Winter Reise
Marescot
(1580) – Chabot (1703)
2017
Le boucher
de Damas
vous dit… merde
───────────────────────────────
Aujourd’hui,
toute religion qui n’a pas fait son 1905 est simplement de la merde. Notez en
passant qu’il n’y a pas de merde modérée : il n’y a qu’une seule merde,
celle qui pue. C’est pourquoi le Ba‘athisme [Parti Bass] luta,
et lute encore avec une belle énergie et surtout un grand succès.
L’ordure hamèriquène a misé sur cette merde, genre gott mit uns, pendant deux siècles, à cheval ou en voiture.
C’est très simple : la Syrie est le seul arabe qui a fait son 1905, ce qui n'est pas le cas de la mère Ique, ni celui d'Israël, viellerie millénaire...
Table complète des articles théoriques → |
Citations, citation dans la citation, etc. |
jaune paille |
jaune citron, etc. |
Heil myself writings |
blanc |
gris clair |
gris foncé |
SITE MAP → |
Suite du Knock Blot, page 2 → |
Notes 11 → |
Suite du Knock Blot, page 3 → |
Notes 10 → |
Suite du Knock Blot, page 4 → |
Notes 9 → |
Suite du Knock Blot, page 5 → |
Notes 8 → |
Suite du Knock Blot, page 6 → |
Notes 7 → |
Suite du Knock Blot, page 7 → |
Notes 6 → |
Suite du Knock Blot, page 8 → |
Notes 5 → |
Suite du Knock Blot, page 9 → |
Notes 4 → |
Suite du Knock Blot, page 10 → |
Suite du Knock Blot, page 11 → |
Notes 2 → |
Suite du Knock Blot, page 12 → |
Notes 1 → |
Le but de la philosophie n’est pas de dire ce qui
devrait être ou ce qui est,
|
TABLE
des
articles divers…
Agrégat et extension de concept
L'économie n'existe pas par B. Traimond (1/2)
L'économie n'existe pas par B. Traimond (2/2)
Quand la CIA finançait la
construction européenne par
Rémi Kaufer
Une
religieuse catholique de retour d'Alep – Les médias occidentaux mentent
... [q5hgmcw2ghty]
Un médecin
syrien analysait, en 2011 déjà, de quoi son pays était victime [q5hgmcw2ghty]
Le top 10 des mensonges occidentaux
sur le conflit syrien [q5hgmcw2ghty]
Les meilleures perles des
charlatans de la « révolution syrienne » [q5hgmcw2ghty]
Le jour avant Deraa :
Comment la guerre a éclaté en Syrie – La véritable histoire [q5hgmcw2ghty]
Elle a voulu, elle est venue,
elle est morue
Un renouveau philosophique – Vincent Descombes
CONSPIRATION :
il n’y a jamais eu de rebelles modérés en Syrie [q5hgmcw2ghty]
Le revenu
universel de mon cul – par Karine Bechet-Golovko
Du
réductionnisme et de l’irréductibilité de la conscience
Retour
aux sources du conflit israélo-palestinien – par Sami Al-Arian
Entretien avec le professeur Christophe Oberlin
Légitime
défense des Palestiniens
Glenn Greenwald
n'est pas Charlie
L'histoire
cachée des « caricatures » de Mahomet – Thierry Meyssan
Charlie fait du saut à l’élastique – par Diana Johnston
The Saker n’est pas
Charlie – par
The Saker
Seul le concept a le
pouvoir de constituer des collections
|
Le
moulin de Leibnitz 17. On est obligé d’ailleurs de confesser que la Perception et ce qui en dépend, est inexplicable par des raisons mécaniques, c’est-à-dire par les figures et par les mouvements. Et feignant qu’il y ait une Machine, dont la structure fasse penser, sentir, avoir perception ; on pourra la concevoir agrandie en conservant les mêmes proportions, en sorte qu’on y puisse entrer, comme dans un moulin. Et cela posé, on ne trouvera en la visitant au dedans, que des pièces, qui poussent les unes les autres, et jamais de quoi expliquer une perception. Ainsi c’est dans la substance simple, et non dans le composé, ou dans la machine qu’il la faut chercher. Aussi n’y a-t-il que cela qu’on puisse trouver dans la substance simple, c’est-à-dire, les perceptions et leurs changements. C’est en cela seul aussi que peuvent consister toutes les Actions internes des substances simples (La Monadologie, 1714) |
Une propriété de la langue, néfaste pour la fiabilité de l’action de penser, est sa propension à créer des noms propres auxquels nul objet ne correspond. (…) Ainsi, une grande part du travail du philosophe consiste — ou devrait du moins consister — en un combat avec la langue.
Frege. Écrits posthumes
La Mérique n’est pas
l’Amérique
Le Vénuézuela aussi est
américain
Cliquez
sur l’image
Les
individus collectifs (1992) par Vincent
Descombes →
Page 19 : « … l’assimilation absurde d’un tout concret (un peuple) à un objet abstrait (un ensemble). » [Descombes tance le crétin Popper] Un objet concret est une partie du monde, un objet abstrait non : il n’y a pas d’ensembles, de classes, de nombres dans le monde qui est cependant sévèrement classé. Un peuple est donc une partie du monde, un ensemble, non. L’économie est définie généralement comme un ensemble de ceci ou de cela. Soit. Mais alors l’économie est un objet abstrait, elle n’est donc pas une partie du monde, elle se résume au bla bla des trous du cul d’économistes. C’est leur cache-ignorance.
Si vous voulez savoir pourquoi une forêt n’est pas un ensemble d’arbres et ne peut l’être ou un ensemble d’arbre ne peut être une forêt, pourquoi un ensemble consiste dans son expression conceptuelle (son signe de classe) ou la liste des noms de ses éléments (coordonnées GPS pour les arbres) et non pas dans ses éléments, lisez Frege, Fondements de l’arithmétique, 114 pages incapables de rebuter les feignants et sans aucunes difficultés techniques.
Schizosophie corrige le professeur Lebesgue Analyse conceptuelle →
Convention et Common knowledge par Jean-Pierre Dupuy →
Compte-rendu de la
conférence d'André Orléan (SES–ENS)
« Réflexions sur la finance de marché et ses
crises » →
Bernard
Traimond (vidéo →)
Tout
parvient à propos pour qui sait attendre
Autrement
dit, ça commence à se savoir, meuh !
Voyer, 1976, Une
Enquête, § 19 :
« Mais rien n’existe comme un
système économique ailleurs que dans la pensée bourgeoise. »
Traduire « Kraft und
Verstand, Erscheinung und übersinnliche Welt. » par « Force et entendement ; manifestation
[ou phénomène] et monde suprasensible. » (Hyppolite et Lefebvre)
revient à écrire « Force et entendement ; apparaissant et
monde sensible. » Or, en aucun cas, on ne peut traduire Erscheinung
par apparaissant puisque Erscheinung signifie aussi apparition,
ce que l’on fait pourtant, secrètement, en traduisant Erscheinung
par phénomène ainsi que le font Hyppolite et Lefebvre : ce
qui est insupportable en bon français passe comme une lettre à la poste en
latin de cuisine. « Phénomène »
provient du latin de cuisine utilisé par les savants du moyen âge. Il n’est
donc pas compréhensible en France. Voilà ce que c’est que d’utiliser du latin
de cuisine au lieu de bon français de souche. « Phénomène »
provient du grec, participe présent, voie médio-passive,
d’« apparaître » soit, en français, « apparaissant ».
Nous avons donc phénomènes = apparaissants. (Cf. Bolzano, phénomène et apparition →) L’apparition n’est pas un
apparaissant. Donc il n’y a pas d’apparition d’apparition, mais seulement des
apparitions d’apparaissants. L’apparition en tant qu’apparition n’apparaît
jamais. L’apparition en tant qu’apparition est donc le suprasensible.
Pages 122 (Hyppolite) ou 127 (Lefebvre) Hegel dit : « Le
suprasensible est donc le phénomène comme phénomène. » Qu’est-ce à
dire ? le phénomène en tant qu’il est apparition et non en tant
qu’il est table, chaise, galaxie ou douleur dans le genou gauche. (Notons que
le « donc » n’a pas le même sens dans les deux cas, mais c’est une
autre histoire.)
|
Une erreur fondamentale de Marx « Marx sera reconnaissant
à Feuerbach d’avoir mis la critique de la religion au centre de l’intérêt
philosophique : “La critique de la religion, dit-il est la condition de
toute critique.” Mais bien qu’elle soit le modèle de toute critique de la culture, la critique de l’économie
politique y compris, la critique de l’aliénation religieuse a chez Marx une
signification secondaire. “L’aliénation
religieuse, dira Marx contre Feuerbach, ne s’opère que dans le domaine de
la conscience, dans le for
intérieur de l’homme, mais l’aliénation
économique est celle de la vie
réelle : sa suppression
s’étend par conséquent à l’une et à l’autre. ” » Cette
distinction entre ces deux types d’aliénation est fondamentale. Tout d’abord, l’aliénation religieuse, et plus généralement
l’aliénation spirituelle, est pour Marx un pur résultat de l’aliénation
économique : la suppression de celle-ci entraînera immanquablement la
disparition de celle-là. Ensuite, ce qui est plus important, seule
l’aliénation économique représente aux yeux de Marx une étape nécessaire de
la réalisation humaine, un enrichissement réel de l’être humain. Ici la
négation de l’aliénation a le double aspect dialectique de suppression et de conservation. En revanche l’aliénation “idéologique” n’a aucun
rapport avec la véritable essence de l’homme ; l’ensemble de la “vie
idéelle” doit être dénoncé et rejeté comme une forme purement illusoire de
l’existence humaine : ici la négation de l’aliénation perd son sens
dialectique et devient synonyme d’anéantissement
pur et simple. » (Kostas Papaioannou, De Marx et du
marxisme. I. Fondation du marxisme. 1. Ontologie des
forces productives, Gallimard, 1983, pp. 125-126. Ce texte fut publié
pour la première fois en 1956 dans la Revista mexicana de literatura sous
le titre : Marx et la souveraineté de l’industrie. Essai sur les
fondements du marxisme. Quand je
publiai en avril 1978 mon désormais fameux : Marx n’a jamais été
critiqué, j’ignorais évidemment l’existence de ces textes confidentiels
repris par la suite, en 1961, dans la revue de Souvarine. Les deux crapules Debord
et Lebovici ont emporté dans la tombe et le dura four crématoire leur secret,
eux qui savaient qui avait déjà critiqué Marx. Debord a rencontré
personnellement Papaioannou lors d’un déjeuner au restaurant et connaissait
la revue de Souvarine, il aurait au moins pu le lire. En fait il n’avait pas
de quoi régler l’addition et fut étonné que Papaioannou ne payât pas pour
tout le monde. Heureusement, Viénet avait un billet de cent francs sur lui et
il put régler la part des situationnistes. Debord me dit :
« C’était un type bizarre ce Papaioannou ») Peut-être
la critique de la religion est-elle le modèle de toute critique. L’ennui,
c’est que cette critique n’a jamais eu lieu (l’essai de Durkheim, malgré ses
mérites, n’est pas abouti, sinon New York n’aurait pas été bombardée) ;
tant Feuerbach que Marx en furent incapables car critiquer la religion, c’est
d’abord la comprendre. N’ayant jamais effectué cette compréhension, Marx a
critiqué tout le reste de la même manière, c’est à dire aussi mal, avec les
mêmes préjugés bien de son temps, sans comprendre. L’erreur fondamentale de Marx est de soutenir
que l’aliénation religieuse n’a lieu que dans le domaine de la conscience
alors que les religions sont de puissantes institutions qui ont lieu dans
le monde. A partir d’une telle bourde,
comment voulez-vous comprendre quoi que ce soit à ce qui est le cas. Marx
sera incapable de comprendre la moindre institution puisque si l’aliénation
religieuse n’a pas lieu dans la conscience mais dans le monde, la conscience
joue dans toute institution le même rôle qu’elle joue dans
l’institution de la religion. Là réside le réductionnisme de Marx, réductionnisme bien de son temps. Ensuite, seconde
erreur, selon Marx tout est mauvais dans la religion qui ne serait
qu’obscurantisme et bêtise (même Voltaire n’a pas osé soutenir cela) et Krupp
expliquerait Vulcain. Baudelaire, son contemporain mieux inspiré dit que même
si Dieu n’existe pas, la religion est divine et sainte. Effectivement,
si la religion est seulement du caca et de l’enfantillage, comment
voulez-vous la dépasser, c’est à dire l’abolir en conservant ce qui est vrai
en elle, c’est à dire la divinité et la sainteté. Détruisez la religion comme
l’a fait le commerce des bourgeois triomphants dans le monde entier et vous
obtenez des porcs, mais rien de divin ni de saint. Baudelaire
ajoute : ce monde doit disparaître. Qu’a-t-il à proposer sous le ciel,
sinon d’exister, ce qui est fort peu (en effet, étant donné les armes
nucléaires). Dans la religion, les hommes s’exercent à la divinité et à la
sainteté, la religion est bien un exercice de pratique spirituelle, de
divinité et de sainteté. Détruisez
ces exercices sans les remplacer par quelque chose de supérieur, et vous
obtenez des porcs autrement dit des bourgeois et des Pompidous des sous. L’anéantissement
pur et simple de la religion souhaité par Marx, ne produit que des porcs
comme on peut le constater dans le monde des patineurs à roulettes et des
pédés mariés, et donc, seul le dépassement de la religion est souhaitable. Alors que Marx se serait contenté, selon Papaioannou,
de la destruction de la religion (destruction que l’on attend toujours ;
en fait c’est la religion, puissante institution, qui détruit les tours de
New York), j’en appelle à son dépassement, c’est à dire en premier lieu à sa
compréhension, compréhension dont Feuerbach et Marx furent totalement
incapables. Il ne faut pas pour autant jeter le pierre à Marx, la conception
de ce dépassement était impossible de son temps et n’est possible aujourd’hui
que grâce à l’émir Ben Laden, que Dieu le garde. Durkheim a répondu à Marx
que la religion n’avait pas pour but le bonheur, illusoire ou non, des
peuples mais de susciter
des actes ce qui est prouvé aujourd’hui de manière éclatante. La
porcinité bourgeoise a certes réussi à anéantir la religion là où règne cette
porcinité (sauf la religion d’arrière boutique des épiciers), on voit le
résultat qui, de toute façon n’est pas le bonheur des peuples mais un
surcroît de malheur. C’est pourquoi les Arabes ne veulent pas devenir
des porcs. Naipaul devrait dire qu’ils veulent bien des avions et des
téléphones, mais pas de la porcinité. Il le dit d’ailleurs lors de son voyage
en Indonésie où il n’y a pas d’Arabes mais beaucoup de musulmans. Si le prix
à payer pour les avions et les téléphones est la porcinité, ils n’en veulent
pas ou bien en font l’usage que l’on sait. Dieu est à la prétendue réalité économique ce que la religion est à l’économie politique. Ni Dieu, ni la prétendue réalité économique ne sont des institutions tandis que les religions et l’économie politique sont de puissantes institutions. C’est Dieu qu’il faut nier mais c’est la religion qu’il faut comprendre. Quand bien même Dieu n’existerait pas, la religion demeure divine et sainte. Qui comprendrait la religion comprendrait tout. Quant à l’économie politique, elle est seulement merdeuse. Elle est facilement compréhensible et sa compréhension n’a aucun intérêt. Ô bourgeois et pédérastes compréhensibles. |
→ Un renouveau philosophique par Vincent Descombes →
Amérique
Latine – Fin d’un cycle ou épuisement du post-néolibéralisme par François Houtart →
L’antisionisme n’est pas de
l’antisémitisme par Chems Eddine
Chitour →
Un
barbu-sharia est un barbu qui veut imposer la sharia à ceux qui n’en veulent
pas. Je précise, parce que je ne voudrais pas offenser les barbus qui ne sont
pas sharia et même les barbus qui ne sont même pas musulmans, il y en a, je
vous assure. Quand le colonel Poutine voit : CIA
+ barbus sharia, comme en Tchétchènie, il voit
rouge.
Suite →
|
♦ Le principal chapitre
abordé ensuite dans le livre est une chronique détaillée des guerres
hors-la-loi et des putschs ourdis par des États-membres de l’OTAN contre des
gouvernements démocratiquement élus. (...) Cela commence par la chute du
Premier ministre iranien Mossadegh en 1953. (...) On trouve
ensuite des chapitres traitant des guerres contre le Guatemala en 1954,
l’Egypte en 1956, Cuba en 1961, le Viêt-Nam en 1964,
le Nicaragua en 1981, la Serbie en 1999,
l’Afghanistan en 2001, l’Irak en 2003, la Libye
en 2011 [les Russes n’ont pas mis leur veto, ils ne risquent pas
de l’oublier], l’Ukraine en 2014, le Yémen en 2015 et
la Syrie depuis 2011 jusqu’à maintenant. Comment les pays-membres de l’OTAN sabotent l’ONU par Johannes Irsiegler |
Jeudi 15 décembre, c’est à la demande de la France que
le “maire” d’Alep-Est a été reçu par le Conseil européen, ceci afin
d’interpeller les dirigeants européens“. Les guillemets sont de rigueur. C’est que l’homme
n’est pas maire d’Alep en réalité, ni d’Alep-est qui n’est que la partie de
la ville encore sous domination des “rebelles modérés” et n’a pas de mairie
en propre. Il s’agit de fait du représentant des intérêts de ces rebelles qui
suivant les sources militaires françaises sont à 80% dominés par les
salafistes. Ce représentant peut être ou non lui-même un djihadiste, il
est en tout cas mandaté par eux. Il y a de
quoi en être proprement abasourdi. Un représentant des intérêts djihadistes reçu au
Conseil européen. A la demande de la France. Et le Conseil européen de se répandre en
condamnations contre la Syrie et la Russie, en pleurs sur le sort des
combattants… djihadistes. Les compagnons de combat des
meurtriers de Charlie Hebdo, de la supérette cacher, du Bataclan, de Nice, de
l’aéroport de Bruxelles et autres lieux. Le Conseil européen est-il
entré dans la Quatrième Dimension ? |
Aujourd’hui,
toute religion qui n’a pas fait son 1905 est simplement de la merde. Notez en
passant qu’il n’y a pas de merde modérée : il n’y a qu’une seule merde,
celle qui pue. C’est pourquoi le Ba‘athisme [Parti Bass] luta, et lute encore
avec une belle énergie et surtout un grand succès.
L’ordure hamèriquène a misé sur cette merde, genre gott mit uns, pendant deux siècles, à cheval ou en voiture.
C’est très simple : la Syrie est le seul arabe qui a fait son 1905, ce qui n'est pas le cas de la mère Ique, ni celui d'Israël, viellerie millénaire...
1:07:17
→ Étienne Chouard
Parapentiste
À apprendre par cœur
Que cela ne vous empêche de
lire :
Helmut Creutz, aviateur
Il n’y eut de véritables démocraties que là ou il y
eut de franc esclavage : Athène, Rome. De nos jours, depuis le moyen âge,
il n’y a plus de démocratie puisqu’il n’y a plus de franc esclavage. L’authentique
esclavage, sans accès à l’argent, n’est pas là, donc la démocratie n’y est pas.
Il n’y a que des chitoyens dans une démocrachie ce qui est une
grosse merde salope.
Agrégat et extension de concept Un grain de sable est un agrégat
Le mot « agrégat » se rattache à « grex ». L’agrégat est quelque chose comme un troupeau, un tout dont les parties sont semblables les unes aux autres. Mais, comme la concordance n’est jamais parfaite et que, d’un autre côté, on peut sans doute toujours mettre à jour un point de vue sous lequel les parties sont en concordance, la similitude des parties est impropre à servir de critère. Nous pouvons dire, finalement, que tout objet [215] dans lequel nous pouvons distinguer des parties est un agrégat, ainsi, par exemple, le système planétaire, un tas de sable, un grain de sable, un morceau de musique, une organisation. Pour que des objets puissent être reconnus comme des parties d’un tout, ils doivent être solidarisés par des formes quelconques de relations ou d’interactions. De telles relations peuvent être spatiales, bien avoir pour « partie » de chacun de ces cas, un mot particulier ; car, manifestement, la tête <197> est une partie de l’homme en un autre sens que l’homme lui-même est une partie d’une organisation. Il n’est pas rare que des parties d’un agrégat soient à leur tour des agrégats. Un grain de sable est une partie d’un tas de sable, une molécule d’acide silicique une partie du grain de sable et aussi une partie du tas de sable. Ce qui est partie de la partie est partie du tout, si du moins le mot « partie » est pris pour l’essentiel dans le même sens. On ne retrouve peut-être pas, dans cette définition de l’agrégat, la précision qu’on doit exiger ordinairement en mathématiques. Aussi bien « agrégat » n’est-il sans doute pas un concept mathématique. Mais souvent le mot « Menge » [En français : ensemble (n.d.t.)] est employé en un sens qui s’accorde avec celui indiqué ici pour agrégat. Mentionnons simplement « Menschenmenge » [En français : foule (n.d.t.).] Mais ainsi compris le mot « Menge » ne peut sans doute revendiquer aucune place en mathématiques. * * * Je passe à l’extension de concept. Le terme déjà indique que nous n’avons pas affaire ici au spatial ou au physique, mais au logique. Au moyen de nos capacités logiques, nous appréhendons l’extension de concept en partant du concept. Admettons que les lettres « Φ » et « Ψ » représentent des termes conceptuels (nomina appellativa [noms appellatifs]). Nous marquons alors la subordination dans des phrases de la forme « Si quelque chose est un Φ, alors c’est un Ψ ». Dans des phrases de la forme « Si quelque chose est un Φ, alors c’est un Ψ, et si quelque chose est un Ψ, alors c’est un « Φ », nous marquons la subordination réciproque, relation du second degré qui a une grande ressemblance avec la relation du premier degré d’égalité (identité). De fait, les propriétés de l’égalité, ce que nous exprimons dans les propositions « a = a » ; « si a = b alors b = a » ; « si a = b et b = c, alors a = c », ont leurs analogues pour chaque relation du second degré. Et cela contraint, presque inévitablement, à transformer une phrase où est énoncée la subordination réciproque de concepts en une phrase qui énonce une égalité. <198> Bien sûr, concevoir la subordination réciproque comme une simple égalité supprime la différence fondamentale entre relations du premier et du second degré. Des concepts ne peuvent être dans une relation du premier degré. [216] Ce ne serait pas faux, ce serait dénué de sens. On ne peut parler d’égalité (identité) qu’à propos d’objets. Ladite transformation peut donc seulement faire en sorte qu’aux concepts sont associés des objets, de telle façon qu’aux concepts réciproquement subordonnés l’un à l’autre est associé le même objet. Tout est, pour ainsi dire, abaissé d’un degré. La phrase « Toute racine carrée de 1 est coefficient binomial de l’exposant −1 et tout coefficient binomial de l’exposant −1 est racine carrée de 1 » est ainsi transformée en la phrase : « L’extension du concept …racine carrée de 1 est égale à (coïncide avec) l’extension du concept …coefficient binomial de l’exposant −1 ». L’extension du concept …racine carrée de 1 est donc ici à prendre comme nom propre, comme l’indique aussi l’article défini. En admettant la transformation, on reconnaît à de tels noms propres une signification. De nouveaux objets, précisément les extensions de concepts, en viennent ainsi à être considérés. Mais de quel droit se produit une telle transformation, qui fait correspondre aux concepts des extensions de concepts, à la subordination réciproque l’égalité ? On ne peut guère fournir de véritable démonstration. On devra admettre ici une loi indémontrable. Certes, elle n’est pas aussi évidente qu’on le souhaiterait d’une loi logique. Et, si, déjà auparavant, des doutes pouvaient exister, cette loi a été ébranlée plus fortement encore par le paradoxe de Russell. Laissons pourtant provisoirement de côté ces doutes. En procédant à la transformation comme ci-dessus, nous reconnaissons qu’il y a un objet et un seulement que nous désignons par le nom propre l’extension du concept …racine carrée de 1 », et que nous désignons le même objet également par le nom propre « l’extension du concept …coefficient binomial de l’exposant −1 ». On présume peut-être que cet objet est quelque chose de la sorte que nous venons d’appeler agrégat ; mais nous verrons qu’une extension de concept est essentiellement différente d’un agrégat. Ce que nous avons en premier lieu, s’agissant d’un concept, c’est l’occurrence originaire de la subsomption, que nous exprimons dans une phrase comme « A est un Φ » où « A » est mis pour un nom propre, « Φ » pour un terme conceptuel. Si, maintenant, l’extension du concept Φ coïncide avec l’extension du concept Ψ , alors il suit de « A est un Φ » que A est aussi un Ψ . Nous avons donc alors une relation de l’objet A à l’extension de concept de Φ , que j’appellerai B. Et, quand cette relation existe, je l’exprime par « A appartient à B » (A gehört dem B an). Cela veut donc dire exactement la même chose que : « A est un Φ si B est l’extension de concept de Φ ». À la considérer superficiellement, on pourrait comparer cette relation à celle de partie à tout ; mais nous n’avons rien ici qui corresponde à la proposition : ce qui est partie de la partie est partie du tout. Certes, A peut être lui-même une extension de concept ; mais, si Δ appartient à A et A à B, alors Δ n’appartient pas forcément à B. Dans la proposition <199> [217] « L’extension du concept …nombre premier est une extension de concept à laquelle le nombre 3 appartient », les mots « extension de concept à laquelle le nombre 3 appartient » sont à prendre comme nomen appellativum. Soit, maintenant, B l’extension du concept ainsi désigné et A l’extension du concept …nombre premier. Alors A appartient à B et 2 appartient à A ; mais 2 n’appartient pas à B ; car 2 n’est pas une extension de concept à laquelle 3 appartient. Il en ressort déjà que, dans le fond, une extension de concept est totalement différente d’un agrégat. L’agrégat consiste (besteht) en ses parties. L’extension de concept au contraire ne consiste pas en les objets qui lui appartiennent. Je veux dire ; il est pensable qu’aucun objet ne lui appartienne. Pour ce qui est de l’extension de concept, sa consistance (Bestand) réside précisément dans le concept, non dans les objets qui lui appartiennent ; ceux-ci ne sont pas ses parties. Un agrégat qui n’a pas de parties, il ne peut en exister. Maintenant, il peut bien arriver que tous les objets qui appartiennent à une extension de concept soient en même temps parties d’un agrégat, de telle façon que toute la consistance de l’agrégat réside exhaustivement en eux. Il peut donc sembler que, dans un tel cas, l’agrégat coïncide avec l’extension de concept. Mais il n’est pas nécessaire que chaque partie de l’agrégat appartienne aussi à l’extension de concept ; car il se peut qu’une partie de l’agrégat, sans appartenir elle-même à l’extension de concept, soit partie d’un objet qui appartient à l’extension de concept. On doit pourtant continuer à distinguer entre la relation d’une partie à l’agrégat et celle de l’objet à l’extension de concept à laquelle il appartient. L’agrégat ne détermine pas l’extension de concept, même dans ce cas où apparemment ils coïncident. Un grain de sable est un agrégat. Et il se peut que l’extension du concept …molécule d’acide silicique contenue dans ce grain de sable semble coïncider avec l’agrégat que nous appelons ce grain de sable. Toutefois, nous pourrions tout aussi bien faire coïncider avec notre agrégat l’extension du concept …atome contenu dans ce grain de sable. Mais alors les deux extensions de concept coïncideraient, ce qui n’est pas possible. Il suit qu’aucune des deux extensions de concepts ne coïncide avec l’agrégat, car si l’une le faisait, l’autre aussi aurait autant de titres à le faire. |
● Gottlog Frege. Écits postumes. 1906.
Éditions Jaqueline Chabon.
● Le Pentagone est contrarié par la révélation de
Poutine Pavre
chou, il l’a dans le cul et ça fait mal et il le dit partout ce con. Il est
déçu par le colonel Poutin.
●Une brève histoire de l’Amérique et des Kurdes, par
Ted Snider. Kurdes = Cocus perpétuels.
● Poutine à Netanyahou : il est
temps d’agir en adulte, par Jonas E.
Alexis [kfirlt47klvk]
● La Syrie a imposé à Israël des
lignes à ne pas franchir par
Elijah J.Magnier –
12 février 2018 [g8kkfd2uy6wq]
● Oncle Sam balance les Kurdes (encore une fois) Le Saker • 26 janvier 2018 – The Unz Review.
● Consensus entre Syriens à Sotchi par Thierry Meyssan
● Prout la DEDH et Prout la ACPE par KarineBechet-Golovko
● Vive les imbéciles bons Le Saker. La profonde et réjouissante (mais, aussi dangereuse) imbécillité des hamairiquins.
● La crapule Soros admet qu’il l’a dans le cul, et profond
● Syrie –
Le feu d’artifice du mensonge pour achever 2017 en beauté ! par Jean-Yves Jézéquel
Poutine te dit merde.
● Olivier Rey : La politique
n’existe plus (Le Figaro) La politique ne
s’épanouit qu’à des échelles limitées, au-delà desquelles elle dépérit. C’est
pourquoi le grand argument qui a été seriné aux Européens a été une pure
escroquerie. Politique vient de polis
qui, en grec, désignait la cité. Pour les Grecs, les Perses étaient des
barbares non parce qu’ils auraient été ethniquement inférieurs, mais parce
qu’ils vivaient dans un empire. La politique ne s’épanouit qu’à des échelles
limitées, au-delà desquelles elle dépérit. C’est pourquoi le grand argument qui a été seriné aux
Européens, que leurs nations étaient trop petites pour exister encore
politiquement et devaient transférer leur souveraineté à une entité
continentale, où la politique retrouverait ses droits, a été une pure
escroquerie. La politique n’a pas été transférée des nations à l’Union
européenne, elle s’est simplement évaporée – à vrai dire tel était, sous les
« éléments de langage » destinés à le masquer, le but recherché. La nation mérite
d’être défendue parce que c’est la seule échelle où une vie politique existe
encore un peu. En même temps, des nations comme la France, l’Allemagne ou le
Royaume-Uni sont déjà trop grandes pour que la politique y joue pleinement
son rôle. Dans les années 1850, Auguste Comte déplorait l’unification
italienne comme un mouvement rétrograde, et pensait qu’à l’inverse, c’était
la France qui aurait dû se diviser en dix-sept petites républiques
(soixante-dix en Europe). Selon lui, c’était seulement après s’être ancrées
dans une vie à cette dimension que les petites patries auraient été à même de
se réunir de façon féconde, afin de traiter ensemble les questions qui
outrepassent leur échelle. Aujourd’hui la
Suisse est l’État européen où la démocratie est la plus vivace. Aujourd’hui
la Suisse, avec ses huit millions d’habitants et sa vie cantonale, est l’État
européen où la démocratie est la plus vivace. Et historiquement, les cités de
la Grèce classique, entre le VIe et le IVe siècle avant
notre ère, ainsi que les cités-États italiennes de la Renaissance (Florence
comptait moins de 100 000 habitants du temps de sa splendeur)
constituent des réussites inégalées, qui montrent qu’en étant ouvertes sur le
monde, des patries de petite taille sont capables de resplendir dans tous les
domaines. |
● BOOOM! Étienne
Chouard brise l'omertà en direct à la télé!!!
● Étienne
Chouard : Soral et la « menace fasciste »
● Étienne Chouard
- Hugo Chavez - La sottise des antifas
● Amnesty
International est une grosse salope Moon
of Alabama
● Grossse salope, grosse cochone 6 août 2016 – France TV se réjouit trop tôt.
● L’ordure hamairiquène par Chris Hedges
● Crétin (2015 – 5:00)
● Plus con, t’est mort ! T’es pignouf, t’es
plouc. T’es Hamairiquin, quoi !
● Réparation de : « La théorie de l’Erscheinung dans la Wissenschaftslehre Laz –
Bolzano »
● Réparation
de : « Stratégie quantique par jph-immarigeon » →
● Ordure
hamairiquène : Les USA portent une frappe contre les positions des milices
Hachd al-Chaabi, en Irak et
ici →
● Ordure hamairiquène : Contre
l’unilatéralisme US : une lueur d’espoir par Paul Craig Roberts [qbvt549jfl2d]
● Ordure
hamairiquène : Les nouvelles
sanctions américaines contre la Russie – Une erreur stratégique –
Moon of Alabama [jkz55fkgmpnx]
● Ordure
hamairiquène : Dégâts Collatéraux – Les sanctions US visent la Russie, et
frappent l’Europe par Diana Johnstone [gfiko4gjk4hm]
● Je vous l’avais bien dit : Hamairiquin = pignouf (Kusturica – RT)
● Macron, face
aux conséquences de ses actes… par Jacques Sapir
● Macron
insulte la France et les Français par
Jaques Sapir. « Ceci posé, je pense que Jupiter [Macaron] n’aime ni la
France ni les Français. Il aime le pouvoir, l’argent, les gens riches. Et lui.
Il s’aime lui. » Gier13, lecteur.
● Antisionisme
= antisémitisme ? Une erreur historique, une faute politique par Dominique Vidal. Macaron
n’en est pas au bout de ses conneries. Je suis content, en lisant Vidal, de
constater que de nombreux Juifs de par le monde ne sont pas sionistes et sont
même antisionistes. Le crime n’est pas dans les Juifs, il est dans le sionisme,
abominable crime qui consiste à anéantir les Palestiniens. J’ai dit ailleurs
que le sionisme était la vengeance postume de Hitler avec une petite odeur
d’extermination.
● Jonathan Cook :
« L’Occident a trop longtemps été indulgent vis-à-vis d’Israël » (C’est peu
dire !)
L’oppresseur, c’est Bibi, et Macron s’empresse de lui lécher la raie : l’antisionisme serait le nouvel antisémitisme ce qui a beaucoup plu à Bibi. Or le sionisme est devenu un crime permanent, monstrueux qui dure depuis soixante-dix ans. Chaque juif qui vit en Palestine (cinq millions) n’en est pas moins un criminel ou un complice de crimes. Contrairement aux Allemands ou aux Français et les crimes de leurs gouvernements, ces juifs connaissent tous leurs crimes, ils les ont voulus, ils les ont faits, ils en sont les auteurs. Le plus rigolo est que l’oppresseur Bibi invoque sans cesse le droit de légitime défense alors que les Palestiniens sont contraints de combattre le couteau à la main. C’est pas de la schutzpah çà, du culot en français ? Suis-je encore trop indulgent : tous criminels ou complices de crimes, tous coupables ? Les Palestiniens ne font que se défendre devant les envahisseurs. Il n’y a pas de conflit entre Juifs et Palestiniens plus qu’il n’y en eu entre les Belges et les habitants du Congo. S’il y a antisionisme, fort heureusement, c’est parce que
le sionisme de Herzl est devenu un crime permanent, collectif et monstrueux
au détriment des Palestiniens. Jonathan Cook nous en donne un échantillon.
Israël Shahak nous dit de lui-même : « Hier, sous les
nazis, j’avais peur d’être juif. Aujourd’hui, avec
les Israéliens, j’en ai honte ».
Ce n’est pas la honte qui étouffe Macron et je vois qu’il aime marcher
dans la merde. Je lis sur France 24, infecte torchon :
« Comme l’a relevé Netanyahou en remerciant Macron pour cette mise au
point “on
ne peut pas dire je n’ai rien contre les juifs mais je ne veux pas que leur
pays existe” ».
Non, en effet il faut dire : « Je n’ai rien contre les juifs mais
je ne veux pas que leur pays coûte un abonimable crime au depends des
Palestiniens. » La question n’est pas là – comme d’habitude avec les
sionistes, ces anges – elle n’est pas dans le pays mais dans les crimes
perpétrés pour se le procurer, elle est dans les crimes du sionisme, à savoir
l’extermination larvée des Palestiniens (un bon paquet de Palestiniens est
déjà exterminé pour de bon au fil des ans) et Bibi, le saint homme, fait la
fine bouche. L’antisionisme n’a rien contre les Juifs, il a seulement quelque
chose contre leurs crimes. Seuls les
Palestiniens, victimes des juifs sionistes, sont fondés à invoquer la
légitime défense, y compris avec un couteau à éplucher les légumes ou un bull
dozer. France 24 nous donne encore
involontairement une description excellente de l’œuvre du sionisme :
« …car dans une grande partie du monde, particulièrement dans les pays
arabes, le mot “sionisme” est devenu
synonyme de barbarie, de souffrances quotidiennes infligées à des millions de
Palestiniens auxquels sont déniés des droits fondamentaux. » C’est cela, c’est exactement cela comme Cook nous le relate. Ces crétins sont tellement
cons qu’ils se tirent dans le pied. C’est un ange qui parle. C’est pourquoi
l’antisionisme combat cette horreur. En résumé : ce
sont les crimes des Juifs sionistes qui engendrent l’antisionisme et non pas
l’antisionisme qui engendre le sionisme. Dans ces conditions, pas de pays,
pas d’État pour les Juifs sionistes puisque l’on voit ce qu’ils sont capables
de faire avec depuis soixante-dix ans. C’est
ça l’antisionisme et sa raison d’être : les crimes des Juifs sionistes
en Palestine ; et non pas la haine
des Juifs qui, en Palestine, ne font rien pour être aimés d’ailleurs. Le
crime des Juifs de Palestine est le nouveau crime comme dirait l’autre
ci-dessus. Enfin, ce sont les Juifs qui ont envahi la Palestine et non pas
les Palestiniens qui y sont toujours
d’ailleurs au grand dam des Juifs sionistes. « Les vieux mouront et les
jeunes oublieront » disait une vieille crapule. Non, c’est raté, les
jeunes n’oublient pas et the regime change en Syrie est un
échec complet. Dans le cul. Les sionistes n’avaient oublié qu’une seule chose :
en Palestine il y a des Palestiniens. Enfin, enfin, enfin, les juifs sionistes aggravent leur
cas puisqu’il utilisent le véritable martyr qu’ont subi leurs congénères lors
d’un déchaînement d’antisémitisme pour en faire de la pub pour leurs
crimes : « ils ont tellement souffert ». Donc, nous sionistes,
nous pouvons faire ce qu’il nous plait. Notammant les indécents Bibi et
Macaron. L’Europe est une grosse salope : elle ne dit rien. |
RÉVISION →
La dernière cartouche. Pourquoi Macron échouera par Rafael Poch →
Je le disais bien : tueurs d’Indiens et de bisons.
Que rien ne change, pour que tout
change ! par Jean-Claude Paye (LGS) →
D. J. : La réaction violente d’Emmanuel Macron à cette question avait l’air d’exprimer une vraie indignation personnelle, suscitée peut-être par certaines allusions à sa vie privée pendant la campagne. Cette réaction excessive a dévoilé un tempérament autoritaire et colérique, une rancune complètement déplacée de la part d’un homme politique qui doit s’habituer aux critiques comme aux louanges (auxquelles les grands médias français l’avaient abondamment habitué pendant sa campagne). Les insultes qu’il a proférées, traitant RT et Sputnik d’« organes d’influence et de propagande » montraient un esprit de vendetta qui est particulièrement inquiétant chez un homme occupant sa fonction. Cette indignation était particulièrement ironique au moment où Emmanuel Macron recevait Vladimir Poutine, qui depuis des années a été la cible d’une campagne de dénigrement, de calomnies, de mensonges extravagants de la part des médias occidentaux. Par comparaison, les reportages de RT les moins favorables concernant Macron passeraient pour des louanges. Certains de ces médias qui passent leur temps à diffamer Poutine sont la propriété de la République française, qu’on pourrait appeler propagande « de l’Elysée », tout autant que RT et Sputnik seraient « propagande du Kremlin ». Par ailleurs, il faut savoir que les médias « privés » appartenant aux grandes fortunes de France ne sont pas moins biaisés. Dans ce
contexte, la tirade de Macron contre les médias russes se situait entre
l’impolitesse et la provocation. |
Le Hachd Chaabi est arrivé à la frontière avec la Syrie et ses chefs sont décidés à coopérer contre Daesh avec l’armée syrienne. Les Américains et les Anglais ont fait des pressions énormes sur le Premier ministre Abadi pour empêcher cette jonction entre les 2 armées. Il semble que les États-Unis sont en train de perdre le contrôle de la situation au profit de la coalition orientale. Pour empêcher le Hachd de faire jonction avec l’Armée Arabe Syrienne sur la frontière avec la Jordanie, les États-Unis ont envoyé Daesh du côté de Palmyre. Pour stopper cette manœuvre de contournement de la part de Daesh, la marine russe a tiré 4 missiles Caliber. De son
côté l’aviation étatsunienne attaque de façon furtive et essaie de ne pas
intervenir au grand jour aux côtés de Daesh. Le bouclage de la frontière irako-syrienne par les 2 armées voudra dire que le projet de partition des 2 pays est tombé à l’eau. Source :
https://twitter.com/LDDC_info |
Un
gouvernement d’imbéciles par Paul Craig Roberts →
● À part ça, désormais l’enculage se fera à quatre pattes et à sec, c’est-à-dire sans vaseline. La vaseline ne coûte pas cher, mais ces cons de chitoyens qui se prennent pour des citoyens sont très nombreux et donc la suppression de la vaseline pour l’enculage permettra aux macrons de faire de beaux bénéfices. Si capisce ?
Aux USA il y a 45 millions d’enculés qui ne trouvent même plus de passes, qui ne parviennent même plus à se faire enculer. Ils doivent manger à la soupe populaire.
Quand la CIA finançait la construction européenne par Rémi Kaufer →
Le mensonge, la nausée et les sanctions par Michel Raimbaud →
Nous reproduisons le
document honnête et fascinant du journaliste Stephen Gowans. Il
synthétise ce que nous avons exposé dès 2011 par d’innombrables
témoignages et articles. Et contredit les fake news répandues sur la
guerre en Syrie, durant 6 ans, par l’ensemble des médias traditionnels et autres charlatans de la « révolution
syrienne ». [Silvia Cattori] |
Droit aux Syriens à
l’autodétermination et à leur défense contre les trous du culs. [q5hgmcw2ghty]
● Pets de journaputes
par Guillaume Borel
La
notion de sensation est une absurdité par Jean-Saul
Partre →
● La nouvelle guerre des États-Unis contre l’iran… par Richard Labévière
(Proche&Moyen-Orient.ch)
La
commune de Beaunay fut débatisée récemment pour devenir Beauval-en-Caux.
C’est misérable et ridicule. Un Jehan de Beaunay était au côté du duc de
Normandie en 1054 à la bataille de Mortemer. À l’école, en 1949, je cotoyais
un « Bichon » de Beaunay (je n’ai jamais connu son prénom réel),
descendant de ce Jehan. Cette famille est encore très présente au pays de
Caux (trois châteaux et un manoir au minimum). |
L’administration
Trump est-elle déjà finie ? par Paul Craig
Roberts →
Barack Obama™, durant sa dernière année au pouvoir, a largué plus de 26 000 bombes sur 7 pays différents, et pourtant les médias « progressistes » et la gauche bien-pensante dans son ensemble pleurent douloureusement son départ, pour la seule raison qu’il avait l’air cool et classe en le faisant. Cela témoigne de l’emprise et de l’influence du marketing sur l’opinion publique, puisqu’en 2008, Barack Obama™, en tant que marque / produit, recevait le « prix marketing de l’année » pour sa campagne présidentielle, devançant Apple™ et Nike™. Le monde
est plus que jamais dirigé par une aristocratie de corporations et de
superpuissances, dont la propagande publicitaire, omniprésente, joue sur les
sentiments pour altérer la perception de la réalité. Ce type est un
meurtrier. Comme la plupart des présidents. Même s’il sourit et qu’il est
noir. |
Ron Paul demande la fin de la
politique américaine hypocrite concernant la Syrie Réseau International L’homme politique américain membre du Parti
Républicain Ron Paul est connu pour ses commentaires aussi compétents que
critiques concernant la politique des Etats-Unis. Il oppose aux médias
américains une contre voix très importante. Le 22 décembre 2016 Ron Paul a
exigé un revirement total de la politique extérieure américaine. Ron Paul a dit textuellement : « La semaine dernière tout Alep-est est revenu sous le contrôle du gouvernement syrien. Les gens ont commencé à revenir dans leurs maisons, que beaucoup avaient quittées lorsque des rebelles alliés à Al-Qaïda avaient pris le pouvoir en 2012. Pour autant que je sache, les mass médias occidentaux n’avaient aucun reporter à Alep, mais ils se sont appuyés sur des « activistes » pour nous informer que l’armée arabe syrienne massacrait la population civile. Ce n’est pas très logique qu’une armée se batte contre des rebelles armés et en soit victorieuse seulement pour tuer ensuite des civils sans armes. Mais encore une fois, très peu de ce que les mass médias ont dit sur la tragédie en Syrie était logique. La semaine dernière j’ai parlé avec une journaliste occidentale, qui parlait vraiment depuis Alep, et elle a transmis une toute autre image de ce qui se passait là-bas. Elle a fait des interviews vidéo avec des douzaines d’habitants, et eux en ont parlé, ils ont dit comment ils avaient été pris en otage et affamés par des « rebelles », dont beaucoup utilisaient des armes fournies par les Etats-Unis à des prétendus « modérés ». Nous ne pouvons pas savoir exactement ce qui se passe à Alep, mais nous sommes au fait d’un certain nombre de choses qui se sont passées ces cinq dernières années en Syrie. Il n’y a pas eu d’insurrection populaire, qui aurait cherché à renverser un dictateur et à apporter la démocratie. Dès l’instant où le Président Obama a déclaré : « Assad doit partir » et où il a ordonné la livraison d’armes, il était évident qu’il s’agissait d’une opération commanditée depuis l’étranger pour changer le régime, en utilisant des combattants étrangers contre des forces du gouvernement syrien. Si le peuple avait vraiment été contre Assad, celui-ci n’aurait eu aucune chance de survivre pendant cinq ans aux attaques des étrangers et de son propre peuple. Nous avons appris récemment que la CIA et Hillary Clinton croient que les Russes se trouvent derrière les documents piratés du Comité national du parti démocrate, et que ces piratages avaient pour but d’influencer les élections présidentielles aux Etats-Unis au profit de Donald Trump. Ce sont les mêmes personnes qui pendant ces cinq dernières années ont apporté leur soutien au renversement du gouvernement syrien par la force, ce qui a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes [ce n’est pas Al Assad ni les Syriens qui ont commencé cette guerre mais bien ces ordures dénoncées par Ron Paul]. Soutenir un coup d’État par la violence dans le but de recevoir l’influence sur un pays, n’est-ce pas pire que de publier des documents piratés ? Est-ce correct, si nous faisons cela ? Pourquoi ? Parce que nous sommes le pays le plus puissant ? Nous sommes un pays établi sur plus de 20 mille milliards de dollars de dettes, et nous vivons au-dessus de nos moyens. La puissance peut souvent être une illusion, et en tout état de cause elle ne se perpétuera pas à jamais. Nous pouvons être sûrs que l’exemple que nous donnons tant que nous sommes le pays le plus puissant sera suivi par ceux qui prendront notre place un jour. L’hypocrisie de nos responsables politiques, qui disent une chose et en font autre chose, ne passe pas inaperçue. Nous devrions mettre fin à cette hypocrisie en commençant par la Syrie. Il semble que ce gouvernement accompagné de ses alliés soit en train de récupérer son pays des mains d’ISIS, d’Al-Qaïda et d’autres groupes terroristes. La seule politique syrienne sensée pour les USA est d’arrêter d’essayer de renverser le gouvernement syrien ; c’est de traiter les autres comme nous-mêmes nous souhaitons être traités. C’est une règle dont on devrait toujours se souvenir, mais qu’on devrait peut-être particulièrement rappeler en cette période de fin d’année. » de |
Pendant que les Syriens
fêtent la victoire d’Alep, le
pouvoir français évoque une crise humanitaire. Pendant que la
population d’Alep se réjouit d’être débarrassée de ses bourreaux, la France pleure leur sort [le sort des bourreaux ou le sort des victimes ? Les deux mon
capitaine, c’est ce qui la rend particulièrement odieuse]. Quant à l’ONU, elle
signale des atrocités commises à l’égard des civils par l’armée arabe
syrienne, mais toujours sans aucune preuve convaincante. Certains médias
occidentaux, notamment français, se contentent d’exhiber sur leurs écrans des
personnes interviewées par Skype. Mais nous ne savons pas exactement qui sont
ces personnes, ni le lieu de leur résidence. De ce fait, leur affirmation,
qu’elles vont être exécutées par l’armée arabe syrienne d’une minute à
l’autre, reste invérifiable. Pourquoi l’ONU ainsi que
les médias occidentaux refusent d’écouter les civils sortant des quartiers
Est d’Alep ? Ce se sont eux, tout de même, qui détiennent la vérité.
Pourquoi les médias français utilisent des séquences vidéo filmées par
l’armée arabe syrienne et ne reflétant aucun massacre pour ainsi proférer
leurs mensonges ? Evoquer sans cesse des
massacres et des atrocités inexistantes envers les civils d’Alep par l’armée
arabe syrienne, c’est prendre des millions de personnes, dont des Syriens,
pour des imbéciles, les accusant indirectement d’être collaborateurs d’un
crime de grande envergure, perpétré soi-disant par le pouvoir syrien, mais
concrètement il n’existe pas. Comment se fait-il qu’une
armée assassine depuis six ans son peuple sans aucun retournement de
situation ? Pourquoi les Occidentaux font une fixation sur Alep,
occultant volontairement les réconciliations nationales qui ont lieu entre
les Syriens, sous l’égide de l’Etat syrien et son armée ? Le fond du problème est
que le peuple français est pris dans l’étau d’une propagande infernale qui
ira jusqu’au bout de sa logique, puisque les instigateurs ne sont pas
capables ni de se remettre en question, ni de faire marche arrière, ni
d’avouer qu’ils se sont trompés ou ont menti (…) |
● La
motion de Flanby n’a servi à rien : tous les barbus-sharia ont été
expulsés avant qu’elle ne soit installée. Flanby a voulu faire l’intéressant,
pour rien, comme d’habitude.
« La libération d’Alep et la joie des habitants enfin sortis du joug des
terroristes sont des images insupportables pour l’Occident. La libération d’Alep confronte cet Occident boursouflé à sa propre
bassesse, insoutenable. Imaginez Dorian Gray révèlant son portrait au monde
entier ? »
|
Ce que, en fait, ces derniers
mouvements diplomatiques montrent est le monde délirant dans lequel les
gouvernements occidentaux vivent maintenant en relation à tout ce qui touche
au conflit syrien [un
extraordiairement raté regime change de plus cinq ans]. Si les gouvernements occidentaux
étaient réellement soucieux de mettre fin à la crise humanitaire à Alep, ils n’appelleraient pas à un
cessez-le-feu. Ils demanderaient aux autres Jihadis qui continuent de
se battre à Alep – dont la résistance continue est inutile [à quelque heures de la fin]
– de se rendre et de quitter immédiatement la ville afin que l’aide humanitaire puisse y être
envoyée sans autre entrave. Les gouvernements occidentaux,
obsédés par des fantasmes de changement de régime, et toujours prisonniers du
faux récit de propagande qu’ils ont tissé au cours des derniers mois, ne
peuvent pas se résoudre à le faire. |
Maintenant, la France crie à haute
voix sur la situation humanitaire dévastatrice à Alep. Cependant, la France
n’a pas envoyé une seule tranche de pain, un seul cas de médecine ou
d’équipement à Alep mais insiste sur le fait que les Russes et le « dictateur
sanglant » Assad aggravent la situation. Oui, libérer des civils de
l’occupation de groupes terroristes, ouvrir des couloirs humanitaires et
envoyer des centaines de tonnes d’aide humanitaire empire définitivement la
situation... pour les
terroristes. Peut-être que la nouvelle doctrine de la France devrait
être intitulée « Soutenir le terrorisme pour combattre le
terrorisme ! » |
Mardi à midi, un territoire peuplé de plus de 90 000 habitants a été complètement libéré des djihadistes à Alep-Est, annonce le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie. Ces
24 dernières heures, 507 terroristes ont déposé les armes et quitté
Alep. 484 combattants originaires d’Alep ont été aussitôt amnistiés Les
forces gouvernementales syriennes poursuivent leurs opérations dans Alep-Est.
Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit a signalé que
la population d’Alep était approvisionnée en nourriture chaude et que des
soins médicaux lui étaient accordés en cas de besoin. Des dizaines de tonnes
de denrées et de médicaments ont été livrées à Alep, où 150 cuisines de campagne ont été
installées. |
Durant des mois, vous avez tenté de vendre la théorie selon laquelle les habitants d’Alep-Est refusaient de quitter à « tout prix » les quartiers « rebelles » par peur du « régime syrien ». Et qu’ils étaient en outre prêts, au péril de leur vie, à rester dans ces quartiers plutôt que de rejoindre les zones sûres sous contrôle gouvernemental via les corridors humanitaires destinés à cet effet. Le tout en refusant de reconnaitre ce que nous disions également depuis des mois, à savoir que les civils d’Alep-Est sont tout simplement pris en otage par les terroristes, qui les utilisent comme boucliers humains. Propagande du régime syrien et du Kremlin, nous répondait-on. Et maintenant ? Depuis l’offensive de l’armée gouvernementale syrienne des derniers jours, des médias comme Le Figaro sont maintenant forcés de reconnaître que les civils se trouvant dans les quartiers « rebelles » fuient par centaines en direction des quartiers sous contrôle gouvernemental. Pourquoi
donc ce brusque changement ? Réalité une fois encore devenue tellement
évidente qu’il n’est tout simplement plus possible de la cacher via les
mensonges habituels ? C’est vraisemblablement le cas.
« Merci » donc en passant pour la résolution anti-Sputnik et
anti-RT votée au Parlement européen, destinée à lutter contre « la
propagande russe ». Une « propagande » qui ne fait que
répondre à vos mensonges sans fin par des arguments qui finissent toujours
par prévaloir. Comment aiment à le dire de nombreux amis africains,
« pendant que le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend
l’escalier ». Elle met plus de temps, mais elle finit toujours par
arriver. Et il devient alors définitivement clair qui sont les propagandistes
de l’ère moderne. |
La stratégie de la diplomatie française persiste à faire croire à l’opinion publique que ce sont des civils, des écoles, des hôpitaux qui sont intentionnellement ciblés et bombardés par les forces gouvernementales. Et que la Russie occuperait le rôle principal dans ces bombardements, se rendant ainsi coupable de « crimes de guerre ». Ce qui revient à légitimer les actions criminelles des groupes terroristes en Syrie. Ses diplomates continuent de prétendre que l’État syrien et la coalition qui le soutient – sans quoi les coupeurs de gorges seraient déjà à Damas – frappent délibérément les civils, femmes et enfants, ainsi que « les structures de santé dans les zones tenues par l’opposition ». Une distorsion qui veut faire oublier que le gouvernement syrien combat, difficilement et au prix de lourdes pertes, les dizaines de milliers de terroristes venus de partout faire le djihad en Syrie [des barbus-sharia-CIA-Doha]. La diplomatie française, après avoir répandu sous la direction de Laurent Fabius, la propagande pro-rebelle propagée par des agents d’influence, comme Jean-Pierre Filiu, s’appuie essentiellement désormais, pour justifier sa position belliciste, sur les communiqués d’ONG proches des terroristes, comme, OSDH, MSF, l’UOSSM, Casques blancs. Des ONG, financées par l’UE, et autres États hostiles à Assad, qui opèrent illégalement en Syrie dans les zones où ces prétendus groupes « révolutionnaires », principalement al-Nosra, agissent en totale violation de la souveraineté de l’État syrien et de la loi internationale et sont de facto complices des actions menées par ces groupes. Des terroristes qui mettent en danger la population civile, comme l’a expliqué le Dr Nabil Antaki dans de nombreuses interventions depuis le début de cette guerre. Les récentes condamnations proférées par Ayrault, que nous reproduisons ci-dessous, parlent d’elles mêmes. Silvia
Cattori | 25 novembre 2016 |
Cher confrère, Je soutiens totalement le journal Causeur qui décrit l’exacte vérité sur les dérives de notre radio nationale. La victoire de Donald Trump, que vous le vouliez ou non, c’est aussi la vôtre car il n’y a aucun doute, à force de « taper » dessus comme tous les confrères bien-pensants de gauche, vous avez fait son bonheur et du même coup le malheur de votre idole Hillary Clinton dont vous avez fait en permanence la campagne. Désormais, comment voulez-vous être crédibles et même audibles, après une telle gamelle ? Alors pour détourner l’attention, vous dédouaner de vos fautes et erreurs professionnelles répétées, en compagnie de vos invités triés sur le volet pour éreinter le camp républicain, vous accusez maintenant les sondages qui ne vous ont pas permis de prédire cette « surprenante » victoire, selon vous bien sûr. De toute façon, il n’y avait qu’à vous écouter, le succès des Républicains n’était pas possible tant Hillary Clinton, si merveilleuse et si admirable à tous points de vue, était déjà installée, selon vos vœux clairement exprimées, dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, comme si l’élection n’avait pas lieu d’être et était inutile !!! Dommage pour vous, l’ouragan Trump est passé par là et a soufflé violemment sur vos belles illusions : 306 grands électeurs en sa faveur contre 232 à Madame Clinton, soit 30 états pour le vainqueur contre 20 seulement à son adversaire malheureuse. Cet échec retentissant, que vous le vouliez ou non, c’est aussi le vôtre. |
● Les pleins pouvoirs du président
états-unien ? par Jean-Claude Paye (Voltaire.net) [4gk8avcmgfr5]
Le paradoxe est ici que la
réaction contre l’écrasement par l’ultra-libéralisme de tout choix
authentiquement politique a in fine porté au pinacle le genre d’homme
que Hayek vénère. Trump, qui n’a pas de fond
politique cohérent, n’est pas un ultra-libéral classique. Mais il est la
représentation parfaite de ce qu’Hayek appelle « l’indépendant » :
le bénéficiaire d’une fortune héritée, sans contrainte d’aucune sorte de
moralité commune, et dont les appétences mal dégrossies montrent un nouveau chemin que d’autres
peuvent suivre. |
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les États-Unis ont : 1. Tenté de renverser plus de 50 gouvernements étrangers, dont la plupart avaient été démocratiquement élus. 2. Bombardé les populations de plus de 30 pays. 3. Tenté d’assassiner plus de 50 dirigeants étrangers. 4. Tenté de supprimer un mouvement populaire ou nationaliste dans 20 pays. 5. Interféré abusivement dans les élections démocratiques d’au moins 30 pays*. 6. Sans compter que… bien que cela ne soit pas facile à quantifier… ils se sont impliqués dans la pratique de la torture bien plus que n’importe quel autre pays dans le monde… et cela, depuis plus d’un siècle… ne se contentant pas de juste pratiquer la torture, mais s’appliquant à l’enseigner, à fournir des manuels pratiques et les équipements ad hoc. _________ * Voir le chapitre 18 de William Blum, Rogue State – A guide to the world’s only superpower (en français : « L’État voyou ») |
Elle
a voulu, elle est venue, elle est morue Champagne ! Ce n’est pas le patricien Claudius qui est venu,
c’est le populaire Clodius (c’est le même, il change de nom). C’est indéniable : Popu
hamairiquin a parlé. Faut-il qu’il souffre et qu’on le méprise pour
faire une telle élection. ––– Les France Inter la voix de son
maître sont pleins de fiel pour le choix de Popu. Cf. Holland, Hidalgo, [jgvmlkdgf58g] qui sont tout dégoûtés, ce n’est
pas assez élevé pour eux, cela salit leurs fines mains, cela lève leur noble
cœur, ils vont vomir. Attendez la suite, vous n’avez rien vu, prétentieux
imbéciles. Ce Holland ne rate pas une occasion de se taire. Quel babil !
« Le changement, c’est maintenant. » Notez que Vladimir a déjà
communiqué ses vœux au nouveau président. Les spin doctors de Flanby
n’avaient rien prévu ! Pauvre France. Un commentateur de radio,
au matin français du 9 novembre fait encore mieux : « Nous avons la nausée. » Pauvre chou. ––– À Rome, on ne méprisait pas les populaires. L’histoire de
Claudius / Clodius du temps de Cicéron en témoigne. Claudius, riche
patricien, ––– Claudius est le nom de l’une des plus prestigieuses familles
de la Rome antique, la gens Claudia, qui compte parmi ses membres une
quarantaine de consuls. Wikipédia ––– ne voulait pas devenir sénateur, ni consul, comme il en avait le
droit, il voulait absolument devenir tribun du peuple. Pour ce faire, il se
fit adopter (c’était possible à n’importe quel âge à Rome) par une
famille plébéienne du nom de Clodius. Ce faisant il put conquérir le tribunat
qui était réservé aux plébéiens (ce qui n’est plus le cas de nos jours).
Aujourd’hui c’est un populaire de souche (on le lui a suffisamment
reproché) qui acquiert le tribunat. En fait, c’est le tribunat qui
conquiert le sénat (sénat au sens de Rome). Le tribunat, c’est ce qui
manque dans nos pays de merde où l’on méprise tant Popu. Ne dites plus « populiste » dites « populaire ».
Les populaires se sont trouvé un tribun. J’en suis fort aise. Notez, en
passant, que ce tribun a payé de sa poche sa campagne. Il ne doit donc rien
aux trous-du-cul habituels, il a l’indépendance, chose inconnue à Washington.
Les lobbystes n’auront pas de prise sur lui. C’est beau la richesse dans ce
cas. Cela n’a rien à voir avec la crapule Soros qui corrompt avec son pognon.
Tout ce que touche Soros pue, c’est de la merde. D’ailleurs la
crapule engendrée par Soros s’agite dans les rues hamairiquènes pour attaquer
le vilain petit canard, le bien nommé. Une seule chose est certaine actuellement : cet homme, ce Donald,
suscite une colossale haine de la part de l’ordure hamairiquène et surtout de
l’ordure européenne, ce qui est à son honneur. La question est : méritera-t-il longtemps cette haine, saura-t-il
la cultiver ? Ce serait très bien si Popu aidait à la manœuvre. Avant tout : Trump chie sur le
politiquement correct au pays des puritains. Ça fait du bien. |
Voilà exprimé noir sur blanc le mode d’emploi du projet luciférien. Tous les gouvernements sionistes ont collé à la lettre à ce plan. Les interminables négociations et autres accords, de camp David, d’Oslo ou d’ailleurs, n’étaient que poudre aux yeux et avaient d’autant moins pour finalité d’être mis en œuvre honnêtement que les exactions du pouvoir sioniste jouissent depuis les origines d’une impunité absolue de la part de son protecteur d’Outre-atlantique [tueur d’Indiens et de bisons]. En témoignent plus de soixante vetos opposés par les USA aux résolutions de l’ONU qui condamnaient l’Etat sioniste. |
L’hypothèse
est que finalement, et avec assez de pression, Poutine va jeter l’éponge.
Mais c’est encore un autre calcul erroné. Poutine n’est pas en Syrie parce
qu’il le veut, ni parce qu’il apprécie son amitié avec le président syrien
Bashar al-Assad. Pas du tout. Poutine est en Syrie parce qu’il n’a pas le
choix. La sécurité nationale de la Russie est en jeu. Si la stratégie de
Washington d’utiliser des terroristes pour renverser Assad réussit,
alors le même stratagème sera tenté en Iran et en Russie. Poutine le sait,
tout comme il sait que le fléau du terrorisme, soutenu par l’étranger, peut
décimer des régions entières comme la Tchétchénie [Poutine connaît bien la question, il a de l’expérience, avis aux
amateurs]. Il sait qu’il vaut mieux
pour lui tuer ces extrémistes à Alep qu’à Moscou. Donc, il ne
peut pas reculer, ce n’est pas une option. |
Alors,
comment Moscou a-t-il planifié tout cela ? Selon la source de
renseignement américaine, « ils ont retiré la
quasi-totalité du budget militaire de leur budget fédéral déclaré, apaisant
l’Occident en lui faisant croire que
la Russie ne pouvait pas se permettre une accumulation militaire massive
et qu’il n’y avait rien à craindre car la Russie était finie comme puissance
mondiale. Le budget [déclaré] militaire était à peu près rien, donc il n’y
avait rien à craindre en ce qui concerne la CIA. Si Poutine avait montré
publiquement son gigantesque accroissement militaire, l’Occident aurait pu
prendre des mesures correctives immédiates, comme en 2014 en écrasant le prix
du pétrole.» |
● Syrie : les négociations ne sont plus
d’actualité, selon Moscou
Je vois enfin où Vlad le Bref alias colonel Poutine voulait en venir. Tout est
pensé chez lui. Il a fait une démonstration : les « rebelles »
sont en fait des salauds qui tuent de préférence des civils, CQFD,
grande découverte. Poutine donne une
petite leçon à Flanby qui lui intimait de cesser brutalement de bombarder. Il
lui montre ce que c’est que d’arrêter de bombarder alors que quelques dizaines
de milliers de salopards ne demandent que d’en découdre.
Karine
Bechet-Golovko (Alep, l’impasse de
la coalition américaine) :
« Et c’est ici que commence l’impasse. La Russie ne bombarde pas, donc
les morts ne peuvent pas lui être imputés. Or, il y en a de plus en plus. Ce
sont donc les groupes terroristes sur place qui tirent. » Avant,
l’ordure journalistique ne parlait jamais des barbus et de leurs exactions en
Syrie, c’était toujours Assad-Poutine et les fameux rebelles sympa. En se
retirant, le colonel Poutine a laissé seuls les barbus à tel point que les
salopes journalistiques furent enfin contraintes de parler des barbus et de
leurs exactions. Je suppose que c’est cela le but de Poutine dans cette
opération.
Reuters – 01/11/2016 L’incapacité des puissances occidentales à faire cesser les violences commises par les extrémistes islamistes syriens a entraîné le report à une date indéfinie du processus de paix, a estimé mardi le ministre russe de la Défense. Malgré la « pause » observée depuis le 18 octobre par l’aviation russe, qui appuie l’armée syrienne depuis deux ans, les rebelles soutenus par les Occidentaux s’en sont pris aux civils d’Alep, a déclaré Sergueï Choïgou, devant les caméras de télévision. « En conséquence, le lancement du processus de négociations et le retour à une vie paisible en Syrie sont reportés pour une durée indéfinie », a-t-il poursuivi. Les insurgés qui tiennent les quartiers orientaux d’Alep ont lancé vendredi une contre-offensive pour tenter de rompre le siège des forces gouvernementales. Vladimir Poutine avait averti le mois dernier que l’attitude de l’aviation russe dépendrait de celle des rebelles jugés modérés et de leurs alliés occidentaux. « Il est temps pour nos collègues occidentaux de déterminer qui ils combattent, les terroristes ou la Russie [oui, en effet, il est temps, moi je sais, je sais où est l’ordure]. Peut-être ont-ils oublié de quelle main des innocents ont été tués en Belgique, en France, en Égypte et ailleurs ? », s’est interrogé Sergueï Choïgou, évoquant notamment les attentats du 22 mars à Bruxelles et du 13 novembre à Paris. « Pouvons-nous conclure des accords avec une telle opposition [ une opposition ! ] ? Pour éradiquer les terroristes de Syrie, il faut agir ensemble [quand les poules auront des dents] et ne pas semer la pagaille dans les efforts de ses partenaires, parce que les rebelles en tirent parti », a souligné le ministre, qui s’adressait à des membres de l’état-major russe. Il s’est
par ailleurs étonné que des navires russes en transit vers la Syrie n’aient
pas été autorisés à accoster dans des ports européens de Méditerranée pour y
refaire le plein. |
● « L’attaque au gaz de 2013
n’est pas imputable au gouvernent syrien et quand Carla Del Ponte, mandatée par
l’ONU, ayant mené son enquête sur place, l’a dit, son organisme de tutelle
s’est “désolidarisé” de ses propos. Quand Seymour Hersh l’a écrit dans la LRB
personne ne l’a repris, quand le MIT l’a démontré personne n’en a tenu compte.
Ce n’est donc ni une banalité ni une demi vérité mais
un mensonge mille fois répété qui a finit par devenir un lieu
commun… » (Anonyme – des Crises)
Les bombardements de la
Yougoslavie par les forces de l’Otan en 1999 sont devenus le premier
acte d’agression contre un État souverain sur le territoire européen depuis
la Seconde Guerre mondiale, a déclaré le ministre russe des Affaires
étrangères Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne de télévision russe
Rossiya-1. « L’agression contre la Yougoslavie était précisément une
agression. Par ailleurs, ce fut la première attaque armée en Europe contre un
État souverain depuis 1945. Si nous en parlons maintenant, dans le contexte
de ce qui se passe autour de la Syrie, nos partenaires occidentaux, surtout
les Américains et les Britanniques, ont déjà arrivés, dans leur hystérie, au
point où ils ont recours à des insultes publiques, usant de mots tels que “barbare”, “crime de guerre”. Permettez-moi de vous le
rappeler, l’agression contre la République fédérale de Yougoslavie a été
associée à de nombreuses attaques contre des cibles civiles, y compris, entre
autres, la télévision de Serbie, les ponts par où passaient les trains civils
avec des passagers, et beaucoup d’autres biens publics », a martelé le
chef de la diplomatie russe. |
Mais ça y est, c’est fait. Cette
monarchie est esclavagiste et corrompue. Pudibonde et obscène, elle se
prosterne devant le dieu-dollar et vomit tout ce qui n’est pas wahhabite.
Elle diffuse à l’échelle planétaire une idéologie débile et sectaire. Elle
invoque le Créateur à chaque virement bancaire, mais elle décapite comme
d’autres font un barbecue. Seulement voilà, elle a beaucoup d’amis. Et ils
trouvent qu’elle a un excellent pedigree pour se voir confier la promotion
des droits de l’homme. Remarquez, on a échappé au pire. On a failli lui
confier les droits de la femme. Voilà donc l’Arabie saoudite chargée, avec notre bénédiction, de
soutenir les droits de l’homme comme la corde soutient le pendu. Car les
Occidentaux ont voté comme un seul homme pour la candidature de Riyad. Avec
une bienveillance de marchands de canons soucieux de la réputation du client,
ils ont arrosé d’eau bénite cette fosse à purin. Vus de Paris, les dix
milliards de contrats d’armements valent bien cette petite mascarade dont
personne ne parlera plus dans 48 heures. On leur a vendu des armes, distribué
des médailles, bradé l’honneur national. Tant qu’on y est, on peut aussi leur
permettre de parader au sein de ce conseil qui de toutes façons ne sert à
rien. Puisqu’ils y tiennent ! |
La communauté internationale lance une nouvelle attaque informative contre la Russie, qui serait responsable du bombardement d’une école dans le village de Hass, dans la province de Idlib. Comme la Russie a suspendu les vols dans la province de Alep, il a bien fallu trouver autre chose. Le problème est que des images prise par drone après le soi-disant bombardement montre que l’école est toujours là... À cette énième provocation, la Russie a répondu par un dossier détaillé des violations de leurs obligations par les États Unis et la coalition, dont vous trouverez une traduction en français ici. (...) La France et les États Unis, main dans la main, accusent en bloc la Russie et/ou Assad, peu importe, d’avoir bombardé, dans la région d’Idlib tenue par cette opposition modérément armée, une école causant la mort de 22 enfants et 6 enseignants. Jean-Marc Zayrault déclare : « Qui est responsable ? En tout cas, ce n’est pas l’opposition [au régime syrien], car pour bombarder il faut des avions. Ce sont soit les Syriens, le régime de Bachar Al-Assad, soit les Russes » L’information est devenue virale, reprise par tous les grands médias, après déclaration d’UNICEF qui n’a pas vérifié la source puisque cela venait des fameux prout casques prout blancs et une demande d’enquête internationale par prout Ban Ki-moon est proférée. Pour autant de grands doutes [le mot est faible] surgissent quant à l’existence même de cette attaque aérienne, comme le démontre le ministère de la défense russe. Son porte-parole, I. Konachenko déclare : « Le 27 octobre, un [drone] UAV a été envoyé dans la zone [d’Idlib] pour réaliser des photographies digitales détaillées » aucun signe de « dégâts sur le toit de l’école, ou de cratères de frappes aériennes autour » n’a été constaté. « Nous avons analysé les preuves photo et vidéo de l’attaque supposée. La vidéo publiée dans de nombreuses agences de média occidentales semble consister de plus de dix extraits différents, filmés à différents moments de la journée, et en des résolutions différentes qui ont été éditées en un seul clip » En ce qui
concerne, la photo virale publiée par l’AFP : « La photographie
publiée par l’AFP montre qu’un seul mur de l’école est endommagé et que tous
les bureaux dans la salle de classe sont en place. La cloison extérieure que
l’on voit à travers le trou n’a pas de trace de dommage de fragments de
bombes. Dans une véritable frappe aérienne, cela est physiquement
impossible ; le mobilier aurait été balayé par l’explosion, et il y
aurait eu des marques de dégâts sur les murs de la classe et la cloison
extérieure. » |
ALEP, Syrie (19h23) – Le président
russe a refusé la demande du ministère de la Défense visant à reprendre les
frappes aériennes sur les extrémistes de la partie Est d’Alep. La demande de
l’armée a été formulée sur fond d’intensification de l’activité des
terroristes. Avec ce qui se passe sur le terrain, il y a urgence…La Russie ne
peut se contenter de réaliser, comme aujourd’hui, juste 30 frappes contre les
terroristes. Après la prise du quartier Dahiyat
Al-Assad, les « rebelles » islamistes qui se battent sous la bannière Jaish
al-Fateh ont continué avancer dans l’ouest d’Alep. Non conventionnelle, cette
guerre doit aussi le devenir pour les armées russe et syrienne. Les trêves
ont permis aux terroristes de se renforcer. Une erreur stratégique de la
Russie, qui a accepté le chantage américain. En effet, à cause d’un violent
attentat suicide mené par un membre du Parti islamique du Turkestan, le
kamikaze Hozaifa Alturki (photo),les « rebelles » islamistes ont pu imposer
un contrôle total sur le complexe des 1070 logements, situé à environ un
kilomètre au sud-est du quartier Dahiyat Al-Assad. Le kamikaze a réussi à tuer
plusieurs soldats syriens. L’armée syrienne a même été obligée de se seraient
retirés de Al-Ramouseh pour éviter d’autres attaques kamikazes. Or, perdre
Ramouseh vient à confirmer que le siège des quartiers Est d’Alep est levé.. Parallèlement
à l’offensive des terroristes de Jaish Al-Fateh, comme par hasard, Daesh a
aussi lancé une offensive contre l’aéroport militaire de Kuweiris. Heureusement, leur offensive a été un échec cuisant… |
La Russie applique à présent
exactement ce qu’elle a dû elle-même supporter au cours des dernières
années : les bases militaires et les troupes de la puissance adverse se
resserrent sur les frontières des États-Unis. Là-dessus, comme l’a souligné
le président chinois Xi Jinping lors du Sommet du G20 à Hangzhou : la
Chine poursuivra avec confiance ses intérêts dans la mer de Chine
méridionale. Celle-ci se situe juste au-dessous de la côte orientale de la
Russie. Cela ne se présente pas très bien pour les Etats-Unis. |
L’offensive
des forces irakiennes soutenues par les Etats-Unis à Mossoul en Irak est
« identique » à celle des troupes syriennes soutenues par
l’aviation russe à Alep, dans le nord de la Syrie, a déclaré mardi le chef de
la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. « Hier, j’ai demandé à John Kerry
au téléphone: qu’est-ce qu’il se passe à Mossoul ? Ils préparent une
opération pour libérer cette ville des terroristes. À Alep aussi, il faut libérer
la ville des terroristes », a déclaré le responsable russe lors d’un
forum à Moscou de « l’Association of European Business »
(AEB). |
Sur cette diagonale du fou
Mossoul/Alep, il
n’échappe à personne que la propagande médiatique bat son plein plus que
jamais… Les opérations aériennes de la Coalition internationale,
menées par les États-Unis (pas moins de 60 pays), sont qualifiées de
« frappes », évidemment « chirurgicales », tuant
essentiellement les « méchants » en évitant de frapper les
« gentils », c’est-à-dire les « dégâts collatéraux ».
Les opérations analogues des aviations russe et syrienne contre les réduits
salafo-jihadistes d’Alep-Est sont simultanément condamnés comme des « bombardements
extrêmement meurtriers », tuant, le plus souvent des « civils
innocents » . A Mossoul,
les civils servent de
boucliers humains aux terroristes, à Alep ils sont les « cibles délibérées » des
bombardements… Dans tous les cas de figures, Mossoul doit être
« libérée », « reconquise », tandis qu’Alep est
« encerclée » et « assiégée » par sa propre armée
nationale… Comprenne qui pourra, toujours est-il que les chasseurs de
l’Arabie Saoudite (qui font partie de la Coalition internationale) continuent
de détruire consciencieusement le Yémen, y menant un génocide dont personne
(ou presque) ne parle. |
Tu as beau tortiller du cul, tu l’as quand même
dedans, que ça te plaise ou non. C’est pour bientôt.
Selon le vice-ministre russe, ces
déclarations « ne sont pas une surprise ». « La nouveauté de ces déclarations est l’intensité avec
laquelle l’administration américaine les répète. Je parie qu’ils continueront
à parler de sanctions tous les jours. C’est devenu un rituel quotidien, un
élément nécessaire du programme obligatoire, comme dans certains sports, sans
lequel les employés de l’administration ne peuvent pas gagner de points »,
a indiqué le diplomate. L’Occident accuse la Russie de
faire des victimes civiles à Alep et n’exclut pas d’infliger à Moscou de
nouvelles sanctions. Cependant, l’aviation russe n’effectue que des frappes précisément
ciblées à l’avance contre des objectifs situés hors des zones
résidentielles. Ainsi,
environ 35 000 terroristes ont d’ores et déjà été éliminés suite aux
frappes russes en Syrie. |
RT France : Le camp occidental admet qu’il peut y avoir des pertes civiles
pendant la bataille de Mossoul. Cependant François Hollande accuse la Russie
de crimes de guerre lors de la bataille à Alep. Est-ce une contradiction, si
d’un côté c’est un crime de guerre et de l’autre un dommage collatéral ? Caroline Galactéros : Cela traduit un évident « deux poids deux mesures ».
La guerre fait des morts. Nous aussi faisons des morts civils, en dépit de la
précision de nos armes qui n’est évidemment jamais totale. Toutefois, nous avons une
manière de concevoir les victimes civiles différentes selon que c’est la
Coalition ou les Russes qui frappent… Ce n’est pas très sérieux et
cela trompe de moins en moins de monde. Dans les deux cas, les populations
civiles sont prises en tenaille entre les bombardements et les forces
islamistes – que ce soit Daesh ou Al-Qaida ou je ne sais quelle milice –, qui
les utilisent comme « boucliers
humains » pour éviter les bombardements massifs [ce qui est la preuve qu’il n’y a pas
de bombardements massifs, sinon les otages ne serviraient à rien et l’affaire
serait règlée en une semaine] en essayant de déclencher une vague d’indignation
médiatique. La
différence est que les forces russes passent outre les protestations
internationales qui visent essentiellement à les contraindre à stopper la
reprise de la ville et donc à ne pas consolider l’emprise du
régime syrien. Il est certain que si Alep était vraiment repris aux
djihadistes, ce serait évidemment une victoire symbolique considérable pour
le régime syrien et ses alliés. Du point de vue de la Coalition occidentale
(qui regroupe aussi les monarchies pétrolières), il ne faut pas être grand
clerc pour comprendre que ce serait une humiliation. C’est d’ailleurs pour ça
aussi que l’on monte en épingle « la bataille de Mossoul ».
L’Occident cherche à obtenir une victoire en Irak pour faire oublier qu’en
Syrie il n’en a pas, et que le régime honni de Bachar el-Assad a tenu face à
la tentative de déstabilisation. |
Elle
explique que : « Le régime syrien a la responsabilité principale de
la protection de la population syrienne [exact].
L’UE condamne donc
fermement les attaques excessives et disproportionnées par le régime et ses
alliés, à la fois
délibérées et aveugles [d’où
ces trous-du-cul tiennent-t-ils les preuves de ces délibérations et
aveuglements : les Russes sont tellement fiers de leurs bombes guidées
et de leur précision réputée], contre les populations civiles [non, contre les
barbus-sharia fabriqués par la CIA-Zbigtrucski depuis 1979 et introduits en
Syrie ; ce n’est pas en bombardant les Syriens que ce gouvernement
syrien protègera les Syriens, mais évidemment en anéantissant les
barbus-sharia, élémentaire mon cher Watson], du personnel
humanitaire et de soins médicaux, et les infrastructures civiles et
humanitaires et appelle les autorités syriennes à cesser les bombardements
aériens aveugles [d’où ces
trous-du-culs tiennent-t-ils la preuve de ces bombardement aveugles et quel
serait leur intérêt ? Ils veulent tuer des barbus et non des Syriens].
L’UE condamne les violations systématiques, généralisées et flagrantes des
droits de l’homme [tu te les
mets dans le cul tes droits de l’homme, dans les Balkans, en Serbie, à Guantanamo
etc ; tes droits de l’homme c’est du bla bla, un truc pour faire la
guerre dans les Balkans et la Serbie par exemple ; le colonel Poutine
n’a pas oublié le bombardement de la Serbie (78 semaines), je suppose]
et toutes les violations du droit international humanitaire [l’ordure occhidentale viole en
permanence le droit
international (notamment cette guerre déclenchée en Syrie) ce que ne fait pas
la Russie. La Russie le respecte scrupuleusement.] par toutes les
parties, en particulier le régime syrien et ses alliés ». |
Seulement,
depuis que la Russie s’est mêlée de la guerre civile syrienne – à l’automne
dernier – ces islamistes ne cessent de reculer. Ils reculent dans le Grand
Damas, tant dans la Ghouta de l’ouest que la Ghouta de l’Est. Ils reculent à
Alep, où de nouveaux quartiers sont libérés par l’armée arabe syrienne et les
Kurdes. Ils reculent dans les montagnes de Lattaquié, au nord de Hama (Syrie
centrale), dans la province de Quneitra (Syrie méridionale). Surtout, les Syriens eux-mêmes, ce peuple syrien au nom duquel tant de voix autorisées parlent dans les médias européens, ne veulent pas des islamistes modérés et en ont assez de se faire opprimer par eux. (...) Le peuple syrien en a marre de ces islamistes « modérés » qui sèment terreur et désolation pour leur vision de l’islam. Surtout, il soutient ceux qui vont le débarrasser de ces rebelles portés au pinacle par les gouvernements européens, et notamment, français. Or, aujourd’hui, qui fait reculer les rebelles soi-disant « modérés » en Syrie ? La Russie, l’Iran et l’armée arabe syrienne elle-même. Et
l’Europe ? Et la France ? Elle est complice. En leur larguant des
armes, du soutien ou en omettant de mentionner leurs exactions dans ses
médias. Complice des décapiteurs, des lapideurs, des obscurantistes. Voici
une triste évidence qui ne sera pas rappelée, on s’en doute, dans les médias
européens ou français. Le calvaire que les « islamistes modérés »
font vivre à la population civile syrienne n’intéresse personne. |
La
Russie est sur place depuis un an. Quels succès peut-on enregistrer ? Et
quel rôle jouent les Américains et leurs partenaires ? L’engagement américain et ouest-européen en Syrie est une claire violation du droit international [voilà les criminels, Flanby est dedans]. Il s’agit là d’une intervention militaire sur le territoire d’un autre État sans légitimation par les Nations-Unies ou le droit international. Ce sont ces forces qui sont à l’origine de toute cette misère en Syrie. La seule chance pour terminer le bain de sang en Syrie, c’est l’engagement de la Fédération de Russie qui s’investit du côté du droit international au niveau global pour que celui-ci ne soit pas entièrement démembré. C’est ce que les Etats-Unis démontrent depuis la guerre contre la Yougoslavie en violation flagrante du droit international [salauds]. D’une part, c’est un combat en Syrie même mais d’autre part, il s’agit depuis 1999 de la question de savoir si la tentative des Etats-Unis de progresser dans son offensive globale va réussir ou si le monde a encore une chance de rétablir la coopération pacifique entre les peuples. Sans l’engagement russe en Syrie aux côtés du gouvernement légitime, le monde n’aurait plus aucune chance.[c’est exactement ce que je pense] A votre avis, quels objectifs les Etats-Unis poursuivent-ils en Syrie? De toute évidence, les USA ont l’intention de redessiner le monde, au sud de l’Europe occidentale et de la Fédération de Russie. C’est pourquoi nous sommes en présence d’une ceinture de conflits et de guerres entre l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie et se poursuivant vers les rives méridionales de la Méditerranée et jusqu’au Mali. Dans tous ces régions, les États-Unis sont impliqués, mènent des guerres et contribuent à agrandir la misère des populations et la destruction de leurs civilisations. Ils n’arrêtent pas pour autant [les ordures]. La Fédération de Russie est entrée dans le conflit syrien suite à son union légitime avec la République syrienne et le président Bachar al Assad, ce qui est tout à fait conforme au droit international. C’est la grande différence entre les États-Unis et la Fédération de Russie. Les États-Unis sont responsables de crimes de sang dans notre entourage [malgré tout ce à quoi Flanby le minuscule s’égosille] et sont aussi responsables d’une bonne partie des flux migratoires auxquels nous sommes confrontés. La Fédération de Russie s’engage pour un retour aux négociations et à la raison et une coopération pacifique entre les peuples. La
tragédie de la Syrie c’est que tout cela se joue sur le dos du peuple syrien
et c’est pourquoi il faut absolument trouver une voie pour rétablir la paix.
Peut-être qu’au-delà des ruptures, il sera possible de préserver le reste de
bon sens à Washington… |
« Notre mission, conformément à la
Constitution, conformément à la loi, est précisément de protéger la
population, d’évincer les terroristes [les barbus] d’Alep. C'est là où nous
pouvons protéger les civils… » Nous devons attaquer les
terroristes [les barbus], cela va de soi » |
» Si l’on voulait vraiment mettre fin à cette
guerre, la seule solution est pour le moment le scénario russe, défendre l’État syrien,
d’attaquer l’ensemble des rebelles, y compris les pseudo-modérés qui n’existent
pas…
» Si le régime coulait, le Président s’en allait,
ce serait une infinité de guerres locales partout. Les gens s’entre-tueraient.
Ce serait terrible.Bachar Al-Assad n’est pas seulement une personne, un
symbole, il a toute une population derrière lui… »
Réseau International Alep, côté Ouest Publié dans la revue Témoignage
Chrétien le 6 octobre 2016. Alep ville martyre. Notre ville
fait la Une des journaux télévisés et de la presse écrite depuis 2 semaines.
Les habitants d’Alep se passeraient de cette renommée d’autant plus que leurs
souffrances ne datent pas d’hier. Bien qu’elle ait débuté en mars
2011 en Syrie, la guerre n’a vraiment atteint la ville d’Alep qu’en juillet
2012 quand les « rebelles » armés ont occupé quelques quartiers à l’Est de la
ville provoquant un déplacement de 500 000 personnes qui ne voulaient
pas vivre sous le contrôle des islamistes. Depuis, la ville est divisée en
deux parties : la partie Est qui représente 25% de la superficie et qui ne
compte plus aujourd’hui que 200 000 habitants – les autres habitants se
sont réfugiés [à l’arrivée des groupes armés, ndlr] dans la partie Ouest
d’Alep sous la protection de l’Etat syrien, ce qui représente 75% de la
superficie et compte un million et demi de personnes. Depuis 2012, les rebelles
islamistes lancent quotidiennement des obus de mortiers et des bonbonnes de gaz remplies de clous et
d’explosif [il y a
encore des crétins qui prétendent que l’armée syrienne utilise ce genre de
bonbonnes alors qu’elle dispose de tant de merveilleuses bombes russes ;
ce sont les barbus qui ont recours à ces engins] sur les quartiers
d’Alep causant des décès et des blessés graves. De plus, ils ont coupé
l’approvisionnement en eau de la ville depuis 2 ans (les autorités ont
dû forer 300 puits en pleine ville pour remplacer l’eau courante) ; et
ont aussi arrêté l’alimentation de la ville en électricité. Ils ont à
plusieurs reprises imposé le blocus d’Alep-Ouest avec l’arrêt du
ravitaillement de la ville en produits alimentaires, essence, fioul etc.
provoquant des pénuries très graves. De son côté, l’armée arabe syrienne aidée par ses alliés, cherche
depuis 4 ans à libérer Alep-Est du contrôle des rebelles armés et de
ramener ce territoire sous l’administration de l’Etat syrien sans succès. De part et d’autre, les bombardements et les snipers ont fait des
milliers de victimes et la vie à Alep, depuis 4 ans, est devenue un
enfer. Il y a un mois, les rebelles armés
ont pris le contrôle de la seule route qui relie Alep-Ouest au reste du monde
empêchant, comme ce fut le cas à plusieurs reprises dans le passé, les
habitants de quitter la ville ou d’y rentrer et causant une pénurie grave.
Après 3 semaines de combat, les troupes gouvernementales ont repris la
route et ont assiégé les quartiers Est. Depuis 2 semaines, les rebelles sont encerclés à
Alep-Est avec ce qui reste d’habitants qui n’ont pas pu ou voulu quitter
cette zone. L’État Syrien est déterminé cette fois-ci à libérer une fois pour
toutes Alep-Est des mains des terroristes d’Al-Nosra qui occupent les
quartiers Est (Al-Nosra est considéré
unanimement par la communauté internationale [en fait la communauté occhidentale, ses chitoyens et sa
démocrachie de mon cul. Les actionnaires se goinfrent avec du 20 %]
comme groupe terroriste au même titre que Daesh). Comme l’armée syrienne a
finalement pu encercler la partie rebelle d’Alep, elle utilise les
bombardements aériens et les combats terrestres pour atteindre son objectif. Auparavant, elle a lancé des
tracts et envoyé des messages SMS demandant à la population civile restante –
la majorité a quitté Alep-Est au fil des ans – de partir et de venir se
réfugier dans Alep-Ouest. Elle
a ouvert 7 points de passage et beaucoup en ont profité, au péril de
leurs vies. Parce que les groupes armés ne les laissent pas quitter voulant
s’en servir comme bouclier humain. Ces actes de guerre font
naturellement beaucoup de victimes parmi les terroristes et aussi dans la
population. D’un autre côté, les terroristes d’Alep-Est ont intensifié leurs
bombardements des quartiers civils d’Alep-Ouest faisant des dizaines de
victimes tous les jours. Mercredi 28 septembre, un
déluge d’obus et de
bonbonnes tombent sur le quartier chrétien d’Azizié faisant dix morts
et le double de blessés. Aujourd’hui vendredi 30 septembre, tous les
quartiers d’Alep sont la cible des rebelles avec pour le moment un bilan très
lourd : 36 morts et beaucoup de blessés graves. Les médias en Occident ne montrent
que des images d’Alep-Est avec les destructions, les souffrances des
personnes et l’indignation de la communauté internationale. Par contre, rien
n’est dit sur les souffrances des habitants d’Alep-Ouest, leurs morts et
blessés des suites des bombardements lancés par les rebelles. Les chrétiens d’Alep habitaient
depuis toujours les quartiers du centre-ville et de l’Ouest de la ville. En 5
ans de guerre, les trois-quarts des chrétiens ont pris le chemin de l’exode
et il ne reste plus actuellement que quarante milles chrétiens à Alep. Les
bombardements des derniers jours les ont particulièrement atteints. Les habitants d’Alep-Ouest dans leur immense majorité applaudissent
des deux mains l’offensive de l’armée arabe syrienne. Ils ont beaucoup souffert depuis 4 ans des coupures de l’eau,
de l’électricité, du blocus à maintes reprises et des obus de mortiers qui
ont fauché tous les jours leurs femmes, leurs maris, leurs enfants et leurs
amis et poussé à l’exode la moitié de la population. Ils pensent qu’il est du
devoir d’un Etat de protéger sa population et de libérer ses villes. De notre côté, nous refusons les
actes de guerre inhumains, nous dénonçons les crimes de guerre, nous sommes
révoltés par toutes les souffrances mais nous sommes aussi indignés par le
traitement partial et biaisé de la guerre d’Alep par les médias. Tous les Syriens et
particulièrement les Alépins n’aspirent qu’à la paix. Ils ont la nostalgie de
leur beau pays, stable, sûr, prospère et laïc d’avant la guerre. Personne ne veut vivre sous un régime
islamiste [aux chiottes
la Sharia] et tout le monde veut que cette guerre – qui a fait
300 000 victimes, le double de blessés et d’amputés, 8 millions de
déplacés, 3 millions de réfugiés pour une population de 23 millions
[près de 9 millions de Syriens se sont enfuis dans les zones contrôlées
par le gouvernement, ndlr] – s’arrête par un processus politique et négocié. Par Nabil Antaki – Alep-Est ne
cesse de s’alourdir et nous déplorons tous les jours de nombreuses personnes
tuées. |
Y
a-t-il un fossé entre ce qui se dit en France et ce que vous vivez à Alep ? Il y a un abysse. Ici, à l’ouest,
c’est particulier, nous vivons comme des fantômes. Nos bombardements,
personne n’en parle. Le monde a les yeux tournés vers l’est de la ville, mais
ferme les yeux sur l’ouest, où vivent 1 200 000 personnes qui doivent affronter le terrorisme au quotidien. Nous subissons les roquettes, les
mortiers, les balles explosives, les bonbonnes de gaz montées en roquette…
Tout ça est envoyé par le Front Al-Nosra, des terroristes affiliés à Al-Qaida
que l’on appelle des rebelles modérés en Occident, alors qu’ils essaient de
conquérir le territoire pour en faire un état islamique. On est pris en
otages. |
L’ILLUSION DE L’ÉCONOMISME par Karl
Polanyi →
Ils disent parfois que je suis méchant. Mais, franchement, vous croyez vraiment que Ban Ki-moon et François Hollande ont encore toute leur tête ? J’avoue ne pas comprendre leur attitude de ces derniers jours, entre aboiements et stupidité. Ban Ki-moon semble oublier que, dans les 300 000 morts, selon lui en Syrie, attribués au président syrien, il y a 90 000 soldats syriens. [et encore plus de barbus et le reste ce sont les barbus et les Hamairloques qui les ont tués et non pas al Assad et ses troupes qui sont accueillies par le peuple partout où elles peuvent être] Quelle folie ! Le futur ex Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, réclame à cor et à cris une enquête de la Cour pénale internationale pour « crimes de guerre » en Syrie. On peut penser, de prime abord, qu’il s’agit des vrais crimes commis en Syrie, ceux des terroristes [le pire consistant dans l’invasion de la Syrie] ? Mais non. Donc, défendre son pays, envahi par une horde de barbares, ces renégats qui tuent, pillent et trucident, c’est commettre des crimes ? Avec tous les conflits qui se déroulent à travers le monde, ce n’est que la Syrie qu’il a vu ? Que se passe-t-il au Yémen, pour ne citer que ce pays ? Pourquoi seulement la Syrie ? Pourquoi cette obsession morbide ? En fait, leurs plans ont été démasqués et ils veulent par tous les moyens arriver à leurs fins…[exactement, ça sent le roussi pour eux] En effet, de Hollande à Obama en passant par Ban Ki-moon, qui prouve qu’il est un corrompu, le but de la guerre en Syrie est et restera le changement à la tête du pays pour mettre à la place de Bachar al-Assad, un homme-lige, pour assouvir leurs bas instincts. Point. Pour François Hollande, no comment. Je préfère que vous écoutiez son discours. Il répondait à l’interview de TMC. Il a même osé. Les c* ça ose tout n’est-ce pas ? D’où ma question: Ban Ki-moon et François Hollande ont-ils le même dealer ? Ecoutez :… → [Où cet imbécile voit-il des
avions syriens ou russes tirer sur des syriens ? Qui tire sur les
syriens, notamment sur les Syriens qui veulent déserter les quartiers occupés
par les barbus (ce qui permettrait d’anéantir immédiatement ces derniers). Les
barbus de l’est d’Alep ne survivent que du fait de leurs otages. Si les avions syriens et russes
tiraient effectivement sur les enfants, les hopitaux, les civils, les barbus
seraient immédiatement anéantis depuis longtemps. Et ce bla bla dure depuis des
mois, merde à la fin, comme dit l’autre. C’est raté pour vous bande de
salauds, la Syrie vivra et elle vous foutra à la porte. Vive le Czar Wladimir
le Bref.] |
Pour Washington, il est désormais
clair que la République arabe syrienne ne tombera pas et qu’il ne sera pas
possible de juger et de condamner sans preuves le président Bachar el-Assad.
Cette mise en scène s’inscrit dans le conditionnement des Occidentaux,
« défenseurs du Bien face aux cruels Syriens ». La France, successivement porte-parole des intérêts turcs, puis
qataris, puis saoudiens et aujourd’hui israéliens, ne l’entend pas de cette
oreille. Elle espère donc juger les 120
dirigeants syriens (déjà condamnés sur le papier) devant la Cour pénale
internationale… par contumace. Le 10 octobre, le ministre
des Affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, a annoncé qu’il avait
demandé à un groupe de juristes de trouver un moyen pour saisir la CPI malgré
l’opposition prévisible du Conseil de sécurité. Il semble que Washington se
prépare à accepter la fin du monde unipolaire. Dans ce cas, les accusations
les plus farfelues et plus terrifiantes contre la Syrie serviront à noircir
l’image du camp russe. |
(…) À ce
stade, comment une personne saine d’esprit comprend-elle le tollé soulevé par la
France, la Grande-Bretagne et les États-Unis autour d’Alep ?
Comment comprend-elle leurs
prétendues inquiétudes pour les hôpitaux d’Alep et les enfants d’Alep,
alors que ce sont eux
qui ont mené la campagne contre la Syrie depuis le premier jour, ont appelé des dizaines de pays à se joindre à eux
dans le groupe des prétendus « Amis de la Syrie », n’ont cessé de
travailler à semer la discorde en Syrie, à la destruction de ses
infrastructures, de ses écoles et de ses hôpitaux, comme ils ont travaillé au
financement et à l’armement du terrorisme en territoire syrien. Parce qu’à chaque fois que l’Armée arabe syrienne se trouvait sur le point d’anéantir le terrorisme dans l’une des régions du pays, nous voyions ces trois pays, précisément, devenir fous furieux et s’inviter les uns et les autres à des réunions du Conseil de sécurité, sous prétexte d’assistance humanitaire ou de trêve suivie de consultations internationales axées sur une solution politique. Ceci, alors que des années de guerre ont prouvé qu’ils sont, eux-mêmes, les meneurs et les dirigeants de cette guerre et, aussi, que le tollé qu’ils soulèvent ne renvoie qu’à la défaite prochaine des terroristes et à leur déroute sous les coups et les sacrifices de notre Armée syrienne et de ses vrais alliés. Et alors que ledit Observatoire syrien des droits de l’homme [OSDH], lequel n’a cessé de répandre toutes sortes de calomnies terrifiantes sur ce qui se passe en Syrie, n’a enregistré aucune frappe aérienne sur un hôpital d’Alep [par les Forces syriennes et russes], voilà que John Kerry et son homologue français Jean-Marc Ayrault parlent de bombardements d’hôpitaux, de crimes de guerre et de « moment de vérité ». C’est en tout cas ce qu’a martelé le ministre français des Affaires étrangères en parlant du vote programmé au Conseil de sécurité, ce samedi 8 octobre, quant à son projet de résolution concernant la Syrie : « ce vote… sera un moment de vérité, un moment de vérité pour tous les membres du Conseil de sécurité ». Ajoutant, avec John Kerry à ses côtés : « Voulez-vous, oui ou non un cessez-le-feu à Alep ? Et la question se pose en particulier à nos partenaires russes ». Comprenez un moment de vérité pour la Russie et une question posée à nos partenaires russes ! Il y aurait presque de quoi rester abasourdi devant un tel degré d’atermoiements et de mises en scène des souffrances du peuple syrien, exploitées de la manière la plus odieuse qui soit. De quelle vérité Ayrault veut-il parler au moment où la Russie et la Syrie ont consenti à un maximum d’efforts pour mettre fin à cette guerre « sur » la Syrie, tandis que les terroristes contrôlant l’est d’Alep ont ouvertement refusé tout cessez-le-feu ? De quelle vérité Ayrault veut-il parler, au moment où la Commission d’enquête a découvert que le bombardement du convoi humanitaire à Alep est une histoire fabriquée, pour couvrir le scandale médiatique dans le monde entier contre le crime commis par les Forces américaines contre notre Armée et nos soldats à Deir ez-Zor ? La vérité a été l’une des premières victimes de cette guerre injuste « sur » la Syrie. Et comme « ils » découvrent des années plus tard que les guerres contre l’Irak et la Libye étaient injustes et sans motif légitime ou juridique, « ils » sont désormais parfaitement conscients que les hôpitaux d’Alep, les usines d’Alep et les enfants d’Alep sont les victimes de leur coopération démasquée avec le terrorisme et les terroristes [salauds], dans le but de changer l’identité et les options d’un pays ayant prouvé tout au long de son Histoire qu’il triomphe par et pour le droit. Tout comme « ils » craignent que toutes leurs allégations, leurs dramatisations et leurs considérables efforts, ne tombent dans les poubelles de l’Histoire. Et qu’après cela, la Syrie et tous ses alliés n’allument la flamme d’une résistance éternelle qui rendra au langage ses véritables significations émanant de la réalité et non de la folie de leurs planifications et de leur oppression coutumière, à laquelle ils consacrent leurs forces médiatiques, intellectuelles et militaires, ignorant que lorsque le droit s’associe à la volonté d’un peuple, il devient une puissance invincible qui ramène les choses vers leur vérités premières. Bouthaina
Chaabane Conseillère politique du Président Bachar Al-Assad 08/10/2016
|
Flanby, minuscule va-t-en guerre, tu voulais la
guerre, tu l’as. Alors ne t’en plains pas. C’est dur la guerre. Tu va bientôt
l’avoir encore plus où je pense. Les temps de la Serbie et autres sont passés.
Tu voulais le chaos comme en Irak et en Libye, tu l’as. Ne t’en prends qu’à
toi-même avec tes amis saoudiens que tu couvres de médailles. Ce que tu avais
l’air con avec ton sabre : on aurait dit une poule qui a trouvé un briquet
en or.
Flanby le minuscule a la stupidité et l’insolence de
demander un no fly zone sur Alep afin que les petits camarades
« modérés » se refassent. La Libye n’a pas suffi ? Flanby prend
le colonel Poutine pour un con. C’est niet évidemment. D’ailleurs le no fly
zone a déjà lieu… sur la Syrie. Avis aux amateurs.
« Si… [selon notre précédent usage des mots]
une classe consiste dans des objets, dans un agrégat ou une unité collective
de ces objets, alors la classe disparaît quand ces objets disparaissent. Si
nous brûlons tous les arbres d’une forêt, nous brûlons ainsi la forêt. Ainsi il ne peut y avoir de classe vide » [Frege :
c’est pourquoi une classe consiste dans son concept et non pas dans ses
éléments] ___________________ ”Wenn, [gemäß unserm bisherigen Gebrauche des Wortes,] eine Klasse aus
Gegenständen besteht, eine Sammlung,
kollektive Vereinigung von solchen ist, so muß sie verschwinden, wenn diese Gegenstände verschwinden. Wenn wir sämtliche Bäume eines Waldes verbrennen, so verbrennen wir damit den Wald. Eine leere Klasse kann es also nicht geben.” [Logische
Untersuchungen, éd. G. Patzig, 1966, page 95. “Kritische Beleuchtung einiger Punkte in
E. Schröders Vorlesungen über die Algebra der Logik“] * * * J’ai enfin mis la main sur
ce passage en anglais car je ne l’ai pas trouvé en français (normal) et je ne
comprends pas le boche. Je peux donc le traduire enfin, petits veinards. Il
est étonnant que ces trois phrases citées et commentées abondamment ne
figurent qu’une seule fois – du moins selon mes recherches –, et en passant,
dans l’œuvre de Frege. C’est pourquoi je voulais absolument connaître ce bref
original. Je trouve également dans Sinaceur « Dedekind, appartenance et inclusion », Revue d’histoire des sciences, n°3, 1971, page 249, note : « En fait Schröder admettait l’ensemble vide, mais, en même temps, définissait un ensemble quelconque comme collection de ses éléments, ce qui faisait resurgir la difficulté, car supprimer les éléments, c’est supprimer l’ensemble lui-même ou, comme disait Frege, “si nous brûlons tous les arbres d’une forêt, nous aurons brûlé la forêt.” » De même, demandez à un collectionneur : si l’on détruit tous les objets de sa collection, on détruit aussi sa collection. Un ensemble n’est donc pas une collection. Tandis qu’une collection est un objet concret, réel, une chose, un ensemble est un objet pensé et seulement pensé. Comme toutes pensées, un ensemble est saisi dans le monde mais il n’y a pas d’ensembles, de classes, de nombres dans le monde pour autant. Si
« la production » est l’ensemble des producteurs, la production ne
produit rien. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’ensemble des
producteurs dans le monde. L’ensemble des producteurs n’est pas un
objet réel, une chose, mais un objet
pensé et seulement pensé. Comme tout ensemble, la production est pensée et
seulement pensée. Même remarque pour la distribution et la consommation. De
même qu’il n’y a pas de nombres dans le monde, il n’y a pas dans le
monde d’ensemble des distributeurs, il n’y a pas dans le monde
d’ensemble des consommateurs. |
Depuis plusieurs semaines, radios, télévisions et journaux parisiens se déchaînent pour tenter de sauver Alep de l’horreur : une reconquête par l’armée gouvernementale syrienne. Quotidiennement, un déluge de propagande pilonne nos oreilles, nos yeux et notre intelligence collective. La première figure de cette orwellisation collective consiste à inverser la situation militaire opérationnelle : Alep n’est pas occupée par des groupes salafo-jihadistes (les mêmes qui commanditent les attentats à Paris et ailleurs), mais est assiégée par les forces nationales du « régime de Bachar la-Assad » ! Deuxième torsion du réel : la rébellion « modérée », voire « laïque » et « démocratique » – à savoir les égorgeurs de la Qaïda en Syrie – résiste vaillamment à Gengis Khan, ses Tartares syriens, russes, iraniens et hezbollahiz. Enfin, des dizaines de milliers de femmes et d’enfants meurent, tous les jours, sous les tapis de bombes… Bigre, voilà qui est effectivement préoccupant ! Dans ce concert de propagande et de désinformation, une fois de plus Le Monde tient la corde. (…) |
Les médias traditionnels continuent de ne pas reconnaître que l’armée arabe syrienne, appuyée par l’armée russe, tente de déloger à Alep, comme hier à à Daraya et à Homs, des groupes terroristes affiliés notamment à al-Qaïda et étrangers à l’État syrien. Dire la vérité aujourd’hui, de la part de ces médias, ce serait avouer au public qu’ils les ont trompés durant 5 ans. Alors ils persistent et signent des articles totalement mensongers depuis le début d’une guerre menée par des forces extérieures contre la Syrie, qu’il qualifient de « guerre civile ». Dès le début de la guerre en Syrie seuls de rares journalistes allemands ont publié – dans Die Frankfurter Allgemeine Zeitung, Der Spiegel, Die Welt – quelques articles contredisant la version officielle des faits. A notre connaissance aucun autre média, traditionnel, aucun de leurs journalistes ne l’a fait. La presse internationale, Le Monde, Libération, Le Temps [crapules], pour ne citer que ceux-là, continuent de tromper le public en qualifiant de « rebelles », des forces étrangères à la Syrie qui n’ont jamais été, aux yeux des Syriens, que des gangs terroristes. L’article de 2012, que nous reproduisons ci-dessous, fournissait, déjà à cette époque, des informations sur la guerre en Syrie qui étaient à la portée de tout journaliste [1] ne se contentant pas de répéter ce que racontait l’OSDH, une officine de propagande proche des groupes terroristes. Exemple : le carnage de Houla [2] attribué à Assad par l’OSDH – accusation présentée comme un fait véridique par les agences de presse comme l‘AFP et Reuter – était en réalité le fait des gangs terroristes [3]. [Silvia Cattori] (…) Durant ces années où les Syriens étaient constamment victimes d’effroyables massacres et d’attentats revendiqués par le groupe terroriste al-Nosra, nous avons beaucoup entendu Amnesty International, Médecins sans frontières, Human Right Watch – ainsi que la commission de l’ONU dirigée par Staffan de Mistura –accuser Assad de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité », ce qui revenait de facto à couvrir, voir innocenter ces mêmes groupes armés qui agressaient, et continuent d’agresser l’État syrien. |
Au vu des éléments étudiés dans cet article, loin d’être la nébuleuse insaisissable qui nous est décrite dans les médias occidentaux, le réseau d’al-Qaïda a été utilisé par les services spéciaux américains et leurs partenaires y compris après la guerre froide, afin de remplir différents objectifs géostratégiques inavouables. Comme nous l’avons analysé, il s’agit de faits corroborés qui nous permettent, quinze ans après le 11 Septembre, de mesurer à quel point ces politiques clandestines de la CIA et de leurs alliés sont hors de contrôle. Les informations montrant que les forces soutenues par l’Agence en Syrie combattent celles qui appuient les opérations du Pentagone sur le terrain en sont une illustration édifiante. (…) Du jihad afghan au takfir syrien, des actions clandestines de la CIA massivement cofinancées par les pétrodollars saoudiens ont donc renforcé la nébuleuse al-Qaïda jusqu’à présent, et ce malgré le 11 Septembre, la mal-nommée « guerre contre le terrorisme », et les récents attentats ayant frappé les populations occidentales. Comme nous l’avons étudié, ces opérations de la CIA ont été bien souvent déléguées aux services saoudiens et à d’autres partenaires étrangers, ce qui explique pourquoi il est si difficile de comprendre le jeu dangereux de l’Agence vis-à-vis du terrorisme islamiste. (…) Ainsi, au vu de la relation fusionnelle entre le royaume des Saoud et la CIA, cette analyse écrite par Jean-Pierre Chevènement en 2004 est encore plus pertinente aujourd’hui : « la propagation du terrorisme islamiste, certes regrettable, fournit aussi un alibi idéal à l’entreprise de recolonisation du Moyen-Orient et de domination mondiale, à l’échelle d’un “nouveau siècle américain”, dans laquelle s’est lancée l’administration de George W. Bush. (…) |
Bonne conscience Privée de toute autre option intellectuelle, l’opinion américaine se trouva confortée dans son habituelle bonne conscience : mais pourquoi donc nous veut-on tant de mal, nous qui apportons la prospérité au monde ? Le plus étonnant, au lendemain de l’attentat, fut l’étonnement américain. Cette nation qui impose son hégémonie au reste du monde découvrit alors, stupéfaite, qu’on pouvait la détester. On se demande ce qui a davantage blessé l’opinion d’outre-Atlantique : le nombre des victimes ou l’insoutenable réalité de ce qui aurait dû rester du domaine de la fiction ? Tout, dans la tragédie du 11 septembre, était pourtant de nature à susciter l’autocritique de l’hyperpuissance américaine. Les attentats ont stupéfié le monde par leur caractère spectaculaire et leur terrifiante efficacité. Dotée de moyens dérisoires, une poignée de tueurs a infligé à l’Amérique une humiliation sans précédent. Dans un univers bardé d’électronique de pointe, quelques terroristes ont fait la démonstration que l’ampleur des dégâts ne dépendait pas de la maîtrise des technologies dernier cri : un manuel de pilotage, un solide entraînement et des cutters ont fait l’affaire. Ils ont suffi, en tout cas, à provoquer au sein de la première puissance du monde un véritable cataclysme, ridiculisant les systèmes de protection sophistiqués dont elle s’entourait à coup de milliards de dollars. (…) Le bouillon de culture afghan En soutenant la lutte armée des factions islamistes en Afghanistan, les Américains et leurs alliés wahhabites ont mis le doigt dans l’engrenage. Avant même l’intervention russe, ils livrèrent des armes aux adversaires du pouvoir pro-soviétique. Pendant dix ans, Washington versa une moyenne annuelle de 600 millions de dollars aux adeptes du djihad contre le Satan soviétique. Les USA, au lendemain de l’effondrement russe, persistèrent dans leur appui politique et financier à la nébuleuse djihadiste. Cédant au vertige du succès, Washington s’extasia sur les performances de la guérilla islamiste qui, en Afghanistan, fit vaciller l’Union Soviétique. La créature, toutefois, ne tarda pas à se retourner contre son créateur. Au nom de la lutte contre l’Union Soviétique, les responsables américains ont favorisé les extrémistes. Zbigniew Brzezinski et ses émules croyaient qu’ils pourraient se débarrasser des djihadistes après usage. Ils restèrent passifs devant une radicalisation abolissant toute différence entre l’Est et l’Ouest et laissèrent fermenter le bouillon de culture du djihad afghan. Washington avait enfanté Al-Qaida. Cette querelle de famille fut soldée le 11 septembre. (…) |
Voilà les
dix pires mensonges colportés par l’Occident au sujet de la Syrie, dans le
but de donner aux habitants des pays occidentaux une vision entièrement
fausse du conflit qui ravage le pays depuis 2011, recueillis par le
journaliste Neil Clark. Neil Clark est un journaliste, écrivain et blogueur écossais. Il a écrit pour de nombreux journaux et magazines au Royaume-Uni et dans d’autres pays, dont The Guardian, Morning Star et d’autres. Il est le co-fondateur de la campagne pour la propriété publique PublicOwnership. Comme
dans le cas de précédentes guerres américaines, menées contre la Yougoslavie,
l’Irak et la Libye, les mensonges concernant le conflit en cours en Syrie ont
été tout à fait scandaleux. |
Par manichéisme politique, nous avons considéré que puisque le régime de Damas était une dictature (ce qui est vrai), ses opposants devaient être de gentils démocrates (ce qui est faux). Nous avions imaginé que ceux qui combattaient Bachar al-Assad en Syrie étaient des héros de la liberté, comparables à nos jeunes polytechniciens lors des Trois Glorieuses de la révolution de juillet 1830, alors qu’il s’agit d’islamistes radicaux [pas du tout modérés] hostiles à nos intérêts et à nos valeurs. Il est vrai que les manifestants des premières protestations du printemps 2011 étaient en partie de jeunes démocrates sincères. On comptait même parmi eux des chrétiens, ce que l’archevêque de Homs m’a confirmé. Mais dès qu’on a cessé d’avoir affaire à un « printemps » pour passer à une situation de lutte armée et de guerre civile, l’opposition en Syrie s’est aussitôt réduite aux seuls islamistes, habitués à la clandestinité. |
Fiction forgée de toutes pièces, la « révolution
syrienne » devait fournir un alibi démocratique au « regime
change » planifié de longue date par l’administration US. Comme
l’écrit Hillary Clinton dans son fameux email, « la meilleure
manière d’aider Israël à gérer la capacité nucléaire grandissante de l’Iran
est d’aider le peuple syrien à renverser le régime de Bachar el-Assad ».
Mais pour garantir le succès de cette opération, deux conditions étaient
requises. La première, c’est la manipulation des desperados du djihad global,
auxiliaires zélés et toujours prêts à l’emploi de l’impérialisme occidental.
La seconde, c’est le déferlement d’une propagande destinée à persuader
l’opinion mondiale que Bachar Al-Assad est un monstre sanguinaire. La France s’étant rangée derrière les USA dans cette entreprise de déstabilisation d’un Etat souverain, une meute de charlatans, depuis 2011, y abreuve de ses affabulations les plateaux télévisés et les colonnes des journaux. Avec le concours de ces plumitifs, un déluge de mensonges s’est abattu sans répit sur la Syrie, ajoutant à la cruauté de cette guerre par procuration l’effet délétère d’une manipulation à grande échelle. Voici une première esquisse, non exhaustive, du florilège de ces impostures. Des experts douteux, des intellectuels vendus et des journalistes serviles y ont excellé depuis cinq ans. Ce sont les meilleures perles des charlatans de la révolution syrienne. |
La forêt n’est pas l’ensemble
des arbres La forêt n’est pas l’ensemble des arbres et
l’ensemble des arbres n’est pas la forêt. Un tas
de cailloux (qui « obéit » aux lois de la physique) n’est pas un
ensemble de cailloux et un ensemble de cailloux (qui « obéit » à la
logique) n’est pas un tas de cailloux. De même, l’État n’est pas l’ensemble
des citoyens. L’ensemble des arbres est une vue de l’esprit et non pas une
forêt. C’est la même chose pour la prétendue économie. L’economie est une vue
de l’esprit. Il ne suffit pas de dire « l’économie est l’ensemble de gna
gna gna… » pour qu’elle se matérialise. On n’emploie pas impunément le
terme « ensemble ». « Un ensemble ne peut pas être réduit aux
éléments qui lui appartiennent. » La classe des faits économiques n’est
pas un fait économique. L’économie n’existe pas réellement, comme une chose.
Si l’économie existait réellement (comme une chose)
elle serait comme une forêt et de ce fait elle ne serait pas l’ensemble de
ceci ou de cela. Elle serait aussi visible et simple qu’une forêt. Avez-vous
déjà vu une économie comme vous voyez une forêt ?
|
Cela
me rappelle vraiment l’orchestre du Titanic jouant pendant que le navire
sombrait : l’Empire craque sous toutes ses coutures, il y a un risque
très réel de guerre nucléaire avec la Russie et nous discutons sérieusement
de savoir si les trans devraient faire pipi dans les toilettes des messieurs ou des dames
lorsqu’ils/elles sont dans leur supermarché favori. |
La Russie a jugé « inacceptable » aujourd’hui le ton de
l’appel du secrétaire d’Etat américain John Kerry qui l’a exhortée, ainsi que
le régime syrien, à faire preuve de retenue dans leurs combats autour d’Alep. « Dès qu’il y a eu de réels progrès dans les combats contre les terroristes, réalisés par le gouvernement syrien et l’armée avec notre soutien, les Américains ont commencé à recourir à des méthodes incorrectes, demandant que nous arrêtions de combattre les terroristes », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Serguéi Riabkov à l’agence RIA-Novosti. « C’est totalement inapproprié », a-t-il dit, accusant les Etats-Unis de « couvrir » les rebelles et leurs alliés jihadistes assiégés à Alep, la grande ville du nord de la Syrie, par les forces du régime syrien. Lundi, John Kerry avait déclaré que la Russie et le régime syrien devraient faire preuve de retenue dans les opérations offensives à Alep. Il avait relevé que les attaques des forces syriennes avaient empêché les belligérants de se rencontrer lundi, dans le cadre du projet international de transition politique qui avait été fixé à cette date. « Entre le moment où cette date (du 1er août) a été annoncée et aujourd’hui, quasiment tout le temps a été consumé pour essayer d’instaurer une cessation des hostilités qui soit significative », avait déploré le secrétaire d’Etat. « Nous verrons dans les prochaines heures, les prochains jours, si cette dynamique peut être modifiée », a-t-il conclu. Des déclarations que M. Riabkov a considérées comme un ultimatum, les qualifiant de « chantage ». « Entendre Washington dire que les prochaines heures et prochains jours seront décisifs est l’équivalent d’un ultimatum, d’un ton inacceptable. Pour moi, il s’agit d’un chantage habituel dont les Américains sont coutumiers », a poursuivi le vice-ministre russe. Washington
et Moscou co-président le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS),
qui rassemble une vingtaine de pays et s’est donné en novembre 2015 à Vienne
une feuille de route pour la paix, entérinée en décembre par une résolution
du Conseil de sécurité de l’ONU. M. Riabkov a également rejeté les critiques
des Etats-Unis qui ont exprimé leur scepticisme sur l’ouverture, annoncée par
Moscou, de couloirs humanitaires à Alep par le régime syrien. |
(…) La vérité c’est que la spirale de la terreur en France,
et aussi dans l’Europe élargie, ne prendra fin que lorsque les États tels que
la France cesseront de se conduire comme des pouvoirs voyous, saccageant le
droit international et violant la souveraineté des autres pays, en apportant
leur soutien à des mercenaires terroristes, pour atteindre des objectifs
illicites de changement de régime. La France est en deuil − une fois de plus. Le pays a besoin de se réveiller à la réalité de sa propre anarchie internationale. Et briser le cycle du terrorisme que ses gouvernements [Sakozy – Hollande] ont pour une grande part initié avec leurs alliés européens et américains de l’OTAN. Parlant après l’assassinat du prêtre près de Rouen, le président Hollande a regardé les caméras de télévision et dit solennellement : « Je vous dois la vérité. Cette guerre sera longue. C’est notre démocratie qui est visée. Nous devons nous unir. » Alors là, retenez votre souffle ! Voilà le genre de
mensonge et de tromperie au sujet desquels les gouvernements occidentaux
doivent être appelés à rendre des comptes. La première chose pour laquelle
les gens devraient s’unir est la poursuite des criminels de guerre pour leur
violation systématique du droit international qui a largement induit le
phénomène de la terreur sans fin parmi nous. |
Le communiqué de l’OTAN publié à l’issue du congrès de Varsovie le 9 juillet est la preuve directe d’une telle planification et préparation et donc d’une conspiration par les dirigeants de l’OTAN pour commettre des actes d’agression contre la Russie. (…) Selon leurs propres mots, imprimés en noir sur blanc dans leur communiqué du 9 juillet, les dirigeants de l’OTAN, chacun d’entre eux, et les états-majors entiers des forces armées de chacun des pays de l’OTAN, sont coupables du crime d’agression. (…) La preuve de leurs crimes est bien évidemment antérieure à ce communiqué et consiste en années d’actes commis par les puissances de l’OTAN depuis que l’Union soviétique s’est dissoute ainsi que le Pacte de Varsovie, en vertu de l’accord dit Acte fondateur OTAN–Russie de 1997, selon lequel l’OTAN ne s’étendrait dans aucun des pays formellement membres du Pacte de Varsovie ou de l’URSS, ni n’y installerait d’armes nucléaires. L’OTAN a continuellement brisé cet accord depuis lors et a commis, en tant qu’organisation ou par des groupes de ses États membres, des actes d’agression contre la Yougoslavie, l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Russie (pendant l’attaque de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud et en soutenant les groupes terroristes tchétchènes en Russie même), l’Ukraine et la Syrie, chaque acte d’agression étant appuyé par des campagnes de propagande massives pour tenter de justifier ces crimes en répandant cette propagande auprès des peuples qu’ils sont censés informer. (…) Le communiqué de l’OTAN est de fait une déclaration de guerre à la Russie. Il n’y a pas d’autre manière de l’interpréter. (…) Au paragraphe 5 du communiqué et après, ils commettent la première partie de leur crime en définissant de prétendus actes agressifs de la Russie, dans lesquels, dans tous les cas, ils sont les véritables agresseurs. (…) Le
paragraphe 15 n’est rien d’autre qu’un diktat, « obéis-nous ou nous ne
pourrons pas retourner au statu quo » ce qui signifie, en fin de compte,
la guerre. Suit alors une longue série de paragraphes pleins de mensonges et de distorsions sur des événements tous imputés à la Russie. Ils savent que ce sont des mensonges et des distorsions, bien sûr, mais le principe est que ces communiqués sont générés à Washington comme outils de propagande destinés à être cités encore et encore dans les médias occidentaux et mentionnés par leurs diplomates et leurs politiciens dans tous les discours. Au
paragraphe 15 et ensuite, ils se réfèrent à leurs plans pour leur nouvelle
Opération Barbarossa, l’accumulation des forces de l’OTAN en Europe de l’Est.
Ils l’appellent le Plan de préparation à l’action. En d’autres
termes, tous ces paragraphes exposent leurs plans pour préparer leur capacité
logistique et stratégique dans le but d’attaquer la Russie. Qu’ils aient
l’intention de le faire est maintenant clair, avec le placement de systèmes
anti-missiles en Pologne et en Roumanie et bientôt sur le flanc sud-est de la
Russie en Corée, des missiles destinés à garantir le succès d’une première
frappe atomique sur la Russie par les forces nucléaires de l’OTAN. Les
systèmes anti-missiles sont conçus pour intercepter tous les missiles de
représailles lancés par les survivants en Russie. Mais, comme le président
Poutine l’a relevé, ils peuvent aussi être utilisés directement de manière
offensive. |
L’ordure
hamairiquène est l’ordure par excellence, l’ordure salope.
Nous décrivions, dans notre édition d’hier, les ressorts
stratégiques et organisationnels de la liquidation en cours du Parti
socialiste français. Mais ce suicide est aussi idéologique. Aux abois, la clique issue du PS et
regroupée autour de Hollande, Macron et Valls est prête à toutes les
manipulations pour faire avaler aux Français son adhésion au consensus
néolibéral européen. Jusqu’à effacer les succès socialistes du passé, à la
façon dont leurs homologues communistes effaçaient naguère de la photo un
camarade tombé en disgrâce. |
Le modèle américain Que l’Europe politique ait eu pour promoteur Jean Monnet, homme d’affaires travaillant pour les États-Unis, rappelle que la construction européenne est un projet made in USA. Car elle avait et elle a toujours pour finalité essentielle l’assujettissement de l’Europe occidentale, formidable réservoir d’hommes et de marchés, à l’hégémonie américaine. Mieux encore, les fédéralistes européens prennent les USA comme modèle, comme si les deux continents avaient des histoires comparables. Ce faisant, ils s’aveuglent sur les vertus de cette comparaison. Car ils oublient que c’est le vide des grands espaces américains, purgés de leurs indigènes récalcitrants, qui donna aux États-Unis leur cohésion, leur permettant d’absorber les vagues d’immigration successives en provenance du Vieux Continent. S’il y a une nation américaine, c’est parce qu’elle est dès l’origine la projection de l’Europe vers son propre occident et qu’elle s’est déployée depuis un centre, le Nord-Est des Pères fondateurs, vers une périphérie qui fut une terre de conquête. Ce qui a fait l’unité américaine, c’est cette vacuité de l’espace. Terre sans histoire (autre que l’histoire à venir), l’Amérique a offert la virginité de ses plaines fertiles au labeur acharné de ses pionniers. Il est plus aisé, pour une communauté humaine, de forger son unité dans une géographie sans histoire que dans une géographie qui en est pleine, dans un espace vierge que dans un lieu déjà saturé de sens. Moyennant la destruction cynique des sociétés indiennes, la nation américaine a saisi cette chance. L’alibi fédéraliste Entre les USA et l’Europe, comparaison n’est donc pas raison. Le terreau de la construction européenne est encombré d’histoire, tandis que celui de la nation américaine était déblayé avant usage. La mémoire européenne est pleine, celle de l’Amérique cherche désespérément à se remplir. L’Amérique a fait de l’un avec du vide, et elle s’est contentée de le remplacer. L’Europe veut faire de l’un avec un multiple saturé qui lui colle à la peau. L’Amérique s’est bâtie sur une géographie sans histoire (européenne), l’Europe entend bâtir son avenir, mais en composant avec son passé. C’est pourquoi l’idée européenne a bien un sens, mais ce n’est pas celui que veut lui imposer au forceps l’idéologie fédéraliste. L’euro-fédéralisme, en réalité, n’est pas un projet, mais
un alibi. C’est une machine de guerre visant au désarmement unilatéral des
souverainetés populaires, une tentative obstinée d’évidement, sous des
prétextes humanistes, de ce qui constitue le substrat de la démocratie
moderne. Vêtu des oripeaux du pacifisme, de l’humanisme et du progressisme,
sa logique infernale accoucherait immanquablement de leurs contraires. En
ramenant au plus petit dénominateur commun des volontés populaires privées de
leur cadre naturel, l’euro-fédéralisme, s’il parvenait à ses fins, porterait
le germe des affrontements qu’il prétend empêcher. Rien de bon pour les
peuples européens ne sortira jamais du lit de Procuste. |
Vous
président, voulez-vous que je vous montre les photos des enfants palestiniens
coupés en deux par les bombes israéliennes ? Vous
président, savez-vous qu’un enfant palestinien est tué par Israël chaque
trois jours, depuis dix ans ? Vous
président, vous vous inscrivez dans la lignée d’une classe politique
détestable : celle qui a fait fonctionner la guillotine pendant la
guerre d’Algérie, celle qui a signé pour l’assassinat de Larbi ben Mhidi,
celle de l’expédition de Suez, celle qui a donné la bombe atomique à Israël. Vous
président n’avez décidément rien retenu des cours d’histoire et des cours de
droit de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Vous
président, alors qu’Israël agrandit tous les jours son territoire par la
force, vous prétendez nier le droit des Palestiniens à résister par la
force ? Vous
président, en soutenant un état qui agrandit ses frontières par la force,
vous violez la charte des Nations Unies ! Vous
président, par la coopération militaire que vous entretenez avec Israël, vous
êtes juridiquement complice de crimes de guerre et de crimes contre
l’humanité. Vous
président, alors que les Palestiniens sont majoritaires sur le territoire de
la Palestine, en soutenant la minorité vous niez la démocratie ! Vous
président, je vous accuse de l’une des pires formes de racisme : le
racisme en col blanc ! Vous
président, vos déclarations n’engagent que vous, vous êtes la honte de la
France ! * * * * Vous
président, voulez-vous que je vous montre les photos des enfants palestiniens
coupés en deux par les bombes
israéliennes ? Vous
président, savez-vous qu’un enfant palestinien est tué par Israël chaque trois jours, depuis dix ans? Vous
président, vous vous inscrivez dans la lignée d’une classe politique détestable :
celle qui a fait fonctionner la guillotine pendant la guerre d’Algérie, celle qui a signé pour
l’assassinat de Larbi ben Mhidi, celle de l’expédition de Suez, celle qui a
donné la bombe atomique à Israël. Vous
président n’avez décidément rien retenu des cours d’histoire et des cours de
droit de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Vous
président, alors qu’Israël agrandit tous les jours son territoire par la
force, vous prétendez nier le droit des Palestiniens à résister par la
force ? Vous
président, en soutenant un état qui agrandit ses frontières par la force,
vous violez la charte des Nations Unies ! Vous
président, par la coopération militaire que vous entretenez avec Israël, vous
êtes juridiquement complice de crimes de
guerre et de crimes contre l’humanité. Vous
président, alors que les Palestiniens sont majoritaires sur le territoire de
la Palestine, en soutenant la minorité vous niez la démocratie ! |
Je tiens à préciser en préambule, Monsieur Hollande que je ne vous apprécie pas, cependant je respecte la fonction présidentielle que les français vous ont confié par défaut en 2012 et que vous prétendez exercer. Aussi c'est au Chef de l’État français que j'adresse ici mon indignation suite à votre déclaration conjointe avec le Président ukrainien Porochenko prononcée le 21 juin 2016 à Paris. En effet, lors de cette brève intervention, Monsieur Hollande vous avez fait montre, au sujet de la crise ukrainienne, dune partialité haineuse et mensongère vis à vis de la Fédération de Russie et qui dépasse de beaucoup le style obséquieux que vous avez adopté envers votre invité ukrainien. Abusant de votre fonction présidentielle vous avez menti et tenté de manipuler honteusement l’opinion publique, et je ne relèverai ici que deux exemples parmi d’autres qui immédiatement, illustrent votre comportement. |
Des signataires de cette tribune, on pouvait sans doute attendre autre chose que cette contribution insipide à la soupe européiste. En occultant la question principielle du référendum, ils passent par-dessus-bord les principes démocratiques dont ils se réclament. Tigres de papier d’un souverainisme attiédi, ils fuient devant le verdict populaire, s’effraient du tumulte des urnes en colère et se rangent derrière nos dirigeants dans cet appel pathétique, expression d’un déni de la réalité qui fait irrésistiblement penser aux cabris chers au général de Gaulle Liste des signataires : Marie-Françoise Bechtel, Guillaume Bigot, Jean-Pierre Chevènement, Gabriel Colletis, Éric Conan, Franck Dedieu, Alain Dejammet, Éric Delbecque, Jean-Pierre Gérard, Christophe Guilluy, Loïc Hennekinne, Paul Jorion, Jean-Michel Naulot, Michel Onfray, Natacha Polony, Jean-Michel Quatrepoint, Emmanuel Lévy, Benjamin Masse-Stamberger, Claude Revel, Henri Sterdyniak, Jacques Sapir, Paul Thibaud. |
Une erreur de Jean-Jacques Rousseau « C’est par la
monnaie que les biens d’espèces diverses deviennent commensurables »,
J. J. ROUSS., Ém. III. » Non ! Jean-Jacques, la
monnaie ne rend pas les biens d’espèces diverses commensurables. La monnaie
rend les biens d’espèces diverses… échangeables.
Pourquoi la monnaie rend-elle les biens échangeables ? Parce que grâce à
la monnaie les biens ont un prix. Un prix est une quantité d’argent (masse ou
volume sont des grandeurs de ces corps en or). Grâce au prix vous pouvez
échanger ce que vous voudrez contre son prix, c’est la valeur qui vous le dit, elle est là pour ça : c’est une possibilité
écrite sur l’étiquette. Et pourquoi la monnaie ne rend pas les biens
d’espèces diverses commensurables ? Parce que le prix du boudin n’est
pas une grandeur pour le boudin, ainsi que je l’ai démontré
avec l’aide du professeur Lebesgue. N’étant pas une grandeur pour le boudin,
la grandeur prix du boudin ne peut aucunement être aliquote pour une des
grandeurs du boudin (aliquote : entier diviseur d’un entier ; la
co-mesure a lieu quand deux entiers ont une aliquote commune). De même, le
prix des chaussures n’est pas une grandeur pour les chaussures, etc… Mais
d’où viennent les prix ? C’est très simple : dans un monde commercial
où tout a un prix, il est extrêmement facile de calculer le prix de revient
avec quelques additions de prix et quelques règles de trois pour les
amortissements. C’est tout. La fameuse valeur n’a rien à voir avec ça, elle
est seulement promesse d’échange publiée sur une étiquette. Marx s’est bien
planté. Voilà ce qu’on peut lire
sous la plume d’un professeur de philosophie à Polytechnique que je
m’abstiendrai de nommer : « La science économique relève d’un
imaginaire précis, celui où toutes les choses deviennent commensurables,
monnayables, échangeables. Elle se demande pourquoi dix mesures de blé sont égales à tant de paires
de chaussures mais ne s’interroge jamais sur cette équivalence généralisée entre les
choses. » Jamais depuis que le monde est monde dix mesures de blé ne
furent égales à tant de paires de chaussures et elle ne le seront
jamais ; mais toujours la longueur un mètre de boudin est égale à la
longueur un mètre de saucisse. Oui, et alors ? Ce n’est pas parce que le
boudin et la saucisse ont la même longueur qu’ils sont échangeables, mais
parce qu’ils ont un prix, prix qui n’est une grandeur ni pour le boudin, ni
pour la saucisse. Contrairement aux grandeurs prix, la longueur est une
grandeur pour la saucisse et le boudin, mais leurs prix ne le sont pas. Enfin Littré
nous dit : « Valoir c’est avoir un prix ». Donc équivaloir
c’est avoir le même prix. L’équivalence généralisée n’a donc aucun intérêt.
Au contraire, la monnaie permet aux biens de s’échanger avec un prix qui peut
être différent de tous les autres prix, un prix quelconque, le contraire donc
de l’équivalence généralisée. On n’a pas besoin de l’équivalence pour
échanger et cela grâce à la monnaie. |
Le Crif proteste auprès de l’ambassade de Russie sur l’utilisation des réseaux sociaux russes par les acteurs de la haine en France10 juin 2016 A l’occasion de la Fête nationale de la Fédération de Russie, lors d’une cérémonie organisée à l’ambassade russe à Paris, le Président du Crif, Roger Cukierman, a remis à l’ambassadeur Alexandre Orlov une lettre, dans laquelle il attire à nouveau son attention sur « le fait que les principaux acteurs de la haine antisémite, multirécidivistes sur les réseaux sociaux continuent d’utiliser les médias russes pour diffuser leur haine antisémite et négationniste ». « Dans
un précédent courrier, vous me confirmiez que Moscou prenait très au sérieux
ces informations. Hélas [trois fois hélas], nous apprenons qu’Alain
Soral aurait été invité à participer au forum “Nouvelle ère du
journalisme”, qui se déroule actuellement à Moscou.
Enfin, le caricaturiste antisémite Zéon, multirécidiviste haineux, proche de
Dieudonné M’Bala M’Bala, a été interviewé par le réseau russe RT »,
poursuit la lettre, à laquelle le Crif a adjoint des facsimilés des articles
de presses concernés, pour que l’ambassadeur les transmettent à son
gouvernement. |
Aristide
Leucate – 01-08-2014 Agir avant de comprendre. Telle pourrait être la devise de la diplomatie française et occidentale qui résumerait les monceaux d’erreurs et de faux pas caractérisant le rôle calamiteux des chancelleries dans le dossier syrien. Dans son livre Syrie, pourquoi l’Occident s’est trompé, l’arabisant et géopolitologue Frédéric Pichon fustige avec force cette désastreuse « diplomatie de l’improvisation » qui n’a pas saisi l’incroyable « résilience » du régime de Bachar el-Assad, due pour l’essentiel à l’implantation du parti Baas en Syrie, dès 1963 ; lequel, avec l’armée, a non seulement structuré l’État mais encore servi de creuset d’intégration à la désormais puissante, bien que toujours minoritaire, communauté alaouite. Ce surgeon de la branche des chiites duodécimains (appelé ainsi par les croyants en attente du retour du douzième imam, prématurément disparu [« occulté »] en 874, à l’âge de 5 ans), apparu au IXe siècle, a toujours oscillé entre la nécessité d’apparaître comme musulman et le souhait profond de s’en démarquer. Dans un pays composé à 66 % de musulmans sunnites, la famille Assad a donc initialement infiltré tous les corps de l’État en vue, précisément, de permettre à sa communauté d’origine de survivre en milieu littéralement hostile. L’alaouisme d’État reposant sur une solidarité népotique et clientéliste avait su, malgré tout, s’attirer les faveurs des bourgeois sunnites (le mariage de Bachar avec une sunnite en est la démonstration), tout en soutenant les chrétiens. Mais, en sous-traitant les questions sociales aux pays du Golfe, le régime a laissé s’introduire insidieusement le ver islamiste dans le fruit [laïc] syrien, en délaissant les couches les plus pauvres du pays, notamment dans les zones périurbaines et rurales. Passant à côté de cette réalité historique et institutionnelle fondamentale, la France, l’Union européenne comme les États-Unis ont cru qu’ils allaient être débarrassés de la dictature syrienne, en quelques semaines, à l’instar des Ben Ali, Moubarak et autres Kadhafi. Relayés par les politiques, les médias occidentaux, aveuglés par le mythe du « Printemps arabe », enfermeront l’opinion dans une vision manichéenne et idéologique de la crise syrienne. Grave erreur stratégique niant « le caractère fondamentaliste de la “révolution” en Syrie », la moraline droit-de-l’hommiste primant la « realpolitik », au prix exorbitant d’une compromission douteuse de la France avec les financeurs les plus cyniques du terrorisme islamique, tel le Qatar : « La France a laissé faire une islamisation de la révolte qu’elle savait pertinemment encouragée par nos alliés saoudiens et qataris ». Base
arrière du djihadisme, la Syrie est dorénavant le symbole de l’échec de
l’occidentalisme, en même temps qu’il est son tombeau : « La
Syrie va rester pour de nombreuses années un réservoir de djihadistes, à
quelques heures du cœur de l’Europe. Nous avons laissé s’installer à nos
portes une zone grise d’où viendra la violence de demain : une violence
aveugle qui balaiera nos sociétés fragiles. Mohammed Merah n’était qu’un
avertissement. » Et Abdelhakim Dekhar et Mehdi Nemmouche sont les
premiers cavaliers d’une longue Apocalypse… |
● Bernard Traimond – Sur l’expression
« l’économie n’existe pas » Réfraction n°28, 2012.
Travaux pratiques suite aux propositions de Traimond : Rosa se débat contre cette mystérieuse économie. J’ai lu il y a longtemps que les habitants des îles Fidji ne vivaient pas dans une île mais dans une économie de chasse et de cueillette. Or, que font ces habitants lorsqu’ils ont faim ? Il mangent. Et que font-ils pour manger ? Comme tout mammifère omnivore ils cueillent et ils chassent. À quoi sert le mot « économie » dans cette affaire. À rien, sinon à faire savant. |
Lettre ouverte aux charlatans
de la révolution syrienne Par Bruno Guigue
|
Le gouvernement américain aurait pu agir de manière à empêcher l'armée syrienne de reprendre le contrôle de la ville d’Alep actuellement aux griffes du groupe terroriste Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, a estimé le sénateur de l’État américain de Virginie Richard Black dans un entretien à Sputnik. « Ce
qui m’est évident, c’est que les États-Unis s'emploient délibérément à
freiner la progression des troupes gouvernementales syriennes qui sont sur le
point d’écraser le Front al-Nosra et de libérer Alep une fois pour
toutes », a affirmé le sénateur qui vient de revenir de Damas où il a
rencontré Bachar el-Assad. |
En vérité, il s’agit là d’une tentative insolente d’insulter le pays. Quand on se fait insulter, il ne faut qu’insulter en retour, et pas chercher à avancer des arguments raisonnables. Albright
est une vieillarde laide au nez crochu, qu’on peut engager sur le champ dans
le rôle de Baba Yaga [sorcière du folklore russe]. On peut la faire tourner
même sans maquillage à tel point elle est laide. Une grognasse, tout
simplement. |
Plutôt que de regarder le problème objectivement – et avec un peu d’autocritique –, l’Occident camoufle sa propre violence avec l’excuse de répandre la démocratie (qui semble ne jamais se matérialiser) ou de protéger les civils (qui sont plutôt mis en danger). Admettre un lien entre ce sordide dossier historique et le terrorisme anti-occidental, serait admettre la culpabilité de l’Occident et reconnaître le prix à payer pour sa domination. Pire encore, laisser les terroristes être perçus comme des hommes simplement fous et sans cause donne une justification à la poursuite de l’action militaire. C’est précisément ce que l’administration Bush a fait après le 11 septembre, cherchant absolument à relier les attentats au gouvernement irakien. En
revanche, établir une connexion entre le terrorisme et l’intervention
occidentale pourrait déclencher un grave examen de conscience envers le
comportement de l’Occident dans la région, susceptible d’amener à une
possible retraite et même à la fin de cette domination extérieure. Mais c’est
clairement quelque chose que les décideurs à Washington, Londres et Paris –
et leurs médias serviles – ne sont pas prêts à faire. |
Bernard Traimond (vidéo →) L’économie n’existe pas ! Pourquoi ? Parce que, selon Traimond et après enquête (regardez l’usage), il y a pléthore de prétendues définitions (13 acceptions qui supposent 13 définitions rien que pour un seul numéro de l’Immonde), ce qui fait que chacun ne sait ce que les autres entendent par économie. De même que trop d’impôt tue l’impôt, trop de définitions tuent la définition. Ainsi, Traimond donne raison à mon premier raisonnement dans Négation de l’économie (2000) : l’économie n’est pas définie, l’économie est donc un non sens, tout ce qui est dit de l’économie est un non sens. Quant à l’unique définition dans les dictionnaires et qui semble unique : l’économie est un ensemble de bla bla bla… elle ne définit rien qui soit réel, nulle chose, nulle institution, nulle partie du monde. Frege l’a tuer : l’ensemble des arbres centenaires de la forêt n’est pas une partie de la forêt mais une partie de l’ensemble des arbres de la forêt. Un ensemble ne peut être partie que d’un autre ensemble et en aucun cas une partie du monde. Les arbres de la forêt sont des parties de la forêt, des parties du monde et eux seuls avec les brindilles, les lapins et les champignons. Un ensemble est une vue de l’esprit, sauf les ensembles Coco Chanel ou les grands ensembles de mauvaise réputation. Un ensemble est un objet qui existe pour autant qu’il est pensé et seulement s’il est pensé. Quant aux adorateurs de l’économie, Traimond leur dit qu’il leur faut renoncer à la totalité. En somme il demeure poli. Moi, j’emploierais une autre formule. La production ne produit rien, la distribution ne distribue rien, la consommation ne consomme rien. Pourquoi ? Parce que la production, la distribution, la consommation ne sont que des classes (des classements dirait le surintendant Fourquet). Prendre ces classes pour des objet réels, pour des choses, pour des parties du monde, est le péché d’hypostasie. Ce péché devrait être puni de mort comme l’est le péché d’apostasie chez les wahhabites. Le monde est sévèrement classé, suite à un long apprentissage ; mais cependant… il n’y a pas de classes dans le monde, pas plus que de nombres. Une autre manière de présenter les faits : le nom propre l’économie est doté d’un pullulement de connotations mais ne dénote rien, il n’a pas de référent. Ce qui l’entoure n’est donc seulement qu’un gazouilli. Dans la forêt, Siegfried soudain comprend les oiseaux. Une propriété de la langue, néfaste pour la fiabilité de l’action de penser, est sa propension à créer des noms propres auxquels nul objet ne correspond. (…) Ainsi, une grande part du travail du philosophe consiste — ou devrait du moins consister — en un combat avec la langue. Frege. Écrits posthumes. Les derniers mots de Traimond
Un peu de Ian Tracking
|
Comment
la France est devenue une cible « légitime » pour les groupes
djihadistes
Alain Gresh et Jean‑PierreSereni →
Le Premier ministre français s’écrie : « Nous sommes en guerre ! »…Oui, mais contre qui ? Les gouvernements d’Occident, français et anglais en particulier, s’entêtent à vouloir renverser les gouvernements d’autres pays, arabes, africains ou d’Amérique du sud, au nom de quelle souveraineté ? Qui les a mandatés ? La rhétorique guerrière n’a jamais cessé, et on n’a pas fini d’appeler au renversement des dirigeants désobéissants en Syrie, à détruire une civilisation en Irak, à traquer un Iran coriace, à s’inventer une guerre en Libye, à assassiner peuples et dirigeants, à semer le chaos… A quoi jouent donc ces va-t’en guerre comme Valls et tant d’autres qui gouvernent des lieux dits des droits de l’homme ? Ce que d’aucuns appellent le « management de la terreur » ferait d’excellents Masters et Doctorats dans les universités. Le business de la terreur c’est aussi un créneau porteur. Isis EI, Daesh, c’est quoi au juste ces épouvantails meurtriers brandis au cœur d’une crise économique qui avilit les peuples ? Les politiciens qui sont des menteurs professionnels n’ont d’autre intérêt à défendre que leurs privilèges et ceux des puissances d’argent qui les soudoient, après avoir fait main basse sur les médias. Qui finance, qui arme et qui forme les terroristes pour détruire des Etats souverains et combattre des armées régulières ? Qui soutient ces Etats croupions du Golfe fondés sur l’idéologie du fanatisme ? Les populations, gavées au tube cathodique, sont focalisées sur la dimension religieuse d’un problème essentiellement politique et qui pue l’argent. On nous cuisine des histoires de fanatisme et de radicalisation religieuse alors que la couveuse de ces fantasmes moyenâgeux a été fabriquée par l’Occident. Tous ces sigles Daech, Isis, Front Ennosra, Fis, Aqmi, en sont les élevages industrialisés. On en oublie l’OLP, le Polisario et le drame épouvantable de ce siècle : la Palestine dépecée. Ce que des commentateurs infantilisés, ou en service commandé, appellent «une guerre hybride appelée à durer» oublient de définir ce que seraient les ambitions territoriales d’un Etat islamique, nous renvoyant aux « théories du complot » et interdisant de dénoncer « ce qui ne serait qu’une immense manipulation américano-sioniste » pour leurs têtes bien-pensantes. Hélas, ils sont eux-mêmes instrument de cette manipulation. Plus loin, au-delà de l’Atlantique, c’est un autre fou des droits de l’homme qui appelle à fermer les frontières aux immigrants, surtout ceux des pays musulmans. Ils oublient tous malheureusement que ce sont leurs «enfants» qui commettent ces attentats abjects et non pas des étrangers venus d’ailleurs. En outre, ces pays qui arment les hordes terroristes, faisant mine d’en subir eux-aussi les conséquences funestes, savent que le terreau de cette pseudo-idéologie de la terreur se trouve précisément dans les Lieux saints de leur matrice : l’entité sioniste et sa complice, la monarchie wahhabite. La logique impériale qui préside au sein de ces puissances ne peut, en vérité, que les pousser à créer le chaos dans des pays fragilisés, mais riches, soutenant ces hordes terroristes bien encadrées pour déstabiliser, occuper les opinions et s’accaparer des richesses qui les font vivre comme des nababs. L’esprit néocolonial, plus que jamais vivant, ne saurait être enterré par un fanatisme factice, agent sanglant d’une nouvelle gestion de la terreur. O.B source: http://www.impact24.info/daesh-aqmi-el-qaida-business-de-terreur/ |
L’inexorable
guerre factice des USA contre Daech par
Tony Cartalucci →
Le
Brésil, comme la Russie, sous le feu d’une guerre hybride par Pepe Escobar →
● Trois avril, les hirondelles sont là
Le
chemin de Damas, les ruines, le sang et les larmes par Michel Raimbaud (Afrique Asie) →
Conçue dans les années 1980 et appliquée sans faiblir depuis le 11-Septembre par les néoconservateurs américains pour reconfigurer la région en plusieurs micro-États faibles et dépendants, la théorie du chaos donne aujourd’hui la pleine mesure du désastre. Retour sur des décennies de carnage en Irak, Libye et Syrie. Un chaos qui s’étend désormais à ses initiateurs, les États-Unis et leurs alliés européens et moyen-orientaux. (…) En effet, inspirée par Leo Strauss (1899-1973), un philosophe juif allemand, la théorie en question est fondée sur un postulat : « C’est par la destruction de toute résistance plutôt qu’en construisant que le pouvoir s’exerce », ou « c’est en plongeant les masses (les pays vulnérables) dans le chaos que les élites (les pays dominants) peuvent aspirer à la stabilité de leur position ». Léo
Strauss précise : « C’est dans cette violence que les intérêts
impériaux des États-Unis se confondent avec ceux de l’État juif. »
Ces principes seront adoptés au pied de la lettre par les stratèges qui,
produits d’une symbiose historique entre sionisme et calvinisme, donneront
naissance à la pensée néoconservatrice. |
La
pensée de Michel Foucault – une critique marxiste par Daniel Zamora →
● Frédéric Pichon : Syrie – « Pourquoi
l’Occident s’est trompé » Par TVL, le 29 mars
2016.
Retour
aux origines de la guerre menée contre l’État syrien par des puissances
occidentales, France en tête, et les monarchies du Golfe, par groupes
terroristes interposés. A suivre… Frédéric Pichon s’est distingué par l’honnêteté et l’impartialité de son discours. Dès le début des troubles en Syrie il a toujours affirmé ce que nous disions : que la rébellion était intégralement islamiste… [donc une guerre de religion à la sauce CIA (ça ressemble au whisky, mais ce n’en est pas) ; il n’y a pas de bons islamistes, ils sont tous mauvais, toute religion politique est mauvaise – Beaumont des Adrets, Simon de Montfort, ne sont ni pires ni meilleurs –, que Dieu vous garde des islamistes : le régime des Assad est un régime laïc, cela explique tout ; le père de Bachar savait parfaitement comment traiter les islamistes (les Frères), le général Sissi aussi ; il faudra bientôt traiter le Frère Erdogan] Pourquoi l’a-t-on si peu vu sur les plateaux – ou pas vu du tout – sur les TJ de la télévision suisse romande RTS – contrairement à Jean-Pierre Filiu ? Parce que le point de vue mesuré de M. Pichon ne cadrait pas avec l’histoire manichéenne absurde de « bons rebelles » luttant contre le « dictateur sanguinaire Assad » propagée par ceux qui, comme M. Filiu, sont au service de la propagande belliciste d’intervention de l’État français, relayée jusqu’à la nausée par nos médias de « grand chemin ». [S.C.] Entretien réalisé le 22 décembre 2015 par TVliberté, toujours actuel Lire
la recension ICI |
Comment le discours médiatique a mis à mort le
peuple syrien S’il y a un texte à lire sur la Syrie, c’est bien
celui-ci. Il retrace de manière simple et claire les cinq années de guerre
imposées à la Syrie, des manifestations de Deraa à aujourd’hui. Maintenant
que l’issue du conflit semble se dessiner, il est nécessaire de sortir des
discours de propagande et revenir en arrière pour comprendre ce qui s’est
réellement passé. Les mots tuent, dit-on; cela s’est plus que jamais vérifié
en Syrie durant ces cinq années. Après cette guerre, le monde ne sera plus
comme avant, et parmi toutes les choses que la Syrie nous aura apprises, il y
aura le fait que les peuples auront tout intérêt à user de leurs propres
mots, en accord avec leurs valeurs, leurs cultures et leurs modes de vie, et
ne plus se baser sur le langage des autres. RI * *
* Le 23 mars 2011, au tout début de ce qu’on appelle désormais le « conflit syrien », deux jeunes hommes – Sa’er Yahya Merhej et Habeel Anis Dayoub – ont été abattus dans la ville de Deraa, au sud de la Syrie. Merhej et Dayoub n’étaient, ni des civils, ni des opposants au gouvernement du président syrien Bachar el-Assad. C’étaient des soldats de l’armée régulière, l’Armée Arabe Syrienne (AAS). Abattus par des tireurs inconnus, Merhej et Dayoub furent les premiers des quatre-vingt-huit soldats tués dans toute la Syrie pendant le premier mois du conflit – à Deraa, Lattaquié, Douma, Banias, Homs, Mouadamiya, Idlib, Harasta, Soueïda, Tell Kalakh et dans la banlieue de Damas. Selon la commission d’enquête indépendante de l’Onu chargée d’enquêter en Syrie, en mars 2012, le total des membres de l’AAS tués au cours de la première année du conflit s’élevait à 2 569. A la même époque, selon l’ONU, le nombre total de tous les décès dus à la violence politique en Syrie s’élevait à 5 000. Ces chiffres brossent un tableau complètement différent des événements de Syrie. Ceux-ci n’ont rien à voir avec le conflit que nous décrivent les gros titres des journaux – ne serait-ce qu’au vu de la relative égalité du nombre de morts des deux côtés, qui suggère que le gouvernement n’a pas employé une force démesurée pour désamorcer la violence. Mais la mort de Merhej et Dayoub a été passée sous silence. Pas un seul média occidental n’a consacré un de ses gros titres à leur sort – ou à celui des autres soldats tués. Ces morts ne correspondaient tout simplement pas au « discours » occidental sur les révolutions arabes et ne cadraient pas avec les objectifs politiques des gouvernements occidentaux. Le “Printemps Arabe” a fourni aux responsables politiques US une occasion unique de se débarrasser des gouvernements hostiles du Moyen Orient. La Syrie, principal État arabe de l’ « Axe de la Résistance » dont le leader est l’Iran, était leur cible numéro un. Pour obtenir un changement de régime en Syrie, les thèmes du “Printemps Arabe” devaient être manipulés adroitement – et il fallait donc que des Syriens meurent. Il fallait simplement que le “dictateur” “tue son propre peuple” – et le reste suivrait. Comment les
paroles tuent
Dès le mois de mars 2011, les principaux médias occidentaux se mirent à décliner les quatre thèmes clés d’une campagne qui allait monter en puissance au cours des mois suivants : – Le Dictateur tue son “propre peuple”. – Les protestations sont “pacifiques”. – L’opposition est “désarmée”. – Ceci est une “révolution”. Les gouvernements pro-occidentaux de Tunis et d’Égypte venaient d’être renversés l’un après l’autre au cours des deux mois précédents – et donc le ‘modèle’ de changement de régime de type Printemps Arabe, impulsé par la base, était déjà présent dans l’imaginaire de la région. Ces quatre ‘discours’, soigneusement formulés, qui avait acquis un sens en Tunisie et en Égypte, faisaient maintenant partie de l’arsenal dont on pouvait se servir pour délégitimer et ébranler tout gouvernement contre lequel il serait utilisé. Mais pour exploiter au mieux tout leur potentiel en Syrie, il fallait que les Syriens descendent en masse dans la rue, et il fallait que des civils meurent victimes de la brutalité des forces de sécurité. Pour le reste, la large batterie de médias étrangers et locaux qui souscrivaient à ce discours sur le “Printemps Arabe” auraient tôt fait de le transformer en “révolution”. Pourtant les protestations n’ont pas démarré en Syrie comme elles l’avaient fait en Tunisie et en Égypte. Pendant les premiers mois, on a constaté des rassemblements de centaines de personnes, pour la plupart – parfois de quelques milliers – qui exprimaient divers degrés de mécontentement politique. La plupart de ces rassemblements étaient habituellement précédés de prêches provocateurs dans des mosquées sous influence wahhabite, ou de morts violentes qui incitaient des foules en colère à se rassembler à l’occasion de funérailles publiques. Un membre d’une famille de notables de Deraa m’a expliqué qu’il existait une certaine incertitude quant à l’identité de ceux qui tuaient des habitants de sa ville – le gouvernement ou des “groupes occultes”. Il explique qu’à l’époque, l’opinion des citoyens de Deraa était partagée : “Certains
pensaient que le régime tuait plus de gens pour les arrêter et les prévenir
d’avoir à arrêter de manifester et de se rassembler. D’autres pensaient que
des milices occultes voulaient que ça continue, parce que s’il n’y avait pas
de funérailles, les gens n’auraient plus de raison de se rassembler”. Avec l’avantage du recul, voyons ce qu’il en est de ces discours sur la Syrie, cinq ans après le début du conflit : Nous savons maintenant que plusieurs milliers de membres des forces de sécurité syriennes ont été tués la première année suivant le 23 mars 2011. Nous savons donc aussi que l’opposition était “armée” dès le début du conflit. Nous avons des documents visuels montrant des hommes armés entrant en Syrie depuis le Liban en avril et mai 2011. Nous savons par les témoignages d’observateurs impartiaux que des hommes armés prenaient pour cible des civils dans des actes de terrorisme et que les « protestations » n’étaient pas toutes “pacifiques”. La mission de la Ligue Arabe a mené une enquête d’un mois en Syrie et a conclu : “A
Homs, à Idlib et à Hama, la mission des observateurs a constaté des actes de
violence commis sur des membres des forces gouvernementales et des civils,
entraînant des décès et des blessures en plusieurs occasions. Elle cite comme
exemple un attentat à la bombe contre un autobus transportant des civils,
tuant huit personnes et en blessant de nombreuses autres, y compris des
femmes et des enfants, et un autre sur un train transportant du gas-oil. Dans
un autre incident à Homs, un bus de la police a explosé, tuant deux
policiers. Un oléoduc et plusieurs petits ponts ont aussi été détruits”. Le père Frans van der Lugt, un prêtre hollandais résidant depuis de nombreuses années en Syrie, qui a été tué en avril 2014 à Homs, a écrit en janvier 2012 : “Dès
le début, les mouvement de protestation n’étaient pas purement pacifiques.
Dès le début j’ai vu des manifestants armés qui défilaient dans les
manifestations tirer les premiers sur la police. Très souvent la violence des
forces de sécurité était une réaction contre la violence brutale des rebelles
armés.” Quelques mois plus tôt, en septembre 2011, il avait noté : “Dès
le début il y a eu le problème des groupes armés, qui font aussi partie de
l’opposition… L’opposition de la rue est beaucoup plus forte que toute autre
opposition. Et cette opposition est armée et emploie fréquemment la violence
brutale, dans le seul but d’en rejeter la responsabilité sur le
gouvernement.” De plus, nous savons maintenant que, quelle qu’ait été la situation en Syrie, ceci n’était pas une “révolution populaire.” L’armée arabe syrienne est restée intacte, même après que la presse eut fait état de défections massives. Des centaines de milliers de Syriens ont continué à défiler dans des manifestations de soutien au président sans que la presse en fasse état. Les institutions étatiques, comme les élites du gouvernement ou du monde des affaires sont largement restés loyales à Assad. Les groupes minoritaires – alaouites, chrétiens, Kurdes, Druzes, chiites, et le Parti Baas , en majorité sunnite – n’ont pas rejoint l’opposition au gouvernement. Et les grandes agglomérations rassemblant la majorité de la population urbaine sont restées sous le contrôle de l’État, à quelques exceptions près. Au bout du compte, une
authentique “révolution” n’a pas de centres opérationnels en Jordanie et en
Turquie. Pas plus qu’une révolution “populaire” n’est financée, armée et
appuyée par le Qatar, l’Arabie Saoudite, les USA, le Royaume-Uni et la France . La fabrication d’un “discours médiatique” pour obtenir des
avantages géopolitiques
Le manuel 2010 d’instruction sur la guerre non-conventionnelle destiné aux forces spéciales US (en anglais, 2010 US military’s Special Forces Unconventional Warfare manual ) stipule : “L’objectif des efforts des USA dans le domaine de la guerre non-conventionnelle est d’exploiter les faiblesses politiques, militaires, économiques et psychologiques d’une puissance hostile en développant et en soutenant des forces de résistance pour atteindre les objectifs stratégiques des USA… Dans l’avenir prévisible, les forces des USA seront principalement engagées dans des opérations de guerre irrégulière.” En 2006 un câble secret émanant du Département d’État US révèle que le gouvernement de Assad était dans une position plus forte, tant au plan intérieur que régional, que les années précédentes, et suggère des façons de l’affaiblir : “Voici notre résumé des faiblesses potentielles et les moyens qui peuvent permettre de les exploiter…” Suit une liste de “faiblesses” – politiques, économiques, ethniques, religieuses, militaires, psychologiques – et les “actions” recommandées sur la façon de les “exploiter”. Ceci est important. La doctrine US sur la guerre non-conventionnelle pose en principe que les populations des États hostiles comprennent généralement des minorités actives qui, respectivement, s’opposent ou apportent leur soutien à leur gouvernement, mais, pour qu’un “mouvement de résistance ” réussisse, il faut qu’il convainque une fraction importante des “couches intermédiaires, non-partisanes de la population” de se retourner contre ses dirigeants. Selon le manuel (je cite ici abondamment un de mes articles précédents) : Pour amener les “couches intermédiaires, non-partisanes de la population” à soutenir une insurrection, la doctrine de la guerre non-conventionnelle recommande la “création d’une ambiance où le mécontentement est amplifié par la propagande et des menées politiques et psychologiques destinées à discréditer le gouvernement.” A mesure que le conflit s’amplifie, il faut “intensifier la propagande; et préparer psychologiquement la population à la rébellion.” Il faut commencer par une “agitation” aux plans local et national – organisation de boycotts, de grèves, et autres efforts pour donner l’impression d’un mécontentement de la population. Ensuite vient l’“infiltration d’organisateurs et de conseillers étrangers et l’apport de propagande, de matériel, d’argent, d’armes et d’équipement étrangers. ” Le stade suivant des opérations consisterait à établir des “organisations de type front national [p.e. le Conseil National Syrien] et des mouvements de libération [p.e. l’Armée Syrienne Libre]” qui conduiraient des secteurs plus larges de la population à accepter “un niveau accru de sabotage et de violence politique” – et à encourager la formation d’ “individus ou de groupes capables de mener à bien des actes de sabotage dans les centres urbains”. Dans de précédents articles, un an après le début de la crise, j’ai parlé de l’emploi en Syrie de méthodes de guerre irrégulière soutenues depuis l’étranger – alors que le discours de l’immense majorité des médias tournait autour du “dictateur qui tue son propre peuple”, de protestations “pacifiques”, de l’opposition majoritairement “désarmée”, de la “révolution populaire,” et de milliers de “civils”, cibles exclusives des forces de sécurité étatiques. Est-ce que ces récits ont tous été fabriqués ? Les images que nous avons vues étaient-elles toutes mises en scène ? Ou bien a-t-il suffi de forger certaines choses – parce que la “perception” des vastes couches intermédiaires de la population, une fois déterminée, allait créer naturellement sa propre dynamique menant au changement de régime ? Et nous, dans cette région, que faisons-nous de cette information alarmante qui nous apprend que des guerres se mènent contre nous – et que ce sont nos propres populations qui font office de chair à canon au service d’intérêts étrangers ? Créer notre propre “règle du jeu”
Le jeu des discours peut se jouer à deux. La première leçon à apprendre est que les idées et les objectifs peuvent être façonnés, modelés, affinés et utilisés avec une grande efficacité. La seconde leçon est que nous devons créer plus de médias et de canaux de distribution de l’information indépendants pour propager nos valeurs le plus largement possible. Les gouvernements occidentaux peuvent compter sur une armée ridiculement servile de journalistes sycophantes, à l’Ouest et dans notre région du monde, pour nous asséner leur propagande de jour comme de nuit. Nous n’avons pas besoin de les égaler en nombre d’individus ou de titres – nous pouvons aussi avoir recours à nos propres stratégies pour battre en brèche leurs campagnes de désinformation. Les journalistes occidentaux qui publient de façon répétée des informations fausses, erronées ou nocives qui mettent des vies en péril doivent se voir interdits d’accès dans notre région. Ceux-là ne sont pas des journalistes – je préfère les appeler des combattants des médias – et ils ne méritent pas les libertés dont jouissent les vrais professionnels des médias. Si, pendant la première année du conflit syrien, ces journalistes occidentaux avaient remis en question les prémisses des quatre éléments de discours mentionnés plus haut, est-ce que plus de 250 000 Syriens seraient morts à ce jour ? Est-ce que la Syrie serait détruite, est-ce que 12 millions de Syriens seraient sans abri ? Et même, est-ce que Daech existerait ? Liberté d’expression ? Non, merci – pas si nous devons mourir au nom des impératifs sécuritaires de pays étrangers. La Syrie a changé le monde. Elle a fait entrer les Russes et les Chinois (BRICS) dans la mêlée et a modifié l’ordre mondial qui, d’un ordre unilatéral, est devenu un ordre multilatéral – du jour au lendemain. Et elle a amené un groupe d’États-clés de la région à faire cause commune pour former maintenant le pivot d’un ‘Arc de Sécurité’ depuis le Levant jusqu’au Golfe Persique. D’immenses opportunités s’offrent à nous pour remodeler le monde et le Moyen-Orient selon nos propres aspirations. Les nouvelles frontières ? Nous les tracerons nous-mêmes, nous les habitants de la région. Les terroristes ? Nous les vaincrons nous-mêmes. Les ONG ? Nous créerons les nôtres, avec nos propres citoyens et en fonction de nos propres objectifs. Les oléoducs ? Nous déciderons nous-mêmes où les poser. Mais commençons à construire ces nouveaux discours avant que l’ ‘Autre’ vienne occuper la place vide. Une mise en garde. La pire chose que nous puissions faire est de perdre notre temps à rejeter les discours des étrangers. Cela ferait de nous des « rejectionnistes » (partisans du rejet systématique) dans leur jeu. Et cela ne peut que donner vie à leur jeu. Ce qu’il nous faut, c’est créer notre propre jeu – avec un vocabulaire riche de notre propre discours – qui définisse qui nous sommes, quelles sont notre histoire et nos aspirations, en partant de nos propres réalités, politique, économique et sociale. Que ce soit l’ ‘Autre’ qui rejette notre discours, qu’il devienne lui-même le ‘rejectionniste’ dans notre jeu… et qu’il lui donne vie. Traduit par Jacques Boutard Merci à Tlaxcala Source : https://www.rt.com/op-edge/336934-syria-war-conflict-narrative/ Date de parution de l'article original: 23/03/2016 URL
de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=17579 |
Sans référent ni sens Sans chemise,
sans pantalon L’objet de l’économie politique par Lionel Robbins → Robbins ne dit jamais que l’objet de la
« science » économique est l’économie ou une économie,
contrairement au connard Say et des milliers et des milliers de connards
après Say.
L’illusion
de l’économisme par Karl Polanyi → Le
capitalisme existe-t-il ? par François Fourquet → ●
Retour sur le désencastrement par Nicolas Brisset (Revue
européenne des sciences sociales) Polanyi ou la science économique vue
comme une institution influençant l’évolution des systèmes économiques.
Le « marché » est-il un signifiant vide? par Jérôme Maucourant → |
Baisse de la demande : est-ce que la réalité
parvient à se frayer un chemin → par Immanuel Wallerstein
(The French Saker) →
L’effondrement
du Kurdistan irakien par
André Vltchek →
By Maxime
Chaix • On 14
février 2016 • Par Maxime Chaix Talleyrand avait déclaré qu’« [e]n
politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai. »
En quittant le Quai d’Orsay, Laurent a encore fustigé Bachar, mais en prenant à nouveau
quelques libertés avec la réalité. Lors de cet entretien sur RTL, il a
notamment souligné « des ambiguïtés au sein de la coalition. Je crois
que le président Obama ne veut pas engager de forces importantes là-bas. On a
vu ça en août 2013 alors que Bachar avait utilisé l’arme chimique contre son
peuple. Le président Obama avait dit que c’était une ligne rouge et que “s’il
fait cela, je réagis”. Nous étions prêts à réagir puis il n’y a pas eu de
réaction. » Nous allons voir que la réalité est bien plus complexe. Amer de n’avoir pu renverser le gouvernement syrien,
Laurent a également affirmé sur RTL que Bachar avait « la responsabilité principale de
260 000 morts. La moitié de la population a dû quitter son
domicile. » Il a ensuite prétendu que l’objectif de la diplomatie
française était une « Syrie qui soit libre (…) [où] chacun, quelle que
soit sa religion, quelle que soit son ethnie puisse développer ses idées ».
Exhortant la Russie à « bombarder Daech », mais sans lui demander
de frapper al-Qaïda, il a déclaré que la ville d’» Alep, avec ces centaines
de milliers d’habitants, est quasiment encerclée. » Il a finalement
admis que la France n’avait pu « faire bouger les choses en
Syrie. » Malgré tout, il a estimé qu’il fallait « continuer,
continuer. Jaurès a tout résumé : “il faut aller vers l’idéal mais il
faut comprendre le réel”. Nous ne sommes pas des rêveurs. » Or, Laurent semble vivre dans un monde onirique où la
propagande se confond avec la réalité, ce qui n’a visiblement pas posé
problème aux journalistes d’RTL. En effet, s’ils s’étaient souvenus de cette vieille charte censée régir leur profession,
ils auraient d’abord rappelé à Laurent les sérieux doutes sur la culpabilité
de Bachar dans les attaques chimiques de la Ghouta, qui furent perpétrées le
21 août 2013 dans la banlieue de Damas. En effet, la responsabilité de
ce massacre est attribuée à la « rébellion » par un nombre
croissant de sources, dont le prestigieux Massachusetts Institute of Technology, un député turc et un haut responsable du Pentagone – ces deux derniers accusant
Recep Tayyip d’avoir commandité cette tragédie afin de susciter une
intervention militaire occidentale en Syrie. Les journalistes d’RTL auraient alors souligné qu’en août
2013, le Département de la Défense s’opposait à un renversement de Bachar,
de peur que les jihadistes ne s’emparent de Damas. Ils auraient néanmoins
rappelé à Laurent que Barack a bel et bien réagi en contournant les réticences de son état-major. En effet,
au lieu de lancer une intervention militaire déconseillée par ses généraux,
il a intensifié à partir de septembre 2013 une vaste guerre secrète de la
CIA lancée en janvier 2012, et qui avait suscité dès le départ les mises en garde du directeur du
Renseignement militaire du Pentagone. Principalement financée par les milliards saoudiens,
et impliquant de nombreux
acteurs, cette
intervention clandestine a eu comme conséquence majeure de renforcer al-Qaïda en
Syrie. En effet, selon l’universitaire Joshua Landis, « entre 60 et 80 % des armes que les États-Unis
ont introduites [dans ce pays] sont allées à [cette organisation terroriste]
et aux groupes qui lui sont affiliés ». Ils auraient donc rappelé à Laurent que le gouvernement
français a diplomatiquement, matériellement et clandestinement soutenu le Front al-Nosra, y compris en décembre 2012 –
c’est-à-dire à une époque où Daech faisait encore partie de cette milice
d’al-Qaïda avant la scission d’avril 2013. Ils lui auraient alors
demandé si ce soutien clandestin à ces groupes extrémistes entrait dans le
cadre de la guerre secrète de la CIA citée précédemment, sachant que les
services spéciaux français ont entraîné des rebelles « modérés »
avec leurs homologues anglo-saxons en Jordanie, en Turquie et en Libye. Ils auraient donc demandé pourquoi l’État français a
soutenu des jihadistes, puisque ces fanatiques détestent l’Occident et qu’ils
nous ont attaqués en plein Paris l’année dernière. Ces journalistes d’RTL auraient ensuite rappelé à Laurent
que, selon l’OSDH, près de 260 000
personnes ont été
emportées par le conflit syrien, dont environ 76 000
civils,
c’est-à-dire près de 184 000 combattants. Ils auraient ajouté que, selon
les chiffres de l’OSDH publiés en août 2015, le nombre de morts chez les
soldats et miliciens loyalistes avoisine les
90 000, ce qui
constitue » le bilan le plus lourd » de cette guerre d’après Le
Figaro. Ils auraient aussi expliqué à Laurent qu’une majorité des
8 millions de déplacés internes s’est
réfugiée dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien. Ils auraient
précisé qu’à Alep, près de
500 000 personnes vivent
sous la protection des forces de Bachar, tandis que les zones de la ville
sous contrôle des rebelles « modérés » regroupaient non pas
des « centaines de milliers d’habitants », mais seulement quelques
dizaines de milliers avant
l’offensive de l’aviation russe, des forces régulières syriennes et de leurs
alliés. Hélas, ces opérations engendrent inévitablement des morts dans la
population civile, comme l’a dénoncé Laurent. Ils auraient donc pu lui rappeler que, selon le
ministère de la Défense, entre
« 1940 [et] 1945, la France [a été] soumise à de considérables bombardements
de la part de l’aviation alliée. Avec près de 550 000 tonnes de bombes
déversées sur son territoire (sur les 2,7 millions larguées sur le
continent européen au cours de la même période), elle [a été], après
l’Allemagne nazie, le pays [d’Europe] à avoir le plus souffert des attaques
aériennes anglo-américaines. En cinq années de guerre, environ 75 000 de
ses habitants [ont péri] du fait de ces raids, des dizaines de milliers
d’autres [furent] blessés ou traumatisés et des centaines de milliers d’habitations
ou d’immeubles détruits ou endommagés. » N’en déplaise à Laurent et à ses complices, l’intervention militaire de
la Russie et de ses alliés vise à sécuriser ce pays en combattant des
organisations jihadistes qui regroupent des dizaines de milliers de
combattants. En effet, les journalistes d’RTL auraient signalé à
Laurent que l’état-major français recense 80 000
extrémistes sur les
100 000 rebelles actifs en Syrie, et que l’on peut raisonnablement en
déduire qu’en exhortant la Russie à cibler Daech et non l’opposition « modérée », l’ancien locataire du
Quai d’Orsay en appelle à épargner des groupes liés ou affiliés à al-Qaïda.
Le cas échéant, comme l’a rapporté le Guardian, « [p]lus de
la moitié des combattants rebelles en Syrie qui sont opposés au Président
Bachar el-Assad sont favorables aux vues de Daech, selon un important think
tank. Le Center on Religion and Geopolitics a affirmé que les
tentatives d’éradiquer Daech en Syrie et en Irak ne mettraient pas un terme à
la menace globale que constituent les groupes jihadistes, car des vues
extrémistes sont partagées par les combattants syriens de tous bords. Au
moins 15 milices – qui comptent en tout 65 000 combattants –
pourraient combler le vide résultant d’une défaite de Daech en Syrie et en
Irak (…) Environ 60 % des combattants des factions rebelles en Syrie
s’identifient à une idéologie religieuse et politique similaire à celle du
groupe terroriste [Daech], toujours selon ce rapport ». En août 2012, Richard Labévière avait alerté les lecteurs
du Parisien sur ce
« vrai danger islamiste ». À l’époque, d’après cet expert du monde
arabe, « [p]lusieurs milliers d’activistes [avaient] passé la frontière en
provenance d’Irak, du Liban, de Turquie et de Jordanie. On ne [pouvait]
ignorer que, sur les 10 000 à 15 000 hommes en armes de
l’opposition syrienne engagés contre l’armée gouvernementale, de 2000 à 3000
[relevaient] directement de groupes jihadistes revendiquant l’idéologie
d’Al-Qaïda. C’est un réel problème pour l’après-Assad. L’après, ce seront les
Frères musulmans dans le meilleur des cas. Ou les salafistes dans le pire des
cas, avec ce slogan que j’ai personnellement entendu à la sortie des mosquées
de la ceinture sunnite de Damas au printemps dernier : « Les alaouites
dans la tombe, les chrétiens à Beyrouth ! » C’est pourquoi les
journalistes d’RTL auraient demandé à Laurent s’il ne prend pas ses
concitoyens pour des imbéciles lorsqu’il affirme que l’objectif de l’État
français est une « Syrie qui soit libre (…) [où] chacun, quelle que soit
sa religion, quelle que soit son ethnie puisse développer ses idées ».
Mais finalement, qu’importe la réalité lorsque l’on gagne des milliers
d’euros en questionnant passivement des dragons déguisés en chevaliers blancs
? Dans le « réel » de Laurent, le prix Nobel de
la paix est mérité si un accord écologique aura des résultats concrets dans plusieurs
siècles. En effet,
il déclara dans cette même émission d’RTL que si le texte de la
COP 21 « est
respecté », cela voudrait « dire que la planète restera vivable
dans les siècles qui viennent, c’est mineur (…) mais enfin, c’est quand même
assez important ». Or, il semblerait que cet accord soit trop irréaliste
pour être applicable, ayant même été qualifié par des experts compétents de
« schizophrène » et de « trop ambitieux ». D’ailleurs, la Cour
suprême a récemment offert un « mauvais cadeau
de départ » à
Laurent, puisqu’elle a rendu « une décision qui empêchera Washington
d’appliquer l’accord de la COP 21 ». Fier de l’impossible succès de ce texte, Laurent demande
à être récompensé du prix Nobel de la paix, lui qui a mis en péril
nos relations avec la
Russie dans l’affaire des Mistral, qui a tenté de saboter un
accord nucléaire avec
l’Iran pourtant souhaité par Barack, qui a appuyé le Front al-Nosra jusqu’aux
Nations Unies, et qui a
maintenu d’excellentes relations avec les principaux soutiens étatiques du fléau jihadiste – ayant eu
le cynisme de déclarer en juillet 2015 que
« [n]ous nous tenons aux côtés de la Turquie dans ses efforts pour la
protection de sa sécurité nationale et dans son combat contre le terrorisme.
La France et la Turquie sont du même côté dans le cadre de la coalition
internationale engagée contre le groupe terroriste EI. » En vérité, le gouvernement
de Recep Tayyip prétend combattre ces extrémistes tout en massacrant les Kurdes. Et pour citer Éric
Leser, « sans la
Turquie, Daech n’existerait pas ». Le
Quai d’Orsay pouvait-il l’ignorer ? Comme l’a pertinemment écrit Hadrien Desuin, Laurent « a finalement
excellé dans les domaines qui ne le concernaient pas : l’écologie, la
promotion du tourisme, les exportations industrielles et même la gastronomie.
Grand communicant mais petit diplomate, Laurent (…) a glissé lors d’un
cocktail d’adieu aux journalistes “laisser une Rolls Royce” à son successeur.
La carrosserie est rutilante en effet mais le moteur est en panne. Astiquer
les chromes pendant quatre ans ne sert à rien quand on a pas pensé à faire le
plein d’essence. » J’ajouterais à cette conclusion une autre citation de
Talleyrand : « Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont
gouvernés, ils se révolteraient vite. » Fort heureusement, à RTL et ailleurs, les plus riches détenteurs du
« quatrième
pouvoir »
veillent à ne pas trop écorner la légende de leurs amis » chevaliers
blancs », qui aiment la Syrie au point d’avoir soutenu des jihadistes pour la « libérer ».
Maxime
Chaix |
Douma
2016 – Khodorkovsky et les faiblesses du système par Karine Bechet Golovko →
Il n’y a jamais eu de
rebelles modérés en Syrie ● Syrie – qui se cache derrière les
rebelles ? par Alain Rodier
● Hillary Clinton et le bain de sang
en Syrie par
Jeffrey Sachs (Mounadil al Djazaïri)
● → En Syrie si vous ne pouvez pas trouver des modérés, déguisez donc des extrémistes…
|
(…) l’Arabie saoudite aura été au XXIème siècle, l’incubateur absolu du djihadisme erratique dans toutes ses déclinaisons, responsable par ricochet des supplices des Chrétiens arabes, dont la France, le pays de François Hollande et de Laurent Fabius, en est la protectrice pluriséculaire. (...) Sans tenir compte surtout du fait que l’Arabie saoudite est le pays détenteur du record mondial absolu de décapitation. (...) La Syrie apparaîtra rétrospectivement comme l’ultime expédition post coloniale d’un pays [la France] en déclin : « Parmi les grands perdants de la Mondialisation, parmi les grands perdants de l’Européanisation », selon l’expression de Marcel Gauchet, la France de François Hollande figure aussi parmi les grands perdants en Syrie, indice patent de la déflagration mentale des socialistes français, les meilleurs alliés des hyper-conservateurs saoudiens, des ultra-conservateurs israéliens et des néoconservateurs américains, un collectif d’alliés infréquentables. |
Spéciale
journaputes Aux chiottes salopes ● Syrie – La bataille d’Alep et les
mensonges de nos journalistes aux ordres
● « Barils d’explosifs » dans la guerre en Syrie
● Syrie – La propagande pro
« rebelles » continue par Silvia Cattori (Arrêt sur info)
● Les Morts de la Ghouta Un complot dévoilé. L’ordure journaputique toujours plus salopée.
|
● Nebbol et Zahra
libres – La Turquie perd ses cartes dans le nord syrien
http://www.french.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=17472&cid=324#.VrnynEBGecv |
● Fabius Minimus
Populator a voulu épater la galerie avant de partir par Richard
Labévière. C’est dur que de partir alors que le président al Assad est toujours
là.
● Interruption
des pourparlers de paix après le triomphe de Poutine à Alep par Mike Whitney
« C’est le début de la fin de la présence djihadiste à Alep. Après quatre ans de guerre et de terreur, les gens peuvent enfin voir le bout du tunnel. » Edward Dark, Twitter, Moon of
Alabama —————————– L’ultime tentative d’arrêter l’offensive militaire dirigée par la Russie dans le nord de la Syrie, a tourné à l’échec mercredi, quand l’armée arabe syrienne soutenue par les Forces de défense nationale et la couverture aérienne russe, ont brisé le siège de 40 mois autour des bourgs de Nubl et Zahra, dans le nord-ouest de la province d’Alep. L’administration Obama espérait pouvoir devancer l’attaque en bricolant un accord de cessez-le-feu au dernier moment des pourparlers de paix de Genève. Mais quand les informations disant que des unités blindées syriennes avaient écrasé les défenses d’al Nusra et forcé les djihadistes à battre en retraite, l’envoyé de l’ONU Staffan de Mistura a suspendu tacitement les négociations en reconnaissant que la mission avait échoué. L’envoyé a dit aux journalistes, « J’ai dit dès le premier jour que je ne parlerai pas pour ne rien dire. » Il avait besoin de l’aide immédiate des commanditaires internationaux dirigés par les USA et la Russie, qui soutiennent les bords opposés d’une guerre qui a également attiré des puissances régionales. (Reuters) Staffan de Mistura a ensuite annoncé une « pause temporaire » dans les négociations mort-nées, qui venaient tout juste de commencer officiellement quelques heures plus tôt. Les développements sur le champ de bataille ont convaincu le diplomate italo-suédois de l’inutilité de continuer puisque les forces gouvernementales apportaient une solution par des moyens militaires. Après des mois de progression laborieuse dans les positions ennemies à travers le pays, la stratégie russe a commencé à porter ses fruits. Faisant de grands progrès sur le champ de bataille, les forces terrestres loyalistes ont fait reculer sur pratiquement tous les fronts les insurgés dégoûtés de la guerre. À la frontière turque, une large bande est désormais sous contrôle de l’armée arabe syrienne, tandis que les bombardiers russes omniprésents continuent d’infliger de lourdes pertes aux militants anti-Assad démoralisés. L’attaque éclair de mercredi contre les villes stratégiques de Nubl et Zahra a été la cerise sur le gâteau. Rompant les lignes d’approvisionnement essentielles vers la Turquie, tout en resserrant l’étau militaire autour de la plus grande ville du pays, cette manœuvre hardie a laissé des centaines de terroristes bloqués dans un chaudron pilonné sans issue. L’équipe d’Obama suit l’évolution sur le terrain avec une inquiétude croissante depuis deux semaines. C’est pourquoi le Secrétaire d’État John Kerry a réuni précipitamment une mission diplomatique pour organiser d’urgence des pourparlers de paix à Genève, bien que les différents participants n’étaient même pas d’accords pour y participer. Un sentiment d’urgence proche de la panique était palpable dès le début. L’objectif était de ne jamais parvenir à un arrangement négocié ou à une paix honorable, mais (comme l’a noté le magazine Foreign Policy) de mettre en application « un large gel sur l’ensemble de la province d’Alep, qui serait ensuite reproduit plus tard dans d’autres régions. » L’objectif réel étant d’arrêter l’hémorragie de toutes les manières possibles et d’éviter l’inévitable encerclement d’Alep. La reprise de Nubl et Zahra laisse les djihadistes avec une seule route pour transporter armes, nourriture et carburant vers leur bastion urbain. Dès que les forces loyalistes briseront le blocus de Bab al Hawa, au nord-est, la boucle sera fermée, le périmètre se resserrera, le chaudron sera divisé en petites enclaves au sein de la ville, et les terroristes devront se rendre ou seront face à l’anéantissement assuré. Le triomphe mercredi de la coalition dirigée par la Russie est un signe que ce jour est peut-être plus proche qu’on ne l’avait prévu. Il est intéressant de noter, que Michael O’Hanlon – le membre éminent de Brookings Institute qui a planifié de « déconstruire la Syrie » à l’aide d’« éléments modérés » pour « produire des régions autonomes » – a conseillé Obama et Kerry « de ne pas poursuivre la logique infructueuse des pourparlers de paix en cours sur la Syrie, mais d’explorer un modèle confédéral et chercher l’adhésion d’autant que possible d’acteurs et principaux alliés. » En d’autres termes, le principal architecte du plan US de balkanisation de la Syrie en plus petites régions (contrôlées par les milices locales, les seigneurs de guerre et les djihadistes), pensait que les négociations de paix étaient condamnées dès le début. Selon O’Hanlon, les USA doivent engager 20 000 combattants avec le modèle politique adéquat afin de maintenir l’occupation. Selon l’analyste de Brookings, « tout cessez-le-feu que pourrait négocier Kerry … serait bâti sur des fondations de sable, du simple fait que les forces « modérées » qu’il appuierait seraient bien plus faibles que soit l’armée arabe syrienne, soit ISIS. Cela signifie qu’il n’y aurait pas moyen de faire respecter la résolution finale et pas d’armée assez forte pour établir l’autorité du nouveau gouvernement d’union. Les commentaires de O’Hanlon suggèrent que les zélites occidentales sont profondément divisées sur la Syrie. Les faucons préconisent toujours plus d’intervention, une plus grande implication des USA, de l’UE et de l’OTAN, et des troupes US et alliées sur le terrain pour occuper le pays pendant une durée indéterminée. En revanche, l’administration Obama veut minimiser son engagement tout en essayant désespérément d’apaiser ses détracteurs. Cela signifie que les problèmes de la Syrie pourraient refaire surface plus tard, quand Obama se retirera et qu’un nouveau président poursuivra une stratégie plus musclée. Un certain nombre de gens puissants dans l’establishment au pouvoir sont plus déterminés que jamais à balkaniser la Syrie et installer une marionnette US à Damas. Cela ne va pas changer. La coalition dirigée par la Russie dispose d’une petite fenêtre pour achever ses opérations, éliminer les terroristes et rétablir la sécurité dans tout le pays. Mettre fin à la guerre dès que possible, tout en créant un environnement sûr pour que les réfugiés syriens rentrent chez eux, est la meilleure façon de réduire la menace de l’escalade et de décourager l’aventurisme US futur. Mais Poutine devra agir rapidement pour que ce plan marche. Extraits de : « Deconstructing Syria: A new strategy for America’s
most hopeless war, » Michael O’ Hanlon, Brookings Institute. Counter Punch, Mike Whitney Original : www.counterpunch.org/2016/02/05/peace-talks-paused-after-putins-triumph-in-aleppo/ Traduction
Petrus Lombard |
Otan :
Moscou remet les pendules à l’heure concernant la crise en Syrie Sputnik – 07.02.2016
Nous reproduisons ci-après la réponse du porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov. « Je tiens à rappeler à M. Stoltenberg que l’origine de la crise en Syrie n’est pas l’opération des forces aérospatiales russes, mais l’activité insensée des pays de l’Otan qui ont plongé dans le chaos la région du Proche-Orient. « Plus encore, avant l’arrivée en Syrie de l’aviation russe, les pays de l’Otan, pendant près de trois ans, faisaient semblant de combattre le terrorisme international. « Pendant ces trois ans, personne en Occident, et encore moins à Bruxelles, n’a même évoqué quelconques négociations sur la Syrie. Le seul souci consistait à préciser les délais de la destruction définitive du pays, à l’instar de la Libye où les pays de l’Otan instauraient le modèle occidental de la « démocratie» sans rencontrer aucun obstacle. « Grâce à l’aviation russe, les Syriens ont retrouvé, en quelques mois seulement, la confiance dans la possibilité de combattre et d’éliminer le terrorisme international dans leur pays et, comme conséquence, se sont mis à penser à l’avenir de la Syrie. » En ce qui concerne les péroraisons de M.Stoltenberg [de quoi je me mêle] sur un regain de tension dans la région à cause de la présence russe en Syrie, elles sont une pure absurdité. » Les actions des forces aérospatiales russes en Syrie mettent sous tension les terroristes. Nous en parlons au monde entier, vidéos à l’appui, avec le maximum de transparence depuis le début de notre opération. » Quant à la question de savoir pourquoi, outre les terroristes, notre opération met sous tension certains pays de l’Otan, il faut la poser à Jens Stoltenberg en personne» . |
Charité bien ordonnée – le « système Soros » mis à nu Sputnik – 28 janvier 2016
Le milliardaire George Soros, qui est depuis des années le principal sponsor de Human Rights Watch (HRW), utilise les ONG qu’il finance pour promouvoir ses intérêts économiques, politiques et culturels, estiment des experts américains. « Toute organisation à but non lucratif qui accepte des contributions volontaires peut être soumise à l’influence de ses sponsors. HRW ne diffère pas des autres organisations à but non lucratif », a indiqué à Sputnik le directeur du Centre de la paix et de la liberté de l’Institut indépendant (États-Unis) Ivan Eland. Le rédacteur du magazine Executive Intelligence Review Jeff Steinberg a pour sa part déclaré que M. Soros s’en tenait toujours au principe de la « Société ouverte » (Open Society est le nom de la fondation du milliardaire) qui a contribué à déstabiliser les systèmes religieux et politiques traditionnels à travers le monde. « Le soutien de M. Soros en matière de légalisation des drogues est une partie de sa notion folle de “société ouverte”, il utilise son large réseau d’ONG pour déstabiliser les régimes qui, selon lui, sont en contradiction avec la “société ouverte” libérale de l’Occident », a déclaré M. Steinberg. « Toutes ses œuvres de charité, ce sont des révolutions colorées, le renversement de régimes et la culture des drogues », met en garde le politologue. Selon Sputnik, les investissements directs de George Soros dans Human Rights Watch se sont chiffrés à environ 100 millions de dollars depuis 2010. Mercredi, l’ONG Human Rights Watch a publié son rapport annuel dans lequel elle déclare que les tendances anti-occidentales en Russie ont atteint leur sommet depuis l’époque de la guerre froide. L’ONG a également critiqué la situation de la liberté d’expression en Russie, ainsi que les lois adoptées dans ce pays qui « l’isolent de plus en plus ». Human Rights Watch est une organisation non gouvernementale qui s’occupe de monitorage, d’enquêtes et de documentation en matière de violations des droits de l’homme dans plus de 70 pays. Son QG se trouve aux États-Unis. Selon les déclarations officielles, l’ONG n’accepte pas de soutien financier de la part de structures gouvernementales. Les ONG créées par George Soros, à savoir Open Society et Assistance, ont été jugées « indésirables en Russie » par une décision de la justice russe en novembre 2015. |
MEDIEN Klagemauer – 31.01.2016 http://www.kla.tv/index.php?a=showportal&keyword=franzoesisch&id=7625 Aucune personne bien informée ne peut contester le fait que notre monde se trouve dans une situation critique très dangereuse. Mais au lieu d’avouer ses erreurs et de les corriger, la caste politique nous présente ses « sales coups » comme un progrès. En cela, elle fait fi des principes qui résultent de décennies et de siècles d’expériences douloureuses. Par exemple en ce qui concerne la liberté d’expression, le principe d’auto¬détermination des peuples, la neutralité de l’Autriche ou bien l’interdiction fixée dans le droit international à tout Etat d’intervenir dans les affaires d’un autre Etat. Au vu de la situation critique et menaçante on nous dit aujourd’hui que ces principes ne peuvent pas être considérés de façon aussi absolue ; cela éveille notre attention. Des principes et des règlements ne sont valables que tant qu’ils servent aux objectifs des gouvernements et des tireurs de ficelles. Et maintenant une loi de l’UE assortie de décrets d’application incroyables devrait encore nous empêcher de nommer les « sales coups » par leur nom. Cette loi devrait nous être présentée comme « promotion de la tolérance » et « protection des minorités ». Mais quelle minorité devrait être protégée en réalité ? Faites-vous une idée par vous-même avec ce qui suit. De quoi s’agit-il concrètement ? Plus d’un an après avoir été débattue et fortement critiquée, la proposition de loi de l’UE sur la « promotion de la tolérance », est maintenant de nouveau discutée. Le Conseil européen pour la tolérance et la réconciliation a présenté un projet qui doit être adopté par le Parlement européen. Au nom de la tolérance il est planifié d’interpréter des opinions indésirables comme actes criminels et de les punir comme « crimes graves ». En même temps la proposition de loi prévoit de mettre en place dans tous les pays de l’UE une forme de « police de mentalité » étatique composée de deux instances officielles et chargée de l’application de la loi. Ces deux instances sont « l’unité d’administration spéciale » et « la commission de surveillance nationale de la tolérance ». Elle serait chargée de surveiller la population et d’évaluer selon l’esprit de l’UE le caractère punissable des expressions d’opinions. Cette loi a pour but l’abolition de la liberté d’opinion. La protection des minorités est uniquement utilisée comme prétexte pour faire taire les personnes d’opinion différente. Bien entendu, doivent cesser avant tout les voix qui expriment la critique justifiée, qui montrent des dysfonctionnements et qui dévoilent l’injustice ! Ne manquez pas notre prochaine émission sur le sujet : « Rééducation de la jeune génération à la ligne officielle ». Je vous quitte avec une citation de Schewardnadse : La plus grande conquête de l’humanité, à savoir la libre expression de l’opinion, a toujours été aussi bien la source que la force de propulsion du progrès.
Sources
/ Liens : http://universal_lexikon.deacademic.com/107449/Nichteinmischung http://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2009_2014/documents/libe/dv/11_revframework_statute_/....... |
→ Le revenu universel de mon cul par Karine
Bechet-Golovko →
Ce n’est pas l’état providence réalisé, mais le néo-libéralisme incarné dont il s’agit en réalité. Car, cette démarche entraîne obligatoirement le recul de l’État. L’individu roi est laissé face à lui-même [recul total de la solidarité]. Combien coûtent réellement l’enseignement, les hospitalisations, les médicaments, les transports ? Quelques centaines d’euros permettront juste de survivre. Mais c’est toujours attrayant de dire ; vous aurez de l’argent matériel entre vos mains, les billets vous pourrez les palper, et vous serez maître de les utiliser comme bon vous semble. C’est attrayant, mais c’est faux, car les gens à revenus limités vont économiser sur les frais de santé, sur les examens etc. Nous allons alors vers une société qui risque de fortement se différencier, de tuer la classe moyenne qui est le ciment social. |
willsummer Note de la rédaction : cet article est la traduction d’un billet paru le
28 janvier 2016 sur le site Mondoweiss, site géré depuis les USA offrant
une vision alternative des relations israélo-palestiniennes. Il s’agit ici
d’une lettre adressée par Roger Waters, ex-Pink Floyd, au peuple de France à
la suite des procédures judiciaires engagées contre des personnes soutenant
le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) dirigé contre l’état
d’Israël, afin que celui-ci cesse de persécuter les Palestiniens. La lettre
fut envoyée à une agence de presse française, mais ne fut jamais publiée.
Comme il est de notre avis que la liberté d’expression de M. Waters mérite tout
notre respect et que celle du peuple français à l’entendre le réclame, nous
vous la publions donc ici, traduite en français – Lawrence Desforges Mes chers citoyens, De
concert avec la plupart des membres raisonnables, sensibles et doués de
compassion de la société civile mondiale, je déplore l’occupation de la
Palestine et la soumission de tous ses habitants non-juifs. La discrimination
anti-palestinienne de l’état d’Israël depuis 1947/8 est inacceptable. Je suis
anti-raciste, anti-colonialiste, anti-oppression et anti-discrimination. Nous,
les peuples du reste de la société civile mondiale vous avons toujours tiré
notre chapeau, à vous les Français, pour votre adhésion à la
« Déclaration des Droits de l’Homme » en 1789. Il demeurait
toujours, pensions-nous, dans votre cœur battant collectif, nourri de votre
dévotion aux principes de Liberté, Égalité et Fraternité, un attachement à la
défense des opprimés partout, et même hors de France ! Aujourd’hui,
j’ai lu horrifié qu’un tribunal de votre pays a déclaré illégale une
manifestation pacifique voulue par des militants du mouvement BDS contre les
politiques du gouvernement actuel en Israël, qui sont racistes, répressives
et discriminatoires, en affirmant que la manifestation elle-même était
discriminante, et en imposant des amendes aux manifestants pacifiques. C’est un
triste jour pour la France et pour le système judiciaire français. Adopter
une telle attitude contre le mouvement BDS, pour l’emploi des mêmes outils
non-violents qui ayant été utilisés en Inde contre l’oppression du règne
britannique au milieu du vingtième siècle, et par des manifestants
américains, blancs comme noirs, dans les contrées du sud des USA ainsi que
par des manifestants noirs et blancs du monde entier dans la lutte contre
l’apartheid en Afrique du Sud, est une tache sur le noble nom de la
République Française. BDS, boycott, désinvestissement et sanctions est, jusqu’ici, le seul
chemin efficace vers la possibilité de paix en terre sainte, sur les bases du
bien-être des palestiniens et des israéliens partageant liberté, justice et
égalité. Pourquoi
votre système judiciaire veut-il s’y oppose ? Un tollé public du cœur de
votre grand pays devrait exiger une enquête publique sur les bases juridiques
de telles poursuites à l’encontre des militants du mouvement BDS. Quoi qu’il
en soit, sur une note personnelle, j’affirme ici mon propre intérêt. Les
militants du mouvement BDS qui ont été attaqués par votre système judiciaire
ont mon soutien sans équivoque, ainsi que mon respect et mon amour. Tout
homme ou toute femme qui monte sur les barricades en soutien à nos frères et
sœurs opprimés en Palestine, en fait, est mon frère ou ma sœur. Ce
problème n’est pas compliqué, c’est une affaire de ce qui est bien et de ce
qui est mal, une affaire de l’application correcte ou incorrecte de la loi.
La loi doit servir les opprimés pas les oppresseurs. Si votre loi protège les
oppresseurs, les racistes et les discriminateurs, et punit les hommes et les
femmes au cœur bon qui grimpent sur les barricades de la liberté, où que ces
barricades puissent exister sur notre petite planète, alors votre loi est
bidon. Avec
amour et respect, chers citoyens. Roger
Waters Traduit
par Lawrence Desforges |
L’État juif de Palestine se discrimine tellement lui-même en
persécutant les Palestiniens dont il a usurpé la terre qu’il est impossible de
le discrimer plus. Ce jugement est donc inique.
L’accord a déjà eu une conséquence majeure : la très
grave crise internationale déclenchée par la Russie, avec la volte-face de
Viktor Ianoukovitch, la révolution du Maïdan, la fuite du président
ukrainien, l’annexion de la Crimée, l’invasion déguisée de l’est de l’Ukraine
par les troupes russes, les sanctions occidentales, la crise économique en Russie,
tout cela en quelques mois ! […] Que fait la Russie ? Elle
s’abstient soigneusement de répondre aux questions et fait traîner au maximum
les discussions. Elle a déjà obtenu le report à 2016 de la mise en place de
l’accord. Pendant ce temps, elle continue de saigner l’Ukraine, mois après
mois. […] Pour son malheur, l’Ukraine a fait partie pendant soixante-dix ans
de l’Union soviétique. Elle est aujourd’hui touchée par les soubresauts de la
décomposition de cet empire et menacée, comme la Géorgie, l’Azerbaïdjan, la
Moldavie avant elle et peut-être demain les pays baltes, par la politique
agressive de Vladimir Poutine, pour qui la chute de l’URSS est « la plus
grande catastrophe du XXe siècle ». Nous savons, nous, que la
catastrophe ne fut pas la mort, mais la naissance de l’URSS. La Russie aura
donc, hélas, manqué par trois fois l’occasion de partager la réussite de
l’Europe : au XIXe siècle à cause de l’autocratie tsariste, au
XXe siècle en raison de la dictature communiste et au XXIe siècle
du fait d’un nouveau nationalisme impérialiste et revanchard condamné à
l’échec. Ce qui est étonnant, c’est que le Président russe passe encore
souvent pour un stratège. Pendant des années, dans l’affaire syrienne, dans
l’affaire iranienne, dans l’affaire géorgienne, on nous a rebattu les
oreilles du génie de Poutine, de sa stratégie toujours gagnante contre une
Europe impuissante et une Amérique démotivée. Ce prétendu génie n’était dû qu’au traditionnel retard des démocraties à réagir et à leur aversion aux conflits. Mais l’avantage des démocraties, c’est que, lorsqu’elles prennent conscience du danger, la puissance de leurs institutions et de leur économie entraîne des réponses qui font mal. Alors que nous sommes, avec les sanctions, au bas de l’échelle des réactions possibles, le tigre de papier russe s’est effondré en quelques mois : récession de 5 % en 2015, fuite des capitaux massive, baisse de 30 % des réserves de change, chute du rouble de 40 %, taux de crédit à 17 %. Devant des démocraties qui ne tremblent plus, devant des alliés comme le Kazakhstan et la Biélorussie qui renâclent, car ils ont compris qu’ils risquaient d’être les prochaines victimes, la seule porte de sortie qu’a trouvée le génial Poutine est de se jeter dans les bras de la Chine, dix fois plus peuplée et trois fois plus riche, où Xi Jinping l’a accueilli à bras ouverts et s’est empressé de lui acheter à prix bradé tout le pétrole et le gaz disponible. Génial stratège, et pauvre Russie ! Mon deuxième sujet d’étonnement est que cette politique puisse trouver des soutiens chez nous. N’importe quel observateur objectif ne peut qu’être choqué par l’invraisemblable litanie des violations du droit international et du droit tout court opérées depuis quelques années par la Russie : intervention en Géorgie, soutien aux sécessions de l’Ossétie, de l’Abkhazie, du Nagorno-Karabakh, de la Transnistrie, annexion de la Crimée, invasion quasi ouverte de l’est de l’Ukraine, pressions sur la Moldavie et les pays baltes, violation des espaces aériens norvégiens, finlandais et portugais, envoi de sous-marins dans les eaux territoriales suédoises, menaces contre des navires danois, affirmation publique par Poutine qu’il a envisagé l’utilisation d’armes nucléaires tactiques, augmentation de 30 % du budget militaire, propagande anti-occidentale massive, chasse aux ONG, destruction du Boeing de la Malaysia Airlines, emprisonnement de Navalny et de bien d’autres, exil forcé pour Khodorkovski, Kasparov et tant d’autres, assassinat d’Anna Politkovskaïa, de Litvinenko, de Markelov, d’Anastasia Babourova, de Sergueï Magnitski, de Boris Beresovski, de Boris Nemtsov, plus récemment. Et la liste n’est pas exhaustive ! Pourtant, certains continuent de nier l’évidence. Les plus ardents soutiens de l’autocrate ne surprennent pas. Les extrémistes de droite et de gauche ont un flair infaillible pour renifler les dictateurs et leur faire la courte échelle. De Le Pen à Mélenchon, de Orban à Tsipras, qui gouverne à Athènes avec l’extrême droite et qui recueille les applaudissements du Front national français, c’est à qui gagnera le concours de courbettes. Alors que les troupes russes sont en Crimée et dans le Donbass, ils nous disent que les responsables de la situation sont les Américains. Les autres responsables à leurs yeux sont les dirigeants européens, cette Europe qu’ils haïssent et qu’ils veulent abattre ; cette Europe dont la politique de voisinage propose exactement ce que Poutine, tout comme eux, ne peut supporter : la démocratie, le respect de la loi et des droits de l’homme, le développement économique et la solidarité entre les États membres. Ce qui est navrant, en revanche, c’est le soutien incompréhensible de personnalités appartenant à des formations démocratiques, […] les libres opinions dans les journaux expliquant que la Crimée est russe, comme l’est de l’Ukraine, qu’il faut se dissocier des Américains qui sont des va-t-en-guerre, […] Toutes ces actions derrière lesquelles la patte de l’ours russe n’est que trop visible me choquent profondément. Les arguments utilisés sont la transcription au mot près de la propagande russe, qui nous explique que « les Ukrainiens sont des fascistes, la nation ukrainienne n’existe pas, l’Ukraine fait partie de la sphère d’influence de la Russie, la Crimée a choisi volontairement son annexion par la Russie, la Russie a été humiliée pendant des années depuis la chute du mur de Berlin et il faut la comprendre ». Je remarque au passage que personne ne semble s’émouvoir de l’humiliation durant des décennies, ô combien plus grave, des Polonais, des Tchèques, des Hongrois et de toutes les autres victimes de l’occupation soviétique, à commencer par les Ukrainiens. Les thuriféraires de Poutine ne se donnent même pas l’élégance d’habiller, au moins en façade, la propagande russe. […] Les nazis disaient vouloir défendre les minorités allemandes dans les Sudètes comme Poutine prétend vouloir défendre les « Russes ethniques » en dehors de la Russie. […] Les sanctions sont une décision délicate ; elles ont un coût pour nous-mêmes. Pourtant, il fallait les décider, et il faut s’y tenir sans écouter les sirènes qui nous disent qu’elles n’ont aucun effet alors qu’à l’évidence leur effet est majeur. L’arrêt désormais assumé de la vente des Mistral est un acte courageux, qu’il faut soutenir. Le fait que nous n’ayons jamais autant engrangé de contrats d’armement est d’ailleurs le meilleur démenti aux porte-voix de Poutine qui martelaient l’argument selon lequel notre crédibilité commerciale était en jeu. […] L’Ukraine est devenue un piège pour Poutine. Ses propres erreurs lui ont déjà infligé trois défaites. La première, qu’il n’avait pas prévue, fut la chute de Ianoukovitch et le printemps de Maïdan. La deuxième défaite fut que l’Ukraine soit très largement unie et capable de se battre, ce qu’il n’avait pas prévu non plus. Et la troisième défaite, encore moins prévue tellement est grand son mépris pour les Européens, fut que l’Europe soit capable de réagir. […] Que l’Europe reste unie, et unie avec les États-Unis. […] Un point dans ces accords est un véritable trou noir : l’impossibilité de contrôler la frontière russo-ukrainienne par où passent chaque jour – c’est un secret de Polichinelle – de nouveaux soldats et de nouvelles armes russes en prévision d’éventuels combats, à Marioupol par exemple. |
Norman Podhoretz s’interrogeait, dans un article du New York Post du 25 juillet [2006], à propos de la guerre au Liban : « Est-ce que les démocraties libérales n’ont pas évolué à un point où elles ne peuvent plus mener de guerres efficaces à cause du niveau de leurs préoccupations humanitaires pour les autres… ? » Et il poursuivait : « Et si notre erreur tactique en Irak était que nous n’avions pas tué assez de sunnites au début de notre intervention pour les intimider et leur faire tellement peur qu’ils accepteraient n’importe quoi ? Est-ce que ce n’est pas la survie des hommes sunnites entre 15 et 35 ans qui est la raison de l’insurrection et la cause fondamentale de la violence confessionnelle actuelle ? » (Nouvelles d’Orient) |
→ Retour aux sources du conflit
israélo-palestinien par Sami
Al-Arian (info-palestine.eu) →
(…)
Charlie Hebdo, comme nous l’apprenons, n’était pas une publication
spécialisée dans la liberté d’expression. C’était un magazine néoconservateur et philosémite qui
soutenait les guerres sionistes et se consacrait à discriminer les minorités
et les musulmans en particulier [la carrière du sinistre Val en témoigne],
alors que dans le même
temps il réduisait au silence la critique du pouvoir juif et de la machine de
guerre américaine. Charlie Hebdo agissait de la même manière
que l’attaché culturel d’Israël à Paris. Au moins idéologiquement, il était
un équivalent Français du « Gardien de Judée » [Gilad Atzmon
fait référence au journal britannique The Guardian, qu’il s’amuse
régulièrement à surnommer « The Guardian of Judea »].
Mais contrairement à son âme-sœur idéologique d’outre-Manche, la défunte
revue était particulièrement insipide, extrême et apparemment sur une pente
suicidaire. (…) Ici, [Finkelstine] met une fois de plus en lumière le vide intellectuel qui unit ceux qui se proclament être des « Charlies ». De toute évidence, nombre de ceux qui disent « Je suis Charlie » ne soutiennent pas la liberté universelle et élémentaire, ils font campagne en faveur des droits des gauchistes blancs privilégiés, pour se moquer des musulmans et de leurs prophètes. Est-ce qu’ils vont aussi respecter le droit de Faurisson à réviser l’histoire ? Est-ce qu’ils vont soutenir Dieudonné ? (…) En fait, le crachat physique n’est pas
le problème ici. Cracher est juste le symptôme d’un rejet catégorique
culturel profondément ancré de « l’altérité ». Tragiquement, la
même chose peut être dite à propos de Charlie Hebdo. Un regard rapide
sur les couvertures des magazines révèle un mépris et un irrespect honteux
pour l’altérité, les minorités et les musulmans en particulier. Charlie
Hebdo est un symptôme de la « jérusalémisation » du libéralisme
français et de la nouvelle gauche. Bien que la première réaction des rédactions du monde entier suite au massacre de Paris ait été la volonté de relayer les caricatures de Charlie Hebdo, il a fallu moins de trente-six heures pour que les éditorialistes occidentaux ne changent d’avis ; en fait, presque personne n’a relayé cette saleté sioniste. (…) |
Les Charlies qui
ont défilé derrière des criminels de guerre confondent liberté d’expression et
liberté d’insulter. Cracher n’est pas exprimer mais insulter. Insultez
librement un milliard et demi de musulmans… le résultat est garanti. Ce sont
les mêmes connards qui envahirent la place de la Bastille après l’élection de
Mitterand. Ils aiment ça. Ils sont toujours là.
Paris 13.11
– “Morale Operation”
« Les Français
doivent être conscients que nous allons vers des attentats majeurs. Les
pouvoirs politiques doivent dire aux Français que nous allons vers des
attentats de masse. » Général
Vincent Desportes Il faut faire un peu d’ordre conceptuel dans le moment où les émotions, la propagande, et l’hystérie risquent de fourvoyer la considération équilibrée des événements d’avant-hier. A Paris, nous faisons face à une Morale Operation. Dans l’art de la guerre non orthodoxe, sont appelées Morale Operations ces opérations dont le but est d’induire sidération, confusion et mystification pour semer défiance, terreur et désarroi dans les rangs de l’ennemi, ou de l’allié indécis et incertain. Il s’agit d’un type de guerre psychologique élaboré et mis en œuvre en 1943 par le colonel William J. Donovan de l’OSS américain . Le haut commandement militaire français savait très bien qui se cache derrière Daech (E.I.), puisque le Général de division Vincent Desportes déclarait ouvertement, dès le 17 décembre 2014, juste avant l’opération Charlie Hebdo, dans un débat en séance publique au Sénat, en face de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées : « Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre [Daech] ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les États-Unis. Par intérêt politique à court terme, d’autres acteurs – dont certains s’affichent en amis de l’Occident – d’autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les Etats-Unis. » L’entrée en jeu en Syrie des forces russes contre l’E.I. a disloqué tous les plans des USA et d’Israël, dont l’E.I. est le coûteux jouet : la France, peu de jours avant Poutine, avait elle aussi pris l’initiative, de manière autonome, de bombarder l’E.I. en Irak et (par deux fois) en Syrie. Pour les vrais patrons de l’E.I. cela était un défi : il s’agissait donc de rappeler à l’ordre la France, et de réunir le front occidental sous leur commandement. Par une action diversifiée de commandos militaires en plein Paris, contre des lieux attentivement choisis et symboliques, les responsables politiques français ont donc été rudement avertis le 13.11. Il n’existe nulle part dans le monde aucune guerre contre le terrorisme, puisque tous les États s’en servent : on sait bien que le terrorisme n’est pas un ennemi, mais simplement un des moyens pour faire la guerre. Déjà en 2008 le lieutenant-colonel Jean-Pierre Steinhofer écrivait, dans la Revue Défense Nationale : « la notion de “guerre mondiale contre le terrorisme” est une perversion sémantique, stratégique, militaire et juridique qui, en confondant ennemi et méthode de combat de l’ennemi, a conduit les États occidentaux dans une impasse intellectuelle qui brouille leur réflexion dans de nombreux domaines et aboutit à des situations absurdes ». Les velléités d’action indépendante de la France, laquelle semble oublier de faire désormais irrévocablement partie intégrante de l’OTAN, ainsi que la dispersion de ses forces armées dans trop de théâtres, de l’Afrique au Moyen Orient, les flottements et les hésitations gouvernementales, les embrouilles de la politique, l’intoxication schizoïde de l’information, condamnent son action militaire à l’échec, alors qu’elles exposent la France même à toutes les rétorsions. Ainsi que nous venons de le voir à Paris. Les responsables politiques français se trouvent maintenant dans l’inconfortable situation de faire semblant de ne pas savoir d’où vient le coup, ils préfèrent comme d’habitude mentir à la population et passer pour des imbéciles inconscients plutôt que de risquer de fâcher ultérieurement leurs traîtres alliés. La population est sous contrôle grâce à l’état d’urgence. Les Allemands et les autres alliés de l’OTAN sont avertis du même coup. Le spectacle des masques, le théâtre des ombres, le jeu de dupes, la mise en scène, la dramaturgie et la narration mainstream des choses font partie de ce que le lieutenant-colonel cité plus haut a appelé « l’impasse intellectuelle qui brouille [la] réflexion dans de nombreux domaines et aboutit à des situations absurdes ». Entre-temps on habitue les populations aux massacres qu’on leur prépare. Elles doivent apprendre dans le sang que complice du terrorisme n’est pas seulement qui le commande et qui l’exécute, mais aussi bien tous ceux qui croient les versions officielles. Sans eux, le terrorisme devient une arme peu tranchante, et même très dangereuse pour qui s’en sert . On se rappelle que le moderne terrorisme sous fausse bannière fut d’abord expérimenté, à partir de 1969, et pour quinze ans, par les services secrets en Italie, sur la chair des italiens, ce qui est aujourd’hui universellement admis et prouvé par les historiens, ainsi que par les sentences des tribunaux. Lorsque je le dénonçai à l’époque, j’écrivais que : « Le terrorisme italien est la dernière énigme de la société du spectacle… Il est donc nécessaire et suffisant de résoudre cette énigme pour mettre fin non seulement au terrorisme, mais aussi à l’Etat Italien… Et quoi que l’on en dise aujourd’hui, dans dix ou vingt ans, ou avant, lorsque tout deviendra clair pour tous, c’est de ce que j’ai écrit sur le terrorisme que l’on se rappellera, et non point des fleuves d’encre que tous les menteurs professionnels et les stupides répandent actuellement à ce propos. ». Genève –15 novembre 2015 Gianfranco Sanguinetti |
(…) Et c’est une autre raison pour laquelle l’Europe risque de perdre cette « guerre atypique » : l’échec de nos politiques guerrières est patent. Le constat est implacable : nos politiques extérieures qui avancent masquées sous les fallacieux prétextes de droit d’ingérence, de liberté, de démocratie ou autre mission civilisatrice qu’il faut inlassablement rappeler aux citoyens pour gagner leur consentement tacite, sont un vrai fiasco. Sont l’illustration d’un néo-colonialisme. Elles n’enrichissent encore et toujours que les marchands d’armes qui multiplient leurs profits quand nos Etats décident d’aller bombarder ici-et-là. Ce lobby proche des élus politiques. Si proche. Au point que la priorité absolue d’une saine démocratie, devrait être d’examiner de près le sulfureux dossier des ventes d’armes à des dictatures bien éloignées de nos normes éthiques et dont tout le monde sait maintenant qu’elles financent les campagnes électorales… mais aussi le terrorisme, à jets continus. Quand le juge Marc Trevidic déclare : « Nous n’avons jamais pu lancer une enquête sur le macro financement de l’EI par l’Arabie saoudite, jamais ! »… cela en dit long sur la probité de nos responsables politiques, pour ceux qui en douteraient encore… Pensons-nous vraiment que ce double jeu, cette odieuse hypocrisie peut continuer à fonctionner impunément dans un monde connecté !? Suite aux attentats de janvier dernier, l’image abjecte de voir des criminels de guerre défiler bras-dessus, bras-dessous dans les rues de Paris a définitivement fini de les confondre. À y regarder de près, les élus politiques agissent comme de vrais mafieux. Ils se frottent les mains des juteux contrats signés pour des milliards d’euros avec des dictatures, et se moquent de savoir si un jour ces armes se retourneront sur leur propre population. A la moindre alerte, ils pourront toujours draper leur forfaiture dans le drapeau tricolore et la minute de silence qui ne leur coûtera rien ! Ils s’agiteront en tous sens pour pallier les symptômes, brailleront la Marseillaise à tous vents, mais ne s’attaquent pas aux causes des problèmes. Rappel : la course aux armements ? Un engrenage interminable. Une arme pour 10 personnes dans le monde en 2013 (Oxfam). Un montant de 5 milliards $US/jour (!) consacrés à la guerre ou à sa préparation. Et, 1249 industries de l’armement dans 90 pays. (J. Dufour) En ces temps critiques, existe-t-il encore des responsables politiques pour s’occuper enfin des causes ? Et admettre que depuis qu’on nous a vendu cette « guerre au terrorisme » dans le but supposé de son éradication, le monde n’a jamais été dans une telle tension, et nos villes sous une telle menace ? Qu’il n’y a jamais eu autant d’attentats et de victimes civiles ? Que désormais, tout endroit public est une cible ? Preuve évidente que ces appels insensés à cette guerre perpétuelle sont non seulement un leurre, mais une imposture organisée. Et qu’il faut la dénoncer et aborder les choses d’une autre manière. Nos politiques extérieures européennes calquées sur celle des USA – bien éloignés du M-O – doivent être abandonnées avant qu’il ne soit trop tard et que la situation ne devienne incontrôlable. Avant que l’Europe soit infiltrée de partout par cette menace protéiforme… Or, à voir le vote massif des parlementaires pour la poursuite des frappes en Syrie, il est évident que le personnel politique n’est pas à la hauteur du défi, et préfère s’occuper des symptômes plutôt que des causes. Ce qui présage la persistance des menaces, et avec elles l’état d’urgence – qui sera sans doute reconduit plusieurs fois – rognant amplement les libertés individuelles. Ce qui augure de sombres lendemains pour les citoyens. Et à terme, pour l’UE qui risque bel et bien de perdre cette « guerre atypique ». Parce que la démocratie est fragile… d’autant quand elle est minée dans ses fondements par ceux-là mêmes qui en sont les représentants. Et que leur décision d’une fuite en avant risque d’embraser le continent dans la confrontation, et la confirmation d’une 3ème guerre mondiale dont les désastres, compte-tenu des arsenaux, sont tout simplement inimaginables. Et pourraient, comme à d’autres époques, anéantir une civilisation : la nôtre. (http://blogs.mediapart.fr/blog/raoul-marc-jennar/191115/aller-aux-sources) |
Entretien
avec le professeur Christophe Oberlin
La Nouvelle République – 24 novembre 2015 Entretien avec Christophe Oberlin réalisé par Cherif Abdedaïm La Nouvelle République/ Vous avez effectué depuis 2001 près d’une quarantaine de séjours à Gaza, pouvez-vous nous décrire brièvement la situation humanitaire de ses habitants ? Christophe Oberlin : La situation est globalement très défavorable, essentiellement depuis le coup d’Etat en Egypte qui a coupé les ressources de l’administration pour payer les fonctionnaires (par l’intermédiaire des taxes sur les importations d’Egypte) et détruit l’emploi privé. Néanmoins aujourd’hui 40% des salaires des fonctionnaires sont versés régulièrement. Et une très légère autorisation d’Israël de faire entrer des matériaux de construction a permis de créer 70 000 emplois. Le taux de chômage a ainsi très légèrement diminué passant de 43 à 40%. Les problèmes de santé demeurent énormes, notamment avec la détérioration continue de la qualité de l’eau et la pénurie en certains médicaments et comme les produits anti-cancéreux. La Nouvelle République/Israël utilise des armes prohibées par le droit international humanitaire ; plusieurs rapports évoquent leurs graves séquelles notamment chez les enfants, les nouveau-nés, etc. Lors de vos nombreuses missions humanitaires avez-vous été témoins de ce genre de cas ? Christophe Oberlin : Il est très difficile devant une malformation congénitale de faire le lien avec telle ou telle cause. Par contre une étude très solide a été faite par le Dr Khamis Elessy, qui a montré une augmentation significative des malformations neuf mois après la guerre de l’hiver 2008-2009. Cette augmentation est allée jusqu’à 20% dans certains quartiers de Gaza. La Nouvelle République/Les crimes israéliens s’enchaînent, la « communauté internationale » fait la sourde oreille, comment expliquer ce « laxisme » de la CPI ? Christophe Oberlin : Je ne suis pas tout à fait d’accord. Il y a plusieurs dossiers qui avancent au niveau de la CPI, et c’est la première fois qu’un Etat occidental est menacé par la CPI. Le dossier le plus avancé est celui de l’affaire du Mavi Marmara, affaire pour laquelle viennent d’ailleurs d’être délivrés des mandats d’arrêt… par la justice espagnole ! L’Espagne a en effet la « compétence universelle », c’est-à-dire que des crimes de guerre peuvent être poursuivis en droit espagnol. A la CPI il va ya avoir un jugement dans les mois qui viennent concernant la même affaire. Bien entendu l’affaire du Mavi Marmara est une « petite » affaire par rapport aux crimes commis à Gaza, mais à la décharge de la procureure de la CPI il faut savoir qu’à l’heure qu’il est le nouvel Etat palestinien n’a déposé AUCUNE plainte à la CPI ! La Nouvelle République/Dans votre ouvrage « Le chemin de la cour, les dirigeants israéliens devant la Cour Pénale Internationale », vous parlez de la responsabilité du gouvernement français dans la destruction et le massacre provoqués par l’opération militaire israélienne de juillet/août 2014 à Gaza. Pouvez-vous nous en dire davantage afin d’éclairer nos lecteurs ? Christophe Oberlin : La responsabilité française s’exerce à tous les niveaux, vis avis d’un État qui commet quotidiennement des crimes de guerre : soutien militaire, diplomatique, économique. En ce qui concerne la guerre de l’été 2014 le président français, alors que les frappes aériennes sur Gaza avaient débuté, a déclaré qu’Israël devait utiliser « tous les moyens pour assurer sa sécurité » ce qui a constitué un véritable feu vert diplomatique pour lancer l’offensive terrestre. Une autre question est celle de la double nationalité franco israélienne avec des citoyens français qui combattent dans une armée étrangère et sont susceptibles de commettre des crimes de guerre. La Nouvelle République/George Orwell disait : « Dire la vérité est un acte révolutionnaire ». Aujourd’hui, dire la vérité sur les exactions israéliennes suscite les foudres du lobby pro-israélien en France. Une expérience que vous avez vécu vous-même rien qu’en posant une simple question de droit humanitaire à vos étudiants. Comment expliquez-vous le fait que l’Ordre des médecins qui, au lieu d’être le gardien de la moralité professionnelle, verse dans l’action partisane et carrément pro-sioniste ? Christophe Oberlin : Ceci pose effectivement une énorme question qui est celle de l’instrumentalisation par les sionistes de structures ou de responsables qui ne devraient pas être concernés. A cet égard la chambre disciplinaire du Conseil de l’Ordre s’est ridiculisée. Mais j’ai fait appel, et cette affaire est loin d’être terminée. D’ailleurs le Défenseur des droits avait débouté le Conseil de l’ordre qui n’en a pas tenu compte. La Nouvelle République /Depuis les derniers attentats de Paris, le monde a fait preuve d’une solidarité sans précédent à l’égard de la France. Chose tout à fait naturelle dans la mesure où ce sont des civils qui ont été assassinées froidement. Dans le même temps les civils Palestiniens sont tués quotidiennement par l’armée israélienne. Comment expliquer cette politique des deux poids deux mesures adoptée par la « communauté internationale » ? Christophe Oberlin : Il est vrai que les terribles attentats de Paris équivalent pratiquement à la mortalité quotidienne que les guerres occidentales provoquent au Proche Orient. Ceci correspond à un état mental dans les pays occidentaux qui reste celui du début du vingtième siècle, nos dirigeants conservent une mentalité de type colonial : ils considèrent que c’est à eux de choisir les dirigeants des pays qu’ils estiment « inférieurs ». Ils sont restés à l’époque de Jules Ferry. L’armée française n’a rien à faire en Syrie, elle n’a pas d’accord de coopération militaire avec ce pays, et l’assassinat de citoyens français en Syrie est un crime de guerre. Malheureusement le gouvernement français semble persister et on peut alors craindre d’autres attentats sur le sol français. |
Cette loi n’est pas une conséquence des évènements de Charlie Hebdo. Elle ne se réduit pas une série de dispositions destinées à prévenir des attentats. Cependant, elle est, dans son expression, particulièrement liée à cette affaire, plus précisément à la marche du 11 janvier prétendument pour « la liberté d’expression » qui consacre l’effacement du politique et du langage au profit de l’omniprésence de l’affect. Cette « manifestation », convoquée et mise en scène par le pouvoir, ne crée aucun lien social, au contraire, les individus ont été réduits a des monades n’ayant d’autre expression que l’exhibition de leur fusion avec le pouvoir. Le « je suis Charlie » est la reprise volontariste de l’injonction surmoïque : Tu es Charlie et tu n’es que cela. Entièrement déterminés par la langue des médias, les « manifestants » du 11 janvier sont installés dans une psychose collective. Celle-ci a pour effet de supprimer tout mécanisme de défense, non seulement face à des propos ou des actes particuliers, mais vis-à-vis de n’importe quelle déclaration ou action du gouvernement, par exemple face aux conséquences de cette loi sur le Renseignement qui rejette la vie privée hors des libertés fondamentales. |
(…) Alors que Barack Obama mène sa septième guerre contre le monde musulman, depuis que son prix Nobel de la paix lui a été remis, et que François Hollande promet une attaque « impitoyable » sur un pays en ruine, l’hystérie orchestrée et les mensonges nous rendent presque nostalgiques de l’honnêteté meurtrière de Kissinger. En tant que témoin des conséquences humaines de la sauvagerie aérienne — ce qui comprend la décapitation des victimes, leurs organes éparpillés sur les arbres et les champs — je ne suis pas surpris de cette méconnaissance de l’histoire et de la mémoire, une fois encore. (…) ISIS a un passé et un présent similaires. Selon la plupart des mesures universitaires, l’invasion de l’Irak de Bush et Blair en 2003 a entraîné la mort d’au moins 700 000 personnes — dans un pays qui n’avait aucun précédent de djihadisme. Les kurdes avaient passé des accords territoriaux et politiques ; les Sunnites et les Chiites présentaient des différences sectaires et de classe, mais étaient en paix ; le mariage intergroupe était commun. Trois ans avant l’invasion, je conduisais à travers l’Irak sans aucune peur, en rencontrant sur la route des gens fiers, par-dessus tout, d’être Irakiens, les héritiers d’une civilisation qui semblait être, pour eux, une présence. Bush et Blair ont réduit tout cela en miettes. L’Irak est maintenant un foyer du djihadisme. Al Qaida — comme les « djihadistes » de Pol Pot — a saisi l’opportunité fournie par le déferlement de « Choc et d’Effroi » et de la guerre civile qui s’ensuivit. La Syrie « rebelle » offrait des récompenses encore plus importantes, avec les réseaux d’armements de la CIA et des états du golfe, la logistique et l’argent qui passait par la Turquie. L’arrivée de recrues étrangères était inévitable. Un ancien ambassadeur britannique, Oliver Miles, a écrit que, « Le gouvernement [Cameron] semble suivre l’exemple de Tony Blair, qui a ignoré les conseils importants du ministère des affaires étrangères, du MI5 et du MI6, sur notre politique au Moyen-Orient — et en particulier nos guerres au Moyen-Orient — qui ont été un des principaux facteurs de recrutement de musulmans britanniques pour le terrorisme ici ». ISIS est la progéniture de ceux de Washington, Londres et Paris, qui, en conspirant afin de détruire l’Irak, la Syrie et la Libye, ont commis un crime épique contre l’humanité. Comme Pol Pot et les Khmers Rouges, ISIS est la mutation issue de la terreur Occidentale propagée par une élite impérialiste, pas le moins du monde découragée par les conséquences des actions prises à distance géographiquement et culturellement. Leur culpabilité est tabou dans « nos » sociétés, et leurs complices sont ceux qui suppriment cette vérité critique. Il y a 23 ans, un holocauste a isolé l’Irak, immédiatement après la première guerre du golfe, lorsque les USA et la Grande-Bretagne ont détourné le conseil de sécurité des nations unies et imposé des« sanctions » punitives à la population irakienne — renforçant ironiquement l’autorité domestique de Saddam Hussein. Cela s’apparentait à un siège médiéval. Pour en savoir plus sur cet embargo et la guerre qui s’ensuivit: Presque tout ce qui servait au maintien de tout état moderne fut, dans leur jargon, « bloqué » — de la chlorine, pour rendre potable l’eau, aux stylos d’écoles, en passant par les pièces pour machines à rayons X, les antalgiques communs, et les médicaments pour combattre les cancers auparavant inconnus, nés de la poussière des champs de bataille du Sud, contaminée par l’uranium appauvri. Juste avant Noël 1999, le département du commerce et de l’industrie à Londres restreignit l’exportation de vaccins servant à protéger les enfants Irakiens de la diphtérie et de la fièvre jaune. Kim Howells, sous-secrétaire d’état parlementaire du gouvernement Blair, a expliqué pourquoi, « les vaccins pour enfants », dit-il, « étaient susceptibles d’être utilisés comme armes de destruction massive ». Le gouvernement britannique a pu éviter l’outrage en raison de la couverture médiatique de l’Irak — globalement manipulée par le ministère des affaires étrangères — qui blâmait Saddam Hussein pour tout. Sous couvert d’un programme « humanitaire » bidon, de pétrole contre nourriture, 100$ furent alloués à chaque Irakien, pour vivre pendant une année. Ce montant devait payer pour la totalité des infrastructures de la société, et pour les services essentiels, comme l’électricité et l’eau. « Imaginez… », m’a dit l’assistant secrétaire général de l’ONU, Hans Von Sponeck, « …que l’on oppose cette somme dérisoire au manque d’eau potable, au fait que la majorité des malades ne pouvaient pas se payer de traitement, et au simple traumatisme de devoir vous en sortir jour après jour, et vous aurez un aperçu du cauchemar. Et ne vous y trompez pas, tout cela était délibéré. Je ne voulais pas, auparavant, utiliser le mot génocide, mais c’est aujourd’hui inéluctable ». Ecœuré, Von Sponeck a démissionné de son poste de coordinateur humanitaire de l’ONU en Irak. Son prédécesseur, Denis Halliday, un membre distingué de l’ONU, avait également démissionné. « On m’a ordonné », dit Halliday, « de mettre en place une politique qui correspondait à la définition d’un génocide : une politique délibérée qui a effectivement tué plus d’un million d’individus, enfants et adultes ». Une étude du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Unicef, a estimé qu’entre 1991 et 1998, l’apogée du blocus, il y eut 500 000 morts « en excès » d’enfants irakiens de moins de 5 ans. Un reporter TV états-unien rapporta cela à Madeleine Albright, ambassadeur des USA aux Nations Unies, en lui demandant, « le prix en valait-il la peine ? », Albright répondit, « nous pensons que le prix en valait la peine ». En 2007, l’officiel britannique en charge des sanctions, Carne Ross, connu sous le nom de « Mr Irak », dit à un comité de sélection du parlement, « [les gouvernements US et Britannique] ont effectivement privé une population entière de tout moyen de subsistance ». Lorsque j’ai interviewé Carne Ross trois ans après, il était dévoré de regrets et de repentir. « Je me sens honteux », dit-il. Il est aujourd’hui l’un des rares lanceurs d’alerte qui avertit de la façon dont les gouvernements trompent et du rôle complice critique des médias dans la propagation et le maintien de ces tromperies. « Nous donnions [aux journalistes] des renseignements et anecdotes aseptisés », dit-il, « ou nous les empêchions de travailler ». (…) |
Les jeunes
palestiniens en colère, des terroristes
ou des résistants ? L’Onu a répondu
régulièrement à cette question depuis bientôt 50 ans La presse
israélienne, docilement suivie par la presse occidentale, s’évertue à poser
l’étiquette terroriste sur ces jeunes palestiniens. Il serait donc bon de
rappeler, afin de rééquilibrer le débat que : La Résolution 2621 XXV, du 12 octobre 1970 des Nations Unies affirme « le droit inhérent des peuples colonisés à lutter par tous les moyens nécessaires contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance.» Cette légitimation du droit à la résistance est confortée par l’article 1er §4 du premier protocole additionnel de Genève du 08.06.1977 aux termes duquel, parmi les conflits armés internationaux, figurent ceux « dans lesquels les peuples luttent contre la domination coloniale et l’occupation étrangère et contre les régimes racistes dans l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes…» Résolution 37-43 des Nations Unies : « Tout peuple a le droit de résister à l’oppression, l’occupation, l’annexion ou colonisation par une force étrangère. Cette opposition légitime la résistance armée ». La résistance palestinienne est donc légale face au droit international en cours aujourd’hui. Car il faut aussi rappeler que la résolution 3236 de l’Assemblée générale de l’ONU du 22 novembre 1974, entre autres points : Réaffirme les droits inaliénables du peuple palestinien en Palestine, y compris : (a) Le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure ; (b) Le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales ; Réaffirme également le droit inaliénable des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens d’où ils ont été déplacés et déracinés, et demande leur retour ; Reconnaît que le peuple palestinien est une partie principale pour l’établissement d’une paix juste et durable au Moyen-Orient ; Fait appel à tous les États et organisations internationales pour qu’ils aident le peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer ses droits, conformément à la Charte. L’année suivante, l’AG adopte la résolution 3376 créant le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien pour soutenir la résolution 3236, et la résolution 3379 qui « décrète que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ». Elle a été révoquée le 16 décembre 1991 car c’était la condition que posait Israël pour sa participation aux accords d’Oslo. Sans oublier que déjà en 1968, le conseil de sécurité de l’ONU protestait : Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’« expropriation de terres et de biens immobiliers », qui visent à « modifier le statut de Jérusalem », et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures. Rebelote dix ans plus tard : Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclare que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit » et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre. Il parait donc évident, en faisant preuve d’un minimum d’impartialité, de voir qui est hors la loi et qui ne l’est pas dans ce conflit. C’est pourtant un exercice difficile, mais surtout socialement risqué, pour la majorité de nos journalistes, analystes et hommes politiques. Nous devons donc constater qu’en 2015 la fameuse loi internationale reste toujours celle du plus fort, malgré ce qu’on voudrait nous faire croire. Mais le plus fort s’avère souvent être le plus bête, complètement aveuglé par sa propre puissance. Car si la solution à deux états n’est plus viable que reste-t-il ? L’éradication totale ou la déportation forcée des 6 millions de palestiniens vivant en Palestine étant physiquement et moralement impossible, il ne reste que la solution d’un seul état. C’est-à-dire qu’en rendant impossible la solution à deux états le gouvernement israélien se place lui-même dans la position de devoir accepter un seul État englobant tous les habitants de la région, qu’ils soient juifs, musulmans, chrétiens ou autres, tous devenus citoyens israéliens. C’est pourtant la pire des solutions pour ce gouvernement car elle marquera la fin du concept d’État juif, concept qui est pourtant la pierre angulaire de sa doctrine et qu’il s’évertue à vouloir faire reconnaître au reste du monde. C’est une éventualité qui terrorise tellement le gouvernement israélien actuel qu’il ne la voit même pas arriver, qu’il ne réalise même pas que c’est celle qu’il est, inconsciemment (?), en train de provoquer. Un cas flagrant d’aveuglement idéologique. Alors
dans quel camp sont les terroristes ? |
[NOTE 124]. Liz Sly, « Did U.S. weapons supplied to Syrian rebels draw Russia into the conflict? » : « Les missiles antichars états-uniens fournis aux rebelles syriens ont une grande influence dans la conduite de cette guerre – ce qui était inattendu. De ce fait, ce conflit ressemble à une guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie, bien que le Président Obama ait exprimé le souhait d’éviter cette issue. (…) “L’un des principaux facteurs dans le calcul de la Russie a été la prise de conscience que le régime el-Assad était en train de s’affaiblir militairement, et qu’il risquait de perdre du terrain au nord-ouest de la Syria. Les missiles TOW ont joué un rôle démesuré dans cela”, d’après Oubai Shahbandar, un consultant basé à Dubaï qui a travaillé avec l’opposition syrienne [et le Pentagone].” Voir également Adam Entous, « U.S. Sees Russian Drive Against CIA-Backed Rebels in Syria », WSJ.com, 5 octobre 2015 : « La Russie a ciblé des groupes rebelles syriens soutenus par la CIA dans une série de frappes aériennes menées depuis plusieurs jours, ce qui a conduit les États-Unis à conclure qu’il s’agit d’une démarche intentionnelle de la part de Moscou, d’après des hauts responsables états-uniens. »
[NOTE 83]. Liz Sly, « Did U.S. weapons supplied to
Syrian rebels draw Russia into the conflict? »,
WashingtonPost.com, 11 octobre 2015. [Yes! Indeed!] [NOTE 99]. Cette coalition a été créée après l’intronisation du roi Salmane, c’est-à-dire à partir de janvier 2015. Voir Mathieu, « Syrie : l’Armée de la conquête sur le chemin de Damas ». Selon le journaliste Gareth Porter, « [l]a campagne d’Idleb [au printemps 2015] a été une conséquence directe d’une décision politique de l’Arabie saoudite et du Qatar – approuvée par les États-Unis –, de soutenir la création de l’“Armée de la Conquête” et de lui fournir du nouveau matériel militaire, qui fut un facteur crucial dans cette campagne : le missile antichar TOW. » (Porter, « Obama won’t admit the real targets of Russian airstrikes »). [Voilà donc les chou-chous très modérés de McCain]
[NOTE 127]. « Le général Flynn passe à l’Est », DeDefensa.org, 6 octobre 2015 : « [À] l’audition de ce que nous dit Flynn, on comprend nombre des observations qu’on vient de faire. L’ancien directeur de la DIA expose une position de quasi-complet soutien à la décision russe d’intervenir en Syrie. Il le fait en mettant en évidence des arguments qui sont complètement ignorés à Washington (…) : essentiellement, que la Russie est une grande puissance, qu’il est normal qu’elle ait sa politique extérieure et ses intérêts de sécurité nationale propre, que son intervention répond au fait qu’une “ligne rouge” a été franchie dans la situation en Syrie sous la forme de l’entraînement, de l’équipement et du déploiement d’un très fort contingent de terroristes venus des communautés musulmanes russes, essentiellement tchétchènes (…). Une telle compréhension et une telle prise en compte des arguments russes est extrêmement rare à Washington, surtout chez un militaire ayant occupé un poste comme celui de directeur de la DIA jusqu’en août 2014, c’est-à-dire un temps où la Russie était devenu l’“ennemi mondial n°1” du tout-Washington. » ; « Vincent Desportes : “La Russie est un allié objectif de la sécurité des Français” », FranceInter.fr, 29 octobre 2015.
[CRÉTINS 130]. « Syrie : Déclaration conjointe sur les actions militaires récentes de la Fédération de Russie (02.10.15) », Diplomatie.gouv.org, 2 octobre 2015 : « Nous, gouvernements de France, d’Allemagne, du Qatar, d’Arabie saoudite, de Turquie, du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique faisons la déclaration suivante à la suite des récentes offensives militaires de la Fédération de Russie en Syrie : Nous exprimons notre vive inquiétude devant le renforcement de l’engagement militaire russe en Syrie et, en particulier les frappes de l’armée de l’air russe sur Hama et Homs hier qui ont tué des civils et ne visaient pas Daech. Ces opérations militaires constituent une nouvelle escalade et ne feront qu’attiser l’extrémisme et la radicalisation. Nous demandons instamment à la Fédération de Russie de mettre immédiatement fin à ses attaques contre l’opposition et la population civile syriennes et de concentrer ses efforts sur le combat contre Daech. » [c’est vraiment prendre les Russes pour des cons]
[Chaix dit :] La réalité syrienne est donc bien plus complexe que ne l’affirment les promoteurs intransigeants d’un renversement de Bachar el-Assad, alors que les politiques profondes de la CIA et de ses alliés appuient al-Qaïda en Syrie. À la suite des premières frappes russes contre cette organisation, les gouvernements des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne ont cosigné une déclaration commune avec le Qatar, la Turquie et l’Arabie saoudite. [130] Or, nous avons vu que ces trois États sont à l’origine de la création de l’Armée de la Conquête en Syrie – une politique discrètement approuvée et soutenue par Washington. [131] Comme nous l’avons indiqué, il s’agit d’une coalition de milices liées ou affiliées à al-Qaïda [donc très modérées], qui constituait depuis le printemps dernier la principale menace contre le régime el-Assad. [132] Essentiellement, le fait que ce communiqué associe les quatre premières puissances occidentales avec les trois États unanimement désignés comme les soutiens d’al-Qaïda en Syrie a choqué bien peu d’observateurs, alors que les États-Unis et leurs alliés sont censés être en guerre globale contre cette organisation depuis le 11-Septembre. Ainsi, il ne semble pas illégitime de se demander pourquoi ces gouvernements n’ont-ils pas appelé Moscou à frapper al-Qaïda dans leur déclaration commune. Si l’on considère que la CIA mène une guerre secrète multinationale qui renforce la branche syrienne de cette nébuleuse terroriste, la réponse est sans équivoque. |
PG : « Il existe deux efforts de guerre distincts qui sont montés contre la Syrie. L’un d’entre eux est mené par l’OTAN et le JSOC, c’est-à-dire le Commandement mixte des opérations spéciales du Pentagone, et il implique parfois des alliés tels que les États du Golfe, dont l’Arabie saoudite. En grande partie, il est conduit ouvertement, il est inefficace, et il n’existe pas de consensus sur ses objectifs [, Daech étant la cible officielle de ce programme]. L’autre effort de guerre est supervisé par la CIA contre le régime de Bachar el-Assad, et il implique des camps d’entraînement au Koweït et en Jordanie. Il est bien plus secret que le programme évoqué précédemment, et il a permis d’introduire beaucoup plus de belligérants sur le champ de bataille, bien qu’il n’ait pas encore enregistré de succès majeur. [7] Ce programme de la CIA est un effort sérieux contre le régime syrien. |
Au demeurant, lorsqu’ils rendent compte du conflit en Syrie, les médias présentent la situation comme si, sur les 250000 victimes estimées de la guerre civile, 90 % étaient l’œuvre du régime de Damas ! C’est à la fois grotesque et insensé. Rappelons que plus de 60 000 soldats syriens sont morts au combat et qu’au moins autant de civils opposés aux islamistes ont été tués ou assassinés, en majorité des Alaouites. Si Bachar avait tant massacré, il aurait été renversé ou aurait repris le contrôle du pays ! Les médias omettent systématiquement de rappeler que le régime n’a pas le monopole de l’action violente et que des massacres – malheureusement fréquents dans toute guerre civile – sont commis par les deux camps. La présentation des événements tend à passer sous silence les horreurs des djihadistes ou à les absoudre de toute violence dès lors qu’elle est dirigée contre Bachar et son régime. Pour mémoire, les pseudo attentats chimiques de fin août 2013 sont toujours attribués par les médias à Damas, alors même que la Defense Intelligence Agency (DIA) américaine et le CF2R ont montré que ces actions n’étaient pas de leur fait. Mais le matraquage médiatique perdure et, lentement, la désinformation fait son oeuvre, relayée par des journalistes aveugles, complices et irresponsables [journaputes, salopes, ordures]. |
Personne ne remet en question le fait que l’offensive russe vise la plus grande menace extrémiste pour le régime d’Assad. Les États-Unis ont répondu à la nouvelle campagne militaire syrienne de la Russie à l’appui du régime d’Assad en prônant leur supériorité morale [!!!] et faisant valoir que les Russes n’ont pas pris pour cible l’État islamique (EI), mais plutôt l’opposition syrienne au régime Assad. Cette réponse des États-Unis est exacte en apparence, mais délibérément trompeuse. Si les Russes ne se concentrent pas sur des cibles situées dans le territoire contrôlé par le groupe EI, il y a une très bonne raison à cela : ce n’est pas le groupe EI mais les forces alliées à la branche syrienne d’al-Qaïda, Jabhat al-Nosra également appelé Front al-Nosra, qui constituent la menace la plus immédiate pour l’existence même du régime Assad. (…) Le Front al-Nosra et l’« Armée de la conquête » qui lui est liée ont, de façon inattendue, pris le contrôle de la province d’Idlib dans une grande offensive militaire en mars. (...) Depuis la victoire d’Idlib, il est généralement admis que la principale menace pour le régime d’Assad provient du Front al-Nosra et des forces qui lui sont alliées, non pas de l’État islamique – et certainement pas des chimériques « rebelles modérés ». (...) Les
Russes n’attaquent pas un quelconque ensemble imaginaire de groupes armés
syriens « modérés » opposés au régime Assad ; ils se concentrent surtout sur le ciblage du
commandement militaire dans lequel le Front al-Nosra, la branche d’al-Qaïda
en Syrie, est la force stratégique centrale. (...) « Ce n’est pas
un hasard », a rapporté Sly, « si les premières cibles des frappes
aériennes russes en Syrie étaient les endroits où les rebelles armés de
missiles TOW ont le plus progressé et où ils menacent le plus directement
l’emprise d’Assad sur le pouvoir » |
C’est le B-A BA de
la guerre : les
Russes sont très professionnels (n’en déplaise à Zbig qui en a fait un gros caca nerveux), ils frappent là
où ça urge. Ils ont bien
dit pourquoi ils étaient là : ils sont là pour maintenir le
gouvernement syrien. Leur premier devoir est donc de frapper en premier là où
ça craint. L’ordure hamairiquène, qui est très morale, frappe là où ça ne
craint pas du tout à tel point que çà fait un an qu’elle bombarde sans parvenir
à tuer personne. C’est une curieuse conception de la guerre (zéro mort chez
l’ennemi), c’est ainsi que la conçoit Zbig.
La
géographie politique de la guerre en Syrie par Fabrice Balanche →
Et
si Assad était en fait en train de gagner en Syrie ? par
Fabrice Balanche (2013) →
Le 11 janvier 2013
j’écrivais en notes de ce texte : « C’est la meilleure : les
jihadistes protègent la Syrie contre les prédateurs de l’OTAN ! »
et « effectivement. Seuls les Russes peuvent la gagner. La destinée non
manifeste de la Russie est d’être créatrice de paix, l’antithèse du Pentagone
et de l’OTAN » Ailleurs, Balanche dit que la Syrie en 2000 est
comparable à la Tchécoslovaquie. Mais cette proie échappera à l’ordure
hamairiquène grâce à la protection de la sainte Russie. Aux chiottes l’ordure.
Pourquoi la France veut-elle renverser la République arabe syrienne ? par Thierry Meyssan
Nicolas Sarkozy et David
Cameron signent les Accords de Lancaster House. Ils réitèrent, un siécle plus
tard, l’entente cordiale des Accords Sykes-Picot. La France est aujourd’hui la principale puissance qui appelle au renversement de la République arabe syrienne. Alors que la Maison-Blanche et le Kremlin négocient en secret la manière de se débarrasser des jihadistes, Paris persiste à accuser le « régime de Bachar » (sic) d’avoir créé Daesh et à déclarer qu’après avoir éliminé l’Émirat islamique, il conviendra de renverser la « dictature alaouite » (re-sic). La France est publiquement soutenue par la Turquie et l’Arabie saoudite, et en sous-main par Israël. Comment expliquer ce positionnement de perdant alors que la France n’a aucun intérêt économique ou politique dans cette croisade, que les États-Unis ont cessé de former des combattants contre la République, et que la Russie est en train de réduire en cendre les groupes jihadistes ? La plupart des commentateurs ont souligné à juste titre les liens personnels du président Nicolas Sarkozy avec le Qatar, sponsor des Frères musulmans, et ceux du président François Hollande, également avec le Qatar, puis avec l’Arabie saoudite. Les deux présidents ont fait financer illégalement une partie de leurs campagnes électorales par ces États et ont bénéficié de toutes sortes de facilités offertes par ces mêmes États. En outre, l’Arabie saoudite détient désormais une partie non-négligeable des entreprises du CAC40, de sorte que son désinvestissement brutal causerait de graves dommages économiques à la France. Je voudrais évoquer ici une autre hypothèse explicative : les intérêts coloniaux de certains dirigeants français. Pour cela, un retour en arrière est nécessaire. Les accords Sykes-Picot Durant la Première Guerre mondiale, les Empires britannique, français et russe sont secrètement convenus de se partager les colonies des Empires austro-hongrois, allemand et ottoman lorsqu’ils seraient vaincus. À l’issue de négociations secrètes à Downing Street, le conseiller du ministre de la Guerre et supérieur de « Lawrence d’Arabie », Sir Mark Sykes, et l’envoyé spécial du Quai d’Orsay, François Georges-Picot, décident de partager la province ottomane de la Grande Syrie entre eux et en informent le Tsar. Les Britanniques, dont l’Empire était économique, s’approprient les zones pétrolières connues à l’époque et la Palestine pour y installer une colonie de peuplement juive. Leur territoire s’étendait sur ceux de l’État de Palestine, d’Israël, de la Jordanie, de l’Irak et du Koweït actuels. Paris, qui était partagé entre partisans et adversaires de la colonisation, admettait quant à lui une colonisation à la fois économique, culturelle et politique. Il s’appropria donc les territoires du Liban et de la Petite Syrie actuels dont près de la moitié de la population à l’époque était chrétienne et dont il se déclarait le « protecteur » depuis François Ier. Enfin, les lieux saints de Jérusalem et de Saint-Jean d’Acre devaient être internationalisés. Mais en réalité, ces accords ne furent jamais pleinement appliqués à la fois parce que les Britanniques avaient pris des engagements contradictoires et surtout parce qu’ils entendaient créer un État juif pour poursuivre leur expansion coloniale. Jamais les « démocraties » britannique et française ne débattirent publiquement de ces accords. Ils auraient choqué les Peuples britanniques et auraient été rejetés par le Peuple français. Les accords Sykes-Picot sont révélés par les révolutionnaires bolcheviks qui les découvrent dans les archives du Tsar. Ils provoquent la fureur des Arabes, mais les Britanniques et les Français ne réagissent pas aux agissements de leurs gouvernements. L’idée coloniale française La colonisation française a débuté sous Charles X avec la conquête sanglante de l’Algérie. C’était une question de prestige qui ne fut jamais validée par les Français et déboucha sur la révolution de Juillet 1830. Mais l’idée coloniale n’est apparue en France qu’après la chute du Second Empire et la perte de l’Alsace-Moselle. Deux hommes de gauche, Gambetta et Jules Ferry proposent de partir à la conquête de nouveaux territoires en Afrique et en Asie à défaut de pouvoir libérer l’Alsace et la Moselle occupées par le Reich allemand. Ils s’unissent avec les intérêts économiques de la droite liés à l’exploitation de l’Algérie. Comme la motivation de dérivatif à la libération du territoire national n’est pas très glorieuse, les amis de Gambetta et de Ferry vont l’enrober d’un discours mobilisateur. Il ne s’agit pas de satisfaire des appétits expansionnistes ou économiques, mais de « libérer des peuples opprimés » (sic) et de les « émanciper » de cultures « inférieures » (re-sic). C’est beaucoup plus noble. À l’Assemblée nationale et au Sénat, les partisans de la colonisation avaient créé un lobby pour défendre leurs appétits : le « Parti colonial ». Le terme de « parti » ne doit pas ici induire en erreur, il ne désigne pas une formation politique mais un courant de pensée trans-partisan, réunissant une centaine de parlementaires de droite et de gauche. Ils s’adjoignirent de puissants hommes d’affaires, des militaires, des géographes et de hauts fonctionnaires, comme François Georges-Picot. Si très peu de Français s’intéressaient à la colonisation avant la Première Guerre mondiale, ils furent beaucoup plus nombreux durant l’Entre-deux-Guerres... c’est-à-dire après la restitution de l’Alsace et de la Moselle. Le Parti colonial, qui n’était plus alors que celui du capitalisme aveugle enrobé de droit-de-l’hommisme, tenta de convaincre la population à travers de grandes manifestations comme la sinistre Exposition coloniale de 1931 et connut son apogée avec le Front populaire de Léon Blum, en 1936. La colonisation de la Petite Syrie À l’issue de la Guerre et de la chute de l’Empire ottoman, le chérif Hussein des deux Mosquées de La Mecque et de Médine proclame l’indépendance des Arabes. Conformément aux engagements de « Lawrence d’Arabie », il se proclame « roi des Arabes », mais est rappelé à l’ordre par la « perfide Albion ». En 1918, son fils, l’émir Fayçal, proclame un gouvernement arabe provisoire à Damas tandis que les Britanniques occupent la Palestine et les Français la côte méditerranéenne. Les Arabes tentent de créer un État unitaire, multiconfessionnel, démocratique et indépendant. Le président US, Woodrow Wilson a réconcilié son pays avec le Royaume-Uni autour du projet commun de création d’un État juif, mais il est opposé à l’idée de coloniser le reste de la région. Quittant la conférence de Versailles, la France se fait octroyer un mandat par le Conseil suprême inter-alliés pour administrer sa zone d’influence lors de la conférence de San Remo. La colonisation avait trouvé un alibi juridique : il fallait aider les Levantins à s’organiser après la chute des Ottomans. Les premières élections démocratiques sont organisées en Syrie par le gouvernement arabe provisoire. Elles donnent la majorité du Congrès général syrien à des caciques sans véritable couleur politique, mais l’assemblée est dominée par les figures de la minorité nationaliste. Elle adopte une Constitution monarchique et bicamérale. À l’annonce du mandat français, le Peuple se soulève contre l’émir Fayçal qui a décidé de collaborer avec les Français et les Maronites du Liban qui le soutiennent. Paris envoie la troupe sous les ordres du général Gouraud, un membre du « Parti colonial ». Les nationalistes syriens lui livrent bataille à Marjayoun où ils sont écrasés. La colonisation commence. Le général Gouraud sépare d’abord le Liban —où il dispose du soutien des Maronites— du reste de la Syrie qu’il s’efforce de gouverner en divisant et en opposant les groupes confessionnels. La capitale de la « Syrie » est transférée à Homs, une petite ville sunnite, avant de revenir à Damas, mais le pouvoir colonial reste basé au Liban, à Beyrouth. Un drapeau est donné à la colonie, en 1932, il est composé de trois bandes horizontales représentant les dynasties Fatimides (vert), Omeyyades (blanc) et Abbasides (noir), symboles des musulmans chiites pour la première et sunnites pour les deux suivantes. Les trois étoiles rouges représentent les trois minorités chrétienne, druze et alaouite. La France entend faire du Liban un État maronite, car les Maronites sont des chrétiens reconnaissant l’autorité du pape, et de la Syrie un État musulman. Elle ne cessera de combattre les chrétiens de la Petite Syrie car majoritairement orthodoxes. En 1936, la gauche accède au pouvoir en France avec le gouvernement du Front populaire. Il accepte de négocier avec les nationalistes arabes et leur promet l’indépendance. Le sous-secrétaire d’État aux protectorats du Maghreb et aux mandats du Proche-Orient, Pierre Viénot, négocie l’indépendance du Liban et de la Syrie (comme il avait tenté de la faire pour la Tunisie). Le Traité est ratifié à l’unanimité par le Parlement syrien, mais ne sera jamais présenté par Léon Blum —membre du « Parti colonial »— au Sénat. Dans la même période, le gouvernement du Front populaire décide de séparer la ville d’Antioche de la Petite Syrie et propose de la rattacher à la Turquie, ce qui sera fait en 1939. De cette manière, Léon Blum entend se débarrasser des chrétiens orthodoxes dont le patriarche est titulaire de la chaire d’Antioche et que les Turcs ne manqueront pas de réprimer. Finalement, c’est la division de la France durant la Seconde Guerre mondiale qui mettra fin à la colonisation. Le gouvernement légal de Philippe Pétain tente de maintenir le mandat, tandis que le gouvernement légitime de Charles De Gaulle proclame l’indépendance du Liban et de la Syrie, en 1941. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Gouvernement provisoire de la République met en œuvre le programme du Conseil national de la Résistance. Pourtant, le « Parti colonial » s’oppose aux indépendances des peuples colonisés. Le 8 mai 1945, c’est le massacre de Sétif (Algérie) sous le commandement du général Raymond Duval, le 29 mai, c’est celui de Damas sous le commandement du général Fernand Olive. La ville est bombardée par l’aviation française durant deux jours. Une grande partie du souk historique est détruite. L’hémicycle du Congrès du Peuple syrien lui-même est bombardé. Roland Dumas jette un pavé dans la mare en direct à la TV et casse ainsi le discours officiel de François Hollande : « les Anglais préparaient la guerre en Syrie deux ans avant les manifestations en 2011 ». Ceci n’était pas prévu dans le programme ! Merci, Monsieur Dumas ! L’ambition coloniale de la France en Syrie depuis 2011 Alors que le président Nicolas Sarkozy avait invité son homologue syrien, Bachar el-Assad, aux cérémonies du 14 juillet 2008 aux Champs-Élysées en célébrant ses avancées démocratiques, il négocie avec les États-Unis et le Royaume-Uni le remodelage du « Moyen-Orient élargi » en 2009-10. La secrétaire d’État Hillary Clinton le convainc de relancer le projet colonial franco-britannique sous la guidance états-unienne, c’est la théorie du « leadership par l’arrière ». Le 2 novembre 2010 —c’est-à-dire avant le « Printemps arabe »—, la France et le Royaume-Uni signent une série de documents connus comme les Accords de Lancaster House. Si la partie publique indique que les deux États mettront en commun leurs forces de projection (c’est-à-dire leurs forces coloniales), la partie secrète prévoit d’attaquer la Libye et la Syrie, le 21 mars 2011. On sait que la Libye sera attaquée deux jours plus tôt par la France, soulevant la colère du Royaume-Uni qui était ainsi doublé par son allié. L’attaque de la Syrie n’aura, par contre, jamais lieu car le commanditaire, les États-Unis, changera d’avis. Les Accords de Lancaster House ont été négociés pour la France par Alain Juppé et le général Benoît Puga, un partisan enragé de la colonisation. Le 29 juillet 2011, la France créée l’Armée syrienne libre (les « modérés »). Contrairement à la communication officielle autour de son chef, le colonel Riyad el-Asaad, ses premiers éléments ne sont pas des Syriens, mais des Libyens membres d’al-Qaïda. Riyad el-Asaad n’est qu’une couverture chargée de donner le vernis syrien. Il a été choisi en raison de son homonymie avec le président Bachar el-Assad avec lequel il n’a aucun lien de parenté. Cependant, ignorant que les deux noms ne s’écrivent pas de la même manière en arabe, la presse atlantiste voit en lui le signe la « première défection au sein du régime ». L’Armée syrienne libre (ASL) est encadrée par des légionnaires français, détachés de leur corps et mis à la disposition de l’Élysée et du général Benoît Puga, le chef d’état-major privé du président Sarkozy. L’ASL reçoit comme drapeau celui de la colonisation française. Actuellement, l’ASL n’est plus une armée permanente. Mais sa marque est utilisée ponctuellement pour des opérations imaginées par l’Élysée et effectuées par des mercenaires des autres groupes armés. La France persiste à distinguer des jihadistes « modérés » et d’autres « extrémistes ». Il n’existe pourtant aucune différence de personnel ou de comportement entre les deux groupes. C’est l’ASL qui débuta les exécutions d’homosexuels en les jetant du haut des toits d’immeubles. C’est également l’ASL qui diffusa une vidéo de l’un de ses dirigeants cannibale mangeant le cœur et le foie d’un soldat syrien. La seule différence entre modérés et extrémistes, c’est leur drapeau : celui de la colonisation française ou celui du jihad. Début 2012, les légionnaires français escortent les 3 000 combattants de l’ASL à Homs, l’ancienne capitale de la colonisation française, pour en faire la « capitale de la révolution ». Ils se retranchent dans le quartier neuf de Baba Amr et proclament un Émirat islamique. Un tribunal révolutionnaire condamne à mort plus de 150 habitants qui étaient restés dans le quartier et les fait égorger en public. L’ASL tint un siège d’un mois protégée par des postes de tir de missiles anti-tanks Milan, mis à disposition par la France. Lorsque le président François Hollande [l’infâme Flanby] relance la guerre contre la Syrie, en juillet 2012, il conserve — fait unique dans l’histoire de France — le chef d’état-major privé de son prédécesseur, le général Benoît Puga. Il reprend la rhétorique et la gesticulation coloniale. Ainsi, il déclare que la République arabe syrienne est une « dictature sanguinaire » (il faut donc « libérer un peuple opprimé ») et que le pouvoir est confisqué par la minorité alaouite (il faut donc « émanciper » les Syriens de cette horrible secte). Il fait interdire aux réfugiés syriens en Europe de participer aux élections qui se tiennent dans leur pays et décide à leur place que le Conseil national syrien —non élu— est leur représentant légitime. Son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, déclare que le président démocratiquement élu, Bachar el-Assad, « ne mérite pas d’être sur la Terre ». Les déclarations de Valéry Giscard d’Estaing Le 27 septembre dernier, l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing accorda une interview d’une page au quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France à propos des réfugiés et de l’intervention russe contre les terroristes en Syrie. Il y déclare : « Je m’interroge sur la possibilité de créer un mandat de l’Onu sur la Syrie, pour une durée de cinq ans ». Jamais l’Onu n’a accordé de « mandat » depuis sa création. Ce simple mot renvoie aux affres de la colonisation. Jamais non plus un leader français n’avait ainsi évoqué publiquement l’ambition coloniale française depuis l’indépendance de l’Algérie, il y a 53 ans. Il importe ici de rappeler que Geneviève, la sœur de François Georges-Picot (celui des Accords Sykes-Picot), épousa le sénateur Jacques Bardoux — membre du « Parti colonial » —. Leur fille, May Bardoux, épousa quant à elle le président de la Société financière française et coloniale, Edmond Giscard d’Estaing, le père de l’ancien président français. Ainsi, la solution du problème syrien, selon le petit neveu de l’homme qui négocia avec les Britanniques le mandat français sur la Syrie, c’est de recoloniser le pays. |
Dernière station avant l’autoroute Battue par trois décennies de néolibéralisme, la société en arrive à un point à la fois de souffrance et d’impossibilité où la question de la violence en politique va devoir se poser à nouveaux frais, question tabouisée par excellence et pourtant rendue inévitable au point de faillite de tous les médiateurs symboliques où nous sommes. Les galéjades habermassiennes de « l’agir communicationnel » paraissant maintenant pour ce qu’elles sont – une illusion de démocratie discursive recouvrant les rapports de force réels, la surdité arrogante des dominants et l’imposition sans appel de leur ordre (on ne s’étonnera pas qu’elles soient régulièrement célébrées dans Le Monde) – le compte des solutions de transformation sociale réelle est vite fait. Comme s’il s’efforçait inconsciemment de rejoindre son concept, le parti de la liquette, fermant toute autre possibilité, créé la situation de l’épreuve de force. Il finira bien par l’avoir. Épreuve de force et épreuve de vérité. Car la presse tombe le masque quand l’ordre de la domination capitaliste est réellement pris à partie, fut-ce très localement, et qu’il l’est de la seule manière que les dominés aient à leur disposition, puisque abandonnés de tous, sans le moindre espoir que leur parole soit portée ni dans le cénacle des institutions politiques ni dans l’opinion publique par un canal médiatique mentalement et financièrement inféodé, privés donc de tous les recours de la lutte symbolique, ils n’ont plus que leur bras pour exprimer leur colère. On ne dira jamais assez combien c’est la réduction au dénuement symbolique qui jette les individus dans l’action physique – désymbolisée. Pas plus qu’on ne rappellera jamais assez que des hommes ou des femmes, qui n’ont somme toute que le désir de vivre paisiblement et de jouir d’une stabilité matérielle minimale, qui n’ont en réalité aucune préférence pour la lutte et encore moins pour la violence, car ils n’aspirent qu’à la tranquillité, ces hommes et ces femmes, donc, ne sortent de leurs gonds que parce que quelque chose, ou quelqu’un, les en a fait sortir. C’est peut-être une économie générale de l’offense qui commence à se manifester ici, dans laquelle il n’y aura pas à payer que l’état objectif de la violence sociale capitaliste, mais également, petit supplément qui fait parfois les grandes révolutions, cette inimitable touche d’arrogance ajoutée par les dominants aux structures de leur domination. Et c’est vrai que le parti du capital, futur parti de la liquette, n’en aura pas manqué. Depuis les rires gras de l’assistance patronale de Royaumont entendant de Juniac briser quelques « tabous » de son cru, comme le travail des enfants ou l’emprisonnement des grévistes, jusque, dans un autre genre, aux selfies rigolards venant couronner des années de consciencieux efforts pour expliquer aux peuples européens dévastés par l’austérité qu’ils l’avaient bien cherchée. Quand la loi a démissionné, les dominants ne connaissent qu’une force de rappel susceptible de les reconduire à un peu de décence : la peur – encore elle. C’est bien celle que leur inspirait le bloc soviétique qui les a tenus à carreaux pendant les décennies fordiennes [il y avait de la concurrence à l’époque]. À des individus que le sens de l’histoire n’étouffe pas, la chute du Mur et l’effacement du mouvement communiste n’ont rien signifié d’autre qu’« open bar ». Dans cette pensée dostoïevskienne du pauvre, ou plus exactement du nouveau riche, « si le communisme est mort, alors tout est permis ». L’instance externe de la peur effondrée, et l’instance interne de la contention – le pouvoir politique – passée avec armes et bagages du côté des forces qu’elle avait à contenir, la peur ne retrouvera plus d’autre origine que diffuse et immanente : elle viendra du bas – du bas qui se soulève. Les dévots qui se sont engagés corps et âme dans la défense d’un ordre ignoble et forment sans le savoir l’avant-garde de la guenille, sont encore trop bêtes pour comprendre que leur faire peur en mots – ou bien en tartes à la crème – est la dernière solution pour leur éviter de connaître plus sérieusement la peur – dont ils ne doivent pas douter qu’elle viendra, aussi vrai qu’une cocotte sans soupape finit par exploser. Aussi s’empresseront-ils d’incriminer les « apologètes de la violence » sans même comprendre que signaler l’arrivée au point de violence, le moment où, du fond de l’impasse, elle va se manifester, est le plus sûr moyen, en fait le seul, de forcer la réouverture de perspectives politiques, et par là d’écarter l’advenue de la violence. 9 octobre 2015 |
Interview
(quasi exclusive) du porte-parole militaire du Kremlin. Question :
Comment différenciez-vous, lors des bombardements en Syrie, les terroristes
normaux des terroristes modérés (ceux qui sont armés et financés par
Washington) ? Réponse : « Depuis le début des opérations militaires
en Syrie, nous avons pris cela en considération. Contre les terroristes
normaux, nous utilisons des bombes normales, et contre les terroristes
modérés, nous avons recours seulement à des bombes modérées. Nous nous sommes
orientés dans ce sens, autrement dit, dans le sens de la Justice. »
Question : excusez-moi, mais pouvez-vous me dire en quoi les bombes
modérées sont différentes des bombes normales ? Réponse :
« Nos bombes normales se différencient des bombes modérées, exactement
comme les terroristes normaux se différencient des terroristes modérés. Les
secondes sont en fait peintes avec d’autres couleurs, aux tons décidément
plus doux et plaisants. » |
Selon un universitaire américain du Wisconsin, la menace de Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale US, selon laquelle Washington usera de représailles contre Moscou pour ses frappes aériennes contre les atouts US en Syrie, est un « aveu stupéfiant » du rôle joué par les USA dans la crise syrienne. Mardi, lors d’une interview téléphonique avec PressTV, commentant le dernier article de Brzezinski sur la Russie dans le Financial Times, Dr Kevin Barrett, membre fondateur de l’Alliance Muslim-Jewish-Christian, a fait ces remarques. Brzezinski a conseillé au président Barack Obama de chercher à faire quelque chose pour désarmer les Russes s’ils continuent à attaquer les miliciens formés par la CIA en Syrie. « La présence russe navale et aérienne est vulnérable en Syrie, isolée géographiquement de sa patrie », a écrit Brzezinski dimanche. « Ils pourraient être “désarmés” s’ils persistent à provoquer les USA. » Dr Barrett a dit que c’est « un aveu stupéfiant de la part d’un conseiller politique de haut niveau, ici aux USA, que les USA utilisent en réalité comme atout Al-Qaïda, ou peut-être aussi bien l'État islamique [le groupe terroriste Daesh/ISIL]. » « Ce n’est pas une chose qu’admettraient normalement les responsables de Washington, qu’al-Qaïda en Syrie, le Front al-Nusra, sont en réalité alliés aux USA », a-t-il ajouté. Brzezinski a écrit que la décision apparente de Moscou de frapper les miliciens de la CIA reflète « au mieux l'incompétence militaire russe », et au pire, « la preuve d'une dangereuse volonté de mettre en évidence l'impuissance politique américaine. » Il a ajouté que si Moscou continue à les prendre pour cible, Washington devra alors user de représailles contre les Russes. Commentant PressTV, Dr Barrett a dit, « le peuple américain sera très intéressé d’apprendre que juste 14 ans après les attentats du 11 septembre 2001, officiellement attribués à Al-Qaïda – qui, ayant eu des relations avec les USA dans le djihad afghan contre l’Union soviétique, avait été appelé par certains al-CIA à l’époque –, qu’il nous avait été raconté que ce groupe ennemi prétendument diabolisé était responsable de la mort de 3.000 Américains le 11 septembre 2001, et qu’il est dorénavant notre allié en Syrie, et nous devrions partir en guerre contre la Russie et risquer une guerre nucléaire qui pourrait anéantir la vie sur la planète, afin de punir la Russie parce qu’elle combat al-Qaïda. » « C’est un chose ahurissante que quelqu’un puisse même imaginer les USA user de représailles contre les Russes parce qu’ils s’en prennent à al-Qaïda, mais c’est précisément ce qu’a dit Brzezinski », a-t-il déclaré. « Et Brzezinski, pour le meilleur ou pour le pire, est réellement considéré comme l’un des personnages les plus sensés et pondérés de Washington, qui vous parle de choses à propos d’autres gens qui l’entourent, ces néo-conservateurs vachement plus fou qu’il l’est lui-même », a déclaré le Dr Barrett, auteur de Questioning the War on Terror. « Je suppose que pour expliquer cela, nous devons juste noter les antécédents de Brzezinski. Issu de la noblesse polonaise, cela explique pourquoi il déteste tant la Russie, et a tout au long de sa vie prôné des politiques agressives contre elle », a-t-il fait remarquer. « Mais il est toujours stupéfiant et honteux que lorsque la Russie intervient à la demande du gouvernement syrien, ce qui est tout à fait légitime au regard du droit international, pour l’aider contre les terroristes de groupes comme al-Nusra et l'État islamique dans le but d’essayer de stabiliser la situation et de jeter les bases d’une sorte de solution pacifique, que Brzezinski réponde par nous devons attaquer la Russie », a observé Dr Barrett. Veterans
Today, Dr Kevin Barrett, 6 octobre 2015 Original : www.veteranstoday.com/2015/10/06/zbig2putin/ Traduction Petrus Lombard |
« Le
président de la Commission sénatoriale des Forces armées, John McCain, a
affirmé qu’Ahrar Al-Sham comprenait des éléments qui avaient été formés et
armés par les États-Unis. Par conséquent, selon lui, l’attaque russe contre les
terroristes est une agression contre les États-Unis. Dans la même logique, il a
préconisé de livrer des missiles sol-air aux jihadistes afin qu’ils abattent
les avions russes. » (Meyssan)
Je déteste le FN et tout
ce qu’il représente. Mais on lui accorde beaucoup trop d’importance. L’ennemi principal des
travailleurs, français ou immigrés, c’est le triple pouvoir qui siège à
Washington, à Bruxelles, et à Paris. En France, ce sont les partis
« mainstream », tantôt UMP, tantôt PS, avec leurs supplétifs
écologistes, centristes, etc. Il faut stopper le terrorisme moral de la gauche petite bourgeoise, incapable de rien faire pour défendre les travailleurs, mais toujours prête à donner des leçons. Ceux qui condamnent Jacques Sapir avec des tremolos pour avoir évoqué le rôle éventuel du FN dans un front anti Euro ne lui reprochent pas d’aimer le FN, mais de ne pas aimer l’euro. De qui se moque-ton ? En quoi Marine le Pen est elle pire que Hollande, Sarkozy, Juppé, Fabius, Bernard Henri Lévy, Gattaz, Macron, la CFDT ? Elle est pire dans les mots, ils sont pires par leurs actions. Elle propage un discours raciste, mais les autres créent quotidiennement les conditions du racisme en dépouillant les travailleurs et les citoyens de leurs droits. Pourquoi faudrait-il voter pour la cause de la maladie pour contrecarrer le symptôme ? Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, comme disait Jacques Duclos. Sans doute Jacques Sapir a été imprudent, car le FN traine une mauvaise réputation bien méritée. Mais il s’agit de la plus importante force électorale qui prétende s’opposer à l’euro. Ceux qui tombent d’accord qu’il faut quitter l’euro, et le plus tôt possible, car c’est pour la démocratie une question de survie existentielle, se posent forcément la question du rôle éventuel de ce parti dans le processus. Sans les voix du FN, en tout cas, le « non » n’aurait pas emporté le referendum de 2005. Alors les condamnations morales pleuvent sur le baudet. Et signalent une fois de plus le FN, pour sa plus grande joie, comme « parti antisystème », désigné par le système lui-même. Interdire la question de Sapir, c’est en fait y répondre de manière à rejeter dans le camp du FN toute opposition à l’euro, et à lui donner les moyens de progresser encore davantage, à son propre étonnement. Je pense qu’il n’y aura pas de front contre l’euro avec le FN pour une simple raison. On peut rassurer tout de suite les fanatiques de « l’Europe sociale » : une lecture attentive du programme du FN (C’est le PEP de Jacques Nikonoff qui s’en est chargé) montre qu’il n’a pas du tout l’intention de quitter l’euro, l’UE et l’OTAN ; et c’est bien normal : le concept de l’Europe, c’est l’union du continent des chrétiens, des blancs, et des impérialistes. Et bien, c’est aussi celui du FN. Mais quelque soit le racisme de ce parti, fondé il y a quarante ans par des nostalgiques de Vichy et de l’Algérie française, il ne va pas rouvrir des camps ni des chambres à gaz. S’il en venait à participer au pouvoir, ce qu’il ne pourrait faire que dans une coalition avec l’UMP, ses représentants se borneraient à tenter de marquer l’opinion symboliquement, de la manière que le font aujourd’hui les écologistes, en faisant du bruit pour faire oublier l’abandon pur et simple du socle de leur programme. On peut s’attendre à d’épiques empoignades sur le porc dans les cantines, ou sur l’enseignement à l’école du bon vieux temps des colonies. Mais les électeurs qui votent pour le FN en espérant l’expulsion massive des étrangers (s’il y en a beaucoup) en seront pour leur frais. Une connaissance minimale de l’histoire permet de l’affirmer. Le fascisme historique des années trente n’était rien d’autre qu’une machine de guerre contre la révolution ; sa seule cohérence logique était l’anticommunisme, le reste n’était qu’une logorrhée délirante. Or vu le rapport de force actuel il n’y a guère le risque de voir le MEDEF se mettre à financer en grand crânes rasés et croix gammées, par peur du communisme. Pas d’attaque en vue contre la propriété privée des moyens de production, pas de réaction fasciste. Ce parti, sans aucun appui dans les institutions, soutenu ni par l’armée, ni par l’Eglise, ni par le patronat, ni par l’étranger, dépourvu d’armes et de milice, ne pourrait exercer une dictature qu’au cas où la bourgeoisie lui offrait le pouvoir sur un plateau, comme en Allemagne en 1933, et dans l’état actuel des choses on ne voit vraiment pas pourquoi elle le ferait. Pour le moment elle préfère largement l’UMPS. Bref, dans sa forme actuelle, c’est un épouvantail. Tout comme le rejeton du parti fasciste historique, le MSI en Italie. Qui a participé au pouvoir, avec Berlusconi, pendant des années, sans que personne ne s’en aperçoive. Ceux qui à gauche de la gauche feignent d’avoir si peur du FN et de la contagion de ses idées feraient mieux de cesser de faire sa publicité et de s’occuper vraiment de combattre les reculs sociaux, les privatisations, le pillage des finances publiques, les dénis de démocratie émanant de l’UE, l’étranglement de la Grèce, l’exploitation et la manipulation du terrorisme, la surveillance généralisée sur Internet, les guerres impérialistes déchainées par les caniches des Américains, la torture et les assassinats de proscrits, et les massacres de migrants qui font aujourd’hui la une. Le FN ne joue aucun rôle dans tout cela. Il rêve sans doute d’y participer mais les forces économiques et impérialistes qui nous gouvernent n’ont pas besoin de lui dans un autre rôle que celui d’opposant de pacotille. Le FN n’est pas au pouvoir, n’a aucun moyen ni aucune volonté réelle d’y parvenir, et on nous demande constamment de mettre la sourdine sur nos critiques de ces pouvoirs capables de tant de crimes et d’abus, voire de s’allier avec eux, pour combattre ce FN qui n’y participe même pas. En l’état actuel des choses, le FN ne soutient même pas le seul mouvement néonazi au pouvoir en Europe, en Ukraine, contrairement au PS, à l’UMP, aux écolos, et même au NPA. Et les socialistes et l’UMP, qui ne sont pas fascistes, que sont-ils ? Qui a du sang sur les mains dans ce pays ? Qui sont les politiciens français comptables du sang ukrainien, syrien et libyen ? On n’a pas encore trouvé de mot pour les qualifier. Le FN pratique une opposition de façade. Sa couverture médiatique lui permet de capitaliser sur la réaction populaire, égarée et mystifiée, devant les ravages du capitalisme sans contrepoids, qui règne en France et dans le monde depuis la disparition de l’Union soviétique, et l’abandon de la classe ouvrière par le PCF. L’importance du FN s’explique par cet abandon, et se résume à cela. Si on veut vraiment lutter contre le FN, il faut lui ôter son rôle de tribun à bon compte, il faut recomposer un parti communiste pour combattre en priorité et sans rémission les ennemis du genre humain qui nous gouvernent depuis trente ans. Car le FN, au fond , n’est qu’un leurre médiatique. C’est le parti proposé par la soi-disant élite et les médias à ceux qui n’aiment pas l’élite et les médias. Certes si le mouvement communiste redevenait quelque chose, il surgirait dans la rue sans tarder une réaction néofasciste véritablement redoutable, avec nervis, assassins, terroristes, comme elle a existé dans la rue en Italie dans les années 1970, comme elle existe en Amérique latine, mais là, bien loin de susciter la réprobation, elle bénéficierait, comme au Venezuela ou en en Ukraine, des encouragements et des applaudissements du « Monde » et de « Libération », des médias et des intellectuels organiques de la bourgeoisie. Gilles Questiaux 21 septembre 2015 |
La
stratégie du chaos des nouveaux cons touche l’Europe par Robert Parry
(consortiumnews.com)
Le
bal des salopes par
Yanis Varoufakis →
L’Occident,
avec ou sans les USA, serait bien inspiré d’aider la Russie à se développer
et cesser de lui chercher des querelles ridicules qui dans tous les cas
conforteront le pouvoir en place. Nos « amis » américains, ces
dangereux imbéciles, ont encore une fois fait un « bon » calcul
stratégique. L’Amérique, puissance sans cervelle au service de son pouvoir
économique et financier, nous mène à l’abîme, avec la complicité de nos
gouvernants. Et de nombre de nos intellectuels ou supposés tels. L’UE est une
dépendance économique, militaire, idéologique et intellectuelle de l’imperium
américain, ses dirigeants sont les proconsuls de l’Empire. Faute partagée,
erreur impardonnable. Une fois de plus, la trahison des clercs (ou de ce qui
en tient lieu), volontaire ou non, est au rendez-vous. Comme d’habitude, le poisson
pourrit par la tête. |
La
gauche, c’est de la merde par
Jean-Claude Michéa →
Allez voir les commentaires sur le site Des-Crises. Ça ne plaît pas du tout. La gauche, c’est de la merde.
La
fin de l’Europe par
Cédric Durand (Jacobin – Contretemps) →
Pour
une alliance de fronts de libération nationale par
Stefano Fassina (Comité Valmy) →
La débâcle grecque par
Perry Anderson et Annie
Lacroix-Riz →
Texte remanié
Le 12 Juillet, la
capitulation de la Grèce fut abjecte et totale. Le Premier ministre Alexis
Tsipras, qui avait promis de lutter contre les mesures d’austérité qui
entraînent le peuple grec vers la ruine, la pauvreté et le suicide, qui a
trahi toutes ses promesses, nié la volonté du peuple exprimée lors du
référendum du 5 Juillet, et conduit le parlement grec à accepter un
accord avec les créanciers de la nation, encore pire que tous ceux qui
avaient déjà provoqué la récession économique et fait disparaître les
dernières traces de souveraineté nationale. Oui, la Grèce a capitulé sans condition, comme cela a été soigneusement et éloquemment exprimée ici sur Counterpunch et ailleurs. Mais une question cruciale reste en suspens. Devant qui, exactement, la Grèce a-t-elle capitulé ? Une réponse courante à cette question est : l’Allemagne. Les pauvres Grecs ont capitulé devant les Allemands arrogants. Ce thème a servi à raviver des sentiments anti-allemands laissés par la Seconde Guerre mondiale. Frau Merkel est dépeinte comme la méchante sans cœur. Une chose est sûre : l’animosité entre la Grèce et l’Allemagne suscitée par cette catastrophe de la dette est la preuve que le « rêve européen » de transformer les nations historiques de l’Europe occidentale en une seule fédération fraternelle, sur le modèle des États-Unis d’Amérique, est un échec total. Le sentiment d’appartenance à une seule nation, avec tous pour un et un pour tous, est tout simplement inexistant entre les peuples dont les langues, les traditions et les coutumes sont aussi diverses que celles entre les Finlandais et les Grecs. L’adoption d’une monnaie commune, loin de les réunir, les a éloignés. Mais cette catastrophe a-t-elle été réellement dictée par les méchants Allemands ? En réalité, de très nombreux Allemands, du ministre des Finances de droite extrème, Wolfgang Schäuble, jusqu’à à l’ancien chef du parti de gauche "Die Linke" Oskar Lafontaine, auraient préféré une toute autre solution : la sortie de la Grèce de la zone euro. Schaüble pensait aux finances allemandes, tandis que Lafontaine pensait à ce qui serait le mieux pour le peuple grec - et de l’Europe dans son ensemble. Entre ces deux extrêmes, un compromis allemand aurait pu éviter la capitulation abjecte du 12 Juillet, en organisant le retour de la Grèce à sa monnaie nationale, la drachme. En effet, au moment du référendum grec, une majorité de gouvernements créanciers de l’Union européenne aurait préféré voir la Grèce quitter la zone euro. Le seul gouvernement qui chanta victoire sur la reddition grecque était le gouvernement français de François Hollande. Dans les négociations de dernière minute, la France a pris la position que la Grèce devait absolument être maintenue dans la zone euro, afin de « sauver l’Europe ». Les commentateurs français se réjouissent que Hollande « a tenu tête à Merkel » et sauvé à la fois le sacro-saint « couple franco-allemand » et l’Union européenne elle-même en insistant pour que la Grèce garde la monnaie forte qui est en train de la tuer. Pouvons-nous donc conclure que la Grèce a capitulé devant la France ? Ne soyons pas ridicule. La dette française est comparable à celle de la Grèce, à la différence, bien sûr, que la France a une véritable économie. Après l’Allemagne, c’est la France qui détient la plus grande part de la dette grecque. Néanmoins, la France est menacée aussi par les règles de la zone euro qui imposent des servitudes de la dette aux Etats membres d’Europe du Sud. La France n’est pas en mesure de dicter la politique économique de l’Allemagne. Et cette observation nous amène à un facteur qui a été négligé dans l’affaire grecque : le rapport des forces au sein de la « communauté transatlantique » et sa branche militaire, l’OTAN. Les Etats-Unis ont été relativement discrets au cours de cette crise, mais la volonté de Washington est connue. La Grèce doit être étroitement maintenue au sein de l’Union européenne, pour des raisons géopolitiques. Il suffit de regarder où est située la Grèce et ce qu’elle est : un pays chrétien orthodoxe qui entretient de bonnes relations traditionnelles avec la Russie, située sur la Méditerranée non loin de « La Russie de Poutine ». La Grèce ne doit pas être autorisée à s’éloigner. Point. Une autre question qui a été totalement négligée : est-il possible pour un pays membre de l’OTAN d’adopter une politique contraire aux intérêts des Etats-Unis ? Est-il libre d’opter pour des relations vraiment amicales avec la Russie ? La Grèce a connue un putsch militaire dans un passé pas si lointain. Le commandement et le contrôle des pays membres de l’OTAN est étroitement surveillé par l’armée des États-Unis. Depuis que l’ancien président Nicolas Sarkozy a inversé le mouvement stratégique du général de Gaulle pour assurer l’indépendance nationale et fait rentrer la France au sein du commandement de l’OTAN, la France s’est alignée sur Washington à un niveau sans précédent. Avec sa brève show de « tenir tête à Mme Merkel », François Hollande a en fait mis en oeuvre la politique de Victoria Nuland. L’Union européenne (y compris l’Allemagne) continuera à se débattre avec son « problème grec », tandis que la Grèce continuera à être étranglée par l’Union européenne. La capitulation européenne devant les États-Unis a eu lieu il y a environ soixante-dix ans. Elle fut accueillie comme une libération, bien sûr, mais s’est transformée en une domination durable. Elle a été tout simplement reconfirmée par la capitulation grecque du 12 Juillet 2015. Et cette capitulation fut imposée par une idéologie hégémonique de plus en plus anti-nationaliste, particulièrement forte à gauche, qui considère le « nationalisme » comme la source de tout mal, et l’Union européenne la source de tout bien, puisqu’elle détruit la souveraineté des nations. Cette idéologie est tellement dominante à gauche que très peu osent la contester – et Syriza était de gauche exactement de cette façon, croyant à la vertu de « l’appartenance à l’Union européenne », quelle que soit la douleur et la souffrance que cela implique. Ainsi Syriza n’a même pas préparé la sortie de la zone euro, et encore moins la sortie de l’Union européenne. En conséquence, seuls les partis « d’extrême droite » osent défendre la souveraineté nationale. Ou plutôt, toute personne qui défend la souveraineté nationale sera étiquetée « extrême droite ». Il est trop facile d’oublier que sans la souveraineté nationale, il ne peut y avoir de démocratie, pas de volonté du peuple. Alors que la catastrophe grecque oblige de plus en plus d’Européens à avoir de sérieux doutes sur la politique de l’UE, le désir croissant de réaffirmer la souveraineté nationale se heurte à l’obstacle des stéréotypes gauche-droite. Une grande partie de la gauche européenne se retrouve de plus en plus prise dans la contradiction entre son « rêve européen » anti-nationaliste et la destruction de la démocratie par la bureaucratie financière de l’UE. Le drame grec est le premier acte d’un conflit européen long et confus. Diana Johnstone |
Sputnik International 16:57 15.06.2015(mis à jour 23:48 15.06.2015) URL courte En 2008 en raison de la crise financière les trois plus grandes banques islandaises se sont effondrées. Le désastre économique a secoué le pays. Pourtant les autorités ont trouvé un moyen de sortir de cette situation, en refusant de fournir un soutien financier aux banques. "Nous avons agi à notre façon. Nous n’avons pas envisagé la variante du consensus de Washington prôné par le FMI. Au contraire, nous avons pris des mesures qui étaient considérées comme tabou: l’effondrement bancaire. En plus, nous n’avons pas introduit des mesures d’austérité alors que d’autres pays ont été forcés de le faire. Nous avons essayé de préserver le système de santé et le système éducatif", a déclaré le président islandais Olafur Grimsson. Sept ans après la crise, l’Islande est devenue l’un des meilleurs pays pour les affaires. Son PIB est en augmentation, ses réserves de change sont remplies, et on a même enregistré un excédent budgétaire. L’inflation est à son niveau le plus bas depuis la période de récession. Tandis que le Royaume-Uni recourrait aux plans de sauvetage et que l’administration de Washington s’est mise à investir elle-même dans les banques américaines, l’Islande s’en est sortie autrement. L’Islande est devenue le premier pays européen qui a retrouvé son niveau de croissance économique antérieur à la crise. Son président donne maintenant des leçons dans les écoles européennes de gestion et de commerce. Professeur d’économie à l’Université d’Islande, Arsaell Valfells, estime que les autres pays pourraient tirer une leçon de cette reprise économique. « Avec la chute du système financier, au lieu de fournir des plans de sauvetage à ceux qui avaient accordé des prêts trop risqués, nous leur avons demandé d’assumer leurs responsabilités, contrairement aux autres États qui ont fait payer à leurs peuples les conséquences de la bulle financière », a indiqué Arsaell Valfells. Le professeur a aussi souligné le fait que la monnaie nationale et la croissance considérable dans le domaine du tourisme avaient aidé le pays à amortir la crise du secteur des services. |
Robert Mundell, le
mauvais génie de l’euro par Greg
Palast →
Le but de l’Euro
est l’instauration de l’austérité comme en 40 (1840). En ce sens, c’est
une grande réussite.
FIGAROVOX/TRIBUNE
– Pour Charles Wyplosz, l’accord européen trouvé dans la nuit avec la Grèce
est une victoire à la Pyrrhus : sur le plan économique, les dispositions convenues ne
sont ni soutenables, ni viables. Charles Wyplosz, professeur d’économie internationale à l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, est directeur du Centre international d’études monétaires et bancaires. Et voilà, une nuit blanche a abouti à un accord pour éviter le Grexit. Mais quel accord et pour combien de temps ? Bien sûr, les aspects politiques sont fascinants, mais je me concentre ici sur les questions économiques. Le nouvel accord va beaucoup plus loin que celui de la fin juin qui avait été rejeté par Tsipras et ensuite par le référendum. Le communiqué officiel publié au bout de la nuit comporte d’incessantes références au besoin de rétablir la confiance. Cet argument est destiné à justifier la sévérité et le degré exceptionnel d’intrusion du nouveau programme. Une des leçons tirée par le FMI après des décennies d’expérimentation est que des programmes trop intrusifs échouent. Les points essentiels de l’accord sont les suivants. Premièrement, il n’est pas question de remise de dette. Même si l’accord reconnaît que la dette est maintenant insoutenable, il ne prévoit que d’envisager « peut-être » un allongement de la durée de remboursement avec « peut-être » une période de grâce. Et, bien sûr, la Grèce doit régler ce qu’elle doit au FMI depuis la fin juin. Peu importe que cela fait cinq ans que l’on sait que la dette est insoutenable. Peu importe que l’objectif, pourtant mentionné explicitement, des programmes est de permettre à la Grèce d’emprunter à nouveau sur les marchés financiers, on garde la dette à presque 180% du PIB et on envisage de la faire grimper encore. À un tel niveau d’endettement, jamais les investisseurs privés ne prêteront à la Grèce. La logique pure semble avoir fui les délibérations des plus hautes autorités européennes. Deuxièmement, la Grèce s’engage à des réformes « ambitieuses » et « approfondies » de ses marché du travail et des biens et services. Également ambitieuses doivent être la réforme fiscale et celle des retraites. Il ne s’agit pas de promesses, car les négociations sur un nouveau prêt ne démarreront que lorsque le parlement grec aura voté toutes les lois correspondantes, qui devront avoir été examinées auparavant par la Troika. C’est ce que l’on appelle en jargon technocratique des actions préalables. Troisièmement, la Grèce doit mettre en route un plan de privatisations équivalent à 25% de son PIB (d’où vient ce chiffre ?). Ici encore, aucune place pour la confiance. Les actifs à vendre doivent être cédés à un fonds spécialement créé pour l’occasion et qui sera examiné à la loupe par la Troïka. De plus, c’est ce fonds qui fournira le gros des ressources dont la Grèce a un besoin urgent pour recapitaliser ses banques probablement en faillite à présent. Quatrièmement, le gouvernement doit revenir sur des décisions qu’il a prises depuis son élection et que la Troïka considère un retour en arrière. Les lois correspondantes devront être « dé-votées ». Cinquièmement, comme dans l’accord officiellement caduc de fin juin, et rejeté par référendum, il faut réformer la TVA et le système de retraites. En outre, Alexis Tsipras, son gouvernement et son parlement vont devoir avancer extraordinairement vite. Un certain nombre de mesures doivent être adoptées d’ici le 15 juillet, après demain, et d’autres d’ici le 20 juillet. Ce n’est plus de la discipline, c’est de la marche forcée. Toutes ces réformes sont parfaitement justifiées. Si la Grèce les met en œuvre, elle sera un modèle pour tous les pays européens. Un tout petit exemple : les magasins devront pouvoir ouvrir le dimanche. Quand on a vécu le drame des cinq dimanches en France, et que l’on sait que les magasins allemands restent fermés le jour du Seigneur, on ne peut qu’être admiratif. Il y a deux carottes. Tout d’abord un déblocage immédiat de 10 milliards pour recapitaliser les banques, et donc les rouvrir. Cette somme est sans doute insuffisante, mais aucune information fiable n’est disponible. On peut espérer que la BCE va immédiatement recommencer à fournir des liquidités. L’autre carotte, c’est une vague promesse que la Commission va fournir 35 milliards pour financer des investissements et les PME. Ce qui est sûr, c’est que l’austérité continue [elle empire]. Avec des réformes dont l’effet initial est contractionniste, la Grèce va s’enfoncer plus encore dans la dépression économique [et toc !]. Dans un premier temps, si le parlement accepte de voter d’urgence ce qu’on va lui demander, sous la pointe des baïonnettes symboliques de l’accord, on va négocier un accord ultra détaillé. Nos puissants leaders ont montré qu’ils ne voulaient vraiment pas de Grexit, les Grecs non plus. Mais on ne voit pas comment la Grèce pourra tenir ses engagements, et donc une nouvelle crise aura lieu, dans six mois, dans un an… Cette nuit, l’Europe a changé de nature. Elle est devenue perverse. On a imposé à un petit pays membre des conditions que l’on exigeait auparavant par les armes. C’est un petit progrès par rapport à l’histoire, mais c’est la destruction de l’idéal européen. Charles
Wyplosz |
● L’Europe
aux périls de l’Euro Par Jacques Sapir · 12 juillet 2015 La crise grecque est
devenue désormais une crise de l’Union européenne. Quelle que soit son issue,
les fondements mêmes de l’UE ont été durablement ébranlés. La prolongation de
la réunion de l’Eurogroupe, censée se terminer samedi 11 juillet et qui
a été étendu au dimanche 12, l’annulation du sommet européen des chefs
d’Etats et de Gouvernements, sont des signes évidents de l’ampleur et de la
profondeur de cette crise. Elle n’aura probablement pas de vainqueur, à moins
que l’on en passe par les conditions posées par l’Allemagne, mais les vaincus
seront nombreux. Et, au premier plan, les fanatiques de la construction
européenne, les talibans de l’Euro. Car, la cause réelle, la cause évidente,
de cette crise ce n’est pas le problème de l’endettement de la Grèce, mais
c’est le fonctionnement de la zone Euro, qui dresse les peuples les uns
contre les autres et qui ranime les pires des souvenirs de l’histoire
européenne. Si l’Union européenne et l’Europe sont deux choses différentes,
aujourd’hui, ce qui se joue à Bruxelles n’est plus seulement la Grèce ou
l’Euro, c’est l’avenir de l’Europe et l’existence même de l’Union européenne.
La responsabilité de l’Euro Il est désormais évident pour l’ensemble des observateurs que la cause profonde de cette crise est à chercher dans le fonctionnement de la zone Euro. On l’a déjà écrit à de multiples reprises dans ce carnet. Le projet de création d’une monnaie unique, sans assurer dans le même temps les conditions tant économiques qu’institutionnelles de la viabilité de cette monnaie, ne pouvait qu’entraîner un désastre. Il fallait se résoudre à une « union de transfert ». On ne l’a jamais fait. Si, dans des pays fédéraux comme l’Inde, l’Allemagne ou les Etats-Unis une même monnaie fonctionne en dépit des divergences parfois extrêmes qui existent entre les territoires composant ces pays c’est avant tout parce qu’existent des flux de transfert importants. Ceci n’a pu être mis en place au sein de la zone Euro, en raison de l’opposition de nombreux pays mais, par dessus tout, en raison de l’opposition totale de l’Allemagne. Beaucoup de ceux qui écrivent en faveur de l’Euro se lamentent alors sur ce qu’ils appellent « l’égoïsme allemand »[1]. Ils ne prennent jamais la peine de chercher à mesurer ce que coûterait à l’Allemagne le financement de ces flux de transfert. Le calcul a été présenté dans ce carnet[2]. Il se montait alors autour de 260 milliards d’euros par an, sur une période de dix ans, et ce uniquement pour aider les 4 pays du « Sud » de la zone que sont l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce. Sur cette somme, on peut penser qu’environ 85% à 90% serait fourni par l’Allemagne. On aboutit alors à un prélèvement sur la richesse produite en Allemagne compris entre 8% et 9% du PIB. Une autre source estimait même ce prélèvement à 12%[3]. Il est clair qu’imposer un tel prélèvement à l’Allemagne détruirait son économie. La question donc n’est pas que l’Allemagne ne veuille pas (ce qui est un autre problème) mais avant tout qu’elle ne peut pas supporter de tels prélèvements. Confrontés à l’impossibilité de mettre en place une union de transfert, les gouvernement de la zone Euro ont cru trouver leur salut dans une combinaison de cures d’austérité dont les effets récessifs ont fragilisé les économies européennes, et de politique monétaire relativement expansionniste, telle qu’elle a été menée par la Banque Centrale Européenne. Mais, cette politique monétaire, si elle a permis de faire baisser les taux d’intérêts n’a pas résolu le problème. C’est comme de vouloir soigner une pneumonie avec de l’aspirine. L’aspirine fait un effet bénéfique en permettant à la fièvre de baisser, ce que fit la politique de la BCE à partir de septembre 2012, mais elle ne soigne pas. Dès lors, l’Euro a entraîné les économies des pays membres de la zone dans une logique de divergence de plus en plus forte. Cette logique a conduit à des plans d’austérité de plus en plus violent, qui exaspèrent les populations et qui dressent celles des pays ayant moins de problèmes contre celles des pays souffrant le plus. Loin d’être un facteur d’unité et de solidarité, l’Euro entraîne le déchaînement des égoïsmes des uns et des autres et la montée des tensions politiques au sein de l’Union européenne. L’Euro, de par son existence même est bien la source de la crise dont les péripéties bruxelloises de cette fin-de-semaine sont l’illustration. La responsabilité des politiques Si la responsabilité première de cette crise incombe à l’Euro, et au système institutionnel que l’on a construit pour le faire perdurer, cela ne vaut pas non-lieu pour le personnel politique. Au contraire ; leur comportement a tendu à exacerber cette crise en provoquant une perte massive de confiance des peuples de l’Union européenne dans cette dite union. Il est de bon ton de se déchaîner à présent contre Mme Merkel et M. Schäuble. Leur responsabilité est immédiatement engagée. Le plan présenté par M. Schäuble ce samedi 11 juin, et qui prévoit soit l’expulsion de la Grèce soit la mise en gage d’une partie du patrimoine industriel de ce pays, est parfaitement scandaleux. Ces deux dirigeants se comportent comme des petites frappes cherchant à terroriser le quartier. Mais, il faut ici dire qu’ils ne sont sans doute pas les pires. De plus, il faut reconnaître à M. Schäuble une certaine cohérence dans sa position. Parmi ceux dont les responsabilités sont certainement plus importantes il faut citer le président de l’Eurogroupe, M. Dijsselbloem [le gominé]. Ce triste personnage a ainsi exercé des menaces et un véritable chantage sur le ministre grec des finances, M. Yanis Varoufakis. Ce dernier l’a décrit de manière très explicite[4]. Il montre que ces détestables pratiques ne sont pas le produit de la crise (ce qui sans les justifier le moins du moins du monde pourrait les expliquer) mais ont commencé dès les premières réunions datant du mois de février 2015. Ces pratiques, ainsi que celles de M. Jean-Claude Juncker [Juncker-Glavio les papouilles], le Président de la Commission européenne, témoignent d’un esprit profondément anti-démocratique qui règne dans les instances de l’Union européenne. Les pratiques de ces dirigeants, et avant eux de personnes comme M. Barroso, ont largement contribué à la perte de crédibilité des peuples dans ces institutions. En novembre 2012, un sondage réalisé sur l’ensemble des pays européens montrait que le pourcentage de personnes disant ne pas faire confiance dans l’Union européenne était de 42% en Pologne, de 53% en Italie, de 56% en France, de 59% en Allemagne et de 72% en Espagne[5]. Mais, les bons apôtres de la construction européenne, comme M. François Hollande, ne peuvent – eux non plus – espérer sortir indemne de cette crise. Leur responsabilité est en réalité tout autant engagée que celle des autres politiciens. Si M. Hollande avait été fidèle à ses engagements de la campane présidentielle du printemps 2012, il aurait affronté immédiatement et directement la chancelière allemande. Au lieu de cela, il a accepté d’entrer dans la logique austéritaire qu’elle proposait et il a cédé, en tout ou partie, à ce qu’elle exigeait. Il est alors logique que Mme Merkel se soit sentie confortée dans ses choix et les ait poussés jusqu’au bout de leur absurde et funeste logique concernant la Grèce. M. Hollande cherche depuis quelques jours à faire entendre une musique différente. Mais, il n’est que trop visible que l’homme est déjà en campagne pour sa réélection. Sur le fond, il est un bon représentant de ces fanatiques de la construction européenne, de ces « eurobéats », dont l’attitude va aboutir à faire éclater l’Union européenne. Il faut agir Au point où nous sommes dans cette crise, il faut prendre ses responsabilités. Ce qui est en jeu n’est pas seulement le sort de 11 millions de personnes, ce qui est déjà beaucoup. C’est en réalité le sort des 510 millions d’habitants de l’Union européenne qui est aujourd’hui jeté dans la balance. Derrière le sort de la Grèce, que l’on laisse seule pour gérer un flux de réfugiés de 1000 personnes/jour, c’est la réalité de l’Union européenne qui est en jeu. Il faut aujourd’hui admettre que l’Euro n’est pas viable dans le cadre actuel, et que changer de cadre, passer au « fédéralisme » comme l’invoquent certains, est impossible. Dès lors, il faut en tirer les conséquences et procéder à un démontage coordonné de la zone Euro. Réfléchissons-y bien ; ce démontage, s’il est réalisé de manière coordonnée, sera un acte d’union. Il n’y a aucune honte à reconnaître que les conditions nécessaires n’ayant pas été remplies, la monnaie unique ne peut être viable. Il n’y a aucune honte à cela, sauf à faire de l’euro un fétiche, une nouvelle idole, une religion. Et c’est bien ce qui est inquiétant. Pour de nombreux dirigeants dans les pays de l’union européenne l’Euro n’est pas un instrument, c’est une religion, avec ses grands prêtres et ses excommunications. Car, l’alternative à cela, c’est le « Grexit », soit en réalité l’expulsion de la Grèce hors de la zone Euro, acte inouï de violence, mais dont tout le monde comprendra qu’il n’est que le début d’un processus. Une fois la Grèce mise dehors, les regards se porteront sur le prochain, puis sur le suivant. On aboutira, alors, à une lente implosion de la zone Euro, dans un vacarme de récriminations et d’accusations réciproques, dont l’Eurogroupe du samedi 11 aura été une timide annonciation. L’Union européenne, il faut le savoir, ne résistera pas à cela. Elle pourrait certainement résister au démontage coordonné, sous le contrôle du Conseil européen, et avec la participation des institutions européennes. Mais, il en ira tout autrement si on s’abandonne à la facilité et si l’on laisse la zone Euro se déliter à la suite d’une expulsion de la Grèce. Aujourd’hui, le temps presse. Les dirigeants de l’Union européenne peuvent faire le choix salvateur d’une solution coordonnée. S’ils reconnaissent que la zone Euro n’est pas viable, tout est possible. Si, par contre, ils s’enferrent, que ce soit par idéologie ou par intérêt de court terme, dans des tentatives désespérées pour tenter de faire survivre cette zone Euro, en y sacrifiant un pays, puis un second, puis un troisième, ils mettront en marche la machine infernale de l’explosion de l’Union européenne, et ils porteront devant l’Histoire la responsabilité de futures affrontements intereuropéens. L’Union européenne peut périr, ou se transformer. L’important est de sauver l’esprit européen, un esprit de fraternité et de solidarité. C’est cela que menace désormais l’existence de l’Euro. [1] Voir Michel Aglietta, Zone Euro : éclatement ou fédération, Michalon, Paris, 2012. [2] Voir Sapir J., « Le coût du fédéralisme dans la zone Euro », note publiée sur le carnet RussEurope, 10 novembre 2012, http://russeurope.hypotheses.org/453 [3] Patrick Artus, « La solidarité avec les autres pays de la zone euro est-elle incompatible avec la stratégie fondamentale de l’Allemagne : rester compétitive au niveau mondial ? La réponse est oui », NATIXIS, Flash-Économie, n°508, 17 juillet 2012. [4] VAROUFAKIS: POURQUOI L’Allemagne REFUSE D’ALLÉGER LA DETTE DE LA GRÈCE, http://blogs.mediapart.fr/blog/monica-m/120715/varoufakis-pourquoi-lallemagne-refuse-dalleger-la-dette-de-la-grece [5] Sondage EUROBAROMETER |
Le
crépuscule d’une époque par
Frédéric Lordon →
Référendumdum CHAMPAGNE Millésimé
2005
● Les intoxicateurs intoxiqués par
leurs toxines mêmes par Jacques Seignan (at Jorion’s) Très
rigolo !
● Le vote grec : un très grand succès par Jean-Paul Baquiast● Grèce – Déclaration du Premier Ministre après le référendum (Réseau International)● Martin Schultz se fait voir chez les Grecs (Jovanovic – du 6 au 10 juillet 2015) Comment Varoufakis ne comprendrait-il pas l’anglais alors qu’il a étudié en Angleterre et enseigné en Angleterre et en Australie ? Cela dit, j’ai lu son Minotaure en cinq jours ce qui est la preuve que sa prose est très digeste. Vous avez d’ailleurs un échantillon de cette prose un peu plus bas. ↓ « Depuis 1918, il y a eu 67 créations d’union monétaire. Et à chaque fois, l’union monétaire a fini par éclater. 67 tentatives... et au final 67 explosions. L’économiste danois Jens Nordvig a répertorié qu’entre 1918 et 2012 quelque 67 unions monétaires ont volé en éclat. Toutes les tentatives d’États indépendants de constituer une monnaie commune unique ont fini par échouer. On ne connaît pas de contre-exemple »● Minister No More!
par Yanis Varoufakis. Hum ! Hum ! Wait and see. Cf. Médiapart
● Chroniques
du Yéti par Pierrick Tillet
● La déculottée de la secte européiste par Le Yéti. Aux chiottes Leparmentier.● Greek crisis – Le sens du “Non” par Panagiotis Grigoriou (greekcrisis.fr)● CRISES et Dévoilement par Jacques Sapir● Ce qui vous attend après la faillite de la Grèce (Vidéo – Média-Press-Infos)
● « L’Europe a déclaré la guerre à la Grèce » par Stathis Kouvelakis (Les-Crises)● De nouveau, la Grèce peut sauver
l’Occident par Paul Craig Roberts (The Saker)
● La Grèce au bord du précipice par Paul Krugman (Les-Crises)
● Un super menteur en sapin (Les-Crises) Zozializt !● Un référendum pour l’Europe, contre l’austérité par A. Tsipras (The Saker)● La Corée, la Grèce et l’Europe par Serge Boucher (at Jorion’s)
● L’Europe contre la démocratie grecque par Joseph Stiglitz (Les-Crises) L’Europe contre la
démocratie. Non seulement l’Union européenne n’est pas démocratique, mais
elle est anti-démodratique.
L’euro – une proposition indécente par Yanis Varoufakis → ● Grèce – pourquoi la position d'Alexis Tsipras reste cohérente par Romaric Godin. Une leçon de démocratie. « Un comportement qui provoque la rage des créanciers, mais qui est une leçon : la Grèce place ouvertement au-dessus du respect des créanciers celui des engagements pris devant le peuple. »Le
cynique réalisme de la Troïka par Michel Leis (at
Jorion's) → ● Ambrose Evans-Pritchard chez les Pignoufs (Les-Crises) « La puissante machine à crédits est à la dérive. Le FMI est dans la confusion. Il impose une politique d’austérité restrictive en Grèce – sans allègement de la dette, ni matelas de change, ni investissements compensatoires – que ses propres chercheurs jugent irrationnelle. (…) La vérité c’est que la puissante machine à crédits n’a jamais accordé un regard aux propositions grecques. La Troïka n’a jamais envisagé la possibilité de jeter son scénario éculé, discrédité, légaliste et stupide. »● La presse mondiale diffuse la même
erreur de raisonnement : L’austérité comme unique cause de rupture par Yanis
Varoufakis (El Correo)
● « La crétinerie infinie de nos
dirigeants me décourage de commenter plus avant… » par Olivier Berruyer
● Notre stupide gouvernement à l’œuvre (Des-Crises) Les vaches sacrées et le FMI.
|
Poutine respecte le droit international contrairement aux USA qui le violent en permanence. Cela lui donne une position de force. S’il décidait autrement, les USA et leurs alliés tomberaient en force sur la Russie et le peuple Russe le paierai de sa vie. Et çà Poutine n’en veut pas. Il refuse que les Russes soient tués pour un pays comme l’Ukraine qui s’écroule par sa bêtise et sa corruption. Je suis comme vous, souvent j’aimerai que Poutine sonne la fin de la récrée; mais il sait qu’il est dans le droit et la respectabilité contrairement aux USA. Il espère qu’un jour les USA seront jugés pour ce qu’ils font. La montée des BRICS servira à créer un autre monde en dehors des griffes des USA et leurs alliés. C’est un travail qui prends du temps, mais les résultats commencent à arriver. Le dollars perd de sa puissance, les BRICS arrivent au même niveau voir plus que le rassemblement des économies US et alliés. Le chemin arrive au bout d’un long parcours. Il est malin Poutine, et très intelligent, contrairement aux autres qui ne pensent qu’à leurs intérêts, aux banques, et à leur réélection pour certain. La popularité de Poutine dans son pays mais aussi en Europe (le peuple pas les politiques) n’a jamais été aussi élevée. Les autres ont de quoi pâlir surtout notre Normal 1er aussi appelé scooter man 1er ! |
Blasphème, mon cul – 2 (début →)Comment pourrait-il y avoir un droit au blasphème dans un pays, la France, où il n’y a ni crime, ni délit de blasphème ? Y’a-t-il un droit de pisser, en France, y’a-t-il un droit de chier ? Quant aux assassins ils ne relèvent pas du droit français mais du droit saoudien où le blasphème se paye de mille coups de fouet. Le droit français ils chient dessus, ils sont là pour ça. Et tout ça, c’est l’œuvre de Washington. Je ferai remarquer au passage, que dans cette affaire, il n’y a pas « représentation de Mahomet », mais représentation de Mahomet grâce à deux couilles et une bite ou représentation d’un Mahomet qui prie à poil, les couilles au vent, la bite qui goutte, et une étoile dans le cul, le tout dans une position qui met le cul en valeur. Si j’efface de l’image la mention en très gros caractères « Mahomet » que vois-je ? Je vois un bédouin qui prie à poil, les couilles au vent, la bite qui goutte, et une étoile dans le cul, le tout dans une position qui met le cul en valeur. Il s’agit bien d’une insulte de tous les bédouins, religion mise à part. D’autre part, Charlie prétend se moquer des extrémismes, de tous les extrémismes. Or, quel est le rapport du prophète et des takfiristes wahhabites ? Le prophète est le prophète pour tous les musulmans. Donc Charlie insulte tous les musulmans. Rien n’indique dans ces dessins qu’il s’agisse des takfiri. S’il voulait vraiment insulter les extrémistes, il aurait dû montrer le grand chef des extrémistes, le roi d’Arabie, à poil en train de se faire enculer par un bâton de dynamite. Il aurait dû également montrer Bush II, grand ami du roi d’Arabie, à poil aussi, en train de se faire enculer par un bâton de dynamite. Il aurait dû également montrer le nègre de Maison blanche Obama, à poil en train de se faire enculer par un bâton de dynamite puisque ce sont les Hamairiquins qui ont lancé le takfirisme en 1980 en Afghanistan, takfirisme qui prospère aujourd’hui. Ça c’est subversif, ça c’est courageux. Il ne s’agit d’ailleurs pas de combattre de féroces takfiris anthropophages mais bien nos stupides gouvernements et tout particulièrement le gouvernement hamairiquin. Nos ennemis ne sont pas les féroces takfiris (il suffit de couper le cordon pour que tout s’arrête cf. ci-dessus ↑) mais nos stupides gouvernements. Charlie est le chéri de ces misérables gouvernements comme les défilés du 11 janvier l’ont parfaitement prouvé : il y a tout de suite trois millions de connards pour approuver ce stupide gouvernement. Le FAF Flanby Scooter n’a-t-il pas dit que Charlie était l’incarnation suprême de la liberté d’expression ? Quel brevet ! Charlie ne faisait que hurler avec les loups. Il hurlait avec Daniel Pipes. ● Glenn Greenwald (Le Partage) Glenn Greenwald (Le Partage) Pepe Escobar (Le Partage) José Antonio Gutiérrez Dantón (Le Partage) José Antonio Gutiérrez Dantón (Le Partage) Danton, vous avez bien lu, le fameux Danton est
de ses ancêtres.
Comment ont raisonné les commanditaires de l’assassinat : pendant presque dix ans, les caricatures ont fait le tour du monde. De ce fait, les crétins de Charlie sont devenus une perfect target : si ces crétins sont assassinés, les commanditaires de l’assassinat paraîtront mondialement comme le paladin de l’Islam. C’est ce qu’ils cherchent à devenir. Eux aussi connaissent bien le marketing. En fait, c’est un simple coup de pub. Charlie est mort pour un coup de pub. Et c’est ce coup de pub que Flanby ramasse, en pure perte d’ailleurs.
|
Le
Monde / L’Écho, « Envisager les choses d’un point de vue commercial
uniquement », le mardi 9 juin 2015 Envisager les choses d’un point de vue commercial uniquement Un extra-terrestre écrira-t-il un jour, parlant de nous, qu’une espèce s’était retrouvée confrontée à son extinction, qu’elle en fut pleinement consciente mais se découvrit tragiquement mal outillée pour faire face à une telle échéance, ses dirigeants considérant que le défi pharaonique dressé devant elle ne pouvait être relevé qu’en envisageant la question d’un point de vue purement commercial ? Ajoutera-t-il qu’une telle restriction de l’approche adoptée au point de vue purement commercial scellait notre malheureux destin car elle signifiait que nous nous enferrerions dans l’autodestruction ? En 1933 déjà, Keynes dénonçait dans National Self-Sufficiency, une allocution prononcée à Dublin, notre incapacité à traiter les problèmes de société fondamentaux auxquels nous sommes confrontés autrement qu’en fonction du « combien cela rapporte » : « Le XIXe siècle a promu jusqu’à la caricature le critère que l’on appellera pour faire bref, « les résultats financiers », comme test permettant de déterminer si une politique doit être recommandée et entreprise dans le cadre d’une initiative d’ordre privé ou public. Le destin personnel s’est transformé en une parodie du cauchemar d’un comptable. Au lieu d’utiliser leurs ressources techniques et matérielles désormais beaucoup plus vastes pour construire une cité idéale, les hommes du XIXe siècle construisirent des taudis, et ils pensèrent que bâtir des taudis était la chose juste et recommandable, parce que les taudis, à l’aune de l’entreprise privée, « cela rapporte », alors que la cité idéale aurait été selon eux un acte fou d’extravagance, qui aurait, dans le vocabulaire imbécile du monde financier, « hypothéqué l’avenir ». » La peste de la marchandisation se manifeste dans tous les domaines : éducation, politique médicale, recherche scientifique, rien n’échappe désormais à la logique commerciale de maximisation du profit. Nos dirigeants, alignant leurs comportements sur ceux du monde marchand, n’envisagent d’assurer la survie de notre espèce que dans une perspective purement commerciale : en termes de « droit à polluer » ou de « droit à détruire », chacun de ceux-ci ayant un prix que le marché se fera un plaisir de déterminer. Un dirigeant d’entreprise quittant sa firme exigera lui des millions en compensation du fait qu’il ne cherchera pas à saboter l’activité de celle-ci en travaillant pour la concurrence, comme si la décence ordinaire dont parlait George Orwell ne suffisait pas à définir un cadre à son comportement futur. La malhonnêteté étant la voie du profit, elle est devenue la norme, et un dirigeant d’entreprise exige en conséquence d’être rémunéré pour se conduire honnêtement. Nos systèmes de valeur ont été évacués et remplacés par une logique pure de profit. Mais celle-ci peut-elle garantir la survie de notre espèce, confrontée à des défis considérables en matière environnementale, ou comme conséquences de la fragilisation croissante de notre système financier en proie aux paris démesurés sur la variation des prix, ou de la disparition de l’emploi devant l’avancée des systèmes informatiques, robots et logiciels ? La commercialisation de la licence à polluer est l’enfant de Ronald Coase, Prix Nobel d’économie en 1991. Quant à la marchandisation à outrance : la constitution de la famille dans une perspective de maximisation du profit, la traduction de la justice en une question de minimisation des coûts de l’appareil judiciaire, elle est elle bien entendu le bébé de Gary Becker, prix Nobel d’économie l’année suivante. La responsabilité de l’incapacité qui est devenue la nôtre d’envisager l’avenir de l’espèce autrement que dans une perspective purement commerciale, rendant ainsi la question pratiquement insoluble, incombe donc au moins partiellement au jury du Prix Nobel d’économie, décidément bien léger dans les décisions qu’il prend puisqu’il avait couronné, respectivement en 1974 et 1976, deux supporteurs enthousiastes du dictateur chilien Augusto Pinochet : Friedrich von Hayek et Milton Friedman. |
La Pologne se réveille (enfin). La loi ukrainienne de glorification des “combattants pour l’indépendance” de l’UPA qui de facto exonère ces nationalistes ukrainiens de leurs crimes durant la seconde guerre mondiale (environ 1 million de morts dont 100 000 polonais) a eu comme effet de réveiller la Pologne. Dans son hystérie anti-russe et sa défiance de l’Allemagne, la Pologne avait oublié qu’en Ukraine se sont les enfants spirituels des tueurs de Volhynie qui sont au pouvoir (les-crises.fr). D’où des prises de conscience et de position diverses en Pologne. Le Président polonais, Bronisław Komorowski condamne le vote de cette loi et arrête tout “dialogue historique” avec l’Ukraine (sputniknews). Version UNIAN : Le président polonais déclare que la reconnaissance par la Rada de l’activité de l’OUN OuPA comme composante de la lutte pour l’indépendance pourrait “compliquer le dialogue historique entre Kiev et Varsovie” (unian.net). Le général à la retraite Waldemar Skrzypczak, ex chef des forces terrestres polonaises et vice ministre de la défense, retire “tout ce qu’il a dit sur l’Ukraine” suite au vote de cette loi. Son oncle est mort crucifié nu à la porte d’une grange de la main de “combattants pour l’indépendance” (fortruss). Un candidat mineur à l’élection présidentielle et actuellement député au parlement européen, Yanouch Korvine-Mikke, déclare que les snipers de Maidan ont été formés en Pologne, que la participation de la Pologne aux événements du Maidan est un “fait bien établi” et que c’est les USA qui cherchent la déstabilisation, non la Russie (lenta.ru, sputniknews). Analyse de De Defensa (dedefensa). |
Interview
de Stephen F. Cohen (Salon
– Les-Crises) →
Blasphème, mon cul (suite →)
Seul
celui qui croit en Dieu peut blasphémer Celui qui ne croit pas en
Dieu ne peut qu’insulter Aux chiottes les laïcars Qui a fanatisé les croyants en 1980 ? Qui a eu l’idée d’utiliser les croyants fanatisés comme arme de guerre ? Qui a eu l’idée d’insulter des croyants anthropophages ? Qui a trouvé que les croyants fanatisés faisaient du bon boulot ?
● L’Occident fabrique des monstres musulmans par André Vltchek (LGS –
Counterpunch)
● Ils remettent ça : Syrie, la
nouvelle croisade par André VLTCHEK (LGS – Counterpunch)
● Le faux califat : l’atout stratégique des USA par Pepe Escobar (French Saker)● Ceci n’est pas un blasphème (ni une
pipe) mais une insulte
[zCharlie] Or l’insulte en public est interdite en France et
donc punissable ; à plus forte raison l’insulte aux musulmans. Les crétins qui ont défilé,
ont défilé, qu’ils le veuillent ou non, pour défendre le droit à l’insulte
des musulmans puisque c’est ainsi que Charlie utilise le droit à
l’expression. Il confond expression et excrétion. Charlie était un
pousse-au-crime car ces choses qui touchent à la religion se sont toujours,
au fil des siècles, réglées dans des flots de sang. La laïcité suppose donc
la stricte observance d’un respect des religions. Littré : Blasphème, paroles qui outragent la
Divinité, la religion. Qui est outragé ici, Dieu (il s’en fout, Dieu) ou
le croyant ? Il n’est pire fanatique que le laïcar, cet homme qui
se croit supérieur. Charlie ne combat pas l’islam mais la religion. Quelle
audace. À son insu, oui. Réponse de Laurent Mouchard à Emmanuel Todd dans Libéramerde du 3 mai : « Charlie Hebdo n’est
pas du tout antimusulman. Il est antireligieux, ce n’est pas la même chose. »
En effet, c’est pire : Charlie n’est pas raciste, il est laïcar.
● “Charlie” fais-moi mal par Delfeil De Ton (Des-Crises)
● Avec le gouvernement
« socialiste », la délation devient l’acte civique par excellence Vichy, Vichy, Vichy. (Une république de balances Contrepoints) Un flash totalitaire : des enfants de huit ans trainés à la
Kommandantur, des profs qui dénoncent leurs élèves... Nous savons, désormais,
ce qui nous attend.
● Yahia Gouasmi réclame en justice à
Charlie Hebdo 1 euro symbolique pour tout musulman offensé Il y a un milliard six-cents millions de musulmans !
● Ils veulent obliger tout le monde à
être Charlie (Allain Jules) Aux chiottes Charlie. Être
assassiné ne confère aucune qualité et n’efface aucun vice. Le comble est que
le gouvernement français qui a des scores ridicules dans les sondages se soit
approprié cet assassinat et ses victimes pour s’en faire un titre de gloire,
ce gouvernement qui n’a pas été capable de protéger Charlie pourtant menacé.
Ensuite il fait en sorte que, grâce à des lois ad hoc, quiconque
critiquera Charlie sera censé exonérer ses assassins. Or, ces assassins-là
sont de la même eau que les dizaines de milliers d’assassins qui
œuvrent depuis quatre ans en Lybie, en Irak et en Syrie et se
repaissent de cœur et de foie humain (évidemment, insulter des anthropophages
comporte certains risques, Charlie aurait dû s’en douter). Et qui donc a
engendré ces pullulants assassins « qui font du bon boulot »,
nommés « combattants de la liberté » en 1980 et la suite…? Qui donc
est le véritable assassin de Charlie ? Je vous le demande. Le terrorisme
n’est pas le fait de l’islam dont seulement une infime partie est manipulée. Le terrorisme est le fait de Washington, de Zbigniew de mon cul, de
la CIA multicomplots, de l’Arabie, depuis 1980 avec la complicité notamment des deux dernières
présidences françaises. Selon le gouvernement français, avide de
bombardements, les assassins font du bon boulot ; merci du compliment :
ils en font donc en France, retour à l’envoyeur, trois millions d’enculistes
(un enculiste est un enculé qui encule) dans la rue militant pour la liberté d’excrétion (il n’y a pas d’expression chez Charlie), allo maman bobo ! Les
victimes ne sont pas des victimes du terrorisme mais des victimes de
Washington, de l’ordure hamairiquène (nouveaux cons et nouvelles connasses)
et de ses nombreux représentants en France à commencer par le président FAF
Flanby ; quelques victimes parmi le million et demi de victimes dues aux
Hamairiquins ces trente dernières années. Tout ce beau monde déclare
combattre le terrorisme alors qu’il en est l’origine et admire sans vergogne
son beau boulot. Si les Russes n’étaient pas intervenus à l’ONU et sur mer
avec leur marine, la Syrie aurait été détruite comme le fut la Libye. Quant à
Charlie, militer pour le droit au blasphème en France, quelle audace !
Comment militer pour le droit au blasphème puisqu’il n’y a pas de délit de
blasphème en France, mais il y en a en Arabie qui est une puissance étrangère
et c’est un missile qui, du fin fond de l’Arabie, a foudroyé Charlie. C’est
une affaire internationale. Que ceux qui prétendent militer pour le droit au
blasphème aillent donc faire ça en Arabie, sous contrôle hamairiquin ou bien
en Syrie pour aider le vaillant régime laïc syrien et son peuple, le seul
pays laïc du Moyen-Orient (La Turquie ne l’est plus, elle est aux mains des
Frères, ce que les Assad n’ont jamais permis : qu’ils soient loués). La
Syrie combat réellement le terrorisme, elle ne se contente pas de faire des
caricatures.
● Des milliers de Frères Kouachi
ravagent le Nord syrien avec l’aide de l’Occident par Bahar Kimyongür (Mondialisation.ca) N’oublions pas l’aide de la
France.
Le FAF Flanby Scooter ne cesse de vouloir bombarder la Syrie afin d’aider dans leur besogne les milliers de frères Kouachi « qui font du bon boulot ». Je suppose qu’il fut époustouflé de leur savoir-faire lors de la démonstration qui lui fut livrée à domicile. Voilà ce que c’est que de bombarder des pays qui ne vous ont rien fait. Comme disait l’Indien Ward Churchill : les poulets reviennent au poulailler pour se percher. Voilà tout : trois poulets sont revenus au poulailler pour se percher. La constitution devrait être modifiée : tout homme de moins d’un mètre quatre-vingts ne pourrait pas se présenter à l’élection du président. Nous avons eu coup sur coup deux nabots vindicatifs. Regardez le grand Jacques, il n’a pas marché dans la combine. Il n’a bombardé personne. Par contre il a fait la guerre en Algérie dans sa jeunesse. Donc il sait ce que c’est. Il était respecté au Moyen-Orient. ● Todd : “L’optimisme de Manuel Valls, c’est l’optimisme de la révolution nationale et du maréchal Pétain” (Les-Crises)● Le 11 janvier fut une imposture par Emmanuel Todd (Les-Crises)
Il faut expliquer ça au vendu Kepel qui fricote avec la FAF et nous parle de la diplomatie hamairiquène (on la connaît la diplomatie hamairiquène) : « …il y a eu entre République et Nation une sorte de sursaut assez impressionnant d’individus de toutes sortes, de toutes origines et de tous âges… » Todd montre que non, pas de toutes origines, pas de toutes sortes, pas de tous âges. Il ne faut pas rêver mon coco : seulement les bien pensants. Je chie sur les bien pensants. Charlie est bien pensant. Le défilé du 11 « parfait exemple d’ingénierie sociale qui va ponctuer désormais le management de nos populations » ‘(boduos Le 17 mai 2015) Koba Le 17 mai 2015 « Moi je trouve Todd largement en dessous de la réalité et pas en forme, car on sent bien qu’il ne peut pas dire ce qu’il pense. Pas vraiment besoin de faire des stats pour voir que le 11 janvier se trouvait la classe moyenne sup qui n’a toujours pas assez souffert et qui aime les injonctions du type “aime les autres” : très catho tout ça. Donc ces bourges a la noix n’ont même pas vu qu’ils défilaient derrière Poroschenko (6000 morts) et Netanyahu (2500 morts) ces morts uniquement durant l’année 2014. A toute personne sensée cela suffisait pour discréditer le mouvement. » C’est ma démarche : yavait pas besoin de tout ça pour deviner qui défilait. Karl Marx nous a suffisamment mis en garde contre cette saloperie. ● Charlie
incitateur à la haine religieuse, ethnique ou raciale (Emmanuel
Todd) Insulter sa propre religion n’est pas du tout la même
chose que d’insulter la religion d’autrui (je remercie Todd pour ce
concept que je ne parvenais pas à formuler : oui, le problème est
là : une religion étrangère est comme une puissance étrangère, en
l’insultant vous pouvez occasionner un casus belli »). L’affaire
devient internationale. De quoi se plaignent ces petits cons qui défilent
avec leur pancarte stupide ? Charlie a fait de son affaire une affaire
internationale, donc le droit français devient conchiable. De toute façon, en
France, vous avez le droit de dire en public « J’encule Dieu, je lui
pisse à la raie » (c’est un blasphème) ; mais vous n’avez pas le
droit de dire « J’encule Mohamed, je lui pisse à la raie » (c’est
une insulte aux croyants ; en France, vous pouvez insulter Dieu mais
vous ne pouvez pas insulter les croyants, c’est très simple), car la religion
de Mohamed n’est pas la vôtre, c’est à dire pas celle que vous avez répudiée
et que vous avez le droit d’insulter, pas celle de votre pays ; d’autant
plus que Mohamed n’est pas le fils de Dieu, mais un simple mortel ce qui fait
que même les Arabes athées se sentent insultés puisque Mohamed est un Arabe.
Vous pouvez être puni pour cela, par exemple… une paire de gifles avec
sursis. Voltaire n’a jamais insulté que « sa » religion, celle dont
il s’est émancipé. La
laïcité exige le respect de la religion d’autrui, sinon la laïcité est
impossible et la guerre civile inévitable. Charlie est un misérable agitateur. Charlie est un petit
salaud qui profite de la faiblesse d’autrui (les musulmans en France) pour
l’insulter à travers sa religion. Ce petit salaud s’est servi de la liberté
d’expression dont il bénéficiait pour verser de la merde sur les musulmans.
Qu’il aille donc faire ça en Arabie saoudite. Dans ce cas on peut appliquer
la célèbre réplique : si tu ne viens pas à l’Arabie, l’Arabie viendra à
toi. Ce qui fut. (suite)
(suite →) |
Comme si les pistes étaient décidément brouillées, le gouvernement russe vient de proposer à la Grèce d’être le sixième partenaire des BRICS, aux côté de la Russie, de l’Inde, de la Chine, du Brésil et de l’Afrique du sud, ce qui lui donnerait accès aux guichets de sa banque de développement, qui sera dirigée par un Indien. Il ne s’agit plus cette fois-ci de simples droits de transit pour le gaz russe entre la Turquie et les pays européens. La Chine n’est pas seule à l’initiative avec sa Banque asiatique d’investissement en infrastructures (BAII)… |
Une légende de gauche s’accroche pourtant au rôle de la droite des années 80 et 90 dans la dérégulation et les privatisations… C’est l’inverse : Rawi Abdelal montre que la droite française n’aurait pas osé lever les contrôles sur les opérations en capital. Comme le dit Pascal Lamy : « Lorsqu’il s’agit de libéralisme, il n’y a plus de droite en France… La gauche devait le faire, parce que ce n’est pas la droite qui l’aurait fait ». Cette ardeur à surpasser la droite s’explique, selon Abdelal, par le souci de « gagner en crédibilité » : « Ces socialistes libéraux étaient mus par le souci de se doter d’une identité politique attrayante et d’un profil moderne, compétent, tranchant avec “l’archaïsme de la gauche traditionnelle” ». La « parenthèse » libérale ouverte en 1983 ne s’est jamais refermée et le PS n’a jamais remis en cause le parti pris ultralibéral qui est au cœur des traités qu’il a élaborés et votés depuis près de trois décennies. Et pour cause ! La globalisation a été voulue par les Etats-Unis mais elle a été codifiée par des Français ! |
« Lorsqu’on se réunit à 4 millions pour dire que caricaturer la religion des autres est un droit absolu – et même un devoir ! –, et lorsque ces autres sont les gens les plus faibles de la société, on est parfaitement libre de penser qu’on est dans le bien, dans le droit, qu’on est un grand pays formidable. Mais ce n’est pas le cas. (…) Un simple coup d’œil à de tels niveaux de mobilisation évoque une pure et simple imposture. » (…) « La “néo-République” est cet objet sociopolitique étrange qui continue à agiter les hochets grandioses de la liberté, de l’égalité, de la fraternité qui ont rendu la France célèbre dans le monde, alors qu’en fait notre pays est devenu inégalitaire, ultraconservateur et fermé. » (…) « Il y a eu une subversion de ce qu’était la gauche française. Cette dernière, aujourd’hui dominée par le PS, est en vérité tout à fait autre chose que ce qu’elle prétend être. C’est une gauche qui n’adhère pas aux valeurs égalitaires. (…) L’agent le plus actif et le plus stable des politiques économiques qui nous ont mené au chômage de masse actuel, c’est tout de même le PS. Le franc fort, la marche forcée à l’euro, toute cette création idéologique extrêmement originale s’est faite sous Mitterrand, traînant Giscard derrière lui comme un bateleur.» (…) « Ce qui m’inquiète n’est pas tant la poignée de déséquilibrés mentaux qui se réclament de l’Islam pour commettre des crimes, que les raisons pour lesquelles, en janvier dernier, une société est devenue totalement hystérique jusqu’à aller convoquer des gamins de 8 ans dans des commissariats de police. » |
L’économie « CNRTL – Économie : ensemble de ce qui concerne la
production, la répartition et la consommation des richesses et de l’activité
que les hommes vivant en société déploient à cet effet. » Une forêt
n’est pas un ensemble d’arbres et un ensemble d’arbres n’est pas et ne peut
pas être une forêt car un ensemble peut seulement être pensé (j’écrivais dans
mon Enquête en 1976 : « L’économie est seulement une idée
dans la pensée bourgeoise. »). Si vous avez des doutes, adressez-vous à Frege. C’est l’un de ses exemples préférés, forêts et
tilleuls. Pour
l’économie c’est la même chose : étant un ensemble, l’économie peut
seulement être pensée. Il n’y a pas plus d’économie dans le monde qu’il n’y a
d’ensembles d’arbres dans une forêt. L’ensemble des arbres centenaires dans
une forêt a lieu dans la pensée. Il y a des arbres centenaires dans la forêt ;
mais il n’y a pas d’ensemble d’arbres centenaires dans la forêt, seulement
dans la pensée. L’ensemble des arbres centenaires dans la forêt est
l’extension du signe de classe « …est un arbre centenaire de la forêt ».
Un signe de classe est une petite machine à classer inventée par Frege. Vous
remplacez les trois points par un jeton et la machine répond vrai ou faux.
François Fourquet écrit dans Richesse
et puissance en 1989 : l’économie
est un classement. Notez qu’il n’y a pas de classes dans le monde, mais
que le monde est néanmoins classé à la suite d’un long apprentissage et d’une
longue histoire. Nulle chose sans classe. Le même raisonnement s’applique à production, répartition et consommation. La production ne produit rien, la répartition ne répartit rien et la consommation ne consomme rien. L’ensemble des chiens qui mordent ne mord pas. L’ensemble des arbres centenaires de la forêt n’a pas cent ans.
|
Les leçons de l'Histoire …et du présent [zCharlie] Merci pour ce moment
(Pierre Michel Joana 5 février 2015) Je viens de rentrer d’une semaine à Bamako,
où j’ai travaillé avec des Maliens, des Nigériens et des Mauritaniens, sur
des questions de lutte anti-terrorisme. J’étais accompagné là-bas par une
collègue belge et un collègue espagnol. Dans le petit hôtel « le
Campagnard », où nous étions logés et où se déroulaient nos réunions, la
télévision, comme souvent en Afrique était allumée toute la journée. La
chaîne France 24, chaîne chargée de faire connaître le rayonnement de la
France, diffusait plusieurs fois par jour, un petit clip d’une minute où l’on pouvait voir toute
une succession de personnes, de toutes origines ethniques, portant une
pancarte « je suis Charlie ». A la fin, ça devenait énervant, même
pour moi. Cela l’était encore plus pour mes amis africains. Depuis la
parution du dernier numéro de Charlie Hebdo, vendu à plusieurs centaines de
milliers d’exemplaires, à des collectionneurs opportunistes et à des gens
sincères, encore sous le coup de l’émotion, les Musulmans d’Afrique noire
sont de moins en moins Charlie et de plus en plus Coulibaly. Ils ne sont pas pour autant complices des
djihadistes, dont ils subissent tous les jours les atrocités, dans
l’indifférence générale de tous les Charlies, partis depuis en vacances de
neige, mais ils n’aiment pas que l’on se moque de leur Prophète. Évidemment, ils ne sont pas assez
développés, ni instruits, ni tolérants, pour apprécier à leur juste valeur
les subtilités de la laïcité à la française, de la liberté d’expression et du
droit au blasphème germanopratin. Moi non plus d’ailleurs, mais c’est normal
étant donné que j’ai passé toute ma vie à essayer, comme « l’adjudant
Kronenbourg, soldat à la solde du grand capital », de défendre mon pays
et de permettre à ceux de Charlie, qui au fond, me haïssaient, de le faire en
toute liberté. Il n’empêche que grâce à tous ces
bien-pensants, les trois abrutis qui ont assassiné les journalistes de
Charlie Hebdo, puis les clients du magasin casher de la porte de Vincennes,
ont atteint leur but au-delà de tout ce qu’ils avaient pu imaginer dans leurs
petites têtes de crapules, rattrapées par la foi. Le chef d’état du Mali, Ibrahim Boubacar
Keita, doit, rappelons-le, son élection à l’appui du Président du Haut
Conseil Islamique de son pays, l’Imam wahhabite Mahmoud Dicko. Il a, je
suppose, dû être fortement convaincu de venir à Paris le 11 janvier,
pour manifester sa solidarité au nom de ce qu’il doit à la France et à ses
amis socialistes. Il est désormais complétement discrédité. Son peuple, depuis
la parution du dernier Charlie, lui reproche sa complicité avec les
blasphémateurs. France 24 le lui rappelle toutes les deux
heures. Le chef d’état du Niger, Mahamadou
Issoufou, de la même obédience, et en difficulté face à son opposition, mais
aussi face à la menace venant de Libye, du Mali et de Boko Haram, a également
dû être convaincu par les conseillers de l’Élysée qu’il serait bien qu’il
vienne aussi défiler à Paris. Que pourrait-il refuser à Paris dans la
situation où il se trouve ? Manque de chance, depuis la sortie de la
dernière caricature du Prophète, son peuple l’assimile aux blasphémateurs,
aux Chrétiens, aux blancs, aux occidentaux, donc aux Français. Le peuple a
d’ailleurs réagi plus violemment qu’au Mali. Les manifestations ont fait plus
de dix morts, tous musulmans. 25 églises ont été détruites, le centre
culturel français de Zinder également, ainsi que le restaurant « le
Toulousain » de Niamey. C’est dans ce petit restaurant, tenu par un
Français, qu’avaient été enlevés, par les djihadistes en janvier 2011,
deux jeunes Français retrouvés morts le lendemain par nos forces spéciales,
près de la frontière malienne. Au Niger aussi, France 24 rappelle toutes
les deux heures que nous sommes Charlie. Et deux de chute, Messieurs les Présidents.
Dans la rue à Bamako, certains vous disent
qu’ils sont Coulibaly. Il faut dire que ce patronyme est plus courant là-bas
que celui de Charlie. Coulibaly de France, tu n’es pas mort pour
rien. Ma collègue Belge, qui s’était aventurée de
l’autre côté de la rue, devant l’Institut National de Formation Judiciaire de
Bamako, où un certain Moussa Coulibaly (encore un) avait fort bien organisé
une formation sur « les menaces terroristes pesant sur le Sahel et les
moyens d’y faire face », avec notre appui, a été prise à partie par un
septuagénaire en boubou, affichant une belle barbe blanche de notable. Ce
dernier s’est proposé à deux fois de la gifler, la prenant pour une
Française. Il déclarait avoir servi dans l’armée française, et reprochait à
notre pays de tout manipuler au Mali, et en particulier son Président, qu’il
qualifiait de marionnette. Il lui a annoncé que tout cela finirait très mal
pour nous. C’est la première fois, en 45 ans de fréquentation de
l’Afrique noire, que je constate ce type de menace, surtout de la part d’un
vieil homme qui n’avait rien d’un fou, et s’exprimait très clairement. Bravo Charlie. J’ai longuement discuté avec un officier de
gendarmerie Nigérien, amoureux de la France et des philosophes français.
Comme Musulman, il ne comprenait pas que l’on puisse continuer à soutenir
ceux qui avaient humilié son prophète. Il sortait de cette affaire, très
admiratif des Américains, qui avaient refusé de montrer à la télévision la
caricature du dernier Charlie. Merci France 24. J’ai également longuement discuté avec un
serveur de mon petit hôtel. Il était licencié en histoire et avait passé
plusieurs années en Côte d’Ivoire, où il connaissait très bien tous les
anciens petits chefs rebelles, désormais au pouvoir. Il ne m’a pas vraiment
dit ce qu’il avait fait là-bas. Il avait renoncé à trouver un poste dans
l’éducation nationale malienne, ou dans une autre administration, car la
corruption est telle qu’il est impossible pour un pauvre gars comme lui de
pouvoir être retenu. Il a conclu son propos en disant que son seul recours
désormais était Dieu (lire Allah). D’après l’officier de gendarmerie
nigérien, cet homme est mur pour basculer. Encore un effort Charlie. Un officier de gendarmerie français m’a dit
qu’il avait demandé aux deux femmes qui travaillent à son domicile de venir
désormais voilées, car on leur avait lancé des cailloux pour les punir de
travailler chez lui. Bravo la France. J’ai aussi rencontré un officier français à
la retraite, installé au Mali depuis plus de vingt ans, marié à une Malienne,
et qui m’a confié que sa femme, musulmane, avec laquelle il avait deux
enfants, chrétiens, passait, depuis peu, beaucoup plus de temps à faire ses
prières. Continue Charlie. Ils croient tous là-bas que nous sommes
Charlie. Du coup ils sont de plus en plus Coulibaly et en arrivent à admirer
les Américains. C’est un comble. Bref, j’ai passé une excellente semaine. Merci pour ce moment. Pierre Michel Joana |
Charlie est une
grosse merde tout assassiné qu’il est.
● GUERRE – le masque tombeDiscours de Georges Friedman [GROS PLOUC] géopoliticien américain pour Stratfor devant le Chicago Council, le 4 février 2015 – Vidéo vocalisée en français 1 – L’Europe n’existe pas 2 – Seule une union Allemagne-Russie
pourrait nous menacer, ça n’arrivera jamais 3 – L’armée ukrainienne est une armée US, nous donnons nos médailles à leurs soldats méritants 4 – Nous livrons des armes dans tous les pays de l’est européen, même en Ukraine 5 – Notre but est d’installer un cordon sanitaire autour de la Russie 6 – Nous intervenons militairement dans le monde entier, nous dominons les océans et toute la terre 7 – Nous faisons battre nos ennemis entre eux, c’est cynique mais ça marche 8 – Les attaques préventives déstabilisent les ennemis, nous faisons ça dans toutes les guerres 9 – Nous installons des régimes favorables à nos intérêts 10 – Nous sommes un empire, nous ne pouvons pas nous relâcher 11 – L’Otan doit occuper tout l’espace terrestre entre la mer Baltique et la mer Noire 12 – Nous ne savons pas ce que va faire l’Allemagne, elle est dans une situation très difficile 13 – Nous ne voulons pas d’une coopération entre le capital financier et technologique allemand et les ressources de matières premières russes, les USA essaient d’empêcher ça depuis un siècle. Le destin de l’Europe dépendra de la décision des allemands, où vont-ils diriger leurs exportations ? |
Dans
des circonstances comparables le général De Gaulle répondit à un chasseur
d’ours hamairiquin ambassadeur russe pendant la crise des missiles à Cuba
(et en Turquie) : « Eh bien ! monsieur l’ambassadeur, nous
mourrons ensemble ».
Mourir
ensemble est un privilège humain : des arbres ne peuvent pas mourir
ensemble, vivre ensemble, brûler ensemble. Les arbres ne peuvent pas être
nombreux. Seul leur ensemble peut l’être (un ensemble vide est néanmoins
nombreux). « Nombreux » n’est pas une qualité des arbres mais de leur
ensemble. Cependant, les hoplites d’un bataillon sont nombreux, nombreux est
une qualité de chaque hoplite à tel point que Xénophon nous dit que les Dix mille
mirent en déroute six myriades de soldats esclaves sans avoir à combattre.
Wittgenstein dit souvent : la grammaire cache la logique.
En
1992 les Russes souhaitaient l’instauration d’une « main de fer » à
Moscou. Leur vœu est exaucé. Ivan le terrible, Pierre le grand, la grande
Catherine, Vladimir le bref. Et merde au roi d’Angleterre.
Vive la France,
vive le français.
● Michel Ickx dit… Le 05 avril
2015 à 18h24 On devrait ajouter un détail important à cet article bien fait jusqu’à ce qu’ il déraille à propos de l’Ukraine rejoignant l’UE . Lors de la crise de Cuba il y avait encore des hommes d’état aux USA et on se parlait en langage diplomatique, c’est-à-dire avec respect pour l’adversaire de part et d’autre. De vrais diplomates intervenaient. Kennedy négocia secrètement le retrait des missiles USA en Turquie. La raison en est que le public américain déjà victime de l’exception américaine et de la supériorité du pays n’aurait pas pardonné à Kennedy et à son administration cette concession si elle avait été connue du public américain. Ce n’est que plus tard qu’on a su que chacune des parties avait cédé sur quelque chose. Kroutchev et les Russes ont accepté de perdre la face dans une certaine mesure en décidant apparemment de se retirer sans contrepartie. A la différence des aventuristes Néocons actuels ils avaient également la prudence qui caractérise les Russes. L’important pour eux était le retrait de ces missiles de Turquie dont l’installation avait motivé celle des missiles Russes à Cuba. Ici encore, comme en Ukraine, la duplicité USA était en fait ce qui avait provoqué la crise en premier lieu. En cela les dirigeants Soviétiques on montré une fois de plus qu’ils jouaient aux échecs pour des gains réels, pas pour des images. Ce qui est très grave, comme l’explique Ph. Grasset, c’est que les dirigeants US d’aujourd’hui ne possèdent plus ces qualités de stratèges et qu’ils croient fermement en leurs mensonges et en leur propagande. Leur crédibilité les oblige à suivre les délires du public et de fous furieux comme McCain ainsi que la majorité des membres du Congrès, républicains et démocrates. On est donc face à de vrais professionnels comme le Président Poutine et son entourage, qualité démontrée par leur patience, leur prudence, leur style et leur dignité, contre des ignorants, agressifs, grossiers et narcissiques qui ont perdu le contact avec la réalité, suivis par des dirigeants Européens médiocres et vendus. C’est ce qui rend la situation si dangereuse. On peut imaginer le mal que nos amis russes ont à comprendre les réactions de leurs adversaires. |
… Si effectivement cette logique s’impose, si effectivement la visite de Moscou libère la crise grecque de son carcan bruxellois/berlinois pour devenir une vraie crise internationale, alors on se trouvera devant une situation inédite, une véritable “première”. Pour la première fois, une affaire purement européenne, et qu’on espérait conserver comme purement européenne parce que le linge sale se lave en famille et que cela permet de faire rentrer dans le range les récalcitrants, pour la première fois “une affaire purement européenne” serait extraite, on dirait presque “exfiltrée” en termes militaires, du cadre européen où l’on entendait l’y conserver. La “magie” de l’Europe se trouve dans une sorte de logique concentrationnaire : vous y entrez mais vous ne pouvez plus prétendre en sortir, même si vous en avez formellement le droit, parce que l’Europe est quelque chose qui ne peut pas reculer, qui ne peut pas accepter que “l’un des siens” puisse envisager de la quitter, parce qu’une fois que vous avez goûté au paradis européen vous n’avez pas l’autorisation de vouloir vous en extirper sous prétexte que ce paradis c’est l’enfer. Si c’est pourtant le cas, alors tout s’ébranle, tous les soupçons sont permis jusqu’à celui du paradis devenu enfer, tout est remis en question, jusqu’à la vertu du dogme postmoderniste et de la global governance, jusqu’à l’existence de Dieu en un sens… C’est certainement pour cette raison, bien plus à notre sens que pour des raisons monétaires, budgétaires, d’endettement, qu’il faudrait attendre des remous considérables si effectivement se dessinait quelque chose d’inéluctable du côté des Grecs. … Et “remous considérables”, certes, parce qu’il s’agit des Russes. Tout le potentiel extraordinaire de diabolisation, de haine, de narrative faussaire et d’épuisement des psychologies que le bloc BAO a amassé face à la Russie-Poutine et à l’encontre de la Russie-Poutine, va peser d’un poids terrible sur la rencontre. Il va faire naître, ce potentiel, des supputations extraordinaires, des hypothèses fantastiques, qui nous conduiront bien loin que la dette et les calculs d’épicier des bureaucrates à-la-Juncker inspirés par les banquiers… Et encore n’a-t-on pas mentionné directement la panique soudaine, la colère terrible, l’anathème tonitruant qui vont naître du côté de l’OTAN quand on s’apercevra, la gorge soudain étranglée, le canon à moitié sorti de son étui que l’un des membres de la distinguée organisation, “l’un des leurs” malgré tout, s’en va batifoler, c’est-à-dire comploter intimement, avec l’Ennemi numéro un, avec le voleur de Crimée et le boucher du Donbass. (Et bien sûr tout cela n’est concevable que parce qu’il s’agit de la Grèce et que chacun sait bien, au fond de lui, que la Grèce est dans une situation telle, avec un gouvernement sur qui pèse le poids terrible de ses engagements alors que l’on ne lui offre que la possibilité de capituler, qu’elle pourrait effectivement être tentée par une aventure ou l’autre, et que cette rencontre avec le diable c’est justement l’opportunité d’une de ces aventures.) Pour l’instant, nous n’avons, nous, rien d’autre à proposer que cette perspective de communication autour des 8-9 avril, mais nous découvrons en énonçant la chose que ce n’est rien de moins qu’un cas tout simplement fondamental. Et il est alors bien vrai qu’il faut s’attendre à un véritable choc lorsque l’événement aura lieu, et que ce choc sera générateur de nombre d’attitudes aujourd’hui imprévisibles et même paraissant improbables. Dans cette sorte d’occurrence, on ne peut anticiper la force du choc psychologique de la chose accomplie par simple connaissance de la perspective anticipée de l’accomplissement de la chose. Encore sommes-nous dans une situation où nombre d’acteurs-commentateur, qui vivent en général au jour le jour, au rythme de la communication de cette étrange époque, ne se sont pas encore vraiment aperçus de ce qui se préparait, sans parler de supputer à propos de ce qui pourrait se passer… Ainsi, chemin faisant, sommes-nous conviés à nous apercevoir que la crise grecque, qui est un baril de poudre avec une mèche, n’est pas à la seule disposition des pouvoirs totalitaires, arrogants et irresponsables de Bruxelles. Il se trouve que les Russes auraient peut-être bien l’allumette qu’il faut et que Tsipras pourrait avoir l’esprit de laisser faire sans essayer de souffler pour éteindre. |
« Un analyste géopolitique russe dit que la meilleure façon
d’attaquer les États-Unis est de faire exploser des armes nucléaires pour
déclencher le supervolcan du Parc national de Yellowstone ou le long de la
ligne de faille de San Andreas sur la côte de la Californie. »
Die Welt :
La Russie aurait-elle renoncé à l’annexion de la Crimée, si une telle armée
avait existé ? [la
réponse est non, évidemment] Juncker :
Les réponses militaires sont toujours les mauvaises réponses. Elles sont
l’aveu que les diplomates et les politiques ont échoué. On n’a pas une armée
européenne pour tout de suite l’envoyer sur le terrain. Mais une armée commune aux européens donnerait
clairement à comprendre à la Russie que nous ne plaisantons pas avec la
défense des valeurs européennes. [pognon, pognon, pognon] |
● Paddy dit :Le 02
avril 2015 à 10h08 L’attitude des théologiens monétaristes ultralibéraux qui inspirent Merkel est difficile à comprendre. L’orthodoxie est une chose, le réalisme en est une autre. Si la Grèce décide de sortir ou est obligée de sortir, elle fait défaut pour 270 milliards et l’euro, l’Europe et le reste de la finance mondiale vont ressembler à un château de cartes. Ces intégristes jouent avec le feu. Les solutions sont pourtant connues : une partie de la dette grecque devrait être gelée sous forme de dette perpétuelle, assortie d’un taux d’intérêt symbolique, et remboursable selon une clause de retour à meilleure fortune. Le reste redeviendrait la dette courante. Les “réformes” seraient calibrées selon la nouvelle situation et on tournerait le dos à l’aberration consistant à expliquer qu’on s’enrichit tous en baissant les salaires de 25%, les retraites de 50%, en fermant les hôpitaux et les écoles et en licenciant les fonctionnaires. [c’est exactement ce que proposaient les Grecs] Risque de contagion à toute l’Europe du sud ? Cela fait longtemps que ce type de mesure aurait dû être appliqué, avec une conférence européenne qui aurait décidé quel niveau de dette devait être gelé et porté par la BCE, et quel niveau de dette devait suivre la logique “normale”. Il est vraiment temps de se débarrasser de ces irresponsables. |
● LES AVENTURES DE SYRIZA: LA TROIKA
POUSSE LA GRECE A LA FAILLITE DES BANQUES C'est exactement ce que je vous ai expliqué il y a
1 mois: la Grèce sera poussée à la faillite afin de créer de nouvelles
élections. Preuve: la BCE a demandé aux banques grecques
d'arrêter d'acheter la dette émise par Athènes... Lire ici "Greek
hopes to tap €1.2bn from EU fund dashed" sur le FT ici. Donc: tic-tac. L'approche de Mr Arfeuille est similaire: "Nous
pouvons comparer les obligations de l'Etat grec à des tumeurs cancéreuses.
Pour se financer, l'Etat grec émet des obligations à 3 mois et aussi des
obligations à 6 mois. Mais l'Etat grec est INCAPABLE de rembourser ces
obligations. Il est obligé de demander à la Troïka de lui prêter des
milliards d'euros, qu'il utilise pour rembourser les obligations arrivées à
échéance. Personne au monde ne veut acheter ces obligations
pourries : il ne reste plus que les banques privées grecques qui acceptent
encore de les acheter. Ensuite, la Banque centrale de Grèce accepte ces
obligations en collatéral, et elle prête des milliards d'euros aux banques
privées grecques : à ce moment précis, elle fait entrer des tumeurs
cancéreuses dans la zone euro. La Banque Centrale de Grèce fait entrer des
tumeurs cancéreuses qui contaminent toute la zone euro : c'est l'euro
lui-même qui est discrédité et qui n'a plus de valeur. Les euros qui
circulent en Grèce n'ont plus de valeur : ils ne représentent plus rien de
réel. Comme des tumeurs cancéreuses, ils discréditent les autres euros, qui
circulent dans les autres nations européennes. Merkel et Schauble ont vu le
risque mortel que constitue la contamination de ces tumeurs cancéreuses :
l'euro qui circule en Allemagne se retrouve à son tour discrédité. Pour
protéger l'Allemagne et la bonne santé de l'Allemagne, ils ont demandé à
Mario Draghi de faire cesser cette contamination. Ils ont demandé à Draghi de
couper la jambe cancéreuse, pour sauver le reste du corps. Et Draghi leur a
obéi". Résultat des courses:
Tsiparas va aller chercher de l'aide chez Poutine et lui demander de lever
les interdictions commerciales touchant la Grèce parce qu'elle est
européenne. Ca promet des rebondissements intéressants avant que la Grèce
finisse par être ejectée de la zone euro. Revue de Presse par Pierre
Jovanovic © www.jovanovic.com
2008-2015. |
… Un autre échec des médias états-uniens à propos de Charlie Hebdo est la manière dont ils ont débattu de la « satire », saluant les actions du magazine comme l’expression la plus haute des principes de liberté de la presse et de liberté d’expression. Il est important de savoir ce qu’est la satire politique et ce qu’elle n’est pas. Bien que la définition varie, la satire politique est généralement comprise comme dirigée contre des gouvernements ou des personnages puissants. C’est une forme redoutable de critique politique et d’analyse, et elle mérite la protection la plus stricte au nom de la liberté d’expression. Cependant, lorsque ce même humour cinglant est dirigé contre des minorités opprimées, comme les musulmans le sont en France, le terme de satire cesse de s’appliquer et il devient un instrument d’oppression, de discrimination et de racisme. [Charlie est un salaud qui hurle avec les loups] La discrimination à laquelle les musulmans français sont confrontés a considérablement augmenté au fil des années ; l’exemple le plus notoire, abondamment relayé dans le débat politique et médiatique, ayant été l’interdiction prononcée en 2010 de se « couvrir le visage », une mesure expressément dirigée contre le port du voile par les femmes musulmanes. Cette discrimination s’est encore accentuée quand la classe ouvrière française a été soumise à la pression de l’austérité. Depuis la récession généralisée de 2008, cette dynamique s’est accélérée, et du coup les politiciens appliquent de plus en plus la politique du bouc émissaire contre les musulmans, les Africains et tous ceux qui pourraient être perçus comme des immigrés. C’est dans ce contexte que les caricatures visant à blesser les musulmans en ridiculisant leur prophète Mahomet – un acte spécialement offensant pour l’Islam – sont extrêmement insultantes et devraient être considérées comme une incitation à la haine raciale en France, pays où les Arabes et les Nord-Africains sont particulièrement visés par les attaques de l’extrême droite contre les immigrés. Le fait que les gens [trois millions] clament leur solidarité avec Charlie Hebdo, journal qui a produit quelques-unes des caricatures les plus racistes et incendiaires contre les musulmans, les Arabes et les Africains du Nord, est un signe clair de la déchéance politique dans laquelle la France est tombée. Cela a participé à la culture de la haine, et s’est traduit par des attaques antimusulmanes après le massacre à Charlie Hebdo. C’est exactement cette dynamique, cette politique du bouc émissaire qui a conduit à la persécution raciste des juifs par Hitler. |
Publié le : mardi 20 janvier Auteur(s) : Damien Viguier
Maître
Damien Viguier s’exprime dans cet entretien sur la loi du 13 novembre 2014 renforçant
les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme. Propos recueillis
par Silvia Cattori le 19 janvier 2015.
Silvia Cattori : Dans un récent billet [1], vous relatez le cas d’Othman Dahouk, âgé de 16 ans, mis en examen pour « apologie de terrorisme » pour avoir fait figurer sur son compte Facebook l’image « Je suis Kouachi ». Il encourt de ce fait sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende, cela en vertu de la loi n° 2014-1353 du 13 novembre 2014 [2] renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme. Vous attirez l’attention sur l’introduction dans la loi pénale du terme de « terrorisme » conduisant à « laisser à l’arbitraire du magistrat le choix de condamner ou de relaxer ». La loi du 13 novembre 2014 a-t-elle ouvert la porte à des condamnations expéditives qui n’auraient pas été possibles avant son introduction ? En quoi celle-ci a-t-elle fondamentalement changé la procédure suivie et les garanties pour l’accusé d’être jugé sereinement ? Damien Viguier : L’apologie est un genre de discours, un discours de défense, un plaidoyer. Quant au terrorisme c’est un phénomène politique qui, de marginal qu’il était dans les conflits jusqu’à la Première Guerre mondiale, y a pris une place centrale. Une ambiguïté fondamentale pèse sur cette loi qui incrimine l’apologie du terrorisme, c’est qu’elle n’interdit pas l’apologie du terrorisme comme tel. Car elle laisse entre les lignes l’idée qu’il y a des terrorismes dont il faut faire l’apologie. La distinction est supposée faire consensus. Par exemple vous devez évidemment défendre la résistance française, qui s’est illustrée de 1941 à 1944. Il ne viendrait à personne l’idée de condamner à 7 ans d’emprisonnement celui ou celle qui glorifie Pierre Georges, l’assassin d’Alfons Moser, le 21 août 1941 à Paris, ou qui chante les louanges de la directive donnée depuis Londres en juillet 1942. Dans la période récente Laurent Fabius a pris la défense du Front Al-Nosra. Or cette apologie-là est permise, il s’agit de la politique internationale de la France (c’est ce qu’a jugé le Tribunal administratif de Paris). Autrement dit, si l’on interdisait véritablement l’apologie du terrorisme, de tout terrorisme, les choses seraient claires et pour ma part je crois qu’il faudrait approuver cette loi. Mais pour le coup le contexte est plus important que le texte. C’est ce qui « floute » ce texte. L’inquiétant est moins dans la lettre du texte que dans la propagande et le battage médiatique qui entoure l’application de ce texte. Le citoyen est placé au cœur de conflits politiques meurtriers puisqu’il doit sans cesse faire la part entre ce qu’il faut défendre et ce qu’il faut condamner, alors qu’objectivement, lui, le civil, est toujours la victime. Une explosion est une explosion, qu’elle provienne des airs ou de la route. Et derrière les actes de terrorisme il y a des idées, des conceptions du monde. Par exemple une idée de la manière dont la société doit être organisée relativement à la distinction des sexes. Or, la même société politique qui impose aux masses une idéologie de la démocratie, de la participation citoyenne, de la promotion des différences, du vivre-ensemble, se comporte, dans le même temps, de manière extrêmement brutale avec ceux qui ne font pas les « bons » choix. Le port du voile est un exemple parfait. Pourquoi certains choix radicaux de civilisation auraient le droit de s’imposer par la force et la violence tandis que d’autres seraient condamnés ? Derrière la condamnation de tel terrorisme plutôt que tel autre, ce sont bien des idées et les groupes qui les portent que vous entendez combattre. Les prévenus sont donc soumis à un traitement d’exception inquiétant. Les magistrats ont-ils manifesté leur opposition aux dispositions de cette nouvelle loi ? Je n’ai pas connaissance de ce qui se pratique ces jours-ci partout en France, mais uniquement ce que j’ai vu personnellement et ce dont j’ai eu l’écho par la presse. Je crois que les magistrats s’attendent à ce que les avocats continuent de plaider comme si de rien n’était. Qu’ils expliquent que leur client a fait une bêtise, qu’il le reconnaît, qu’il demande pardon sincèrement, qu’il ne mesurait pas la portée de ses propos, que bien sûr il condamne l’islam radical, qu’il accepterait même d’être condamné et de faire un stage de rééducation citoyenne, etc. Le jeu classique. Il est extrêmement surprenant, d’une part, de voir les parquetiers obéir aveuglément aux injonctions du ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui les a lancés à la chasse, en encourageant la délation. Le tout dans un unanimisme très inquiétant, l’Assemblée nationale au grand complet entonnant La Marseillaise après un discours de Manuel Valls absolument délirant. Soudain il n’est plus question d’indépendance de la magistrature. Et dans ce contexte j’ai été encore plus surpris de voir des magistrats du siège entrer dans ce jeu et accepter de qualifier d’apologie de terrorisme l’acte de gens qui n’ont fait qu’ériger une pancarte « Je suis Kouachi » dans la rue ou sur Internet. Je n’en reviens toujours pas. C’est une honte. C’est peut-être le signe de ce que la fonctionnarisation et la tertiarisation du service public de la justice sont parachevées. Les magistrats sont des gens comme les autres. Ils sont Charlie. C’est tout. Qu’on me comprenne bien. Nous ne sommes plus sous l’Ancien Régime et les magistrats doivent appliquer la loi du Prince. Mais cette qualification vague et imprécise d’apologie du terrorisme leur laisse tout de même la possibilité et la responsabilité de ne l’appliquer qu’à dessein, disons dans le cas de gens qui ouvertement et sérieusement défendraient et encourageraient la commission d’actes terroristes en France. Tandis que là on va bien au-delà des opinions des gens. On dirait qu’il y a un désir de terrorisme [Exactement : il s’agit de terroriser Popu le narquois qui se moque de la grosse Taubira]. C’est à la fois ridicule et inquiétant pour les effets que cela aura dans un proche avenir. Actuellement nous faisons le jeu du terrorisme. Je rappelle que les seules catégories juridiques pertinentes sont celles de civil et de militaire, de combattant et de non-combattant, le premier, soumis aux lois de la guerre, relevant du crime de guerre, et le second du crime de droit commun ; les incriminations spéciales qui prétendent ériger une catégorie de terroriste autonome, et définir les actes de terrorisme, font le jeu de la stratégie terroriste, dont le but est d’être reconnue comme telle et de provoquer une répression spéciale de manière à déclencher, par réaction, le cycle infernal qui mène à la guerre civile. En outre, il y a une disproportion manifeste à faire encourir une peine de sept ans d’emprisonnement à des gens qui ont commis des faits qui relèvent de l’enfantillage, ou s’expliquent par la faiblesse d’esprit, par l’état d’ivresse, par une volonté d’indépendance d’esprit, par un attachement irréductible à la liberté d’expression ou par une vocation artistique. Au mieux ils pouvaient prévoir une amende contraventionnelle pour de tels faits. L’humoriste Dieudonné comparaîtra lui aussi le 4 février devant le tribunal correctionnel pour « apologie de terrorisme ». À quoi peut-on s’attendre dans le climat actuel de « démence collective » que vous dénoncez ? On peut s’attendre à tout. Son cas est d’autant plus intéressant qu’il est un des rares, avec quelqu’un comme Alain Soral, à s’opposer au conflit que l’on cherche à déclencher en France. Depuis longtemps il est question de l’importation en France du conflit israélo-palestinien. Nous y sommes, au cas où ça n’aurait toujours pas été remarqué. On dirait que ceux qui n’en veulent pas doivent être éliminés, d’une manière ou d’une autre. Dieudonné s’est depuis toujours engagé pour que l’on n’arrive pas en France à une configuration politique qui rappelle la situation coloniale. C’était le sens de son combat contre le Front national. Or, c’est ce vers quoi nous allons. L’Histoire n’avance pas. Elle balbutie. On se croirait en Algérie dans les années 50. Les discours sont les mêmes. Par ailleurs Dieudonné a été également l’un des rares à avoir condamné l’euphorie guerrière qui a saisi les médias, les politiques, les milieux syndicaux, associatifs, etc. depuis les évènements que l’on a qualifié de « Printemps arabes ». Il s’est rendu en Libye pour soutenir Kadhafi. Il a soutenu le président Bachar Al-Assad. Tout cela pendant que ceux-ci faisaient face à une véritable « croisade », une ruée vers le Maghreb et le Moyen-Orient, la Syrie surtout, au nom de la défense de l’islam. En 2011, 2012, 2013 encore, qui n’a pas encouragé le départ vers la Syrie de jeunes désœuvrés ou désespérés par la société que nous leur proposons ? Dénoncer alors le terrorisme était analysé comme une complicité avec la prétendue tyrannie du régime syrien. Et puis soudain, volte-face, les mêmes qui ont provoqué au terrorisme en Syrie dénoncent ce même terrorisme en France. Ils ont même l’impudeur de souhaiter que les terroristes restent en Syrie, y continuent « le bon boulot ». Ce qu’il y a de plus inquiétant actuellement, ce sont moins les quelques faits qui se sont déroulés et qui ont fait quelques morts que l’attitude des autorités et des médias français [bientôt le Reichtag brûlera à nouveau]. S’ils voulaient rendre les gens schizophrènes ils ne s’y prendraient pas autrement. Notes [1] http://www.egaliteetreconciliation.fr/Vers-une-dictature-antiterroriste-30328.html [2] La loi n° 2014-1353 du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme a introduit dans le Code pénal un article 421-2-5 : « Le fait, publiquement, par quelque moyen que ce soit, de provoquer directement à des actes de terrorisme, ou de faire l’apologie de ces actes est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 € d’amende. Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et 100.000 € d’amende lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne. » Auparavant l’alinéa 6 de l’article 24 de la loi de 1881 sur la presse prévoyait quelque chose d’approchant. |
Synapse à la
commission européenne par
Jacques Sapir →
Comment
Poutine a bloqué le pivot des États-Unis vers l’Asie par Mike
Whitney →
… Cependant,
je ne dirai pas qu’il était un parfait inconnu en Russie ! Tout le
contraire. Avec les autres responsables de la « thérapie de choc » libérale
des années 1990, il fait au contraire partie des politiciens parmi les plus
méprisés et honnis du peuple en Russie. Il faut comprendre pour cela le
traumatisme national du krach russe de 1997-1998. Ce n’est pas une simple
crise financière que traversa alors la Russie mais un véritable chaos
économique, social et politique. Et le sommet d’une décennie de déclin comme
la Russie n’en avait pas connu depuis la Seconde Guerre Mondiale et
l’invasion allemande. Boris Nemtsov fut un des principaux responsable et acteur de ce désastre. En tout cas un des plus visibles pour le peuple russe, puisqu’il fut présenté en 1997 par Eltsine comme son successeur à la présidence. Le journaliste de “Politis” qui me tape dessus fait de ce titre un sujet de glorification de Nemtsov. Pour ma part je n’utiliserai pas sa méthode et je ne l’accuserai ni lui ni « Politis » de vouloir blanchir ainsi l’œuvre de Boris Eltsine… Reste que ce passé glorieux d’eltsinien n’est pas oublié en Russie ! Un petit rappel d’Histoire peut permettre de mieux comprendre. En 1997, alors que le pays s’enfonce dans l’affairisme et la récession sous l’assistance du FMI, Eltsine décide de faire monter au gouvernement de jeunes néo-libéraux. Avec le FMI, ils organisent ce que l’économiste Patrick Artus a appelé « un équilibre financier du désastre ». Nemtsov, déjà privatiseur frénétique comme ministre de l’Énergie, est promu 1er vice-premier ministre. Chargé de l’économie, il conforte la tutelle du FMI. Le malfaisant directeur du FMI, Michel Camdessus, celui qui a aussi ruiné l’Argentine et le Mexique, conseiller social du pape Jean-Paul II, fait alors deux fois le voyage à Moscou. Boris Nemtsov et lui détruisent le peu qu’il reste de l’Etat russe et de son budget. Et ils poussent les banques russes à s’endetter massivement en dollars pour acheter de la dette en rouble. Jusqu’au défaut de paiement. Le choc fut alors terrible : 720 banques sur les 1 600 du pays firent banqueroute. Le système monétaire disparut de fait pendant plusieurs mois. L’investissement du pays fut divisé par 5 par rapport à 1992. Et la Russie vit son PIB chuter au niveau de celui du Danemark. Peu de pays au monde ont subi un tel choc. Le taux de pauvreté bondit de 20 à 65 %. Au milieu de ce chaos, les plus riches, étroitement liés aux gouvernants néo-libéraux, doublèrent leur part dans la richesse du pays. En moins de 10 ans entre 1992 et 1999, la part des 10 % les plus riches est ainsi passée de 20 à 42 % de la richesse totale ! Au milieu de ce chaos, Nemtsov réussit à survivre dans un premier temps à la valse des gouvernements. Le pays vit en effet se succéder 5 gouvernements en 18 mois. Nemtsov fut même celui qui fut le plus longtemps ministre pendant cette période. Il est donc tristement connu en Russie. Ainsi, en plein naufrage, c’est à un jeune protégé de Nemtsov qu’Eltsine fit appel pour contenter le FMI. Ce libéral le plus fanatique est le jeune Sergueï Kirienko. Nommé premier ministre à 35 ans, il a été formé par Boris Nemtsov dans la région de Nijni-Novgorod. Il dirigeait à la fois une banque et une compagnie pétrolière qui furent le théâtre d’intenses malversations. Bien que son mentor Nemtsov ait un bilan calamiteux comme ministre de l’Économie, il obtint qu’il soit gardé au gouvernement. Nemtsov est néanmoins rétrogradé ministre des Monopoles et des Réformes du Secteur public. Son bilan dans ce domaine sera tout aussi effroyable. Et reste dans les mémoires de toutes les couches populaires russes. Les fonctionnaires n’étaient plus payés, des enseignants de Sibérie restant par exemple sans paye pendant 8 mois ! Tout comme les mineurs, qui se mirent plusieurs fois en grève par centaines de milliers. Même les pensions des millions de petits retraités de l’époque soviétique ne furent plus versées. Face à l’aveuglement des néolibéraux au pouvoir, des insurrections populaires éclatèrent un peu partout en Russie. En 1998, les mineurs de Tchéliabinsk, en Sibérie, bloquèrent le Transsibérien, axe vitale de la Russie d’Est en Ouest, tant qu’ils ne seraient pas payés. Des instituteurs moururent en grève de la faim. Des dizaines d’agents des banques se jetèrent par les fenêtres de leurs bureaux. Les Russes furent plus largement contraints par Nemtsov et ses amis à une économie de survie : retour du troc et de l’auto-production agricole. Les Russes des villes et des campagnes couvriront ainsi grâce à leurs lopins jusqu’à 45 % de la production alimentaire du pays. Et 90 % de celle de pommes de terre. Rappeler tout cela, est-ce « cracher » sur Nemtsov ou bien seulement donner les informations de contexte que mes dénigreurs devraient donner si leur métier était bien d’informer et non de prêcher ? Au terme de cette décennie « libérale », la Russie avait cependant perdu 3 millions d’habitants. Le désastre économique étant cumulé avec la guerre de Tchétchénie, engagée par les mêmes gouvernants, le pays était au bord de la dislocation. Eltsine mourant fit appel à tout ce qui restait d’État. Il nomma en 1999 Vladimir Poutine, comme Premier ministre. Le rouble fut fortement dévalué. La Russie fit défaut sur 80 % de sa dette publique. Et Poutine restructura ce qui restait avec une décote de 90 %. Le FMI fut chassé de Moscou. Et 10 ans plus tard, la dette russe a été ramenée de 90 % du PIB à 9 %. En vertu d’une politique visant une indépendance croissante face aux marchés financiers et grâce à l’opportune envolée des cours des hydrocarbures. [sans le colonel Poutine, la Russie ne serait rien aujourd’hui] Voilà l’histoire de Nemtsov et Poutine. Tout le monde la connaît en Russie. Mais aucun média français n’en a encore parlé. Loin d’être inquiétés pour le chaos dans lequel ils ont plongé le pays, Nemtsov et ses collègues de gouvernement se sont confortablement recasés. Pourtant, la justice révèlera que, sous leur règne, 50 milliards de dollars ont été détournés par la Banque centrale via des comptes à Jersey. Et les enquêtes qui ont suivi le krach montrent que 80 % des prêts du FMI étaient détournés par des intermédiaires financiers liés aux oligarques proches du gouvernement. Nemtsov parviendra pourtant à prendre en 2004 la direction d’une banque, la Neftyanoi, dans le secteur de l’énergie qu’il a abondamment privatisé. Avant de devoir démissionner prématurément en 2005 suite à diverses enquêtes pour malversations. Compte tenu de son passif historique, Boris Nemtsov n’a pas eu un grand succès en politique. Il cofonde en 2000 le parti d’opposition « l’Union des forces de droites », avec les principaux néolibéraux de l’ère de la thérapie de choc, Anatoli Tchoubaïs et Igor Gaïdar. Ils font 8 % aux législatives de 1999 et obtiennent 29 sièges de députés. Faute d’implantation réelle dans le pays et bénéficiant uniquement de soutiens étrangers, ils tombent à 3 % aux législatives de 2003 en ne conservant que trois députés. Mais aux élections de 2007, ils obtiennent moins de 1 % et n’ont plus de députés. Le parti de Boris Nemtsov ne compte plus aujourd’hui que trois élus régionaux sur les 3 800 élus des régions de la Fédération de Russie. On fait plus représentatif. Nemtsov et son parti n’ont pas eu de député aux dernières élections. Il n’a nullement profité de la contestation qui s’est exprimée à cette occasion contre le parti du gouvernement. J’ai rappelé en début de ce post que, lors des dernières élections législatives, le parti de Poutine avec 49 % des voix a perdu 77 sièges ! Ainsi donc, 51 % des électeurs n’ont pas voté pour des candidats de Poutine. Une proportion comparable à celle observée dans la plupart des pays. Pour autant, les Russes mécontents n’ont pas voté pour des candidats de Nemtsov. Trois partis d’opposition ont pourtant vu leur nombre de députés augmenter fortement. 36 pour les communistes, 26 pour les centristes de Russie juste et 16 pour l’extrême droite de Jirinovski. D’autres partis avaient présenté des candidats sans obtenir de sièges, comme les libéraux, pourtant encensés dans « Le Monde », de Yabloko. Il y a donc une opposition parlementaire en Russie. Boris Nemtsov en faisait partie. À la place que lui avait désormais réservé le peuple russe : celle de conseiller régional de l’Oblast de Yaroslav. Paix à ses cendres. |
Voyons
donc la biographie de cet émouvant « authentique démocrate ».
Commençons par ses fréquentations les plus récentes dans le cadre de son
amour pour les valeurs sans rapport avec « le
soviétisme » ! Il appelait à une manifestation le 1er mars contre le gouvernement russe,
ce qui est bien son droit. La manifestation a eu lieu et a été traitée moins
durement que la manifestation à Sivens le jour ou Remi Fraisse s’y trouvait.
Pour convoquer cette manifestation, l’ami de la liberté a joint sa signature
à celle d’un autre ami du « Monde », le raciste Alexey Navalny,
leader libéral-xénophobe ultra violent. Navalny a créé en 2006, avec des
néonazis russes, le mouvement nationaliste des « Marches Russes ». Il est
l’inventeur des slogans qui ont entraîné de nombreuses violences contre des
immigrés : « la Russie aux Russe », « Arrêtons de
nourrir le Caucase ! », « nettoyer la
Russie ». Dans une vidéo en marge de ces marches, il qualifiait de
« cafards » les habitants du Caucase : « si l’on peut tuer
les cafards avec une chaussure, quand il s’agit d’êtres humains, je
recommande d’utiliser une arme à feu ». Voilà pour l’ami
de « l’authentique démocrate ». Et aussi pour les organisateurs de
la manifestation encensée par « le Monde ». Risible dans la
fabrication d’une information de convenance, le journal a aussi voulu faire
croire qu’elle était organisée en réplique au meurtre. En fait, elle se
préparait depuis des semaines sur les thèmes racistes habituels de ces
personnages nauséabonds. Voyons à présent le cas de Boris Nemtsov, « l’ami des libertés », « sans rapport avec le soviétisme » ? En effet, il s’agit d’un voyou politique ordinaire de la période la plus sombre du toujours titubant Boris Eltsine. Ce Nemtsov est le principal artisan des privatisations de la période 1991-1993 qui furent en fait un véritable pillage. L’homme « sans rapport avec le soviétisme » était alors nommé par Eltsine, gouverneur de Nijni-Novgorod. Il se rendit odieux à grande échelle comme ministre de l’énergie d’Eltsine. Ce sont les privatisations décidées et organisées par lui, Nemtsov, qui ont créé l’oligarchie kleptocratique russe, fléau dont ce pays met un temps fou à se débarrasser. En effet, chaque oligarque, généreux donateur, est défendu bec et ongle par la propagande des agences de l’OTAN comme des « amis de la liberté », de « l’économie de marché » et autre habillages rhétoriques de la caste dans le monde entier. D’ailleurs, l’entourage de « l’authentique démocrate» Nemtsov, a fourni un riche contingent de condamnés pour diverses malversations dans les privatisations organisé par l’homme qui « n’avait rien à voir avec le soviétisme ». Libéral fanatique, ce grand esprit avait été félicité à l’époque par Margaret Thatcher lors d’une visite en Russie. Vice-premier ministre chargé de l’économie en 1997-1998, sa gestion servile à l’égard des injonctions du FMI provoqua le crash russe. Ce fut la plus terrible humiliation de la nation russe depuis l’annexion de l’ancien glacis de l’est dans l’OTAN. Voilà le bilan de monsieur Nemtsov. Cela ne justifie pas qu’on l’assassine. Mais cela devrait nous épargner d’être invités à l’admirer comme le propose grotesquement « le Monde ». Si nous avions une presse indépendante des États-Unis et du conformisme de la dictamolle libérale, personne ne s’aviserait de nous le proposer. |
Comment expliquer que le mal nommé « printemps » ait pu réveiller la guerre froide ? Et que la Russie et la Chine se soient liguées pour contrer c e projet ? Cette opposition russo-chinoise est une grande première. Jusqu’en 1991, le monde est bipolaire avec, entre les deux blocs, une Chine qui trouble un peu le jeu. Au milieu se trouvent les pays non-alignés, terre de mission pour les deux camps. En 1991, à la chute de l’URSS, on a cru en l’avènement du monde multipolaire. Ce n’était pas vrai : ce que l’on a vu, c’est l’avènement du monde unipolaire, le monde américain. L’Occident va alors pouvoir gouverner au nom de la « communauté internationale », sans opposition, pendant vingt ans, jusqu’en 2011. Puis il va s’évanouir avec les crises de la Libye et de la Syrie. [ainsi donc, les misérables Bernard « la mouche des charniers » Lévy et le shark Özy furent à l’origine de la fin du monde unipolaire] Tout capote avec ces pays, et nulle part ailleurs. La Chine va se joindre à la Russie lors de la guerre de Libye, le vrai point de rupture. Auparavant, les deux pays avaient été mis en condition pour accepter la résolution 1973, avec l’idée qu’il fallait protéger la population civile. C’est la mise en œuvre de cette résolution qui a fait déborder le vase. Ils se sont rendu compte qu’ils avaient été bernés, et qu’ils avaient fait une erreur en s’abstenant. Les bombardements commencent le lendemain de l’adoption de la résolution des Nations Unies. L’Otan, qui n’y était mentionnée nulle part, entre en guerre, bombarde tout, démolit tout. En toute illégalité. Si on regarde le chapitre 7 de la charte des Nations Unies, on constate que toutes les dispositions qui encadrent les interventions ont été violées. Y compris celles au prétexte humanitaire. Pour la Chine et la Russie, il n’y aura plus jamais de résolutions à la libyenne. Elles s’opposent six mois plus tard à la résolution sur la Syrie, apposant quatre fois leur veto. Je ne comprends pas que les Occidentaux n’aient pas compris que la Russie et la Chine ne rejoindraient plus jamais la fameuse communauté internationale pour ce genre d’aventures. La Syrie est donc fondatrice de la nouvelle donne internationale… C’est l’épicentre d’un conflit global qui dure depuis quatre ans. Si le gouvernement légal de la Syrie était tombé comme les autres auparavant, ou si le régime avait été renversé comme celui de Kadhafi, il y aurait eu d’autres printemps arabes. Mais la Syrie en a été le coup d’arrêt. [c’est bien comme ça que je l’ai compris] Les Russes ne voulaient pas tant soutenir la Syrie, mais ils y ont trouvé un partenaire, un point d’ancrage solide. Avant l’Ukraine… Ils ont cultivé l’alliance et rameuté les BRICS autour d’eux, à commencer par la Chine. Quatre vétos sur la Syrie : la Chine garde un profil discret, mais ferme. Impressionnant. Au summum de la crise sur les armes chimiques en Syrie, en 2013, il y avait certes les gesticulations russes et américaines, mais il y avait aussi des navires de guerre chinois au large des côtes syriennes. C’est une première et cela devrait faire réfléchir les Occidentaux. (…) Pourquoi la Syrie a-t-elle été jusqu’ici l’exception, et comment analyser l’émergence de l’État islamique ? J’espère que la Syrie restera l’exception, du moins dans ce contexte-là. L’affaire est loin d’être terminée, mais il y a plusieurs raisons. Bachar al-Assad, quoi qu’on en dise, a une légitimité, il est populaire chez la majorité de ceux qui vivent en Syrie. Quels que soient les défauts de son régime, il est perçu dans le contexte actuel comme un rempart contre le démantèlement du pays. Il a des alliés chiites comme le Hezbollah, l’Iran, certainement une vieille alliance qui date du temps du shah. Il a un véritable partenariat avec la Russie : la Russie défend la Syrie, mais la Syrie défend aussi la Russie. Si la Syrie devait subir le sort des autres pays, la Russie le sentirait passer. Et son prestige international s’en ressentirait. (…) Hollande continue de dire que l’État islamique et le régime de Bachar, c’est blanc bonnet et bonnet blanc, deux ennemis à combattre… Depuis quatre ans, on continue de dire le pire sur Bachar, qu’il va tomber d’une minute à l’autre… En réalité, ce sont les Américains qui peuvent changer d’avis et sont en train de le faire. Les alliés privilégiés de la France sont le Qatar, la Turquie et l’Arabie Saoudite. On a vu défiler les six monarques du Golfe à Paris, nos alliés. On soutient à la fois les terroristes modérés et les djihadistes démocratiques. C’est une position difficilement tenable, de la haute acrobatie. Les Américains, eux ne l’ont pas fait en même temps : d’abord alliés d’Al-Qaïda, puis leurs ennemis. Ils changent d’avis sans se gêner. [le sinistre Flanby « scooter » le Mou fait une fixette : il veut à tout prix bombarder la Syrie, sans doute pour compenser sa petite taille] (…) On est au cœur d’une nouvelle guerre froide avec l’Ukraine. Jusqu’où ce conflit va-t-il reconfigurer le nouvel ordre mondial en gestation ? Quels sont les effets sur le Grand Moyen-Orient ? En France, on fait rarement un lien entre les différents problèmes, on a tendance à les saucissonner. Cela empêche une compréhension de la situation. J’ai peu entendu les gens établir un rapport entre la crise syrienne et la crise ukrainienne. Pourtant, il est évident. Il n’y aurait pas eu de relance de la crise ukrainienne s’il n’y avait pas eu la crise syrienne. Autrement dit, si la Russie avait laissé tomber Bachar, il n’y aurait pas eu une crise ukrainienne à ce niveau de gravité. On s’en serait accommodés. On a fait la surenchère surtout pour enquiquiner la Russie. Sans la crise ukrainienne, les BRICS auraient-ils pris la même importance sur la scène internationale ? Sans la crise syrienne il faut dire. Car la crise ukrainienne est un développement de la guerre en Syrie. La guerre d’Ukraine s’inscrit dans le grand mouvement qui a déclenché les printemps arabes. En même temps qu’on essaie de contrôler des pays arabes musulmans et d’étendre petit à petit la zone de crise, on tente de casser ce qu’était l’URSS, réduite à la Russie. On veut contrôler la zone d’influence russe et la réduire au strict minimum. La Yougoslavie, en tant que pays communiste indépendant, était la partie la plus exposée ; elle sera dépecée. Pour permettre l’intégration de toute l’Allemagne réunifiée dans l’Otan, le chancelier Kohl et Bush avaient promis à Gorbatchev que l’élargissement de l’Otan s’arrêtait là. Gorbatchev a reconnu avoir été berné. Cela a sonné la fin de la stabilité internationale. Le pacte de Varsovie a vécu, d’anciens États adhèrent à l’Union européenne et passent à l’Otan. Avec l’entrée des pays baltes dans cette organisation, la Russie est encerclée. Mais c’est la Géorgie qui a été la ligne rouge, puis l’Ukraine. La Géorgie a été le symbole du tournant de Poutine, qui avait au début décidé de collaborer avec les Occidentaux. (…) La Syrie peut-elle reprendre son autorité sur l’ensemble du territoire ? Si on la laisse faire, je pense que oui. Le discours sur la démocratie est de moins en moins crédible. On n’a pas à intervenir dans les pays, même pas en Arabie Saoudite qui doit évoluer toute seule. |
Cela
posé et reconnu, il est certain que cette “guerre de la communication” recèle
des pièges inattendus pour ceux qui l’initient et l’imposent (dans ce cas, la
bloc BAO, les Ukrainiens de Kiev et leurs alliés divers, y compris en
Russie). La transformation de sens, qui fait évoluer la manifestation de
dimanche en manifestation patriotique où Nemtsov devient la victime d’un
courant de déstabilisation que les Russes rejettent en majorité est un
exemple de retournement du sens, d’une inversion vertueuse par rapport à ceux
qui avaient monté la manifestation pour en faire une manifestation
anti-Poutine ; la déstabilisation par le fait de l’assassinat de Nemtsov
menaçant la stabilité de la Russie, menace également Poutine mais dans cette
mesure où celui-ci devient vertueux puisqu’il est le garant de cette
stabilité. Les artisans de la guerre de la communication ne voient pas qu’en
poussant trop leur avantage (exploitation de l’assassinat de Nemtsov), ils
risquent de faire brusquement basculer le sens, – ce qui fut pratiquement le
cas parce que l’assassinat de Nemtsov présenté selon l’image d’une agression
contre l’opposition s’est transformé en cette image infiniment plus
puissante, à sens inversé, d’une agression contre la stabilité de la Russie. L’affaire des T-shirts, – “Abracadabra” contre “Nostradamus”, – relève du même excès de construction des évènements de communication. Les remarques rapportées sur l’invraisemblance du cas ne touchent pas l’esprit des “communicants”, pour qui seule compte l’efficacité maximale du montage, sans aucun souci des références de la réalité courante. Le résultat est un montage impeccable qui se trouve en contradiction parfois troublante, sinon révélatrice, avec les impératifs de la réalité. Le montage de la communication est devenu le fait central sinon exclusif de l’affrontement, sans qu’aucune attention ne soit plus portée à sa cohésion avec les impératifs du réel. “Abracadabra”, les T-shirts à l’effigie de Nemtsov sortent sur la place publique comme par enchantement, montrant la perfection de l’organisation de l’événement dans une circonstance où, justement, à cause de l’émotion, de l’improvisation inévitable, de la chronologie extrêmement resserrée, l’événement pour être crédible ne doit pas être parfait ... Sa crédibilité, sa perfection événementielle si l’on veut, dépendent justement de l’imperfection obligée de son organisation, et la perfection opérationnelle de l’organisation réside dans la capacité d’y mettre une dose acceptable d’inorganisation. |
2 mars 2015