de toutes les marchandises. Or, une telle approche ne peut que reléguer la monnaie à un rôle accessoire. En effet, par construction, toutes les questions essentielles lui échappent : ni l’échangeabilité en elle-même, ni la détermination des rapports quantitatifs à travers lesquels celle-ci se manifeste ne sont plus de sa compétence [il n’y a pas du tout de rapport quantitatif (de quotient, de mesure) entre les quantités échangées, le seul rapport entre les quantité échangées, c’est l’échange. Il n’empêche que ces quantités sont déterminées (elle le seraient si elles étaient tirées au sort) et que se pose la question de leur détermination. Attention à la w-grammaire]. Dans un tel cadre, il ne reste plus à la monnaie qu’un rôle parfaitement secondaire : rendre plus aisées [tout l’utilitarisme sordide des économistes, (la soupe, la soupe) est exprimé dans ce « plus aisé »] des transactions dont la logique lui échappe totalement parce qu’elle relève tout entière du principe de Valeur. En un mot être l’instrument des échanges. Pour désigner une telle conception de la monnaie, nous parlerons d’une approche instrumentale de la monnaie. C’est en grande partie une telle approche qui domine aujourd’hui l’économie néoclassique [cette grosse salope]. Mais la même vision instrumentale se retrouve dans toutes les démarches qui fondent leur compréhension de l’économie sur le concept de valeur. Il faut choisir entre une approche par la monnaie ou une approche par la Valeur. Marx nous en fournit une nouvelle illustration. ♦ Notons que le terme « valeur » est ambigu puisqu’il renvoie à deux réalités distinctes : la valeur théorique telle qu’elle est mise en avant par les théoriciens de la valeur et la valeur, au sens usuel, par exemple lorsqu’on dit que les marchandises ont de la valeur. Pour les distinguer nous écrirons « Valeur » pour la première et « valeur » pour la seconde. Considérons le chapitre premier du Capital au moment où Marx commente Aristote s’interrogeant sur le sens de l’égalité « 5 lits = 1 maison » (59). Aristote note à propos de cette situation : « l’échange ne peut avoir lieu sans l’égalité, ni l’égalité sans la commensurabilité ». Dans son commentaire, Marx souligne le « génie » d’Aristote parce qu’il a su comprendre que l’échange monétaire reposait sur un rapport d’égalité. Cependant, confronté au défi de rendre intelligible cette égalité, Aristote hésite car, à ses yeux, « il est impossible en vérité que des choses si dissemblables soient commensurables entre elles ». Il finit par conclure que : « l’affirmation de l’égalité ne peut être que contraire à la nature des choses ; on y a seulement recours pour le besoin pratique ». Autrement dit, l’égalité marchande serait d’une nature purement conventionnelle. Tel n’est pas le point de vue de Marx. Selon ce dernier, si Aristote se montre incapable de percer le mystère de l’égalité des marchandises, c’est parce qu’il vit en un temps où les rapports esclavagistes masquent l’égalité des forces de travail humaines. En effet, pour Marx, il y a bien quelque chose que ces deux marchandises ont en commun, une substance qui fonde leur commensurabilité, à savoir le travail humain : l’échange se fait au prorata du « temps de travail socialement nécessaire » à leur production. Telle est la conception marxienne de la Valeur. Elle est ce qui détermine les rapports d’échange, antérieurement à toute présence monétaire. À partir de quoi, la monnaie est pensée comme la marchandise élue pour devenir « l’équivalent général » grâce auquel la Valeur trouve sa forme universelle. Notre propre conception s’oppose à Marx et à
l’hypothèse de Valeur pour suivre la piste ouverte par Aristote [encore lui !]. À nos
yeux, il n’y a nulle substance derrière l’échange des biens mais seulement
la monnaie et le désir illimité et unanime dont elle fait l’objet. Aussi,
loin qu’il faille lire les égalités « 1 maison = 10
♦ Marx
écrit : « Nous
connaissons maintenant la substance de la valeur : c’est le travail.
Nous connaissons maintenant la mesure de sa quantité : c’est la durée
du travail » (Le Capital, Livre I, sections I à IV,
Paris, Flammarion, coll. « Champs », 1985, p. 45). ♦♦ Soulignons que notre approche critique l’approche de la Valeur pour ce qui est de sa compréhension de la commensurabilité des marchandises mais que notre approche monétaire ne dit rien sur la détermination des prix qui reste à être explicitée alors que la théorie de la Valeur proposait également une explicitation de cet aspect. Autrement dit, l’approche institutionnaliste pose la dépendance universelle de tous les acteurs marchands à l’égard de la monnaie comme le fait théoriquement essentiel, celui qui demande à être compris. C’est l’adhésion de tous à la monnaie en tant que forme « socialement reconnue et légitimée de la richesse » (Aglietta et Orléan, La monnaie entre violence et confiance) qui confère son statut à la monnaie. C’est à partir de là que l’on peut expliciter toutes ses propriétés. Il s’ensuit une démarche très différente de celle usuellement suivie par la théorie économique : notre conception a pour signe distinctif de chercher à saisir la réalité de la monnaie, non pas dans la classique énumération de ses fonctions, comme il est fait traditionnellement, mais dans sa capacité à recueillir l’assentiment généralisé du groupe social et à l’exprimer de manière objectivée. L’accent mis sur cette capacité de la monnaie à faire unanimité et, ce faisant, à construire la communauté marchande en lui procurant son unité et son identité, se révèle avec force dans des formules comme « la monnaie, expression [à mon humble avis, il serait préférable de dire « manifestation »] de la société comme totalité » (Aglietta et alii, La monnaie souveraine) ou encore « la monnaie, opérateur de totalisation » (Orléan, La monnaie entre violence et confiance). Autrement dit, la monnaie est, dans l’ordre marchand, ce par quoi la société est rendue présente et s’impose à tous les individus sous la forme objectivée du tiers médiateur [je vous l’avais bien dit : c’est une eucharistie. Du temps qu’il existait, Dieu n’était autre que le tiers médiateur. Marx a dit : « L’Argent est la vraie communauté »]. (…) |
2 mai 2010